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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 262

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (80)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : L'art poétique de Maurras (II/II), remarquable réflexion sur l'art poétique - et politique - de Charles Maurras, par Luc-Olivier d'Algange :

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    Les confusions et les malheurs du temps proviennent, pour Charles Maurras, de la dissociation de la beauté et de la vérité.
    Aristotélicien par son recours à Saint-Thomas d’Aquin et à l’empirisme organisateur d’Auguste Comte, Maurras est platonicien dans sa poétique et les raisons d’être qu’il accorde à l’Idée.
    Les adeptes d’un Maurras "tout d’une pièce" n’ont peut-être pas assez médité le jeu de cette contradiction créatrice.
    Au voisinage d’Homère et de Platon, Maurras entretient une conversation soutenue avec le limpide mystère des Idées et des Dieux, alors qu’aussitôt paraît-il s’accorder au Dogme et à l’Eglise que son argumentation se fait pragmatique. Sans doute ne voit-il dans le Dogme qu’une limite opportune à la confusion, alors son âme frémit à l’incandescente proximité des Idées.

    Hôte du Banquet en compagnie de Diotime, Maurras entrevoit la métaphysique dont il se défia, au contraire de Léon Daudet, lorsqu’elle lui advint par l’entremise des œuvres de René Guénon ; alors qu’apologiste du Dogme, la métaphysique et le Mystère semblent céder la place à des considérations organisatrices.
    S’il est, pour Maurras, un Mystère vécu, un Mystère éprouvé, ce n’est point le Mystère christique de l’Eucharistie et de la Résurrection des corps, mais, ainsi que le nomme son poème, Le Mystère d’Ulysse :


    "Guide et maître de ceux qui n’eurent point de maître
    Ou, plus infortuné, que leur guide trompa,
    Donne-leur d’inventer ce qu’ils n’apprirent pas,
    Ulysse, autre Pallas, autre fertile Homère,
    Qui planta sur l’écueil l’étoile de lumière
    Et redoubla les feux de notre firmament !"

     

    "La beauté parfaite, écrit Maurras, est tel un signe de la vérité qu’il devient presque superflu de se demander si la poésie d’Horace est sincère".

    N’étant guère enclin à nous faire procureurs en poésie ou en métaphysique, les postulants à ces titres douteux ne manquant pas, nous nous contenterons de percevoir, à travers les incertitudes maurrassiennes, dissimulées sous un ton péremptoire, le beau signe de la vérité qui nous est ainsi adressé. Cette vérité est la connaissance de nos limites.
    Le paradoxe de cette connaissance est d’être à la fois humble et orgueilleuse.
    Elle est humble, car elle présume que nous sommes essentiellement redevables de ce que nous sommes à notre tradition, à notre Pays et à notre langue.
    Ecrivain, moins que tout autre je ne peux oublier que ma pensée circule comme une sève dans le grand arbre héraldique et étymologique de la langue française et que ma liberté est constituée par celle de mes prédécesseurs.
    Chaque mot dont s’empare notre pensée s’irise de ses usages révolus. Notre orgueil n’est alors que la juste mesure de notre humilité : il nous hausse, par la reconnaissance que nous éprouvons, à la dignité d’intercesseurs.
    Maurras ne cesse de nous redire que notre legs est à la fois fragile et précieux.
    Si Maurras se fourvoie quelquefois lorsqu’il tente de définir ce qui menace, il discerne bien ce qui est menacé.

    "On est bon démocrate, écrit Maurras, on se montre bon serviteur de la démocratie, dès que l’on apporte aux citoyens des raisons nouvelles de quitter la mémoire de leurs pères et de se haïr fermement." »
    Maurras ne voit pas seulement que la démocratie "servira les factions, les intérêts, la ploutocratie, enfin cette cacocratie devenue maîtresse de tout", il comprend aussi qu’exaltée en démagogie, la démocratie prépare un totalitarisme indiscernable à ceux qui le subissent :
    "La démagogie, c’est la démocratie lorsque la canaille a la fièvre ; mais quand la canaille est sans fièvre, qu’au lieu d’être exaltée, elle est somnolente, torpide, son gouvernement n’est guère meilleur. Un peu moins violent peut-être ? Oui, mais plus vil, plus routinier et plus borné."

    La décomposition du Pays en factions rivales présage cette grande uniformisation qui sera le triomphe de l’informe, du confus et du vulgaire, le mépris de la mémoire et l’obscurcissement de l’entendement humain dans une goujaterie généralisée.
    Maurras ne nous induit pas en erreur lorsqu’il voit dans la perpétuité dynastique un remède à la guerre de tous contre tous et une chance de subordonner le pouvoir à l’Autorité. Si nous dégageons l’œuvre de la gangue des préjugés de son temps, il nous est même permis d’y choisir ce qui n’est point frappé d’obsolescence :


    "Vivre proprement c’est choisir ; et l’activité intellectuelle est, de toutes les activités permises à l’homme, celle qui renferme la plus grande somme de choix, et de choix de la qualité la plus raffinée."



    Les civilisations ne sont pas plus issues du seul hasard que de la seule nécessité.
    Elles sont, selon la formule de Henry Montaigu, "des dispositions providentielles" que soutient l’effort humain.
    Cet effort est moral, esthétique et métaphysique et la moindre défaillance menace de réduire ses œuvres à néant.
    La civilité est un savoir qui distingue. "L’individu qui vient au monde dans une civilisation trouve incomparablement plus qu’il n’apporte."
    Lorsque le sentiment contraire l’emporte, la civilisation est déchue.

    Charles Maurras, s’il lui est arrivé de la pressentir, n’a pas connu l’extension planétaire de la démocratie totalitaire, avec son infatuation et sa pruderie, sa brutalité et ses leurres publicitaires. Face à ce "libéralisme" culminant en une société de contrôle secondée par l’informatique et la génétique, face à cette barbarie technologique, accordée à la soumission, peut-être eût-t-il renoncé à ses anciennes inimitiés pour nous inviter à d’autres formes de résistance.
    J’en vois la preuve dans ce qu’il écrivait le 8 août 1927 dans les colonnes de l’Action française, à propos de l’exécution des anarchistes Sacco et Vanzetti, après sept ans d’emprisonnement dans les geôles américaines :

    "L’aventure présente montre que cette race sensible et même sentimentale, profondément élégiaque, a du chemin à faire, it is a long way, oui, une longue route, pour devenir un peuple classique. Ni le progrès matériel représenté par le perfectionnement illimité du water-closed, ni la traduction puritaine de The Holy Bible dans toutes les langues du monde n’ont encore créé, là-bas, cette haute et subtile discipline du sourire et des larmes qui entre dans la définition du génie latin."


    Cette "haute et subtile discipline du sourire et des larmes", certes, nous la reconnaissons également chez Novalis, Hölderlin, Nietzsche ou Heine, mais nous n’oublions pas davantage que cette reconnaissance, nous la disons en français.
    De même que Léon Daudet rendit un magnifique hommage à Shakespeare, Maurras sut prolonger dans son œuvre les résonnances du Colloque entre Monos et Una d’Edgar Poe.
    Pourquoi être français plutôt qu’autre chose ?
    La réponse est dans le Colloque qui se poursuit entre les vivants et les morts, entre les prochains et les lointains.
    Que ce Colloque se poursuive, d’âme en âme, c’est là toute la raison d’être de la tradition, et de la traduction, dont surent si bien s’entretenir Pierre Boutang et Georges Steiner.

    Que retenir de l’œuvre de Charles Maurras ?

    Peut-être cette obstination à défendre les limites où l’universel se recueille.


    "Ai-je découvert plusieurs choses ? Je ne suis sûr que d’une, mais de conséquence assez grave : car de ce long Colloque avec tous les esprits du regret, du désir et de l’espérance qui forment le Chœur de nos Morts, il ressortait avec clarté que l’humaine aventure ramenait indéfiniment sous mes yeux la même vérité sous les formes les plus diverses."
    Cette vérité, pour Charles Maurras, fut celle des "métamorphoses de l’amitié et de l’amour" de ses Maîtres platoniciens.
    La véritable leçon de ces Maîtres, à qui sait les entendre, n’est point dans l’abstraction, mais dans la métamorphose.
    La phrase, ou, plus exactement, le phrasé maurrassien, dans ses périodes les mieux inspirées, s’entrelace à ce mouvement d’inépuisable diversité.
    Ce sont "de rapides alternances de lune et de soleil, or liquide, argent vif, qui me réchauffaient le cœur, me déliaient l’esprit, et, d’un seul coup, m’ouvraient la conscience et la mémoire toutes grandes."
    L’espace à défendre est celui où cette extase est possible, où ni la conscience, ni la mémoire ne sont obscurcies ou avilies.

    (Fin)

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (81)

     

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    Aujourd'hui : Daniel Halévy, grand intellectuel juif et grand admirateur et ami de Maurras, évoqué par Jean Guitton...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (82)

     

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    Aujourd'hui : 1926, Joseph Kessel vient interroger Maurras dans sa Bastide...

     

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    Grand reporter de haut niveau, grand écrivain et journaliste, né Juif russe (le 10 février 1898), devenu grand patriote patriote français : tel était Joseph Kessel, admirateur de "l'homme Maurras" et du journaliste talentueux qu'il était.

    Bien qu'il n'en partageât pas les idées, Joseph Kessel alla chez Charles Maurras, dans sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues, au début de l’été 1926, pour l’interroger sur le retour de Poincaré aux affaires...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (84)

     

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    Aujourd'hui : un extrait de la "lettre à Pierre Boutang"...

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    "...Nous bâtissons l’arche nouvelle, catholique, classique, hiérarchique, humaine, où les idées ne seront plus des mots en l’air, ni les institutions des leurres inconsistants, ni les lois des brigandages, les administrations des pilleries et des gabegies – où revivra ce qui mérite de revivre, en bas les républiques, en haut la royauté, et, par-delà tous les espaces, la papauté.
    Même si cet optimisme était en défaut et si, comme je ne crois pas tout à fait absurde de le redouter, la démocratie étant devenue irrésistible, c’est le mal, c’est la mort qui devaient l’emporter, et qu’elle ait eu pour fonction historique de fermer l’histoire et de finir le monde, même en ce cas apocalyptique, il faut que cette arche franco-catholique soit construite et mise à l’eau face au triomphe du Pire et des pires.
    Elle attestera, dans la corruption universelle, une primauté invincible de l’Ordre et du Bien. Ce qu’il y a de bon et de beau dans l’homme ne se sera pas laissé faire. Cette âme du bien l’aura emporté, tout de même, à sa manière, et, périssant dans la perte générale, elle aura fait son salut moral et peut-être l’autre. Je dis peut-être, parce que je ne fais pas de métaphysique et m’arrête au bord du mythe tentateur, mais non sans foi dans la vraie colombe comme au vrai brin d’olivier en avant de tous les déluges..."

    Charles Maurras, Lettre à M. Pierre Boutang, Aspects de la France, 26 juin 1953.

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (85)

     

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    Aujourd'hui : Maurras, Daudet, Bainville, une amitié que seule la mort interrompit...

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    Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée, aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique.

    À partir des années 1900 - dès qu'ils se rencontrèrent - les trois hommes ne se quittèrent plus : oui, c'est un fait unique dans les annales et dans l'histoire de la Presse politique, de la Presse tout court, française et même internationale, qui mérite d'être relevé...

    Tous les trois furent membres de l'Institut mais, s'ils se voyaient tous les jours dans les locaux du quotidien L'Action française (lorsqu'il n'y avait, évidemment, pas de réunion publique en province...) ils n'y siégèrent jamais ensemble :

    d'abord parce que Léon Daudet ne fut pas membre de l'Académie française, mais de l'Académie Goncourt, dont le style plus "décontracté" (comme on dirait aujourd'hui...) convenait beaucoup plus à son tempérament bouillant et volcanique que l'Académie française, nettement plus solennel...

    ensuite parce que, si Maurras et Bainville furent tous deux élus à l'Académie française, là non plus ils ne purent sièger ensemble : Bainville fut élu le 28 mars 1935, alors qu'il ne lui restait plus que dix mois à vivre (il mourut le 9 février de l'année suivante...) mais Maurras ne fut élu que trois ans plus tard, le 9 juin 1938...

    À noter également (car beaucoup l'ignorent) : Charles Maurras aurait même pu, peut-être, être présenté comme candidat au Prix Nobel de la Paix (lorsqu'il  s'agissait de ne pas laisser Mussolini tomber entre les mains d'Hitler, afin d'isoler celui-ci, dans la guerre que tout le monde voyait arriver...). Le 7 mai 1936, en effet, fut effectivement lancé un "Comité Inter-universitaire pour le Prix Nobel de la Paix à Charles Maurras", sous la présidence de Fernand Desonay, Professeur à l’Université de Liège. Parmi les autres fondateurs, des universitaires de Londres, Montréal, Anvers et Wilno (alors en Pologne, aujourd’hui Vilnius). La demande officielle parviendra en bonne et due forme au comité de Stockholm, signée de "professeurs belges, canadiens, suédois, polonais, français et suisses". Rapidement ce Comité reçut de nombreuses adhésions et, en 1937, la liste en était publiée par L’Action française : on y dénombrait quarante universités de seize pays différents. À titre individuel, derrière la France comptant 33 adhésions, venait la Roumanie avec 23.

    Mais peu après ce fut Munich, et l’attribution du Prix Nobel de la Paix fut suspendue pendant un certain temps (source Maurras.net).

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (86)

     

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    Aujourd'hui : Arrivés au terme de ce feuilleton, il nous reste à formuler un "NON !" et un souhait...

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    1. Le "NON !" est pour affirmer que, à lafautearousseau, nous ne souhaitons pas la révision de l'inique procès de Charles Maurras et de la non moins inique condamnation qui s'ensuivit, prononcée par des "magistrats" (?) aux ordres et à la botte de la sinistre re-Terreur que fut la sanglante Épuration, qui dénatura et souilla le beau mouvement de libération du territoire.

    "Intelligence avec l'ennemi" ? Alors que, si le Pays légal avait écouté l'Armée, l'Action française et les patriotes de tous bords, la France victorieuse aurait démembré l'Allemagne en 1918. Clemenceau et le Système ne le voulurent pas et laissèrent intacte une Allemagne qui fondit de nouveau sur nous, vingt ans après, selon la prédiction de Jacques Bainville, dans  L'Action française. Le Système qui nous "donna" donc Hitler, la Seconde Guerre mondiale et ses destructions et horreurs sans nombre (en France et ailleurs : la Shoah...) est le premier responsable et acteur de "l'intelligence avec l'ennemi" : Maurras - qui avait eu raison - était un reproche vivant à l'ineptie criminelle de ce Système qui, lui, avait eu tort. Et ce Système devait donc, soit se faire hara-kiri, soit faire taire Maurras : ce qu'il fit.

    Mais quelle plus belle "Légion d'honneur" que cette condamnation d'un juste par les insensés criminels ? Quel plus beau titre de gloire que d'être condamné par les responsables du cataclysme que fut la Seconde Guerre mondiale ? Par là, Maurras est bien désigné comme l'homme à abattre par ce Système intrinsèquement pervers et malfaisant; non pas "dangereux pour le Système" mais bien "LE SEUL DANGEREUX", et donc, en creux, celui qui en est l'antidote...

    Et puis, à qui viendrait-il l'idée de demander la réhabilitation de Socrate ?

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    2. Le souhait, c'est de voir arriver ces jours où Maurras cessera d'être, odieusement car injustement, ostracisé; où il sera enfin reconnu pour ce qu'il est : l'une de nos gloires nationales. Et où nous pourrons voir son nom (comme ceux de ses amis Bainville et Daudet, et d'autres encore...) donné à des rues, boulevards et avenues, places ou rond-points, bâtiments publics ou lycées etc...

    Comme à Madrid par exemple, où, dans le quartier de Chamartin, la "Rue de Charles Maurras" prend sur le "Paseo de la Castellana" (un temps appelé "Avenida del Generalísimo").
    Elle fut inaugurée le 21 octobre 1953, dans le quartier de Chamartin, au Nord de la ville...

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    Il est vrai qu'on ne peut pas vraiment dire qu'elle soit très belle, cette rue : on devrait arriver, sans mal, à lui trouver, en France, un grand nombre d'endroits plus dignes de lui !...

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  • Vous ne connaissez pas Charles Maurras ? Ou, vous aimeriez mieux le connaître ? Ce Feuilleton/Album est fait pour vous...

    Voilà : notre feuilleton "Une visite chez Charles Maurras" est terminé. Nous en avons commencé la publication le jeudi 3 novembre dernier, en vue de célébrer, à notre manière, le jour du 70ème anniversaire de l'entrée de Maurras dans la Vie, le 16 novembre 1952. Et nous l'avons poursuivie jusqu'à hier, samedi 28 janvier 2023 (avec une seule interruption : le jour de Noël, puisque, c'est bien connu, et "racines chrétiennes obligent !", lafautearousseau fait relâche, trois fois par an, les jours de Noël, précisément, de Pâques et du 15 Août).

    Nous espérons, ainsi, avoir contribué à faire connaître et, si possible, aimer, notre Maître de Martigues. Car, bien entendu, nous avons, chaque jour, "partagé" la livraison quotidienne de ce feuilleton dans chacun des 36 "groupe privés" qui nous ont invités à les rejoindre. Certes, nous ne sommes pas assez naïfs pour croire que la totalité des lecteurs potentiels ainsi touchés auront, tous, lu ce feuilleton; encore moins, si tel était le cas, pour croire que tous auront été d'accord avec nos textes. Néanmoins, il s'agit ainsi d'autant de "bouteilles à la mer", jetées dans toutes les directions et, surtout, touchant des publics parfois très loin de nos cercles habituels.

    Il suffit de voir les réactions des membres de ces groupes pour voir que de très nombreuses personnes, dans tous les "groupes", ont apprécié notre envoi quotidien : soit en mettant un "j'aime" ou un "j'adore"; soit en mettant un commentaire; soit, et c'est le cas le plus intéressant, en "partageant" le feuilleton sur leur page fb; nous disons "intéressant" car, parmi ces personnes, si quelques une ont  relativement peu de "suiveurs/abonnés" (quelques centaines) d'autres en ont plusieurs milliers : et, là, à chaque fois, c'est autant de "bouteilles à la mer" supplémentaires qui sont lancées, dans toutes les directions, et là où nous n'aurions sans doute jamais été ni lus ni entendus... 

    Pour être tout à fait francs, il y a bien eu quelques réactions négatives, mais vraiment très peu, et qui ne sont rien comparées au très grand nombre de nouveaux lecteurs touchés : les hostiles, inintéréssés ou indifférents sont, justement, restés indifférents. Peu importe : "Le semeur sorti pour semer...", dit la parabole. Nous pensons avoir semé, le reste, maintenant, ne dépend plus de nous...

    Nous allons nous contenter, dès demain, lundi, de proposer quotidiennement ce feuilleton sur la page d'accueil de notre Blog, juste après notre protestation calme et tranquille "Défendez Maurras ! Sauvez sa maison !". Un troisième document, en cours d'achèvement, et toujours sur Maurras, viendra très prochainement former - juste après les deux premiers - une trilogie quotidienne sur cette page d'accueil, permettant à ceux qui ne connaissent pas Maurras, ou qui ont été intoxiqués par la des-information du Système à son égard, de se faire leur opinion...

    Bonne lecture, donc, dès maintenant, et dans très peu de temps !...

    François Davin, Blogmestre

     

    EN FEUILLETON : UNE VISITE CHEZ

    CHARLES MAURRAS...

     

    Avec, en prime, à la fin de ce feuilleton et pour ceux qui le souhaitent : François DAVIN vous guide dans le jardin de la maison de Charles Maurras, en vous expliquant le sens et les symboles de ce jardin... 

    Première partie, 15'49 :

    Deuxième partie, 16'12 :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     
    Il aura au moins  essayé !
     
    Bravo au Sénateur communiste Fabien Gay pour avoir présenté la proposition de résolution invitant le gouvernement à sortir l’électricité des "mécanismes concurrentiels". Le refus de la droite de soutenir sa proposition a entraîné le rejet du texte : honte à cette "droite" (?) et bravo à ce sénateur lucide et courageux...
     

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  • Au Cinéma : 16 ans, par Guilhem de Tarlé

    Arts & Ciné : 16 ans, un film français de Philippe Lioret, avec Teïlo Azaïs (Léo), Sabrina Levoye et Nassim Lyes (Nora et son frère Tarek).

    « Sois pas fâchée si je te chante les souvenirs de mes 15 (16) ans
    (…)
    Ces amourettes insignifiantes… »
                                                                         (Adamo)

    15 ans… 16 ans… Rien que le titre est aguichant… Soixante ans plus tard, me remémorer mes 16 ans… 1963… Comme Léo j’étais en seconde au lycée, sauf que je redoublais, et que mon lycée public de Châteauroux était à l’époque un lycée de garçons ; il nous fallait donc attendre la sortie pour rencontrer les Nora Annick, Geneviève et autres Marie ou Solange du lycée privé d’à côté…
    Sheila chantait L’école est finie, et Françoise Hardy

    « Comme les garçons et les filles de mon âge
    Connaîtrai-je bientôt ce qu’est l’amour ? »

    Quant à Claude François :

    « Elles sont toutes belles, belles, belles comme le jour ».

    16 ans… c’est en effet un premier amour d’adolescents, que le Grand Remplacement rend impossible. On prête à Philippe Lioret la volonté de réaliser une version contemporaine de Roméo et Juliette : « Shakespeare a écrit cette pièce au XVIème siècle, mais (…) transposable à notre époque. Aujourd’hui les familles Capulet et Montaigu ne se battent plus en duel à tous les coins de rue, mais une simple étincelle peut mettre le feu aux poudres »…
    De qui se moque-t-il ?

    Je ne veux pas dévoiler le scénario de ce très bon film dont l’action nous prend auxguilhem de tarlé.jpg tripes, mais il n’est en rien un « remake ». La violence de Tarek et ses amis n’est évidemment pas assimilable aux duels, et surtout le fossé qui sépare les familles de Nora et de Léo est un fossé culturel, ce qui n’est absolument pas le cas, au contraire, des amants de Vérone. En ce sens l’évocation de ces derniers participe à la propagande, à la fois gauchiste et libérale, qui veut nous faire croire que les hommes sont interchangeables, en niant les identités des peuples et des continents.

    Sous cette réserve, on regarde avec beaucoup d’intérêt cette peinture malheureusement très réaliste de notre société, « métissée » selon Mélenchon, et violente à tous égards.

    Concédons d’ailleurs que, si les amants de Shakespeare se sont, eux, volontairement, consciemment, l’un et l’autre, donné la mort pour s’unir, nous pouvons néanmoins saluer ces jeunes lycéens d’aujourd’hui en adaptant les derniers mots du Prince de Vérone, quand le rideau tombe : « Jamais il n’y eut histoire plus douloureuse que celle de Juliette Nora et de son Roméo Léo ».

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    D'accord avec Fabien Bouglé sur les nouvelles dispositions catastrophiques de la loi sur l'installation des soi-disant énergies renouvelables :

    "Cette loi scélérate d'accélération des #éoliennes va détruire toutes protections de nos campagnes et littoraux."

    https://www.marianne.net/economie/energies/loi-energies-renouvelables-une-nouvelle-disposition-qui-fache-opposants-aux-eoliennes-et-ecologistes

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Mohamed, âgé d'une vingtaine d'années, a blessé six personnes, dont une gravement, avec un poinçon, mercredi matin, Gare du Nord à Paris, avant d'être maîtrisé par des policiers qui l'ont blessé par balle. Il est "enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l'objet", dit Madame le Procureur; et fait, comme tout le monde, aurait-on envie de dire, l'objet d'une OQTF. En somme, on pourrait dire aussi qu'il a ses "papiers" en règle !!!!!

    Darmanin n’a donc tiré aucune leçon du meurtre de Lola : encore un drame qu’on aurait pu éviter !
     
    Pire : on nous explique que l'assassin (aimablement appelé "assaillant" par les journaleux aux ordres) ne sera pas expulsé vers la Libye car le Système craint pour sa sécurité là-bas.
     
    Par contre, notre sécurité à nous, ici, ce Système pourri, qui a poubellisé  la France, s'en fiche éperdumment !

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    Il y a 120 attaques au couteau chaque jour en France ! Très courte vidéo (seize secondes) de Mohamed Amine (nom peut-être faux) qui attaque des passants, Gare du Nord, à Paris. 6 blessés...

    https://twitter.com/InstitutJustice/status/1613207304706424832?s=20&t=nkYzfmZNTGXiSBYUJsLgwQ

     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : La courte "entente" entre Maurras et André Gide...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du dimanche 5 novembre 1916, annonçant "Une lettre d'André Gide : la mémoire du lieutenant de vaisseau Dupouey, tombé au champ d'honneur : "le temps est venu de se connaître et de se compter" ", dans les deux dernières colonnes de droite, tout en bas, article intitulé "Les réponses à notre appel"...

    La-dite lettre est publiée en page 2, comme on le verra ci-après...

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    Durant la Grande Guerre, Gide se rapprocha de Maurras, dans le contexte particulier de l’Union sacrée.

    En juillet 1914, il déclare lire "avec le contentement le plus vif la lettre de Barrès invitant au ralliement". Il se réjouit alors de "voir, devant cette menace affreuse, les intérêts particuliers s’effacer, et les dissensions, les discordes."

    Chez Gide comme chez d’autres, le patriotisme se conjugue avec une volonté diffuse de réagir contre le déclin national. En septembre 1916, il évoque par exemple "la lente décomposition de la France", ou encore "l’abominable déchéance où reculait peu à peu notre pays" , à laquelle la guerre lui semble pouvoir remédier.

    Avec de telles dispositions, il se réjouit logiquement que les lettres du lieutenant Dupouey, mort au champ d’honneur, lui donnent "enfin l’occasion d’écrire à Maurras". Le 2 novembre 1916, il écrit à ce dernier : "Le temps est venu peut-être de se connaître et de se compter, vivants ou morts", en lui envoyant par la même occasion un mandat destiné à payer son abonnement à L’Action française. Maurras lui répond chaleureusement, le 5, jour où la lettre de Gide est publiée dans L’Action française.

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    Durant la guerre, dans son journal ou sa correspondance, Gide ne cessa de saluer l’excellence des articles de Maurras et plus généralement de L’Action française. Gide déclare ainsi lire "chaque jour" L’Action française "avec une approbation presque constante".

    Par delà le patriotisme, il y a bien adhésion idéologique, Gide pouvant célébrer, à l’usage de Lucien Maury inquiet de la, "l’organisation de résistance que travaille à former l’Action française", qu’il présente non comme le meilleur, mais comme le seul rempart possible contre ce danger : "L’Action française est, somme toute, le seul journal en France qui se soit bien tenu pendant la guerre.", écrira Gide...
    Ce sera dans les deux années qui suivent la fin de la guerre, que la position de Gide à l’égard de Maurras et de l’Action française évoluera rapidement, jusqu'à la rupture définitive, mais ce court moment d'entente entre les deux hommes méritait d'être rappelé...

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    C'est en page 2 du numéro du Dimanche 5 novembre 1916 que Maurras donne le contenu de la lettre d'André Gide commençant par "Mon cher  Maurras" et que le Maître annonce ainsi :

    "...Les troisième et quatrième textes arrivés ensemble nous viennent de plus loin. L'un d'outre-tombe. L'autre d'une région philosophique et littéraire où nous n'espérions nullement conquérir cette rare amitié. Un nom propre la définit pour tous les lettrés, il suffit de nommer notre confrère le poète, romancier et moraliste A. Gide. Des cahiers d'André Walter aux Caves du Vatican, la carrière littéraire d'André Gide dessine une courbe brillante mais dont les contacts avec l'Action française ont été jusqu'ici rares ou fugitifs, et  nos relations personnelles, datant de notre plus ancienne jeunesse à l'un et à l'autre, furent aussi clairsemées qu'il était possible. Cependant, à traveres les contradictions, ni l'estime ni la sympathie n'ont manquées, et voici la lettre datée du jour des Morts par laquelle l'auteur de La Porte étroite me communique ce témoignage d'un héros de la guerre arrivé du pays de l'ombre :..."

    Vous pouvez lire le court texte de cette lettre dans la première colonne de gauche de la page 2, dont elle occuppe le deuxième tiers, central; elle s'achève par un P.S. : "...Ci-joint un billet pour le meilleur usage, sur lequel vous voudrez bien prélever le montant d'un abonnement à l'AF..."

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7592450/f2.item.zoom

     

    À connaître également, cette très courte lettre de Gide à Maurras, publiée de façon anonyme dans L’Action française du 21 décembre 1917, en page quatre : elle se trouve en haut de la première colonne (de gauche), à la 39ème ligne, après le sous-titre "les timides"

    Maurras la présente ainsi :

    "Immédiatemment à la suite de cette lettre, nous sommes heureux de pouvoir publier les lignes que nous adresse un de nos écrivains les plus subtils et les plus raffinés, que tout, avant la guerre, séparait et même éloignait de l'Action française, mais qui y est venu en toute loyauté et qui, vrai conducteur d'âmes, s'efforce d'y incliner les Français qui suivent ses directions..."

    le texte de cette courte lettre ici :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7596381/f4.item.zoom

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Aujourd'hui, on se souvient de ce jour de 1970 où Eugène Ionesco fut élu à l'Académie française :

    23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

    Article intitulé "Nos contemporains, les Gaulois", paru dans Le Figaro littéraire du 23 juin 1969 et repris dans l'ouvrage d'Eugène Ionesco intitulé Antidotes (Gallimard, 1977)
     

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