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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1581

  • Quand l'Eglise appelle nos sociétés à se réveiller et défend les familles, comme un bien inestimable et irremplaçable

    On le sait, nous l'avons souvent précisé, rappelé, Lafautearousseau limite sa réflexion au domaine politique. En particulier, nous ne nous aventurons pas sur le terrain religieux. Sauf lorsqu'il touche au politique ou, comme on dit aujourd'hui, aux questions sociétales. Ainsi avons-nous dit notre désaccord avec certaines orientations ou prises de position de l'Eglise Catholique, fût-ce en la personne du Pape. Par exemple en matière de politique de l'immigration, De simples gestes, repris et amplifiés par les médias, pouvant devenir des armes redoutables contre la France et l'Europe, aujourd'hui menacés dans leur identité par l'immigration massive et dans leur sécurité par le terrorisme, nous avons marqué notre désaccord. En d'autres circonstances, au contraire, l'Eglise persiste à défendre courageusement les fondements même de nos sociétés. En particulier, s'agissant de la famille. Ainsi, dimanche dernier (28 septembre), lors de la messe du soir, à Notre-Dame de Paris (retransmise par KTO),  comme introduction à la prochaine ouverture du synode sur la famille (du 5 au 19 octobre 2014, à Rome), le cardinal Vingt-Trois a donné lecture de la prière du pape François que nous trouvons utile de reproduire ici. Outre tout ce qu'elle contient sur le plan spirituel - que croyants ou non-croyants apprécieront - ce qui y est dit, in fine, s'adresse aux sociétés contemporaines. Et va dans le sens, non seulement de leur ordre, mais aussi de leur vitalité et, au sens le plus large, de leur santé. u  Lafautearousseau  


    Prière pour les Familles

     « A Vous, Sainte Famille de Nazareth

    Jésus, Marie et Joseph à vous, Sainte Famille de Nazareth, aujourd'hui, nous tournons vers vous notre regard avec admiration et confiance. En vous, nous contemplons la beauté de la communion dans un amour vrai; à vous, nous recommandons toutes nos familles, afin que se renouvelle en elles les merveilles de la Grâce.

    Sainte Famille de Nazareth, école séduisante du Saint Évangile, enseigne-nous à imiter tes vertus avec une sage discipline spirituelle, donne-nous le regard limpide qui sait reconnaître l’œuvre de la Providence dans les réalités quotidiennes de la vie.

    Sainte Famille de Nazareth, gardienne fidèle du Mystère du Salut : fais renaître en nous l'estime du silence, fais nos familles des cénacles de prière et transformes-les en petites églises domestiques. Renouvelle-y le désir de sainteté, soutiens la noble fatigue du travail, de l'éducation, de l'écoute, de la réciproque compréhension et du pardon.

    Sainte Famille de Nazareth, réveille dans notre société la conscience bienveillante du caractère sacré et inviolable de la famille, bien inestimable et irremplaçable. Que chaque famille soit la demeure accueillante de bonté et de paix pour les enfants et les personnes âgées, pour qui est malade et seul, pour qui est pauvre et dans le besoin.

    Jésus, Marie et Joseph, nous vous prions avec confiance. A vous avec joie, nous nous confions. »

    Pape François - Journée mondiale des familles en l'Année de la Foi - dimanche 27 octobre 2013

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  • 7 Octobre 1914 ... L'impératrice Eugénie vit encore...

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    Nous apprenons la mort d'Albert de Mun. Je le revois encore, quinze jours peut-être après l'ouverture des hostilités, entrant au ministère de la Guerre, si droit, une flamme dans les yeux... Sur le champ de bataille, et hors du champ de bataille, les morts vont vite en  ce moment. Les émotions sont violentes, et il est des physiologies que les émotions abattent aussi sûrement qu'un éclat d'obus. Qui sait si Albert de Mun n'a pas succombé à l'anxiété que trahissait son dernier article ? Les nouvelles étaient un peu moins bonnes, le jour où il est mort. Nous paraissions avoir éprouvé un échec aux mines d'Arras, et les Allemands faisaient un effort désespéré pour se dégager de l'étreinte de notre aile gauche et, en même temps, s'emparer d'Anvers. Le mot suprême qu'il a tracé sur le papier, c'était "pessimisme". L'effort qu'il faisait pour se défendre lui-même contre une impression de pessimisme et pour conserver au public le ton de confiance où, pendant les plus mauvais jours, son éloquence l'avait maintenu aura tué Albert de Mun. Ainsi le clairon dont le cœur se brise pour avoir trop longtemps sonné la charge...

    Albert de Mun aura une page dans l'histoire de cette guerre. Il est celui qui aura le mieux donné, le mieux marqué le tonus national.  

    Et la pensée va vers ceux qui seront morts avant d'avoir vu ces grands évènements : la revanche peut-être obtenue demain par la force des choses, sans que personne en France l'ait expressément voulu. Ce sont surtout les survivants de l'Empire qui paraissent, au milieu de cette réparation de 1870, comme des personnes choisies et protégées par le destin. Emile Ollivier est mort l'an dernier au mois d'août. Mais l'impératrice Eugénie vit encore...

    On me rapportait, à son sujet, ce souvenir. Après le congrès de Berlin, où fut semé le germe de dissentiment entre la Russie et l'Allemagne, l'empereur Alexandre, ayant rencontré l'impératrice Eugénie, lui baisa la main en pleurant. "Puissé-je réparer la faute que nous avons commise en 1870 en laissant écraser la France !" s'écria le tsar.

    Avec le temps, le vœu d'Alexandre aura été exaucé. Mais quelle vision shakespearienne des responsabilités pour les grands acteurs de l'histoire à qui la longévité permet d'assister au déroulement de la chaîne d'airain où s'attachent les effets et les causes.  u

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  • Le milliard des immigrés, par Louis-Joseph Delanglade

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    Tout augmente, même lAide Médicale dEtat (A.M.E.) : plus précisément, de soixante-treize millions deuros en 2015, soit près de 10% daugmentation, pour sapprocher désormais des sept cent cinquante millions deuros. Et ce nest pas fini : lobjectif plus ou moins avoué fixé par les « associations » est le milliard deuros. Un milliard deuros pour soigner gratuitement tous les immigrés clandestins à qui il suffit de se présenter à lhôpital. 

    Certes, ce milliard peut paraître dérisoire en comparaison des deux mille milliards deuros atteints par la dette publique. Ce qui effraie le plus, cest, semble-t-il, moins lexistence même dune dette que son montant. Pourtant, M. Lenglet a pu se risquer à prédire, sur France 2, que, selon toute probabilité, cette dette ne serait jamais remboursée stricto sensu. Peut-être, comme tant dautres par le passé, disparaîtra-telle dans le maelstrom historico-financier. Ce qui ne dispense pas de revenir à une gestion plus saine et plus équilibrée des comptes publics.

     

    Les chiffres officiels annuels se passent de tout commentaire : les dépenses publiques culminent à 57% du P.I.B. et le taux des prélèvements obligatoires à 47%; le service de la dette à une quarantaine de milliards et le déficit du commerce extérieur à une soixantaine. L’état des lieux est calamiteux : trop de chômeurs (plutôt cinq que les trois millions « officiels »), trop dimmigrés (pour un coût moyen annuel estimé à 55 milliards deuros), sans doute beaucoup trop de fonctionnaires (six millions), et de toute façon mal employés  

     

    Certaines causes sont parfois dénoncées (la fuite en avant socio-fiscale qui plombe les classes moyennes, la complexité administrative qui constitue un frein pour lesprit dentreprise, le syndicalisme dautant plus virulent quil est peu représentatif), parfois occultées (comme les choix « idéologiques » désastreux du grand patronat français, farouchement immigrationniste puis mondialiste et délocalisateur).

     

    Mais toute réforme systémique denvergure suppose dabord, on a tendance à loublier, un minimum de consensus, et, par voie de conséquence, dans le cas de la France, un Etat libéré des pesanteurs partisanes et idéologiques et inscrivant son action dans la durée longue. Seul un état « fort » pourra permettre la remise en question des vaches sacrées du libéralisme et de la social-démocratie conjugués.

     

    A quand un budget qui naccordera par principe pas un centime daide, et encore moins un milliard deuros, à des parasites, fussent-ils des clandestins ?   u

  • Demain, mardi, Café actualité à Aix-en-Provence, avec Jean-Pierre Maugendre. A ne pas manquer !

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    La démocratie peut-elle devenir totalitaire ? Cette association de mots semble antinomique et paraîtra presque blasphématoire à certains. Mais au-delà des mots et des principes vertueux, il y a les idéologies et les faits : le phénomène qui voit les démocraties modernes s'ingérer toujours plus dans des domaines qui échappaient traditionnellement à l'État. Institutionnaliser une nouvelle morale. Tenter de déplacer les limites du bien et du mal.
    Les événements entourant l'adoption de la loi instituant le prétendu Mariage pour tous ont servi de révélateur à beaucoup de nos contemporains abasourdis par ce qu'ils observaient. Il s'agit maintenant de passer de la révolte contre les conséquences à l'analyse des causes. Ce sera l'objet de notre conférence.   u 

  • 6 Octobre 1914 ... Mon cheval est un vrai cheval de bataille ...

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    Les lettres que l'on reçoit... De G..., qui se  plaignait, voilà quinze jours, d'être inemployé et loin du combat avec sa batterie lourde :

    "Ma batterie fait merveille. Mon cheval est un vrai cheval de bataille. Partant en reconnaissance, botte à botte avec mon maréchal des logis-chef, alors que le cheval de ce dernier était tué sous la rafale, que le fourreau de mon sabre était traversé, mon bon cheval n'a pas fait un écart et a continué au pas au milieu de la danse...

    Depuis le matin, nous étions en batterie, bombardant une position ennemie, tout le monde à son poste, le capitaine sur la crête; le lieutenant Philibert en arrière commandait la batterie de tir. Les obus allemands avaient piqueté la position et, depuis trois heures, ils tombaient sans nous faire trop de mal, quand, tout à coup, un nuage de fer et de feu se déroule... Les hommes de la batterie voisine hésitent. Alors mon lieutenant se dresse de toute sa hauteur et continue le feu des pièces..." 

    Et, le lendemain, une autre carte apportait la suite :

    "Mon cher ami, mon confident, mon conseiller, mon lieutenant, dans toute la force du mot, mon cher Philibert est mort, frappé à la poitrine; mon sous-lieutenant blessé, une pièce fauchée. Rassurez-vous pour moi. Le "gros malin" est tout entier à l'action..."

    De Mme Thérèse Boissière, la fille du grand poète et conteur provençal Roumanille, et qui soigne des blessés en Avignon :

    "Je soigne des blessés, comme tout le monde. Nous leur avons installé un splendide hôpital de 135 lits. Nous avons de merveilleuses grandes salles blanches où entrent le soleil et la lumière de Provence à profusion, de larges fenêtres d'où l'on voit de beaux arbres et de vieux clochers. Il fait un commencement d'automne doux et doré qui est une pure merveille. Nos soldats se croient au paradis. J'ai pris en affection les plus à plaindre, cinq ou six mineurs du Pas-de-Calais, bien abîmés, bien malheureux que l'on gâte comme des enfants. Je leur donne des bonbons et du tabac et je leur fais des chaussettes de laine. Car ils vont repartir. Ils veulent repartir pour le feu. Je croyais que c'était un mot d'ordre et qu'on ne devait pas parler d'un blessé sans ajouter que son seul désir était d'aller encore sur le champ de bataille. Mais non, c'est une absolue vérité. Un de mes soldats ne sait pas écrire, et c'est moi qui fais ses lettres. Quand je lui ai lu ce que j'avais mis sur le papier, il m'a dit : "Ah ! c'est pas tout. Faut dire encore que, ben, on est français, tout de même, et qu'on veut y retourner, pour qu'on en finisse, c'te fois". 

    De Robert de Boisfleury*, qui a  retrouvé ses galons auxquels il va en joindre d'ici peu un troisième, une carte dont une moitié est effacée par la pluie et où nous déchiffrons :

    "Je mène une vie délicieuse au bruit du canon : la guerre est une belle chose ! Je voudrais que vous fussiez des nôtres : quelles bonnes parties de rire nous nous payerions !... Nous nous livrons à la guerre de siège en rase campagne. Tout à l'heure un gros morceau de fonte est tombé dans ma tranchée sans que j'interrompe ma lecture. Ici on est heureux de vivre. Pourtant, le lieutenant de B... va mourir : le capitaine de B... lui succède : tant pis !".  u  

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    * Robert de Boisfleury, jeune lieutenant, avait démissionné de l'armée plutôt que d'intervenir dans les "inventaires" des églises lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat; secrétaire de rédaction de L'Action française.

  • Reprise d'activités un peu partout ! Attention, suivez les nouvelles annonces

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    AIX-EN-PROVENCE Café Actualité le mardi 7 octobre. Ce sera avec Jean-Pierre Maugendre : Comment et pourquoi la démocratie devient totalitaire ? 

    NANTES :  Réunion de rentrée URBVM le samedi 13 Octobre.

     
    PARIS : le 6 décembre, colloque du Cercle Vauban.
     
     
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  • Cinéma : Courageux, par Raphaël de Gislain*

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    Il faut saluer le courage de la réalisatrice Cheyenne Carron qui s’aventure avec L’Apôtre en terrain miné. L’histoire est celle d’Akim, musulman appelé à devenir Imam qui rencontre le christ et se convertit à la foi catholique. Il eût été certainement moins « clivant » de raconter une conversion inverse… La jeune femme avoue avoir rencontré bien des résistances pour obtenir les autorisations de tournages, les craintes venant surtout des Chrétiens : « La peur d’être taxé d’islamophobe », explique-t-elle… Un comble. On se doute, bien sûr, que le film a été fait sans argent, ni aide du CNC ni d’aucune région, on ne saurait pour cette raison lui tenir rigueur de sa grande faiblesse technique, même si le choix d’une caméra portée qui bouge à en avoir le mal de mer aurait dû être limité.

    L’Apôtre est avant tout une immersion dans la vie d’une famille musulmane intégrée de la banlieue parisienne, où l’islam est vécu profondément. Le cheminement d’Akim bouleverse les espérances familiales. Le voir basculer du côté des « mécréants » est une douleur pour chacun, selon chacun, et c’est dans l’exploration de cette perception relative que réside l’intérêt du film. Certains réagissent par la violence, comme Youcef, le frère, incarnation d’un islam binaire qui gangrène une frange de la jeunesse des cités. L’accent est mis sur un dialogue interreligieux parfois factice, avec un curé qui tourne en boucle un « Dieu n’est qu’amour » agaçant. Malgré tout, L’Apôtre est fait avec le cœur et son message de foi pourra toucher.  u  

    L’Apôtre, de Cheyenne Carron. En salles le 1er octobre

     

     

    Laurent Dandrieu, critique Cinéma à Valeurs Actuelles dit aussi les raisons de voir ce film, L’Apôtre. On y découvre l’histoire d’Akim, un jeune musulman pratiquant. Des circonstances tragiques vont lui faire découvrir le catholicisme. Contre l’avis de sa famille, il décide de s’y convertir.  

     
     
  • Seconde nouveauté BD du week-end

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    La Faute au midi

    En août 1914, le tocsin sonne dans tous les villages du Sud de la France. Les jeunes appelés prennent le chemin de leurs régiments puis des gares. Ils s’en vont rejoindre le front combattre les Allemands en Lorraine. Sur le quai de la gare Saint-Charles, la mère d’Auguste Odde vient lui dire au revoir. Le jeune appelé la rassure. Il sera rentré rapidement. En trois mois, tout sera réglé. La France n’est-elle pas l’une sinon la meilleure armée du monde ?

    Le jeune homme et son coreligionaire corse, Thomas Tomasini, originaire de Monacia d’Aullène, sont fraîchement accueillis par leur chef de section. Ils connaissent bien vite les difficiles combats, les premiers tués, les tirs d’artillerie, ceux des mitrailleuses… Le 21 août, l’une des plus grandes batailles s’engage. Les généraux de l’Etat-major français, le général Joffre en tête, sont sûrs de leurs succès. Mais ses subordonnés sont nettement plus réservés… Ce 21 août Joffre téléphone au ministre de la Guerre Adolphe Messimy : « J’ai fait replier en arrière le 15e corps, qui n’a pas tenu sous le feu et qui a été cause de l’échec de notre offensive. » La légende noire du XVe corps vient de naître.

    L’historien, Jean-Yves Le Naour, spécialiste de la Première guerre mondiale, revient sur cette tragédie qui a frappé le XVe corps commandé par le général Espinasse. Il met admirablement en scène les deux soldats, Odde et Tomasini, qui ont vraiment existé et qui vont payer de leur vie cette légende. Ils ont été fusillés pour l’exemple. Le cahier didactique de huit pages à la fin de l’ouvrage détaille leur (juste) réhabilitation. u 

    La Faute au midi – Jean-Yves Le Naour et A. Dan – Editions Grand Angle – 56 pages – 13,90 euros

    Par 3 octobre 2014

  • 5 Octobre 1914 ... Un article de Barrès nous apprend, brutalement, la mort héroïque de Pierre Gilbert

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    Comme certains on-dit se propagent, par ces temps d'émotion populaire, avec une rapidité bizarre ! Il y a un mois, il s'agissait des "généraux politiques", de Percin et de Sauret, les traîtres responsables de la reddition de Lille et de la défaite de Saint Quentin. Puis c'a été le tour des récits dont Mme Poincaré a été l'héroïne : imposant "sa guerre" au président, selon les uns, et, selon les autres, déclarant à son mari, au moment du départ pour Bordeaux, que son devoir était de rester à l'Elysée. En ce moment, on murmure de village en village que ce sont les prêtres qui ont voulu la guerre et que l'argent du denier de Saint-Pierre est envoyé à Guillaume II. On désigne même les personnes connues pour leurs sentiments conservateurs et pour leur fortune, et on chiffre leur contribution au trésor de guerre de l'ennemi. Ces odieux racontars ont déterminé dans certaines campagnes de véritables jacqueries. Dans le Périgord, M. d'Arsonval, l'illustre savant, désigné comme réactionnaire parce qu'il est châtelain, a failli être assassiné. Sous l'union nationale et la réconciliation sacrée, la guerre civile rôde sans relâche.   

    En même temps, le bruit se répand que, nonobstant la circulaire du ministre de l'Instruction publique, de nombreux maîtres d'école, à la rentrée des classes, ont adressé aux petits enfants de France une allocution humanitaire. L'ignorance alimentée par un imbécile amour-propre est incorrigible... 

    A l'instant même, un article de Barrès dans L'Echo de Paris, nous apprend, brutalement, la mort héroïque de Pierre Gilbert (1), tué à l'ennemi, à Châtel-Raould, voilà près d'un mois déjà. Ce fier, ce délicat jeune homme qui aimait la guerre et les lettres, il est mort comme un de ces grands aristocrates d'autrefois, qui savaient manier l'épée et dont l'esprit était ingénieux et orné. Il était bien, ce jeune intellectuel de la nouvelle génération, de la race de ce prince de Ligne sur qui, je crois, il préparait un livre qui eût été spirituel et enthousiaste. Des souvenirs personnels accroissent l'émotion que me cause cette mort, qui a été magnifique. Et je songe qu'entre toutes les choses que n'ont pas calculées Guillaume II et le grand état-major allemand, il y avait cette jeunesse française dont le patriotisme était lucide et qui aimait passionnément les idées. Péguy, Pierre Gilbert... Il y en aura d'autres encore, d'autres lettrés qui tomberont au champ d'honneur, et dont plus tard les noms seront honorés, dans la littérature et dans l'histoire, comme l'ont été en Allemagne ceux des chantres de l'indépendance, Rückert, Arndt.   

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    1. Pierre Gilbert Grabos (1844-1914), rédacteur en chef de La Revue critique des idées et des livres, fondée en 1908 dans la mouvance de L'Action française; ses critiques littéraires ont été réunies dans La forêt des cippes, Nouvelle Librairie Nationale, 1918. 

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  • Nouveauté BD de ce week-end

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    François-Ferdinand

    C’est l’acte qui a déclenché la Première Guerre mondiale. Le 28 juin 1914, l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand de Habsbourg et son épouse morganatique, Sophie Chotek, sont assassinés à Sarajevo. Mais que sait-on vraiment de l’homme, de sa femme, de leur vie ? Se souvient-on qu’en dehors d’être un père aimant et attentif, il était l’objet de perpétuelles humiliations de la part de son oncle l’Empereur d’Autriche, François-Joseph 1er. La plupart des cérémonies officielles auxquelles il est convié ne leur apportent à lui et Sophie que des vexations. L’héritier subit, plie mais ne rompt pas. Après avoir clairement et franchement parlé à l’Empereur, ce dernier lui demande d’aller en visite officielle à Sarajevo, le 28 juin. Sophie y voit un piège. François-Ferdinand y voit au contraire l’occasion de reprendre sa place, de tester son courage politique. Mais le 28 juin est le jour de la fête nationale serbe…

    L’historien Jean-Yves Le Nouar et le dessinateur Chandre (Alexandre Schmit de son vrai nom) plongent le lecteur dans la Cour autrichienne qui fleure bon l’Ancien régime en ce début de XXe siècle. On sent bien les tensions internes au sein de la famille impériale, entre l’oncle et le neveu, mais également celles qui peuvent naître entre François-Ferdinand et l’État-major militaire. Le lecteur appréciera également la clarté du propos dans le déroulé des faits et la fidélité historique qui a gouverné la rédaction de cet ouvrage qui mérite bien des lauriers.  u  

    François-Ferdinand – Jean-Yves Le Naour & Chandre. Éditions Grand Angle – 56 pages – 13,90 euros

    Source : Site de Politique magazine -  par 3 octobre 2014

  • Stars déçues, par Claude Wallaert

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    François Hollande, parvenu à mi-mandat, est au plus bas dans les sondages, tout le monde le sait, même les stars de la chanson, du cinéma, et autres particularités culturelles de notre joyeuse époque.

    Or, certains de ces amuseurs publics, ont depuis de nombreuses années, la manie de déclarer urbi et orbi leurs préférences politiques, et plus particulièrement de proclamer lors des élections présidentielles leur prétendu attachement à tel ou tel candidat ; et, non contents de ces déclarations en marge de leur domaine de compétence, ils se montrent dans les meetings, se font photographier aux côtés de la vedette politique du moment, arborant larges sourires et débitant des petites phrases révérencieuses teintées d’idéologie de comptoir. Ainsi de Yannick Noah, la raquette chantante parfumée de cannabis, de Johnny Halliday, l’ « inoxydable » idole des jeunes, de Jean-Marie Bigard, l’amuseur pour après boire chargé, de Laurent Ruquier, le collégien qui joue au proviseur, etc…

    Or, patatras, les candidats de leur choix, après l’ivresse des célébrations hurleuses, l’euphorie de la victoire, accèdent aux responsabilités suprêmes ! Et, inexplicablement, le brillant savoir-faire qu’ils avaient démontré dans les sentiers tortueux de la montée au pouvoir semble brutalement leur faire défaut au moment de l’exercer ! Emberlificotés dans leurs réseaux, leurs arrangements, leurs promesses déclarées ou secrètes, ils sont frappés d’une étrange impuissance ! Leur popularité piétine, puis régresse, voire s’effondre, et voilà nos petits héros de l’audimat bien ennuyés : leur investissement ne rapporte rien, bien pire, leur popularité personnelle s’écorne, leurs profits sont menacés ! Alors, que faire ? C’est bien simple, il faut se re-pen-tir ! C’est ce qu’ont fait, à gauche ou à droite, le pauvre Yannick, qui avoue piteusement « que le compte n’y est pas », le petit Laurent, qui en a oublié de gominer sa brosse blonde, le désopilant Roger Hanin, l’éternel « beauf », ou encore tel chanteur dont j’ai oublié le nom, dépité d’avoir été, selon ses propres mots, l’« arabe de service » de Sarkozy, ce qui a réduit dramatiquement son contingent de groupies payeuses.

    Vraiment, la vie est parfois dure pour nos stars d’argent sinon de talent !   u

     

    Source : Site de Politique magazine - par 3 octobre 2014

     

  • 4 Octobre 1914 ... On annonce le rétablissement de la dignité de maréchal de France

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    Il y a eu un incident Anatole France. Après le bombardement de la cathédrale de Reims, Anatole France a écrit à Gustave Hervé, qui l'a publiée dans La Guerre sociale, une lettre de protestation, fort belle, mais qui s'achevait sur une phrase malheureuse où il s'agissait, après la guerre, d' "admettre de nouveau les Allemands dans notre amitié". Il y a eu quelques "mouvements", comme on dit à la Chambre, à ce sujet dans la presse, et il est à supposer que France a reçu personnellement un courrier plutôt vif, car il vient d'écrire, à Hervé encore, une lettre assez piquée où il déclare que, puisqu'on trouve que "son style ne vaut rien en temps de guerre", il cesse d'écrire et demande à s'engager - résolution que son grand âge rend fort chimérique. Mais ce petit incident est révélateur. Il indique la difficulté qu'une aussi grande intelligence éprouve à s'adapter à la situation et à la guerre. De l'état d'esprit dans lequel Anatole France écrivait il y a quelques mois La Révolte des Anges, passer à la destruction de la cathédrale de Reims par les obus allemands : quel abîme ! Si la transition a été malaisée pour un Anatole France, qui a trouvé le moyen d'accrocher en route, quelle ne sera-t-elle pas pour les médiocres, les bornés, les vaniteux, les ignorants et les sots, qui ont engagé leur amour-propre dans le pacifisme et l'internationalisme ? Qui sait si ce petit incident, presque purement littéraire, n'est pas un symptôme des convulsions de l'avenir ?...

    Le départ du président Poincaré, accompagné de Millerand, pour les armées, départ annoncé avec une certaine solennité, fait augurer des succès prochains. On annonce en même temps le rétablissement de la dignité de maréchal de France. Tout cela grandit l'espoir...   u   

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    ILE DE FRANCE : La Fédération d’AF Ile de France (CRAF) annonce sa réunion de rentrée le samedi 4 octobre 2014 

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    NANTES :  Réunion de rentrée URBVM le samedi 13 Octobre.

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