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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1527

  • Fêtes de Pâques : Le pape a dénoncé la « furie djihadiste », la complicité de la « communauté internationale » et les ambiguités de l'Islam

    « Le vieillard en vêtements blancs qui siège au sommet du système catholique peut ressembler aux princes du sceptre et de l'épée quand il tranche et sépare, quand il rejette ou qu'il fulmine » Charles MAURRAS, Le Dilemme de Marc Sangnier, 1906

     

    (Avec AFP) – Le pape François et le Vatican ont haussé le ton en célébrant Pâques contre « le silence complice » et « l’indifférence » devant la « furie djihadiste », qui frappe les chrétiens et vient encore de se déchaîner au Kenya.

    Le pape argentin, qui a commémoré vendredi la « passion du christ » (sa crucifixion à Jérusalem), devait présider samedi soir la Veillée pascale, qui célèbre, selon la croyance chrétienne, la résurrection de Jésus.

    Sous le choc de la tragédie du Kenya, la dénonciation de la violence jihadiste a pris le pas sur tous les autres thèmes comme la paix et la justice, évoqués comme chaque année à Pâques.

    Jorge Bergoglio a condamné dès vendredi matin la « brutalité insensée » du massacre des jihadistes Shebab contre les étudiants de Garissa dans l’est du Kenya, qui a fait 148 morts. « Tous les responsables doivent redoubler leurs efforts afin de mettre un terme à une telle violence », a demandé le chef d’1,2 milliard de catholiques.

    Au Vatican, on s’irrite du fait que la multiplication des persécutions de chrétiens – par des individus ou des groupes islamistes – de l’Irak au Kenya en passant par la Libye, le Pakistan ou le Nigeria, ne soit pas plus dénoncée, y compris par les autorités occidentales et musulmanes.

    « Aujourd’hui nous voyons nos frères persécutés, décapités et crucifiés pour leur foi en Toi, sous nos yeux ou souvent avec notre silence complice », a accusé d’une voix sombre Jorge Bergoglio à la fin du Chemin de Croix vendredi soir au Colisée, s’adressant au Christ, « prince de la paix ».

    Les méditations de cette « Via Crucis » retransmise en mondiovision, ont rappelé que « des hommes et des femmes sont emprisonnés, condamnés ou même tués seulement parce qu’ils sont croyants ».

    « Ils n’ont pas honte de la Croix. Ils sont de magnifiques exemples », proclamait ainsi un lecteur, citant l’exemple du « martyr » catholique pakistanais, l’ancien ministre pour les minorités Shahbaz Bahtti, assassiné le 2 mars 2011.

    Auparavant, lors d’une célébration solennelle dans la basilique Saint-Pierre, « la furie djihadiste » avait été dénoncée.

    Le prédicateur de la Maison pontificale, le prêtre franciscain italien Raniero Cantalamessa, avait rappelé les 21 coptes égyptiens morts assassinés en février par un groupe djihadiste en Libye « en murmurant le nom de Jésus ».

    « Les chrétiens ne sont certainement pas les seules victimes, mais on ne peut ignorer qu’ils sont les victimes désignées et les plus fréquentes dans de nombreux pays », avait-il fustigé.

    « Qui a à cœur le sort de sa propre religion ne peut demeurer indifférent », avait-il ajouté dans un propos qui paraissait s’adresser aussi aux musulmans.

    Le Vatican – notamment par la bouche de l’énergique ministre du dialogue interreligieux, le cardinal français Jean-Louis Tauran – ne cesse de plaider pour que ses interlocuteurs musulmans comme l’université sunnite Al-Azhar du Caire prennent position, en se distançant des islamistes et de toute persécution anti-chrétienne.

    La prise surprise de la ville irakienne de Mossoul, à l’été dernier, par le groupe Etat islamique (EI) a été un tournant. Il a conduit le Saint-Siège à se montrer plus incisif face aux ambiguïtés de certaines autorités musulmanes.

    En novembre dernier, François a lui-même appelé « à une vaste mobilisation des consciences » de tous ceux « qui ont des responsabilités au niveau local et international ».

    En décembre, il était plus précis encore en demandant à « tous les dirigeants musulmans du monde, politiques, religieux, universitaires » de « se prononcer clairement » contre la violence des djihadistes. Il prenait soin de parler des autres minorités religieuses persécutées comme les yazidis.

    Récemment, le Souverain pontife reprochait enfin à la communauté internationale de « vouloir cacher » les persécutions contre les chrétiens.

    Selon un éditorial du quotidien La Stampa, « l’islam doit bannir des mosquées ceux qui prêchent le terrorisme. Trop souvent derrière les condamnations du terrorisme par le monde musulman résonne l’écho d’une compréhension. L’islam doit sortir de l’ambiguïté ». 

    Source : Pascal Bories Causeur, 4 avril

     

  • Annonce d'une suite attendue ...

  • Sommes-nous condamnés au pire ? par Louis-Joseph Delanglade

     

    Quand une moitié des électeurs potentiels sabstient, on parle de lassitude. Quand un quart de ceux qui expriment une opinion sont victimes du mode de scrutin, on invoque la règle du jeu. Quand le parti au pouvoir connaît une débâcle électorale, on dit quil sagit d’élections locales. Quand le parti victorieux ne représente que le quart de la moitié des électeurs inscrits, on ne dit rien car cela pourrait conduire, en en soulignant la supercherie, à mettre en cause la légitimité même du « système ».

     

    Certes, si on considère ses principaux acteurs, celui-ci peut sembler à bout de souffle. Comme enivrés par leur propre pouvoir collectif sur le pays, au travers dune succession  ininterrompue d’élections vécues comme autant de combats de boxe dont les Français sont les spectateurs de plus en plus indifférents, la plupart des partis politiques français semblent devoir imploser. Que ce soit pour des raisons de fond ou simplement tactiques, lU.M.P. et le P.S., mais aussi E.E.L.V. et peut-être même le F.N., sont, à terme, sous la menace mortifère de clivages internes insurmontables. Certains analystes envisagent même la ré-émergence dun Centre fort regroupant un Centre gauche façon Valls et un Centre droit façon Juppé, dautres le retour dune gauche arcboutée sur son idéologie obsolète ou la constitution dune grande droite enfin « nationale ». Mais on peut surtout craindre que ne perdure un système nullement affaibli par une éventuelle redistribution des cartes politiciennes et qui, au contraire, risque de sen trouver conforté.

     

    En effet, le risque est grand que sautent les dernières digues érigées par la constitution de la Vème République pour limiter au mieux les effets dévastateurs du régime des partis. Déjà, M. Chirac a commis une grave faute politique en affaiblissant la fonction présidentielle par linstitutionnalisation du quinquennat. Même son ami, M. J.-L. Debré, président du Conseil constitutionnel, le reconnaît qui, interrogé sur les ondes de R.M.C. (jeudi 2 avril), se félicite que son propre mandat soit de neuf ans, parce que cela donne du temps et que le temps est important en politiqueEn fait, cest plutôt à dix ans quil aurait fallu passer

     

    Maintenant, certains réclament linstauration de la proportionnelle dans tous les scrutins, y compris les élections législatives. Mais, comme le rappelle régulièrement M. Guaino, celles-ci ont pour finalité politique de dégager une majorité. Si on veut une chambre qui reflète équitablement les diverses sensibilités partisanes, donc élue à la proportionnelle, lalternative est claire : ou ladite chambre conserve les prérogatives de lactuelle et cest le retour garanti dune instabilité chronique, cest-à-dire le chaos; ou ses pouvoirs sont limités (représentation et propositions) ce qui suppose (horresco referens) de privilégier laspect forcément monarchique de la fonction présidentielle.

     

    Cela impliquerait quune « bonne » République fût possible ou, au moins, quune mauvaise (pléonasme?) fût amendable. De Gaulle la peut-être cru, il est sans doute déraisonnable de seulement lespérer. 

     

  • Esprit du 11 janvier, où es-tu ? Sans commentaire, n'est-ce pas ?

    Un bref commentaire néanmoins : les royalistes français apprécient de façon diverse la monarchie

  • Dans sa dernière livraison, le Figaro Magazine donne un aperçu, bref mais bien vu, de l'ouvrage posthume de Jean-François Mattéi, « L'Homme dévasté »

     

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    L'HOMME DÉVASTÉ, de Jean-Français Mattéi, Grasset, 288 p., 19 C.

     

    En guise de testament, le philosophe Jean-François Mattéi (1941-2014) nous laisse un livre à la fois crépusculaire et auroral. Crépusculaire, parce qu'il s'attache à dresser la généalogie de la dévastation en cours à travers la déconstruction du langage (le neutre), du monde (le virtuel), de l'art (la musique atonale) et du corps (le genre) initiée par un « antihumanisme militant » : « Tout ce qui relevait dans les discours, écrit-il, de la tradition, d'un principe, d'une fondation ou d'un centre, c'est-à-dire d'une source de sens, a été répudié comme une illusion. » Auroral, parce que le penseur solaire qu'il fut rappelle non seulement l'« architectonique» qui édifia l'homme occidental au confluent de la philosophie grecque, du droit romain et de la religion chrétienne, mais qu'un nouveau « commencement » ne peut que poindre : « On ne pourra jamais effiler l'humain puisque c'est l'homme lui-même qui en file à chaque moment le tissu. » Un réquisitoire contre le néant. Un témoignage pour la vie.

     

    Rémi Soulié

     

  • Prochain Café actualités d'Aix en Provence avec Antoine de Crémiers ... C'est demain !

    Le très opaque et secret Transatlantic Free Trade Agreement (TAFTA) est la plus grande négociation commerciale bilatérale de l'histoire, et s'inscrit dans une stratégie américaine qui entend entraîner l'Europe dans un bloc soustrait à l'influence de la Russie et de la Chine.

    Présenté comme un magnifique relais de croissance, ce traité, véritable « OTAN » économique mérite qu'on en scrute les éléments essentiels qui apparaissent comme autant d'écueils et de catastrophes futures.

    Merci de commander et de régler vos consommations à la caisse en arrivant. 

  • PÂQUES • Pour Lafautearousseau c'est relâche, comme pour Noël et le 15 août, par respect de nos racines et de nos traditions !

     

    « On se trompe souvent sur le sens et sur la nature des raisons pour lesquelles certains esprits irréligieux ou sans croyance religieuse ont voué au Catholicisme un grand respect mêlé d'une sourde tendresse et d'une profonde affection. — C'est de la politique, dit-on souvent. Et l'on ajoute : — Simple goût de l'autorité. On poursuit quelquefois : — Vous désirez une religion pour le peuple… Sans souscrire à d'aussi sommaires inepties, les plus modérés se souviennent d'un propos de M. Brunetière : « L'Église catholique est un gouvernement », et concluent : vous aimez ce gouvernement fort.

    Tout cela est frivole, pour ne pas dire plus. Quelque étendue que l'on accorde au terme de gouvernement, en quelque sens extrême qu'on le reçoive, il sera toujours débordé par la plénitude du grand être moral auquel s'élève la pensée quand la bouche prononce le nom de l'Église de Rome. Elle est sans doute un gouvernement, elle est aussi mille autres choses. Le vieillard en vêtements blancs qui siège au sommet du système catholique peut ressembler aux princes du sceptre et de l'épée quand il tranche et sépare, quand il rejette ou qu'il fulmine ; mais la plupart du temps son autorité participe de la fonction pacifique du chef de chœur quand il bat la mesure d'un chant que ses choristes conçoivent comme lui, en même temps que lui. La règle extérieure n'épuise pas la notion du Catholicisme, et c'est lui qui passe infiniment cette règle. Mais où la règle cesse, l'harmonie est loin de cesser. Elle s'amplifie au contraire. Sans consister toujours en une obédience, le Catholicisme est partout un ordre. C'est à la notion la plus générale de l'ordre que cette essence religieuse correspond pour ses admirateurs du dehors. » Charles MAURRAS, Le Dilemme de Marc Sangnier, 1906   

     

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • « La France des fractures » : c'est le dossier du numéro d'avril de Politique magazine, qui vient de paraître

     

     Découvrez le numéro d’avril !            

    Grand entretien – Eric Zemmour :  « Reconquérir la société par la culture » 

    Politique magazine l’avait écrit dès sa parution : parce qu’il permet de comprendre comment la France en est arrivée à se renier elle-même, Le Suicide français d’Eric Zemmour est un livre capital. Pour l’écrivain, c’est par la culture que notre société a été contaminée par l’idéologie qui détruit notre pays. C’est par la culture qu’il faut la reconquérir.

    Dossier de mai : La France des fractures

    Forgée au début des années 90 par le philosophe Marcel Gauchet, la notion de « fracture sociale » n’a jamais été aussi pertinente. Cette fracture s’est étendue à tous les niveaux de la société. Elle est ethnique, religieuse, sociétale, et surtout politique. Jamais les fossés entre les citoyens et leurs représentants n’ont été plus grands. C’est à ces grands points de rupture que Politique magazine consacre son analyse.

    Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’analyse et de culture!

    Actualité : Les institutions à l’encan, par Hilaire de Crémiers ; Elections, chronique d’une défaite, par Jean de La Faverie ; La laïcisation des esprits par Yves Morel ; Justice : Asservissement… par Jacques Trémolet de Villers. Monde : Donbass : Silence on tue, par François Brunhes ; La fin du nouvel ordre mondial, par George-Henri Soutou. Economie : Une UE en décomposition par François Reloujac. Civilisation : Si Pompidou m’était conté, par Olivier d’Escombeau ; Benoît XV l’incompris, par Anne Bernet ; Montparnos, les grands oubliés… par Raphaël de Gislain ; Entretien avec Jean-Francois Solnon « le goût, un miroir du pouvoir ». Théâtre « Le bouffon du président » par Bruno-Stéphane Chambon…

    Commander ce numéro ou s’abonner à Politique magazine

     

  • LIVRES • Une bien curieuse biographie de Louis XIV ... Par Anne Bernet*

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    anne bernet.pngSous ce titre affriolant (Les secrets de Louis XIV ; mystères d’Etat et pouvoir absolu), Lucien Bély, éminent spécialiste du XVIIe siècle et professeur à la Sorbonne, propose une biographie détournée de Louis XIV, à l’évidence destinée à des étudiants dont le niveau ne cesse de baisser et auxquels il faut tout apprendre. Cependant, derrière cette volonté didactique susceptible d’agacer des lecteurs plus informés, se cache un livre à thèse. Le professeur Bély veut démontrer la malignité de la monarchie absolue, trop prompte, selon lui, à recourir à l’arbitraire et à la nécessité du secret d’État. La vie du roi n’aurait été que silences, dissimulations, tromperies et mensonges, le tout avec la bénédiction de l’Église catholique qui devient là une monstrueuse machine à contrôler les consciences et la société, digne du KGB.

    Sans insister sur la nécessité du secret, en politique comme en diplomatie, il est loisible de sourire amèrement en repensant aux affaires obscures, aux ententes honteuses, aux contrats opaques, aux crimes étranges jalonnant, non les règnes de nos anciens « tyrans » dont l’auteur fait le procès, mais le quotidien de nos très démocratiques républiques … 

    Les secrets de Louis XIV ; mystères d’État et pouvoir absolu de Lucien Bély, Tallandier Texto, 730p., 12,50 €.

    *   - Politique magazine

  • Nouveautés BD chez Glénat

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    La République des couacs est l’album politique du moment qui sait à la fois mêler information et humour mais aussi éclairer sur quelques épisodes croustillants de la vie publique. Il se focalise sur les deux premières années du quinquennat de François Hollande et revient sur les coulisses des grands dossiers qui ont laissé des traces sociales et politiques profondes dans l’esprit des Français, parce qu’ils ont été mal appréhendés, mal gérés. A un point tel qu’ils ont entamé le peu de crédit que les Français avaient accordé à la majorité issue des élections de mai 2012. Ces dossiers ? : Florange, Léonarda, l’éviction de la ministre de l’Ecologie. Delphine Batho, etc. En huit chapitres, les auteurs, Renaud Dély, actuel rédacteur en chef de l’Obs, et le dessinateur Aurel (Aurélien Froment) avec lequel Renaud Dély a déjà commis quelques bandes dessinées, passent au crible les maladresses du chef de l’État. L’exemple le plus édifiant est peut-être le limogeage de Delphine Batho qui, malgré sa position, ne pouvait pas lutter contre la directrice de cabinet du Président, Sylvie Hubac. Le mari de cette dernière, Philippe Crouzet est (toujours) président du directoire de Vallourec, une entreprise importante dans le secteur de l’énergie notamment fossile… Une fois la lecture achevée, le lecteur est convaincu qu’une élection par défaut peut conduire au désastre et que l’amateurisme est la marque de fabrique de cette première moitié de quinquennat… Bref, une BD satirique qui sonne juste.

    La République des couacs, Renaud Dély, Aurel, Glénat, 96 pages, 15.50 euros

     

     

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    Gengis Khan dont le nom signifie « souverain universel » ou « empereur puissant » est considéré comme le père de la nation mongole. Il a vécu entre les années 1155 ou 1162 jusqu’en août 1227. C’est à la mort de cet immense empereur que débute cette passionnante biographie dessinée. Un jeune novice du monastère Tien Ch´ang Kuan annonce la nouvelle à son maître Chang Chun. Le novice est persuadé que Gengis, qui a reçu dans sa jeunesse le nom de Temüdjin, « le plus fin acier », a été un tyran sanguinaire. Le maître Chang Chun lui narre alors une toute autre histoire. Il lui narre l’ambition d’un jeune homme dont le père fut empoisonné. Le maître raconte comment le jeune homme, fiancé à 9 ans, à Börte « la Céruléenne » issue du puissant clan des Onggirats, s’est construit avec hargne et fougue : sa capture par la tribu rivale des Tayitchiouts, son évasion, sa vie nomade, sa montée en puissance, son mariage avec Börte, les ralliements, les trahisons, les unions et l’expansion de ses territoires. Les trois auteurs Denis-Pierre Filippi (scénario) Manuel Garcia (dessins) et Marie Favereau (conseil historique) retracent à merveille l’épopée de ce personnage méconnu, battant en brèche quelques idées reçues : Gengis Khan était un Mongol et non un Tatar (ennemi héréditaire des Mongols). Ce n’était pas un tyran mais un vrai diplomate, s’appuyant plus sur ses réseaux et les tribus pour ses conquêtes territoriales.

    Si l’on regrette le trait parfois grossier de certains personnages et le fait que l’on ait de temps à autre du mal à suivre toute l’histoire (connaissances indispensables), l’œuvre reste très vivante et fidèle à la réalité historique… Comme à l’accoutumée, le dossier annexe de huit pages constitue une mine de renseignements pour tous les passionnés de la période et du personnage.

    Gengis Khan – Manuel Garcia -Denis-Pierre Filippi et Marie Favereau – Editions Glénat – 56 pages 14,50 euros

     

    Source :  Politique magazine  

     

  • A nos lecteurs • Lafautearousseau doit grandir !

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    Remerciements

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  • Denis Tillinac : « Il n’en faut pas beaucoup pour que la France sorte de ses gonds, tant la légitimité du pouvoir est sujette à caution »

    « Des plus nobles aux plus inavouables, les raisons de vouloir tout faire valser sont légion ! »

    Excellent, Denis Tillinac, une fois encore dans Valeurs actuelles. Sa critique ne porte pas sur la Gauche plus que sur la Droite, mais sur l'ensemble. Sur le Système.  Nous ne disons rien d'autre, ici, dans Lafautearousseau, depuis sa création, il y a maintenant huit ans. Les choses ont changé, depuis. Ils sont légion aujourd'hui ceux qui mettent en doute la légitimité d'un tel régime. Comme Houellebecq le fait dire au héros de son dernier roman : « nous n'aurons pas à le regretter ». 

      

    2594939590.jpgLes penseurs libéraux ont souvent ce travers de postuler que les choix politiques sont motivés exclusivement par l’intérêt économique. Pourtant leur maître, Tocqueville, avait prédit qu’à l’ère de la démocratie de masse, l’envie serait un mobile déterminant. La fascination pour la gloire en est un autre. Elle permit à Napoléon de sacrifier impunément des Français par centaines de milliers et ceux qui en réchappaient, plus ou moins éclopés, s’enorgueillissaient d’avoir été de la chair à canon à Austerlitz, à Wagram, à Friedland, à Moscou.

    Le sentiment de l’ennui fut à l’origine des événements de Mai 68 si l’on en croit l’éditorial célèbre de Viansson-Ponté au mois de mars de la même année, dans un pays libre, respecté et prospère. « La France s’ennuie », écrivait-il. L’ennui, la peur, la colère, la honte, la hantise du déclassement, la « fatigue d’être soi » diagnostiquée par le sociologue Ehrenberg, la soif d’aventure peuvent également inciter un peuple à ruer dans les brancards au mépris de ses intérêts. Ou de ce qu’il croit être ses intérêts.

    Par les temps qui courent, un désir politique semble habiter à des degrés divers l’inconscient des Français, et peu à peu gagner leur conscience : l’appel de la catastrophe. Du grand chambardement. Du coup de pied dans la fourmilière. Ce désir, aucun sondage ne le détectera. Il a des précédents historiques. L’événement le plus imprévisible, le fait divers le plus anodin peuvent l’embraser, et gare à l’incendie !

    C’est un désir presque invincible, car enfanté dans les fors intimes par un mélange d’exaspération et d’incrédulité. On ne supporte plus l’état des lieux et on ne croit plus qu’un remède proprement politique soit susceptible de le modifier. À la limite on veut le pire, il aura au moins le mérite de surprendre en rompant la monotonie. De rebattre les cartes, et rabattre les caquets en prime.

    Ici et là, des gens raisonnables et pas forcément miséreux, habitués à voter pour les partis dits de gouvernement — UMP, PS, MoDem —, avouent en privé leur aspiration au désordre. Il en sortira, estiment-ils, quelque chose d’inédit. Quoi ? Ils l’ignorent. Ils s’en fichent : tout ou son contraire plutôt que ce statu quo nauséeux. Brûler les cartouches est un sport qui a partie liée avec la transgression, ça les érotise. Ils en escomptent au minimum le plaisir d’assister en live à la trouille des gouvernants et de leur valetaille.

    Mille raisons peuvent expliquer l’essor du FN dans les urnes et, certes, on ne peut nier une part d’adhésion aux thèses de ce parti. Mais on aurait tort d’occulter cette évidence que la peur du FN, la violence de son rejet par les politiciens, les intellos et les médias nourrissent un désir de FN en phase avec le désir plus profond d’en découdre avec le « système ». Avec des moeurs combinardes maquillées en « démocratie » dans le vase clos de partis démonétisés. Avec un langage politico-mondain dont les mots sont pipés par le cynisme des communicants.

    Quand la charmante Marion Maréchal-Le Pen, du haut de ses 25 printemps, apostrophe sans ménagement le premier ministre à l’Assemblée, une France frondeuse se réjouit à coeur ouvert et ses contours vont très au-delà des sympathisants du FN. Le pauvre Valls incarne moins le PS, le gouvernement, l’autorité publique que l’usure d’une machinerie respectée par personne.

    Quand les crimes des terroristes islamistes font l’objet immédiat d’une récupération partisane aussi grossière, avec l’aval de l’opposition officielle (« esprit du 11 janvier », « Je suis Charlie », etc.) et la rengaine sémantique de socio-culs sur le « vivre-ensemble » le respect n’est plus de mise. Les Français subodorent qu’on les manipule et très logiquement, ils prennent la mouche.

    Je ne prêche pas une sédition à bien des égards proche du nihilisme, j’essaye juste d’interpréter un état d’esprit qui manifestement prend de l’ampleur. Les historiens à venir pèseront la part de responsabilité respective d’une gauche aux abois et d’une droite aux abris.

    L’histoire nous enseigne qu’il n’en faut pas beaucoup pour que la France sorte de ses gonds, tant la légitimité du pouvoir est sujette à caution, et presque naturelle, depuis la Révolution, la quête de l’homme providentiel. Faute d’un Bonaparte ou d’un de Gaulle, elle peut s’offrir au premier démagogue venu. On en est presque là. 

  • Où Jacques Bainville nous rappelle que seul l'extraordinaire arrive et que l'Histoire ne finit pas

     

     

    « Ceux qui ne croient pas à la possibilité de la guerre, des invasions, des annexions, des écroulements d'empires, croient en somme à la stabilité du monde tel qu'ils l'ont connu et à l'éternité de la carte de géographie telle qu'ils l'ont vue dessinée à l'école. Quand les catastrophes arrivent, les mêmes n'admettent pas que ce puisse être sérieux et pensent toujours que le monde ne va pas tarder à rentrer dans son assiette, comme les fleuves rentrent dans leur lit après une inondation. »

     

    Jacques Bainville

     

    L'Action française, 3 mai 1918. Nous avons seulement pris la liberté de mettre au présent cette phrase écrite au passé.