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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1487

  • Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade

    2930543338.jpgLes Lundis de Louis-Joseph Delanglade ont repris depuis le 7 septembre.

    Ce sont des réflexions - hebdomadaires (hors vacances) - sur l'actualité politique (politique intérieure et politique étrangère généralement alternées) qui synthétisent ou définissent les positions - la ligne politique - de Lafautearousseau.

    C'est pourquoi ces chroniques sont regroupées depuis l'origine (20.11.2012) et toutes consultables dans une annexe de LafautearousseauLes lundis de Louis-Joseph Delangladeen permanence à votre disposition.  Vous pouvez donc consulter l'ensemble des chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delanglade. (Page d'accueil, colonne de droite)

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Famille de France • A propos du DVD par Stéphane Bern du mariage du Duc et de la Duchesse de Vendôme

     
    Six ans après le mariage du Duc et de la Duchesse de Vendôme et après la naissance du prince Gaston, de la princesse Antoinette et de la princesse Louise-Marguerite, Stéphane Bern vient de réaliser un DVD consacré au mariage des princes qui ouvre un nouveau chapitre de l’Histoire de la famille de France.

    Sur la jaquette du DVD Stéphane Bern note à l’attention du public « Des essayages de la robe de mariée en faille de soie ivoire créée par Christian Lacroix aux fiévreux préparatifs des noces, du mariage civil à la mairie du VIIéme arrondissement de Paris à la cérémonie religieuse dans la cathédrale de Senlis, et du vin d’honneur dans les jardins du château d’Hugues Capet à Senlis au déjeuner sur la pelouse devant le château de Chantilly, ce film vous propose de revoir enfin les grands moments de ce mariage princier émaillé des interviews du couple et des principaux protagonistes. Plus qu’un album souvenir, c’est une page d’Histoire de France. » (Source N&R / Photo : Newscom) 

    Ce DVD est vendu auprès de : Gotha Conseil – 15, rue Taitbout – 75009 Paris ou encore auprès de l’association du Prince « Gens de France, 2 square d’Aumale, 28100 Dreux », au prix de 19,90 euro. 

     
    La jaquette du DVD, le récit de Stéphane Bern
    (Cliquez sur les images pour les agrandir)
     

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    Lafautearousseau a abondamment évoqué le mariage du prince Jean et de la princesse Philomena dans ses publications des environs d'avril et mai 2009. Nous en avons gardé, ici, un grand et très heureux souvenir.

    On pourra se reporter si on le souhaite à ces publications en cliquant sur notre catégorie "Famille de France, Prince Jean" (la première des catégories, colonne de droite) puis en se déplaçant jusqu'à la période du mariage des Princes (avril, mai, juin ... 2009). Vous pourrez remonter jusqu'à l'annonce de leurs fiançailles en cliquant ici  

    Sources : Site officiel Prince Jean de France & La Couronne

     

  • Education • Jean-François Chemain : » On produit des citoyens frustrés »

     

    par Jean-Baptiste d'Albaret

    A l’heure de la rentrée des classes, Politique magazine a rencontré Jean-François Chemain, un professeur pas comme les autres. Ancien cadre dirigeant d’un grand groupe industriel français, il décidait, en 2006, de se consacrer à l’enseignement dans un collège de ZEP de la banlieue lyonnaise. Rencontre avec un homme qui porte un regard aimant mais lucide sur notre système éducatif.

    Chemain-600x417.jpgPourquoi avez-vous choisi d’enseigner l’histoire dans des quartiers réputés difficiles ?

    C’était sans doute ma vocation. J’ai fait mon collège en banlieue lyonnaise, à Villeurbanne, où, dans les années 70, il y avait déjà une forte immigration maghrébine et cela m’a marqué. Or l’intégration des enfants d’immigrés est aujourd’hui en panne et laisse le terrain à un communautarisme où le mépris le dispute au ressentiment. Situation préoccupante, surtout quand ce communautarisme prend la forme du radicalisme le plus violent. Comment certains de ces jeunes débordant de vie en viennent-ils à avoir des pulsions de mort ? Je crois que l’éducation nationale a un rôle à jouer dans la réussite de l’intégration.

    Comment ?

    Comme le disait Simone Weil : « Il faut donner à la jeunesse quelque chose à aimer et ce quelque chose c’est la France »… Croyez-moi, ces jeunes n’attendent que ça. J’obtiens d’excellents résultats en évoquant Jeanne d’Arc ou Napoléon, fortement minimisés dans les programmes. A l’évocation du dernier carré de la garde à Waterloo, les yeux brillent de fierté. Donnons-leur de bonnes raisons d’aimer notre pays ! Même si dans leur famille ou leur pays d’origine ils entendent toutes sortes de clichés négatifs sur notre histoire – mais la faute à qui ? –, il n’en demeure pas moins que leurs parents ont, à un moment donné, choisi la France. C’est de cette histoire qu’ils attendent qu’on leur parle. Malheureusement, ce n’est pas le projet de ceux qui, au contraire, s’appliquent à déconstruire le roman national en imposant par les programmes un regard critique et distancié sur la France car il faudrait faire accéder notre jeunesse à une conscience supérieure, cosmopolite et mondialisée. Mais la mère de toutes les violences, c’est précisément celle qu’on lui inflige en refusant d’étancher sa soif d’aimer et de connaître. Dans ces quartiers, on risque de produire des citoyens frustrés.

    Ou, à défaut d’aimer la France et de se sentir français, on se revendique musulman…

    En banlieue, beaucoup se définissent en effet par rapport à l’islam. Il y a les convictions mais il y a aussi un fait sociologique : la grande majorité étant de confession musulmane, l’islam est une culture populaire qui homogénéise et structure l’environnement. C’est très net au moment du ramadan quand ceux qui ne le font pas sont regardés de travers. C’est que cette majorité religieuse n’imagine sincèrement pas que l’on puisse ne pas croire en Dieu ni même que l’on puisse venir d’une autre culture. Aussi faut-il montrer des signes d’appartenance. D’où de nombreux européens « de souche » qui se disent musulmans.

    On parle de plus en plus de laïcité à l’école. Ce discours a-t-il prise sur ces jeunes ?

    L’école s’est donné pour but d’éduquer les enfants afin d’en faire de bons petits républicains… Mais ce n’est pas avec des programmes édulcorés qu’on va leur donner le goût de notre pays. De même, quelques heures de morale laïque ne suffiront pas à faire d’une population très ancrée dans son identité culturelle et religieuse d’origine, un peuple unifié autour des « valeurs » promue par l’Education nationale. L’ambition est démesurée ! Certains tombent des nues en découvrant que certaines familles n’ont de cesse de déconstruire ce que leur enfant apprend à l’école. Dans les quartiers populaires, tel Sisyphe, le professeur doit recommencer le lendemain ce qu’il croyait acquis la veille.

    Vous dites que le discours sur la laïcité est inadapté auprès de la jeunesse des quartiers populaires ?

    Oui, car il est complètement à côté de la plaque. Dans un de mes livres (Une autre histoire de la laïcité, NDLR), je démontre que la laïcité, ce n’est pas le combat de l’état pour se libérer de la tutelle de l’église mais exactement l’inverse. Ce combat n’a pas 200 ans mais 2000 ans. Si nous sommes effectivement dans un pays laïc, c’est d’abord parce que ce pays est chrétien, et particulièrement catholique. La laïcité n’est donc pas neutre. D’ailleurs les principes dits « républicains » qu’elle veut imposer sont très largement issus du message évangélique : partage des richesses, accueil des étrangers, reconnaissance et expiation de ses fautes… Sauf que la gauche qui s’en réclame veut les appliquer sans référence à Dieu et les rendre obligatoires sous peine de sanctions pénales ! C’est ce que j’appelle une forme d’augustinisme politique… Pour résumer, contrairement à ce qu’on dit, la laïcité n’est pas une logique de neutralité religieuse mais un principe chrétien. On ne la fera pas accepter tant qu’on ne l’aura pas définie avec précision et vérité.

    Quelles sont, selon vous, les autres tares de l’éducation nationale aujourd’hui ?

    La toute-puissance de l’idéologie en son sein est un véritable drame. Un exemple. Au nom de l’égalité, on a supprimé partout les classes bilangues qui drainaient beaucoup de bons élèves. De mêmes origines sociales et religieuses que les autres, ces élèves « d’élite », mis dans une ambiance de travail et d’excellence, réussissaient souvent brillement leurs études et leur vie professionnelle. Demain, ces jeunes « bons » à l’école et motivés par les études se retrouveront dans des classes dissipées où ils seront aspirés vers le bas. Par idéologie égalitariste, on prive ainsi une part non négligeable de la jeunesse des banlieues de la possibilité de faire de bonnes études !
    Le collège unique est un autre fléau. Certains jeunes ont de l’or dans les mains mais sont obligés de rester au collège jusqu’à l’âge de 16 ans pour étudier des matières qui ne les intéressent pas. Naturellement, ces gamins décrochent et rentrent dans un cercle vicieux de chahut et d’indiscipline. Ils sortent finalement du système scolaire avec un total sentiment de dévalorisation mais aussi d’impunité qui en conduira certains à faire bien autre chose qu’un travail manuel. Concrètement, le collège unique, c’est ça. Mais nous avons affaire à des idéologues. Et le propre des idéologues, c’est de s’entêter à marcher tout droit, même quand le chemin emprunté mène manifestement à l’impasse. 

    Jean-François Chemain a publié plusieurs livres, tous chez Via Romana : La vocation chrétienne de la France (2010), Kiffe la France (2011 et 2015 en version poche), Une autre histoire de la laïcité (2013), L’argent des autres, histoire de la caution à Rome (2015).

      - Politique magazine

     

  • CINEMA • Erick Dick : « La Vendée a lutté contre l’agression culturelle »

     

    par Raphaël de Gislain

    Auteur d’un documentaire en forme de voyage sur les traces du chef vendéen le plus emblématique, le réalisateur Eric Dick remet Charette à l’honneur. Alors que son film vient de sortir, Politique magazine l’a rencontré.

    Pourquoi cet intérêt pour les guerres de Vendée ?

    Avant tout, je suis vendéen et l’histoire des guerres de la Vendée militaire fait partie de mon identité, de ma culture ; elle est toujours présente pour les habitants de la région et nous la portons en nous. Cette histoire revêt un caractère universel ; les Vendéens ont souffert ; ils ont été exterminés par cette nouvelle république parce qu’ils croyaient en Dieu, en leur roi et qu’ils ont refusé de mettre de côté leurs convictions. Ils en sont sortis grandis.

    Par quel prisme racontez-vous l’histoire de ce peuple ?

    La première chose qui m’importait était de donner la parole aux Vendéens. Les rares documentaires qui existent sur le sujet donnent un point de vue assez parisien des évènements, souvent centré sur Robespierre. A l’opposé, j’ai tenu à ce que cette période tragique, de 1793 à 96, soit rapportée par des gens du terroir et du peuple. C’est leur sentiment qui m’a intéressé, et l’aspect légendaire autant que la vérité historique. L’autre point était de m’attacher à un héros ; en l’occurrence Charette. Il demeure le plus emblématique. Il a rassemblé les maraîchins, avec le panache d’un guerrier qui aimait faire la fête. Mille fois il aurait pu avoir les honneurs, partir en Angleterre ou encore virer sa veste, mais il est resté fidèle à sa foi en la monarchie, quitte à se retrouver seul.

    Vous ralliez-vous à la thèse du génocide ?

    Je pense qu’il y a eu beaucoup d’exagération de la part des militaires et qu’on a fait en sorte que le peuple vendéen soit très affaibli. Y-a-t-il eu des ordres qui venaient d’en haut pour exterminer méthodiquement une population ou les exactions furent-elles le fait de généraux zélés des colonnes infernales ? Mon rôle, en tant que réalisateur, n’est pas de trancher. Avec ce film, j’espère surtout délier les langues. Il semble qu’aujourd’hui l’heure de la « victoire des vaincus » ait sonné et que d’aucuns demandent des comptes…

    En quoi serait-ce une histoire d’actualité ?

    Voilà un peuple qui a osé se dresser et se battre contre ce qui représentait à ses yeux une invasion, craignant de voir ses croyances anéanties. Ce soulèvement contre un envahisseur peut se transposer aisément à notre époque, où l’islamisation est ressentie de plus en plus comme une agression culturelle. Je pense qu’à terme, les mêmes causes conduiront aux mêmes effets…

    Comment peut-on voir votre film ?

    Aucun producteur n’ayant voulu participer, j’ai eu recours à des financements propres… Il est donc important que les gens puissent le voir. Le film va être distribué au cinéma dans plus de 80 salles, à Paris comme en province. Il sera ensuite décliné en séries télévisées dans le courant de l’année 2016 et disponible en VOD. 

    C’était une fois dans l’Ouest, d’Eric Dick, Zedig distribution, 120 min. En salles. Toutes les informations sur le site : www.cetaitunefoisdanslouest.a3w.fr/ 

     

     

  • JEUNESSE • Le camp Maxime Real del Sarte 2015

     

    Par la plume de Charles Horace, les jeunes participants à ce camp en ont donné le compte-rendu qui suit. 

    Du 16 au 23 août derniers s’est déroulée l’édition 2015 du camp Maxime Real del Sarte. Pendant cette semaine intense se sont succédé conférences magistrales, cercles d’études, ateliers pratiques et séances de sport. En conformité avec l’esprit et la doctrine d’Action française, l’accent a été mis sur la formation des militants. Fidèle au mot d’ordre « Politique d’abord ! », elle fut premièrement doctrinale, puisqu’« il n’y a aucune possibilité de restauration de la chose publique sans doctrine » (Charles Maurras). 

    Au cours de plusieurs cercles quotidiens, les jeunes militants, armés de leur livret de camp, ont pu s’initier aux grands thèmes de la doctrine d’Action française (nationalisme intégral, empirisme organisateur, politique naturelle). Doctrine qui, bien entendu, ne pouvait aller sans une initiation aux grands thèmes éclairant l’actualité. Les thèmes abordées furent variés : de la question de l’enseignement (école, syndicalisme étudiant) à celle de la nature de l’homme et de sa place dans le monde (anthropologie maurrassienne, transhumanisme), en passant par des réflexions institutionnelles (démocratie, Union européenne, monarchie marocaine). Autant de sujets permettant à chacun de disposer d’une base pour comprendre les grandes questions de notre temps.

    Intellectuels et violents

    Aux ateliers théoriques s’ajoutaient des ateliers pratiques, destinés à inculquer techniques et réflexes militants : sécurité de l’information, dialectique, répression, réalisation d’un tract ou d’un visuel, composition d’une banderole, animation et direction de section, être un émetteur crédible sur les réseaux sociaux. De même, suivant la célèbre formule de Charles Maurras, « nous devons être intellectuels et violents », chaque jour, après une journée chargée en conférences, ateliers et cercles de doctrine, une séance de sport (préparation physique et sports collectifs) permettait aux participants de renforcer leur cohésion et de se préparer physiquement à une année qui, n’en doutons pas, sera chargée !

    Un entraînement à l’action

    Les conférences dispensées au cours de cette semaine, et lors de l’université d’été, peuvent, quant à elles, être réparties en trois axes, celui de notre histoire en premier lieu. En effet, comme le remarquait en son temps l’historien grec Polybe, « l’étude de l’histoire constitue l’éducation politique la plus efficace et le meilleur entraînement à l’action ». Stéphane Blanchonnet aborda tout d’abord la question du roman national, afin d’exposer ce que doit être une juste conception de notre histoire, entre le respect de mythes fondateurs et l’analyse positive des faits. Cette histoire, celle de la constitution de la France sous l’impulsion séculaire de la famille capétienne, cette « longue patience » (Régine Pernoud), fut présentée par François Marcillhac, qui en profita pour rappeler les deux constantes de l’oeuvre capétienne : la défense de l’indépendance de la souveraineté française, à l’intérieur comme à l’extérieur. Bernard Lugan s’appuya sur les leçons de l’histoire coloniale de la France afin d’expliquer les problèmes contemporains posés par le multiculturalisme, et l’inconséquence du modèle universaliste. Jean-Louis Harouel a déterminé, quant à lui, les codes génétiques intellectuels de la gauche et de la droite, la première prenant ses origines dans la gnose et le millénarisme, la seconde dans le catholicisme. Le second axe de cette série de conférences se rapportait à l’application pratique, passée et potentielle, de principes défendus par l’Action française. Le protectionnisme fut abordé par Stéphane Blanchonnet à partir de l’étude du colbertisme, mettant l’économie au service du politique. Michel Corcelles aborda quant à lui la question de la décentralisation, et de sa possible utilité stratégique pour le combat royaliste. La question du corporatisme a également été abordée, notamment dans l’optique des nouveaux défis posés par les nouvelles technologies, lors d’une présentation de Philippe Mesnard. Une table ronde, composée de Frédéric Rouvillois, Gérard Leclerc et François Marcillhac, aborda la question de la place de l’État, et de la nécessité de la sacralisation des domaines régaliens, afin que l’État, « fonctionnaire de la nation » (Maurras), puisse servir au bien commun. Une autre table ronde, elle composée de Stéphane Blanchonnet et de Philippe Mesnard, posa la question de la subsidiarité et de la place des corps intermédiaires dans une société décentralisée.

    L’écologie et le royalisme

    Enfin, une part importante des interventions abordèrent les relations entre écologie et royalisme. Ces deux thématiques ont en commun de poser la question du bien commun et de ses implications, ce qu’a démontré Philippe Mesnard, lors de sa conférence sur Napoléon III et l’aménagement du territoire. S’il n’existe pas un seul mode de gestion des ressources ou une solution valable unique à la question écologique, comment, dès lors, concilier protection de la maison commune et bien public ? À nationalisme intégral, écologie intégrale ! Frédéric Rouvillois, dans sa conférence sur ce dernier thème, analysant l’encyclique Laudato si du pape François, arrive à la conclusion de la nécessité d’un arbitre, le roi, afin d’imposer les mesures de long terme qu’imposent ces colossaux enjeux. En effet, lors d’une ultime table ronde, Frédéric Rouvillois et Michel Collin ont souligné que le roi, rattaché au bien commun par sa famille, était plus à même de se sentir membre d’un tout organique, et à le défendre face au rouleau compresseur libéral et productiviste. En somme, passée la dernière conférence présidée par François Bel-Ker, dans laquelle a été présentée la stratégie d’Action française, chacun des participants a pu rentrer dans sa section formé et motivé pour affronter l’année militante qui vient, prêt à royaliser la France comme elle se doit de l’être, chaque jour un peu plus… afin de pouvoir mesurer le chemin accompli lors de l’édition 2016.  Charles Horace 

     

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • SPORT • Complaisance footbalistique algéromane ...

    KAMEL DAOUD. ECRIVAIN ET JOURNALISTE ALGERIEN D'EXPRESSION FRANCAISE

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Cette semaine Péroncel-Hugoz ne peut s’empêcher de donner un coup de dent dans le milieu du football algérien …

     

    peroncel-hugoz 2.jpgQuelques lignes dans « France-Football », en août, ont lâché une info qui, si elle avait concerné la France ou l’Espagne, aurait déclenché un tintamarre « antiraciste », « antidiscrimination », avec pétitions et indignations, bref une de ces tempêtes médiatiques dont les « démocraties » occidentales ont le secret … 

    Rien de tout cela ne s’est produit car, figurez-vous, l’info de FF concernait l’Algérie, laquelle tout benoîtement venait de déclarer – discrètement mais néanmoins avec un aplomb superbe – que les étrangers étaient désormais indésirables dans ses équipes de ballon rond ! Actuellement, une trentaine de joueurs non algériens appartiennent à ces équipes : leurs contrats ne seront pas renouvelés et aucun étranger ne sera plus engagé ( déjà pas plus de deux d’entre eux ne pouvaient paraître ensemble dans un stade algérien …) Raison officiellement invoqué : des « difficultés financières » ! … Quoi, la richissime Algérie, la propriétaire des gisements de naphte et gaz sahariens, qui dépense sans compter pour s’armer et pour sa propagande politique, avait soudain les poches vides ? La baisse conjoncturelle des cours du pétrole a bon dos car la réserve de devises d’Alger reste celle d’un Etat nanti (mais dont le peuple est pauvre). 

    Après tout, le sport algérien est libre chez lui, xénophobie ou pas, mais ce qui est remarquable en cette petite affaire, c’est une fois de plus la complaisance médiatique occidentale envers les affaires algériennes : en matière de foot, comme de libertés publiques, de voisinage, d’exploitation de la question sahraouie ou de manipulations souterraines des mouvements armés au Sahel, le complexe militaro-politique au pouvoir depuis une génération en Alger continue d’avoir à sa main une partie de la communication politique internationale. Timorés, les « spécialistes » en science politique de Boston, Paris, Aix-en-Provence, Barcelone ou Montréal se gardent bien d’essayer d’analyser les causes profondes de cette sorte d’immunité dont bénéficie le régime algérien, y compris désormais, en matière sportive … 

    Devant cette stagnation algérienne, rappelant la glaciation brejnévienne ayant précédé la chute du communisme, une voix parfois donne à espérer, celle, par exemple, d’un audacieux confrère algérien, Kamel Daoud, Prix Goncourt 2015 de la nouvelle et qui, là, s’exprime dans l’« International New-York Times » : « L’Algérie a réussi à se vendre à l’étranger comme un modèle alors qu’elle n’est même pas une démocratie, la situation y est intenable. (…) les islamistes gagnent du terrain. L’exception algérienne ne peut plus durer ». 

    Péroncel-Hugoz  - Le 360

     

  • SOCIETE & ACTUALITE • Petit glossaire de la migration

     

    Par Ph. Delelis 

    La grande affaire de ces derniers mois et plus encore de cet été avec de bonnes conditions de navigation mais aussi, désormais, l’ouverture d’un axe terrestre à travers les Balkans, est sans conteste le déplacement des populations venues du Moyen-Orient. On aura sûrement remarqué que le langage des médias est particulièrement étudié : il s’agit de ne pas être pris en flagrant délit d’opinion dominante ni, inversement, d’injurier l’avenir qui n’est écrit nulle part, comme chacun sait (surtout les politiques). Il a donc paru utile de donner à nos lecteurs quelques clés sémantiques devant ce grand bouleversement qui, probablement, en annonce d’autres. Parler ainsi de « Migrant » ou de « Réfugié » n’est pas neutre, ne jamais employer les vieux mots d’« Emigré » ou d’ « Immigré », non plus : tout se passe comme si les acteurs et les commentateurs de l’évènement étaient lancés dans un nominalisme aussi débridé qu’empirique. Essayons de ne pas y voir plus clair.

    Balkans : Ont causé beaucoup de soucis au début du XXe siècle en raison de leur géographie politique complexe. Se reconvertissent aujourd’hui en route de migration (voir ce terme) géographiquement beaucoup plus simple que la Méditerranée (voir ce terme).
    Calais : Ville franchement mal placée, qui ne fait plus dans la dentelle. Si ses Bourgeois ne s’étaient pas sacrifiés pendant la Guerre de Cent ans, ce serait aujourd’hui un problème anglais. Victime de l’attractivité du libéralisme anglo-saxon.
    Emigré : Terme désuet désignant un Migrant (voir ce terme) du point de vue de son pays d’origine.
    Immigré : Terme désuet désignant un Migrant (voir ce terme) géographiquement et souvent culturellement stabilisé du point de vue de son pays d’arrivée.
    Méditerranée : Mer fondatrice des civilisations égyptienne, minoenne, phénicienne, carthaginoise, grecque, romaine, etc. que l’on ne regarde plus du même œil depuis que des embarcations de fortune veulent y rivaliser avec les paquebots et les yachts.
    Migration : Déplacement collectif. S’utilise de préférence avec l’adjectif « grande », et, encore mieux, au pluriel. Concept de démographie popularisé avec succès par l’exemple.
    Migrant : Héros des temps modernes de ces derniers mois, surtout s’il s’avère être Réfugié (voir ce terme).
    Passeur : Commerçant peu scrupuleux, faisant courir des risques inconsidérés à ses clients, permettant aux Migrants de réaliser leurs projets, voire leurs rêves.
    Photo : Voir Plage.
    Plage : Endroit dangereux : 60 noyades d’enfants entre le 1er juin et le 9 août en France soit presque une par jour. Aucune photo diffusée ni sans doute prise car confinant au voyeurisme malsain. Néanmoins, une tragédie personnelle peut devenir universelle avec une bonne Photo (voir ce terme).
    Réfugié : Héros des temps modernes de ces dernières semaines ayant vocation à remplacer le Migrant (voir ce terme). Pacifiste dans l’âme, il a fui la guerre et les persécutions. S’il est économique et non politique, sujet à discussion politique.
    Quota : Vérifie l’adage selon lequel on se refait pas. Concept technocratique inventé par la Commission européenne pour contraindre (puis, devant le tollé général, inviter) chaque Etat membre à accueillir les Migrants (voir ce terme). Selon son dernier calcul, la France devrait en accueillir 24 031 et l’Allemagne 31 443 (sic). Cette dernière table plutôt sur 800 000. 

     

  • LIVRES • Hollande en vérité

     

    par Bruno Stéphane-Chambon

    Rédacteur en chef du service « actualités » de Famille Chrétienne, Samuel Pruvot enquête sur la véritable personnalité du Chef de l’Etat en auditionnant une cinquantaine de proches et interlocuteurs privilégiés. François Hollande veut incarner la social-démocratie en s’appuyant sur des mouvements post modernes qu’il croit créer et maîtriser. Quant à son rapport avec Dieu, on est dans le clair-obscur, tant il feint d’ignorer le fait religieux et exalte une vision exclusive de la laïcité. Pourtant, dès son enfance, le futur Président avait été éduqué principalement par sa mère, Nicole, chrétienne très ancrée à gauche. A Rouen il suit ses premières études à Jean-Baptiste de La Salle dans un climat religieux et altruiste. Mais à son entrée à Sciences-Po, il affirme sa rupture en se présentant comme un laïc républicain qui estime que la vie publique doit être profane et que le sacré n’y a pas sa place. A l’ENA, alors que l’ensemble des étudiants préfère suivre des stages en ambassade ou en préfecture, il choisit une étude sociologique sur la banlieue. Accompagné de sa future compagne Ségolène Royal, il est reçu dans une cité par un prêtre salésien, Jean-Marie Petitclerc, adepte du Catholicisme social, avec qui le courant passe immédiatement. Ils vont dans les tréfonds des cités à la rencontre des jeunes en perdition. Bien que reconnaissant la fraternité agissante au nom du Christ de ce prêtre, François Hollande demeure profondément laïc. Il rejoint alors François Mitterrand et, habile politique, devient expert en l’art de la synthèse des différents courants du PS. Toujours en mouvement, rarement dans la réflexion, il privilégie la médiation. Lors de sa campagne présidentielle, il prend des conseils auprès d’un chrétien de gauche, Jean-Baptiste de Foucauld, ancien collaborateur de Jacques Delors. Mais il semble plutôt intéressé par les réseaux de ce dernier que par sa spiritualité. Une fois au pouvoir, il affiche une incompréhension totale devant la révolte des catholiques (et celle de nombreux musulmans) face aux lois sociétales qu’il édicte. Monseigneur Dominique Rey, évêque de Toulon-Fréjus, constate : « François Hollande est comme beaucoup de politiques : il a la tentation de nier toute autorité qui transcende les siècles. » De son côté, Julien Dray, intime du Président, reconnaît que « François ne fait pas référence à Dieu. Il n’a pas d’angoisses métaphysiques. Jamais je n’ai entendu en privé l’expression d’une recherche, un quelconque besoin d’ancrage ». Comme si François Hollande avait enfoui son âme aux tréfonds de son être. Avec ce portrait proche de la psychanalyse, sans empathie mais avec un regard dénué de malveillance, Samuel Pruvot tente de nous donner les clefs afin de saisir la complexité de cet homme pressé.  

    François Hollande, Dieu et La République, deSamuel Pruvot, éditions Salvator, 19,50 euros 

     

  • MEDIAS • Cela fait quand même beaucoup, non ?

     

    Récemment écartée de TF1, Claire Chazal percevait, selon Challenges, plus de 120.000 euros par mois. Un des plus gros salaires de TF1. Mais pas le seul !

    On ne contestera pas ses qualités de journaliste. Et le montant des salaires de la profession est sans-doute de cet ordre là en France et en Europe.

    On notera seulement que ce niveau de rémunération fait des journalistes qui en bénéficient une caste de privilégiés, tout à fait hors normes au sein de la population française. Aucune campagne médiatique d'envergure ne s'y intéressera vraiment... Et a fortiori ne s'en indignera.

  • Oser la France

     

    Par Hilaire de Crémiers 

     

    H D C - Copie.jpgLa route de l’histoire tourne sous nos yeux. Les dirigeants français ne voient pas ce virage, aveuglés qu’ils sont par leurs certitudes. Leur conduite finira dans le fossé. Peut-être plus vite qu’on ne le pense.

    L’État de l’Europe et du monde dans les quelques années à venir sera tout autre que ce que les dirigeants français imaginent encore aujourd’hui. Ils continuent à se réciter entre eux et à débiter en public les cours qu’ils apprenaient, il y a vingt et trente ans, dans leurs écoles et leurs facultés. L’intégration européenne était l’avenir radieux et obligé. Le « toujours plus gros », « toujours plus unifié », « toujours plus riche » étaient la loi d’une évidence qui ne pouvait être contestée.   

    Il fallait les écouter : l’industrie française devait profiter de l’expansion des marchés et de la libéralisation, de toute façon obligatoire (!), des procédures dans le cadre d’une concurrence ouverte et sévèrement surveillée (!). Personne ne songeait aux retournements possibles, aux terribles déconvenues pour les PMI comme pour les entreprises liées par nature à leur destin français. 

    Quant à l’agriculture française, à les entendre, elle serait la grande gagnante en raison de sa position dominante, la politique agricole commune ayant été conçue pour elle ; il suffisait de la mettre aux normes et d’en réduire drastiquement les effectifs, selon le schéma en vogue. D’ailleurs, électoralement, qu’est-ce que ça compte ? Impossible, il y a encore cinq ans, de faire comprendre que cette politique jetait l’agriculture française dans la double impasse de la guerre des prix et de la subvention mortifère. On sait ce qu’il en est maintenant ; l’agriculture française ne cesse de dégringoler, dépassée par l’Allemagne entre autres. Les paysans n’ont plus qu’à se tuer, ce qui laisse indifférent le politicien, surtout de gauche ; son cœur est ailleurs. 

    Le commerce, d’après ces mêmes prophètes, suivrait la même voie, la France et l’Europe devant ressembler de plus en plus aux vastes marchés de l’Amérique du Nord avec laquelle elles étaient vouées à s’unir au bénéfice de multinationales puissantes et donc efficientes, comme le prévoit le traité transatlantique en cours. Il était pourtant prévisible que la loi du plus fort et du moins scrupuleux serait alors la règle, destructrice pour tout le reste. 

    euro = mark 

    La monnaie unique était, dans un tel plan, l’étape intermédiaire nécessaire à la réalisation d’une Union européenne, mécaniquement forcée par ce procédé à s’uniformiser : plus moyen d’en sortir, quoi qu’il en coutât ; c’était, paraît-il, le comble de la liberté, le bien absolu enfin atteint qui interdirait toute transgression. La réunification allemande déclencha la confection de l’euro ; ce fut, selon les gens initiés, une astuce française : l’euro, d’après ce brillant calcul chiraquo-mittérandien, arrimerait l’Allemagne à l’Europe et, donc, à la France. Le résultat aboutit à la situation exactement inverse : une Europe et une France arrimées à l’Allemagne. D’autant plus que l’euro dans l’esprit des Allemands qui sont des gens sérieux, n’est qu’une version du mark sur laquelle ils veillent de plus en plus jalousement. L’euro durera tant que l’Allemagne y aura intérêt. 

    Enfin la libre circulation des personnes devait être, toujours selon le même discours officiel, une chance nouvelle pour la France, terre d’accueil traditionnelle. Les études démographiques convergeaient pour indiquer l’impérieuse nécessité d’une immigration qui dilaterait et assouplirait le marché du travail, aidant aussi à promouvoir un multiculturalisme dont la France figée dans son passé avait un urgent besoin. Tout fut donc fait pour favoriser ces flux continus dont nul ne sait aujourd’hui comment il sera possible de les arrêter. 

    Maastricht, Schengen, Lisbonne, ce dernier traité tenant lieu par un subterfuge inqualifiable de constitution européenne que les peuples « ignorants » refusaient, telle était, telle est encore aujourd’hui la ligne sur laquelle campent les partis dits de gouvernement. Les terribles secousses subies par le système ces dernières années ne les ont pas fait dévier de leur ligne. Au lieu d’envisager une autre conception de l’Europe, ils ne proposent d’autre issue à l’accumulation des complications que de continuer dans le renforcement des corsets du système. Que les peuples en veuillent ou n’en veillent pas, peu leur importe ! 

    Une utopie vouée à l’échec 

    Pourtant chaque jour qui passe apporte un démenti cinglant à leur vaine utopie. Premièrement : Schengen n’est pas seulement une passoire qui oblige la Hongrie à se construire une barrière de protection, c’est la pompe aspirante d’une immigration que plus personne ne peut ni calculer, ni contrôler, multipliant les drames de tous les côtés. L’Europe va se mettre à attribuer des quotas ! Schengen, c’est aussi et évidemment la liberté de circulation pour les terroristes dont l’Europe devient par le fait même complice ; ils n’ont plus qu’à franchir les frontières pour se rendre en Turquie et en Syrie et, au retour, à prendre le Thalys !  

    Deuxièmement : Maastricht est littéralement impraticable, car la zone euro n’est qu’une construction artificielle aux économies divergentes qui ne peuvent former une zone monétaire cohérente et optimale. L’affaire grecque n’est qu’un premier cas tout à fait topique ; la prétendue solution du renflouement perpétuel ne durera que le temps que l’Allemagne l’acceptera. Le ralentissement économique chinois, les nouvelles politiques monétaires dans le monde ne feront qu’aggraver la crise, et la France n’aura plus de marges de manœuvre.  

    Troisièmement : Lisbonne n’a fait que confirmer la suprématie allemande et, corrélativement, le déclin français qui ne cesse de s’accentuer avec un chômage écrasant et, en dépit des incantations de Hollande, une croissance nulle. L’Angleterre va prendre de plus en plus ses distances. 

    L’échec patent de ces politiques depuis maintenant des années devrait conduire à des révisions urgentes. Du fait de cette illusion de monomaniaques qui fausse tous les raisonnements, aucune politique nationale française n’a été menée, ni à l’intérieur pour entraîner la nation sur le chemin du renouveau, ni à l’extérieur, sauf à être obligé d’intervenir parce que la France en raison de son passé ne pouvait faire autrement, soit en Afrique, soit en faveur des chrétiens d’Orient. Mais aucune direction suivie avec énergie et intelligence n’a su donner une dimension proprement française à ces interventions ni apporter des solutions aux énormes problèmes de l’Afrique ou du Moyen-Orient qui permettraient d’agir, d’ailleurs, sur les causes mêmes des flux migratoires. Rien. Tout juste une conférence le 8 septembre organisée par le quai d’Orsay en faveur des « minorités » ! Pourtant les Français sont en attente, les catholiques français sont mobilisés. Nos évêques français n’ont-ils pas fait sonner le 15 août les cloches de leur diocèse pour nos frères martyrisés ? 

    La vérité est que la classe politique par nature n’attache aucune importance à ces questions essentielles, à quelques exceptions près dont les bonnes volontés ne débouchent sur rien. Ce qui préoccupe les politiciens, c’est uniquement leurs élections et l’état, il est vrai, pitoyable de leur République. Ses principes absurdes, son incapacité totale à résoudre les problèmes que son incurie accumule, son laïcisme idiot qui empêche la France d’être elle-même, ses éternelles luttes de partis qui se déchirent à qui mieux mieux et entre eux, en excitant des ambitions aussi forcenées que ridicules, et dont les universités d’été ne sont que des farces grotesques, tout devrait provoquer un formidable et salutaire rejet. Il est là sous-jacent. À quand la vraie réforme et les vrais réformateurs ?  • 

     

  • Vive le Roi ! La longévité d’Elisabeth II donne des idées

     

    Un billet de Jérôme Leroy, écrivain et rédacteur en chef culture de Causeur

    Ce n'est pas nous qui avons choisi ce titre, ni cette illustration Ce n'est pas Lafautearousseau qui a rédigé cet intéressant billet. Billet intéressant et intelligent, paru dans Causeur. Nous n'en reprendrions pas exactement toutes les idées, tous les termes. Il n'empêche. Voilà qui est pensé, qui est dit. Qui plus est, hors des cercles royalistes traditionnels. A la manière d'Emmanuel Macron, de Maxime Tandonnet, de Christian Millau, de beaucoup d'autres, ces temps derniers. Il arrive quelques fois, disait parfois Pierre Boutang, ne s'amusant qu'à demi, qu'on trouve encore des gens qui ne sont pas royalistes. De moins en moins, mais il y en a. En tous cas, livrons ce billet, à la sagacité de nos lecteurs. Qui parfois se lamentent que le royalisme n'avance pas. Nous le leur dédions.  LFAR  

     

    Jerome_Leroy0.jpgMercredi 9 septembre 2015, à 16h30 GMT, à quelques encablures du tea time, Elisabeth II a battu un record. Pas celui du chapeau le plus étrange mais celui de la longévité sur le trône, record détenu jusque-là par sa trisaïeule Victoria. 63 ans, trois mois et sept jours. On dirait l’âge auquel prennent leur retraite, en France, les tout derniers surgeons de la génération lyrique des baby boomers. Elisabeth II est sur le trône depuis le 6 février 1952. Chez nous le 6 février, on se souvient plutôt de celui de 1934, quand des ligues nationalistes et fascistes pour une fois unies ont voulu en finir avec la République. Voilà des choses qui n’arrivent pas en monarchie, de vouloir en finir avec la République. C’est pour ça que les monarchies sont moins convulsives, plus calmes.

    On a assez vite l’impression qu’on peut se débarrasser par la force d’un président de la République. Après tout, c’est un homme comme un autre, chez nous, surtout les deux derniers, Sarkozy et Hollande. L’un a couru en sueur avec un tee-shirt du NYPD, l’autre s’est carrément déclaré « normal ». Alors qu’il n’y a absolument rien de normal dans l’exercice du pouvoir pour une grande nation.

    Il faut incarner, avoir deux corps distincts dans l’exercice du pouvoir, on le sait depuis Kantorowicz: l’un qu’on occulte, son corps réel, celui qui prend des scooters nocturnes pour aller voir une maîtresse ou celui qui dit « Casse-toi pauvre con » à un passant. Et l’autre que l’on montre, un corps donné au peuple, à la nation, à l’histoire.

    On n’imagine pas De Gaulle roulant sur un Solex ou changeant d’Yvonne en cours de septennat. C’est qu’il se faisait une certaine idée de la France et justement qu’il voyait la France comme une monarchie, républicaine certes, mais une monarchie. Finalement, on peut se demander s’il n’avait pas raison. On dit même qu’il poussa son envie de restauration rapide assez loin puisqu’il existe entre lui et Henri, le Comte de Paris, prétendant au trône, une correspondance et des rencontres régulières à partir des années cinquante. De Gaulle l’aurait bien vu lui succéder. La constitution de la Vème était taillée pour un roi. Il aurait suffi de changer deux ou trois détails. On voit bien d’ailleurs que le costume a été un peu trop grand pour ceux qui ont suivi ou alors, au contraire, les a contaminés de telle manière qu’ils ont fini par se prendre pour des monarques comme Giscard ou Mitterrand mais sans la légitimité.

    Mais l’immense avantage d’un roi est qu’il n’est pas élu par un camp contre l’autre. Il ne gouverne pas, il règne. Il règne pour tous. Il ne sert pas une faction ou des intérêts catégoriaux, il incarne. Il incarne un pays, une histoire, une tradition. Il a le temps de son côté, comme dans la chanson des Rolling Stones.

    C’est bien d’avoir le temps de son côté à l’époque des infos continues, du « small talk », des réseaux sociaux et du touillage spasmodique. Un roi ou une reine ne tweete pas. Eventuellement on tweetera pour eux. Eventuellement. C’est bien aussi de ne pas à avoir besoin de communicants à l’époque où la communication a remplacé la politique. Imaginer un Séguéla près de De Gaulle. Ou d’Elisabeth II. De Gaulle en jean, Elisabeth II en maillot de bain. Les communicants, dans une monarchie, ils retrouveraient leur vrai boulot, vendre des yaourts et pas s’occuper de la France. Ne serait-ce que pour ça, la longévité et le style d’Elisabeth II nous donne des envies de monarchie, vraiment. Choisir un capétien pour un millénat, renouvelable ou pas on verra. Quand on demandait son régime idéal à Stendhal, il répondait « la monarchie absolue tempérée par l’assassinat ». Ce n’est pas plus mal qu’une démocratie confisquée par des élections bidon qui ne changent rien puisque le Politique a abandonné devant l’Economique, on l’a bien vu en Grèce où un gouvernement de vraie gauche a été victime d’un coup d’Etat financier.

    Puisqu’on parle d’élection, un roi nous éviterait en plus la honte ou la catastrophe d’élire au pouvoir suprême des gens qu’on regretterait pas la suite. Dans une monarchie, ils seraient au maximum Premier ministre. C’est bien suffisant et ça limite les dégâts quand les Français ont un coup de chaud populiste, ce qui leur arrive régulièrement. Vous imaginez Bernard Tapie hier, Marine Le Pen aujourd’hui à l’Elysée? On peut ; mais tout de même.

    Il est fort probable, en plus, que la monarchie permettrait un passage plus aisé au communisme réel, libertaire, c’est-à-dire à la disparition de l’Etat, du capitalisme pour un peuple qui vivrait , comme le disait Marx, dans un monde où le libre développement de chacun serait la condition du libre développement de tous. C’est qu’une monarchie bien comprise, comme la définissait Maurras, « c’est l’anarchie plus un ». Le roi serait ainsi le garant et le principe d’unité entre toutes les communautés affinitaires, genre  Tarnac ou Notre-Dame-des-Landes qui couvriraient le territoire harmonieusement. 

    Jérôme Leroy

     

  • Ballade des envahisseurs heureux

     

    Par Academos 

     

    cover_je_pense.jpgEn son temps, dans les années quatre-vingt, Gérard Lenormand avait fait le bonheur des radios avec son tube « La ballade des gens heureux » : mise au goût du jour, si l'on écoute BFMTV, c'est bien "des envahisseurs" qu'il faudrait chanter maintenant. « Ils sont heureux comme tout ! » dit, sans rire, au journal de 14h30 de jeudi 10, le journaleux de BFM, bobo évidemment, et participant lui aussi à cette déferlante de l'intox et du bourrage de crâne qui accompagne l'invasion (en chantant !) de l'Europe par des masses venues d'ailleurs : on commence par nous dire Syrie et Irak, bien sûr, mais on lâche aussi Somalie, Erythrée, Afghanistan, Kosovo, Tchétchénie... Toutes ces masses venant avec leur(s) propre(s) fondamentaux, dont on verra très vite qu'ils s'opposent radicalement à ceux de notre vieille Europe blanche, de culture et tradition gréco-latine et de religion judéo-chrétienne. Mais rien n'y fait, les moutons ont invité les loups à souper, et les journaleux trouvent çà très bien. Ce n'est que plus tard qu'ils déchanteront, comme les moutons.

    Seuls quelques uns restent lucides, comme ce premier ministre slovaque entendu hier soir au JT de France 2, expliquant qu'il ne « prendrait » au mieux que 200 étrangers, et qu'il les voulait chrétiens, car, disait-il, il n'y a pas de mosquées en Slovaquie. Et il ne souhaite pas en construire parce que, dit-il, nos valeurs ne sont pas les mêmes. Faisant preuve d'un grand bon sens et d'une même lucidité, il a ajouté pour le journaliste médusé que, eux (les envahisseurs), le savaient très bien. L'on ne pouvait que se souvenir à ce moment-là de ceux qui criaient Allah Akbar ! sur les quais de la gare de Budapest...

    « Entre-ici, Jean Moulin...» a dit Malraux, dans un discours célèbre. « Entrez-ici, les Merah, Kouachi, Koulibali, sid Ahmed Ghlam et autres Yassine Salhi...» répond aujourd'hui la sainte alliance des gens de finance qui veulent se payer des esclaves à bas prix et des révolutionnaires qui veulent diluer la France et l'Europe dans n'importe quoi, pourvu qu'elles ne soient plus ni blanches, ni gréco-latines, ni judéo-chrétiennes. Car, comme Hitler avec son Mein Kampf avait prévenu, en disant tout ce qu'il comptait faire, Daech aussi nous a prévenus qu'il utiliserait l'arme démographique en nous envoyant des masses humaines pour nous déstabiliser : combien de terroristes, statistiquement, là-dedans ? Largement assez pour faire sauter plusieurs trains, avions et bateaux; ou plusieurs rames de métro bondées, et tout ce que l'on peut imaginer que des cerveaux fanatisé pourront inventer.

    En attendant, on ne cesse, en France de trouver et d'aménager à grands frais des lieux d'accueil pour ces envahisseurs.

    C'est fou : il y a chaque année des dizaines de Français qui meurent de froid dans les rues, en hiver, et, à eux, on ne propose pas grand chose. On dira : mais ils refusent les hébergements d'urgence ! Oui, si c'est pour se faire frapper, voler voire pire encore. Mais ils accepteraient volontiers ces chambres et appartements que l'on donne aux envahisseurs...

    Pareils pour les trois millions cinq de mal-logés recensés par la Fondation Abbé Pierre et les huit millions six de pauvres : pourquoi ne leur a-t-on pas proposé ces lieux que l'on offre maintenant à ces gens venus d'ailleurs ?

    Oui, c'est fou : dans le moindre petit trou perdu de la France profonde, dans le plus petit Trifouillis-les-Oies du plus reculé du plus lointain canton de notre beau pays, on voit surgir des dizaines de gymnases abandonnés, bases de loisirs inutilisées, casernes abandonnées, locaux municipaux inoccupés... que l'on s'empresse d'aménager, non pas pour les Français pauvres, mal-logés ou qui meurent dans la rue, mais pour les Syriens, Irakiens, Somaliens, Erythréens et autres Afghans, Kosovars, Tchétchènes, j'en passe et des meilleures...

    C'est, si l'on me passe l'expression, tout simplement dégueulasse. Ce Système et ses journaleux est dégueulasse, et doit être montré du doigt comme tel...