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Petit-fils du roi Louis-Philippe et arrière-petit-fils de Philippe-Égalité, Philippe d’Orléans, comte de Paris (1838-1894), naît au palais des Tuileries. Passant son enfance entre Paris et le château d’Eu en Normandie, il doit quitter la France avec sa famille à la suite de la proclamation de la Seconde République.
Un destin hors du commun l’attend : il réalise un voyage au Proche-Orient puis intègre les rangs nordistes lors de la guerre de Sécession.
Revenu en France après la guerre de 1870, il tente de réaliser l’unité monarchique en rendant visite au comte de Chambord en 1873. L’échec du projet de restauration l’éloigne de la politique et l’amène à se retirer au château d’Eu, dont Viollet-le-Duc assure la restauration.
Dix ans plus tard, la mort de son cousin le désigne en héritier de la couronne. Travailleur acharné, il s’implique dès lors activement dans la vie du parti royaliste en vue de la conquête du pouvoir.
Après le vote de la loi d’exil en 1886, il redessine les contours de la doctrine monarchique, conciliant les héritages orléaniste et légitimiste. Ses écrits témoignent de son souci de l’adapter à la société de son temps. Les soubresauts politiques de la fin des années 1880 le conduisent à tenter de détourner le mouvement boulangiste en faveur de la monarchie.
Cependant l’échec électoral de 1889 et le ralliement d’une partie des royalistes à la République sonnent le glas de ses espérances. Il s’éteint prématurément en Angleterre en septembre 1894.