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  • Retour à Maurras : « Ce pays-ci n'est pas un terrain vague ... »

     

    L’hospitalité 

     

    Il s'agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la Cité jusqu'aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d'un grand peuple civilisé. Avant d'hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n'existerons bientôt plus si nous continuons d'aller de ce train. (…)

    841356200.2.jpgCe pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie.

    (…) La jeune France d'aujourd'hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l'ouvrier français, le savant, l'écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang. L'étiquette étrangère recommande un produit à la confiance publique : c'est à la défiance du pays que doit correspondre au contraire la vue de tout pavillon non français. Qu'une bonne marque étrangère triomphe par la suite de cette défiance, nous y consentons volontiers, n'ayant aucun intérêt à nous diminuer par l'ignorance ou le refus des avantages de dehors, mais l'intérêt primordial est de développer nos produits en soutenant nos producteurs. Le temps de la badauderie à la gauloise est fini. Nous redevenons des Français conscients d'une histoire incomparable, d'un territoire sans rival, d'un génie littéraire et scientifique dont les merveilles se confondent avec celles du genre humain.   

     

    Charles Maurras 

    L’Action française, 6 juillet 1912

  • Paris ce vendredi 16 février, Jean-Michel Vernochet au Cercle de Flore ... C'est ce soir !

     Renseignements : cercledeflore@actionfrancaise.net

     

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  • L’homme de Davos

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

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    Jamais l’homme ne s’est plus révélé tel qu’il est et tel qu’il pense, que dans cette enceinte de la satisfaction mondialiste.

    C’était le mercredi 24 janvier 2018 au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Le Président de la République française venait rendre compte devant le gratin de l’univers de sa mission et de sa vision. Non pas comme les autres chefs d’État qui y expriment les intérêts et les conceptions de leur pays pour faciliter d’éventuels accords ou signifier des désaccords, comme Donald Trump le fit le vendredi suivant, avec sa gouaille habituelle. Non, le chef de l’État français venait délivrer son message, publier sa foi, apporter son témoignage et manifester ainsi son adhésion profonde et –donc- « intelligente » aux normes édictées par la gouvernance mondiale ou, plutôt, par ceux qui prétendent l’exercer. Lui , comprenait ; lui, voyait ; lui, disait et le bien et le mal selon la norme définie par le magistère commun de cette bonne gouvernance.

    Le globish

    Alors, comble de satisfaction,  pour lui, la salle était pleine : tous, ils étaient là ! Tous écoutaient ! Il a été le plus long des intervenants, et quel succès ! À la fin de son intervention, il a eu droit à une « standing ovation ». Et, merveille, se différenciant des chefs d’État qui usent tous par dignité de la langue de leur pays, lui, pour bien montrer qu’il sait aller au-delà de ses étroitesses nationales, il a parlé d’abord anglais : le « globish », si « globish » que le site de l’Élysée n’a pas su le traduire en un français correct.

    Le bon élève, quoi ! Il a dit tout ce que le grand jury rassemblé des prétendus maîtres de l’univers voulait entendre de lui : il a récité sa leçon. Le Français qui dirige la France, a expliqué aux dirigeants du monde, dans l’anglais international du business, qu’il mettait enfin la France au pas de « la mondialisation », la bonne, l’inéluctable, la seule règle des gens doués qui mènent les affaires du monde – ou, du moins, qui se l’imaginent – et il a aligné et répété tous les mots qui ouvrent et flattent les cerveaux de la caste des bienheureux élus pour qui le monde est fait et à qui l’avenir est offert ; il témoignait ainsi  qu’il en faisait partie. Mieux : il en était le chantre et le héros, celui qui porte haut le flambeau et qui montre aux yeux des frères qu’il aura à cœur  d’initier les malheureux perdus dans l’obscurité aux bienfaits de la lumière. « La raison de ma présence ici, c’est un appel  l’action. J’en appelle à tous et à toutes ici, il faut passer à l’action ». C’est énorme, comme disait Léon Daudet, et personne ne le remarque ? Mais quel mépris pour son pays !

    Et, donc, lui, il est passé à l’action : « J’ai dû me battre avec un parti nationaliste. Pourquoi ? Parce que nous étions dans des craintes, dans des peurs vis-à-vis de la mondialisation dans mon propre pays. »

    Alors il faut « éduquer », « former », toujours « de façon efficace ». « Le capital humain »….c’est aujourd’hui « moins de bras » et « plus de cerveaux ». La France est en retard ; elle n’a pas su « changer » ; il faut « accélérer le changement » vers « l’innovation perturbatrice ». Foin de la formation à la connaissance, au jugement, au discernement et au goût : ce qui compte, le changement.

    Figurez-vous que ce « changement », ça s’appelle, chez Macron comme chez ses pareils, « un pilier ». Eh oui, tel est le langage convenu. Autre « pilier », « avoir un système financier compétitif ». Et, là encore, « accélérer » – oui, c’est un pilier ! – répété trois fois ! – « notamment dans les technologies perturbatrices pour renforcer ce modèle ». Et, encore, « troisième pilier » : « l’accélération et la souplesse », « s’adapter au changement », « aider à changer de business model ». « C’est d’aligner la France à l’Allemagne (sic) et à l’Europe du Nord…par un consensus…Et ça , c’est un changement énorme ». Un « pilier », vous dis-je ! « Quatrième pilier de cette stratégie (resic), nous avons décidé d’ériger la France en modèle, en exemple dans la lutte contre le changement (tiens !) climatique ». Et « le cinquième pilier de cette stratégie nationale », « c’est le changement culturel »….Ça fait beaucoup de piliers qui bougent, n’est-ce pas ? Passons sur ces métaphores absurdes : il a simplifié l’administration et réussi à gérer les inégalités. « Voilà la stratégie, c’est une stratégie de cinq ans et nous n’allons pas changer (tiens !) pendant cinq ans, c’est tout. »

    Ah, bon ! Mais voilà « toutes ces réformes » (les piliers, donc, qui sont des changements qui, eux, ne changeront pas), « c’est la stratégie européenne » ; « nous travaillons d’arrache-pied pour que cette stratégie commune se réalise ». « C’est de refondre (sans doute refonder, mais non !) l’Europe »…Une Europe plus forte pour être intégrés (nous) insérés dans le monde, dans la mondialisation de notre planète. Et mon avis, c’est que nous devons redessiner une stratégie sur10 ans…une nouvelle stratégie de puissance européenne…avec davantage d’ambition pour que nous ayons une Europe plus souveraine (la France n’est plus souveraine, seule l’Europe doit l’être…et quelle Europe ?), plus unie et plus démocratique. » Bien sûr, et tout de suite ! Et patati et patata…

    Que faire des pauvres gens ?

    Puis, renversement du discours. Macron passe au français. Et, là c’est pour énoncer les difficultés, « la crise de la mondialisation »… « structurellement de moins en moins juste » : « il y a une concentration sur les 1 % les plus riches ». Alors , « tout se refracture ». « La méthode ne marche pas en non-coopératif et en non-coordonné ». D’où « les approches nationalistes », « la fermeture des frontières » devant « la peur de la globalisation », devant « les défis, les grandes migrations, le terrorisme, les grands changements ». Nécessité donc de « coopérer » pour éviter « la course vers le bas », à la recherche « des avantages comparatifs ». Danger, « danger des grandes peurs séculaires ». Il faut « convaincre les classes moyennes, les classes laborieuses (les pauvres idiots !) que la mondialisation est bonne. »

    Pour cela, il convient d’élaborer « une stratégie mondiale » où chacun y mette du sien : rendre communs tous « ces biens publics » que certains se sont trop appropriés ; « ces biens communs sont mondiaux aujourd’hui ». Voilà la tâche qu’il s’assigne pour son pays. Sinon.. « ce seront les nationalistes, les extrêmes qui gagneront ».D’où la nécessité et « le défi » « d’un contrat mondial » : « la question est de savoir si on sait refonder un vrai contrat mondial et un vrai contrat qui n’est pas que celui des gouvernants ». Contrat qui consiste à « investir », « partager », « protéger ». Comment se fait-il que les bénéficiaires du système mondial ne cherchent pas à  l’améliorer pour obtenir « le consensus » ? Il convient de « donner justement plus de place à cette régulation ».

    « Monitoring (eh, oui) donc entre autres fait par le FMI et les grandes instances » pour « une surveillance des réformes nationales »….. « Critérisation (eh, oui) de nos mécanismes pour surveiller la convergence sociale »…Etc, etc… « Pacte mondial, initiatives prises au « One Planet Summit »…Partout, à travers le monde, « redonner du sens à la mondialisation que nous ( !) portons dans ces régions. » « Coopération et multilatéralisme » et non pas « hégémonie » : Ah, ciel, que c’est beau, que c’est beau ! La morale universelle du bon père Kant et de l’abbé de Saint-Pierre ! Car « la réponse se trouve en partie ici dans cette salle…Nous sommes notre propre frontière dans notre propre conscience ! »

    Pas de doute que Donald Trump et Xi Jinping seront convaincus.

    Emmanuel Macron a pris le pouvoir en France avec ce bagage d’idées dans la tête. Il veut la transformer comme on transforme une entreprise de stature internationale ; il prend peu à peu toutes les dispositions en vue de ce changement, en concentrant tous les pouvoirs fiscaux, sociaux, locaux aussi bien que nationaux, politiques et économiques  pour les adapter à ce schéma dont il est inutile de souligner que, pour le moment, il n’est que virtuel. Nul ne sait ce que sera demain. Il a ses affidés, il veut placer ses hommes dans tous les postes de décision ; mais les Français sont dans l’expectative devant des réformes inabouties et des décisions à caractère négatif dont le sens leur échappe complètement.

    Il fait le roi ; mais il n’est pas le roi de France ni des Français ; il est le prince futur de l’Europe qu’il se figure, l’empereur et le pape du monde que son imagination façonne. Il est l’homme de Davos.   ■ 

    Hilaire de Crémiers

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (5)

     

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

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  • Prince Jean de France : « Un livre plein de sagesse »

     

    Le Jugement de Salomon

       

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    Publié le 25 novembre 2017 - Réactualisé le 15 février 2017
     
    Je suis tombé ces jours-ci sur ce texte du Livre de la Sagesse. Il m’a semblé d’actualité.
     
    Je n’y ajoute aucun commentaire et vous en laisse la lecture.  
     
     
     
    « Écoutez, ô rois, et comprenez ;
    instruisez-vous, juges de toute la terre.
        Soyez attentifs, vous qui dominez les foules,
    qui vous vantez de la multitude de vos peuples.
        Car la domination vous a été donnée par le Seigneur,
    et le pouvoir, par le Très-Haut,
    lui qui examinera votre conduite
    et scrutera vos intentions.
        En effet, vous êtes les ministres de sa royauté ;
    si donc vous n’avez pas rendu la justice avec droiture,
    ni observé la Loi,
    ni vécu selon les intentions de Dieu,
        il fondra sur vous, terrifiant et rapide,
    car un jugement implacable s’exerce sur les grands ;
        au petit, par pitié, on pardonne,
    mais les puissants seront jugés avec puissance.
        Le Maître de l’univers ne reculera devant personne,
    la grandeur ne lui en impose pas ;
    car les petits comme les grands, c’est lui qui les a faits :
    il prend soin de tous pareillement.
        Les puissants seront soumis à une enquête rigoureuse.
        C’est donc pour vous, souverains, que je parle,
    afin que vous appreniez la sagesse
    et que vous évitiez la chute,
        car ceux qui observent saintement les lois saintes
    seront reconnus saints,
    et ceux qui s’en instruisent
    y trouveront leur défense.
        Recherchez mes paroles, désirez-les ;
    elles feront votre éducation. »  

     

    Jean de France, duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux le 25 novembre 2017

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    Vitrail de la Chapelle Royale de Dreux

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • Al Nosra abat un appareil russe à Idleb

     

    Par Antoine de Lacoste

     

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    Pour la première fois depuis le début de l’intervention russe en Syrie (septembre 2015), les islamistes ont abattu un avion russe.

    Il s’agit d’un Soukhoï SU-25 piloté par le major Roman Filippov. Il a réussi à s’éjecter mais en pleine zone ennemie. Vite encerclé par plusieurs dizaines de djihadistes, il s’est courageusement défendu avec son pistolet. Sur le point d’être pris, il a préféré se faire sauter avec une grenade plutôt que d’être pris vivant et de soumettre la Russie à un odieux chantage.

    Son sacrifice n’est pas sans rappeler celui d’un autre officier, Alexandre Prokhorenko, mort en mars 2017 pour la reconquête de Palmyre. Encerclé par des combattants de Daesh, il avait commandé à l’aviation russe une frappe aérienne pour mourir en tuant un maximum d’islamistes.

    Depuis cet incident, les Russes ont ordonné à leurs pilotes de voler au dessus de 5000 mètres, distance à partir de laquelle les missiles sol-air sont inopérants.

    Les Russes ont pu récupérer le corps de leur pilote, ce qui en a étonné plus d’un. L’explication est simple : c’est l’armée turque qui s’en est occupée, ce qui en dit long sur son implantation à Idleb et sur son influence sur les islamistes qui avaient récupéré le corps.

    Les spécialistes russes aimeraient aussi examiner les débris de l’avion afin de déterminer l’origine du missile : fabrication américaine, française ? Plusieurs hypothèses sont envisageables et il est important pour la suite des opérations militaires de connaître le type d’armement dont disposent les combattants islamistes.

    Les Américains se sont dits « préoccupés », expression diplomatique signifiant quelque chose comme « ça nous est complètement égal ».

    Ce sont pourtant bien eux qui ont, les premiers, armé des insurgés avec du matériel sophistiqué, par le biais de la CIA. La fiction des combattants « modérés » n’a pas longtemps résisté à l’épreuve des faits. La désinformation occidentale a même été jusqu’à inventer le concept d’ « islamiste modéré » ce qui ne manque tout de même pas de sel. Mais il a fallu attendre fin 2015 et le scandale des insurgés entraînés et armés à grands frais par la CIA, passés chez Daesh aussitôt envoyés sur le territoire syrien, pour que cessent les livraisons d’armes.

    Aujourd’hui, personne ne connait la quantité et la qualité des armes en circulation dans la province d’Idleb, mais on peut pressentir que l’élimination des islamistes du dernier territoire qu’ils détiennent en Syrie ne sera pas simple.

    Les progrès de l’armée syrienne, qui a lancé une grande offensive au sud-est de la province, sont d’ailleurs lents et les islamistes savent qu’après Idleb, il n’y a plus rien pour eux. Leur résistance sera donc farouche.

    Ce qui est sûr, c’est que, depuis la mort de leur pilote, les Russes ont accentué leur pression sur les groupes d’Al Nosra (ou Tahrir el Cham comme on dit maintenant). L’aviation pilonne sans cesse les positions islamistes et il est probable que la reprise de la province d’Idleb soit devenue un objectif majeur pour  les Russes et les Syriens.

    Mais pour cela, il faudra s’entendre avec les Turcs. C’est, entre autres, pour cela que les Russes ont laissé les Turcs attaquer les Kurdes à Affrin.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (4)

    La production automobile de masse

     

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

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  • Jean-Michel Vernochet : « Macron s’inscrit dans la suite de Robespierre, le feu et la verve en moins »

     

    Journaliste, écrivain, ancien grand reporter au Figaro Magazine, professeur à l’École supérieure de journalisme (ESJ Paris), Jean-Michel Vernochet sera l’invité du Cercle de Flore vendredi prochain, 16 février 2018. Il a bien voulu répondre d’ores et déjà à quelques-unes des questions du Cercle de Flore.

    627565382.jpgVotre dernier livre, sorti aux éditions Le Retour aux sources, s’intitule La Guerre civile froide – La Théogonie républicaine de Robespierre à Macron. Robespierre et Macron, même combat alors ?

    Il existe une continuité historique non démentie entre les pères de la Révolution française et les agents de l’actuelle révolution mondialiste. Nous sommes passés en deux siècles d’un projet républicain d’abord national à un projet européen – avec l’expansion napoléonienne : la guerre d’Espagne renvoyait en écho aux guerres de Vendée par son caractère “religieux” ; l’Église espagnole combattait par les armes la religion républicaine essentiellement anti-chrétienne. Aujourd’hui, la révolution globaliste (qui ne dit évidemment pas son nom) vise encore et toujours l’instauration d’une république universelle mieux connue du grand public sous le nom de “gouvernance mondiale”. Mais ce sont toujours les mêmes concepts qui sont à l’œuvre et, plus précisément, les mêmes idées directrices que celles qui qui animaient la “révolution mondiale” qu’avaient lancée Lénine et son armée, messianiste et athée, de révolutionnaires professionnels. Macron s’inscrit bien dans la suite de Robespierre, le feu et la verve en moins parce qu’il n’est plus un initiateur mais un simple exécutant, au mieux un syndic de faillite, le liquidateur d’une nation qui n’a plus sa place en tant que telle dans le nouvel ordre mondial… en marche.

    Comment expliquez-vous le triomphe des idées abstraites de « liberté, égalité, fraternité » et du babélisme juridique qui en a découlé ?

    Ces idées ont de quoi enflammer les imaginations et les cœurs. Elles sont le reflet d’un vieux rêve de l’humanité, celui d’un âge d’or à venir ou de son retour après avoir été perdu à l’instar de l’Éden originel. L’homme ne serait plus alors « un loup pour l’homme », la paix éternelle régnerait et le carnivore cohabiterait en bonne entente avec l’herbivore. Manque de chance, pour atteindre ce but sublime, il faut généralement exterminer tous ceux qui y font obstacle ou qui sont soupçonnés de scepticisme ou de simple tiédeur. Les ouvriers et les paysans russes furent, à partir de 1918, les premières victimes de ce mirage sanglant. Ces ennemis désignés du genre humain sont par définition prédestinés à l’échafaud ou au Goulag. Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est qu’aucune tentative d’instaurer une république égalitariste – la Sérénissime République vénitienne n’a vécu dix siècles (697-1797) que parce que ses “valeurs” se situaient aux antipodes des celles des Lumières – n’a vécu ou survécu très longtemps… Pour la simple et bonne raison que les idées qui les dirigent sont non absolument viables. Elles sont frappées d’impossibilité matérielle, parce qu’elles sont ontologiquement un négationnisme du réel. Pour être brutal, disons que le socialisme n’a jamais nulle part fonctionné et que seules des institutions totalitaires voire strictement concentrationnaires (le socialisme de caserne) lui ont donné un semblant d’existence éphémère. Qu’est-ce que les soixante douze ans de l’Union soviétique au regard de la longue durée historique ?

    Alors que triomphe En Marche, vers quel projet politique d’enracinement faudrait-il se tourner ?

    Retour à la tradition, au bon sens, retour au réel comme le prônait Gustave Thibon. Il n’est pourtant pas bien difficile de voir et d’entendre les graves dissonances et discordances du discours officiel toujours imprégné d’utopisme et de graves distorsions de la réalité. Cela pour ne pas pas parler des mensonges éhontés que déversent à longueur de temps et d’antenne les canaux publics d’information… financés par nos propres impôts. Mais remonter la pente sera rude pour toutes sortes de bonnes et de mauvaises raisons. Entre autres parce que les classes économiques dirigeantes se battent “le nez dans le guidon” pour conserver leurs parts de marché. Celles-ci fondent comme neige au soleil sous le feu de la concurrence du Tiers-Monde, de la Chine notamment. Être “compétitif” est devenu le maître-mot quoi qu’il en coûte. Nos champs sont inondés de Roundup parce qu’il faut maintenir la compétitivité ! Plutôt crever que de ne pas s’aligner sur les coûts de production, les barèmes et les prix du Middle Ouest, des pampas argentines reconverties ou des déserts agricoles de l’Amazonie déforestée et dévastée. Ces classes économiques compradores ne voient généralement pas plus loin que leur intérêt à court ou moyen terme, parce qu’en fait elles ont égaré leur boussole morale… et vitale. L’économie ne saurait s’exercer sainement sans rigueur morale. Mais celle-ci a bel et bien disparu depuis que la trahison des clercs est effective, c’est-à-dire depuis que l’Église s’est en grande partie convertie à la religion des droits de l’homme, corollaire du monothéisme du marché. Religion qui porte l’exact contraire d’une éthique et qui n’est en soi qu’un instrument de sidération mentale, un moyen de coercition et de terrorisme intellectuel au service d’une société ouvertement et volontairement suicidaire.  

  • Maurras : censure républicaine

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

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    Maurras est censuré ! Comme du temps des Boches ! Le livre des commémorations nationales de l’année 2018 a été expédié au pilon pour avoir comporté l’annonce du 150e anniversaire de la naissance de l’écrivain et poète martégal : 20 avril 1868.

    Mme Nyssen, ministre de la Culture, a obtempéré sur le champ à l’ordre venu de politiciens en mal de célébrité et d’officines stipendiées qui sont, comme on ne le sait que trop, les hauts lieux magistériels de la République. Question de foi et de morale : un citoyen n’a pas le droit de penser en dehors du dogme défini et encore moins d’oser regarder au-delà de la règle que lui assigne ledit Magistère.

    L’index est là qui maintient en Enfer ceux qui ne doivent pas en sortir. Non, même pas le purgatoire dont ils risqueraient de se libérer ! Là, c’est définitif. Maurras, c’est le Mal absolu. Comment et pourquoi a-t-il été possible de seulement envisager une telle célébration ? Voilà donc que le Comité des célébrations avec ses sommités a été convoqué à comparaître devant la haute autorité ministérielle pour répondre d’une telle négligence ou, pire, de l’audace d’un tel crime. Nous sommes en 2018 ! Il faut le faire.

    Rappelons, pour les sots qui jouent à l’autorité religieuse et qui prétendent nous régenter, que François Mitterrand plaçait Charles Maurras parmi ses auteurs préférés. Il l’écrit à Anne Pingeot, lettre intéressante que personne n’a jamais citée et où il exprime ses préférences littéraires : de Barrès à Montherlant, en passant par Chardonne et en n’oubliant pas Maurras dont il avait fréquenté l’œuvre, et plus que fréquenté ! Evidemment ! Mitterrand était tout, sauf un cuistre.

    Pompidou, l’un de nos présidents cultivés, non seulement citait Maurras, mais, à la grande fureur des butors de la Gauche salonnarde, lui rendait hommage : dans Le nœud gordien, dans son dernier discours à Sciences-Po. Il considérait le Kiel et Tanger de Maurras comme un livre majeur pour la compréhension de la politique extérieure française. Lequel de nos censeurs ignares en connaît même le titre ? Charles de Gaulle avait dans sa bibliothèque les œuvres de Maurras et n’a pas manqué avant guerre de lui dédicacer ses livres. André Malraux, jeune homme, donnait une préface chaleureuse à Mademoiselle Monk de Charles Maurras.

    Avant-guerre, pas un écrivain, pas un homme d’esprit, à l’exception de quelques envieux, qui ne se flattât d’avoir une relation avec l’écrivain de style puissant et le penseur de haute volée : de Barrès à Anatole France, de Proust à Apollinaire. Il avait pour compagnon Léon Daudet et Jacques Bainville.

    Presque toute la jeune génération littéraire de l’entre-deux guerres a reconnu devoir son initiation intellectuelle à l’homme qui avait offert son génie à la postérité : de Maulnier à Boutang, de Bernanos à Brasillach. Combien d’académiciens lui sont restés fidèles : de Massis à Lévis-Mirepoix, de Bordeaux à Déon, de Gaxotte à Michel Mohrt ! L’Académie française s’est honorée en refusant de le remplacer de son vivant. Et les Français se laisseraient dicter leur goût, leur choix par une petite bande de corniauds incultes. C’est donc ça, la République ? Celle qui envoie Chénier et Lavoisier à l’échafaud !

    Pourquoi tant de haine ? C’est la vraie question. Question bien connue des honnêtes gens et il en reste en France malgré tout. La bêtise et la méchanceté n’ont qu’un seul talent : déceler, sentir leur adversaire, sorte d’hommage que le vice rend à la vertu.

    Charles Maurras est trop haut pour eux, trop profond aussi, trop vrai surtout. Le mensonge ne peut supporter la lumière. « C’est un abri et un bouclier que la lumière ; elle est impénétrable aux curiosités du commun. Les mystères qu’elle recouvre ne seront jamais divulgués. Je lui ai confié les miens » écrivait Charles Maurras en 1894 dans la préface à son Chemin de Paradis.

    Puisse cette lumière jaillir quelque jour pour nous sortir de l’Enfer où la satanique imbécillité à l’intention de nous enfermer pour toujours, et pour nous entraîner sur son chemin de gloire jusqu’aux portes du Royaume.  ■ 

    Hilaire de Crémiers

  • Réaction d'un libraire ... Alexis Chevalier : « Juger un écrivain par rapport au débat actuel est toujours un peu absurde »

     

    Le-Livre-des-commemorations-nationales-2018.jpgA la suite de la décision controversée de Mme Nyssen de retirer Charles Maurras (1868-1952) du livre des Commémorations du ministère de la Culture pour 2018, Boulevard Voltaire a recueilli la réaction d’un libraire du marché Brassens à Paris [9.02]. On l'écoutera avec intérêt après avoir lu l'article d'Hilaire de Crémiers qui précède.  LFAR • 

     

     

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (3)

    Chute du mur de Berlin

     

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

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  • Paris , ce 13 février, Jacques Trémolet de Villers aux Mardis de Politique magazine, une soirée à ne pas rater !

     

    Rendez-vous à partir de 19 h 00 - Conférence à 19 h 30 précises
    Participation aux frais : 10 euros -  Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen, 3 rue de la Trinité  Paris 9° - Métro La Trinité, Saint-Lazare

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    Renseignements : Politique magazine, 1 rue de Courcelles Paris 8° - T. 01 42 57 43 22

  • « Ce mot hideux de province »*

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    103879671.jpgOn connaissait l’agacement de nombre de « continentaux » à l’égard de certaines exigences corses.

    Aujourd’hui, c’est une large majorité des sondés (environ deux tiers d’après Le Figaro du 8 février) qui approuve la fermeté du discours du chef de l’Etat à Bastia. L’exaspération provoquée par la stratégie de la frange indépendantiste paraît certes légitime, toute avancée n’étant pour elle qu’une étape d’un processus dangereux. En revanche, et même si c’est vrai d’un point de vue purement comptable, faire grief à la Corse de bénéficier de la « solidarité nationale », c’est oublier et que les Corses ont largement payé le prix du sang dans les conflits où la France s’est engagée et que c’est sans doute la nature même de notre république qui génère cette situation. 

    D’aucuns pensent que M. Macron, en l’occurrence plus politicien que politique, a voulu tirer profit de cette opinion publique. On peut en douter. Nous l’avions écrit ici même, M. Macron, tout simplement parce qu’il ne le pouvait pas, n’annoncerait pas en Corse une prise en compte des revendications de MM. Simeoni et Talamoni. Certes, avec bon sens et surtout habileté, il a reconnu la double spécificité corse, géographique et culturelle, envisageant même son inscription dans la constitution (article 72) mais pour mieux l’étouffer « dans le giron de la République ». Il est en effet avant tout le président d’une République fondée sur l’individualisme des Lumières. On décrète qu’il n’y a que des individus formant peuple (en l’occurrence formant plutôt masse) et que doit disparaître tout ce qui pourrait s’opposer à cette conception. Condamné, donc, le sentiment d’appartenance à ce que l’on a longtemps et joliment nommé la « petite patrie » provinciale. Pour mieux « émanciper » les nouveaux citoyens, on pratique la politique de la table rase. Etre « français » ce sera en fait être républicain, se reconnaître dans les « valeurs » de la République. Logique insensée qui, parce qu’elle nie toute racine, tout héritage, amène à considérer n’importe quel être humain comme un « Français » potentiel ; logique mortifère dans ses conséquences ultimes avec l’attribution du droit du sol à la progéniture de millions d’immigrants déracinés, devenus « enfants de la République ». 

    Ce n’est donc pas nous qui reprocherons à certains Corses de vouloir maintenir une forme assumée d’identité, en demandant la co-officialité de la langue corse et le statut de résident. Evidemment, ces demandes ont une résonance « ethnique » : tout le monde n’est pas corse, c’est ainsi. Mais ceux qui nous expliquent qu’il faut pratiquer, sur l’ensemble du territoire national,  le « vivre ensemble » avec des communautés importées, fortement ethnicisées et identitaristes, sont les mêmes qui dénient à une population originale vivant chez elle la possibilité de rester elle-même. En Corse, les Corses sont bien évidemment chez eux et, qu’on le veuille ou non, un peu plus que les autres malgré tout - sauf à traiter l’île comme les Chinois traitent le Tibet. Si les mesures demandées avaient été appliquées ailleurs en France, par exemple en Provence, ladite Provence n’en serait pas réduite à n’être plus que le prête-nom d’un territoire climatique. La vraie Provence est moribonde et la Corse ne veut pas mourir. 

    Peu ou prou, tout président de la République française est l’héritier des principes chers à Robespierre. Pour les établir, les « grands ancêtres » de 1789 ont inventé « la terreur ». Point de terreur aujourd’hui mais le résultat sera le même : après tant d’autres provinces de France, la Corse sera sacrifiée sur l’autel des valeurs d’une République radicalement hostile à tout ce qui ne serait pas elle.  L’Etat républicain est un Etat faible qui, confondant autoritarisme et autorité, craint et méprise les composantes provinciales historiques du pays. Seul un état naturellement « fort » pourrait s’accommoder d’une décentralisation de fait et de droit.  •

    * André Malraux, discours d’Amiens, 19 mars 1966

  • Le 15h17 pour Paris, ne le ratez pas !

     

    Par Catherine Rouvier

    Voici une intéressante et pertinente tribune de Catherine Rouvier, [Boulevard Voltaire, 11.02] sur fond d'intelligence, de subtilité et d'humour, comme à son ordinaire. Catherine Rouvier, ici, se fait moralisatrice et son commentaire de ce qui est sans-doute un très bon film dont Guilhem de Tarlé nous parlera un prochain weekend, revêt un particulier intérêt social et politique. Catherine Rouvier a participé à quelques unes de nos réunions en Provence. Et nous en gardons un très bon souvenir ...  LFAR 

     

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    Les moralistes avaient disparu. D’Ésope à La Fontaine, ils avaient utilement émaillé notre littérature européenne, car leurs fables étaient des sortes de paraboles, racontant des histoires pour mieux faire comprendre l’inconvénient d’un défaut – jalousie, orgueil, avarice, paresse, gourmandise – ou les vertus d’une qualité – courage, générosité, travail, sobriété. C’était bien commode pour les rendre sensibles aux enfants que les longs discours ennuient.

    Les enfants d’aujourd’hui ont aussi soif de fables, de contes. Et l’audiovisuel – vidéo, film – en est un vecteur apprécié d’eux et efficace.

    Clint Eastwood n’a pas hésité. Pour illustrer la vertu de courage, pas besoin d’affabuler. Le récit était fourni. Les acteurs toujours vivants. Il fallait juste rejouer, remettre en scène cette soirée du 21 août 2015 où eut lieu l’attaque du Thalys, et remonter le passé des héros de l’histoire.

    Ce faisant, il a délivré un message principal : ne pas avoir peur, combattre même un homme armé pour sauver les vies qu’il entend supprimer, mais aussi quelques autres. L’un des « guys », Anthony Sadler, est noir et se sent un peu déclassé dans l’école ou il côtoie les deux autres : rebelle, il est perpétuellement puni. Les deux autres sont également des élèves jugés difficiles par une directrice qui impute tout naturellement leur violence au fait que leurs mères les élèvent seules.

    L’une d’elles aura le courage d’envoyer son fils, Alek Skarlatos, vivre avec son père pour qu’il se heurte à son autorité. L’autre donne à son fils, Spencer Stone – le grand costaud qui attaquera le terroriste en corps-à-corps -, une éducation religieuse. Chaque soir au coucher, il dit avec ferveur la prière de saint François d’Assise « Là ou est la haine, que je mette l’amour ». Il découvrira, un jour où il vend des hamburgers à un Marine, que s’engager dans l’armée, c’est « sauver des vies ». Il est trop gros, il se prend en main et perdra quinze kilos. Et lors de ses classes, il apprendra la survie en cas d’attaque. 

    Nos trois Californiens, restés amis malgré les séparations, se retrouvent pour un voyage en Europe. Après le Sud (Rome, Venise), ils ciblent Amsterdam, puis Paris. 

    La suite est connue, mais on la redécouvre plus précisément qu’on ne l’avait perçue alors. Chacun des trois jeunes gens, aidés d’un Anglais plus âgé, joue un rôle crucial. Il s’avère, en effet, que le tueur, Ayoub El Khazzani, avait sur lui assez de munitions pour « faire un carnage ». Livré à la police sur place, il est, depuis, en attente de procès, et son avocat voudrait « faire interdire le film », arguant d’une présomption d’innocence… sérieusement écornée, tout de même, par le fait qu’il a été pris en flagrant délit ! C’est ce qu’ont dû penser les juges, qui ont considéré qu’il s’agissait bien, dans le film, d’une reconstitution authentique.

    Alors, oui, les élèves difficiles peuvent être de la bonne graine. Et non, les mères abandonnées ne feront pas forcement de leurs fils des délinquants. Lors de l’attaque, la prière de saint François montera une fois encore aux lèvres du grand costaud prêt à donner sa vie, et ses dernières phrases y prennent un sens particulier : « C’est en donnant qu’on reçoit, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on naît à la vie éternelle. »

    Ne ratez pas le 15 h 17 pour Paris et emmenez-y vos enfants. Les moralistes sont de retour !   


    Docteur d'Etat en droit public, avocat, maitre de conférences des Universités

     
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