UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    magistro_fr.jpgDépassons les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs  ...  partageons les fondamentaux !


    MAGISTRO vous invite à lire :

    •  Paul RIGNAC   Essayiste, historien   Dupont-la-joie
    •  Jacques BICHOT   Economiste, Professeur émérite à l'Université Lyon 3  Une idée à creuser : l’uniforme à l’école
    •  Maxime TANDONNET   Haut fonctionnaire, ancien conseiller à l'Elysée sur l'immigration  Todd, Fourest, Caron, Joffrin : la gauche antiraciste se déchire et la France se désespère
    •  Eric ZEMMOUR  Journaliste politique, écrivain    
    Pavane pour une sociologie défunte 
    Cet "esprit du 11 janvier" qui fracture la gauche
    •  Ivan RIOUFOL  Journaliste politique, écrivain    La France maltraitée est sur la défensive
    •  Michel ROUSSEAU   Economiste, Président de la Fondation Concorde   Sauver l’industrie française !                                                                                          

    Transmettez, faites suivre ...

     

  • Affaire Ménard : un lynchage stalinien, par René Tallavigne*

     

    Les règles de la tragédie classique ont été respectées ; le psychodrame s’est joué en trois actes :

    - 1er acte : le lundi 4 mai aux environs de 23h, Robert Ménard, maire de Béziers, participe à une émission télévisée. Il évoque, en terminant, le pourcentage d’enfants d’origine musulmane présents dans les écoles de sa ville, pourcentage qu’il déduit de la lecture des listes qui lui sont communiquées par le Rectorat, comme cela se pratique pour tous les maires. A priori rien d’extraordinaire. Personne, sur le plateau, ne s’étonne ni ne proteste.

    Le lendemain, chez Bourdin (BFMTV), il confirme qu’avec des taux de 80 % d’enfants d’origine musulmanes dans certaines écoles, toute tentative d’intégration est impossible et qu’il est important de connaître les réalités pour pouvoir intervenir, dans le propre intérêt de ces enfants.

    C’était sans compter sur la surveillance des bien-pensants, « républicains » donneurs de leçons.

    - 2ème acte : dès le début de la matinée du lendemain, toutes les radios et télévisions annoncent, à la une de leur journaux, l’ouverture d’une enquête judiciaire. La nuit n’a pas manqué d’être agitée place Vendôme ! Et de fait, dans l’après-midi, des inspecteurs de la police judiciaire de Montpellier, dont un spécialiste des nouvelles technologies, perquisitionnent certains services de la mairie et fouillent les disques durs. Pour des faits d’une telle gravité, il était évidemment impératif de déployer des moyens exceptionnels. La forte délinquance constatée dans la région et la sécurité des braves gens pouvaient attendre !

    Le président de la République, en visite au Qatar, modèle de libertés et de tolérance religieuse comme l’on sait, y va de son couplet sur la discrimination ethnique. Ce non incident était, n’en doutons pas, une préoccupation essentielle de la politique extérieure de la France.

    A l’Assemblée, Cécile Duflot demande ni plus ni moins la destitution du maire de Béziers. Au nom du premier ministre, Najat Vallaud-Belkacem, sentant le mauvais procès, tout en s’indignant avec des propos convenus sur « les valeurs de la République », répond à côté.

    - 3ème acte : le mercredi dans la matinée, le maire est entendu dans les locaux du SRPJ de Montpellier. La Licra, le MRAP, la Maison des potes sont plein d’espoir, le scandale prend de la consistance.

    Mais, soudain, le ciel s’effondre sur tout ce petit monde politico-médiatique : le procureur de Béziers laisse entendre que les perquisitions n’ont rien donné et que l’on s’oriente vers une absence de poursuite …
    Brusquement la presse nationale, déchaînée la veille, n’évoque plus le sujet. Seuls quelques journaux locaux tentent de maintenir la mobilisation et d’éviter le ridicule. Jusqu’au député UMP, battu aux précédentes municipales, qui déposera la gerbe du 8 mai en marge de la cérémonie officielle « pour ne pas créer d’ambiguïté ». Là, manqué, le ridicule sera atteint.

    Devant cet échec annoncé, une technique bien connue va prendre le relai. Les provocateurs professionnels, appuyés par des éléments extérieurs à la ville, tentent la mobilisation des quartiers difficiles, ceux où depuis plusieurs décennies les gouvernements dits de droite ou de gauche ont regroupé les immigrés … et où Robert Ménard a résidé à son retour d’Algérie ; des quartiers qui ont voté majoritairement pour les candidats qu’ils soutenaient lors des dernières élections. Là encore rien n’y fait ; deux ou trois petites centaines de personnes déambulent tristement dans la ville.

    Le soufflet s’est effondré

    L’épisode est cependant instructif. Le mot fichier n’a jamais été employé par le maire de Béziers mais a été repris à satiété, aucun propos discriminatoires n’a été prononcé mais « les heures les plus sombres de notre histoire » ont sans cesse été évoquées. Le représentant du Front de gauche au conseil municipal arborait au veston une étoile et un croissant jaune.

    Les déclarations de Manuel Valls qui, en 2009 dans sa ville de Vitry, souhaitait qu’on rajoute « quelques blancs, quelques whites, quelques blancos » et envisageait de déposer un projet de loi pour favoriser les statistiques ethniques, estimant que « c’est l’absence de mesures concrètes qui est à craindre », étaient oubliées, de même que l’article de Libération qui, pour mesurer la diversité, indiquait le 30 mai 2012 avoir employé la méthode « utilisée par l’Observatoire des discriminations, consistant à répertorier les prénoms non francophones ».

    Et que dire des propos de Georges Felouzis, sociologue, auteur de plusieurs ouvrages sur les inégalités scolaires, qui, étudiant la situation de 144 000 élèves, écrivait « pour construire un indicateur nous permettant d’accéder aux élèves étrangers et issus de l’immigration, nous avons pris en compte deux éléments significatifs : la nationalité et le prénom de l’enfant ».

    Ah ! si on avait pu prendre en défaut ce maire dont les décisions courageuses, toujours blâmées, déformées, triturées, manipulées, ne cessent de porter leurs fruits.

    Manipulation indécente de l’opinion, lynchage stalinien parfaitement mis en œuvre, tentative d’intimidation, opération de déstabilisation, tous ces procédés orchestrés par ceux qui constatent avec horreur que la France se réveille, semblent devenir la méthode préférée de gouvernement. 

    Addendum : le tribunal administratif de Montpellier a rejeté, le 11 mai, la saisi de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CIR) qui demandait l’interdiction du fichage des enfants musulmans de Béziers. 

     

     Politique magazine

  • Fête nationale de Jeanne d'Arc : Une réussite pour l’Action française

     

    Les jeunes d'Action française groupés place de l'Opéra à Paris, avant que le Cortège Traditionnel ne se dirige vers la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides

    Voici les premières photos du colloque d'Action française « Dessine-moi un roi » qui s'est tenu à Paris samedi 9 mai, du banquet qui l'a suivi dans la soirée, et du Cortège Traditionnel de Jeanne d’Arc du dimanche 10 mai. Un compte-rendu, d’autres photos et vidéos seront mis en ligne prochainement.

      

    1511648_976413359060072_3471193728528678833_n.jpg

    Une vue du Colloque Dessine-moi un roi

     

    11203168_976572129044195_3830443212264666553_n.jpg

    Le banquet d'Action française du samedi 9 mai au soir

     

    20150510_cortege_jeanne_darc_01.jpg

    20150510_cortege_jeanne_darc_11.jpg

    Le Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc, l'Action française

     

    Source : le site Action française

     

  • C'est bon à savoir, tout de même ! A fortiori lorsqu'on est royaliste ...

     

    Pour l'analyse de ce sondage, voir Atlantico

  • Complexité, subtilité, par Louis-Joseph Delanglade

     

    On ne se plaindra pas que senchaînent les contrats de vente de lavion Rafale. Certains ont dénoncé des contreparties inadmissibles. Le Qatar aurait été ainsi autorisé à  « sinstaller » sur les aéroports de Nice et Lyon; le gouvernement dément mais, si cela était avéré, ce serait une faute grave. On souligne aussi volontiers que ce genre de marché suppose forcément des concessions relevant dun « abandon de souveraineté technologique »; on serait plutôt là dans un dosage de ce qui peut paraître acceptable, dosage qui relève dailleurs du constructeur plus que de lEtat. Sur le plan politique, la France semble bien avoir profité de lattitude américaine dont les revirements, réels ou supposés, nont pas toujours été appréciés : par lEgypte dabord, à loccasion du « printemps arabe »; par lArabie saoudite ensuite, depuis le début des événements de Syrie. Si on en reste là, MM. Hollande, Le Drian et Fabius méritent un satisfecit.  

    Mais la politique étrangère ne se ramène pas à vendre des avions. Et vendre des avions ne doit pas nous lier les mains. Sil est encore permis de douter que les Etats-Unis iront au bout dune « alliance de revers » avec lIran, lintérêt géostratégique de la France reste de toute façon de ne rien sinterdire non plus avec la République islamique. Vendre des avions aux monarchies pétrolières du Golfe ne doit pas occulter le rôle détestable que certaines dentre elles jouent dans la région par leur soutien, même indirect ou déguisé, à un islamo-terrorisme sunnite à vocation universelle. Or, la présence de M. Hollande au récent sommet du Conseil de coopération du Golfe, organisation économique et militaire de la péninsule arabique, est rien moins quanodine et accrédite lidée dun choix dautant plus paradoxal quil repose, au moins en partie, sur la dénonciation dun « danger iranien » inexistant pour nous. 

     

    Les idéologues « humanistes », à limage de M. Guetta sur les ondes de France Inter, déplorent labsence dans la région dune puissance démocratique, que lon pourrait soutenir sans aucun état d’âme. Double erreur. Dabord, peu nous chaut que les pays du Proche Orient soient, ou pas, des dictatures : la France connaît des Etats, pas des régimes. Ensuite, même complexe, la situation ne nous impose pas (pas encore, tout au moins) de choisir. Faut-il alors considérer comme un moindre mal, conforme à la « realpolitik » (en loccurrence vendre des armes et écarter le spectre nucléaire iranien), la position de MM. Hollande et Fabius ? En fait une « realpolitik » cohérente, cest-à-dire une « politique étrangère fondée sur le calcul des forces et sur lintérêt national » devrait dores et déjà prendre en compte le rééquilibrage régional en train de se dessiner. Nous vendons aujourdhui le Rafale aux monarchies, mais il est probable qu’à moyen terme, la montée en puissance de lIran modifie quelque peu la donne - et pas forcément en mal au regard du chaos actuel. 

     

    Le chef de lEtat et son ministre des Affaires étrangères ne sauraient être de simples commis-voyageurs : ils doivent être capables de « manoeuvrer » dans cet Orient complexe, ce qui demande évidemment un peu de subtilité. 

     

  • En marge du colloque « Dessine-moi un roi », entretien avec Philippe Mesnard sur Boulevard Voltaire ...

     

    Entretien paru aujourd'hui sur Boulevard Voltaire. Lafautearousseau reviendra prochainement sur ce colloque.

    Le journal L’Action Française a organisé, le 9 mai, un colloque de réflexion politique : « Dessine-moi un roi ». Il a réuni de nombreux intervenants parmi lesquels Hilaire de Crémiers, Gérard Leclerc, Frédéric Rouvillois. Philippe Mesnard, son rédacteur en chef, revient sur cet événement.

    La monarchie en France en 2015 : une nostalgie, une utopie ou une espérance ?

    Je ne pense pas qu’aujourd’hui la monarchie soit une nostalgie : c’est une possibilité. Il y a évidemment une dimension historique, fondamentale, dans l’analyse que les royalistes font de l’état actuel du pays et du recours au système monarchique comme solution pour la France. Mais l’analyse historique est une pure évidence, au niveau des régions comme au niveau du monde. Pour tenter un parallèle, Emmanuel Todd et Barack Obama sont eux aussi dans l’analyse historique, le premier avec ses catholiques zombifiés, le second avec sa géopolitique aberrante. Recourir à l’histoire, ce n’est pas se vautrer complaisamment dans un passé fantasmé, c’est tenir compte de ce qui a structuré l’espace physique et social, et qui le structure encore suffisamment pour que beaucoup veuillent en détruire ce qui en reste. Sinon, bien sûr, c’est une espérance : quel Français, inquiet du sort de sa patrie et blessé par ce que vivent ses concitoyens, n’espèrerait pas que son pays sorte du régime qui le détruit ? Et quant à notre colloque, « Dessine-moi un Roi », il a une dimension utopique, ou plutôt uchronique : imaginer quelles seraient les conditions et règles d’exercice d’une monarchie, en France, aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est. On voit bien, d’ailleurs, qu’il ne s’agit pas de nostalgie : nous ne cherchons pas à ressusciter un décor, nous cherchons à déterminer les formes actuelles d’un bien commun délivré de la dictature des partis et de l’idéologie républicaine. C’est sans doute son originalité, et je suis très heureux qu’il y ait des représentants de la plupart des mouvements royalistes dans les intervenants pour partager ces réflexions.

    En quoi pour vous, notre république est-elle finissante ?

    La république est perpétuellement finissante, abattue, dissoute par ses propres fervents. Quand elle ne verse pas dans le césarisme, elle pourrit dans le parlementarisme et doit sans cesse être refondée, réinventée : aujourd’hui, les partis les plus divers réclament une VIe ! Mais surtout, la république se meurt de son propre mouvement, en se coupant du peuple qui est sa seule légitimité théorique (et le déluge ahurissant de critiques contre le populisme est symptomatique, ainsi que l’absence complète de démocratie directe), et se meurt en se fondant dans l’Europe : la république règne sur un territoire au frontières floues, aux peuples mouvants, aux lois étrangères, sans monnaie, sans souveraineté, sans identité. C’est un cénotaphe, un sépulcre blanchi. La seule chose qui est vivace, c’est le féroce appétit de ses élites.

    La laïcité à la française est elle compatible avec votre conception de la monarchie ?

    Si la laïcité consiste à séparer la spirituel du temporel, oui : c’est d’ailleurs une invention médiévale, qui a répondu aux vœux tout à la fois semblables et antagonistes de l’Église et des états, désireux d’indépendance mutuelle. Si la laïcité à la française consiste à nier que le fait religieux existe, et plus encore à lui nier toute existence politique et donc toute capacité sociale, non : il faut être un idéologue aveugle, un pur produit de l’anticléricalisme républicain français, pour croire que l’humanité puisse se passer de religion – et surtout pour continuer à le proclamer aujourd’hui, avec ce que nous vivons. La monarchie française intègrera bien sûr le fait religieux dans sa gouvernance, ce qui ne signifie pas avoir une religion d’état.

    Un mot sur le Prince ?

    Le colloque a plus été l’occasion de parler du cadre du gouvernement que de la personne même du Prince ou de son arrivée au pouvoir, même si l’AF a théorisé à plusieurs reprises, de Maurras à Michel Michel, les conditions d’accession – théories très théoriques ! Un pouvoir réel doit être un pouvoir incarné, c’est certain, et une continuité historique est un symbole fort. Cela dit, si le symbole est nécessaire, c’est la capacité à gouverner qui est cruciale, une capacité fondée sur la personne du Prince et presque plus sur les institutions. Ce sont celles-ci qui seront l’objet de notre attention. Je ne doute pas que lorsque le moment sera venu, le choix d’un prince revêtira ce caractère d’évidence qu’il a toujours eu.  

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • SOCIETE • Statistiques ethniques : le décryptage de Michèle Tribalat *

    Crédits photo : PASCAL GUYOT/AFP

     

    Après la polémique née du décompte d'enfants musulmans par Robert Ménard , la question de l'utilité des statistiques ethniques est relancée. Michèle Tribalat plaide pour le recensement du pays et de la nationalité de naissance des individus et de leurs parents.


    Michèle Tribalat est démographe. Son dernier ouvrage, Assimilation. La fin du modèle français, est paru en 2013 aux éditions du Toucan.


    La collecte d'informations personnelles est soumise, depuis la loi Informatique et libertés de 1978, à un contrôle exercé par la Cnil. Elle interdisait, dans son article 31, la collecte de données dites sensibles, telles que l'origine raciale, ethnique ou religieuse, mais prévoyait des exceptions: avis favorable de la Cnil et recueil de l'accord exprès des personnes, décret en Conseil d'État après avis de la Cnil pour des données déclarées d'intérêt public. La loi de 2004 énonce le même interdit dans son article 8 mais reconnaît implicitement que la statistique publique concourt à l'intérêt public puisqu'elle la dispense de l'accord exprès. Celle-ci ne doit plus recueillir que l'avis du Cnis (Conseil national de l'information statistique) et de la Cnil (article 8-I-7). La loi de 2004 a également intégré la disposition de la convention 108 du Conseil de l'Europe pour la protection des personnes exigeant que les données recueillies soient «adéquates, pertinentes et non excessives», ce dont la Cnil se fait juge déjà depuis l985. La statistique publique (Insee et directions statistiques des ministères) peut donc, désormais, recueillir plus facilement des données dites sensibles. Cependant, le 15 novembre 2007, le Conseil constitutionnel a interdit le recueil d'informations ethno-raciales (noir, arabe…) qu'il a déclaré contraire à l'article 1er de la Constitution. Il a jugé qu'il fallait se contenter d'informations objectives. Un commentaire du Conseil constitutionnel a néanmoins précisé que les données sur «le ressenti d'appartenance» n'étaient pas visées par cet interdit. La décision du Conseil constitutionnel recoupe les recommandations de la Cnil qui, quelques mois plus tôt, avait renvoyé au législateur, sous contrôle du Conseil constitutionnel, le soin de définir, s'il le souhaitait, un référentiel ethnoracial à l'anglaise ou à l'américaine.

    De mon point de vue, l'essentiel de ce que la statistique publique est autorisée à faire suffit largement à construire une connaissance sur les populations immigrées et d'origine étrangère. Les catégories ethnoraciales sont volatiles de même que le «ressenti d'appartenance». Elles ne permettent pas un suivi dans le temps qui ait du sens. Au contraire, le pays et la nationalité de naissance des individus et de leurs parents ne varient pas au fil de la vie. Des données de ce type sont collectées désormais dans la plus part des pays européens qui ont connu une forte immigration. Ils en ont très bien compris l'utilité. Le Royaume-Uni, lui, s'en tient aux données ethnoraciales, dans ses recensements depuis 1991, auxquelles il a ajouté les informations sur l'affiliation religieuse en 2001.

    L'Insee n'a pas attendu les recommandations de la Cnil de 2007 pour collecter ce type de données. Le processus a été long mais c'est aujourd'hui un acquis. L'Insee inclut, désormais, dans ses grandes enquêtes annuelles, des questions sur le pays et la nationalité de naissance des parents. C'est le cas des enquêtes Emploi depuis dix ans. Il lui reste à faire deux choses:

    1) Trouver un vocabulaire adéquat pour désigner les nouvelles catégories de population qu'il observe. Comme à l'Ined, à l'Insee, on ne sait toujours pas nommer les personnes qui sont nées en France de deux parents nées en France autrement que par un privatif (ni immigré, ni descendant d'immigré) ou par «population majoritaire» (qui ne fait référence qu'à une appréciation numérique) ;

    2) Étendre aux enquêtes annuelles de recensement le recueil des informations utiles sur les parents. C'est sans doute l'étape la plus difficile à franchir pour l'Insee qui ne le fera pas tant que les débats sur la question des statistiques ethniques seront aussi venimeux et sans l'approbation ferme et non ambiguë du pouvoir politique. Le recensement est la colonne vertébrale de l'ensemble du système statistique français qui ne dispose pas de registres de population comme de nombreux pays européens. L'Insee craint donc comme le feu toute remise en cause du recensement. La Cnil s'est déclarée favorable au recueil du pays et de la nationalité de naissance des parents «dès lors que toutes précautions méthodologiques auraient été prises pour garantir la protection des données et que l'acceptabilité publique de ces questions aurait été préalablement testée.» Les grosses enquêtes de l'Insee peuvent être considérées comme une série de tests réussis sur l'acceptabilité publique des questions sur le pays et la nationalité de naissance des parents. L'extension aux enquêtes annuelles de ces données serait un moyen de donner un peu de contenu aux discours sur la ségrégation ethnique. La mesure cantonnée aux seuls immigrés est tout à fait insuffisante. En 2011, on comptait 8,7 % d'immigrés, mais 19,2 % de personnes d'origine étrangère sur deux générations. Cette proportion montait même à près de 30 %, dès que l'on incluait la génération suivante, calcul réalisable seulement pour les moins de 60 ans.

    * Michèle Tribalat - FigaroVox

  • HISTOIRE • Visite du MuséoParc d’Alésia : une émissin de TV Libertés, dans la série Héros de Jeunesse

     

    Ce dimanche peut-être est un excellent moment pour visiter, grâce à TV Libertés, le MuséoParc d'Alésia. (18' 10''). 

    Cette visite s'effectue dans le cadre de l'émission Héros de jeunesse présentée par Anne-Laure Blanc.

    Après un entretien avec Laurent de Froberville, directeur du MuséoParc d’Alésia, l’émission présente ce centre d’interprétation. L’historien Vincent Badré explique les enjeux de la bataille d’Alésia.

    Elle fait découvrir une reconstitution de combat côté gaulois avant de visiter l’exposition « Astérix à Alésia ».

    Enfin, sur l’oppidum lui-même, l'émission évoque Vercingétorix et donne un intéressant aperçu des ruines de la ville gallo-romaine.  •  

     

     

     TV Libertés

     

  • A Paris, aujourd'hui ...

     

    « Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu'il y a d'incomparable, chez Jeanne d'Arc, c'est la justesse du coup d'oeil, le bon sens, la rectitude du jugement.

    Pour sauver la France créée par ses Rois, confondue avec eux, il fallait relever la Royauté. Pour relever la Royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l'héritier qui finissait par perdre espoir et, peut-être, douter de sa naissance même.

    C'est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne reconnaissant le Dauphin qui la met à l'épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné. »  •

     

    Jacques BAINVILLE,  HISTOIRE DE FRANCE

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Famille de France • Autour du cinquantième anniversaire du prince Jean de France

     

    Domaine Royal de Dreux : Le Duc et la Duchesse de Vendôme auprès de la statue du roi Saint Louis

    Rappelons aux lecteurs de Lafautearousseau qu'entre autres événements heureux attendus en 2015 dans la Famille de France (naissances, anniversaires), le Prince Jean de France, Duc de Vendôme et Dauphin de France, fêtera prochainement ses 50 ans. (Le prince est né le 19 mai 1965).

    Un anniversaire que Lafautearousseau ne manquera pas de mettre à l'honneur. Et que nous fêterons, malgré les temps plutôt sombres que traverse notre pays, comme un jour joyeux.

     

  • MEDAS • Pas d’accord, Élisabeth ! Par Christian Tarente

     

    Les chroniques d’Élisabeth Lévy dans Causeur sont l’une de ces oasis où l’on apprécie de pouvoir se rafraîchir l’esprit quand on a subi un trop-plein d’insanités médiatiques. Quand l’une d’elles, comme celle mise en ligne sur causeur.fr le 6 mai, révèle un point de désaccord, on a d’autant plus envie de lui répondre que le sujet est effectivement crucial.

    La chronique est intitulée : La dernière tentation des chrétiens : majorité culturelle ou minorité opprimée, il faut choisir. « Les cathos se sentent méprisés, mal-aimés, maltraités, ils en ont marre d’être les seuls dont on puisse se payer la tête sans risques… » écrit, à fort juste titre, Elisabeth Lévy. Cependant, explique-t-elle, ils sont dans une contradiction. Ils sont devenus, de fait, une « minorité religieuse », une parmi les autres, même si elle demeure la plus importante. Mais en même temps, ils sont une « majorité culturelle ». Élisabeth Lévy ne précise pas vraiment le contenu de ce concept, mais on comprend qu’elle estime qu’une majorité de Français, même non pratiquants, même non croyants, se réfèrent plus ou moins consciemment à un ensemble de valeurs culturelles globalement catholiques.

    Les catholiques, minorité religieuse, majorité culturelle : on peut discuter de ce que recouvrent exactement ces vocables, mais on est porté à adhérer à un constat qui, notamment, ressort des données statistiques dont nous disposons.

    Cependant, Elisabeth Lévy ajoute que, pour les « cathos », cette contradiction est aussi un piège. Et qu’ils ne sont pas loin de tomber dedans, surtout depuis qu’avec les manifs pour tous, ils ont « goûté aux joies de la pride… Dans la foulée, ils ont adopté les codes et les armes idéologiques de toute minorité qui se constitue en communauté agressée. » Mais en se présentant comme une minorité persécutée, elle risque de perdre les bénéfices de son majorat culturel. « On ne peut pas éternellement jouer sur deux tableaux : entre les délices de la posture minoritaire et les privilèges ingrats de l’ancienneté », les catholiques doivent choisir, conclut Elisabeth Lévy.

    Eh bien, non, chère Elisabeth Lévy. Si nous ne pouvons pas choisir, c’est parce que le choix ne se pose pas en ces termes. Il y a une faille dans votre raisonnement. Une faille précisément contenue dans le concept de « majorité culturelle », qui paraît, dans votre esprit, relever du pur quantitatif, de la simple statistique. Or ce que représente le catholicisme en France, et pour la France, est d’un tout autre ordre. Il ne s’agit pas du tout de savoir combien de Français se réfèrent, par leurs valeurs, à une culture globalement catholique.

    Ce qui est en cause, c’est la manière dont la réalité française – celle-là même dont vous n’avez cessé de montrer à quel point vous la ressentiez – s’est historiquement constituée. On peut toujours discuter du rôle effectif joué par le baptême de Clovis, mais ce qu’il symbolise a abouti à ce résultat toujours effectif, cette réalité mystérieuse mais tangible, indiscutable, que l’être français est la condition même de notre vivre ensemble. Et que son enracinement profond va chercher la vie dans le terreau chrétien.

    Or, c’est justement cela qui est nié par la « cathophobie », souvent primaire, parfois secondaire et rarement supérieure, qui tient aujourd’hui le haut du pavé. Y résister est nécessaire si on ne veut pas passer à côté de ce qui fait l’essence même de la France. A cet égard, les théories, naguère défendues par certains chrétiens, de « l’enfouissement » ont fait la preuve de leur nocivité. Ce sont elles qui se sont révélées « doublement catastrophiques » : en nous imposant le silence, elles nous ont fait fondre comme neige au soleil. Résister au multiculturalisme passe obligatoirement, en France, par la défense du catholicisme. Bien des incroyants l’ont d’ailleurs compris. 

    Le texte d’Elisabeth Lévy est à lire ici : http://www.causeur.fr/chretiens-islam-manif-pour-tous-32694.html

     

     - Politique magaine