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  • Loin, très loin de la caillera... : Aix en Provence rend hommage à Bigeard....

                Une bouffée d'air pur dans un océan de miasmes !

                Loin des voyous, pourris de fric, de frime et de purement matériel, passons quelques instants avec un grand soldat qui, lui, a aimé et servi la France. La voyant, vers la fin de sa vie, s'enfoncer dans une décadence certaine, dont les piteux anti-héros de l'idéologie multiculturelle sont les tristes représentants, il lui adressait un Adieu, ma France, plein de nostalgie et de sombres pressentiments.... 

    bigeard rond point.jpg

                Voici que la ville d'Aix-en-Provence vient d'inaugurer un rond-point qui porte son nom : la cérémonie a eu lieu en présence du général Piquemal, président de l’Union Nationale des Parachutistes, et des élus de la ville : BIGEARD La PROVENCE 20.06.2010.pdf

                Les drapeaux des associations d'Anciens combattants étaient là, pour rendre hommage à celui qui avait reçu la distinction de Légionnaire de 1ère classe honoraire, matricule 105.265/bis, le 30 avril 1954, lors des combats de  Dien-Bien-Phu. Après les discours des autorités et la minute de silence, l'assistance a entonné le chant Si tu crois en ton destin ....

                On était loin, très loin, de la caillera....

    bigeard adieu ma france.jpg

                 "Adieu ma France... Tu n’es plus celle que j’ai connue, le pays du respect des valeurs, de l’hymne et du drapeau, le pays de la fierté d’être français. Adieu ma France des trafics en tous genres, du chômage, de l’islamisme, de la polygamie, du laxisme, de la permissivité, de la famille décomposée... Adieu ma France réduite à l’état d’urgence, ma France déconstruite, en guerre avec elle-même. Je veux, néanmoins, demeurer optimiste et croire en ton sursaut. Mais qui te sauvera ?...

                C’est donc à un réarmement moral du pays que je veux appeler en rédigeant ces pages, afin de conjurer la menace qui risque de nous engloutir corps et biens. Je pourrais, sur les affaires, rédiger des livres entiers. Mais en résumé, que faut il retenir de ce constat ? Tout simplement que, pour sortir la France de sa torpeur, l’une des toutes premières conditions est de restaurer la morale publique dans le pays...."

  • Algérie : film ou coup d'Etat ?

     

    Par Péroncel-Hugoz 

    Vétéran des grands-reporters du « Monde », Péroncel-Hugoz a travaillé dans plusieurs pays arabes avec une longue halte en Algérie où il eut sérieusement maille à partir plusieurs fois avec les autorités. Il entame une série de chroniques consacrées à ses « années algériennes ». Elles nous diront aussi quelque chose de l'Algérie d'aujourd'hui, En voici la première.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgJe n'ai rien contre l'armée, au contraire, mais, en temps de paix je préfère quand même l'excursion champêtre à l’entraînement militaire et la fréquentation d'une bonne bibliothèque à la formation de jeunes recrues… 

    En 1965, trois ans après l’indépendance algérienne, je fus donc l’un des premiers (ce qui me valut à la caserne de Toulon le sobriquet pas franchement amical de « Ben-Bella »…) à candidater pour accomplir mes « 18-mois », dus à l'époque au drapeau tricolore, en Algérie, à titre civil. Frais émoulu de Sciences-po Paris, je fus donc bombardé par le gouvernement du vrai Ben Bella, administrateur au ministère de l'Agriculture et de la Réforme agraire, alors dirigé par un certain Ali Mahsas, connu pour son côté « ours » … 

    Je n'eus guère le temps de vérifier cette réputation car, à peine étais-je au travail, que les rues algéroises, un beau matin se couvrirent de chars, camions et soldats. La fille de l'ambassadeur de Turquie, lequel passait pour bien informé, me rassura : « Papa dit que c'est le cinéaste Pontecorvo qui tourne un film en ville sur la Bataille d'Alger » – un long métrage relatant la reprise de la Casbah d'Alger, en 1956, par les parachutistes français, était effectivement prévu. 

    On sut très vite, avant midi, que les chars étaient ceux du redouté colonel Boumédienne, lancés contre le président Ben-Bella. Celui-ci fut mis au secret dans une villa pied-noir et son pouvoir brouillon mais populaire remplacé par un opaque « Conseil de la Révolution ». Alger entra en hibernation. Mon ministre disparut. Je fus muté au Bureau national des statistiques, moi qui n'ai jamais vraiment su la table de multiplication … Le climat n'était pas à la protestation, surtout de la part d'un « gaouri », fils de l'ex-puissance coloniale … 

    Allah merci, on me confia une dizaine de jeunes stagiaires administratifs pour dresser avec eux la carte de l'Algérie indépendante industrielle. Une Algérie immense s'ouvrait à nous, du Sahel au Hoggar, de l'Atlas au Sahara pétrolier. Je me lançai avec enthousiasme dans ce travail itinérant, à travers un territoire à la nature magnifique, qui plus est rempli de traces historiques, y compris celles de mon propre peuple, resté 132 ans en Algérie. Je nouai des relations fructueuses avec mes subordonnés, enchantés, eux de découvrir leur propre pays. Et en avant ! (A suivre la semaine prochaine).   

    Prochain épisode : une police politique omniprésente

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 29.01.2016

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Évidemment d'accord avec William Thay, qui n'a qu'un tort : se contenter du constat - tout à fait juste - sans chercher à remonter à la cause, qui est politique et institutionnelle : ce Système, du "temps court" et du "responsable seulement de passage", ne convient pas; c'est le modèle du tandem Louis XIV/Colbert, et c'est le "temps long", qu'il nous faut, pour refaire ce qui a été défait, défaire ce qui a  été fait de mal.

    Ce Système, nous le connaissons bien : c'est notre Royauté traditionnelle, héréditaire et décentralisée, qui a fait la France, et qui en a fait la première puissance du monde sous Louis XVI...

    "...Nous sommes en crise économique parce que nous sommes devenu un pays du Club Med qui produit moins et qui travaille moins. Nous avons saccagé tous nos atouts industriels, agricoles et énergétiques pour devenir dépendant du bon vouloir des autres nations ! Nous sommes un pays désindustralisé dépendant de la production des autres pays pour assurer notre consommation. Nous sommes un pays qui n'est plus dominant sur le plan agricole parce que nous avons saccagé notre agriculture qui était rayonnante pour être dépendant des importations. Nous sommes dépendant sur le plan énergétique du bon vouloir des pays de l'OPEP, alors que nous avions une filière nucléaire qui nous permettait d'avoir de l'énergie peu chère et décarbonnée..."

    (extrait vidéo 1'41)

    https://x.com/ThayWilliam/status/1707268050184016025?s=20

     

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    1. Aujourd'hui, c'est la Saint Michel ! Patron, entre autres, des Parachutistes...

    29 septembre,françois premier,chambord,leonard de vinci,salamandre,renaissance,charles quint

    https://www.asafrance.fr/item/pourquoi-saint-michel-est-il-le-patron-des-parachutistes.html

     

    2. Oui, Philippe de Villiers a raison :

    (extrait vidéo 2'01)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1707277698697986493?s=20

    "La chute de l'Empire romain nous a appris qu'un peuple qui choisit des esclaves, plutôt que des citoyens romains qui ne veulent plus travailler et qui ont pour devise "mourir en s'amusant", est un peuple qui va mourir de l'accueil. Quand les peuples perdent le goût, le sens de la frontière, on ne peut plus rien faire pour eux."

     

    2 BIS. À ce sujet, espèce de dialogue à distance, sur tweeter : pas inintéressant...

    • à Nicolas, qui n'y croit plus et publie un très sombre :

    "Quand un peuple invite par millions les représentants d'une autre civilisation à s'installer chez lui, c'est qu'il est déjà mort. L'Islam n'est donc pas un danger pour nous. Car le danger est déjà passé. Il s'appelait Lumières. Et nous en sommes morts."

    François, Gaulois réfractaire, répond par ce "sans paroles" :

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    Nous, nous nous en tenons à notre immense Jacques Bainville : "...Et pour des Renaissances il est encore de la foi (Discours de réception à l'Académie)

     

    2 TER. Les dernières lignes du discours de Bainville :

    "...La solitude où nous laisse ce départ des meilleurs, le plus émouvant des poètes tragiques l’a exprimée. Depuis cinq ans séparé du monde, l’abandonné de Lemnos interroge Néoptolème. Il lui demande où sont les chefs des Grecs, ses anciens compagnons. Achille ? Il est mort. Ajax ? Il est mort. Patrocle ? Il est mort. « Ah ! malheur à moi », s’écrie Philoctète. Et, par sa bouche, Sophocle accuse l’injustice des dieux.

    Messieurs, j’évoque ceux des vôtres qui ont formé comme la garde du sentiment national et de l’idée de patrie. Que de manquants ! Autour de Raymond Poincaré se rangeaient Joffre, Foch, Lyautey. Autour de lui se rangeaient encore Albert de Mun, Barrès, Clemenceau, Jules Cambon. Patriae labentis prœsidium et decus (se battre pour le salut et la gloire de la Patrie, ndlr). Il semble que Rome, qui a tout dit, l’ait dit pour eux.

    Nous n’aurons ni l’amertume du poète grec ni le pessimisme, même salubre, de la devise latine. Ce qui a été conservé et sauvé ne l’a pas été en vain. Il est des œuvres et des pensées qui se prolongent au-delà de la tombe. Il est toujours des mains pour recueillir et transmettre le flambeau. Et, pour les renaissances, il est encore de la foi."

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    5. BFM/TV nous apprend qu'à Lille, au dépôt de L'Auberge des migrants (sic !), on a offert "500 smartphones" à des envahisseurs : le smartphone est, comme chacun sait, un produit absolument, vital, de toute première nécéssité... 

    https://x.com/BFMGrandLille/status/1706978711130579260?s=20

    Pendant ce temps, on apprend aussi que :

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    Alors, l'Auberge : pour eux, vous faites quoi ?

     

    6. Plus de deux ans de travaux ! Encore un grand BRAVO à SOS Calvaires :

     

    7. TOUCHE PAS A MA STATUE communique :

    Victoire ! La statue restera sur la place aux Sables-d’Olonne

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    Résumé de l’affaire :

    https://touchepasamastatue.fr/victoire-la-statue-restera-sur-la-place-aux-sables-dolonne/

     

     

    À DEMAIN !

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  • « Affaire Taponnier/Ghesquière » : D’accord avec… Jean-Dominique Merchet : face au réflexe corporatiste de la caste médi

            Avec beaucoup de justesse et de fermeté, Jean-Dominique Merchet met les points sur les i en ce qui concerne les indécences diverses et variées auxquelles on a eu droit depuis la libération des deux journalistes. On savait depuis belle lurette que certains sont plus égaux que d'autres, mais Merchet enfonce le clou à propos de cette caste - par ailleurs, idéologiquement très marquée à gauche -de la cléricature médiatique.

    merchet 2.jpg        Et de « un » ! :

           "...Sur le premier point, il est incontestable que la libération d'Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier a donné lieu à une couverture médiatique sans commune mesure avec l'annonce de la mort de militaires français en Afghanistan. D'un côté, des heures de direct, la mise en scène télévisuelle de l'émotion des proches, les commentaires de spécialistes (dont l'auteur de ce blog...). De l'autre, une vague brève en fin de journal télévisé ou dans un bas de page des quotidiens. Qui a entendu parler de Cyrille Hugodot, mort à 24 ans au service de la France ? Qui n'a pas entendu parler de Ghesquière et Taponier ? Il est malheureusement clair, et c'est un journaliste qui l'écrit, que le poids médiatique d'un journaliste est bien supérieur à celui d'un simple parachutiste. Il n'y a pas de quoi être fier...."

            Et de « deux » ! :

           "...2) De nombreux militaires ne comprennent pas l'atitude des deux journalistes de France-Télévisions en particulier les risques qu'ils ont pris sur le terrain. Hervé Ghesquière a cru bon d'expliquer, juste après son retour, que "personne ne nous a rien dit. Que ce soit clair". Ce n'est malheureusement pas aussi clair et la direction de France-Télévisions n'ignore pas qu'il existe des traces écrites des avertissements lancés par l'armée française la veille même de l'enlèvement des deux journalistes, le 30 décembre 2009. Idem sur l'existence de conversations téléphoniques assez directes entre les deux reporters et un officier français (que l'on peut difficilement qualifié d'hostile à la rédaction de France 3 pour des raisons personnelles). Tout le monde sait qu'ils ont bien été avertis du danger de se rendre dans ce secteur non sécurisé, qui plus est à la recherche de contacts avec les talibans. D'ailleurs, tous les journalistes français arrivant sur le théâtre afghan le sont systématiquement...."

            En bonne logique - on n'ose pas dire "justice"... - étant donné ce qu'on dit les deux journalistes à leur arrivée en France et ce que dit ici J.D Merchet (confirmant les informations de plusieurs gradés de haut rang), il devrait, comme on dit, y avoir des suites. Il devrait, mais, vu la puissance de la cléricature médiatique et de la caste journalistique....

            Pour lire l'intégralité du billet de Jean-Dominique Merchet :

    http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Le-traitement-mediatique-de-la-liberation-des-otages-suscite-une-vive-emotion-chez-les-militaires_a307.html

    PS : là, on parle de journalistes; mais il n’y a pas que la caste des journalistes qui soit concernée, défendant "ses" membres becs et ongles. Bien d'autres personnes sont ainsi systématiquement défendues, du fait même qu'elles appartiennent à tel ou tel groupe...

  • D'accord avec Jacques Myard.......

    portraitjm06.jpg  Le Nouvel Obs du 3 Octobre nous apprend que Jacques Myard a demandé une enquête au sujet du reportage pour le moins controversé de Paris Match sur les Taliban, après la tragique embuscade qui a coûté la vie à dix de nos soldats.

              Sans contestation possible, Jacques Myard a raison : puisqu’il y a doute, que l’on tire l’affaire au clair, grâce à une enquête impartiale.  Le directeur de Paris Match est bien gentil de nous « assurer que… », de « jurer que… » et de monter sur ses grands chevaux. Mais il se trouve que, pour dire les choses clairement, nous n’avons pas tout à fait confiance ( et nous sommes loin, mais alors très, très loin d’être les seuls…); et que, nous, on préfère la vérité vraie et bien assurée aux belles déclarations…. De toutes façons, s’il n’a rien à craindre, de quoi a-t-il peur, le directeur de Paris Match ? Si ce qu’il dit est vrai, une enquête impartiale, qui l’innocenterait définitivement, ce serait, au contraire, le mieux pour lui ; et cela mettrait un terme définitif aux soupçons…..

              Voici la page du Nouvel Obs du 3 octobre qui « récapitule » l’affaire » :

     

    Talibans : Myard réclame une enquête contre Paris-Match.

    Le député UMP des Yvelines a demandé au Premier ministre l'ouverture d'une enquête pour vérifier les "informations selon lesquelles" l'hebdomadaire "aurait payé aux talibans 50.000 dollars" pour réaliser un reportage sur le commando responsable de la mort de dix soldats français.

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    Le reportage de Paris-Match (DR)

    Jacques Myard, député UMP des Yvelines, a demandé au Premier ministre, jeudi 2 octobre, l'ouverture d'une enquête concernant le "financement du reportage sur les talibans publié par Paris Match", pour vérifier les "informations selon lesquelles" l'hebdomadaire "aurait payé aux talibans 50.000 dollars".
    Jacques Myard "a saisi le Premier ministre François Fillon par écrit pour lui demander d'ouvrir une enquête sur les informations selon lesquelles le journal Paris Match (...) aurait payé aux talibans 50.000 dollars" (35.487 euros), a-t-il indiqué dans un communiqué.

    "Réponse éthique"


    En plus de la "nécessité impérieuse" pour les journalistes d'améliorer leur "réponse éthique dans le traitement de l'information", Jacques Myard a également demandé que "le procureur de la République fasse toute la lumière" sur cette affaire qui, si elle était avéré, "équivaut à financer des actions de guerre contre nos soldats engagés en Afghanistan".

    "Faire du sensationnel"

    Paris-Match a publié le 4 septembre un reportage dans lequel le commando qui avait tendu une embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français, le 18 août, promet le même sort à l'ensemble des troupes françaises déployées en Afghanistan et pose, porteur d'armes prises aux Français.
    L'Union Nationale des Parachutistes avait alors accusé les deux journalistes de Paris-Match d'exploiter "le filon et faire du sensationnel", affirmant qu'ils avaient offert 50.000 dollars aux talibans, en plus d'une "magnifique tribune, photos à l'appui".  

  • Sergent-chef Thomas Dupuy : un jeune-homme qui, lui, est mort pour la France

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    Naturellement, cette nouvelle retentit moins dans l’espace médiatique que celle du jeune Rémi Fraisse, victime d’une grenade offensive lors d’une manifestation d’écolo-anarchistes. D'un côté, l’un n’a fait que son devoir et, pour les médias, il ne mérite rien (ou presque). L’autre, au contraire, s’est opposé de toutes ses forces à une retenue d’eau, s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mais il a droit à tous les honneurs et tous les couplets laudateurs, dithyrambiques et naturellement polémiques !  Henri Saint-Amand, Boulevard Voltaire  ♦

     

    Engagé dans une opération visant le camp d’un groupe jihadiste dans le massif de Tigharghar, dans le nord du Mali, le sergent-chef Thomas Dupuy, du Commando Parachutiste de l’Air n°10, a mortellement été touché au cours des combats.

    Né en 1982 à Toulouse, Thomas Dupuy a 23 ans quand il s’engage en qualité d’élève sous-officier au sein de l’armée de l’Air.

    Nommé sergent à l’issue de sa scolarité à l’École des sous-officiers de l’armée de l’air de Rochefort, il rejoint l’Escadron des fusiliers commando de l’Air, à Dijon, pour y suivre sa formation spécialisée. Le 9 octobre 2006, il est affecté au CPA n°30 de Bordeaux-Mérignac, où il sert au groupe Rapace puis à la cellule MASA (mesures actives de sûreté aérienne) en qualité de tireur d’élite. Il intègre ensuite un module « Personnel Recovery » (Récupération de personnel).

    Au début de l’année 2007, il effectue une mission au Togo et assume les responsabilité de chef de poste de commandement de la protection. Deux ans plus tard, il est affecté au CPA n°10 d’Orléans et rejoint le groupe 12C en tant que chuteur opérationnel. Après un déploiement à Djibouti, il est engagé, en 2011, sur alerte dans la bande sahélo-saharienne (BSS) en qualité d’équipier groupe action.

    « Il s’est particulièrement distingué en apportant un soutien sans faille à son chef, dans la préparation à l’engagement du groupe, lors d’un saut opérationnel à grande hauteur sur une zone d’opération tenue par des preneurs d’otages, tout cela dans des conditions difficiles et dans des délais extrêmement réduits », souligne le Sirpa Air.

    Grâce à ses qualités de combattant et son comportement toujours exemplaire, il est cité en exemple et reçoit la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze. Toujours en 2011, le jeune sous-officier s’est une nouvelle fois distingué en Afghanistan. Une fois, pris à partie par des insurgés au cours d’une mission d’infiltration en territoire hostile, il a pu appuyer efficacement le désengagement « d’éléments amis ». Plus tard, il rispostera efficacement alors que son groupe est pris sous le feu des rebelles. Il sera toutefois blessé par des éclats de roquette. Son comportement, encore exemplaire, lui vaudra ’attribution de la Croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent.

    Promu sergent-chef en juillet 2013, il avait rejoint le Mali depuis le 2 août dernier. Comme l’indiquait le communiqué du ministre de la Défense, il était « un spécialiste reconnu dans des domaines aussi variés que l’appui aérien, les transmissions opérationnelles et le saut à ouverture très grande hauteur ». D’après sa hiérarchie, il était aussi un « élément incontournable de son groupe » et un « camarade apprécié de tous ».

    Le sergent–chef Thomas Dupuy était titulaire de la Croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent et étoile de bronze, de la médaille d’outre-mer agrafe Sahel et République de Côte d’Ivoire, de la médaille d’argent de la défense nationale et la médaille des blessés.  ♦

     

  • Famille de France • Le comte de Paris a honoré la mémoire de la reine Marie Antoinette et de son frère le prince Franço

    Saint Germain l’Auxerrois

    Jeudi 15 octobre, veille du 222e anniversaire de la mort sur l’échafaud  de la reine Marie-Antoinette, le Comte et la Comtesse de Paris ont assisté à la messe célébrée en mémoire de la souveraine guillotinée, en l’église Saint Germain l’Auxerrois à Paris, paroisse traditionnelle des Rois de France.

    Dans son homélie le prêtre a rappelé que la reine Marie-Antoinette est venue régulièrement se recueillir dans cette église lorsqu’elle demeurait aux Tuileries avec Louis XVI après leur départ de Versailles. A l’issue de la cérémonie religieuse les princes ont tenu à saluer chaque participant avec chaleur et grande simplicité. 

    Hommage du Comte de Paris au prince François d'Orléans 

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     Le 11 octobre dernier, le Comte de Paris avait rendu hommage à son frère le prince François, duc d’Orléans, mort il y a 55 ans en Algérie. Nous reproduisons ci-dessous le texte - qui nous a paru simplement beau  - lu par le Prince en la Chapelle Notre Dame de la Compassion (Porte des Ternes).

    « Aujourd’hui nous célébrons le 55° anniversaire de la mort du Sous- Lieutenant François d’Orléans, mort pour la France. Nous étions trois frères à nous être engagés volontairement pour l’Algérie, comme tant d’autres Français, pour ce que l’on appelait pudiquement une pacification, alors que nous savions bien que c’était la guerre avec toutes ses horreurs. Mais nous étions jeunes, nous nous pensions immortels. Nous y avons connu l’amitié, la souffrance et pour certains la peur face au spectre de la mort ! nous étions responsables de la vie ou de la mort de notre peloton, de nos hommes, nous les aimions et ils nous le rendaient bien…

    Ce 11 octobre 1960, à mon bureau du SGDN, tôt le matin, je fus convoqué par le Ministre de la Défense. Il m’annonça le décès de François lors d’un affrontement avec des fellagas. Quelques instants après je téléphonais à mes parents qui se trouvaient au Portugal, ce fut bref mais dramatique. Un avion m’attendait à Villacoublay pour me rendre en Algérie, puis un hélicoptère afin de rejoindre le cantonnement du 7° Bataillon de Chasseurs Alpins en Grande Kabylie; ce Bataillon fut créé par notre ancêtre Ferdinand Philippe d’Orléans, Prince Royal, fils du Roi Louis-Philippe. Ma soeur la Princesse Hélène de France en fut longtemps la marraine. Je tenais à me rendre sur place, connaissant par expérience les horreurs de cette guerre sauvage et implacable. L’hélicoptère me déposa en plein « djebel », près de l’endroit où il fut frappé… alors on me raconta…  

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    François avait presque fini son temps légal. Certains me dirent qu’il voulait rempiler pour trois autres années. Le Commandant du 7° BCA désirait le prendre à ses côtés dans un poste administratif. Mon frère avait déjà fait ses adieux à son peloton, lorsqu’il apprend qu’une bande de fellagas avait été localisée dans le secteur et que son peloton devait participer à l’affrontement. Il supplia le Commandant de pouvoir, une dernière fois, accompagner ses hommes. Au cours de l’accrochage, un de ses harkis est blessé. Il se précipite pour lui porter secours. Il est lui-même frappé par deux décharges de chevrotines. Son peloton met en fuite l’adversaire pour le secourir… et… ses derniers mots furent : « comment va le blessé ? »

    Le 7° BCA avait érigé une chapelle ardente pour le veiller sous une grande tente de l’Armée. Il était là, couché sur un lit de campagne, beau et calme. Il avait accompli son devoir de Prince de France, son devoir de Français. On allait le déposer dans son cercueil qui resterait ouvert, car ses adversaires l’avaient respecté. Mes Parents purent le voir dans la cour de l’hôpital de Bab El Oued à Alger. Et lorsque le cercueil traversa lentement Bab El Oued, tous les You-You des Femmes l’accompagnèrent longtemps, en signe de respect. Il fut décoré de la Légion d’Honneur à Dreux par le Général de Gaulle.

    Saint Michel Archange protecteur de la France, parrain des Parachutistes, défends nous dans le combat afin que nous ne périssions pas au jour terrible du jugement. La mer fut agitée et la terre trembla là où l’Archange Saint Michel descendit du ciel. Alléluia. Amen. »  •

    Texte dit par son frère aîné, Henri Comte de Paris en la Chapelle Notre Dame de la Compassion (Porte des Ternes) 11 octobre 2015

    Sources : Noblesse et Royautés & Le Blog du Comte de Paris 

     

  • Moyen-Orient : le nœud gordien. Et la France, là-dedans ?, par Christian Vanneste.

    Le paysage politique du Proche et du paraît un écheveau d’une complexité inouïe, un nœud gordien qu’aucune épée ne pourrait trancher. États, nations, ethnies, religions, civilisations, ressources énergétiques, et puissances étrangères y composent un entrelacs que l’histoire a compliqué à plaisir.

    christian vanneste.jpgLes musulmans y sont les plus nombreux, mais divisés entre la minorité chiite, la majorité sunnite et d’autres appartenances confessionnelles comme les druzes ou les alaouites. Les chrétiens, dont c’est le berceau, ont survécu à la persécution musulmane, mais sont eux-mêmes, malgré leur nombre réduit, divisés en de multiples Églises. Les Arabes, les Juifs, les Turcs et les Perses, mais aussi les Kurdes, sont des groupes qui revendiquent leur identité linguistique et civilisationnelle souvent, mais pas toujours, reliée à la religion.

    La volonté émancipatrice des Arabes s’est forgée d’abord contre les Turcs de l’Empire ottoman qui les a dominés pendant des siècles. Elle a emprunté, ensuite, deux voies radicalement opposées, celle du nationalisme arabe, laïc, et volontiers imitateur du nationalisme européen, avec le parti Baas, celui de Bachar el-Assad, par exemple, et celle du réveil islamique, cette fois clairement anti-occidental, nostalgique d’un retour aux heures glorieuses du califat, avec les Frères musulmans.

    Les Turcs se sont, eux, libérés de l’islam qu’ils accusaient, non sans raison, à l’époque d’Atatürk, d’être responsable de leur décadence et de leur retard. L’AKP d’Erdogan, proche des Frères musulmans, caresse, au contraire, à nouveau l’idée d’une Turquie reprenant le glaive de l’islam pour assurer son rayonnement sur la région.

    L’Iran, d’abord séduit par la révolution laïque turque, avait pris le même chemin avec le fondateur de la dynastie Pahlavi, mais en permanence humilié par la mainmise des puissances étrangères, il a, le premier, subi une révolution islamique, chiite, puisque la vieille et persistante identité perse a toujours cultivé sa différence religieuse.

    Les deux guerres mondiales ont permis à un peuple de revenir s’établir dans la région et d’y construire un État, d’une force sans commune mesure avec sa surface, profondément différent de tous ceux qui l’entourent, notamment en raison de son développement économique et scientifique, et aussi parce qu’il est, dans cette partie du monde, l’exception démocratique. Il s’agit d’Israël.

    Enfin, tous les États de la région ont leur spécificité historique et politique. Seuls les Kurdes sont en attente, frustrés d’une promesse non tenue depuis le lendemain de la Première Guerre mondiale.

    La France avait une mission particulière qui était la protection des chrétiens sujets des Ottomans. Cet enracinement français datait, pratiquement, des croisades et s’était maintenu, notamment dans le lien particulier avec les maronites libanais, et la protection des lieux saints de Jérusalem, obtenue lors des « capitulations », rappelée récemment lors d’une visite du Président . Mais, là encore, le désintérêt des derniers gouvernements français pour les chrétiens d’Orient, leur tropisme vers les richesses des émirats pétroliers ont souligné une inconstance, qui a déçu nos alliés. Nos traditionnels rivaux auprès des chrétiens ont pris la place : ce sont les Russes. On serait en peine de définir la stratégie française dans l’histoire récente de cette région du monde.

    Elle a accueilli l’imam Khomeini avant qu’il ne renverse le chah, puis a soutenu l’Irak de Saddam Hussein contre l’Iran des mollahs. Cela nous a coûté les cinquante-huit parachutistes tués au Drakkar par le Hezbollah au service de l’Iran. Par la suite, elle a courtisé non sans succès les monarchies du Golfe, le Qatar sous Sarkozy, l’Arabie saoudite sous Hollande. Engagée avec les Anglo-Saxons auprès des islamistes et contre les nationalistes, au nom d’une fallacieuse ingérence humanitaire, au premier rang en Libye, puis comme comparse en Syrie, la France a démenti son orientation précédente, celle qui avait suscité l’opposition à l’invasion de l’Irak par les États-Unis.

    Cette volte-face est sans doute le point culminant de la bêtise de notre « diplomatie » : nous avons contribué au chaos qui menace le Sahel, été les complices du massacre des chrétiens en Syrie et laissé la place aux Russes sur le plan politique et aux Anglo-Saxons sur le plan économique. Nous avons, du même coup, favorisé les migrations que notre pays supporte de plus en plus mal. On peut difficilement être plus mauvais !

  • Patrimoine cinématographique • Full metal jacket

     

    Par Pierre Builly  

    Full metal jacket de Stanley Kubrick (1987)

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    Ma seule amie c'est mon flingue ...  

    J'irais volontiers jusqu'à comparer Full metal jacket, avant-dernier film de Stanley Kubrick et Barry Lyndon (le film que tout le monde apprécie) sous l'aspect de la perfection formelle et de la beauté picturale des images (et peut-être aussi, mais là je fais de la provocation, de l'absence d'intérêt de l'intrigue).

    Beauté picturale évidente et sans doute plus compliquée à susciter que ne l'ont été les tableaux de la société du 18ème siècle, des salles de jeu du Saint Empire et des prairies de la verte Angleterre. Parvenir à créer une esthétique à partir d'un parcours du combattant particulièrement exigeant, d'une chambrée austère, de la plaine des Jarres balayée par un tireur fou, d'un décor urbain souillé d'incendies et de fumées noires est tout de même un sacré défi, sans doute réalisable par le seul Kubrick.

    Tout le monde s'est naturellement étonné de la différence apparemment considérable entre les deux segments du film, celui de l'entraînement des Marines à Parris Island et celui de leur combat sur le terrain, dans cette guerre absurde, incomprise par l'opinion publique et rejetée par elle, sur un territoire où les États-Unis avaient beaucoup moins à faire que la France, abandonnée par eux à Dien Bien Phû, et y subissant un traumatisme dont ils se remettent à peine.

    img_02.jpgMais cette apparence d'absurdité dans la composition du film donne précisément un parfait éclairage à l'enlisement terrifiant dans un pays inconnu, pour un combat sans espérance, dans une boue toujours poisseuse.

    Guignol (Matthew Modine) n'étant, d'évidence, par la relative pâleur de son personnage, qu'un lien assez friable entre les deux parties, quelles sont les deux vraies vedettes du film ? Évidement le sergent instructeur Hartman (Lee Ermey) et Grosse baleine (Vincent D'Onofrio).

    FullMetalJacketDeluxeEdition_85391186274_2-1525275736-726x388.jpgNotons que l'un et l'autre n'étaient pas acteurs professionnels avant le tournage, ce qui permet de jauger l'invraisemblable capacité de Kubrick à hausser des inconnus à la hauteur de ses ambitions. Notons aussi qu'ils n'apparaissent que dans la première partie et que leur disparition, après la césure, laisse une impression de vide et de chaos naturellement recherchée par le réalisateur, qui est exactement celle du merdier (The short timers) titre du roman de  Gustav Hasford) dont Full metal jacket est très lointainement adapté.

    Est-ce un film antimilitariste ? Pourquoi le serait-il ? L'entraînement des Marines (qui sont des engagés volontaires dans une Arme d'élite) n'est pas différent de ceux que la télévision nous montre périodiquement pour être celui des Légionnaires, du GIGN ou du Raid ; certains camarades militaires m'ont même dit que certaines unités spéciales (par exemple, en France, le 13ème régiment de Dragons parachutistes), connaissaient des exercices beaucoup plus durs. Et l'enseignement - pour le moins pittoresque - du sergent Hartman vise à préparer des combattants aux pires conditions de guerre.

    full-metal-jacket_WEB-585x391 (1).jpgLa guerre, précisément. Full metal jacket est-il un film contre la guerre ? Va savoir ! Selon le co-scénariste Michael Herr, ancien correspondant au Vietnam, ce n'était pas du tout l'intention de Kubrick qui s'attachait bien davantage à essayer de représenter la réalité du combat ; ce que vivent Guignol et ses camarades, c'est un peu ce que voit Fabrice del Dongo, à Waterloo au début de La chartreuse de Parme ou ce que dit de la vie Shakespeare dans Macbeth : c’est une histoire pleine de bruit et de fureur, racontée par un idiot, et qui ne signifie rien.

    Et pour qui en douterait, voilà la glaçante séquence finale, ces petits gars du Wisconsin, de l'Alabama ou du Texas qui marchent dans le crépuscule sur fond d'incendies, la peur au ventre, et qui pour se rassurer, revenir un peu au pays de l'Oncle Sam et au pays de leur enfance, chantent le générique du Mickey mouse club.

    L'enfant est le père de l'homme, comme dit l'autre...   ■

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    DVD autour de 10€     

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Patrimoine cinématographique.
  • Quand la mémoire flanche

    Alger, 1957 ... 
    par Louis-Joseph Delanglade
     

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    Pendant la campagne présidentielle, de passage à Alger, M. Macron avait cru bon de condamner moralement la présence « coloniale » française en Algérie - condamnation évidemment inadmissible notamment au vu du contexte.

    Un peu plus tard, dans une interview au Figaro, il avait rééquilibré son propos : « Nous devons réconcilier des mémoires fracturées : celle des harkis, celle des pieds-noirs, celle des Français d'origine algérienne, celle des binationaux . » Cette fois, il s’agissait de traiter sur un pied d’égalité, en leur accordant à toutes la même légitimité aux yeux de l’Etat, des « mémoires » dont le rapport à la France n’est pas le même : harkis et pieds-noirs ne sont ni des immigrés ni des binationaux ; la mémoire des premiers fait partie de la mémoire française, celle des seconds est une mémoire étrangère et la conception mémorielle égalitariste de M. Macron n’est pas satisfaisante. 

    Or, voici que ce dernier vient de commettre une double faute en reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la disparition à Alger en I957 de Maurice Audin. La première faute est de faire passer pour une innocente victime celui qui, au nom de son engagement communiste, n’aura été qu’un porteur de valises pour le compte du F.L.N., organisation terroriste avant l’heure en guerre contre la France. La dixième division parachutiste commandée par le général Massu n’a fait que son devoir en gagnant la bataille d’Alger, mission dûment confiée par le pouvoir politique. Quand on sait les atrocités commises par les combattants du F.L.N., quand on veut bien comprendre que ces atrocités constituaient un mode de combat, on voit mal comment nos soldats auraient pu répondre efficacement, sauf à utiliser tous les moyens. Celui qu’il faut bien appeler un traître a sans doute été arrêté et interrogé pour obtenir des renseignements visant à éviter des dizaines d’attentats perpétrés contre des civils. M. Macron n’avait donc pas à demander pardon à Mme veuve Audin. 

    La seconde faute aura été le moment choisi, quelques jours seulement avant le 25 septembre, « journée nationale d’hommage au harkis ». Il se trouve que, outre quelques décorations et quelques millions d’euros de mesures en leur faveur (le tout bien mérité, convenons-en), Mme Darrieusecq, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Armées, a annoncé pour décembre « une initiative mémorielle d’envergure […] une reconnaissance pleine et entière » de l’engagement puis du calvaire de ces soldats français en Algérie et en France même. Très bien. Mais comment ne pas penser que M. Macron, encore et  toujours soucieux de « travailler sur l'apaisement des mémoires » semble vouloir ainsi faire l’équilibre entre un Audin complice des terroristes et tortionnaires du F.L.N. et ces soldats français trahis et abandonnés par certains de leurs chefs ?  S’il y a eu faute de l’Etat voire de l’Armée, ce n’est pas pendant la bataille d’Alger, c’est plutôt lors du dénouement tragique de 1962.

    M. Macron se souvient mal et mal à propos. A force de vouloir faire du « en même temps » une sorte de méthode opératoire, il participe à un nivellement mémoriel inacceptable.   

  • Deux soldats français morts au Mali, théâtre d’opération et non de communication, par Jean-Michel Lavoizard.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Ce 5 septembre, deux soldats français ont été tués par un engin explosif au ; un troisième a été grièvement blessé.

    Cette embuscade près de la frontière avec l’Algérie ne signifie rien de nouveau, ne change rien à la situation générale, ni au rapport de forces local.

    9.jpgLes islamistes et leurs affidés locaux ne visent qu’à démontrer leurs capacités de mobilité et d’agressivité, de présence et de nuisance au plus près des camps retranchés, à harceler et à démoraliser les troupes engagées, à émouvoir les populations des pays qui les ont envoyées pour les inciter à les rapatrier.

    Il serait faux, comme le sous-entendent des médias politisés, de lier cette attaque à la prise de pouvoir, le 18 août dernier, par des putschistes au Mali, comme si elle en découlait. L’échec confirmé du G5 Sahel date de sa création, et la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, davantage plébiscitée par la population malienne que condamnée par la communauté internationale, reste potentiellement une bonne nouvelle pour l’avenir du pays.

    Le même jour, un communiqué de presse titrait « Décès de deux militaires de l’opération », indiquant que le ministre des Armées, Florence Parly, s’incline devant « leur serment de servir jusqu’au bout avec honneur, qui incarne l’esprit des hussards de Bercheny ». A-t-elle conscience de la portée de ces mots rédigés par un conseiller militaire ? Au-delà du discours convenu de circonstance, que représentent vraiment, pour nos « élites », les mots « servir », « mission », « honneur » quand elles nous affligent quotidiennement de leurs manigances et reniements, trahisons et revirements ?

    Ce discours très individualisé, exercice de communication politique, était traditionnellement réservé, par décence et sincérité, au chef de corps de l’unité concernée lors d’une cérémonie régimentaire, « en famille ». Celui-ci connaissait les victimes dont il était responsable de leur formation, de leur entraînement, de leur engagement au combat. Il leur a certainement parlé personnellement lors de leur préparation puis à la veille de leur envoi en mission, en France et sur le théâtre d’opération.

    Dans l’armée, on n’hésite pas à parler de mort suite à un acte de courage, plutôt que de décès constaté par un acte médical. On ajoutera les noms de ces deux soldats à ceux des victimes de la « quatrième génération du feu » dont le mémorial a été inauguré à Paris, le 11 novembre 2019, monumental « cercueil invisible » dont on a laissé l’inspiration très personnelle d’un artiste belge iconoclaste mettre en valeur le vide laissé par l’absence douloureuse des défunts, vide réducteur qui occulte le sens plein, originel et final du sacrifice consenti. Car ce n’est pas l’appel du vide qui motive les soldats à risquer leur vie, mais le service d’une cause qui dépasse l’individu et le transcende. On y risque autant sa mort que sa vie.

    Aux morts !

    Que saint Michel, patron des parachutistes, intercède pour le salut des âmes de nos deux frères d’armes hussards morts au combat. La prière du para leur a été exaucée : « Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste, Donnez-moi ce que l’on vous refuse. Je veux l’insécurité et l’inquiétude. Je veux la tourmente et la bagarre. »

    Non pas qu’ils souhaitaient la mort dans un élan suicidaire similaire à celui des lâches djihadistes qui croient obtenir leur petit salut personnel par la mort sacrificielle d’autrui, mais ils étaient prêts à remplir leur mission au péril de leur vie. C’est aussi ce qui rend ce conflit « asymétrique », dans l’ordre spirituel.

    Ainsi se termine la prière du para : « Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas. Mais donnez-moi aussi le courage. Et la force et la foi. Car vous êtes seul à donner ce qu’on ne peut obtenir que de soi. »

    Combien de politiciens savent que leur saint patron est l’humaniste et homme politique anglais Thomas More, exécuté en 1535 pour s’être opposé à la décision d’Henri VIII de rompre avec Rome ? En ces temps de combats existentiels, combien sont prêts à risquer leur vie pour défendre des valeurs essentielles ?

    Fermez le ban !

     

    Jean-Michel Lavoizard

    Chef d'entreprise
  • Il y a les jeunes qui courent derrière un ballon, et ceux qui tombent pour pas un rond

     

    Par Gabrielle Cluzel

    Cette excellente chronique salue les jeunes soldats français - et de moins jeunes - morts en opération dans nos Armées [Boulevard Voltaire, 11.07]. Tel le lieutenant Alexandre Arnaud qui vient de mourir en Côte d'Ivoire. On ne peut qu'approuver, partager.  LFAR

     

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    Dans une série intitulée « La coupe du Monde dans nos vies », 20 minutes revenait il y a quelques jours sur « L’histoire de Steeve, soldat français mort dans l’indifférence » le vendredi 18 juin 2010, « le même jour que l’altercation entre Nicolas Anelka et Raymond Domenech ». Le brigadier-chef du 1er régiment des hussards parachutistes de Tarbes, 44e militaire tombé en Afghanistan, et qui sera plus tard décoré à titre posthume de la Légion d’Honneur, fait à peine l’objet d’un bandeau sur BFMTV, tandis que « la grève de Knysna » est relayée par toutes les télés. Son frère Luc résume : « Pendant que les médias ne parlaient que du fameux problème Anelka et que ses copains refusaient de jouer, Steeve, lui, portait le drapeau très haut ».

    Il serait dommage de dénigrer le patriotisme du foot, si dérisoire et instrumentalisé qu’il puisse sembler. D’abord, parce que si l’Angleterre avait gagné en demi-finale, qui se serait donc privé, au 15 du mois de juillet à défaut du 31 du mois suivant, de chanter M… pour le roi d’Angleterre ? Puis de venger Crécy, Azincourt, Trafalgar, Waterloo… et bien sûr la p’tite Jeanne, même si nous sommes des gens civilisés et n’aurions sans doute pas mis l’entraîneur anglais – sympathique au demeurant – sur un bûcher. Qu’à cela ne tienne, les Croates ont fait le boulot.

    Ensuite, parce que si elle vivote encore, si, comme cela semble être le cas, elle est encore une lueur frémissante dans le cœur de beaucoup, la fierté française, partout traquée, a le droit de se réfugier là où elle peut, comme une femme battue, dont le compagnon, l’arme au poing, explore les pièces une à une, échoue, recroquevillée et pâlotte, dans les latrines. Le seul endroit où elle peut tirer le verrou.

    Il n’empêche. 8 ans se sont écoulés, l’équipe de France, menée par Didier Deschamps n’est en rien comparable à celle de Domenech, mais les faits demeurent : qui a remarqué hier soir, alors que tous les Français applaudissaient des jeunes de 20 ans rendus millionnaires par un ballon, qu’un pilote d’hélicoptère peu ou prou du même âge était mort en Côte d’Ivoire, en service aérien commandé ? Il s’appelait Alexandre Arnaud. Un patronyme qui ne connaîtra jamais la notoriété de ceux que l’on scandait, mardi soir, dans le stade. Sa mort a été totalement occultée par le Mondial de foot. Ainsi va la vie : pendant la guerre de 14, tout le monde connaissait les noms des vedettes, de Sarah Bernhardt ou d’Yvonne Printemps, personne ceux des anonymes poilus qui tombaient par grappes entières.

    Mais lorsqu’un quotidien burkinabé – Aujourd’hui au Faso -, cité par Courrier International, écrit triomphalement : « Les partisans de l’extrême-droite ne doivent pas oublier que ce sont les immigrés qu’ils traitent de tous les noms d’oiseaux qui sont en train de faire de la France ce qu’elle est actuellement, et sera encore plus demain dans ce mondial », la moindre des justices commanderait de répondre à certains autres extrémistes, à l’autre bout de l’échiquier, qu’eux-mêmes, surtout, ne doivent pas oublier que ce sont les Français – non par un ballon mais par leur armée en opérations extérieures – qui sont en train de faire de l’Afrique ce qu’elle est actuellement, ou ce qu’elle devrait être, c’est-à-dire un continent en paix, parfois au prix de leur vie. Sans bruit et pour pas un rond.
    Que le lieutenant Alexandre Arnaud repose en paix.  • 

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

  • ECONOMIE • Timeo danaos, par Alain Pélops

     

    Il est loin le temps où les Grecs faisaient des cadeaux, mêmes empoisonnés. C’était celui des guerres en jupes courtes et jambières. Les dentelles sont venues plus tard. Mais, à bien y regarder, les menées d’Alexis Tsipras ne sont-elles pas un cadeau empoisonné ? Dénonçant le vrai problème mais appelant de leurs vœux les mauvaises solutions. 

    Au risque de caricaturer – c’est à la mode –, résumons la situation. Au commencement des années 2000, les Grecs, mal conseillés par quelque rusé Ulysse, falsifient leurs comptes pour s’introduire dans la zone Euro, moderne Cipango (le pays où tout se transforme en or). Une fois dans la place, la confusion des dettes d’état – et des investisseurs – leur permettait de s’endetter au même taux que l’Allemagne. Ils ne s’en privèrent pas et, entre 2000 et 2010, le produit intérieur brut grec doubla, le taux de chômage baissant de moitié. Pendant le même temps, le déficit annuel des paiements courants montait à 15 % du PIB.  

    La découverte de l’affaire déclencha une crise dont la monnaie unique ne sortit pas indemne. Les autorités européennes, pourtant coupables de négligence, imposèrent une cure d’austérité. La Grèce, qui avait péché par orgueil, était prise au piège : impossible de dévaluer sans sortir de l’euro et donc de « laisser filer » la monnaie, de renchérir les importations tout en rendant meilleur marché les exportations et de rétablir l’équilibre des comptes extérieurs. Restait la dévaluation interne.  

    Une bonne vieille saignée 

    Pour cela, on doit faire comme si on dévaluait… Mais on ne le fait pas, puisqu’on n’a plus la main sur la monnaie désormais gérée par des gens sérieux qui sont à Francfort. L’opération consiste à rétablir la compétitivité en abaissant la valeur du travail dans la zone considérée. Elle entraîne chômage massif et faillites en chaîne. La « main invisible », conceptualisée par Adam Smith, fait le reste : pour retrouver un emploi, les chômeurs acceptent un salaire inférieur et intègrent les entreprises  intéressées par ces travailleurs bon marché – à condition, bien sûr, qu’il y ait encore des entreprises... La méthode, popularisée sous le nom « d’austérité », est longue à porter ses fruits. Comme pour une saignée, il s’agit de souffrir un bon coup, mais c’est pour du mieux – sauf, bien entendu, si le malade meurt pendant l’intervention…  

    C’est la potion avalée par la Grèce depuis 2010 : touchant aujourd’hui 25 % de la population active, le chômage a triplé, tandis que le produit intérieur brut a baissé de 30 %. En revanche, budget et compte courant sont à nouveau équilibrés. Petit couac : malgré un abandon de créance de 50 %, la dette est montée à 175 % du PIB...  

    Mais le peuple grec vit mal. Il proteste et a voté pour Alexis Tsipras qui leur a vanté les mérites d’un programme de relance fondé sur les déficits publics et la reflation monétaire. Ce programme a marché aux états-Unis et en Grande-Bretagne, pourquoi ne marcherait-il pas en Grèce ?  

    C’est oublier que la Grèce est un petit pays, qui demande que tout soit comme avant. Que les gens aient de nouveau de l’argent à dépenser, tout en restant dans la zone euro, si confortable.  

    Alexis Tsipras, aidé d’un ministre des finances à profil de parachutiste, a donc promis une embauche massive de fonctionnaires et une augmentation massive du salaire minimum. Des promesses qui ne sont pas sans rappeler le programme commun de la gauche en 1981. On sait comment cela s’est terminé : il avait presque fallu appeler le FMI à la rescousse.  

    Ainsi, si le diagnostic posé par le nouveau gouvernement grec est juste, le remède est inopérant. De plus, fort de comptes externes désormais équilibrés, sa menace de suspendre le paiement de sa dette revêt quelque substance. Alors que faire ? 

    Pas de sentiment national européen 

    L’urgence est à l’arrêt de la schizophrénie : il faut accepter la logique de ce qui est entrepris, ou changer de logique pour retrouver des moyens d’actions. La zone euro est une union douanière sur laquelle a été plaquée la monnaie unique. L’illusion est de penser que ses membres sauront faire preuve d’une solidarité à toute épreuve. Au contraire, leurs comportements restent égoïstes. En outre, ils se heurtent à un paradoxe : avant d’intégrer un nouveau membre, la Commission européenne pose l’orthodoxie financière comme prérequise à des pays souvent incapables d’y parvenir, en tous cas rapidement. Principe absurde. Comme il n’existe pas de « sentiment national » européen, tout naturellement, les pays refusent de payer les uns pour les autres – même pour un petit pays comme la Grèce ! Et puis cela risque de donner des idées à d’autres… 

    L’Allemagne a consenti des sacrifices pour sa réunification, avec l’aide de ses partenaires européens. En fera-t-elle autant pour l’Europe du Sud ? Rien n’est moins sûr. Les Allemands ne se déplacent plus, sauf pour affaires. C’est un changement. Ceux qui font remarquer que les Allemands ont bénéficié de moratoires financiers en 1953 et 1990 sont des esprits chagrins ou superficiels qui ont trop lu la fable du loup et de l’agneau. L’Europe du Sud veut-elle devenir allemande, qu’elle aille en Prusse. 

    Le manque de ressources des Grecs 

    Les demandes d’Athènes sont légitimes, mais les contreparties offertes sont inaudibles. Comme si les Grecs ne savaient que demander, parce qu’ils ont peu à offrir. Ont-ils les moyens et la volonté d’entreprendre ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler des « réformes » ? La Grèce, contrairement à l’Argentine, qui a fait défaut en son temps, a peu de ressources, à part le tourisme. De même, le niveau de l’euro la gêne, même après 20 % de baisse. Pourtant, le problème est à peu près réglé. Mais pas à un niveau qui satisfasse les Grecs : la perte de pouvoir d’achat est trop forte. 

    C’est pour ses origines qu’on a accepté la Grèce dans le club fermé de la monnaie unique ; mais on ne veut plus fermer les yeux sur les expédients. On a oublié qu’Europe était fille du roi de Phénicie et non de Prusse. On préfère désormais le sérieux au chic et on ne souhaite plus faire les fins de mois des cousins éloignés, avec ou sans quartiers de noblesse.

    Source : Politique magazine

  • L'ARMEE EN DEUIL, LA FRANCE EN DEUIL : HOMMAGE ET RESPECT A NOS 13 MORTS AU MALI

    En leur honneur, en union avec leurs familles, avec notre Armée française, la sonnerie "Aux morts"...

     Musique De La Garde Republicaine - Aux Morts.mp3

     

    http://www.billetdefrance.fr/societe/mali-13-soldats-francais-tues-dans-un-accident-dhelicopteres/26/11/2019/?preview=true&_thumbnail_id=1613&fbclid=IwAR2yD2tGOy2eVdIf6Aeah32xdG5vcKonVr9BO_g_MvoYSQf4FM7JI-dRc8E

    Nos treize héros, soldats d'élite et d'exception :

    • Le capitaine Nicolas Mégard, du 5e régiment d’hélicoptère de combat de Pau, 35 ans. Soldat depuis plus de 14 ans, il avait rejoint le 35e régiment d'artillerie parachutiste en tant que sous-officier il avait ensuite rejoint l'Ecole militaire interarmes en 2009, et avait suivi une formation de pilote Tigre puis de chef de patrouille. Nicolas Mégard avait été déployé au Kosovo et au Mali, il était marié et père de trois enfants.

    • Le capitaine Benjamin Gireud du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, 32 ans. Pilote d'hélicoptères «Cougar», Benjamin Gireud était militaire depuis 10 ans après avoir étudié à l'école des officiers de Saint-Cyr Coëtquidan. Il avait servi au Tchad et au Mali.

    • Le capitaine Clément Frisonroche du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, 28 ans. Ancien du lycée militaire de Saint-Cyr-l’École, il avait intègré en 2012 l’École spéciale militaire de Saint-Cyr puis l’École de l’aviation légère de l’armée de Terre. Clément Frisonroche était pilote d'hélicoptère «Tigre», cette mission était sa première OPEX.

    • Le lieutenant Alex Morisse du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, 31 ans. Engagé en septembre 2011 en tant qu'officier sous contrat, il devient pilote opérationnel d'hélicoptère. Alex Morisse a été déployé plusieurs fois au Mali, il était pacsé.

    • Le lieutenant Pierre Bockel du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, 28 ans. Engagé en tant qu'officier sous contrat depuis 2011, il rejoint l’École de l’aviation légère de l’armée de Terre et obtient son brevet de pilote opérationnel sur hélicoptère. Pierre Bockel a été projeté à quatre reprises au Mali en tant que pilote de «Cougar», il vivait en couple et allait avoir un enfant.

    • L’adjudant-chef Julien Carette du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, 35 ans. Engagé à l'âge de 18 ans, il servait sous les drapeaux depuis 17 ans. Julien Carette a été déployé en Côte d’Ivoire, au Tchad, au Mali, au Burkina-Faso, et en Afghanistan. Il était en couple et père de deux enfants.

    • Le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, 35 ans. Il avait rejoint l'armée il y a 10 ans, et été déployé depuis au Gabon, à Djibouti et au Mali. Il était marié et père de deux enfants.

    • Le capitaine Romain de Chomel de Jarnieu du 4e régiment de chasseurs de Gap, 34 ans. Il s'était engagé en tant que réserviste en 2012, il devient officier sous contrat en 2013. En 2019 il obtient le brevet de chef d'équipe de groupement commando montagne. Romain de Chomel de Jarnieu a été déployé au Tchad et au Mali.

    • Le maréchal des logis Antoine Serre du 4e régiment de chasseurs de Gap, 22 ans. Il s'engage en 2015 au titre de l’école militaire de haute montagne à Chamonix, puis rejoint le 4e régiment de chasseurs en 2016 au sein duquel il intègre le groupement commando montagne. Cette mission était sa première OPEX, Antoine Serre était pacsé.

    • Le maréchal des logis chef Alexandre Protin du 4e régiment de chasseurs de Gap, 33 ans. Engagé volontaire, il a accompli toute sa carrière au sein du 4e régiment de chasseurs. Il devient sous-officier en entrant à l'école de Saint-Maixent et devient équipier commando en 2014. Il avait servi en Côte d’Ivoire et au Mali, Alexandre Protin était en couple.

    • Le maréchal des logis Valentin Duval du 4e régiment de chasseurs de Gap, 24 ans. Engagé volontaire, il a accompli toute sa carrière au sein du 4e régiment de chasseurs. Il intègre l’École des sous-officiers de Saint-Maixent et devient maréchal des logis en 2017, puis il intègre le groupement commando montagne. Il avait été déployé trois fois au Mali.

    • Le maréchal des logis-chef Jéremy Leusie du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces, 33 ans. Militaire depuis 12 ans, il rejoint le groupement commando montagne de son régiment en 2018. Jéremy Leusie a servi au Tchad, en Afghanistan, au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Mali et avait été décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze. Il était pacsé.

    • Le sergent-chef Andreï Jouk du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol, 43 ans. Il avait rejoint la Légion il y a 11 ans, en 2016 il rejoint le groupement de commando montagne au sein duquel il a été projeté à plusieurs reprises au Sahel. Marié et père de quatre enfants, il était titulaire de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze.

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  • Moyen-Orient : I) le naufrage français, par Christian Vanneste.

    Le paysage politique du proche et du moyen orient paraît un écheveau d’une complexité inouïe, un noeud gordien qu’aucune épée ne pourrait trancher, même si c’est l’endroit du monde qui en attire le plus. Etats, nations, ethnies, religions, civilisations, ressources énergétiques, et puissances étrangères y composent un entrelacs que l’histoire a compliqué à plaisir.

    christian vanneste.jpgLes musulmans y sont les plus nombreux, mais sont divisés entre la minorité chiite, la majorité sunnite et d’autres appartenances confessionnelles comme les druzes ou les alaouïtes. Les chrétiens dont c’est le berceau ont survécu à la persécution musulmane, mais sont eux-mêmes, malgré leur nombre réduit, divisés en de multiples églises. Les Arabes, les Juifs, les Turcs et les Perses, mais aussi les Kurdes sont des groupes qui revendiquent leur identité linguistique et civilisationnelle souvent, mais pas toujours, reliée à la religion. La volonté émancipatrice des Arabes s’est faite d’abord contre les Turcs de l’Empire ottoman qui les a dominés pendant des siècles. Elle a pris ensuite deux voies radicalement opposées, celle du nationalisme arabe, laïc, et volontiers imitateur du nationalisme européen, avec le parti Baas, celui de Bachar Al-Assad, par exemple, et celle du réveil islamique, cette fois clairement anti-occidental, nostalgique d’un retour aux heures glorieuses du califat, avec les Frères musulmans. Les Turcs se sont eux libérés de l’islam qu’ils accusaient, non sans raison, à l’époque d’Atatürk, d’être responsable de leur décadence et de leur retard. L’AKP d’Erdogan, proche des Frères musulmans, caresse, au contraire, à nouveau l’idée d’une Turquie reprenant le glaive de l’islam pour assurer son rayonnement sur la région. L’Iran, d’abord séduit par la révolution laïque turque, avait pris le même chemin avec le fondateur de la dynastie Pahlavi, mais en permanence humilié par la mainmise des puissances étrangères, il a, le premier connu une révolution islamique, chiite, puisque la vieille et persistante identité perse a toujours cultivé sa différence religieuse. Les deux guerres mondiales ont permis à un peuple de revenir s’établir dans la région et d’y construire un Etat, d’une force sans commune mesure avec sa surface, profondément différent de tous ceux qui l’entourent, notamment en raison de son développement économique et scientifique, et aussi parce qu’il est, dans cette partie du monde, l’exception démocratique. Il s’agit d’Israël. Enfin, tous les autres Etats de la région ont leur spécificité historique et politique. Seuls les Kurdes sont en attente du leur, frustrés d’une promesse non tenue depuis le lendemain de la première guerre mondiale. Le destin du moyen-orient a, en effet, depuis ce temps été grandement influencé par les richesses énergétiques de son sous-sol, et les convoitises qu’elles ont suscitées.

    La politique française a manqué, là comme ailleurs, de constance et de cohérence. La France aurait pu y jouer le premier rôle comme elle le fit, au XIXe siècle, en soutenant Mehemet Ali, le vice-roi d’Egypte dans sa révolte contre l’Empire ottoman, mais elle a préféré se mettre dans la roue de l’Angleterre. C’est ainsi que lors du partage des dépouilles arabes de l’Empire turc, elle a laissé l’Irak et son pétrole à Londres en limitant son mandat à la Syrie et au Liban actuels. La France avait une mission particulière qui était la protection des chrétiens sujets des Ottomans. Cet enracinement français datait pratiquement des croisades et s’était maintenu notamment dans le lien particulier avec les maronites libanais, et la protection des lieux saints de Jerusalem, obtenue lors des « capitulations », rappelée récemment lors d’une visite du président Macron. Mais là encore, le désintérêt des derniers gouvernements français pour les Chrétiens d’Orient, leur tropisme vers les richesses des émirats pétroliers, ont souligné une inconstance, qui a déçu nos alliés. Nos traditionnels rivaux auprès des chrétiens ont pris la place : ce sont les Russes qui occupent désormais le terrain. On serait en peine de définir la stratégie française dans l’histoire récente de cette région du monde : alliée d’Israël contre les nationalistes arabes sous la quatrième république, à l’époque de la guerre d’Algérie, puis plus distante de l’Etat juif, et plus proche des nations arabes, comme l’Irak et la Syrie, et de l’Iran du Shah, sous la cinquième république gaulliste, la France n’a cessé de brûler ses vaisseaux. Elle a accueilli l’Imam Khomeyni avant qu’il ne renverse le Shah, puis a soutenu l’Irak de Saddam Hussein contre l’Iran des mollahs. Cela nous a coûté les cinquante-huit parachutistes tués au Drakkar par le hezbollah au service de l’Iran. Puis elle a courtisé non sans succès les monarchies du golfe, le Qatar sous Sarkozy, l’Arabie Saoudite sous Hollande, sans toujours voir que les richesses présentes valent moins que l’avenir politique des grandes nations. Engagée avec les Anglo-saxons auprès des islamistes et contre les nationalistes, au nom d’une fallacieuse ingérence humanitaire appelée par BHL et cie, au premier rang en Libye, puis en Syrie, la France a démenti son orientation précédente, celle qui avait suscité l’opposition à l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis. Cette volte-face est sans doute le point culminant de la bêtise de notre « diplomatie » : nous avons contribué au chaos qui menace le Sahel, été les complices du massacre des chrétiens en Syrie, et laissé la place aux Russes sur le plan politique et aux anglo-saxons sur le plan économique. Nous avons, du même coup, favorisé les migrations que notre pays supporte de plus en plus mal. On peut difficilement être plus mauvais ! Il est essentiel pour notre pays de renouer avec lui-même, avec une stratégie qui soit à la hauteur de son passé. (à suivre)