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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Shoah et CM2...

              Lundi 18, sur RTL, Xavier Darcos a déclaré ceci: "Ce qui m'inquiète, moi, c'est que, aujourd'hui, au lycée un élève sur deux ne sait pas ce qu'est la Shoah..."

              Rappelons juste, pour mémoire et en passant, que le budget du Ministère de l'Éducation (le premier de la Nation) est tout de même de 77 milliards d'euros (28% du budget total). Est-il normal de tant dépenser pour en arriver à "çà" ?

              Où sont et qui sont les responsables et coupables ?

              C'est évidemment un autre problème que la mémoire de la Shoah proprement dite, mais après tout c'est le Ministre lui-même qui en a parlé, et le scandale est tel qu'on doit le dénoncer à temps et à contre-temps.......

  • Grenoble : ce lundi 7 novembre, une conférence du Centre Lesdiguières à ne pas rater

     

    La construction européenne vient de connaître un nouvel échec avec le vote majoritaire des britanniques pour sortir de ce néo-empire inféodé aux puissances financières qu'est devenu l'Union Européenne. Quelles conséquences économiques et politiques pour l'Europe et le France peut-on attendre de ce Brexit annoncé comme une catastrophe par les tenants de la pensée unique ? Quelle place pour un nouveau projet européen ou pour une évasion massive de l'union ? La sortie de l'euro et de l'UE sont elles envisageables pour la France ? Le Brexit, offre finalement de nombreuses pistes de réflexions, bien éloignées des remarques acerbes de nos grands médias, elles méritent que nous réfléchissions à certaines d'entre elles pour l'avenir de la France.  •

    CONTACT

    Centre Lesdiguières -  Le Buissert  38340 Pommiers-la-Placette

    centrelesdiguieres@laposte.net

  • La dernière livraison de La nouvelle revue universelle ...

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    Commentaire relevé dans Lafautearousseau :

    « Dans ce rayonnement d’intelligence qu’est le Revue Universelle, où l’on peut picorer au hasard, une mention spéciale à la contribution d’Antoine de Crémiers qui rend limpide une matière aussi hermétique et aride, que le finance internationale, et surtout la composition du tonneau de poudre sur lequel le monde est assis. Avec la même inconscience des dirigeants de la planète, que lorsqu’une banque comme UBS dut rayer 34 milliards USD de ses actifs en une semaine, en 2008. La mère de famille ne peut pas se permettre une telle erreur dans son budget. Ici les administrateurs de la banque avaient inscrit au fil des ans des actifs qui n’existaient pas … Un détail quoi … »

    Jean Louis FAURE, 15 octobre 2014

    Abonnements : La nouvelle revue universelle, 7 rue Constance, 75018 PARIS - 4 numéros par an - Tarif : m Normal, 1 an, 70 €  m Soutien, 1 an 100 €  m Normal, 2 ans, 130 € m Réduit, 1 an (étudiants, chômeurs) 40 €.

  • En réponse au commentaire de Catoneo : Martigues/Maison de Maurras, LE COMBAT CONTINUE !

    Hélas, Catoneo, nous avons appris comme vous, à la même heure, le résultat consternant de l'élection municipale à Martigues (et à Roquevaire).

    Tant pis !

    Cela ne change rien à  notre combat pour sauver le très beau monument qu'est la Bastide de Charles Maurras au Chemin de Paradis, ainsi que son Jardin, l'une et l'autre étant scandaleusement et d'une façon insensée - preuve d'une mauvaise gestion de la Ville - laissées à l'abandon depuis des années : abandon complet pour la maison, quasi complet pour le jardin, simplement nettoyé "a minima"...

    Ce combat consistera, entre autre, à rappeler sans cesse à la très riche Mairie de Martigues qu'elle a promis, par un vote assez récent, 850.000 euros pour la restauration de cette Bastide. Qu'elle les mette donc sur la table ! En sachant bien que, sur un monument de ces dimensions, classé pour sa façade et sa toiture, on ne fait pas grand chose avec huit cent mille euros : l'incurie, la mauvaise gestion, le sectarisme insensé de la Mairie risquent fort de lui faire ajouter pas mal d'euros à ceux déjà promis !

     

  • A titre d'information : voici ce que reçoivent chaque matin, à 7h, les abonnés à notre Lettre quotidienne...

    3 remarques à propos de cette Lettre :

    1. Vous êtes pour l'instant 5.079 à vous être inscrit pour recevoir cette Lettre; vous étiez 5.007 il y a une semaine, le 8 avril dernier: nous avons donc gagné 72 inscrits en une semaine, ce n'est pas si mal ! Aidez-nous en continuant à faire inscrire vos amis ou toute personne, même - et en un sens surtout - extérieure à nos cercles habituels... Un grand merci d'avance !

    2. En réalité, du fait du grand nombre de notes quotidiennes sur lafautearousseau (plus de vingt !) cette Lettre est très souvent envoyée en deux parties : ne vous étonnez donc pas lorsque cela arrive; c'est le signe de la bonne santé, du dynamisme et de la productivité de la Rédaction ! 

    3. Je profite de l'occasion pour remercier à nouveau Bayard et son équipe qui réalisent chaque jour ce beau mais long travail, et cette Lettre de bonne facture (et même très bonne)...

    François Davin, Blogmestre

    (PS : il a fallu réaliser plusieurs captures d'écran pour vous donner cet aperçu de ce qu'est notre Lettre; vous avez ici celle du vendredi 10 avril dernier)

     

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  • Jean-Frédéric Poisson : « La position du Gouvernement sur la liberté des cultes n’est que la suite logique du discours d

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Entretien exclusif avec Jean-Frédéric Poisson, président du PCD

    En déposant un référé-liberté auprès du Conseil d’État contre le report de l’interdiction des célébrations religieuses jusqu’au 2 juin, le PCD se présenterait-il comme un parti confessionnel ?

    Ce serait le cas si le texte de notre référé réclamait la levée de l’interdiction pour une communauté de croyants en particulier, en l’occurrence les chrétiens. Or, nous demandons au Conseil d’État d’enjoindre au gouvernement d’annuler purement et simplement la succession de plus en plus confuse d’articles et décrets prolongeant l’interdiction des cérémonies religieuses, ce qui rétablirait la possibilité pour tous croyants, de quelque religion que ce soit, de se réunir. Ce qui aurait, d’ailleurs, dû être effectif dès le 11 mai. Nous considérons que toutes les personnes, croyantes ou non, et donc tous les croyants, doivent voir leurs libertés fondamentales garanties. Le propre d’une liberté fondamentale, c’est qu’elle est accessible à tous et sans contrepartie. La liberté fondamentale n’exige pas de contrepartie pour être exercée. Nous nous plaçons ici au niveau du principe, pas de la défense catégorielle.

    La doctrine du PCD porte en son cœur la défense de la dignité humaine. Or, les conditions de pratique de sa foi et de son culte dans des conditions décentes font partie de la déclinaison de la dignité humaine à laquelle nous sommes attachés. C’est pourquoi nous avons articulé notre recours autour du mépris dont fait preuve le gouvernement à l’égard des libertés fondamentales de tous les cultes.

    Comment expliquez-vous la décision du gouvernement ?

    Elle repose sur une incompréhension fondamentale du fait religieux, voire une indifférence. Les propos du ministre de l’Intérieur sont très révélateurs de ce rapport à la religion. Qu’il puisse nous expliquer benoîtement que, finalement, la messe ne serait en quelque sorte qu’un aimable barbecue entre voisins dont on peut se passer et que le plus important serait la prière individuelle, cela ne fait que souligner son ignorance de ce qu’est l’Église et de ce qu’est une assemblée de fidèles. Au fond, il ne sait pas ce qu’est la manifestation collective de la foi. Cela révèle surtout, et c’est le plus inquiétant, qu’il ne sait pas ce qu’est son rôle en tant que ministre du Culte. Le problème de fond, c’est qu’il se donne le droit de faire la distinction entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire dans la pratique d’un culte religieux. C’est exorbitant du rôle de l’État. C’est un abus de pouvoir pur et simple. Ce n’est pas à lui de décider que la prière de l’assemblée dominicale n’est pas importante. Cela ne le regarde pas en tant que représentant de l’État. Cela le regarde à titre personnel s’il le souhaite, mais pas comme ministre de l’intérieur.

    Avec le fameux discours aux Bernardins, le mandat d’Emmanuel Macron avait pourtant démarré sous des auspices favorables en ce qui concerne la relation entre l’État et les catholiques.

    Je crois l’exact inverse. Le discours des Bernardins avait manifesté à l’égard de l’Église catholique un mépris qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire de la République française. Certains ont voulu y voir une main tendue. En réalité, Emmanuel Macron y demandait aux catholiques d’arrêter d’être catholiques mais de continuer à faire des services sociaux et à tenir des écoles. Il a dit aux catholiques « Abandonnez toute prétention normative », c’est-à-dire arrêter de considérer que Jésus est la clé et la loi de la compréhension de l’acte moral et l’exemple de l’acte moral bon. Voilà ce qu’a dit Emmanuel Macron à l’Église. Au fond, la situation actuelle n’est que la suite logique de la position du Président dans ce discours.

    Jean-Frédéric Poisson

    Président du Parti Chrétien-Démocrate

  • 15 août 2018 • Prière de Charles Maurras à la Vierge Marie

    Le Couronnement de la Vierge, Le Greco, 1605 (Chapelle de l'Hôpital de la Charité à Illescas) 

     

    « Savez-vous ce qu'est devenue
    La mystique rose au cœur pur
    Qui, neige et feu, sous de longs voiles
    Qu'auréolèrent sept étoiles,
    Emparadisa Terre et Mer
    Et, du péché libératrice,
    De la douleur consolatrice
    Eut pitié même de l'Enfer ?

    Dites-nous : la Vierge Marie
    Ne règne plus dans votre ciel
    Et votre terre défleurie,
    Désert de cendres et de sel,
    Ne mène plus l'ogive en flamme
    S'ouvrir aux pieds de Notre Dame,
    Jurer l'amour entre ses mains
    Et lui chanter : — Ô belle, ô claire,
    Dans la maison d'un même Père
    Abritez nos cœurs pèlerins ! »
     

     

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    Charles Maurras

    Ode à la Bataille de la Marne - Extrait (1918)

     

     

     

  • Aux Mercredis de la NAR : #23 - Stanis PEREZ pour son livre “ Le corps du roi ”.


    Mercredi 23 mai, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions Stanis PEREZ pour son livre “ Le corps du roi ”. Professeur agrégé, coordonnateur de recherches à la Maison des sciences de l’homme Paris-Nord, Stanis PEREZ est spécialiste de l’histoire de la santé. Il a notamment consacré un ouvrage à « La santé de Louis XIV » et publié un « Histoire des médecins, Artisans et artistes de la santé de l’Antiquité à nos jours ». Nous le recevons pour son nouvel ouvrage : “Le corps du roi – Incarner l’État de Philippe Auguste à Louis-Philippe”.

    Pour comprendre ce qu’est le corps « royal », il faut observer l’évolution des représentations de ce corps tout au long de l’histoire de la monarchie royale, expliquer la manière dont la personne royale est servie et entourée afin de voir comment s’articule, à l’échelle du royaume et à celle de l’individu, dans un monde où la frontière entre le rationnel et le surnaturel est encore floue, le corps biologique et le corps politique.

    La question de l’incarnation de l’autorité n’a pas disparu avec la monarchie royale. Elle hante la Ve République depuis sa naissance.

  • Aux Mercredis de la NAR : #11 - Frédéric Rouvillois pour son livre ”Dictionnaire du conservatisme”.


    Mercredi 10 janvier, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions Frédéric Rouvillois sur le livre “Dictionnaire du conservatisme”.

    Agrégé de droit public et professeur de droit constitutionnel, Frédéric ROUVILLOIS a dirigé avec Olivier Dard et Christophe Boutin la publication du « Dictionnaire du conservatisme » (Éditions du Cerf) que Gérard Leclerc a présenté dans le numéro 1135 de « Royaliste ».

    Mais “qu’est-ce que le conservatisme ?” Le mot est problématique et la référence au conservatisme mérite d’autant plus discussion qu’il s’agit d’un objet politique introuvable dans notre pays. La France n’a pas connu au XXe siècle de partis conservateurs se déclarant comme tels et le conservatisme est y fut toujours connoté de façon négative. Il est vrai qu’il n’y a pas de doctrine conservatrice et que le conservatisme ne recouvre pas un mouvement unifié mais recoupe ou semble recouper d’autres courants. Quels rapports le conservatisme entretient-il avec le libéralisme, avec le traditionalisme, avec les droites françaises, avec l’écologie ? Est-il un phénomène de mode ou faudra-t-il apprendre à compter avec lui ?

  • Sur TV Libertés, parents si on parlait de sexualité ? - Le Zoom - Marie-Jo Gacek.


    Marie-Jo Gacek est conseillère conjugale et familiale. Diplômée en psychologie et certifiée en sexologie clinique de l'université de Genève, elle est également conférencière et formatrice. Elle publie "Parents si on parlait de sexualité - Construire son éthique sexuelle".

    Il est parfois difficile en tant que parents d’aborder le thème de la sexualité avec ses enfants. Pourtant dans notre société connectée et hyperérotisée où le sexe et la pornographie sont omniprésents, il apparaît indispensable que les parents réalisent une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EARS) qui correspond à leurs valeurs. Pour ce faire, il convient dans un premier temps de construire sa propre éthique sexuelle, c’est-à-dire de réfléchir à ce qu’est la sexualité humaine et à la manière dont on pense et choisit de vivre la relation charnelle. Les différents thèmes abordés dans cet ouvrage de façon théorique, mais aussi pratique grâce à des ateliers de réflexion offriront de nombreuses pistes aux parents pour élaborer cette éthique.

  • Sur Valeurs Actuelles, ANTISPÉCISME : vers une égalité HOMME - ANIMAL ?


    Le mouvement antispéciste est aujourd'hui mondial. Prenant parti des bons sentiments des populations occidentales pour les animaux, l'idéologie antispéciste propage une vision du monde où les frontières morales et philosophiques entre l'homme et l'animal sont effacées, remettant en question toute l'anthropologie humaine et l'organisation de nos sociétés. Qui sont les penseurs de ce courant, quels sont leurs incohérences et leurs mensonges, entretien avec Paul Sugy, journaliste et auteur de "L'Extinction de l'homme : Le projet fou des antispécistes".

    00:00 : Introduction

    00:53 : Ce qu'est le mouvement antispéciste

    04:42 : Les grands axes de la doctrine antispéciste

    07:53 : Quelle distinction morale entre homme et animal ?

    12:30 : L'antispéciste : nouvelle hydre matérialiste ?

    14:50 : Le principe moral absolu de la souffrance

    19:40 : L'utopie "Zoopolis"

    25:50 : Mettre fin à la prédation dans le monde animal ?

    28:05 : L'antispécisme ne se veut pas écologiste

    32:17 : L'œil du pro : décryptage d'apparitions médiatiques antispécistes

  • Grenoble : le centre Lesdiguières reçoit Alexandre Bretel le mardi 18 octobre...

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    Le CENTRE LESDIGUIERES, associé au Cercle Dauphinois de Documentation et de Communication Culturelle,
    vous convie ce mardi 18 octobre 2022 à 19h30 à la conférence
    d'Alexandre Bretel doctorant en éthique à l'Université Grenoble Alpes.
    La bioéthique face à l'euthanasie : Comment accompagner la
    fin de vie en France ?
    Le 13 septembre 2022, le Comité consultatif national d'éthique
    (CCNE) a ouvert la voie à l'euthanasie, Macron appelle à une
    consultation citoyenne, espérant un changement du cadre légal.
    Face à ce basculement anthropologique, il convient de
    comprendre ce qu'est l'euthanasie, quelles alternatives avons nous, les soins palliatifs, les enjeux bioéthiques afin de mieux
    accompagner les fins de vie, le plus dignement possible.
    Alexandre Bretel s'intéresse aux questions liées à l'intelligence
    artificielle et aux enjeux bioéthiques. Il a animé des conférences sur
    le transhumanisme et le bioconservatisme.
    La réunion sera accompagnée d'un verre de l'amitié.
    Café de la Table Ronde, 7 Place Saint-André Grenoble.

    Merci de vous inscrire par retour de courriel au centrelesdiguieres@gmail.com

  • ”Qui n'a pas lutté n'a pas vécu” : parce que la situation est grave, nos voeux ne peuvent qu'être des voeux de réaction

    8 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs, pour ne prendre que deux des chiffres les plus alarmants parmi le flot d'exemples consternants qui montrent, tous, et en tous domaines, l'échec patent du Système. Voilà qui n'inciterait guère à un tonitruant "Bonne année !", ni même à parler d' "espérance", mais plutôt de pessimisme... : oui, mais, à condition qu'il soit actif !

    Car c'est justement parce qu'elle souffre, à cause du Système, parce que cette souffrance s'amplifie et que le rythme de son abaissement s'accélère, que nos pensées doivent d'abord aller à la France, au cher et vieux Pays. Là où la malfaisance du Système abonde, il faut, pour paraphraser Bernanos, que la réaction et l'engagement "pour que ça change" surabonde...

    prince jean les quatre.jpgParallèllement, nos pensées ne peuvent qu'aller au recours que représente la Famille de France : le Comte de Paris, le Dauphin Jean, duc de Vendôme, le petit Dauphin Gaston. On parlait de Bernanos, parlons comme Bainville : en se fixant sur ce que représente cette Famille de France, ce qu'elle concentre et synthétise, on voit qu'avec le modèle qu'elle incarne, qu'elle perpétue, qu'elle perénnise, le remède est à côté du mal. Le Prince Jean, dans une conférence donnée à des étudiants de plusieurs grandes Ecoles de Commerce, dans plusieurs villes du pays, n'hésitait pas à présenter la façon dont les Capétiens avaient "mené" la France comme un modèle pour une saine direction d'entreprise, et à parler, en ce sens, de "management capétien". Ce langage, audacieux et inattendu, est heureux : ce n'est pas d'un changement de personnel politique, ni d'un changement de Système dont nous avons besoin, mais d'un changement de Régime, passant par un véritable ré-enracinement, qui nous libérerait de l'idéologie, et nous re-grefferait aux sources vives de nos origines. "Retrouvez les intuitions de vos origines", avait l'habitude de dire Jean-Paull II : "Héritier des siècles" (selon la formule de Chateaubriand), qui, mieux que le Prince peut représenter une réelle vision d'espoir et d'avenir, dans l'échec apocalyptique du Sytème, et l'effondrement absolu des immenses espoirs qu'il avait fait naître ?...

    Car le déracinement des Français continue, par un "changement de peuple", un métissage idéologiquement voulu, prôné et présenté comme "le" modèle idéal, comme la France de demain, mais dont le but réel est de créer des "êtres nouveaux", sans racines ni traditions, ni repères ou attaches bien définies, puisque, en mélangeant plusieurs, ils ne "seront" plus d'aucune, ils ne "sauront" plus véritablement d'où ils viennent. Du moins, c'est ce qu'espèrent et attendent ceux qui poursuivent ce but, en imposant, par un bourrage de crâne quotidien, leur mensonge sur une France qui serait issu d'un métissage permanent, alors qu'elle était, et l'est encore en bonne part, "la plus cohésive", pour reprendre l'expression de Léon Daudet, dont la devise personnelle, "Qui n'a pas lutté n'a pas vécu" sert de titre à ces voeux pour temps de grande crise...

    Or, sur ce point comme sur d'autres, des volontés et des capacités de réaction sont possibles, et sont même à l'oeuvre, aujourd'hui, en France. C'est la raison pour laquelle nous avons volontairement fait suivre ces voeux de deux notes déjà parues sur notre quotidien, mais qui sont - et parce qu'elles sont - des signes de quelque chose d'encourageant, d'un sursaut à épauler et conforter, à amplifier, venu des profondeurs du pays réel :

    manif-pour-tous_440x260.jpg1. le "pourquoi" de notre participation à la prochaine manifestation du 13 janvier, à Paris, pour la défense de la famille contre l'idéologie folle de ceux qui veulent dénaturer ce socle fondamental de notre société;

    2. et la note publiée sitôt après l'excellente "Répliques" de Finkielkraut, où ses deux invités ont souligné que "le vrai clivage est entre une France totalement oubliée (en fait, la "vraie") et celle des bobos-idéologues de Paris et des médias comme Canal + qui confondent volontairement peuple et banlieue, ricanent de tout ce qui, pour eux, n'est que "franchouillardise", prônent le métissage non comme un droit mais comme un devoir et favorisent une hyper-réglementation (normes d'hygiène, de construction, etc.) destructrice et paralysante; ils remarquent que le rejet de la seconde (celle des idéologues) par la première (celle des "pays") est fort, qu'il va en s'accroissant au point d'être dominant dans certains "territoires" et ils semblent penser qu'à l'actuel sentiment de révolte pourrait bien succéder une sorte de lame de fond (qu'on pourrait, en l'occurence, qualifier à juste titre de "réactionnaire")."

    Dans notre Catégorie "Lire Jacques Bainville", la note 35 est consacrée à un article qu'il a écrit dans l'Action française du 31 octobre 1912, il y a donc exactement cent ans, La revanche de Kossovo; dans cet article remarquable, il montre comment, malgré les apparences qui peuvent être - et sont, pour nous, ici et maintenant - contraires; malgré les humiliations, malgré les tragédies, malgré les défaites, les choses peuvent toujours changer, si les hommes le veulent, car, disait-il, "ce qui a été conservé et sauvé ne l'a pas été en vain... Il est toujours des mains pour recueillir et transmettre le flambeau. Et pour les renaissances, il est encore de la foi". En voici deux courts extraits, évidemment applicables, dans leur esprit, à notre aujourd'hui d'inquiétudes:

    "Aux nations qui prennent leur revanche, il faut d'abord des esprits nobles et désintéressés, mainteneurs de la tradition, qui ne laissent pas succomber l'idée. Il faut ensuite que des poètes, des écrivains capables de susciter cette élite enthousiaste qui arrache les peuples à leur torpeur, recueillent l'idée conservée dans les sanctuaires et lui rendent la vigueur de la nouveauté et de la jeunesse. Ni l'un ni l'autre de ces deux éléments n'a fait défaut à la Serbie..."

    Feront-ils défaut à la France ? 

    "Au temps où les vieux rois serbes couvraient le pays de monastères, ils ne se doutaient guère qu'ils élevaient des refuges aux débris de leur nation et qu'en assurant à leur dépouille mortelle un abri contre le vandalisme des siècles, ils assuraient aussi la survivance de leur race. A côté de la lampe qui devait brûler nuit et jour au-dessus de leurs tombeaux, l'Eglise serbe a pieusement entretenu le foyer d'où a jailli l'étincelle patriotique : sous son toit, la vie nationale, à l'abri de la tourmente, a pu se sauvegarder proscrite, mais intacte. C'est elle qui, malgré la servitude et l'ignorance obligatoire, a preservé la patrie serbe de la mort politique et morale."

    Là aussi, "l'étincelle patriotique", la "vie nationale", ce qui a fait notre grandeur et qui est aujourd'hui "proscrit mais intact" feront-elles défaut à la France ? La Serbie, sous le joug, n'a recouvré son indépendance qu'après plusieurs siècles d'humiliation et de servitude, pendant lesquelles cette indépendance non seulement paraissait mais était bel et bien morte. Qui peut dire qu'il ne se passera pas - mutatis mutandis... - la même chose avec la France, et qu'après 137 ans de République idéologique, qui l'ont mise dans l'état critique où elle est à présent, elle ne sera pas sauvée de "la mort politique et morale" ?...

    Puisse lafautearousseau avec vous tous, ses amis, ensemble tout au long de l'année, travailler de plus en plus et de mieux en mieux, "malgré la servitude et l'ignorance obligatoire", en vue de cette évolution des choses, qui serait une vrai révolution; en vue du seul Bien commun, et de cette seule espérance : une France libérée du Système qui l'entrave, de l'idéologie qui l'abaisse, d'un pays légal qui la ruine; et qui pourra, alors, remettant enfin ses pas dans les pas de ceux qui l'ont faite - et faite grande et belle... - reprendre sa marche en avant, en renouant avec l'esprit de ceux qui l'ont créée et ont fait sa grandeur. 

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  • Notre entretien sur Charles Maurras à Martigues, avec Georges Bourquard, du Dauphiné libéré...(IV/V)

    MAURRRAS CANOTIER.jpgL'antisémitisme de Maurras...

    Nous avons surabondamment parlé de ce sujet sur le Blog, en répondant, par exemple, à des articles ou des déclarations d'un Bernard-Henry Lévy, d'un Alain-Gérard Slama ou d'autres....

    Comme pour de précédentes questions, nous avons donc renvoyé Georges Bourquard à ce qui se trouvait sur Lafautearousseau, et notamment à notre PDF M. le Maudit ...

    Nous ne devons pas craindre de parler franchement de l'antisémitisme de Maurras. Au contraire, il faut l'expliquer, le remettre dans son contexte et, le comparant à d'autres, montrer que Maurras fut finalement bien moins antisémite que beaucoup de gens lourdement encensés de nos jours. Et, en tout cas, bien différemment.

    Il faut être sérieux, et, surtout, il faut être juste et honnête. Ce que l'on n'est pas, avec Maurras et son antisémitisme...

    Sans remonter plus loin que lui - ce qui nous fait tout de même presque 2.000 ans... - force est de constater que, depuis que l'Empereur Titus, accomplissant la prédiction de Jésus, a détruit le Temple de Jérusalem, et emporté à Rome tout ce qu'il contenait, l'antisémitisme est une réalité assez largement partagée, qui transcende les époques, les pays, les peuples, les religions, les philosophies, les partis politiques. Celui qui se donnerait pour tâche de collecter les citations antisémites du monde entier, toutes cultures, toutes religions, toutes couleurs de peau, toutes époques, toutes opinions politiques ou philosophiques etc. confondues réaliserait sans peine un gros bouquin. Et l'on serait surpris des gens que l'on y "rencontrerait". D'ailleurs, nous réaliserons ce travail, un jour.

    maurras,chemin de paradisNous avons donc rappelé à notre interlocuteur que Napoléon dispose d'un tombeau grandiose aux Invalides, lui qui déclarait sans sourciller des juifs : "Ce sont des sauterelles et des chenilles qui ravagent la France" ! Et que Voltaire avait, lui aussi, les honneurs officiels, au Panthéon. Il a pourtant bien écrit ceci : "C'est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre". (Voltaire, Article "Tolérance" du Dictionnaire philosophique. Il appelle ailleurs les juifs "...ces ennemis du genre humain...", un "peuple barbare, superstitieux, ignorant, absurde", et un "peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent..."

    Vraiment, le Système honore de ces gens, et a de ces fréquentations !

    N'est-il pas étrange, dans ces conditions, d'entendre toujours et à tout bout de champ le refrain "Maurras antisémite", alors que nul ne s'émeut du grandiose hommage rendu à ces deux antisémites que furent Napoléon et Voltaire ? Ou bien on rêve, ou bien on vit dans le mensonge, la tartufferie, l'hypocrise. Et, comme on ne rêve pas, la conclusion s'impose, d'évidence.

    Un exemple éloquent du traitement particulier réservé à Maurras : alors que Léon Poliakov, dans le tome III de son Histoire de l'Antisémitisme, fait de Voltaire "le pire antisémite français du XVIIIème siècle", Roland Desné défend Voltaire : "Ce n'est pas parce que certaines phrases de Voltaire nous font mal que nous devrions le confondre dans la tourbe du persécuteur".

    Ah, bon ? On fait pareil pour Maurras, alors ? Sinon, pourquoi deux poids et deux mesures ? La réponse est claire, ne soyons pas naîfs : c'est qu'il s'oppose au Système sur le fond; qu'il en a fait une critique, au sens propre, radicale, au point que nombre de ses démonstrations, de ses conclusions, sont, en fait, passées dans le domaine public; que ses adversaires, eux-mêmes, en sont imprégnés, s'en servent, les reprennent; et que l'idéologie qui sous tend le système s'en trouve irrémédiablement affaiblie. Est-ce pardonnable ?      

    Ceux qui reprochent son antisémitisme au seul Maurras - et pas aux autres ! - feraient bien de... lire Maurras ! Ils y trouveraient, par exemple, cette phrase : "L'antisémitisme est un mal si l'on entend par là cet antisémitisme de "peau" qui aboutit au pogrom et qui refuse de considérer dans le Juif une créature humaine pétrie de bien et de mal, dans laquelle le bien peut dominer. On ne me fera pas démordre d'une amitié naturelle pour les Juifs bien nés."

    Il est intéressant de rapprocher cette phrase de Maurras de ce cri de "Mort aux Juifs" que l'on entend, aujourd'hui, de façon tout à fait habituelle et banale (et "l'affaire Ilan Halimi" n'est pas si loin...), dans ces 1.500 (et plus...) zones sensibles repertoriées par le Système. Car il s'agit bien là d'un antisémitisme de peau, d'un racisme que, justement, Maurras condamne. Et le parti qui doit se sentir le plus gêné aujourd'hui avec l'antisémitisme, c'est le Parti socialiste, le parti du Président, qui a raflé 93% du "vote muslman" dans ces banlieues où règne et s'étale un antisémitisme chaque jour plus agressif et plus décomplexé.

    La vérité toute simple est que l'antisémitisme existait bien avant Maurras, et n'avait pas eu besoin de lui pour naître, croître et prospérer; de même, l'antisémitisme existe toujours après Maurras, et n'a toujours pas besoin de lui pour continuer sa course.

    Enfin, sur le ton de la plaisanterie, mais appliqué à une chose sérieuse, nous avons rappelé à Georges Bourquart cette phrase de Lionel Jospin, parlant de l' "héritage" de Mitterand, qu'il acceptait "sous réserve d'inventaire". Georges Bourquart se souvenait évidemment très bien de ce moment de télévision, et est convenu que, ce que l'on permettait à Jospin, on devait le permettre aux royalistes et à ceux qui se réclament de Charles Maurras...

    Alors, oui, nous pouvons et nous devons faire un inventaire de l'héritage de Maurras. Que cet inventaire remette en cause son antisémitisme, celui qu'il professait, ou non. Ou d'autres points, de sa pensée ou de son oeuvre.

    Et, lorsque nous nous adressons à des jeunes de 18 ans, quels en sont les aspects qui nous intéressent le plus et que nous leur présentons ? 

    A l'intérieur, c'est le Maurras de L'Avenir de l'Intelligence, celui qui a démonté le mécanisme qui nous a conduits à notre actuel Âge de fer, dans lequel les forces de l'Argent, de l'Or, dominent sans partage et ont tout asservi...

    maurras,chemin de paradisA l'extérieur, c'est le Maurras de Kiel et Tanger, celui qui a montré comment la France, dès qu'elle renouera avec sa politique et sa diplomatie traditionnelle, pourra "manoeuvrer et grandir" : il lui suffira de recommencer à faire ce qu'elle a toujours fait, au cours des siècles, c'est-à-dire fédérer autour d'elle les petites et moyennes nations, qui, seules, ne peuvent s'exprimer, mais, si elles s'unissent à la France, forment - avec elle - un bloc capable de parler aux plus grands empires... 

    Oui, Maurras a encore quelque chose à nous dire ici et maintenant, et sur les sujets majeurs de notre aujourd'hui; oui, on a besoin de Maurras; et ceux qui se privent de son intelligence, et qui privent l'Intelligence française de sa contribution, au motif qu'il professait un certain  antisémitisme – qui, après tout, s’apparente, derrière la violence des mots, à l’attitude politique que De Gaulle et Mitterrand, eurent parfois à l’égard des Juifs - ne rendent pas un bon service au Pays.

    Le second président de la Vème République, George Pompidou, lors d’un discours à l’école libre de sciences politiques, le 8 décembre 1972, cita un passage de Kiel et Tanger : 

    « S’agissant de la France, de sa place et de son rôle dans le monde, il faut d’abord en prendre la mesure. Quelqu’un qui n’a jamais été mon maître à penser, tant s’en faut, Charles Maurras, a, dans Kiel et Tanger, dès 1910, prévu le monde actuel, je cite : « composé de deux systèmes : plusieurs empires avec un certain nombre de nationalités petites ou moyennes dans les entre-deux. Un monde ainsi formé, continue Maurras, ne sera pas des plus tranquilles. Les faibles y seront trop faibles, les puissants trop puissants et la paix des uns et des autres ne reposera guère que sur la terreur qu’auront su inspirer réciproquement les colosses. Société d’épouvantement mutuel, compagnie d’intimidation alternante ». C’est bien là ce que nous voyons, n’est-ce pas ? J’en conclus que l’action de la France, aujourd’hui puissance moyenne typique, est simple et évidente...»

  • La faute aux politiques, l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers....

    (parue dans le numéro 100 de Politique magazine, d'octobre 2011)

     

    Les politiques refusent d’endosser leur responsabilité. Pourtant, tout ce qui arrive est principalement leur faute. Et ce sont leurs décisions qui sont la cause initiale de la crise.

     

            C’est la faute aux marchés, c’est la faute à la crise, c’est la faute aux banques, c’est la faute aux Américains, c’est la faute aux Grecs, demain ce sera la faute aux Allemands… Non, c’est la faute aux hommes politiques français. Voilà des hommes qui ont fait croire qu’ils étaient faits pour être des chefs, pour représenter leur peuple, pour agir en son nom. Ce sont eux qui ont pris les décisions. Ces décisions sont allés dans le même sens depuis cinquante ans, quels que soient les hommes et les partis au pouvoir. Ils doivent aujourd’hui assumer leur responsabilité : le désastre qui se pointe, c’est leur œuvre.

            Ils ne l’ont pas voulu, certes, mais, aveuglement, stupidité, manque de réflexion, idéologie, ils sont la cause politique, en raison des choix qu’ils ont faits, de l’enchaînement d’effets calamiteux dont ils font mine aujourd’hui d’être surpris. Quelle inconséquence !

     

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    Le système craque

            Ils faisaient marcher leur machine politicienne dont ils connaissaient le fonctionnement et, approximativement, les rouages. 

            Ils étaient habitués à ses tressautements électoraux qui leur prouvaient qu’elle tournait et c’était ordinairement sans risque. 

            Ils faisaient ce qu’il fallait : ils votaient les lois presque machinalement, ils faisaient des discours, ils menaient des campagnes, ils se disputaient parce que c’est la vie.

            Et puis voilà que tout se dérègle. Comme souvent, comme toujours, une fois que ça commence à aller mal, tout va mal. La vérité : tout va aller de plus en plus mal. Financièrement d’abord : les plus intelligents d’entre eux le savent déjà. Donc économiquement et socialement : certains s’en doutent et même s’en effrayent ; ils ont raison. Que va-t-il se passer quand il n’y aura plus d’argent ? Qu’il ne sera plus possible de rien payer ? Quand les fonctionnaires, quand les hôpitaux, quand l’Éducation nationale, quand les collectivités territoriales, quand les banlieues, oui, les banlieues… Quand les traitements, les subventions, les allocations, les systèmes sociaux seront diminués, supprimés… Quelque-uns y pensent, le redoutent ; ils sont encore rares, ceux-là. 

            L’anticipation n’est pas le don premier du personnel politique, ni des financiers, d’ailleurs, ni des journalistes sauf exceptions. Qui se souvient aujourd’hui de l’avant-guerre ? Le désastre est venu et, à part quelques Cassandres bien connues et qu’il ne fallait surtout pas écouter, personne n’avait rien prévu. Décidément, c’est toujours la même chose… Eadem semper, disait le poête antique.

     

    Les partis à l’épreuve

     

            Seulement, aujourd’hui, ce que perçoit clairement la classe politique, ce sont les craquements sinistres qui ébranlent la machine politicienne. Les uns craignent d’être jetés, emportés ; les autres se livrent à la joie, à la pensée de pouvoir en profiter pour s’emparer des commandes… Qui sait ?

     

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    "Pour la première fois, le Sénat connaît l'alternance", a déclaré le chef de file des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel, qui a succédé à Gérard Larcher (UMP) à la tête de la Haute assemblée.

     

            Les dernières élections sénatoriales qui donnent la majorité à la gauche au Sénat pour la première fois de la Ve République, ont été un coup de semonce pour l’UMP. Et, pourtant, où est la surprise ? À force de perdre les élections locales, devait arriver le moment où le grand Conseil des communes de France serait à la couleur de la majorité des collectivités territoriales. L’action du gouvernement, au moment où les difficultés s’accumulent, en deviendra plus difficile. « Les investisseurs » pour parler le jargon financier, n’en seront pas rassurés.

            Voilà ce que c’est que de toujours miser sur les seules élections présidentielles et de ne faire un parti que pour les gagner, ces maudites élections, au service finalement d’une ambition personnelle, forcément toujours démesurée. Immense défaut du système français, si mal adapté aux besoins vrais de la France. Il est prévisible que l’UMP qui n’a été constituée, comme jadis le RPR, que pour Chirac, puis, prise en main à cet effet, pour Sarkozy, va s’y casser. Et peut-être même avant les présidentielles, car le doute s’insinue et sur la personne du candidat et sur l’efficacité de la machine. C’est qu’il y en a d’autres que Sarkozy… Horrible système, destructeur de tout, qui fait penser à la fin de l’Empire romain où les empereurs se succédaient en s’entretuant ou en se faisant entretuer, tandis que les invasions se poursuivaient et que l’économie et la société éclataient ? D’ailleurs, les effroyables réglements de comptes dont les Français sont témoins, dans les sommets de l’État et de la justice, manifestent publiquement l’atmosphère et les mœurs qui y règnent.

     

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            L’élection présidentielle est désormais fortement compromise pour la droite, sauf redressement. Les députés qui se sont intitulés de la Droite populaire l’ont parfaitement senti. Réussiront-ils ou, au contraire, la cassure s’effectuera-t-elle avec une UMP centriste qui n’a pas d’autre idée que celle du moment ? Le risque est grand et les élections législatives qui suivent les présidentielles, seront une épreuve encore plus significative.

            Le Front National, pareillement, mise tout structurellement sur les élections présidentielles avec un seul homme, maintenant une seule femme, et quel que soit le talent de la dame dont la cote dans l’opinion est plus haute que ne le disent les sondages trop officiels, le risque est le même. Terrible ! Soulever une espérance pour finir dans un échec.

            Qui pourrait ouvrir les yeux des Français ? Faire qu’ils réalisent à quel point le système dans lequel on les fait marcher – qui, on ? –, est pervers et les dressent constamment les uns contre les autres pour uniquement la satisfaction d’ambitions qui ne sont pas les leurs. En dépit de ce qu’on leur raconte et quels que soient les hommes ou les femmes, leur qualité personnelle n’étant pas en jeu.

     

    Un gagnant perdant

     

            Il y a tout lieu de penser que François Hollande gagnera « les primaires » socialistes (1). Lui, il est de ceux qui se réjouissent de ce délabrement de l’appareil politique français. Il se voit déjà président de la République. Mais c’est tout ce qu’il voit. Son sourire perpétuel le montre assez. Il ne voit rien d’autre. Il est, à proprement parler, sans vision. Fils de famille qui en a toujours pris à son aise, chez qui la misère sociale n’est qu’un thème de discours, il n’est absolument pas armé pour affronter le déferlement d’évènements qui va submerger le pays. De ce point de vue, c’est un niais, mais, après tout, comme tant d’autres. Sait- il que le prochain chef de l’État sera d’abord et essentiellement un syndic de faillite ? Ce n’est pas un sort enviable quand on a le cœur haut.

            Mais arrivera-t-il seulement aux élections présidentielles ? Et Sarkozy ? Et les autres ? Nul ne peut dire ce que sera la situation de la France et de l’Europe dans un mois, dans deux mois, dans trois mois… Gageons que beaucoup de gens prendront leur distance quand le péril viendra. Cependant que les aventuriers, une fois de plus, voudront faire… leurs affaires. ■ 

    (1) ; le numéro est, évidemment, paru avant la fin des primaires socialistes....