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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : Les volontaires du 17ème Convoi de Noël prolongent leur action...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    LES VOLONTAIRES DU 17ème CONVOI DE NOËL PROLONGENT LEUR ACTION

    Plus de deux mois après être rentrés en France, les volontaires du dernier convoi de Noël sont venus en aide à une vieille femme qui les avait particulièrement touchés.

    Dans notre compte-rendu (que vous pouvez relire en cliquant ici), nous vous racontions cette rencontre éprouvante avec une femme vivant dans une misère terrible quelque part dans les montagnes de la région de Novo Brdo :

    Le Père Stevo, curé de Novo Brdo qui nous guide aujourd’hui, nous regroupe autour de lui : « Ici, c’est particulièrement difficile, ce sont des gens très pauvres, ils n’ont presque rien. Nous avons pu leur installer des fenêtres au début de l’hiver : depuis des années, seuls des grands plastiques et des vieilles couvertures les séparaient du froid de dehors ». Au moment où il ouvre la porte, une odeur très forte nous agresse, malgré le vent froid. Dans la seule pièce, minuscule, de la maison, une vieille femme allongée sur un lit fait de palettes. Alitée depuis des années, elle vit avec son fils qui s’occupe d’elle comme il peut.

    Nos volontaires, dont certains ont pourtant une certaine expérience, n’avaient jamais vu ça, et ils étaient repartis le coeur lourd de ne pouvoir faire plus pour cette femme.

    Alors que nous reprenons à l’envers le chemin qui nous a menés ici et qui sépare cette pauvre femme du reste du monde, l’ambiance dans les fourgons est morose. Un volontaire finit par murmurer : « Elle aurait pu être ma grand-mère… Comment peut-on la laisser là comme ça ? »

    Quelques jours après le retour en France, l’idée a finalement fait son chemin, entre coups de téléphone et échanges de mail, et les sept volontaires de ce convoi se sont cotisés pour offrir à cette femme un nettoyage complet de la pauvre pièce dans laquelle elle vit ainsi qu’un lit neuf.

    La somme, récoltée par l’un d’eux, a été envoyée à notre bureau humanitaire, qui, en lien avec le Père Stevo, curé de la paroisse de Novo Brdo, a géré l’opération avec efficacité, et quelques jours après, les volontaires ont eu la joie de recevoir une photo témoignant de son succès !

    Le fils de la vieille femme de Novo Brdo avec le nouveau lit offert par les volontaires du 17e convoi de Noël.

    Une belle action qui témoigne de l’engagement de nos volontaires auprès des populations les plus abandonnées du Kosovo-Métochie !

  • Culture • Enquête sur l’édition française (1) : « Sans pensée vivante, toute civilisation finit par mourir »

     

    Il s'agit là d'une intéressante étude réalisée par Francis Vencition pour L'Action Française 2000 sur l'état de l'édition en France. Et, semble-t-il la première d'une série. Elle se construit dans ce souci de l'avenir de l'intelligence qui est l'un des axes de la pensée maurrassienne. L'on pourrait dire l'une des missions de l'école d'Action Française. Y compris sous l'angle de sa stratégie. Il est bon que ce souci soit ici en quelque sorte revivifié.  LFAR    

     

    2355668558.jpgL’Action Française 2000 se penche sur l’état de l’édition en France. Lit-on encore ? Publie-t-on trop ? L’édition électronique a-t-elle un avenir ? Panorama d’une culture en profonde transformation, avec des témoignages d’éditeurs, dans toute leur diversité. Entretien avec Thibault Isabel, responsable des éditions Krisis.

     

    Comment définir votre métier et la vocation des éditions Krisis ?

    Le métier d’éditeur a beaucoup changé, avec le développement de grands groupes d’édition et la mise au premier plan de critères de rentabilité. Nombre de petits éditeurs s’organisent donc, souvent sur une base associative, pour combler les vides laissés par l’édition classique. C’est à cette logique de l’édition indépendante que nous nous rangeons, avec les éditions Krisis, qui publient la revue du même nom, ainsi que des livres de philosophie, de politique et de littérature. Nous publions à la fois des auteurs contemporains, comme Charles Robin ou Xavier Eman, et des rééditions de grands classiques oubliés, comme Les Titans et les Dieux de Friedrich Georg Jünger. Les éditions Krisis sont une petite structure, et nous ne pouvons pas éditer tout ce que nous voudrions, malheureusement. Nous mettons en tout cas l’accent sur les livres de qualité, négligés par la pensée dominante, qui permettent de remettre en cause les clivages habituels et sortent des sentiers battus. Le but d’un éditeur devrait être de privilégier la qualité de ce qu’il publie plutôt que son potentiel commercial. N’oublions pas qu’il y a en France (et partout dans le monde) une crise de la littérature de sciences humaines, liée à la dévalorisation générale de l’écrit et du savoir. Les ventes d’ouvrages de ce genre sont en chute libre, depuis les années 1980, et ont pris un tour abyssal ces dernières années. C’est pourquoi de moins en moins d’éditeurs en publient, et, lorsqu’ils le font malgré tout, privilégient des manuels, des dictionnaires ou des ouvrages de référence plutôt que des livres d’auteur développant une pensée originale, ce qui est toujours plus risqué. Cela conduit, à mon avis, à une crise de civilisation dont nous ne nous relèverons peut-être pas, collectivement. Le public doit prendre conscience du fait que, sans pensée vivante, toute civilisation finit par mourir.

    Pourtant, chaque année, les médias ne nous annoncent-il pas qu’il n’y a jamais autant de livres publiés ?

    C’est vrai. Cela s’explique par une baisse importante des coûts de fabrication. Désormais, grâce à l’impression numérique, il ne coûte plus très cher de faire paraître un ouvrage. D’où une explosion des chiffres de production et une multiplication des petits éditeurs. Mais cette richesse et cette diversité du monde de l’édition ne sont qu’un leurre, sur un plan qualitatif. Les livres d’idées se vendent de moins en moins bien, surtout si l’on fait abstraction des manuels, qui, dans le domaine des sciences sociales, gonflent artificiellement les ventes. Il y a trente ans, on vendait en moyenne cinq mille exemplaires d’un livre de sciences sociales. Aujourd’hui, on en vend trois cents. Donc, si l’on multiplie le nombre de titres édités, c’est d’abord pour limiter les risques commerciaux et rentabiliser en diversifiant la production. Même dans les médias, il n’y a plus guère d’émissions d’idées de qualité. La télévision a vu ces dernières années une multiplication exponentielle des chaînes, mais toutes diffusent les mêmes programmes insipides, stéréotypés. Elles se sont rabattues sur du divertissement ou de l’information en continu. Plus la quantité croît, plus la qualité baisse, là aussi. L’approche quantitative est donc un cache-misère qui dissimule la réalité. Je suis pessimiste. Le temps ou un éditeur était un homme passionné de philosophie ou de littérature, l’époque où il montait une maison d’édition afin d’assouvir son goût pour la culture, tout cela est révolu. La majeure partie des maisons d’édition sont aujourd’hui possédées par de grands groupes, qui ont une vision purement économique du métier. Ils veulent de la rentabilité à court terme et s’adaptent donc aux demandes du public le plus large. Ils ne veulent pas proposer des contenus originaux, mais garantir le succès avec des recettes assurées.

    Les éditeurs les plus exigeants sont-ils condamnés à produire à perte ? Le développement des livres numériques serait-il une solution le cas échéant ?

    S’il y a autant de petits éditeurs, c’est précisément parce qu’ils ne produisent plus à perte. Comme la production numérique est très bon marché, il ne coûte plus grand chose de produire des livres, et les éditeurs associatifs arrivent à avoir des comptes équilibrés. Ce qui leur coûte réellement, ce sont les frais d’envoi. Il reste peu de libraires indépendants, et la vente à distance est le moyen principal de diffusion. Or, la Poste augmente chaque année les frais d’envoi des colis. Les petits éditeurs vont avoir de plus en plus de mal à garder des comptes équilibrés et, lorsqu’ils disparaîtront, ils ne pourront plus compenser la production médiocre des grands groupes d’édition, en lançant avec courage de jeunes auteurs pleins d’avenir. Grâce à l’édition de livres numériques, cependant, nous allons sans doute assister à une démocratisation considérable du monde éditorial. Les éditeurs diffuseront directement via l’internet. Il se produira alors dans l’édition un phénomène comparable à celui qui s’est déjà produit dans la musique. La grande édition sera de moins en moins rentable, car elle sera plus massivement concurrencée par les médias alternatifs. N’importe qui ou presque pourra diffuser un livre et le commercialiser sans être inféodé aux circuits de distribution contrôlés par les poids lourds du secteur. C’est la face positive des choses, de mon point de vue. Mais il y a aussi un côté négatif : on ne lit pas un livre numérique de la même façon qu’un livre papier. Plus on diffuse les livres par le numérique, plus on encourage le zapping. La profusion est une richesse, mais elle implique aussi une forme d’éparpillement. Être et Temps de Martin Heidegger ne trouverait plus aujourd’hui son public. Les gens ne sont plus habitués à des livres d’un tel volume, qui nécessitent une lecture attentive et suivie. Les nouvelles modalités de lecture favorisées par l’internet entretiennent selon moi le déclin de la production intellectuelle dans ce qu’elle a de plus exigeant.

    La diversité des publications va-t-elle aussi ébranler un peu la puissance des mandarins universitaires ?

    En termes de production de livres, oui, indéniablement. Tout travail universitaire pourra éventuellement être publié. Mais il ne suffit pas d’être publié : encore faut-il trouver son public. Or, la profusion, là encore, va avoir un effet d’éparpillement. Le meilleur livre du monde passera inaperçu au milieu de la masse des livres médiocres qui seront présentés. Le pouvoir des médias restera central pour le grand public, et le pouvoir des mandarins restera central également dans le monde universitaire : ce sont eux qui opéreront la sélection entre le bon grain et l’ivraie, ou ce qu’ils perçoivent comme tel. Même si l’internet permet une visibilité accrue de sensibilités autrefois marginalisées, il n’empêche donc pas l’ostracisme.

    Quel est votre plus grande réussite dans le domaine éditorial ? Quel est l’auteur le plus injustement méconnu que vous ayez édité ?

    Je ne pourrai pas isoler une réussite en particulier. C’est au contraire la constance de l’action éditoriale qui est méritoire, sur la durée. La structure éditoriale dont je m’occupe actuellement (Krisis) a existé sous des formes diverses depuis près de cinquante ans. Toujours dans les marges, mais toujours influente malgré tout, et toujours présente. Je suis très fier d’en être l’un des continuateurs, l’un des héritiers. Quant à l’adjectif « méconnu », il ne saurait s’appliquer à Alain de Benoist, mais il est en tout cas l’auteur le plus injustement déconsidéré que nous ayons édité. C’est un homme de très grand talent, qui a longtemps été boudé par la grande édition. Mais les choses commencent à changer, fort heureusement, car la mauvaise réputation qu’on accolait par le passé à Alain de Benoist était profondément ignoble. Il publie maintenant aux éditions de Fallois, chez Pierre-Guillaume de Roux, au Rocher, etc. Le public semble de plus en plus favorable aux pensées alternatives. Au moment où Eric Zemmour caracole en tête des ventes d’essais, les gens comprendraient d’autant plus mal qu’Alain de Benoist soit encore ostracisé. Mais n’oublions pas que, si les possibilités d’expression médiatique sont plus grandes, le traitement médiatique des auteurs sulfureux reste quant à lui partial et orienté. Certains intellectuels iconoclastes passent certes beaucoup de temps dans les médias, comme Zemmour, Onfray ou Finkielkraut. Mais ils sont attaqués sans cesse ! Les lignes bougeront réellement lorsque ce ne sera plus le cas et qu’il sera possible, en France, de proposer des alternatives au libéralo-centrisme dominant.

    Est-ce que l’avenir de l’intelligence ne repose pas en partie sur une internationale des éditeurs et réseaux intellectuels en Europe ?

    C’est important et, très franchement, notre mouvance a particulièrement bien réussi dans ce domaine. Alain de Benoist mobilise un vaste réseau européen, et c’est d’ailleurs en Italie qu’il a le plus grand succès. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur un large réseau de contacts, que ce soit en Italie, en Espagne, en Belgique, en Allemagne, et même partout dans le monde. Nous avons des correspondants à l’étranger, et nous y connaissons des éditeurs, qui suivent tout ce que nous faisons. Ce sont ces éditeurs étrangers qui traduisent une bonne partie des livres que nous publions en France et assurent notre influence internationale très large. Se développer à l’échelle européenne présente deux intérêts. Le premier est de dépasser les conflits idéologiques franco-français. Secondement, l’élargissement de l’influence intellectuelle permet de traiter certaines questions à l’échelle globale. Nous devons tous constituer un réseau international pour avoir du poids à l’échelle de la société, face à des problématiques elles-mêmes de plus en plus globales : mondialisation, crise écologique, développement de la finance, etc. Car c’est à une authentique crise de la civilisation européenne que nous sommes en train d’assister. Notre peuple ne peut pas se développer sans un rapport au livre qui soit fondé sur l’exigence. Sans rigueur dans la lecture et dans la pensée, la culture se dégrade. L’approche consumériste du livre condamne le peuple français, européen et occidental à une attitude grégaire. C’est l’intelligence qui préserve de la docilité. On n’a pas d’idées rebelles sans avoir tout simplement des idées. Le nivellement de la culture aboutit à un nivellement de l’esprit critique et de l’intelligence. Le philosophe et historien Jacob Burckhardt a déjà développé depuis longtemps cette thèse de la mort de la civilisation en constatant que les moyens de communication modernes allaient certes permettre une diffusion de la culture, mais aussi une commercialisation de la pensée. Je suis convaincu qu’il s’agit du principal défi à relever, et le monde de l’édition y joue un rôle crucial. Aujourd’hui, ce défi ne peut être relevé que de manière associative. Dans un monde où l’argent occupe une place aussi importante, nous devons sortir du culte de la marchandise. Nous devons faire le pari de l’intelligence pour que l’homme soit de nouveau structuré par la culture, plutôt qu’abêti par les médias. 

    Propos recueillis par Francis Venciton

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (28)...

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    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    28 (2/2) : 2009, 2010 deux  exemples (partiels) de nos Réunions de rentrée...

    2. Celle de 2010 aux Baux, aux pieds du château, tout à côté du lieu des Rassemblements... (vidéo 26'26")

    Cette très courte vidéo vient donc après celle de la semaine passée, qui vous montrait un peu de notre réunion de rentrée à Montmajour, en 2009 (ensuite, la réunion de travail eut lieu à Fontvieille, mais elle ne fut pas filmée : ici non plus, la réunion de travail, toujours à Fontvieille, dans la Salle paroissiale gérée par Madame... Dieu - cela ne s'invente pas ! - n'a pas été filmée).

    L'année précédente (en 2008) nous étions allés à Maillane et Saint Rémy, sur les traces de Mistral et de Léon Daudet.

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    Cette année-là, nous avions décidé d'aller sur les lieux même du Rassemblement des Baux. Un petit monument, injustement méconnu du grand public, se trouve un peu à l'intérieur des terres : il s'agit de la stèle dite des Tremaïe, désinence grecque (Caïe Maïé) du nom latin Caius Marius, celui-là même qui, en 102 avant Jésus-Christ, écrasa dans la région les Cimbres et les Teutons, sauvant Rome et la Civilisation. Cette stèle domine une minuscule église (ci dessus) et elle représente le Consul triomphant - Caius Marius - entouré de deux femmes : la sienne, Julia (tante de Jules César) et la prophétesse syrienne Marthe, qui lui avait prédit la victoire, alors que tout paraissait contraire à Rome (ci dessous)... D'où le nom latin de "Tres Marii imagines" (trois images de Marius), qui donne en grec Tremaïé...

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    Comme nous voulions chaque année changer de lieu, pour éviter la routine, il nous fallait trouver un endroit nouveau à chaque fois. Or, en 1995, Chauvet nous avait quitté (dans les années 90) et notre nouveau Président était Jean Arnaud. Il me demanda de parler aux Baux, et je choisis de prononcer, non pas encore un discours (j'en avais fait pas mal depuis que Chauvet et Lavo m'avaient demandé de passer à la Tribune chaque année, à partir de 81) mais plutôt une évocation de ce qui s'était passé là, aux Baux : ce gigantesque affrontement entre la Civilisation et la Barbarie, d'où la Civilisation - que tout donnait perdante - sortit finalement triomphante.

    Je vous donnerai la semaine prochaine la vidéo intégrale de cette courte évocation (14'35") dont le son n'est malheureusement pas très bon (trop "sourd", mais on arrive à suivre, malgré tout).

    Après cette évocation, plusieurs personnes du public, et plusieurs amis, sont venus me voir pour me dire qu'ils ne connaissaient pas très bien cette histoire, et qu'ils aimeraient en savoir plus.

    J'ai donc rédigé à leur intention un récit assez complet, et j'en ai profité pour l'intégrer à mes Éphémérides (Éphéméride du 17 janvier). Puis, bien des années après, j'ai proposé, puisque nous allions aux Baux, de raconter la même histoire, mais "in situ", cette fois, et, surtout plus longue (un peu plus du double de temps), ce qui me permettait forcément de donner beaucoup plus de précisons, détails et informations... 

  • Salon « Désir d’enfant », la justice française s’en lave les mains, par Aude Mirkovic.

    Source : https://www.genethique.org/

    Contesté auprès du tribunal administratif, le salon « Désir d’enfants » ne sera pourtant pas interdit. Aude Mirkovic, Maître de conférences en droit privé et Porte-parole de l’association Juristes pour l’enfance, auteur de PMA : un enjeu de société, revient sur les conditions de ce refus.

    2.jpgGènéthique : Vous avez déposé un référé-liberté concernant le salon « Désir d’enfants » qui doit se tenir à l’espace Champerret les 4 et 5 septembre prochains. Que demandiez-vous ?

    Aude Mirkovic : Nous avons déposé un référé liberté car ce salon annonce l’intervention de plusieurs sociétés commerciales étrangères dont le fonds de commerce est la PMA et/ou la GPA. Ce sont des médecins, des cliniques, des sociétés qui viennent faire la promotion de leurs activités et exposer aux Français leurs offres pour réaliser des GPA à l’étranger, avec différents packages incluant telle ou telle prestation : la clinique Feskov propose ainsi une offre de GPA « CONFORT », pour laquelle il faut prévoir ses propres ovules, pour 37 500 euros. L’offre VIP à 70 000 euros comprend la naissance du bébé dans un pays francophone, la Belgique, avec une législation simplifiée, et l’offre DELUXE pour le même prix de 70 000 euros comporte la garantie d’un enfant avec un groupe chromosomique normal, et le choix du sexe…

    Mais ce n’est pas tout. Certaines de ces sociétés sont là aussi pour démarcher les Françaises pour vendre leurs ovocytes: Extraordinary Conception promet ainsi 5000 euros minimum et le voyage pris en charge pour aller vendre ses ovocytes.

    Notre référé demandait donc l’interdiction du salon ou, au minimum, des interventions des sociétés étrangères de GPA, pour violation des libertés fondamentales que sont le droit au respect de la dignité et la non marchandisation du corps humain.

    G : Quelle réponse avez-vous obtenue ?

    AM : Le juge des référés a mis 48 heures pour donner une réponse, le tout pour rejeter sans audience notre recours au motif que « la seule participation durant ce salon d’intervenants qui organiseraient la gestation pour autrui dans des pays étrangers où celle-ci est légale ne peut être regardée comme constituant par elle-même une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales invoquées ». Vu la gravité des faits, balayer ainsi notre recours par une ordonnance de triage manifeste une désinvolture et l’absence de volonté de lutter contre la GPA, en dépit des paroles très fortes de condamnation qu’on entend partout : le garde des sceaux comme le Premier ministre ont dit et redit en juillet à l’Assemblée que la GPA constituait la ligne rouge du gouvernement. Eric Dupond-Moretti a été interpellé en séance par le député Thibault Bazin sur l’annonce de ce salon en septembre. Il a prétendu combattre le prosélytisme en vue de la GPA et pourtant, il n’a pas levé le petit doigt. Juristes pour l’enfance lui a écrit fin août, pour s’étonner de ce que ce salon soit encore programmé, aucune réponse. Mais nous ne baissons pas les bras : un jour ou l’autre, cette prise de conscience à laquelle nous travaillons portera ses fruits et nous tomberons sur un juge qui se préoccupe d’appliquer la loi. C’est tout ce que nous demandons car, rappelons-le, la loi française interdit la GPA et sanctionne pénalement le délit d’entremise en vue de la GPA. Or, que fait ce salon si ce n’est organiser la rencontre entre les prestataires de GPA et de potentiels clients ? C’est exactement le délit d’entremise.

    G : Que signifie, selon vous, cette réponse quant au regard qui est porté en France sur ces questions ?

    AM : On a du mal à comprendre le décalage entre le discours officiel et la réalité : la GPA est condamnée en principe, mais les pouvoirs publics qui laissent passer ce genre d’événement, la rendent accessible depuis la France. Le « raisonnement » du juge administratif est que « la seule présence de ces sociétés ne suffit pas » pour caractériser l’atteinte aux principes de dignité et de non marchandisation des corps. Avec un tel « raisonnement », pourquoi ne pas organiser un salon sur la prostitution infantile ? Un salon qui informerait le public sur les moyens de trouver des prostitué(e)s mineur(e)s en Thaïlande ou ailleurs. Pas de prestation d’enfants sur place en France bien sûr, « seulement » la présence de sociétés spécialisées en la matière, distribuant des catalogues d’enfants à choisir en fonction de leur photo, leur taille, leur poids, la couleur de leurs yeux ou de leur peau (tout ce que proposent les catalogues de femmes des sociétés de GPA), en vue d’un futur séjour… Aujourd’hui un tel salon serait condamné parce que la société a pris conscience de la gravité de la pédophilie. Dans quelques années, la prise de conscience sur la GPA se fera et les promoteurs de ce genre de salon seront traduits en justice et montrés du doigt comme l’est aujourd’hui Gabriel Matzneff. Mais pourquoi attendre des victimes pour ouvrir les yeux ? Il serait plus sage de réagir aujourd’hui contre cette exploitation reproductive de la GPA et, plus généralement, ce commerce humain de la procréation.

    G : Avez-vous d’autres recours ?

    AM : Nous allons saisir à nouveau le tribunal administratif, et nous formons un pourvoi contre la première décision devant le Conseil d’Etat. Malheureusement, vu que le juge de première instance a mis 48h avant pour nous balayer sans autre forme de procès, c’est le cas de le dire, le Conseil d’Etat examinera vraisemblablement le pourvoi la semaine prochaine. Mais cela vaut la peine car nous travaillons aussi pour que d’autres salons de ce type ne puissent se tenir en France.

    Et puis, bien entendu, nous allons déposer une plainte au pénal pour délit d’entremise en vue de la GPA, exercice commercial de la médecine et publicité trompeuse. Ces plaintes auraient pu être évitées si la préfecture d’abord et le juge ensuite avaient fait leur travail pour que ce salon n’ait pas lieu. Nous savons rédiger des plaintes, ce n’est pas le problème : mais cela ne nous fait pas plaisir de constater des faits d’entremise en vue de la GPA, nous aurions préféré que le salon ne se tienne pas du tout. Ce que nous visons, c’est la justice, et une plainte vient constater une injustice. Encore une fois, ce n’est pas une ordonnance de non droit qui nous découragera : cela prendra le temps qu’il faut mais, à la fin, la justice reprend ses droits.

     

    Aude Mirkovic

    Expert

    Maître de conférences en droit privé. Auteur de : PMA : un enjeu de société, Artège 2018 - En Rouge et Noir (roman), ed. Scholae, 2017 - PMA-GPA. Quel respect pour les droits de l'enfant ? (2016) - PMA-GPA. Après le mariage pour tous, l'enfant pour tous ? (2014) - Mariage des personnes de même sexe. La controverse juridique (2013) - L'essentiel de la Bioéthique (2013) - Droit des personnes et de la famille (2014)
  • A propos du rôle et de l'action de la BCE.....

              Ou: une saine querelle, une amicale disputatio entre Jean-marc Sylvestre (spécialiste de l'économie sur LCI) et Christophe Barbier.

              Le sujet en est simple, mais vaste: le rôle de la Banque Centrale Européenne, en général, et  son action, ainsi que celle de Jean-Claude Trichet, en particulier.....

              Christophe Barbier demande des changements substantiels et essentiels, de fonctionnement mais aussi de statuts, pour la BCE. Jean-Marc Sylvestre, lui, adopte une attitude résolument contraire: il pense, et il dit, que Christophe Barbier a tort d'attaquer si durement -et même d'attaquer tout court...- la politique européenne de taux élevés menée par JC Trichet. Cette politique est bonne, et c'est la bonne. C'est, au contraire, la politique états-unienne de taux faibles et de baisse des taux qui est dangereuse. L'Europe est donc sur la bonne voie, et nous avec. On le voit, l'opposition - pour être fort amicale -n'en est pas moins radicale....

              Mais, au fait, pourquoi, et sur quoi, critiquer la politique de la BCE ? La réponse fuse, de la part de Christophe Barbier: tout simplement parce que -et chacun peut le constater tous les jours, ce que fait la BCE ne marche pas. Étant bien entendu que ce qui est à critiquer, ce n'est pas l'euro fort, c'est l'euro trop fort...

              "...Je demande ce changement parce que je constate que l'objectif principal et même unique, la lutte contre l'inflation, ça ne marche pas... On nous fait des taux élevés pour éviter l'inflation... et nous avons les taux élevés et l'inflation. Qui plus est, nous avons la plus mauvaise des inflations: celle qui augmente les prix. Nous n'avons même pas l'inflation des salaires, qui dans les années 60/70 a permis à beaucoup de citoyens d'acquérir des biens en s'endettant pour pas cher...

               Les taux élevés, c'est difficile pour les investissements, les taux élevés cela veut dire que pour le consommateur qui veut acquérir des biens, cela va être compliqué... Sommes-nous vraiment dans une démarche vertueuse ? Ou, plus exactement, cette vertu de l'euro fort, des taux élevés, est-ce que cela ne nous amène pas à mourir guéris ?..."

              On le voit, les arguments méritent au moins d'être dits et entendus, le débat est intéressant: la balle est dans le camp de Jean-Marc Sylvestre..... Débat (intéressant...) à suivre.....

  • « Le collier du Saint Esprit, symbole de la Monarchie Française est entre les mains de celui qui incarne désormais la tr

    Par Julien Auroux

    Article paru sur La Couronne le 20 janvier.

    A noter qu'à compter du décès de son père, Monseigneur le Comte de Paris, le Prince Jean est le Chef de la Maison de France.

    le-collier-du-st-esprit-de-henri-6.pngVoici le collier de l’Ordre du Saint-Esprit ayant été remis au futur Roi Louis-Philippe (alors Duc de Chartres), par le Roi Louis XVI en 1788 et que porta le même Louis-Philippe, alors Duc d’Orléans, lors du sacre de Charles X. Transmis à l’aîné des descendants de Louis-Philippe, il fut la propriété de Monseigneur le Comte de Paris (Henri VI de France) qui le prêta au clergé de Reims pour être exposé au palais du Tau. 

    Le prêt terminé, ce collier de l’Ordre du Saint-Esprit fut liquidé dans la succession de Monseigneur le comte de Paris, lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s en 2015. Il fut heureusement racheté in-extremis par le Prince Jean de France qui en est aujourd’hui l’heureux propriétaire. Le prince Jean de France sauva également de la dispersion lors de cette vente, la précieuse croix double en or émaillé réalisée entre 1791 et 1814 pour Louis-Philippe alors Duc d’Orléans. L’avers de la croix est ornée des attributs habituels de l’Ordre du Saint-Esprit et le revers est orné d’un médaillon de grande qualité figurant Saint Michel terrassant le Démon avec sa lance, ceint de la devise de l’Ordre de Saint Michel. En faisant l’acquisition de ces pièces historiques de premier plan, le prince Jean avait souhaité que ces souvenirs des derniers rois demeurent au sein de la Maison royale de France.  

    Le dernier chef de la Maison de France à avoir porté les insignes de l’Ordre du Saint-Esprit est Philippe VIII de France, Duc d’Orléans (+1926). Durant son règne de Jure, Philippe VIII fît nommer dans l’ordre du Saint-Esprit : son frère Ferdinand, Duc de Montpensier ; son cousin Emmanuel, Duc de Vendôme ; son neveu Manuel II, Roi de Portugal ; son cousin Ferdinand, Roi de Bulgarie. Il avait aussi nommé à titre posthume le Maréchal Lyautey (on ne sait pas si c’est St Esprit ou St Louis) et le Général-Baron Charrette de La Contrie (chevalier de St Louis à titre posthume). Le dernier membre nommé dans l’Ordre du Saint-Esprit est décédé en 1944. 

    Aujourd’hui, selon les statuts de l’Ordre du Saint-Esprit écrit par le roi Henri III (conservés actuellement à la grande Chancellerie de France) « le Grand Maître et chef Souverain » est le Chef de la Maison de France, Monseigneur le comte de Paris. Selon ces même statuts, « Nous avons dés-à-présent unie et incorporée à la Couronne de France, sans qu’elle en puisse jamais être séparée par Nous, ni par nos successeurs, pour quelques causes et considérations qui se puissent présenter », de ce fait, les chefs successifs de la maison de France ont toujours été et seront toujours de droit et de fait, Grand Maître et Chef Souverain de l’ordre du Saint-Esprit. Aujourd’hui, l’Ordre du Saint-Esprit n’est plus attribué ni porté par le Chef de la Maison de France. Toutefois, les Princes de la Maison de France continuent à être de droit Chevaliers des Ordres du Roi, soit à leur baptême (pour les Fils de France) soit à leur 15ème anniversaire pour les Petits-Fils de France et les Princes du Sang de France. 

    Le Prince Jean de France relèvera-t-il les Ordres royaux lorsqu’il sera Chef de la Maison de France ? Personne ne le sait, mais ce qui est sûr, c’est que en rachetant en 2015, le Collier de l’Ordre du Saint-Esprit de son ancêtre, le prince Jean à démonté une fois de plus, qu’il était un prince de devoir, fidèle à la mémoire de son grand-père . Aujourd’hui, le collier du Saint Esprit, symbole des Rois de France et de la Monarchie Française est désormais entre les mains de celui qui incarnera un jour, après son père, la tradition Royale et qui démontre chaque jour, par son action et par ses prises de parole, son sens des responsabilités. Un simple  symbole ? Non ! Le sens de l’Histoire… Car comme le disait son grand-père et comme aime à le rappeler l’actuel Dauphin de France : « l’avenir dure longtemps » 

    La Couronne

  • Robert Ménard : « À Béziers, on a armé notre police municipale mais la législation limite son action ».

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Robert Ménard fait le point sur la situation sécuritaire dans sa ville de Béziers : l’action de la police municipale, ses moyens.

    Au micro de Boulevard Voltaire, il dénonce les limitations de son champ d’action et réclame de réels moyens pour que les policiers municipaux « puissent protéger les concitoyens et se protéger eux-mêmes » et « être de vrais alliés de la police nationale ».


    Dans un débat animé avec le rappeur Rost vous déclarez : « je veux juste que les voyous aillent en prison ». En tant que maire, quel est votre ressenti sur la sécurité de cet été ?

    Chez moi à Béziers ou dans d’autres villes, la situation peut être tendue dans certains quartiers. J’ai le sentiment que notre police municipale est toujours en première ligne.
    L’an dernier à Béziers, nous avons eu 57 000 appels sur notre numéro vert. Dans 90 % des cas, la police municipale prend tous les risques, c’est la police de proximité. Elle est celle que les gens attendent. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, on ne peut pas nous dire à la fois, que nous devons assurer la sécurité et qu’en même temps on ne nous donne pas les moyens, en termes de législation, pour que notre police municipale fasse bien son travail en toute sécurité.

    Un maire a-t-il les moyens concrets de faire respecter la loi ?

    A Béziers, nous nous sommes donné les moyens. Nous sommes passés de 30 policiers quand je suis arrivé en 2014 à plus d’une centaine aujourd’hui. Les policiers sont dotés de baretta 9mm. La période où les gens voyaient le policier ventripotent qui ne court pas trop vite est aujourd’hui terminée. Ces gens sont professionnels et armés. Ils suivent un entraînement régulier à qui on n’impose pas uniquement deux séances de tir comme la loi nous le demande, mais quatre séances de tir. Par conséquent, ces gens savent se défendre et défendre leur concitoyen.
    Nos policiers n’ont pas accès au fichier des personnes recherchées. Nous n’avons pas non plus la possibilité de fouiller les gens lors de manifestations. Nos policiers n’ont pas la possibilité de travailler en civil. Ils n’ont pas la possibilité de procéder à des contrôles d’identité. Comment pouvons-nous avec toutes ces limitations faire le boulot que l’on nous demande de faire ?
    Encore une fois, ce sont nos policiers qui sont les premiers sur les lieux. Ce sont eux qui prennent le plus de risque parce que justement, ils sont les premiers sur les lieux.

    Aujourd’hui, en tant que maire, vous vous sentez dépossédé de tous moyens face à cette fonction de sécurité que vous devez pourtant assurer.

    Je ne me sens pas armé d’un point de vue de la réglementation de la législation pour donner à ma police tous les moyens de faire son boulot. Je les dote en nombre, ils ont plus que triplé. Je les dote en matériel, ils sont armés depuis des années. On vient encore d’acheter un chien. La police nationale n’en n’a pas plus que nous. Nous avons fait cet effort-là, mais en même temps on ne nous donne pas les moyens en termes de législation. Comment pouvez-vous justifier que notre police, ici, comme dans toutes les villes ne puisse pas procéder à un contrôle d’identité ? C’est invraisemblable !
    Il y a un effet pervers puisque, lorsque les gens voient un policier municipal ne pas faire un contrôle d’identité, alors qu’il devrait être fait, ils se disent « mais que font ces policiers municipaux ?»
    Ces policiers municipaux n’ont pas la possibilité de le faire et surtout pas le droit de le faire.
    C’est inacceptable. J’en ai marre des débats généraux sur la sécurité et des appels à la lutte contre les incivilités en général qui nous pourrissent la vie. Il faut appeler un chat un chat.
    En même temps, le gouvernement et sa majorité ne nous ont jamais donné les moyens d’avoir plus d’outils juridiques et de possibilités concrètes pour que la police municipale fasse son métier. Ma femme qui est députée a déposé un projet de loi. Il reste un projet de loi…

    Le sénateur des Républicains, Philippe Bas entend s’imposer en défenseur de la sécurité des maires par rapport au nombre croissant d’agressions. Y croyez-vous ?

    Je l’espère. Je ne fais aucun procès d’intention. Lorsqu’on a eu une majorité de gens de droite LR à la tête de ce pays, pardon de vous rappeler qu’ils n’en n’ont pas fait beaucoup plus pour la police municipale. Ils ne vous ont pas donné la longue liste que je vous décris, concernant les moyens dont il faut doter la police municipale. On verra quand ils seront au pouvoir.
    Aujourd’hui, j’en appelle au bon sens du Premier ministre. Le bon sens c’est de permettre aux policiers municipaux d’être des vrais partenaires de la police nationale. Cette dernière n’a pas les moyens de faire ses missions. Elle s’appuie de plus en plus sur la police municipale. Alors, donnons les moyens aux policiers municipaux, à la fois de protéger nos concitoyens et de se protéger eux- mêmes quand ils interviennent. C’est aussi simple que cela et c’est une revendication de bon sens.

     

    Robert Ménard

    Maire de Béziers
    Ancien journaliste. Fondateur de Reporters sans frontières et de Boulevard Voltaire
  • 19 mars, à Paris, pour la langue française.....

            Le 2cACTA (pour Collectif Citoyen d'actions contre le tout-anglais) organise un Rassemblement, le samedi 19 mars, à 14 heures, à Paris, devant la fontaine Molière, à l’angle de la rue Molière et de la rue Richelieu (1er arrondissement, métro : Pyramides ou Palais-Royal) :

            Non au tout-à-l’anglais ! Non à l’anglais partout !

            http://www.francophonie-avenir.com/Index_RR_Manifestation_pour_le_francais,_le_19_mars_2011.htm

     

     

     

     

     

     

  • RSE, inclusion... ”Il est urgent de rappeler au monde de l’entreprise notre spécificité française”, par Thibault Barange

    Au cœur de cette course à la « responsabilisation sociétale », un premier danger peut être identifié : celui de l’essentialisation.
    © NurPhoto via AFP

    Pour Thibault Baranger, consultant en affaires publiques auprès de dirigeants d’entreprises, les grands groupes prônent de plus en plus souvent un modèle sociétal dit « inclusif » d'inspiration américaine.

    8.pngUne nouvelle sémantique envahit les directions d’entreprise depuis quelques années : mission sociétale, impact, inclusion, critères ESG (environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance) ou encore ISR (investissement socialement responsable). Derrière cette nouvelle terminologie très codifiée et au-delà des effets de mode, une nouvelle réalité se dessine sous nos yeux : les entreprises sortent de leurs frontières économiques et se politisent à vitesse accélérée en s’érigeant comme les grandes garantes de l’inclusion et de la diversité.

    Dans le sillage de l’affaire George Floyd, Nike et Adidas se sont engouffrés dans le mouvement « Black Lives Matters ». Airbus, Orange, L’Oréal, Pfizer, BCG et plus de 150 autres entreprises adhèrent à la charte LGBT+ de l’association « Autre Cercle », prônant l’inclusion des personnes LGBT+, leur non-discrimination et leur droit à évoluer dans un cadre favorable à leur orientation. Petit Bateau se donne désormais pour mission de favoriser l’inclusion de « tous les types de familles ».

    Au-delà de ces quelques exemples emblématiques, ce mouvement « de responsabilité sociétale », c’est-à-dire d’action politique, se diffuse dans toute notre économie. Chercher le profit ne suffit plus. Désormais, il faut également tendre vers le Bien, et si possible en favorisant « l’inclusion » des minorités.

    Nouvelles normes morales

    Mais au milieu de cette quête effrénée vers la vertu se pose toutefois une question centrale : quelle vision politique guide les entreprises dans cette action sociétale ? Qui définit la nouvelle morale commune qu’elles appliquent en interne, dans quel objectif et sous quel contrôle ?

    « Le bien commun made in USA est-il nécessairement compatible avec notre modèle politique et social français ? »

    Pour normer et encadrer cette nouvelle pratique politique issue du privé, de multiples référentiels, critères et autres démarches RSE sont mis en place et implantés à grands frais par des cabinets de conseils dans les entreprises. Pour la plupart, ils sont calqués sur les 17 Objectifs de développement durables définis par les Nations-Unies. Mais d’autres normes et référentiels sont souvent prises en compte, et la plupart sont issus d’outre-Atlantique, comme ceux édités par le Global Reporting Initiative ou le Sustainability Accounting Standard Board. En apparence anodins, ces multiples référentiels cherchent avant tout à ne pas froisser les susceptibilités des clients et ressemblent souvent à une liste de vœux pieux, teintés d’un vernis écologique et diversitaire à l’anglo-saxonne.

    Mais cela nous pose une question fondamentale : le bien commun made in USA est-il nécessairement compatible avec notre modèle politique et social français ? Quels risques prenons-nous en confiant à un marché sous influence américaine de nouvelles responsabilités politiques ?

    Essentialisation

    Au cœur de cette course à la « responsabilisation sociétale », un premier danger peut être identifié : celui de l’essentialisation. Il consiste concrètement à promouvoir une vision de la société à l’américaine où pour rétablir l’égalité, chacun est étiqueté en fonction de son appartenance ethnique, de ses convictions religieuses ou de ses orientations sexuelles. Cette vision d’un « woke capitalism » se met pourtant en place de manière accélérée dans la plupart des grandes entreprises, y compris en France. Discrimination positive assumée, consignes contraignantes de la hiérarchie, guide de bon comportement avec le sexe opposé ou avec l’un ou l’autre des segments communautaires : les entreprises mettent en place leurs propres lois, sans aucun contrôle démocratique.

    Le second risque, directement lié au précédent, est celui d’un marketing exclusivement centré sur la segmentation communautaire. Alors que de nombreuses marques cherchent à catégoriser leur clientèle pour obtenir une communauté d’acheteurs captifs, le risque est grand de voir de plus en plus d’entreprises jouer sur la fragmentation sociale, ethnique, religieuse et culturelle de notre société pour s’assurer la fidélité commerciale d’un îlot de « l’archipel français », et in fine favoriser leur développement commercial au détriment de l’unité du corps social.

    « En cherchant à flatter l’identité d’un petit groupe tout en se parant de toutes les vertus, l’entreprise devient alors un puissant dissolvant politique. »

    Une entreprise se spécialisera dans les vêtements pour telle minorité. Cette autre firme se concentrera sur l’alimentation pour telle autre minorité, et ainsi de suite. En cherchant à flatter l’identité d’un petit groupe tout en se parant de toutes les vertus, l’entreprise devient alors un puissant dissolvant politique, sous l’œil attentif d’ONG toujours promptes à décerner des labels de bonne ou mauvaise moralité.

    Dans ce contexte, le sujet de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) ne doit plus être pris à la légère. Si cette tendance de fond semble inexorable tant elle répond aux aspirations des salariés, des clients, des fournisseurs et des actionnaires, elle ne peut pas venir frontalement contester le modèle politique que le peuple français a construit au cours des siècles. À son article premier, notre Constitution stipule : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion ».

    Alors qu’en ce moment le gouvernement français et la Commission européenne tentent de gagner la bataille des normes RSE au niveau mondial, il est urgent de rappeler au monde de l’entreprise notre spécificité française. Sur notre territoire, la première responsabilité politique qui lui incombe est de respecter notre modèle démocratiquement choisi : celui d’une société républicaine, unie et indivisible où l’on ne reconnaît pas de communautés mais des citoyens libres et égaux en droits.

    Source : https://www.marianne.net/

  • ”Le dernier sanctuaire de l'identité, c'est l'histoire”...

                Elle est belle cette phrase de Lorant Deutsch; et profonde, aussi, et elle va loin: elle est intelligente et politique, au bon sens du terme....

                Son ouvrage Métronome a déjà atteint les 250.000 exemplaires, et continue à se vendre au rythme de 13.000 exemplaires par semaine (1). Il y raconte, justement, l'Histoire (la grande, la vraie, la seule...) d'une façon tout à fait inattendue, jamais ennuyeuse, en multipliant anecdotes et souvenirs liés aux stations de Métro, qu'il parcourt au gré d'un vagabondage permanent, aux résultats forcément et joyeusement... inattendus.

                Un Métronome illustré paraîtra, annonce-t-on, à l'automne. Et Lorant Deutsch ira parler de l'histoire de sa chère ville de Paris -donc de la France...- dans les Écoles primaires et les Collèges, à la demande du Rectorat de Paris. Si les Rectorats ne prenaient que des décisions comme celle-ci !.....

                Deux autres (bonnes) nouvelles, dans le même article, et qui font saliver: une version "Routes, fleuves et grandes villes de province" est prévue pour 2011: comme quoi, on peut rendre service à son pays -car c'est bien ce que fait Lorant Deutsch...- de mille et une façons.

                Et, surtout, l'annonce que Lorant Deutsch va faire "son propre film sur les Chouans". Là, vraiment, ça promet !....

    LORANT DEUTSCH METRONOME.jpg
    Editions Michel Lafon, 380 pages, 17 euros

    (1) : "C'est moins que Marc Lévy, mais plus que Jacques Chirac", nous assure Anne-Charlotte de Langhe, dans Le Figaro Culture des 30/31 janvier) 

  • Communiqué du Groupe d'Action Royaliste/Action Sociale Corporative : la logique de Sanofi n'est plus entrepreneuriale ma

    Il y a un paradoxe à maintenir des suppressions d'emplois dans ce secteur qui s'avère crucial pour les années à venir, et particulièrement en Recherche & Développement ! En fait, la logique de Sanofi n'est plus entrepreneuriale mais actionnariale, ceci expliquant cela.

    Il est temps de remettre de l'ordre dans ce secteur, désormais stratégique, et il apparaît nécessaire que l’État français prenne ses responsabilités pour empêcher cette dérive qui est en train de déposséder la France de nombre de ses entreprises et de ses emplois. Il ne s'agit pas de "nationaliser" mais de rappeler ses devoirs sociaux à l'entreprise tout en lui suggérant une stratégie qui permette l'invention et l'innovation en France.

    https://www.lefigaro.fr/social/sanofi-400-postes-consacres-a-la-recherche-menaces-en-france-sur-les-1000-suppressions-de-postes-annoncees-en-juin-20210118?fbclid=IwAR1Bqqq_ZwZM7AtxxZPQesgq6d1fPMUbm9sJNIquGJmtTdhdim7ZirWaOBo

     

    Sources : https://www.facebook.com/Action-Sociale-Corporative-1635187680054620

    https://www.facebook.com/groups/368690023716/

  • Sarkozy affirme sa volonté de défendre l'agriculture, et par elle, ”l'identité nationale française”: la réaction afflige

                A la fin octobre, Nicolas Sarkozy a ardemment défendu, à Poligny (Jura), une agriculture en pleine crise, exaltant à travers elle "l'identité nationale française" constituée par le "rapport singulier des Français avec la terre".

                Déterminé à livrer "un combat stratégique" en faveur de l'agriculture, le chef de l'Etat a annoncé un plan "sans précédent" de 650 millions d'euros d'aide et d'un milliard d'euros de prêts bonifiés (taux réduits) pour permettre de faire face à une crise "absolument exceptionnelle".

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                C'est la quatrième fois depuis son arrivée à l'Elysée que M. Sarkozy se livrait à un plaidoyer en faveur de l'agriculture, après son discours au salon Space à Rennes en septembre 2007, au Salon de l'Agriculture en février 2008 et à Daumeray (Maine-et-Loire) en février 2009. A Rennes comme à Daumeray, il avait aussi conclu ses discours en liant terre et "identité nationale française", comme il l'a fait avec force à Poligny. "La France a un lien charnel avec son agriculture, j'ose le mot, avec sa terre", a lancé le chef de l'Etat, devant un parterre d'agriculteurs et de responsables syndicaux.

     

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     Visitant une ferme de polyculture à Rahon, Nicolas Sarkozy a pu mesurer les difficultés d'une profession dont le niveau de vie a baissé de      20% en 2008 et qui s'attend à une baisse analogue en 2009.

                "Le mot terre a une signification française et j'ai été élu pour défendre l'identité nationale française. Ces mots ne me font pas peur, je les revendique", a-t-il martelé. Ces mots "identité nationale française" ne sont "agressifs envers personne, ils sont simplement l'expression du devoir que nous devons aux générations qui nous ont précédés et qui ont fait au prix de leur vie et de leur sang ce que la France est devenue", a insisté le président.

                Voilà pour les faits et pour les propos du Chef de l’Etat, rapidement résumés. Chacun est libre, ensuite, d’avoir l’opinion de son choix sur la sincérité, l’opportunité, la pertinence de l’action du Président en matière d’agriculture, et... sur ses futurs résultats. Nous nous sommes bornés, ici, à rapporter les faits et gestes, et les paroles d’un Chef d’Etat après tout dans son rôle lorsqu’il s’occupe, aussi, de l’agriculture.

                Par contre, il faut le reconnaître, un commentaire sur cette visite présidentielle –et un seul- a été particulièrement surprenant, et il mérite à ce titre d’être relevé, et dénoncé : c’est celui de Philippe Colin, porte-parole de la Confédération paysanne, qui va nous mener bien loin de notre point de départ !

                Philippe Colin a assuré avec mépris –se voulant ironique et condescendant- que ce "lien charnel" évoqué par le président "fait beaucoup penser au Maréchal Pétain qui disait "la terre ne ment pas". Propos rapportés, légèrement modifiés, par France info, dont un journaliste déclara –en substance- que pour la Confédération paysanne ces propos rappelaient  le pétainisme le plus éculé !

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                La probable erreur (ou confusion) et le mauvais esprit de Philippe Colin -le tout en une seule et courte phrase- sont confondants ! Colin croit, ou feint de croire, que c’est Pétain qui a prononcé cette phrase ultra connue, et qu’elle est donc ipso facto, en quelque sorte, vouée aux gémonies. Disqualifiée, hors jeu, exclue. On a bien compris où il veut en venir : si Sarko fait penser à « ça », lui aussi … il est disqualifié, hors jeu, exclu, La ficelle est un peu grosse, mais quand on est idéologue, on ne s’arrête pas à ces détails !.....

                En fait, pour éclairer sa lanterne, il faut rappeler à monsieur Colin que c’est Emmanuel Berl qui a soufflée cette phrase à Pétain, ainsi que bon nombre d’autres, d’ailleurs, puisque, jusqu’à la fin 1940, Emmanuel Berl fut son proche conseiller (on dit familièrement, nègre…). Voici d’ailleurs la phrase dans son entier: " La terre, elle, ne ment pas ; elle demeure votre recours ; elle est la patrie elle-même ; un champ qui tombe en friche, c'est une portion de France qui meurt ; une jachère de nouveau emblavée, c'est une France qui renaît. "

                Soit Colin ignore cela, soit il préfère ne pas en parler, car le fait que ce soit un intellectuel de qualité, d’origine juive, qui en est à l’origine, le gêne dans son idéologie. C’est son problème. Cette phrase, et cette idée, que monsieur Colin rejette et tourne en dérision, sont au contraire superbes, et elles honorent celui qui en est l'auteur, que cela plaise ou non au cerveau idéologue de monsieur Colin. A qui nous préférons, et de très loin, la hauteur de vue -réellement épique- d'Emmanuel Berl.

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                Monsieur Colin, adepte semble-t-il de l'idéologie et de l'histoire officielle, a un problème avec le passé; il n'arrive pas à trier le bon grain de l'ivraie. Mais ce n'est pas parce que, à cette époque, tant d'erreurs et d'horreurs ont été commises qu'il faut tout jeter en bloc. Plutôt que de faire ce qu'il croit être de l'humour, ou de l'ironie, monsieur Colin devrait s'interroger -au contraire- sur les vraies responsabilités, les culpabilités profondes et essentielles de cette période de notre Histoire, en 1940, quand la Chambre du Front Populaire a livré la France à l'invasion allemande par impréparation, s'enfuyant lamentablement ensuite, non sans avoir au préalable -pour la majorité de ses représentants, pas tous, il est vrai....- voté les pleins pouvoirs à... Pétain.

                Là est l'origine, et la culpabilité, de tous les désastres ultérieurs. Dans tout ce temps perdu avant-guerrre, à ne pas préparer, justement, la guerre qui venait, et donc à créer de fait les conditions de toutes les conséquences dramatiques qui n'ont, bien sûr, pas manquées de s'ensuivre.....    

  • Actualités du blog • Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire : une bibliothèque qui s'enrichit et qui est à la dispositi

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    Les auteurs présents dans notre bibliothèque 

    Sauf exception, chaque vendredi, nous vous livrons une réflexion, une pensée brève, parfois une analyse plus étoffée, et certaines jours des vers, de l'un de nos grands auteurs français et européens, ou encore de quelques-uns des acteurs qui font ou ont fait l'Histoire, et qui, souvent, furent aussi des écrivains, des scientifiques, ou des artistes.   

    Notre galaxie personnelle et collective ne se limite pas, bien-sûr, aux quelques noms, aux quelques maîtres, pour ainsi dire, directs, à qui l'on voudrait nous limiter, ou auxquels, nous-mêmes, par facilité, pourrions être tentés de nous limiter. Ce genre de - d'ailleurs fausse - fidélité n'est pas fécond. Nos vraies références sont riches et multiples, dans l'espace et dans le temps. Il nous importe de nous y référer. Et lorsque on s'y attache, l'idée, la crainte, l'impression de notre isolement se dissipent, se relativisent et se métamorphosent en une forte impression de solidarité, de filiation heureuse avec tout un univers constitué de quelques-uns des esprits les plus marquants de notre culture, française et européenne.   

    Tel est l'esprit et l'objet de cette bibliothèque de textes et d'auteurs que nous constituons peu à peu, chaque vendredi. • 

    Déjà présents :

    •  Edgar Poe   •  le Dalaï Lama  •  Goethe   

    •  Tocqueville   •  Baudelaire  •  Anouilh

    •  Vaclav Havel   •  Claude Lévy-Strauss

    •  Charles Péguy   •  Dostoïevski  •  Racine     

    •  Malraux   •  Unamuno   Frédéric II

    •  La Satire Ménippée   •  George Steiner  

    •  Shakespeare  •  Balzac •  Auguste Comte 

    •  Jacques Perret   •  Paul Verlaine •  Louis XIV   

    •  Georges Bernanos   •  Anatole France  

     •  Pierre Manent •  Charles Maurras

    •  Alexandre Soljenitsyne •  Winston Churchill

    •  Le Pape François  •  Alfred de Musset 

    Une majorité de Français et de grands esprits européens (anglais, allemand, espagnol, tchèque et russe). Plus le Dalaï Lama ...

    Bien d'autres auteurs éclectiques et profonds sont à venir. « Du bonheur d'être réac ? » C'est, à des titres divers, ce qui les rassemble. Lecteurs, étudiants, universitaires, n'hésitez pas à consulter cette bibliothèque. Elle est faite pour vous; elle est à votre disposition !

    Icône en page d'accueil, colonne de gauche, partie haute.  

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (2)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    1. Au Camp de Capty, en 78 et 79 (1/2)...

     

    (Jusqu'à la création de la NAF, il n'y avait qu'un seul "Camp", national, où se rendaient les jeunes d'AF de la France entière. Ces Camps Maxime Réal del Sarte duraient deux semaines complètes, et offraient à leurs participants une solide formation doctrinale. Pour ma part, j'ai participé au Camp d'Étrie, en Vendée (chez les La Rochebrochard, leur joli château ci-dessous) et à celui de Saint Martin de Crau (avec Hilaire de Crémiers comme Chef de Camp).

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    Après la création de la NAF, devenue NAR, plusieurs Camps ont eu lieu un peu partout. L'Union Royaliste Provençale en organisa un, important, à Rousset, terre du Comte Jean de Saporta, puis deux autres, très réussis mais de moindre importance, dans le Vaucluse...

     

    Ces deux années de suite, en 78 et 79, Pierre Chauvet (Président de l'URP) et Jean Lavoëgie (Secrétaire Général) m'ont demandé d'être Chef de camp.

    Pierre de Gerin possédait une ferme à Capty, dans la commune de Venasque (qui a donné son nom au Comtat Venaissin) qu'il avait mise à notre disposition.

    Nous assurions "les études" à trois : Jean-Louis Hueber, mon cher Philippe Legrand et moi-même. Et sa femme, extraordinairement sympathique elle aussi, fut une très efficace Intendante (notre Yolande de Prunelé, toutes proportions gardées... bien entendu !).

    Thierry Mouzour, avec sa guitare, "assurait" une bonne part de l'ambiance des soirées !...

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    Les Legrand sont à droite, moi-même au centre avec Jean-Louis à ma droite et, face aux Legrand, un couple de Nantais dont j'ai oublié le nom, mais pas la gentillesse...

     

    Nous fûmes une trentaine à chacun de ces deux camps, essentiellement des Provençaux et des Bretons : la première année, nous avions installé deux grandes tentes "marabout", mais, pour la seconde, chacun avait apporté sa propre tente. 

    En 78, nous avions loué à "Vidal-Manégat" deux grandes tentes marabout, que j'étais allé chercher avec Jérôme Pignet, dont je vous parlerai bientôt : il nous a quitté trop tôt, vers ses vingt cinq ans, et ce fut une vraie perte, à tous points de vue, car il était très brillant et "très AF". 

    Chauvet et Lavo sont venus nous voir les deux années, impressionnés à chaque fois par le sérieux et l'ambiance extrêmement amicale qui régnait entre nous tous.

    Jean Sévillia est venu aussi nous voir, en 78, avant son mariage (dont il parlait avec enthousiasme et émotion...) 

    Je conduisais une camionnette, dans laquelle montaient ceux qui ne rentraient pas dans les voitures, et nous allâmes en excursion à Gordes, Sénanque, Venasque, en écoutant le groupe Malicorne.

    Et, bien sûr "chez Maurras" à Martigues : un grand moment ! (la suite, lundi prochain)

    François Davin

  • Marion Maréchal: «Ce ne sont pas les valeurs de la République qui sont attaquées mais bien les valeurs françaises».

    Marion Maréchal. ALEX WONG/AFP

    Le droit et la laïcité sont insuffisants pour lutter contre l’islamisme radical, estime l’ancienne députée (RN) du Vaucluse.

    Voici donc la 267e victime de l’islamisme depuis 2012. Après les enfants, les militaires, les policiers égorgés devant leur petit garçon, les journalistes, les adolescentes à Marseille, le chef d’entreprise décapité, le curé dans son église, les innombrables victimes du Bataclan ou de Nice, c’est au tour du professeur.

    L’histoire semble se répéter dans l’horreur mais celle-ci se distingue en ce qu’elle met en exergue les multiples complicités, la chaîne humaine qui a désigné la cible à abattre, la fatwa 2.0 avant que l’assassin ne passe à l’acte. On y découvre des élèves, des profs, des associations locales, des imams, de multiples relais anonymes sur le net. Un cas de dénonciation qui ne semble pas isolé dans l’Éducation nationale mais qui, cette fois, a trouvé le bourreau pour la mise à mort.
     
    On parle à leur encontre de «séparatisme» pour éviter de rappeler que le terme «islamisme» découle du mot «islam». Le mot est impropre et révèle l’approximation de l’analyse: le séparatisme désigne le mécanisme politique d’un peuple qui vise l’indépendance. Les islamistes ne cherchent pas l’indépendance d’une partie du territoire ; ils veulent soumettre l’ensemble de la société française aux règles de la charia.

    C’est une œuvre de subversion organisée de l’intérieur et souvent alimentée par l’extérieur. Cette influence extérieure trouve prise dans les allégeances multiples des individus ; en l’occurrence, pour une grande partie des musulmans, dans l’attache à leur pays d’origine, à l’Oumma (l’assemblée des croyants), au sunnisme, etc.

    Les islamistes ne cherchent pas l’indépendance d’une partie du territoire ; ils veulent soumettre l’ensemble de la société française aux règles de la charia

    Leurs armes: le nombre, la jeunesse, des alliés objectifs islamo-gauchistes qui cultivent la repentance occidentale, l’injonction au vivre-ensemble, les droits de l’Homme dévoyés, un islam en expansion au niveau mondial.

    Les nôtres? La laïcité et pas grand-chose de plus.

    La laïcité n’est pas une réponse suffisante

    Je suis convaincue que ceux qui invoquent «la République» comme une formule magique et brandissent la laïcité à tout va n’utilisent pas les bonnes armes et passent à côté de l’essentiel. La laïcité a sa place dans une riposte globale mais elle n’est pas suffisante. Nous demandons à la laïcité l’impossible. Nous invoquons comme une évidence un concept parfaitement assimilé en Europe mais inconnu de l’islam et des civilisations islamiques: la séparation du public et du privé, du spirituel et du temporel, du politique et du religieux, de Dieu et de César.

    La rhétorique est inopérante en particulier auprès d’une grande partie de la jeunesse française musulmane dont je rappelle que 74 % font passer leurs convictions religieuses avant les «valeurs de la Républiques» et 26 % ne condamnent pas les djihadistes (sondage Ifop réalisé en 2020 sur les 15-24 ans).

    En appeler uniquement à la laïcité pour traiter la question de l’islamisme, c’est une manière de réduire le débat à la question religieuse et d’ignorer le fait social qu’est l’Islam. C’est détourner le regard du sujet de la politique d’immigration, de la délinquance endémique qui est le terreau de la radicalité, du communautarisme islamique lié au nombre, de l’échec de l’assimilation ; bref de la dimension civilisationnelle du problème.

    Arrêtons les fausses pudeurs et les vieilles lunes anticléricales: il n’y a pas de problème en France avec le catholicisme, le protestantisme, le judaïsme ou le bouddhisme. Nous avons un problème avec l’islam radical et uniquement lui. Ce n’est pas en renvoyant dos à dos tous les cultes, pour se donner bonne conscience, et en les pénalisant tous au passage, notamment sur la question de l’école privée hors contrat, que nous endiguerons le phénomène.

    Il n’y a pas de problème en France avec le catholicisme, le protestantisme, le judaïsme ou le bouddhisme. Nous avons un problème avec l’islam radical et uniquement lui.

    Il est tout aussi inefficace de s’épuiser à vouloir constituer un islam de France. Comme le dit le politologue Frédéric Saint-Clair: «le rôle de la République n’est pas de distinguer le bon islam du mauvais islam, ou de faciliter un islam des lumières. C’est aux musulmans de le faire, s’ils le souhaitent. La République, elle, doit définir le cadre politique et culturel de la nation».

    Il est donc illusoire de la part de l’État de vouloir faire de la théologie, de chercher à contrôler l’islam en favorisant des courants par rapport à d’autres, de fabriquer des interlocuteurs artificiels puisque l’Islam n’a pas de clergé ou de chercher à faire disparaître la religion de la société et de l’espace public. L’État est laïc, et doit le rester, mais la société ne l’est pas.

    Se contenter de brandir la laïcité, c’est, selon moi, une lâcheté qui se fait passer pour de la fermeté. C’est une façon politiquement acceptable de se protéger de la critique du «pas d’amalgame» qui tétanise les esprits, cadenasse le débat et empêche toute réflexion sur le sujet. Que les choses soient dites: si des musulmans modérés se sentent concernés quand on dénonce l’islamisme alors c’est que l’ambiguïté vient de leur côté. Pas du nôtre. Même les complices d’hier (Licra, SOS racisme et compagnie) retournent leur veste en dénonçant aujourd’hui le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), proche des Frères musulmans.

    Un modèle en panne

    Quelle image leur renvoyons-nous? Pour eux nous sommes des mécréants, des jouisseurs, des consuméristes, des athées qui méprisons le sacré ; nous sommes la société du vide, de l’individualisme et du relativisme. Pour eux nous avons tué Dieu, la patrie, la famille. Ils voient une société sans courage, juste bonne à faire des marches blanches, à allumer des bougies et à crier «vous n’aurez pas ma haine». Contrairement à eux, nous avons oublié qu’islam et Europe n’ont cessé de s’affronter depuis 13 siècles.

    Nos gouvernants ont espéré susciter le respect et l’adhésion par le modèle du «vivre ensemble». Ses promoteurs imaginaient, et imaginent toujours, qu’en effaçant toute trace de la nation historique française, en abandonnant l’exigence d’assimilation, en refusant la prééminence de nos traditions, en abordant toutes les cultures de manière égale, en appliquant la loi avec «magnanimité», en concédant des «accommodements raisonnables», on éviterait que les étrangers se sentent «exclus» et nous contribuerions ainsi à leur insertion dans la société française.

    Pourquoi adhérer à un modèle de société que même les héritiers directs ne veulent plus défendre ?

    Le résultat ne s’est pas fait attendre: pourquoi adhérer à un modèle de société que même les héritiers directs ne veulent plus défendre? Pourquoi abandonner son référentiel d’origine quand la société d’accueil n’impose pas le sien et n’assume ni sa singularité, ni sa valeur propre? Au nom de la tolérance, le multiculturalisme achève de détruire une liberté de plus: la liberté d’expression et d’opinion, après avoir réduit la liberté de circulation par l’impact des violences et de l’insécurité ou encore la liberté d’enseignement par la suppression générale de l’école à la maison ou la mise au pas de toutes les écoles privées.

    Ils ont cru que la société libérale, dénuée de passé, privée de morale collective et de références communes, pourrait s’organiser autour de la liberté de l’individu érigée en valeur ultime. Ils ont cru ce modèle tellement supérieur aux autres qu’ils pensaient que chaque étranger serait conduit à s’y rallier naturellement. La liberté autocentrée, le plaisir, le pouvoir d’achat devaient inéluctablement supplanter l’ «obscurantisme», de même que la raison devait nécessairement l’emporter à terme sur les croyances et la foi. Cela revient à méconnaître les tréfonds de l’âme humaine, souffrir d’amnésie historique, raisonner uniquement au travers de l’esprit français en détournant le regard des mouvements civilisationnels.

    L’universalisme, les lumières, les droits de l’Homme ! Toutes ces idées ont été dévoyées selon la technique du judo dans lequel le combattant retourne la force de l’adversaire contre lui

    Mais voilà, la raison européenne est contestée, l’école n’émancipe plus et la force d’attraction de la civilisation islamique supplante de loin celle de notre société. Quand même: l’universalisme, les lumières, les droits de l’Homme! , me répondrez-vous. Toutes ces idées ont été dévoyées selon la technique du judo dans lequell le combattant retourne la force de l’adversaire contre lui.

    L’universalisme est devenu, dans leur esprit, une vieille lubie de colon esclavagiste convaincu de la supériorité de sa culture sur celle des autres. L’universalisme rimait avec l’exportation de la culture française dans le monde entier, dorénavant il rime avec métissage et importation des cultures étrangères sur le sol français. Les lumières? Selon eux Voltaire était un raciste. La raison promu par eux n’a rien universelle mais n’est qu’un instrument de domination des européens sur le monde.

    Les droits de l’Homme? Ce texte initialement symbolique est devenu une arme juridique qui permet aujourd’hui de protéger un terroriste de l’expulsion, de sacraliser le regroupement familial ou de limiter la liberté d’expression au nom de la «paix religieuse». ( CEDH arrêt 2018)

    Plus que les «valeurs de la République», défendons la France

    Nous ne pourrons pas gagner qu’avec des concepts abstraits ou des «valeurs de la République» dont plus personne ne sait ce à quoi elles renvoient tant elles ont été invoquées à tort et à travers (notamment pour disqualifier moralement et politiquement les personnes lucides qui ont précisément essayé d’éviter le drame que nous vivons en ce moment).

    L’obscurantisme islamiste ne se combat pas seulement par la loi, il se combat aussi dans les cœurs. Il ne s’agit pas d’opposer République et France mais de considérer la première comme un euphémisme de la seconde. Ce ne sont pas les valeurs de la République qui sont attaquées mais bien les valeurs françaises. C’est donc la France que nous devons défendre.

    Il faut assumer le fait que si nous accordons une place aux Français musulmans patriotes, nous n’avons pas vocation à devenir une nation musulmane, une république islamique, même si ce scénario est désormais loin d’être improbable au regard de la courbe démographique actuelle.

    Il nous faut donc mêler cette certitude avec une volonté inébranlable dans la réduction drastique de l’immigration, la réforme du code de la nationalité et du droit d’asile, l’extension des cas de déchéance de nationalité, le respect scrupuleux de la loi, la lutte contre toutes les influences étrangères qu’elles soient financières ou religieuses sur notre sol, le refus du chantage à l’islamophobie, la valorisation de notre héritage, l’association de tous les acteurs de terrain, notamment dans l’école, et la sanction implacable des récalcitrants.

    C’est un combat global historique, spirituel, culturel, intellectuel, éducatif

    Le combat ne peut pas être gagné uniquement par du légalisme. C’est un combat global historique, spirituel, culturel, intellectuel, éducatif. C’est un combat moral qui passera d’abord par l’affirmation et la fierté de ce que nous sommes. C’est un combat de civilisation et quiconque refusera de voir cette dimension a déjà perdu.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/