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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • De Gaulle chez Franco.....

              Dans Le Figaro Magazine du 13 décembre, Jean Sévillia revient sur l'époque franquiste, le récent ouvrage de Michel del Castillo, Le temps de Franco, ayant suscité un assez large débat, aauquel s'était déjà joint le magazine.

              On lit avec un réel plaisir de nombreuses réflexions de bon sens tout au long de cet article, comme celle-ci :

             "...On omet toutefois de se poser une question : que serait-il advenu si c'était l'autre camp - dominé, à la fin, par les communistes les plus stricts - qui avait gagné la guerre civile ? A-t-on jamais vu des staliniens indulgents ?..." Il fallait le dire : voilà qui est dit, et bien dit....

              A la fin de son article, Sévillia rapporte ce fait historique : "En 1970, après avoir quitté l'Elysée, le général de Gaulle rencontrera Franco à Madrid. Il a raconté son entretien à Michel Droit : "Je lui ai dit ceci : en définitive, vous avez été positif pour l'Espagne. Et c'est vrai, je le pense. Et que serait devenue l'Espagne si elle avait été la proie du communisme ?"...."

              Sagement, Sévillia ajoute qu'on ne fera pas dire à de Gaulle plus que ce qu'il n'a dit. Il a, bien sûr, raison. Il n'en demeure pas moins que le propos est très clair.

              Que serait devenue une Espagne membre de l'empire marxiste ? Songeons à la poubelle écologique que sont devenues la Roumanie avec Ceaucescu ou des régions entières de la Russie; à l'omniprésence de la Stasi en Allemagne de l'Est et de la Securitate en Roumanie; au Goulag de Russie bien sûr; et à tout ce qui a représenté pour près de la moitié de l'Europe, pendant près de 40 ans, le plus épouvantable cauchemar dont on gardera le souvenir.....

              Tous les amis de l'Espagne diront que l'idéal aurait été que la guerre civile n'ait jamais lieu, et que par delà le succès de l'un ou de l'autre camp, c'est la tragédie qui aura été au final le vrai vainqueur de cette effroyable boucherie : on le voit bien, quand 70 ans après les plaies ne sont pas encore toutes refermées.....

             Il n'en demeure pas moins que, n'en déplaise aux tenants de l'histoire orientée, Franco a ipso facto évité à l'Espagne le sort des démocraties populaires de l'Europe de l'Est. Et cela, c'est éminemment positif pour l'Espagne et pour l'Europe.....

  • Les cathédrales sauvées par le plan de relance ?.....

                Le volet culturel du plan de relance annoncé par Nicolas sarkozy fait des heureux et des inquiets. Des heureux, du côté des associations de défense du patrimoine (ci dessous, la cathédrale de Bordeaux).

                Mais des inquiets du côté des professionnels du tourisme, qui seraient susceptibles de contribuer au financement des mesures de sauvegarde, par le biais de prélèvements ou de taxes sur leur(s) activité(s)..... 

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                Le 30 Janvier, à Nîmes, le président a en effet promis 100 millions d'euros supplémentaires pour l'entretien et la rénovation des monuments historiques. Il n'a pas craint d'affirmer que les édifices religieux seraient prioritaires, car marqueurs d'identité:

                "Je ne veux porter en rien atteinte à la laïcité de l'Etat, mais quand on voit ce long chapelet d'églises et de cathédrales, quand on connaît l'Histoire de France, il me semble que c'est notre devoir d'entretenir ce patrimoine".

               On ne peut qu'approuver ces fortes paroles, et ce n'est certes pas nous qui allons contrarier la volonté présidentielle là-dessus. Christine Albanel a énuméré rapidement quelques uns des chantiers qui seront concernés: les cathédrales de Bordeaux, Nantes, Coutances, Arras, Saint-Brieuc, Strasbourg, La Rochelle et Notre Dame de Paris (pour son transept nord et le faîtage de sa nef).

                Une bouffée d'oxygène bienvenue, voire vitale, pour toutes les entreprises spécialisées dans la restauration, l'entretien et la préservation des bâtiments anciens. Ces entreprises sont les gardiennes d'un savoir-faire inestimable, de gestes, d'une habileté et d'une expérience uniques. Ce trésor doit être perpétué, donc transmis. Des jeunes n'attendent que d'être formés à des métiers d'art, ouvrant vers le Beau, élevant le coeur, l'âme et l'esprit par la pratique d'un métier manuel noble et enrichissant, à tous les sens du terme.

                C'est l'un des enjeux de la préservation du Patrimoine, et ce n'est certes pas le moindre.....

  • Sur Arte, mardi 24 juin, 21 heures: l'esclavage dont on ne parle pas......

              Bien sûr, celles et ceux qui s'informent, qui cherchent et qui veulent savoir savaient. Mais beaucoup étaient maintenus dans l'erreur par les mensonges et les omissions de la bien-pensance officielle, et du politiquement correct.

             
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    Le grand mérite de cette émission d'Arte (1) aura été, sinon d'ouvrir les yeux de tout le monde, du moins de porter certaines vérités à la connaissance d'un public plus large. Et ce n'est déjà pas si mal, vu le conformisme ambiant....

              Eh, oui ! La traite orientale et arabo-musulmane a existé pendant 14 siècles (17 millions d'Africains réduits en esclavage !....) et continue dans certains pays du continent noir. N'en déplaise à ceux qui nous rebattent les oreilles, en nous parlant sans cesse d'un Islam idéal fantasmé -qui n'existe pas-, alors qu'ils ne parlent jamais de l'Islam réel et persécuteur qui existe -lui- bel et bien.....

              Arte a choisi de diffuser deux documentaires -tournés en 2008- centrés sur la Mauritanie: "Chasseurs d'esclaves" et "Les esclaves oubliés".

    A 21h00: Chasseurs d’esclaves, Reportage de Sophie Jeaneau et Anna Kwak; ARTE France, 2008, 45mn.
    Mars 2008, à Nouakchott, capitale de la Mauritanie. Bilal, un esclave évadé, porte plainte. Sa soeur est détenue par une famille maure depuis la naissance. Elle a 40 ans. "Elle travaille jour et nuit, sans salaire", dénonce-t-il. Et ses enfants sont le fruit des viols de son maître. Deux militants de l’association mauritanienne SOS Esclaves décident d’aider Bilal à libérer sa soeur, de gré ou de force. Ils savent que la tâche ne sera pas facile. Issu d’un système traditionnel millénaire, l’esclavage mauritanien, qui n’a été officiellement mis hors la loi qu’en 2007, structure la société tout entière, souvent avec l’accord tacite des autorités. Une caravane se met en route à travers le désert, accompagnée par la caméra de Sophie Jeaneau et Anna Kwak. Un reportage exceptionnel sur le combat forcené des abolitionnistes d’aujourd’hui, décidés à éradiquer l’esclavage en terre africaine.

    A 21h45: Les esclaves oubliés, Documentaire d’Antoine Vitkine; ARTE France, 2008, 45mn.

    Ce documentaire raconte l’histoire de la traite orientale et arabo-musulmane, au cours de laquelle dix-sept millions d’Africains ont été réduits en esclavage pendant quatorze siècles. Il s’intéresse également à une filière encore plus méconnue, la traite interne à l’Afrique noire, menée pendant des siècles par les royaumes africains. Il montre enfin que ces systèmes ont perduré dans le monde musulman et en Afrique noire jusqu’au milieu du XXe siècle. Comment étaient capturés ces esclaves ? Dans quelles conditions étaient-ils déportés ? À quoi étaient-ils employés ? Les spécialistes Salah Trabelsi, Ibrahima Thioub, Henri Medard ou Mohamed Ennaji répondent à ces questions....

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  • Le Prince Jean écrit au Monde.....

               
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    On se souvient que le quotidien Le Monde avait publié, dans son édition du 7 juin, un article intitulé : « Monarchies européennes, rassurantes et prospères ».

               Nous avions nous même fait écho à cet article, que nous avions cité et commenté dans notre note du 5 juillet (1).

               A propos de ce même article, le Duc de Vendôme a adressé au Monde un courrier, dont voici la teneur.....

              « Rassurantes et prospères », dites-vous, et vous avez raison : rois et reines assurent à leurs pays la stabilité nécessaire à la prospérité de leurs compatriotes. Peut-on en dire autant de la France ?

              Rassurante ? Les Français n’ont jamais eu l’humeur aussi sombre. L’euro grignote leur pouvoir d’achat, attaqué par l’augmentation de l’essence et des produits alimentaires. Les parents s’inquiètent pour leurs enfants : l’école de la République n’assure plus la promotion sociale qu’elle promettait à leurs aînés. Les Français craignent surtout de voir la France disparaître dans un ensemble européen géré par une bureaucratie sans âme.

              Prospère ? La croissance reste atone, le déficit commercial se creuse, la dette s’accroît. Nos entrepreneurs sont pourtant dynamiques, nos salariés productifs, mais le trop-plein de lois et le poids des taxes découragent leurs initiatives.

              Il suffirait pourtant de peu de choses pour que les Français retrouvent confiance.

              Déjà, qu’ils soient écoutés, ou bien, par exemple, qu’on ne leur fasse pas dire oui quand ils ont dit non. Surtout, qu’on leur parle de leur pays, de son histoire, qui est grande et dont ils doivent être fiers, et de leur avenir qui le sera si nous restons fidèles à ce que nous sommes. Il suffirait d’avoir pour la France une vision, qui fait aujourd’hui défaut.

              Les choses pourraient-elles changer ? Aux Français de le dire. Les peuples ont souvent plus de sagesse que ceux qui les gouvernent. La réponse des Irlandais sur le traité de Lisbonne prouve que tout est possible quand on rend la parole aux peuples.

              Jean de France, duc de Vendôme

     

    (1): Voir la note "Quand Le Monde passe en revue les Rois et Reines du Vieux Continent, et va jusqu'à trouver des avantages à la Royauté....", dans la catégorie "République ou Royauté ?...."

  • Robert Redeker: Droit de vote aux étrangers : la confusion.

              Robert Redeker vient de publier sur le sujet un très interéssant point de vue, dont nous reproduirons bientôt l'intégralité. En voici juste le début, en attendant, en guise de mise en bouche en quelque sorte...      

              "L'étrange projet de vouloir accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections locales exige d'être passé au crible de la critique. Rien ne semble plus en accord avec l'air du temps, l'éloge obligatoire du métissage dans tous les domaines. Mais cette inféodation à une idéo­logie dominante, aussi bariolée qu'eu­phorisante, qui suppose que la vie politique est une perpétuelle fête de la musique, masque mal la nature véritable de ce projet. 

                   Posons la question : est-il cohérent d'accorder, comme le veut le Parti socialiste, comme le gouvernement de Zapatero s'apprête à le faire en Espagne, le droit de vote aux élections locales et de le refuser aux élections nationales ? Une telle mesure introduirait une véritable schizo­phrénie dans le concept de citoyenneté. Elle couperait la citoyenneté en deux. Certaines personnes seraient citoyennes dans leur commune ou leur canton, mais pas dans la ­circonscription législative ni dans l'État. Elle instituerait deux séries de citoyens ; par suite, elle fabriquerait des citoyens de seconde zone qui ne manqueraient pas de réclamer rapidement de devenir des citoyens à part entière.

                   Une démagogie parallèle à la démagogie en faveur des sans-papiers, de type compassionnel et «abbépierriste», s'escrimerait à créer de l'agitation à effet médiatique afin d'obtenir l'alignement des deux niveaux de citoyenneté. Être citoyen, c'est appartenir à une communauté politique. La scission, voulue par les promoteurs de ce projet, entre deux types de citoyenneté (locale et nationale), suppose que la France est une mosaïque de communautés politiques. Une vision féodale de notre pays perce derrière cette division de la citoyenneté.

                  L'histoire, qui est ­celle de la centralisation, et les institutions nous disent pourtant le contraire : la France n'est constituée que d'une seule communauté politique, le peuple, propriétaire inaliénable de la souveraineté nationale. Autrement dit, le droit de voter aux élections locales dérive du droit de voter aux élections nationales. Les partisans de ce projet paraissent l'ignorer. Le ­geste de voter ne se divise pas..." (à suivre...)

  • Quand Ségolène Royal essaye de se remettre en selle... (1)

              Nous avons déjà dit ce que nous pensions de Ségolène Royal après ses déclarations de l'été 2007. Et nous ne serions pas revenus sur le sujet si elle ne donnait pas à nouveau le bâton pour se faire battre, en l'ocurrence avec son nouveau livre "Ma plus belle histoire, c'est vous", publié chez Grasset, dont elle est venue faire la pub au 20 heures de TFI, le mardi 4 novembre. Nous nous en tiendrons à cinq remarques:

              Premier point: cette déclaration: "je suis peu douée pour l'hypocrisie": ca c'est la meilleure! On se souvient que, quelques semaines à peine après l'élection, elle avait surpris tout le monde en affirmant qu'elle n'avait jamais cru à deux mesures phares de son "programme": la généralisation des 35 heures et "le Smic à 1500 euros". Avoir cherché à se faire élire en proposant ces deux mesures, puis dire après qu'elle n'y croyait pas: si ce n'est pas de l'hypocrisie, ce ne peut qu'être de l'inconscience (ou les deux à la fois?). Dans un cas comme dans l'autre, de toutes façons, ce n'est pas brillant.....(le PS lui-même avait parlé de "duplicité" et de "provocation"....)

              Deuxième point: parlant du PS justement, et de ses ténors qui ne l'ont pas -ou mal- soutenu (1) elle ajoute: "J'aurais dû ruer dans les brancards. M'organiser. Les commander. Ne pas attendre". Elle dit s'en vouloir: "J'ai manqué de poigne à ce moment-là" (de n'avoir pu obtenir du PS un contre-meeting le jour du lancement de la campagne de Nicolas Sarkozy). Une simple question: elle n'arrivait même pas à diriger le PS ( "son" parti!), et elle a vraiment pensé qu'elle arriverait à diriger la France? On reste dubitatif......(à suivre.....)

          

    (1): en bonne socialiste qui se respecte, Ségolène pense bien sûr que rien n'est de sa faute, que tout est de la faute des autres, et principalement des siens! c'est l'un des seuls mérites de son bouquin: nous montrer qu'elle n'a pas changé et qu'elle ne changera pas; qu'elle n'a rien appris et qu'elle n'apprendra rien; et que du coup il n'y a rien à attendre d'elle, pas plus aujourd'hui qu'hier: c'est pour cette raison qu'elle a perdu, mais elle ne peut pas s'en rendre compte étant donné sa tournure d'esprit; elle ne peut ni ne veut admettre qu'elle devrait remettre en cause d'abord et son programme et sa campagne, c'est à dire elle même. La vraie question est: politiquement, Ségolène Royal est-elle autiste?.....

  • Après une enième grève des Transports...: Le grand problème des syndicats français.....

              .....c'est qu'ils ne représentent rien; là où les syndicats allemands représentent jusqu'à quatre vingt pour cents des travailleurs (voire quatre vingt cinq, parfois même un peu plus...), les syndicats français oscillent entre cinq et dix pour cent, dans le meilleur des cas, souvent plus près de cinq que dix (1)....; le vrai problème est là car si, comme en Allemagne, les syndicats représentaient vraiment les travailleurs, les pouvoirs publics pourraient vraiment discuter avec eux et organiser avec eux le monde du travail; que l'on sache, il semblerait bien, tout de même, que ce soit là le rôle premier des syndicats, non?

              Il y aurait forcément, mécaniquement, statistiquement dans ces syndicats des gens de droite, de gauche et du centre; des idéologues mais aussi des pragmatiques; des obtus mais aussi des ouverts; des "vieux dans leur têtes", mais aussi des jeunes réalistes, etc...etc.....; mais comme ils n'attirent personne, on n'y retrouve que des sectaires, des aigris, des fossiles et des idéologues recuits dans leurs pratiques d'un autre âge, archaïques, désuètes et périmées: rien d'autre comme "pensée" que la défense des privilèges -même pompeusement rebaptisés "droit acquis"-; et comme "vision sociale" (?!) que "la grève", c'est un peu court, et beaucoup dépassé...

              Nos syndicats sont enfermés dans leur sclérose mentale qui leur interdit de voir que le monde a changé autour d'eux, que tout a changé (sauf eux!...); et c'est le problème de savoir si c'est la poule qui a fait l'oeuf ou l'oeuf qui a fait la poule: est-ce que les syndicats n'attirent personne parce qu'ils sont la proie des idéologues à oeillères, ou bien sont-ils la proie des idéologues à oeillères parcequ'ils n'attirent personne? donc pas de "sang frais", pas de "nouveaux", pas d'air neuf, pas d'idées neuves....?

              A vrai dire, on ne sait plus; il y a tellement longtemps que tout a été perverti en France, dans le monde du travail comme ailleurs (songeons à l'Education Nationale...), par "l'idéologisation" républicaine à outrance, que l'on ne peut plus que constater l'évidence: nos voisins vivent "normalement", avec des conflits, et des oppositions d'idées certes, mais sans ce poids de l'idéologie omniprésente qui étouffe tout et qui est partout chez nous; et ils ne s'en portent pas plus mal, ils s'en portent même beaucoup mieux...C'est nous qui n'allons pas bien du tout: et la fossilisation du syndicalisme français, qui en fait une antichambre de la grande galerie de l'évolution du Muséum d'Histoire Naturelle, renvoie a cette science passionnante mais, convenons-en, fortement datée que l'on appelle "paléontologie"....

    (1): encore, dans ces chiffres, faut-il considérer la part des retraités: s'il est beau de conserver, retraité, son idéal de jeunesse, on est bien obligé de constater que lorsque la proportion des retraités est très importante -comme c'est le cas chez FO par exemple.....- cela vient encore aggraver ce problème de représentativité: les "jeunes" désertent en masse les syndicats! ceux-ci doivent se remettre en cause; chercher en eux-même, lucidement et courageusement, les raisons de ce désamour; il vient d'eux, de leurs pratiques, de leurs blocages idéologiques, de leur sclérose: quand auront-ils le courage de faire leur auto-critique?.....

  • Un converti hargneux, ou l'ardeur des néophytes...

              Jean-François Bastin, un Belge de 65 ans, coiffé d'un turban à carreaux et la barbe teinte au henné, s'appelle aujourd'hui Abdullah Abu Abdulaziz Bastin. Converti à l'islam, il a fondé en 2004 le Parti des jeunes musulmans.

               Abdullah ne serre pas la main des femmes. «C'est tromper Allah", lâche-t-il. C'est aussi tromper celle à qui l'on donne la main, en lui faisant croire que vous êtes égaux...." Charmant ! et révélateur...

              Il clame que les sourires faits par certains politiques aux musulmans ne sont qu'une "instrumentalisation grossière : Il y en a assez de cette sorte de néocolonialisme, s'emporte-t-il. Ils prétendent qu'ils vont nous défendre, et ensuite ils interdisent le foulard à l'école !" Il faut exiger plus de mosquées visibles, des appels à la prière, des cimetières, des écoles, des maisons de retraite…, s'emballe le converti: "Moi je dis aux musulmans : "Perdez cet esprit de colonisé ! Les colons se sont fait bouter hors d'Algérie, c'est peut-être ce qui se passera ici.". Les immigrés en ont assez fait, et même trop pour s'intégrer : c'est désormais à la Belgique de s'adapter".

                 Cela ne fait-il pas irrésistiblement penser à Tartuffe ? Une fois qu'il a bien grugé ce pauvre Orgon, qui s'est bien fait avoir et qui n'a que ce qu'il mérite, il faut bien le reconnaître, Tartuffe peut abattre son jeu et déclare :

                 "C'est à vous d'en sortir, vous qui parlez en maître:

                 "La maison m'appartient, je le ferai connaître...."

                Des propos confirmés peu après, par Monsieur Loyal:

                  "La maison à présent, comme savez de reste,

                  "Au bon Monsieur Tartuffe appartient sans conteste.

                  "De vos biens désormais il est maître et seigneur...."

              Dans la pièce, l'histoire finit bien, car Louis XIV arrive, et rétablit les choses.

              Mais, si d'aventure demain nous devions entendre ces mots dans nos rues, où des populations musulmanes seraient devenues majoritaires: "c'est désormais à vous de vous adapter...!" ?...

  • Le numéro 24 de la Nouvelle Revue universelle vient de paraître...

     

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           Fondée en 1920 par Jacques Bainville, reprise par l'équipe de Politique magazine, la Nouvelle revue universelle - trimestrielle - est de la même qualité.

                Elle se situe parmi les revues de réflexion comme Commentaires ou Esprit. Nous avons de la chance de disposer d'un tel instrument : à nous de la faire connaître !...

                Abonnez-vous, faites abonner vos amis et connaissances, donnez des adresses de professeurs d’universités, d’intellectuels...

                Au sommaire de ce numéro 24 (avril-mai-juin 2011) :    

         nouvelle revue universelle

                Hilaire de Crémiers pose d'abord la Question de régime, rappelant que la crise est devant nous, qu'elle est avant tout consubstantielle au régime républicain, qu'aucun  "moi, le sauveur" n'est crédible, et que l'Etat ne peut être qu'un "nous" royal et souverain. Et la Revue rend un hommage appuyé au Général Pichot-Duclos (ci dessus). 

    nouvelle revue universelle 

                 Yvan Blot (ci dessus) traite de L'Europe pharisienne contre les droits des citoyens et aussi de La démocratie directe italienne, un exemple méconnu. Yves-Marie Laulan interroge : Faut-il supprimer le Conseil constitutionnel ? François Reloujac propose un Conte politique : Le songe du législateur. Claude Fouquet signe Le retour de Keynes, et Gilles Varanges Tunisie, Egypte, Libye : mirage et châteaux de sable.      

    nouvelle revue universelle

              Xavier Walter (ci dessus) étudie Chine et religions du "Grand Occident". Claude Wallaert propose L'étrange histoire  de Samuel d'Aprecain - écrit par Bernard Abel, en route vers la Bretagne et aussi la Chanson de pélerin. Enfin Bruno de Chergé, neveu du Prieur du monastère de Tibhirine répond à l'article d'Henri Buttin, Tibhirines des martyrs ?, paru dans le précédent numéro (23) de la Revue. Et Philippe de Saint-Robert (ci dessous) intitule Louis-Philippe le réparateur la note de lecture qu'il consacre au Louis-Philippe, le dernier roi des français, d'Arnaud Teyssier. 

    nouvelle revue universelle

  • Paris : Notre-Dame ”sonne” à nouveau comme au temps de Louis XIV, Louis XV, Louis XVI...

    Le 23 juillet 1793, un Décret de la Convention ordonne la fonte des cloches de toutes les églises de France, afin d'en faire des canons : eh oui, on est pour la "fraternité" mais on déclare la guerre au monde entier ! On est pour la "liberté" mais on interdit aux chrétiens de pratiquer leur culte et on détruit ou saccage leurs sanctuaires ! On est pour "l'égalité", mais une seule religion à désormais droit à l'existence : la NRR, la nouvelle religion républicaine...

    Une seule cloche devra rester dans les clochers, afin d'avertir la population, en cas de danger : c'est cette restriction à un Décret stupide qui - si l'ensemble des cloches de Notre-Dame sera bel et bien perdu, pour toujours - sauvera malgré tout le bourdon Emmanuel (dans la Tour Sud) dont l'histoire mérite d'être brièvement retracée... 

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    Le bourdon Emmanuel, seul rescapé de l'ensemble initial des cloches de Notre-Dame...

    La "grande cloche" – Jacqueline - dont parle François Villon dans son Grand testament, daté de 1461, avait été donnée en 1400 à la cathédrale Notre Dame par Jean de Montaigu. On refondit  Jacqueline une première fois en 1680, puis une nouvelle fois en 1682, et enfin en 1685, son installation définitive ayant leiu en mars 1686 : la cloche reçut alors les noms d’Emmanuel-Louise-Thérèse en l’honneur du roi Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse d’Autriche. 

    Le bourdon Emmanuel se trouve dans la tour sud de Notre Dame : il pèse 13 tonnes, son battant pèse 500 kilos, et il sonne en fa dièse ainsi qu'en atteste ce récit d'Ernest Laut, extrait du Petit Journal Illustré, du 19 avril 1908.

    Au XIXème siècle, lorsqu'on restaura Notre-Dame, on y remit (en 1856) un ensemble de cloches, mais qui fut "râté" : il sonnait faux, l'alliage des cloches étant de mauvaise qualité, et le son de l'ensemble n'était plus du tout conforme à ce qu'il était "avant" la tourmente révolutionnaire.   

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    2 février 2013 : les nouvelles cloches sont arrivées... 

     

    Mais la roue tourne. Il fut enfin décidé de remettre les choses en l'état, et que tout serait installé en 2013, à l'occasion du 850ème anniversaire de la cathédrale Notre-Dame.

    Et ce qui fut décidé fut fait... Si bien que, ce 23 mars 2013, à 17 heures, veille des Rameaux, eut lieu la première sonnerie du nouvel ensemble campanaire – huit cloches et un bourdon – à l'unisson du gros bourdon Emmanuel, resté en place, lui, depuis 1686.

    Et les Parisiens, les Français, les touristes, tout le monde peut, désormais, entendre le son qu'entendirent Louis XIV, Louis XV, Louis XVI...

    http://www.notredamedeparis2013.com/projets/nouvelle-sonnerie-de-cloches/ 

    Pour écouter la reconstitution de la sonnerie des tours à la fin du XVIIIème siècle, cliquez ici.

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg          Notre dossier "POUR UNE REFLEXION DE FOND SUR LE "MARIAGE POUR TOUS" est donc maintenant complet : il fera très rapidement l'objet d'une de nos Pages, et sera ainsi disponible et consultable à tout moment : "l'affaire" étant loin d'être terminée, c'est d'opposer des Idées d'ordre aux idées de désordre qui est la première des tâches, la plus urgente et la mère de toutes les autres : ce dossier y aidera...

              * Louis-Joseph Delanglade inaugurera notre semaine, en parlant, comme à chaque fois, d'un sujet au coeur de l'actualité, qui s'accélère, ces temps-ci... Vous avez pris l'habitude, maintenant, de retrouver tous ces Lundis de Louis-Joseph Delanglade sur la page d'accueil du Blog, en haut à gauche, juste en dessous de la Présentation de notre Quotidien et des Activités partout en France...   

             * Bernard Lugan a prononcé une brillante conférence, le 14 mars dernier, pour le Cercle Algérianiste de Marseille : Mythes et manipulations de l'histoire africaine - Mensonge et repentance. Vous pourrez visionner cette vidéo mardi, et nous remercions le Cercle algérianiste - pour le compte duquel nous avons assuré l'enregistrement - de nous autoriser à le reproduire sur lafautearousseau...

               * Champsaur nous prépare des articles sur Démographie et terrorisme intellectuel (loin du politiquement correct, mais avec une documentation incontestable...), le budget militaire de la Chine (évolution effarante du budget militaire chinois...) et l’Egypte; il n'aura pas trop de deux jours, cette semaine, pour traiter de "Transition énergétique, ou simple opération politique, et … gaz de schistes..." 

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              * La parution de notre 20ème Album :Maîtres et témoins...(III) : Léon Daudet. se poursuivra, vendredi, avec 14 photos : La Guerre, "la pluie de sang" (II) : Notre-Dame des Victoires, Vendredi saint 1918; Les "Berthas" tirent sur Paris (1 et 2); "L'Abomination"; Après le martyre de la cathédrale de Reims : 1, Anatole France; 2, Ashmead Bartlett; Et sur les atrocités allemandes en général...; Éloge de Georges Mandel; Daudet dénonce Malvy à Maginot; Mangin, qui avait conçu "l'Etat rhénan"...; Foch, commandant en chef des armées alliées; 11 novembre 1918, le Défilé de la victoire...; Pari perdu : le souper offert par Arthème Fayard; Mais le "Pays légal" perdit la Victoire (1)...  

            *

  • En marge du voyage en Algérie, petit retour sur l' ”affaire du 19 mars” : encore une fois, ”François contre François”...

    Attendons la fin du voyage présidentiel pour en tirer toutes les conclusions, mais revenons un peu, d'ici là, à ce nouvel épisode de la "guerre des deux François" qui s'est passé il y a peu : pour la seconde fois (ce qui voudrait dire que ce serait la dernière...) ou pour la deuxième (ce qui voudrait dire qu'il pourra y en avoir encore d'autres, après...) François "normal", président socialiste de la République, vient de se démarquer de François "la francisque", lui aussi président socialiste de la République, en laissant faire, à propos de la date du 19 mars, le contraire de ce qu'avait dit Mitterand en son temps...

    Il faudra bien que le Parti socialiste finisse par nous dire, un jour, lequel a raison contre l'autre; lequel il garde et lequel il exclut. A moins qu'il n'accepte l'idée qu'un parti peut-être à la fois pour et contre la même chose. Par exemple, nous socialistes, nous sommes pour et contre la peine de mort; pour et contre l'avortement; pour et contre le "mariage pour tous" et ainsi de suite... : mais, alors, que le PS le dise franchement !

    La première fois, c'était sur la responsabilité de l'Etat français dans la Rafle du Vel d'Hiv, responsabilité-et-repentance-qui-va-avec constamment refusée par tous les présidents de la République depuis 45, y compris François Mitterrand, amis acceptée par Hollande : qui a tort, qui a raison ? Hollande ou Mitterand ? Premier silence radio du PS :

    Voici la vidéo (et la note qui l'accompagne) que nous avons publiée le 23 juillet dernier à ce sujet : son titre était une phrase de François Mitterand : "Ce sont des gens qui ne savent pas ce que c'est que d'être Français, l'honneur d'être Français et l'honneur de l'Histoire de France" 

    Voilà maintenant que Hollande a remis ça : s'il n'est pas le seul responsable, loin de là, d'une loi votée en 2002 par l'Assemblée, il a laissé le Sénat - maintenant "à gauche" - la voter - dix ans après ! - "dans les mêmes termes", ce qui équivaut à son adoption définitive; sans lever le petit doigt, sans dire ni faire quoi que ce soit, ce qui revient à prendre le contre-pied direct de ce que disait son auguste prédecesseur, qui refusait le choix de la date du 19 mars pour "célébrer le souvenir des victimes de la guerre d'Algérie".

    Comme dit le proverbe : Qui ne dit mot, consent... :

    D'où "la" question : lequel des deux François dit ce que pense le PS ? Ou, si l'on préfère, avec lequel des deux le PS est-il d'accord ?

    Quand on prétend être un grand parti sérieux et responsable, et de gouvernement, on doit tout de même un minimum de clarté, de logique, de cohérence aux électeurs, non ?...

    Ou alors on décide que, dorénavant, dans la Vème République, les partis peuvent être à la fois "pour tout, et son contraire".

    Et, bien sûr, réciproquement !...

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

     

    MAGISTROAdossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique.         

    A tout un chacun

    Dominique REY  Evêque de Fréjus-Toulon  Proposition de loi Claeys Leonetti

    Jacques BICHOT  Economiste, Professeur émérite à l'Université Lyon 3  Vers une économie moins humaine...

    Aude MIRKOVIC  Maître de conférences en droit privé et porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance  S'opposer à la GPA n'est ni de droite, ni de gauche   

    Marc DUGOIS  Avocat, consultant  Concrètement

    Du côté des 'élites' 

    "L'ambition dont on n'a pas les talents est un crime" Chateaubriand (Lettre à Madame Récamier)

    Ivan RIOUFOL  Journaliste politique  Les ennemis de la France ont leurs alliés…

    Françoise THIBAUT Professeur des universités, essayiste, historienne  Relire Tocqueville

    Maxime TANDONNET  Haut fonctionnaire, ancien conseiller au cabinet du Président de la République   Du quinquennat unique, une chance pour la France

    Paul RIGNAC Essayiste, écrivain  Une victoire du bon sens contre l’art conceptuel dit "contemporain"

    En France

    Jean-Luc BASLE  Economiste, ancien directeur de Citigroup New York  Français, unissez-vous !

    De par le monde

    François JOURDIER  Officier amiral (2S)  La paix en Syrie

    Devant l'histoire

    Gabriel ROBIN  Ambassadeur de France  Sous Ponce Pilate
                                                                                          
    Transmettez, Faites suivre, partagez, ...

  • CULTURE • Pro lingua latina par Dominique Jamet *

     

    3312863504.jpgUn ordinateur et un téléphone portables, une calculette, un vocabulaire français de cinq cents mots, quelques notions de verlan et de globish, le mépris de la culture, le culte de la réussite, la religion de l’argent, c’est plus qu’il n’en faut pour faire son chemin dans l’existence et pour que nous ressemblions entièrement et définitivement à des porcs.

    Courage, Madame le Ministre ! Encore un effort, encore une réforme pédagogique, encore un coup de hache et ça y est. Soyons de notre temps, soyons de notre monde, l’avenir et la raison sont si évidemment de votre côté. Il y a des luxes que nous ne pouvons plus nous permettre. Ce ne sont pas seulement les charges des entreprises, c’est notre encombrant bagage culturel, ou ce qui en reste, qu’il faut alléger d’urgence. Parce qu’enfin, à quoi bon tout ce fatras ? Quel besoin pour être trader, quelle nécessité pour être chômeur, ou député, ou présentateur de télé, ou commissaire de police, ou technicien de surface, ou caissière de Monoprix, ou président de la République, ou informaticien, ou aide-soignant, ou préretraité, ou emploi-jeune, ou jardinier-paysagiste, de se frotter si peu que ce soit à Cicéron, à César, à Salluste, à Virgile, à Catulle, à Tacite, à Eschyle, à Sophocle, à Euripide, à Platon, à Aristote, à Homère ? A quoi ça sert, je vous le demande !

    Et comment ne pas comprendre, et comment ne pas prévoir, et comment ne pas constater que ce qui est vrai du latin et du grec l’est tout autant de l’histoire, de la géographie, de la littérature, du dessin, de la musique, de la philosophie, des langues étrangères, à l’exception naturellement de l’anglais commercial, de tout ce qui élargit notre horizon, de tout ce qui embellit notre vie, de tout ce qui nous distingue des animaux, de tout ce qui nous élève, de tout ce qu’on a ou qu’on avait la chance, quelques chances d’aborder, d’apprendre, d’aimer à l’école, au collège, au lycée, en faculté, de tout ce qui, transmis par nos aînés à leurs cadets, était transmis par ceux-ci à leurs enfants, de tout ce qui était gratuité et qu’il y a si peu de chances, si l’on n’y est pas initié avant l’âge adulte, que l’on croise de nouveau une fois entrés dans « la vie » ?

    Un ordinateur et un téléphone portables, une calculette, un vocabulaire français de cinq cents mots, quelques notions de verlan et de globish, le mépris de la culture, le culte de la réussite, la religion de l’argent, c’est plus qu’il n’en faut pour faire son chemin dans l’existence et pour que nous ressemblions entièrement et définitivement à des porcs.

    Les insensés ! Ils n’ont pas compris ou ils ont oublié la formule sublime du Cyrano de Rostand : « Non, non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! »  

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    - Boulevard Voltaire

     

  • Christiane Taubira instaure la laïcité en mode « Charlie » par François Teutsch*

    Dormez tranquilles, braves gens, le gouvernement agit efficacement pour convertir les musulmans à la laïcité. 

     

    2276192934.jpgFace à la menace terroriste, le gouvernement réagit efficacement ! Qu’on en juge : une circulaire d’information fait état des moyens alloués à la justice, à concurrence de 181 millions d’euros (sur trois ans), et commence par cette phrase d’anthologie : « Elles s’inscrivent dans le prolongement et la consolidation du travail engagé par Christiane Taubira depuis 2012, qui s’était déjà traduit par la mise en place d’un dispositif global de lutte contre le terrorisme. » Le ton est donné, on sent que la suite ne va pas nous décevoir.

    Et, en effet, la suite ne déçoit pas. Chacun sait que l’islam n’est pas un problème en France. C’est sans doute pour cela que le gouvernement annonce en premier lieu des moyens alloués à la protection judiciaire de la jeunesse :

    • Organisation de stages de formation sur la laïcité (2 millions d’euros de budget !) ;
    • Création de référents laïcité et citoyenneté ;
    • 82 postes de psychologues et 6 éducateurs dédiés déjà recrutés pour identifier, accompagner et prendre en charge les mineurs en voie de radicalisation.

    C’est beau comme un poème de Jacques Prévert. On comprend bien, en effet, qu’il faut prendre en charge les petits catholiques qui seraient tentés – polissons ! – de faire preuve de prosélytisme dans les cours d’école et de commettre toute une série de délits au nom du Christ. À moins qu’on vise, par la formation à la laïcité, à réduire le terrorisme bouddhiste en augmentation constante. Mais, comme cela ne suffit pas toujours, et que Christiane Taubira est soucieuse du bien-être des délinquants incarcérés, l’État décide aussi de s’attaquer au problème des prisons. En construisant de nouveaux établissements modernes et décents ? Non, en recrutant 60 nouveaux aumôniers musulmans, en renforçant les services pénitentiaires d’éducation et de formation grâce à « 50 binômes éducateurs-psychologues ».

    Pour ceux qui ne seraient pas habitués à ces curieuses dénominations, il faut savoir qu’un éducateur, dans le jargon judiciaire, est un individu généralement issu d’une fac de psycho, plutôt cool dans son attitude et son habillement, chargé d’accompagner à intervalles réguliers les « jeunes » tentés par des activités extra-scolaires et carrément illégales. Histoire de leur apprendre à se lever le matin, et à se trouver à l’heure à un rendez-vous socio-éducatif au cours duquel on leur proposera un autre rendez-vous d’insertion : on appelle ça un stage de « mobilisation sur projet » (sic). Tous les jeunes avocats qui fréquentent les tribunaux correctionnels connaissent cette merveilleuse institution aux résultats si probants qu’on croit nécessaire de les multiplier.

    Et pour faire bonne mesure, il est prévu une ligne budgétaire de 2,7 millions sur 3 ans pour former les magistrats à la laïcité. 

    Non, vous ne rêvez pas ! Le document émane du service de presse du ministère de la Justice. Pas de doute, on prend le problème du fondamentalisme à bras-le-corps. Dormez tranquilles, braves gens, le gouvernement agit efficacement pour convertir les musulmans à la laïcité en mode Charlie. Nous voici rassurés ! 

     

    * Avocat, Boulevard Voltaire