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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Les Démocrates plus dangereux que les Républicains pour la France !, par Christian Vanneste.

    La politique étrangère ne détermine pas le vote des Américains. Ceux-ci sont plus sensibles à la courbe du chômage et à l’économie en général, comme l’avait à juste titre affirmé Clinton. 

    christian vanneste.jpgLes troubles entraînés par la mort de George Floyd, amplifiés par le mouvement Black Lives Matter et les élus démocrates jusqu’à déclencher une hystérie racialiste à coups de génuflexions grotesques, de statues brisées et de rues débaptisées, que certains veulent importer en France, auraient pu être utilisés habilement par le président Trump suivant la logique d’un retour à l’ordre favorable à l’exécutif et souhaité par la majorité de la population. Cela s’était  produit en France en 1968, et le calcul de Macron exploitant les excès des manifestations de Gilets Jaunes,  provoqués par la présence opportune de casseurs “connus des service de police”, visait à récupérer “le parti de l’ordre”. A contrario, les débordements des militants trumpistes assez limités mais grossis par les médias au travers du symbole majeur de “l’occupation” du Capitole ont paradoxalement placé l’occupant de la Maison Blanche dans le camp du désordre, et apparemment justifié des mesures aussi contraires à la démocratie qu’une censure du Président sur des réseaux sociaux, ou l’hypothèse d’une destitution avant la fin de son mandat, pour atteindre l’objectif poursuivi par ses opposants depuis son élection. La hargne et l’intolérance du camp progressiste et mondialiste qu’incarnent les Démocrates aux Etats-Unis, leur propension à employer tous les moyens pour garder le pouvoir ou pour en écarter les conservateurs, sont répandus dans le monde entier. Le Préfet de police de Paris Didier Lallement, serviteur zélé du pouvoir, et qui avait osé dire qu’il n’était pas dans le même “camp” qu’une manifestante usant de son droit constitutionnel, s’est plu récemment à citer Trotsky pour souligner sa détermination à défendre l’ordre. Un préfet de la République s’appuyant sur l’un des principaux instaurateurs de la terreur rouge en Russie amène des questions : de quel ordre s’agit-il ? N’importe lequel ?

    Le cynisme qui consiste à se proclamer le camp de la morale pour cacher une politique de domination est au coeur de la stratégie progressiste, américaine en particulier. La politique étrangère de Trump, à défaut de cohérence et d’efficacité, avait le mérite de la sincérité, si tant est que cette vertu ait sa place en diplomatie. Elle pouvait se résumer à un objectif, l’intérêt des Etats-Unis, et se déclinait ensuite par des actions plus financières que militaires. Retrait du soutien à des organisations internationales, pressions et sanctions économiques et commerciales à l’encontre des ennemis désignés, au premier rang desquels l’Iran, mais aussi la Chine ou la Russie. Par ailleurs, le soutien inconditionnel à Israël a néanmoins conduit les Emirats et le Maroc à établir des relations avec l’Etat hébreu. Il s’agit d’un succès notable. Le “pas de deux” avec le dictateur nord-coréen a été moins heureux, mais il a témoigné du fait que le tonitruant Trump était sans doute le moins va-t-en-guerre des chefs d’Etats américains récents.

    Le retour des démocrates au pouvoir sera salué par le choeur du politiquement correct et de la bien-pensance mondiale, par la majorité des médias et par les alliés. C’est là un aveuglement caractérisé et qui n’est pas innocent. La politique étrangère des démocrates est inspirée de Zbigniew Brzezinski qui fut le conseiller à la sécurité du désastreux Carter. ” La conjugaison de la puissance américaine et de sa dynamique sociale pourrait favoriser l’émergence graduelle d’une communauté d’intérêts partagés à l’échelle planétaire” écrivait-il au début du “Vrai Choix, à la fin duquel il montrait que l’hégémonie américaine était le seul chemin pour y parvenir, l’Europe vieillissante étant condamnée à une “immigration de remplacement”, “perfusion significative de sang frais”.  Entre cet étouffement assez méprisant, et la rudesse de Trump, la politique la moins nocive pour notre pays était évidemment la seconde. Depuis l’accession de Clinton à la présidence, les gouvernements français ont été systématiquement dupés par Washington, qui a évincé la France d’Afrique centrale en utilisant la guerre civile rwandaise et le “génocide” tutsi pour discréditer notre pays et mettre la main sur le riche Congo, ex-Zaïre” en 1994. En ex-Yougoslavie, la France a été entraînée à deux reprises, en Bosnie puis au Kosovo à soutenir les musulmans contre notre vieil allié serbe, en 1992 et en 1999. A cet égard, les opérations menées par les Bush père et fils ont été plus justifiées pour deux d’entre elles, et la France n’a pas hésité à s’écarter de la troisième. Le tropisme antirusse et pro-islamique a été constant chez les démocrates et a culminé avec Obama et son message du Caire donnant le feu vert au Printemps arabe et donc aux Frères musulmans. L’échec de cette “démocratisation” sanglante et avortée, épaulée par Washington, selon le voeu de Brzezinski, a jeté deux pays dans le malheur, la Syrie encore divisée et occupée partiellement de même qu’elle est étranglée économiquement, et la Libye. Malheureusement, une fois de plus, la France a été manipulée et conduite à soutenir les rebelles islamistes contre les gouvernements en place. L’Etat islamique a par son extrémisme furieux occulté le caractère islamiste des rebelles que les occidentaux ont soutenus en Syrie. L’autre axe de la stratégie démocrate a consisté à déstabiliser la Russie à travers les ex-républiques de l’URSS. Il est probable que ce jeu dangereux va reprendre de plus belle avec Biden et  qu’il y aura dans “le même camp” du gouvernement mondial à dominante américaine, le locataire de l’Elysée. Son discours récent devant un drapeau américain sonnait comme un aveu. Il faut que les Français perçoivent d’où vient la menace : elle sera plus présente avec Biden qu’avec Trump !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Lieuron et Aulnay-sous-Bois: notre laxisme sur le banc des accusés Mauvaises pensées à l'encontre d'une France dévoyée..

    Le 1er janvier 2021, à Lieuron (Ille-et-Vilaine), à environ 40km de Rennes, des jeunes participant à une rave party adressent des doigts d'honneur aux gendarmes © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP.

    Du vendredi 31 décembre 2020 au 3 janvier 2021, la bêtise et la violence ont frappé encore plus gravement que d’habitude. À la rave party de Lieuron, et à Aulnay-sous-Bois dans la cité des 3 000.

    3.pngIci une free party dispersée seulement au bout de 36 heures. Un énorme matériel. Une organisation programmée, structurée. Des gendarmes blessés, de la drogue, au moins 2 500 personnes se moquant des précautions sanitaires et de diffuser le virus, l’arrogance de l’un des organisateurs se disant prêt à recommencer, un seul individu déféré au parquet de Rennes contre lequel, paraît-il, une instruction étant ouverte, la détention sera requise. Bref, un scandale de laxisme et d’impuissance.

    Le Coran, ça part en couille! Nique-le sa race!

    Là, deux motards de la CSI 93, effectuant un contrôle routier, sont gravement agressés par une bande d’une quinzaine de voyous. Les policiers sont hospitalisés. Leur hiérarchie a exprimé son soutien – quel baume pour eux ! – et les agresseurs, dont l’un a déjà été interpellé, sont recherchés.

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    Ces deux épisodes sont caractéristiques d’une France dévoyée. La sécurité et le civisme sont au rancart, relégués, abandonnés. Il est impossible de demeurer indifférent face à ces scènes de la vie que j’ose qualifier d’ordinaire. 

    Sans doute, magistrat, ai-je trop plaidé en faveur de l’état de droit quand la société le permettait encore. Aujourd’hui, le monde le rend vain, presque ridicule. C’est une abstraction sur des réalités épouvantables. Le débat ne peut se contenter de se situer au niveau de la lutte contre le terrorisme puisqu’en amont, la France n’est même pas capable d’assurer la sécurité ordinaire de ses citoyens et de ceux qui sont chargés d’y veiller, de faire respecter ses lois partout et tout le temps.

     

    Il est insupportable que les délinquants gagnent à tout coup!

     

    Qu’on me pardonne mais je devine par avance ce qu’on va me répliquer et qui ne doit plus avoir cours. Non, la société n’est pas coupable, non, la jeunesse n’est pas une catégorie d’âge qu’on doit mépriser à force de complaisance aveugle, non, les cités ne doivent pas être traitées à part, non, cela ne change rien qu’ils soient Français ou étrangers, en situation régulière ou illégale, non, Mediapart n’aura pas raison en affirmant que la police était coupable et les jeunes de Leurion des révoltés, non, il n’y a pas une fatalité de l’air du temps qui rendrait inefficace toute action, non, l’autorité de l’Etat n’est pas impossible à instaurer ou à restaurer, non, la France ne devrait pas être impuissante face à sa part dévoyée, non, l’humanisme n’est pas forcément une bénédiction octroyée à ceux qui le foulent aux pieds. 

    Ce qui a suscité mon exaspération est d’une part la honte que chacun de nous doit éprouver face à la lenteur faiblarde et vaudevillesque ayant tant bien que mal mis fin à la free party et d’autre part la certitude, si on demeure dans nos chemins usuels, d’un hiatus déprimant, infiniment long, mollement répressif (dans le meilleur des cas) entre ces réalités insupportables et leur traitement judiciaire. Mes mauvaises pensées se rapportent surtout à ce dernier point. Monte en moi une aspiration à l’ordre, une volonté de gestion expéditive, un désir de manu militari qui, pour Lieuron par exemple, n’auraient même pas nécessité cette multitude bureaucratique d’amendes mais l’expulsion immédiate de tous ces transgresseurs irresponsables et contents d’eux. J’entends bien que d’une certaine manière la France devrait s’inventer moins précautionneuse, plus ferme, plus assurée de son bon droit et de ses devoirs, plus réactive face à ce qui la trouble ou qu’elle attend (les vaccins), moins soucieuse des formes et des garanties qui au fond donnent bonne conscience à son impuissance.

     

    La démocratie ne doit pas avoir peur de sa force

     

    Il est insupportable que les délinquants gagnent à tout coup. Parce que nos réponses sont trop douces et limitées pour des malfaisances ne s’assignant aucune limite. Quand on aura appréhendé, si on y parvient, la plupart (tous, ce serait inconcevable !) des voyous d’Aulnay-sous-Bois, il y aura les dénégations, la mauvaise foi, les dissimulations à cause des difficultés de la preuve individuelle (au lieu de revenir au bon sens d’un collectif solidairement fautif), la lenteur des investigations, la phase judiciaire, le temps qui passera, un ou deux mis en cause, en définitive et au mieux, renvoyés devant le tribunal correctionnel, de faibles sanctions parce que l’effervescence indignée d’Aulnay en date du 3 janvier sera devenue une tiède et molle dénonciation, presque un oubli. Alors que ces délinquants, dans tous les cas, méritent autant d’énergie pour leur appréhension qu’on en met dans des affaires médiatiquement et politiquement signalées, un traitement urgent, non bureaucratique, des évidences de leur implication, un jugement à la hauteur de la gravité intrinsèque de ce qu’ils auront perpétré en bande et une exécution de leur peine jusqu’au terme avec moins de pleurs sur la prison que d’obsession de sauvegarder, grâce à elle, policiers, citoyens, honnêtes gens.

    Rien n’est encore perdu. On peut toujours arracher l’humanisme des mains de ceux qu’il protège injustement, abusivement, pour en faire don à une démocratie métamorphosée qui n’aura plus peur de sa force puisqu’elle la saura légitime.

     

    Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole, chroniqueur à CNews et à Sud Radio.
  • Vivre avec le virus, c’est retrouver la liberté, par Natacha Polony.

    "Que proposons-nous à ces jeunes gens qui ont la vie devant eux ?"
    © Hannah Assouline. 

    "La vie, pour un être humain, n’est pas une donnée biologique mais un art très personnel que nul ne doit se laisser voler. Etre véritablement humain, c’est choisir la compassion pour les autres, mais la liberté pour soi-même", rappelle Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne".

    Évidemment, ce ne sont pas les tranchées. Ce ne sont pas non plus les nazis ou la Milice, qui traquent et torturent. On a beau jeu de les traiter de chochottes, ces jeunes qui disent leur désespoir, leur solitude, ces commerçants, patrons de théâtre ou restaurateurs qui, après tout, n’ont pas à se plaindre, puisque, n’est-ce pas, ils sont indemnisés. Oui, nous sommes des générations de consommateurs choyés, trop souvent incapables de simplement nous figurer les horreurs qu’a vécues l’humanité avant nous. Mais quelque chose nous dit que l’argument ne tient pas. Que ces jeunes gens dépressifs ou suicidaires ne regrettent pas seulement de ne pas pouvoir « faire la fête », ce à quoi nous avions réduit la jeunesse et que finalement nous lui avons retiré.

     

    Pourquoi le désespoir pour les uns, la rage pour les autres ? 

     

    La crise sanitaire que nous vivons depuis un an est une mécanique perverse qui déploie ses effets progressivement. Mais, alors que nous commençons à admettre que, peut-être, il ne s’agit pas d’une parenthèse mais d’un changement d’époque, nous ne semblons toujours pas capables de reprendre la main. On entend d’ici les commentaires indignés (l’indignation est la nouvelle forme de la vertu contemporaine) : nous n’avons pas le choix, il faut éviter des morts. Ou, comme l’a hurlé le ministre de la Santé aux députés de la nation qui refusaient de prolonger indéfiniment l’état d’urgence sanitaire : « Vous êtes en train de débattre de sujets alors que nos soignants se débattent pour sauver des vies. C’est ça la réalité, mesdames et messieurs les députés, si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici. » En clair, toute réalité autre que celle des services de réanimation est illégitime, secondaire. Sans même aller jusqu’aux positions de l’essayiste Gaspard Koenig – qui rappelait, dans les Échos que seules 60 personnes sans comorbidité, parmi les 15-44 ans, sont mortes du Covid en 2020 en France [et 176 en tout dans cette classe d’âge] –, on peut malgré tout se pencher avec un tout petit peu de lucidité sur le modèle de société que nous nous voyons imposer par l’alliance des décisions politiques, du bruit médiatique et de l’amplification des réseaux sociaux, sans que jamais nous en ayons débattu collectivement, et surtout sans que jamais les enjeux soient véritablement déployés dans toute leur ampleur.

    Qu’est-ce qui provoque la déprime, la dépression, même, de tant de nos concitoyens ? Pourquoi le désespoir pour les uns, la rage pour les autres ? La plus grande violence qui nous soit infligée, n’en déplaise à ceux qui croient que les confinements à répétition constituent la seule réponse « raisonnable », est de nous priver de toute autonomie. Dans toutes les crises rencontrées jusqu’ici par les générations qui nous ont précédés, il appartenait à chacun de se déterminer en son âme et conscience pour décider de son destin. Être lâche ou courageux est un choix individuel, l’expression de notre liberté profonde. Même dans l’horreur d’une guerre, même quand la mitraille, les obus et la peur abominable les écrasent, certains, dans cette ordalie d’épouvante, se révèlent et refusent de n’être que des bêtes. « Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait », telle est la phrase de Guillaumet, racontée par Saint-Exupéry dans Terre des Hommes après que son avion s’est écrasé dans la cordillère des Andes et qu’il a marché cinq jours et cinq nuits dans la neige, en costume de ville, pour retrouver la civilisation.

     

    Etre véritablement humain, c’est choisir la compassion pour les autres, mais la liberté pour soi-même. 

     

    Et nous, que proposons-nous à ces jeunes gens qui ont la vie devant eux ? De ne pas avoir ce choix qui est celui qui nous construit en tant qu’être humain. Il est interdit de se déterminer, interdit d’agir. Il ne faut qu’attendre. Attendre les confinements, attendre les aides de l’État. Ceux qui avaient retroussé leurs manches pour se forger un patrimoine, pour se préparer une vie meilleure, pour eux et leurs enfants, sont en train de tout perdre. Ils sont réduits à subir parce que toute forme d’action individuelle, tout refus de subir, serait incivique. Une mise en danger de la vie d’autrui. On ne dit pas organiser des fêtes ou s’entasser dans les bars, non. Seulement agir, travailler, vivre. Et arbitrer en fonction de son intelligence, en interaction avec d’autres, qui, même « fragiles », sont également doués de libre arbitre.

    Un membre du gouvernement déplorait, il y a quelques jours, l’absence de discours mobilisateur pour la jeunesse. Et selon vous, quel devrait-il être ?, lui a-t-on demandé. « Si je le savais… » fut la seule réponse. Alors, tentons une proposition. Mobiliser les jeunes gens de ce pays, c’est leur apprendre qu’ils sont maîtres de leur destin. Qu’il leur appartient de décider de ce que sera leur vie, et que l’État est là pour leur donner les moyens de cette liberté en compensant les inégalités qui l’entravent. Que la vie, pour un être humain, n’est pas une donnée biologique mais un art très personnel que nul ne doit se laisser voler. Et qu’être véritablement humain, c’est choisir la compassion pour les autres, mais la liberté pour soi-même. Si quelque chose comme une civilisation européenne doit perdurer, tandis que la dictature dérégulée à la chinoise affiche une réussite économique si flamboyante qu’elle en fait fantasmer certains, cela ne passera que par la réaffirmation de cette idée de l’homme développée depuis le XVIe siècle comme un être digne parce que libre.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Quand le conflit constitue le coeur du politique la grande leçon de Julien Freund, par Louis Soubiale.

    Parce que nos contemporains sont devenus amnésiques au point d’avoir perdu jusqu’au sens du tragique, ont-ils fini par se persuader que la France, l’Europe et plus généralement l’occident, étaient enfin rentrés dans l’ère du progrès continu, de l’eudémonisme et de la parousie terrestre.

    3.jpgPour s’en tenir aux 27 États de l’Union européenne, les baby-boomers et leurs successeurs n’ont jamais connu les périodes d’instabilité vécues par leurs aïeux, dues, pour l’essentiel, aux guerres ou aux périodes de famines – voire d’épidémies, au miroir desquelles notre Covid-19 fait figure de douce plaisanterie. Nos sociétés pacifiées – à défaut d’être authentiquement pacifiques – ont participé d’un désarmement qui n’est pas seulement d’ordre militaire, puisqu’il affecte intellectuellement et psychologiquement la majorité de nos concitoyens qui sont désormais convaincus, au prix d’un manichéisme séraphique des plus consternants, que la « paix » constitue, à jamais, leur indépassable horizon éthique, tandis que la « guerre » – dont la Seconde Guerre mondiale symbolise, à leurs yeux souvent voilés par une crasse ignorance, l’évènement topique et archétypique –, figure eschatologique sécularisée, renvoie à des temps barbares, archaïques et, comme tels, définitivement révolus. Dit autrement, nos sociétés post-modernes semblent pathologiquement avoir évacué, à peu de frais, tout scénario, quand ce n’est pas jusqu’à l’idée même de conflictualité, de la simple rivalité ou opposition agonale à l’hostilité polémogène ou belligène.

    Quelle n’est pas leur surprise mâtinée d’horreur, lorsque, contre toute attente, surgit, comme satyre au détour d’un bois, la figure inattendue, brute – voire brutale – et grossière de l’antagonisme, surtout lorsqu’il est de nature politique ! C’est ainsi que le mémorable épisode antagonique de la prise d’assaut du siège du Congrès des États-Unis d’Amérique – une fraction du peuple s’étant élevée contre ses représentants élus – a littéralement sidéré les opinions publiques occidentales qui l’ensevelirent sans réserve – et sans nuance – sous un flot incontinent de réprobations excommunicatrices et de condamnations conjuratrices – l’on remarquera, en effet, que la démonologie et l’exorcisme ne sont, paradoxalement, jamais loin dans les esprits déspiritualisés et laïcisés de nos belles âmes offusquées…

    Prolongeant Clausewitz qui considérait que la guerre était la continuation de la politique par d’autres moyens, Julien Freund (1921-1993), philosophe et sociologue du politique et du conflit, écrivait dans son maître-ouvrage, L’Essence du politique, que « la politique porte en elle le conflit qui peut, dans les cas extrêmes dégénérer en guerre ». S’appuyant sur la critériologie schmittienne de l’ami et de l’ennemi, Freund la dépasse en l’élevant au rang d’une des trois hypostases du politique – les deux autres étant la distinction du public et du privé et la relation du commandement avec l’obéissance. Freund considère que toute politique, réellement ou virtuellement, suppose le conflit. Ce faisant, rejoignant Machiavel, le philosophe de Villé récuse toute morale dans le champ du politique : « il n’y a pas de politique morale, il n’y a qu’une morale de la politique. » Cette dernière se résume au moyen spécifique d’action du politique : la force – dont le rôle est de « conserver », la ruse n’étant que sa « servante ». Si son maître et ami, le juriste Carl Schmitt, se bornait à identifier le politique partout où se manifeste une relation de type agonistique entre l’ami et l’ennemi, Freund, en bon aristotélicien, classera le politique parmi les six activités originaires de l’homme, chacune étant considérée comme une « essence » : l’économique, le religieux, la science, la morale et l’esthétique.

    Le politique est donc, par excellence, le topos de la confrontation. S’il ne débouche pas toujours sur l’élimination physique de l’adversaire, au moins renferme-t-il, inévitablement, cette potentialité qui, formellement, d’une part lui confère les traits d’un concept-limite, substantiellement, d’autre part, en fait le domaine de tous les imprévus – de la simple discordance ou dissidence à l’affrontement physique, en passant aussi par l’aboutissement du compromis. Telle est la grande leçon de Freund, qui a appris de Max Weber que les points de vue ne sont pas toujours dialectiquement conciliables et de Georg Simmel que le conflit peut aussi être « une forme positive de socialisation ». Plus tard, Chantal Mouffe s’en souviendra – bien que partant directement des travaux de Carl Schmitt, là où ceux de Freund eussent été plus pertinents – pour forger son concept d’« agonisme », type de conflit antagonistique apprivoisé ou « sublimé » par la politique démocratique. L’assentiment de Freund au réalisme anthropologique n’évacue donc pas l’inimitié ou l’hostilité, attendu, précisément, que la finalité du politique, enté sur la recherche constante du bien commun, est de « savoir envisager le pire pour empêcher que celui-ci ne se produise » (La Décadence, 1984). La violence et la mort sont parfois ces « pires » que toute politique doit savoir efficacement conjurer. Mais si « la politique repose sur la peur », la peur du conflit est, quant à elle, impolitique.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Accord sur les migrants : l'Italie et l'Autriche, nouveaux chefs de file de l'Europe ?

     

    2293089609.14.jpgDans cet intéressant entretien donné à Figarovox [4.07], au lendemain du dernier conseil européen, Jean-Thomas Lesueur, expose comment les leaders des pays d'Europe centrale et d'Italie sont désormais les hérauts d'une opinion européenne de plus en plus favorable à un durcissement de la politique migratoire. C'est cette voix qu'ils ont fait entendre au Conseil européen. 

     

    Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte semble être parvenu à imposer ses conditions lors des négociations sur les migrants. L'Italie est-elle en train de prendre un rôle de leader en Europe ? 

    Sur cette question, en effet. À la lecture du communiqué du Conseil européen, on trouve une inflexion, qu'on peut trouver trop lente bien sûr, dans le sens d'un durcissement de la réponse à la question migratoire. Dans le vocabulaire employé, on relève des euphémismes, des prudences, tout un champ lexical de pondération, mais il est notamment question du rôle des ONG, ce qui est nouveau. On assiste à une prise de conscience des peurs que suscite en Europe la question migratoire, et de la volonté de juguler les flux de la part des dirigeants européens. Et c'est assurément par l'Italie et l'Autriche que ces changements adviennent. On a beaucoup dit, hier soir, que le processus bloquait parce que l'Italie avait des revendications particulières qu'elle voulait voir prises en compte. Or c'est justement grâce au rôle de l'Italie que ce conseil a lieu et que la stratégie européenne de contrôle des flux commence à changer.

    L'accord signé est-il significatif ? On voit que beaucoup de décisions reposent sur le volontariat des pays, notamment pour établir des postes de contrôle en dehors de l'Union européenne. Que va-t-il sortir de concret ?

    Je pense que l'Italie va se sentir confortée dans sa stratégie de refus d'accueillir les navires de migrants. Concrètement, tout conduit à une décomplexion par rapport aux mesures de restriction de l'immigration et d'interdiction d'accès aux ports nationaux. Malte en profitera peut-être aussi pour durcir l'accueil des navires de migrants.

    Quant aux décisions prises, elles reposent effectivement sur le volontariat. Lorsque l'on suit cela de près, rien de très neuf n'émerge de cet accord. Il s'agissait d'abord, pour les dirigeants européens, que ce sommet ne tourne pas au psychodrame : ça aurait pu bien mal finir ! Les partisans d'une politique migratoire ferme prennent la main, mais Bruxelles et pas mal d'États membres restent dans l'optique d'une politique européenne concertée. Toute la culture européenne est une culture de consensus et de compromis. Et cette recherche d'équilibre est fragile. Il n'y a plus que Macron, à la sortie du conseil, pour mettre en avant l'idée d'un « dialogue européen ». Les autres chefs d'État ou de gouvernement ont plutôt insisté sur la nécessité de tarir les flux migratoires.

    La position de la France est-elle hypocrite ?

    Oui, c'est le triomphe du « en même temps ». Cela dit, Emmanuel Macron n'invente rien : François Hollande faisait la même chose, à savoir accueillir beaucoup moins de migrants que prévu sans l'assumer publiquement. Sur le fond, Macron est soulagé de ne pas avoir à assumer l'accueil de nouveaux migrants auprès de sa population, et publiquement il se targue de respecter les droits de l'homme et de bousculer l'Europe sur cette question.

    Pourquoi les récalcitrants, comme l'Autriche ou la Hongrie, ont-ils signé l'accord, si ce n'est pour sa flexibilité et le flou qui entoure les décisions prises ?

    Le fond de l'accord est assez peu contraignant, voilà le fond de l'affaire. L'Italie va par exemple pouvoir continuer sa politique de fermeté migratoire avec ce qui apparaît comme une forme de blanc-seing de la part du conseil européen. Politiquement, c'est une vraie victoire pour elle. Les Autrichiens ou les Italiens se rendent d'ailleurs compte que leur position est exactement celle attendue par les populations d'Europe occidentale. Cela constitue une situation politique inédite : la convergence d'un message porté par les dirigeants d'Europe centrale et italiens et des attentes d'une large partie de l'opinion des pays de l'Ouest. Politiquement, les résultats sont encore difficiles à cerner. Il reste que, sociologiquement et culturellement, les pays d'Europe de l'Est ont une influence considérable et portent une parole influente dans toute l'Europe. Ce qu'Angela Merkel et Emmanuel Macron sont obligés de prendre en compte.

    Comment va-t-on « trier » entre les migrants économiques et les réfugiés qui demandent l'asile ? Quels moyens seront mis en œuvre ?

    Le « laboratoire » de cette mesure sera l'Italie. Il faudra installer de vrais moyens, des hommes, du matériel et des procédures, notamment à la frontière entre la Libye et le Niger. Et l'enjeu portera sur la durée des procédures, qui doit passer de plusieurs mois à seulement quelques semaines. Mais il va sans dire que les migrants n'iront pas s'arrêter volontairement à ces postes de tri… Un Sénégalais de vingt ans, par exemple, qui tente d'atteindre l'Europe ne fuit ni la guerre, ni aucune persécution, ni même la famine, il n'a donc pas de moyens légitimes d'obtenir l'asile : il ne s'y présentera pas de lui-même.

    Il faut ainsi mettre les moyens pour obtenir une vraie politique migratoire européenne et renforcer le mécanisme de garde-frontières européens. Ce qui demanderait un coût de plusieurs milliards: l'Union européenne sera de toute façon amenée à dépenser beaucoup d'argent pour mettre au point cette politique réclamée par les peuples… Car raccompagner un clandestin à la frontière coûte cher.

    Et que deviendront les migrants des navires de sauvetage en mer affrétés par les ONG ?

    C'est la première fois que le sujet est évoqué dans les conclusions d'un Conseil européen. Je pense que, pour un pays comme l'Italie, cela ouvre la possibilité de mieux contrôler ses eaux, voire d'aller intervenir au plus près des ports libyens pour bloquer les passeurs ou les ONG en mettant ensuite ses partenaires devant le fait accompli. L'Italie aurait d'ailleurs l'aval des populations européennes en recourant à ce genre de démarche. Cet accord européen pourra créer un socle d'action pour que l'Italie monte d'un cran dans sa politique migratoire. Le climat européen et les mentalités changent énormément: nous sommes à un moment de rupture, notamment par rapport au renvoi des migrants. Il y a donc aussi un problème de droit qui doit être posé…  

    Jean-Thomas Lesueur est délégué général de l'Institut Thomas More.

    Entretien par  

  • Validation du passe sanitaire : des circonstances (trop) exceptionnelles ?, par Jean Bouër.

    Le 26 juillet dernier, dans le cadre d’un référé, le Conseil d’État refusa de suspendre le décret 2021-955 du 19 juillet 2021 du Premier ministre qui rendait obligatoire le passe sanitaire dans certains établissements accueillant au moins 50 personnes.

    Le raisonnement de la plus haute juridiction de l’ordre administratif s’appuie sur un considérant (le septième) qui combine deux jurisprudences classiques relatives aux compétences de l’administration. Ce recours à un raisonnement étoffé permet de justifier une extension du passe sanitaire à des situations que la loi du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire n’envisageait pas, puisque ce justificatif n’était exigé que dans les cas où des établissements et des rassemblements devaient accueillir un grand nombre de personnes. En effet, le décret du 19 juillet 2021 constituait le premier texte à rendre obligatoire le passe sanitaire à des situations où le public est d’une taille bien plus modeste (à partir de 50 personnes), ce qui constituait un démenti cinglant aux annonces initiales qui ne l’envisageaient que dans des contextes de foule… Cette exigence avait suscité des inquiétudes de la part de certaines associations, notamment sportives, qui craignaient de faire fuir des personnes ne souhaitant absolument pas présenter ce sésame des temps modernes…

    Le premier de ces raisonnements est relatif au pouvoir de police générale du Premier ministre. Dans le sillage de l’arrêt Labonne de 1919 (CE, 8 août 1919, Rec. 737), ce dernier se voit reconnaître un pouvoir de police générale sur tout le territoire (dans cet arrêt, le titulaire était initialement le président de la République au regard des lois constitutionnelles de 1875, même si, dans les faits, c’est le président du conseil qui exerçait ses compétences). Au niveau national, l’autorité qui gère l’ordre public est donc le Premier ministre. Le second de ces raisonnements est la théorie des « circonstances exceptionnelles » (CE, 28 juin 1918, Heyriès, Rec. 651 ; CE, 28 février 1919, Dames Dol et Laurent, Rec. 208) : en vertu de cette théorie, l’administration peut, dans certaines conditions (guerre, éruption d’un volcan, etc.), s’affranchir de certaines conditions relatives à la légalité de ces actes (conditions de fond ou de forme). Autrement dit, le respect de la légalité peut être relativisé dans certaines circonstances (exemple : en temps d’invasion militaire, la situation d’un maire de commune qui institue des taxes, alors que seule la loi peut le faire). Dans le cadre de ces « circonstances exceptionnelles », le Conseil d’État inclut une « épidémie avérée » ; en l’espèce, le Conseil d’État s’appuie sur différentes données pour constater « une dégradation de la situation sanitaire », mais qui « pourraient se révéler encore plus préoccupantes » au regard de la progression du variant, le tout sur fond de population encore vaccinée à moitié (dans le huitième considérant)… Ou comment le contexte dramatique (?) actuel a permis, sans peine, de caractériser cette « épidémie avérée ».

    Critique de la déraison pure…

    En combinant ces jurisprudences, on en arrive donc à renforcer les pouvoirs de police générale du Premier ministre, mais en justifiant des restrictions étendues, nullement envisagées par l’arrêt Labonne qui avait seulement validé la création du permis de conduire… En effet, au nom de ces « circonstances exceptionnelles », il devient alors possible de justifier des restrictions générales et étendues dans des situations de la vie quotidienne. Une restriction caractérise normalement l’exercice du pouvoir de police : en soi, au nom de l’ordre public, on peut limiter ou réguler certaines activités qui, par exemple, échappent à tout cadre normatif. Or, dans le cas présent, il ne s’agit plus d’adopter des règles dans un domaine où pouvait encore régner un flou juridique (dans l’arrêt Labonne de 1919, avant l’adoption du décret du mars 1899 portant réglementation sur la circulation des automobiles, il n’y avait aucune contrainte pour conduire une voiture) ; mais de restreindre des libertés élémentaires, comme la liberté d’aller et venir exercée dans un cadre on ne peut plus général : celui de nos déplacements quotidiens, comme le fait d’aller dans un cinéma ou de se rendre dans une salle de sport (rappelons que l’obligation du permis de conduire répondait au développement de l’usage d’un engin motorisé sur la voie publique).

    Cette fois-ci, le pouvoir de police générale ne permet plus seulement d’encadrer : il en vient à interdire drastiquement des actions de la vie quotidienne dès lors qu’une condition n’est pas remplie (la présentation du fameux passe). Les différents usagers qui se sont vu imposer un passe sanitaire à l’entrée de certains établissements de loisir avant l’entrée en vigueur de la loi relative à la gestion de la crise sanitaire pour laquelle le Conseil constitutionnel doit rendre ce 5 août une décision en auront ainsi fait les frais… Or, au regard des circonstances actuelles, mais aussi en tenant compte de la proportionnalité qui doit s’imposer aux mesures de police conformément à la jurisprudence Benjamin (CE, 19 mai 1933, Rec. 541), n’aurait-il pas fallu se limiter au simple respect des gestes barrières et à l’exigence du port du masque, comme on le fit précédemment, au lieu de demander un passe sanitaire ? Un peu comme dans les transports… En outre, à la différence de décisions où les « circonstances exceptionnelles » étaient retenues parce que le législateur n’était pas en mesure d’adopter une loi en raison, par exemple, d’une guerre (CE, 16 avril 1948, Laugier, Rec. 161), on pouvait simplement attendre, étant donné qu’il n’y avait pas de difficulté à ce qu’il statuât, ce qu’il fit d’ailleurs estivalement le 25 juillet dernier. Le législateur n’était donc pas empêché. En tout cas, pas par les vacances…

    La question est donc simple – et elle n’est pas que juridique : au nom d’une situation particulière due à l’énième rebondissement d’une pandémie, faut-il soumettre à autorisation une partie de notre quotidien ? Il ne s’agit plus de donner un cadre à une activité particulière et bien spécifiée (conduire une voiture, donc un engin motorisé, sur la voie publique), comme c’était le cas avec le permis de conduire On mesure à quel point, dans une crise donnée, le cumul de deux jurisprudences peut être explosif. Telle une charge virale…

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • L’Afghanistan ou le fiasco américain, par Christian Vanneste.

    S’il fallait trouver une seule intervention militaire américaine couronnée de succès depuis 1945 on serait bien en peine. En dehors des coups d’Etat soutenus par les Etats-Unis mais pratiqués par des autochtones, la plupart des actions menées directement par Washington ont été des fiascos au mieux achevés par des compromis.

    christian vanneste.jpgOn notera les exceptions grandioses de Panama et de la Grenade, ou encore l’écrasement de la Serbie au profit des musulmans de Bosnie et du Kosovo. Partout ailleurs, l’énormité des moyens employés n’évita ni l’enlisement, ni la victoire politique de l’adversaire, ni parfois le désastre. Lorsque l’Administration américaine croit avoir emporté la partie, elle s’empresse de quitter le terrain sans assurer le service après guerre. L’Irak est évidemment la parfaite illustration de cette inefficacité puisque pour la quatrième fois Obama, après les deux Bush, tente de vaincre l’ennemi dans le pays. Le pouvoir à Bagdad est désormais chiite, proche de l’Iran et donc de celui qui règne aussi à Damas que les Américains combattent. “Tout ça pour ça ?”serait-on tenté de dire ! La première puissance du monde, forte de son dollar et de son armée, encaisse les coups, en organise sans doute plus d’un, et paraît régner sur la pétaudière mondiale à laquelle elle n’est pas étrangère, avec un manque de cohérence et de réussite qui ne l’empêche pas de distribuer les leçons de morale, aux Russes notamment, qui sont revenus jouer dans la cour réservée à l’Oncle Sam.

    L’Afghanistan est venu cette semaine confirmer ce triste diagnostic. Ce pays est très original : il ne supporte pas les invasions. Les Anglais en ont fait les frais lorsque leurs troupes aventurées au-delà de la passe de Kyber ont été anéanties à deux reprises au XIXe siècle (Gandamak et Maïwand). Soumis en définitive, l’Afghanistan acceptait de dépendre du Royaume-Uni pour sa politique extérieure, mais les Afghans demeuraient maîtres chez eux. Les Soviétiques ont vécu une  expérience cruelle lorsqu’ils ont voulu imposer un régime marxiste à Kaboul et pousser une pointe vers le Pakistan et les mers chaudes. Après le renversement du roi Zaher Shah en 1973, ils accompagnèrent une série de coups d’Etat qui les conduisit à envahir le pays en 1979. Les divisions politiques n’étaient rien auprès des rivalités tribales et des identités religieuses. Aidés par le voisin pakistanais, l’argent du Golfe et les armes américaines, les combattants défirent l’armée russe, qui quitta le pays en 1989, et prirent Kaboul en 1992. Les Américains détournèrent leurs regards de ce pays dénué d’intérêt. Les Tadjiks de Massoud, majoritaires dans le Nord-Est, avaient joué un rôle essentiel dans la résistance. Ils durent battre en retraite face aux moujahiddins pachtounes, la première ethnie du pays. Ce fut d’abord Hekmatyar, le boucher de Kaboul, puis les Talibans du Mollah Omar qui prirent la capitale en 1996. Madeleine Albright montra sa perspicacité en jugeant l’événement positif ! L’Afghanistan était partagé entre des chefs de guerre tribaux qui régnaient sur leur région, Ousbek, Hazara, Tadjik et les Talibans, salafistes pachtounes qui imposèrent la charia et la terreur partout ailleurs. Ce sont eux qui détruisirent les Bouddhas de Bamiyân. En 2001, Ben Laden et son organisation Al Qaïda, hébergés par les Talibans faisaient assassiner Massoud et lançaient des terroristes 2 jours plus tard contre quatre cibles remarquables des Etats-Unis, un certain 11 Septembre. Le réveil de l’Aigle fut violent : les Américains foncèrent sur l’Afghanistan, délogèrent les Talibans, avec l’aide de leurs adversaires locaux et celle de leurs alliés, notamment de l’Otan. L’Afghanistan subissait une nouvelle occupation, amicale, bien sûr (!) : 48 pays y participaient avec un pic de 150 000 soldats de la FIAS ( Force internationale d’Assistance et de Sécurité) en Juin 2011. 88 militaires français devaient y laisser la vie.

    Mais Washington regardait alors vers Bagdad et détournait ses moyens vers cet objectif inutile sans avoir résolu le problème Afghan. La “république” mise en place, des élections avaient été organisées. La fraude y fut colossale. Le pouvoir qui en sortit se révéla champion de la corruption et dès 2004, l’Afghanistan se situait à la première place pour la culture du pavot, à l’origine de l’opium et de l’héroïne. Cette semaine, les dirigeants afghans venaient tendre pour la troisième fois la sébile auprès des donateurs européens, américains et japonais. 13,6 milliards d’Euros ont donc été promis à l’Afghanistan pour son développement, et à la plus grande satisfaction des paradis fiscaux chez qui ça finira par arriver. Quand l’Europe, même désargentée, aime, elle ne compte pas. Mme Moghérini, pour l’UE, montra encore une fois son grand coeur en jurant que l’aide européenne n’avait rien à voir avec le rapatriement des migrants afghans qui se font passer pour des réfugiés en Europe. M. Kerry susurra qu’il faudrait sans doute négocier avec les Talibans, faisant une croix sur le 11 Septembre et la raison de l’intervention occidentale. Mais, les Talibans pachtounes contrôlent un bon tiers du pays et viennent d’occuper Kunduz d’où on a eu le plus grand mal à les déloger.

    Quand cessera-t-on de suivre bêtement ce prétendu gendarme du monde qui laisse le désordre s’installer partout où il passe ? Que la France fait-elle encore dans la galère américaine ?

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Paiement en roubles et sanctions : les guignols de l’UE capitulent ! par Marc Rousset

    L’UE se voit obligée d’autoriser les sociétés européennes acheteuses de gaz à ne pas respecter les sanctions qu’elle a mises en place : payer en euros ou dollars, mais pas en roubles ! Elle a finalement plié face aux exigences de Poutine de payer le gaz en roubles.

    Tout acheteur de gaz russe doit ouvrir un compte à Gazprombank. Cette banque russe reçoit les paiements dans la devise du contrat, les convertit à ses frais sur un deuxième compte en roubles ouvert par la société européenne acheteuse de gaz et paie ainsi Gazprom, le fournisseur de gaz, en roubles ! Pour ne pas perdre la face, l’UE exige des sociétés européennes acheteuses de gaz une déclaration guignolesque selon laquelle leurs obligations sont remplies puisqu’elles paient en euros ou en dollars conformément aux contrats signés. La déclaration ment par omission en disant qu’elle clôt le paiement pour la livraison de gaz concernée car elle oublie de préciser que le paiement ultime a finalement été effectué par le débit en roubles sur un deuxième compte en roubles ouvert chez Gazprombank.

    lfar rousset.jpgPourtant les dirigeants de l’UE affirmaient que jamais au grand jamais ils n’accepteraient de payer le gaz en roubles. Il s’agit donc d’une capitulation pure et simple de Bruxelles. L’important pour la Russie est d’éviter la saisie des paiements en euros ou en dollars dans des comptes ouverts auprès des banques occidentales. De plus, ces dollars et euros sont immédiatement revendus sur le marché des changes contre des roubles avec des frais de change facturés à la société européenne acheteuse de gaz. C’est la raison pour laquelle le rouble a non seulement retrouvé son taux de change d’avant le 24 février 2022, date de l’intervention militaire russe en Ukraine, mais il l’a même dépassé, narguant l’euro en train de dévisser et même le dollar américain ! Les Occidentaux qui rêvaient de voir le rouble s’écrouler pour déclencher une inflation monstrueuse en Russie se retrouvent donc, il n’y a pas d’autres termes pour exprimer le mieux possible la réalité de la situation, tout « cons » !

    Selon l’agence Bloomberg, 20 entreprises européennes ont déjà ouvert des comptes auprès de Gazprombank pour payer le gaz russe en convertissant des euros en roubles. 14 autres clients ont demandé des documents nécessaires pour les ouvrir. Et 4 ont déjà effectué le paiement en roubles !

    La Russie vient de gagner par exemple son bras de fer avec l’Italie : l’ENI, le groupe énergétique italien détenu par l’État, a accepté d’ouvrir un deuxième compte en roubles. A contrario, la Pologne et la Bulgarie avaient réglé leurs achats dans la devise prévue, mais avaient refusé d’ouvrir un second compte en roubles ; Gazprom, en rétorsion, a suspendu ses livraisons, considérant que le règlement n’avait pas été effectué. Selon le journal italien La Repubblica, malgré la pantomime grotesque des guignols de l’UE, « le gaz, à raison de 155 milliards de m3 en 2021, continuera à affluer de la Russie vers l’UE ».

    Quant à la politique des sanctions contre le pétrole russe, c’est aussi le fiasco le plus complet !
    Les divergences entre les pays européens sont très vives ! La Hongrie, dépendante à 100 % de l’énergie russe par gazoduc et oléoduc, a chiffré à 15-18 milliards d’euros le coût d’un arrêt de ses achats de pétrole russe pour expliquer sa demande d’exemption, suite à un approvisionnement russe exclusif par oléoducs terrestres, du projet d’embargo pétrolier de l’UE.

    Pour Vladimir Poutine, il est impossible pour certains pays européens d’abandonner rapidement le pétrole russe, comme le souhaite l’UE. « Il est évident que certains États de l’UE, dont la part des hydrocarbures russes dans le bilan énergétique est particulièrement élevée, ne seront pas en mesure de le faire avant longtemps, qu’ils ne pourront pas se passer de notre pétrole ». Le chef du Kremlin a ajouté qu’en abandonnant les approvisionnements énergétiques russes, l’Europe risquait d’acquitter à terme les tarifs les plus chers du monde, tandis que la compétitivité de son industrie serait sapée, avec la désindustrialisation et le chômage à la clé pour les Européens.
    Selon le site pro-européen Euractiv.fr « l’UE joue sa réputation alors que la Hongrie continue de bloquer les sanctions contre Moscou ». Il est évident que les sanctions devraient viser la Russie et lui causer du tort plutôt que de causer du tort aux États membres, ce qui est hallucinant de bêtise et d’impréparation. Plusieurs États membres, tels que la Slovaquie, la République tchèque et la Bulgarie ne sont pas mécontents de voir la Hongrie monter en première ligne.

    Les sanctions énergétiques ne sont ni plus ni moins qu’un suicide économique et industriel pour l’Allemagne et tous les pays européens qui ont besoin d’une énergie abondante, écologique par gazoducs (ce qui n’est pas le cas des méthaniers) et peu coûteuse.

    Les responsables de l’UE, suite à la concurrence du Royaume-Uni qui voulait tirer les marrons du feu, ont aussi abandonné un projet visant à interdire aux navires de l’UE de transporter du pétrole russe, après l’opposition de la Grèce et de Chypre quant à l’impact sur leur économie. Dans les problèmes de ce type, il n’y a que la règle de l’unanimité qui peut sauver certains États, ce que souhaitait de Gaulle, contrairement à ce que veut mettre en place le fédéraliste Macron, vendeur de la France industrielle à l’encan.

    Face à toutes ces difficultés la Commission européenne a dévoilé un plan de 210 milliards d’euros. L’objectif technocratique est de mettre fin à la dépendance de l’Europe aux combustibles russes fossiles d’ici 2027 et d’accélérer le passage aux coûteuses et catastrophiques énergies renouvelables. Viktor Orban a pu déclarer à ce sujet : « Cela vaut la peine de se demander s’il y a un sens à une transformation coûteuse qui ne peut commencer à fonctionner que dans quatre à cinq ans., alors que la cause de tout cela est une guerre qui se déroule en ce moment ».

    Le résultat provisoire des courses, c’est que la Russie gagne plus d’argent avec ses ventes de gaz et de pétrole qu’avant la guerre en Ukraine et va réorienter son secteur des hydrocarbures vers la Chine, l’Inde, les BRICS et les pays émergents. Vladimir Poutine a pu déclarer « Commettre un tel autodafé, un tel suicide économique, c’est évidemment leur problème. Nous devons agir de façon pragmatique et tenir tout d’abord compte de nos propres intérêts ( ..). Le résultat des actions chaotiques de nos partenaires a été une hausse de nos revenus du secteur des hydrocarbures, les changements sur le marché pétrolier étaient de nature « tectonique (…). Il est peu probable qu’on pourra refaire des affaires comme avant. »

    La Russie croule donc sous les excédents financiers. Ses profits avec la hausse du baril sur les marchés internationaux sont supérieurs à ce qui était anticipé dans les prévisions budgétaires russes. Les sanctions de l’UE sont un échec majeur. La Russie s’enrichit tandis que « les pauvres bougres qui fument des clopes et roulent au diesel » s’appauvrissent en France et en Europe !

    Le paiement en roubles du gaz russe, l’embargo par l’UE du pétrole russe, c’est un travail d’idéologues, d’enfants de chœur, d’amateurs irresponsables, de traîtres immigrationnistes et droit-de-l’hommistes, pris subitement d’une rage folle, suicidaire et gratuite pour faire une guerre économique à la Russie qui n’est pas la nôtre, mais celle de l’Amérique !

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Non seulement l'État n'est pas et n'apportera pas la solution, mais il est "le" problème, qui crée tous les autres problèmes...

    Intéressante intervention de Laurent Ozon (sur CNEWS), à laquelle il convient d'apporter deux remarques et nuances - de taille... - cependant :

    • Laurent Ozon parle de "l'État" qui a  créé les conditions de la mort et de la disparition de la Société que nous avons connue : c'est "État républicain idéologique", ou "Système, qu'il faut dire, si l'on veut être exact : ce que dit Ozon est vrai et bien vu, mais il raisonne, justement, dans le seul cadre qu'il connaisse, celui de l'État actuel mortifère, qu'il dénonce; mais il est comme la mouche dans la bouteille, qui n'arrive pas à trouver la sortie...

    • car il y a  bel et bien une sortie à la crise que nous connaissons, créée par le Système : c'est la Révolution Royale et le Prince chrétien, et aucun des cataclysmes qu'annonce Ozon ne les accompagneraient : seulement la Renaissance, un nouveau matin français...

    "...Chaque moyen que nous donnons à l'État au prétexte de nous protéger des effets de sa politique (migratoire, économique, etc.) se retourne contre nous. L'État n'est plus la solution, mais fait désormais partie du problème..." (sur CNEWS)

    (extrait vidéo 2'18)

    https://twitter.com/LaurentOzon/status/1559534410525016065?s=20&t=_xNlwK9wUc_Ive3DTqL6hQ

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    1. Éoliennes : sous la pression allemande le gouvernement passe à l'action pour briser les résistances, via un projet de Loi Borne/Runacher :

    PROJET DE LOI

    faites comme lafautearousseau : signez la Pétition contre la Centrale éolienne entre Noirmoutier et Yeu, pour suspendre ce saccage environnemental

    Centrale éolienne entre Noirmoutier et Yeu : suspendez le saccage environnemental

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    2. Pompiers (et Soignants) mis à pied... D'accord avec Pierre Gentillet :

    "...les choses commencent à s'effondrer sous le poids de l'absurdité... Les pompiers étrangers peuvent venir exercer en France sans être vaccinés quand 5000 pompiers volontaires français non-vaccinés en sont exclus. Qui peut encore croire que tout ceci est sanitaire ? C’est purement idéologique."

    https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1559572506763206658?s=20&t=_xNlwK9wUc_Ive3DTqL6hQ

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    3. L'Allemagne unie est une catastrophe pour la France, et son unité a été voulue et permise par l'idéologie révolutionnaire, alors que les Rois l'avaient morcelée avec les Traités de Westphalie... Ce court rappel historique étant fait, notre pire ennemie héréditaire, vient encore de donner une preuve de sa malfaisance et de son hostilité consubstantielle envers nous. Afin de remplacer leurs P-3C Orion, la France a proposé aux Allemands une solution intérimaire en attendant MAWS à partir d'ATL2 mis au standard 6. Cette solution ne les a pas intéressés. Pire, la France n'a pas eu de réponse ! (source : OpexNews)

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/pourquoi-l-avion-franco-allemand-de-patrouille-maritime-est-un-projet-en-etat-de-mort-cerebrale-927920.html

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    4. Il parle bien, haut et fort, Messiha, et on l'aime beaucoup, à lfar... Les "French Arabics" font rayonner la France, jusqu'en Thaïlande !!!!!

    (extrait vidéo 0'28)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1559800941058162688?s=20&t=5BJ6Hbq3BW-RCMIUMrtgfg

    Eh, oui ! "Avant" et "Après" la Royauté : tout le monde constate, mais, curieusement, peu sont ceux qui "concluent"...

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    5. Vu sur le compte twetteur Le Conservateur :

    France :
    • 1 agression gratuite toutes les 44 secondes,
    • 120 attaques au couteau/jour,
    • + 12 % d'agressions physiques en 2021,
    •explosion des quartiers hors de contrôle...
    Depuis 40 ans, la gauche nous dit que l'immigration, l'insécurité ne sont qu'un sentiment...

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    6. D'accord avec Paul-Marie Coûteaux :

    "Il est enfin évident que ce vaccin dont 4 doses ne suffisent pas à prévenir la maladie n’en est pas un. C’est une gigantesque supercherie, voilà tout."

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    7. Avec la Hongrie, contre "cette" Europe, ce "machin" techno-bureaucratique et sa Commission folle : le tout est à jeter aux toilettes, sasn oublier, bien sûr, de tirer la chasse !...

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    Chez les voisins de la Hongrie (ici en Serbie, à Belgrade) : plus de 50.000 familles se rebellent pour défendre les valeurs traditionnelles de la famille et dire non à l'EuroPride (LGBTQ+) prévu pour septembre... 

    (extrait vidéo 0'14)

    https://twitter.com/Olivier10106081/status/1559501981055860737?s=20&t=S84EgRDug7cTWnchNNdQBQ

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (49) : sur le Félibrige...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

     

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Sur le Félibrige...

    (tiré de notre Éphéméride du 21 juin)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1854 : Frédéric Mistral fonde le Félibrige

     

    Il s'agit d'une association qui a pour objectifs la sauvegarde, l’illustration et la promotion de la langue et de la culture spécifiques des pays d’oc, par l’intermédiaire de la littérature.

    Âgé de 24 ans, Mistral est entouré de six amis : Théodore Aubanel, Jean Brunet, Paul Giera, Anselme Mathieu, Joseph Roumanille et Alphonse Tavan. 

    Cette fondation eut lieu à Font-Ségugne (près de Chateauneuf-de-Gadagne, à 9 kilomètres d'Avignon), dans le château de Paul Giera. 

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    Dans notre Album Maîtres et témoins (I) : Frédéric Mistral. voir la photo "Le Felibrige"

              

    Cherchant un nom pour désigner le nouveau mouvement, Mistral le trouva dans une poésie qu'il avait recueillie à Maillane: il s'agit d'un récitatif rimé dans lequel la Vierge Marie raconte ses sept douleurs à son fils dans une vision de saint Anselme.

    Voici le passage qui contient le mot felibre :

    "La quatriemo doulour qu'ai souferto pèr vous, / O moun fiéu tant precious, / Es quand vous perdeguère, / Que de tres jour, tres niue, iéu noun vous retrouvère, / Que dins lou tèmple erias / Que vous disputavias / Emé li tiroun de la lèi, / Emé li sét felibre de la lèi."

     

    Le mot felibre, aussi inconnu du reste que le mot tiroun, ayant évidemment dans ce morceau le sens de "docteur de la loi", fût acclamé par les sept convives, et l'Armana prouvençau, organe de la nouvelle école proposé et fondé dans la même séance - l'Armana prouvençau pèr lou bèl an de Diéu 1855, adouba e publica de la man di felibre - annonça à la Provence, au Midi et au monde que les rénovateurs de la littérature provençale s'appelleraient dorénavant "félibres"....

    Ils prirent comme emblème l'étoile à sept branches :

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    http://www.felibrige.org/

     

    En 1904, a 74 ans, Mistral célèbrera le cinquantenaire du mouvement, toujours à Font-Ségugne, où il déclamera l'envoi fameux :

    Soun mort li bèu disèire, / Ceux qui parlaient bien sont morts,
    Mai li voues an clanti; / Mais les voix ont résonné;
    soun mort li bastissèire, / Les bâtisseurs sont morts
    Mai lou tèmple es basti. / Mais le temple est bâti.
    Vuei pòu boufa / Aujourd'hui peut bien souffler
    L’aurouso malagagno : / Le mauvais vent du Nord
    Au front de la Tour Magno / Au sommet de la Tour Magne
    Lou sant signau es fa. / Le saint signal est envoyé

    Vous-àutri, li gènt jouine / Et vous, les jeunes,
    Que sabès lou secrèt, / Qui connaissez le secret,
    Fasès que noun s'arrouine / Faites que ne s'écroule pas
    Lou mounumen escrèt; / Le monument écrit;
    E, mau-despié / Et, en dépit
    De l'erso que lou sapo, / De la vague qui le sape,
    Adusès vosto clapo / Apportez votre pierre
    Pèr mounta lou clapié.... / Pour élever le mur...

     

    MISTRAL CINQUANTENAIRE DU FELIBRIGE 2.jpg
     
    Parc du château de Font-Ségugne: Pierre du Cinquantenàri
     
    Écouter : les fifres et tambourins de la Farandole de Provence, Grand orchestre de Provence - Farandole de Tarascon.mp3
     
     

    Trois de nos Éphémérides essayent de restituer au moins une partie de la puissance et de la beauté de la poésie mistralienne (8 septembre, naissance; 25 mars, décès; 29 février, Prix Nobel) : elles sont réunies et "fondues", pour ainsi dire, en un seul et même PDF, pour la commodité de la consultation :

    Frédéric Mistral

    Et six autres de nos Éphémérides rendent compte de son action, de ses initiatives ou d'autres prises de position importantes :

     

     

                  21 mai,françois premier,canal du midi,pierre paul riquet,mistral,felibrige,commune de paris,semaine sanglante,zemmour,bernanos,edit de chateauregnard

  • Autour du Prince Jean ! À Senlis, acte I...(3/3)

    On les a tellement accompagnés, depuis plusieurs semaines, on les a tellement entourés, et maintenant les voilà...

    Le Prince Jean, emmené par sa tante, la duchesse de Wurtemberg, représentant sa soeur, la duchesse de Montpensier, hospitalisée.

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    Puis Philoména, emmenée par son père, précédée et suivie par les enfants d'honneur, au nombre desquels le Prince Pierre d'Orléans et la Princesse Thérèse d'Orléans :
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    Les orgues retentissent, la cérémonie va commencer, elle commence...

    Jean et Philoména ont été très clairs, et ils ont bien fait. Le livret de la Messe de mariage, déposé sur toutes les chaises du sanctuaire, s'ouvre par ce petit paragraphe:

                "S.A.R le prince Jean d'Orléans et sa fiancée souhaitent manifester leur soutien au pape Benoît XVI, par la célébration de leur messe de mariage. Attentifs à l'oeuvre de restauration liturgique opérée par le Saint Père depuis le début de son pontificat et sensibles à travailler à l'unité de l'Église, ils ont souhaité une cérémonie dans l'esprit de la réforme de la réforme qui se manifeste par une célébration liturgique comportant l'offertoire et la prière eucharistique n°1 en latin."

     

    Voilà qui a le double mérite d'être très clair, et d'être bel et bon... Lecture sera faite, d'ailleurs, au cours de la messe, du message du cardinal Tarcisio Bertone, transmettant aux époux, de la part de Benoît XVI, la bénédiction apostolique que le Saint Père leur accordait bien volontiers...

    La cérémonie qui débute sera belle de bout en bout, recueillie et priante, sincère et vraie. C'est Monseigneur Rey qui la célébrera, Monseigneur Brizard recevant le consentement des époux et prononçant une fort belle homélie. Voilà quelqu'un qui sait parler, et dans la forme et dans le fond...

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    On ne pourra pas tout raconter de cette Messe. Retenons-en quelques moments particulièrement forts, comme ce Salve Regina chanté d'un coeur unanime par toute l'assemblée après que Jean et Philoména se soient rendus à l'autel de la Sainte Vierge, où la mariée déposa son bouquet, en signe de remerciement à Notre-Dame et où Jean prononça cette belle consécration à la Sainte Vierge : 

                "Je vous choisis, aujourd'hui, ô Marie, en présence de toute la cour céleste pour ma mère et ma reine, je vous livre et consacre en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m'appartient sans exceptions, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l'éternité. Amen."

    C'est alors que retentit le Salve Regina. L'assemblée ne faisait plus qu'un, et il n'y avait plus qu'une voix. Mais quelle fermeté dans cette voix, sans excès ni ostentation; quelle sincérité, quelle authenticité !... Lorsqu'une ou plusieurs personnes chantent bien, au cours d'une messe, avec une conviction sincère, et sans affectation, c'est bien, et cela fait plaisir à entendre. Mais là, à ce moment précis, on n'était pas du tout dans ce registre-là. C'est comme si, tout d'un coup, l'assemblée toute entière - et vraiment toute l'assemblée... - avait été comme électrisée, mobilisée, mais spontanément, et comme répondant à une sorte d'enthousiasme intérieur face à ce à quoi l'on assistait. Et d'un seul coeur, unanime, nous avons bien vu et bien entendu que tout le monde chantait, et chantait bien, et chantait fort; non pas fort pour manifester ou représenter, mais fort par conviction, par adhésion à cet immatériel auquel on avait la chance de participer....

    Méditation sur ce beau mot, Enthousiasme, du grec en / thousia, inspiration envoyée par les dieux, d'où en / thousiadzô, être "habité" par les dieux...

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    Et que dire de ces deux moments littéralement d'exception que nous a fait vivre cette non moins exceptionnelle chorale Capella Peregrina avec le Laudate Dominum et le Panis Angelicus ? Les admirables solistes, admirablement entourées par le choeur, ont véritablement sublimé ces deux sommets de civilisation composés par Franck et par Mozart. Sans exagération aucune, sous les voûtes de cette superbe cathédrale, ces voix sublimes élevaient le coeur, l'âme et l'esprit...
     
    Le Prince avait prévenu: "...Nous souhaitions une messe tonique, pas trop longue, priante… Nous avons, avec Philomena, souhaité une célébration solennelle, simple et vraie. L’accompagnement musical sera particulièrement soigné avec, notamment le chœur dirigé par Vincent Berthier de Lioncourt..." (fondateur du Centre de musique baroque de Versailles, ndlr).
     
    C'est ce qui fut fait, et bien fait, en cette cathédrale de Senlis, cet inoubliable samedi 2 mai. Et nous ne pouvons que nous en réjouir, et en remercier les mariés, qui nous ont offert là un superbe cadeau.
    Nous regretterons seulement de n'avoir pu restituer qu'une faible partie de la beauté de ce moment d'exception offert par nos princes. Les mots sont faibles, en effet, et il y a des jours comme celui-là où l'on regrette de n'être pas Chateaubriand ! On songe à La Fontaine, s'avouant impuissant à dépeindre -certes, dans un tout autre registre, s'agissant de choses profanes...- les beautés de Versailles: "Ma muse est impuissante à peindre ce déluge / Quand d'une voix de fer je frapperais les cieux / Je ne pourrai nombrer les charmes de ces lieux."
     
    Nous non plus, qui en plus ne sommes pas La Fontaine, nous ne pourrions nombrer les charmes de cette célébration. À défaut, donc, de pouvoir rendre et restituer la totalité de ce qui fut vécu lors de cette cette inoubliable cérémonie, nous avons choisi de laisser librement parler nos émotions, puisqu'elles étaient sincères, et nées précisément de la beauté ineffable de cette cérémonie.
     
    Celle-ci fait vraiment partie de ces moments qui comptent dans une vie, qui vous marquent pour toujours, d'une façon indélébile, et dont le souvenir ne passe pas...   
    (à suivre...)
  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (33), le mystérieux voyage d'Euthymènes...

    (Illustration : tirée de la partie II, en anglais : "hypothetical voyage of Euthymenes of Marseille").


    1. S’agissant d’un événement encore plus lointain dans le temps (au moins deux siècles plus tôt…), on dispose d’encore moins de sources - et de certitudes... - pour le voyage d’Euthymènes que pour celui de Pythéas…
    Dans un récit perdu, le navigateur Massaliète Euthymènes raconte son voyage sur une mer qui s'apparente à l'Océan Atlantique (la "mer extérieure", c'est-à-dire l'océan extérieur qui entourait le monde, selon la vision et les connaissances des hommes de l'époque...).
    Ce récit peut être considéré comme étant du VIème siècle avant notre ère, les théories qu’il mentionne étant similaires à celles de Thalès de Milet, l'un des sept sages, qui vécut à la même époque.
    Comme le récit de Pythéas, le texte complet d'Euthymènes a été perdu : il ne nous est connu que grâce à des fragments, présents chez les auteurs antiques qui traitent de la question des sources du Nil.

    Euthymènes rapporte que l’océan extérieur contient de l’eau douce.
    "L'Océan extérieur" est censé, dans la conception antique, entourer le monde connu : il s’agit là d’un concept issu de la mythologie grecque.
    De plus, Euthymènes raconte que la mer possède des monstres marins à peu près semblables aux crocodiles et aux hippopotames du Nil.
    Il ajoute que, sous l’action des vents d’été, la mer coulait dans le Nil et provoquait sa crue.
    Or, la théorie selon laquelle de l’eau douce serait présente dans la mer extérieure, c’est-à-dire l’océan, est une vieille tradition grecque d'origine mythologique, mais critiquée dès l’Antiquité :
    * Aelius Aristide, par exemple, s’étonnait que la Méditerranée, qui communique avec l’océan extérieur, ne fût pas douce elle aussi : c’est pourtant ce qui aurait dû se produire, selon toute logique ! Ce même auteur souligne également l’absence de témoignages puniques sur la question de la naissance du Nil, alors qu’ils naviguaient dans l’Atlantique.
    * Sénèque employa la même argument : il s’étonnait que ces affirmations n’aient pas pu être vérifiées, même avec l’accroissement du trafic maritime au-delà des colonnes d’Hercule, c'est-à-dire du détroit de Gibraltar.

    Certains auteurs modernes ont voulu croire en l’authenticité de la navigation d'Euthymènes, et ont tenté de la situer sur les côtes sénégalaises.
    L'identification du Sénégal repose sur la théorie d'une origine occidentale du Nil.
    Celle-ci s’explique aussi par la mythologie grecque. En effet, Hésiode écrivait : "L’océan est le père du Nil".
    Selon Promathos, les sources du Nil étaient dans de hautes montagnes, constituant un véritable château d’eau en Afrique occidentale.
    C’est donc la raison pour laquelle Euthymènes a placé la faune nilotique qu'il décrit dans cette région occidentale, car il croyait pouvoir y situer les sources du Nil.

    Par contre, d'autres ont carrément posé la question : Euthymènes a-t-il véritablement réalisé ce voyage dans l’océan Atlantique ? Ou bien, s'agit-il simplement d'un auteur, qui ait voulu raconter un périple, de manière théorique, ré-employant les lieux communs issus de la mythologie ?....

    2. Voici maintenant, pour les passionés, un court extrait, en langue anglaise, dont est tiré notre illustration, et intitulé "The Voyage of Euthymenes of Marseille."

    Euthymenes of Marseille (ancient Greek Colony) is the least recognized of the Greek seafarers because of the inability, until now, to figure out to where he travelled and wrote about.
    Even though Euthymenes was undoubtedly a great route-finder of his time (7th Cent. BC), his work has not survived, which must have been voluminous, considering the substantial number of his reports that have been preserved in the writings of other Greek writers.
    But unlike his renowned compatriot, Pytheas of Marseilles, who is known for his great voyages to Britain for minerals, the journeys of Euthymenes remained unfathomable.
    Until now ! It's truly remarkable to have to wait for 2.700 years before one’s work is acknowledged and thereby to be vindicated.
    The map below charts Euthymenes’ possible course according his descriptions and the new historical foundings.
    His reports, whichever of them have been preserved, are herewith authenticated and recognized in celebratory fashion, because he had also provided scientific explanations and analyses which were never before recognized due to diversities in reports and discrepancies in givens.
    Never before, that is, until now !
    In the book “The Apocalypse of a Myth” are presented all his existing reports in accurate retranslation as well as amazing analyses of his descriptions from reports by other ancient writers and philosophers.

    Image : this hypothetical voyage of Euthymenes of Marseille agrees on all points with references and the hypothetical or historical maps derived from other historical sources.
    It is the first time in history that all of his surviving reports are reconciled and he is now regarded as a seafarer comparable to the great Pytheas, but of the southern "seas" in the interior of Africa…
    Pytheas explored the western and northern seas, reaching as far as Britain and Ireland.
    The alternative course indicated on the map is to show a possible option as to the route Euthymenes took...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Il a fallu un bon mois, laborieux, pour le former ("on" cherchait, nous assurait-on, "les meilleurs" !). À peine annoncé, le nouveau gouvernement croule sous les déceptions et fureurs qu'il engendre :

    • la provocation Pap Ndiaye à la des-Éducation ne passe pas : on n'installe pas à l'Instruction publique une nullité qui ne sait pas que "la France est un composé..., mieux qu'une race, une Nation..." (Bainville) et qui confond la situation des Noirs aux États-Désunis d'Amérique et celle des Noirs en France...

    • l'affaire Abad ne passe pas non plus : dans Tintin, on avait "le sparadrap du Capitaine Hadock", là on a "le sparadr'Abad du Premier ministre"...

    • lequel, justement, a carrément menti en direct, à la télé, puisque Élisabeth Borne a déclaré "Naturellement, je n'étais pas au courant..." alors qu'on sait que le sommet de l'État était au courant, au contraire, que deux "signalements" avaient été faits...

    • et, cerise sur le gâteau, on nous dit que les six ministres candidats aux Législatives qui approchent devront démissionner s'ils sont battus (ce qui semble, d'ailleurs, normal) : en somme, ce n'est pas un gouvernement mais un conglomérat hétéroclite de sursitaires, provocateurs, mis en examens, soupçonnés etc...

    Déjà une manifestation a eu lieu contre cette sorte de bande, et l'opinion est à la fois étonnée, choquée et révoltée contre ce conglomérat hétéroclite.

    Il n'est pas éxagéré de dire que la France est sans gouvernement réel depuis le début du quinquennat et que cette situation de pourrissement précoce va durer jusqu'aux élections.

    Alors, pourquoi ne pas se passer, carrément, d'une bande de "poseurs de problèmes", et ne présenter un gouvernement qu'après les élections ? Vide pour vide, autant un vrai vide qu'un semblant, qu'une illusion de gouvernement, dont tout le monde sent et sait qu'il ne va pas durer bien longtemps...

    CE GOUVERNEMENT, TOUT ENTIER ?

    DÉMISSION !

     

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    1. Jean-Frédéric Poisson est d'ailleurs, à bon droit, revenu sur cette énorme mensonge de la tête de l'Exécutif, BFM/TV elle-même ayant révélé que les cabinets d'Emmanuel Macron et d'Élisabeth Borne avaient indiqué à ses journalistes avoir eu connaissance de la plainte visant Damien Abad avant sa nomination comme ministre. Dimanche, la 1ère ministre avait assuré face à la presse qu'elle "n'était bien évidemment pas au courant"... :

    2. Écoutez ces 36 secondes provocatrices de celui que Macron veut nous imposer comme Ministre de l'Instruction : c'est édifiant ! Gilbert Collard a raison :
     
    "Regardez #PapNDiaye : "discours de petit blanc", "violence policière", "racisme institutionnel" : les futurs programmes scolaires de la macronie ?"
     

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    D'ailleurs, qui s'est réjoui de la nomination de Pap Ndiaye ? "Ce n'est pas négligeable d'avoir choisi un homme d'origine subsaharienne" (Dominique Sopo, président de SOS Racisme). Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es...

     
     
     
    3. Ne dites plus "Jean-Michel Apathie" mais "Jean-Michel le petit" ! Il ne trouve rien de mieux que de cracher du venin en propageant une fausse nouvelle, et il croit être un "journaliste politique ? Au lieu de parler des grands sujets inquiétants du moment, il lance une misérable bombinette dont il pense qu'elle va intéresser les gens, alors qu'elle ne vaut que par "l'importance" qu'elle a : nulle...

    Voici la "non-affaire", révélée (?) par le plus grand des minuscules, le petit Apathie : "Ah tiens, on apprend auj. dans @Le_Figaro que le maire de Cogolin @lansade ex @RNational_off héberge @ZemmourEric et @knafo_sarah dans la mairie de la ville, le temps de la campagne législative. Légal ou pas? Et les administrés, ils sont d’accord? Étonnant, non?"

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom...

    Et le "pan sur le bec" auquel il aurait dû s'attendre : la réponse de Marc Étienne Lansade :

    Non content de diffuser une fake news, @jmaphatie montre son ignorance parisienne avec son accent bidon. Les maires n’ont pas de logement de fonction. @ZemmourEric vit chez moi, une maison ouvrière de la dcns. Je n’aurais pas aimé vous avoir comme voisin pendant la guerre."

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    4. (Dans Le Figaro) La disparition progressive mais constante du Covid dans les hôpitaux va montrer l’ampleur de la catastrophe que les soignants dénonçaient déjà avant la crise sanitaire; elle va montrer surtout, que, depuis 2 ans rien n’a été fait pour anticiper la faillite de l’hôpital...

    https://www.lefigaro.fr/sciences/le-covid-ne-pese-plus-directement-sur-les-ressources-hospitalieres-20220524

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    5. D'accord avec Goldnadel, comme d'habitude :

    "14 petites victimes dans une école du #Texas . Le tireur est un jeune latino. Mais les médias n’indiquent la couleur des salauds que lorsqu’ils sont blancs de peau."
    On ajoutera juste : et, le plus souvent, le nom...

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    6. Dans Le Figaro, Audde Denizot, professeur d’université, s’alarme du niveau d'orthographe catastrophique des étudiants. Selon elle, il faut "revenir à une prise de notes manuscrite". Elle a raison. Il faut aussi et surtout, bien en amont de l'Université, dès la Maternelle et les premiers jours d'école, en finir une bonne fois pour toutes avec les restes des folies des fossoyeurs de l'enseignement, qui ont trop longtemps sévi avec leurs catastrophiques "méthode globale" et autres...

    https://etudiant.lefigaro.fr/article/orthographe-une-professeur-d-universite-s-alarme-du-niveau-des-etudiants-et-denonce-l-usage-abusif-des-photocopies-a-l-ecole_f8b0b2d4-d290-11ec-b9d5-a7ac38695a14/?utm_medium=Social&utm_campaign=echobox&utm_source=Twitter&origine=VWT16001#Echobox=1653413624-1

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui par cette belle action aux Antilles, que nous apprend La Porte Latine :

    "Restauration d'une croix vandalisée en Martinique • Mercredi 18 mai 2022, parking dit de l’Aileron, au pied de la Montagne Pelée en Martinique. La bonne humeur antillaise règne mais laisse transparaître un fond de gravité."
     

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    "Tout Royaume divisé contre lui-même périra..." dit un texte que Monseigneur de Kerimel, évêque de Toulouse, devrait connaître... Et pourtant ! Pourtant, il ne veut surtout pas que ses séminaristes renvoient une image trop "cléricale" (!) à l'extérieur, il ne veut pas que l'on attire l'attention, préférant, dit-il en substance, "l'intérieur à l'extérieur", "l'invisible au visible"... En soi, en théorie pure, ce n'est pas faux, et dans un  temps "normal", il n'y aurait pas probablement pas grand-chose à redire à cela. Mais, voilà, nous ne vivons pas sur Sirius et, dans notre temps actuel, nous avons à faire face à une puissante offensive tous azimuts de l'Islam militant et conquérant qui, lui, ne rechigne pas, bien au contraire, à se faire visible : dans les rues, dans les piscines, à l'école, partout. La Nature a horreur du vide, c'est bien connu : la raréfaction, dans l'espace public, des signes visibles par tous de notre religion bi-millénaire s'accompagne d'une progression fulgurante de la présence visuelle de l'Islam. "Ôtez le christianisme, vous aurez l'Islam", disait avec raison Chateaubriand. On dirait cette phrase écrite pour Monseigneur de Kerimel !...

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    Cliquez sur l'image pour agrandir le document, puis utilisez le zoom afin de pouvoir lire cette courte - et triste - lettre d'un pasteur (?) à son troupeau...

     

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    1. Dans la ligne de ce qui précède, le Père Danziec alerte ("Père Daneiec" est le pseudonyme du prêtre qui commente l'actualité  dans Valeurs) :

    "• Ordinations suspendues dans le trop conservateur diocèse de Toulon.
    • Port de la soutane interdit aux séminaristes de Toulouse.
    Hummm, comme cela sent bon la charité et l’enthousiasme !!"

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    Cliquez sur les deux images pour les agrandir, puis utilisez le zoom...

    • "Le Vatican" ! C'est, souvent, le meilleur, assez souvent aussi, le pire ! Léon XIII, Pie XI, François...

    • Voici la "réponse" (pour l'instant...) de Monseigneur Rey, évêque de Fréjus et Toulon :

    https://frejustoulon.fr/annonce-de-mgr-rey-concernant-les-ordinations-2022/

     

    1 BIS. D'accord avec Michel De Jaeghere :

    "En voyant la hiérarchie catholique démolir avec méthode le petit reste d'une Eglise en ruines, on songe irrésistiblement aux derniers mots de la lettre adressée aux évêques par Jean Madiran dans "L'hérésie du XXe siècle" : " Vous êtes des misérables"."

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    1 TER. Pour une vision plus complète et globale de "l'affaire" : l'article de Famille chrétienne :

    https://www.famillechretienne.fr/38456/article/rome-demande-au-diocese-de-toulon-de-surseoir-a-ses-ordinations

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    4. Macron à Marseille, avec son Pap NDiaye qui n'est pas le nôtre, et que nous ne reconnaissons pas, puisqu'il organise et/ou participe à des réunions/colloques/séminaires etc... "interdits aux blancs" ? Un déplacement à but uniquement électoraliste, alors que son "bateau gouvernement" est pris dans plusieurs tempêtes en même temps, lui qui n'est même pas encore "entré en action"... 

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    (Dans Valeurs) : "Décidément, Emmanuel Macron adore Marseille à l’approche des élections. Le chef de l’Etat s’est de nouveau rendu dans la cité phocéenne, accompagné de son nouveau ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye. L’occasion de visiter une école maternelle et primaire du quartier Menpenti, dans le 10ème arrondissement, en compagnie du maire socialiste Benoît Payan.

    Cette école est l’une des 59 à avoir été sélectionnées pour expérimenter le projet "École du futur", grâce aux 2,5 millions d’euros supplémentaires alloués via le plan..."

    Plus la réalité est catastrophique, et plus ils emploient de grands mots creux, ces "hommes petits qui criez de grands mots" que nous évoquons, lorsque nous chantons La Royale. L'enseignement s'est effondré, conséquence lointaine mais logique et inéluctable du Collège unique de René Haby et de "la droite" en 1975; écoles, collèges et lycées (sans parler, bien sûr, des Universités) sont devenus des gouffres à milliard pour une transmission des savoirs de plus en plus insignifiante : et Macron nous sort de son chapeau d'illusionniste "l'école du futur" ! Qu'il nous fasse donc une véritable école d'aujourd'hui, qui transmette ici et maintenant, les savoirs, au lieu de cette "chose" monstrueuse et inefficace qu'est devenue la des-Éducation nationale, et cela suffira amplement !...

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    4 BIS. Sur ce sinistre personnage qu'est Pap NDiaye, comment ne pas être d'accord ) 100% avec Goldnadel ? :

    "#PapNdiaye: (rapporté par Finky dans le Fig)« Les insultes et les agressions contre les blancs ne sont pas du racisme car elles ne modifient pas leur trajectoire personnelle étant membre du peuple dominant » J’affirme que ce déni du racisme antiblanc tient d’un racisme écœurant."

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    Question de Barn.b (sur tweeter) :

    "Si on suit son raisonnement, les insultes et agressions racistes d’un arabe envers un noir ne sont pas du racisme car aucun des deux ne domine l’autre ? En fait dans tous les cas seuls les blancs sont racistes ? Il est stupide ou juste raciste en fait ?"

    ndlr : donc, si l'on suit le raisonnement (?) de Pap NDiaye, il est possible de dire à une personne noire "Sale noir" au Sénégal, ce n'est pas du racisme, puisque le peuple dominant est de couleur noire ?... On a bien compris, ou on a tout faux ? C'est plutôt lui qui a tout faux" !!!!!

     

    6. Faux antifas, vrais terroristes... Dans Var Matin, on apprend que, menacés de mauvais avis sur internet par les "antifa", des restaurateurs annulent les réunions politiques d'un candidat d'extrême droite aux législatives à Nice. D'accord avec notre ami Amaury Navarranne :

    "L'impunité des "antifas" est stupéfiante : quelle honte. Et le gouvernement assume donc ce régime de terreur, de menaces et d'intimidation ?! Ce qui arrive à @P_Vardon, comme à ces candidats, toutes tendances confondues, agressés ou attaqués, est inacceptable !"

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui par un petit sourire. Dans la série, les touiteurs ont de l'humour, nous devons ce sourire d'aujourd'hui à bataille kahlenberg, merci à lui ! :

    "Le problème c'est pas l'Anglais c'est #Lallement"

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    La chute de la Maison Mélenchon...

    Il y a le feu au lac à LFI en particulier, mais aussi dans la Nupes en général (ce qui est assez logique, la NUPES étant une "invention/création" à marche forcée - et forcée tout court, à but strictement électoraliste - du dit Mélenchon...

    • D'abord, LFI est dans le collimateur de"mitou" depuis plusieurs semaines (Coquerel est devenu "Coi-Querel" après les accusations d'attitudes et actes "déplacés"; Quattenens a giflé Céline et, depuis, ne vient plus à l'Assemblée (mais en restant payé !!!!) et les allié(e)s de LFI, dont évidemment Sandrine Rousseau, n'hésitent pas à l'attaquer là-dessus...)

    • Mais aussi, et il ne veut pas l'admettre (c'est pathétique !) Mélenchon a fait son temps, il est fini... Sa première élection remonte à...1983 et, comme sénateur, en 1986 : autant dire à l'époque des grottes de Lascaux ! Il parle de "dégagisme" et demande à tout va que l'on libère les places : que ne prêche-t-il par l'exemple !

    Il se serait évité bien des soucis !...

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    1. Jean massacré par deux récidivistes, Hichem et Mohammed, mais aussi par le laxisme de l'(in)justice républicaine idéologique : L'Institut pour la Justice porte plainte contre l'État... Faites comme lafautearousseau, signez sa pétition (on dépasse déjà les 40.000 signatures) :

    https://petition.institutpourlajustice.org/droit-a-la-securite#petition

    (extrait vidéo 0'40)

    https://twitter.com/InstitutJustice/status/1602323384758673408?s=20&t=KeAwI3imSD5NrY_TlltkFw

    Charlotte d'Ornellas explique cette action chez Christine Kelly (vidéo 9'59) :

    <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/FMIntYVNXpA" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>

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    2. La Serbie va demander à l'Otan de déployer des forces de sécurité au Kosovo...

    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/10/la-serbie-va-demander-a-l-otan-l-autorisation-de-deployer-des-forces-de-securite-au-kosovo_6153885_3210.html?fbclid=IwAR1ADmenM74qCtLAt5Q9SUesB6o7g8U2IfpZDyMGoHIy1owGjBu_nW6ILlQ

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    SOLIDARITÉ KOSOVO !

    SOLIDARITÉ SERBIE !

    AVEC NOS FRÈRES CHRÉTIENS - LÀ COMME EN ARMÉNIE... - AGRÉSSÉS PAR L'ISLAM CONQUÉRANT ET EXPANSIONNISTE...

     

    3. De Georges Malbrunot (sur tweeter) : 

    "Pour travailler depuis plus de 10 ans sur le sujet, j'ai l'intime conviction que les révélations du Qatargate au Parlement européen ne sont que l'infime partie émergée de l'iceberg en matière de corruption et d'achats d'influence par Doha auprès de relais d'influence en Europe."

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    3 BIS. Écoutez la socialiste Eva Kaïlí - vice-présidente du Parlement européen - expliquer (c'était il y a à peine un mois !...) que "le Qatar est un leader en matière de droit du travail". La nouveauté, depuis ce mois ?Elle dort depuis en prison ! 

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1602245617316675585?s=20&t=DMiFDfYboIKw8RY3W49VAQ

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    Corruption (par le Qatar) au Parlement européen par le Qatar : quatre personnes écrouées, toutes de gauche, dont la vice-présidente socialiste du Parlement, ainsi que deux présidents d’ONG; et près d’1 million d’euros en liquide saisis...

    https://www.lefigaro.fr/international/corruption-presumee-au-parlement-europeen-4-personnes-inculpees-et-ecrouees-20221211

     

    5. D'accord avec Onfray, sauf sur le mot "guerre civile" qui doit être remplacé par "guerre de liberation nationale"...

    (extrait vidéo 0'28)

    https://twitter.com/CWeillRaynal/status/1601636207389466627?s=20&t=jU4ECjfVDcKE10dAaSSM2w

     

    Et, dans le nouveau numéro de @FrontPopOff :

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    6. Voici ce qui a été "enseigné" (?) cette semaine dans une classe de 4ème ! Sur ce Ministère de la des-Éducation nationale, qui poursuit son sale boulot, alors que, à coups de milliards, il nous crée une génération de petits Français illétrés et incultes... d'accord avec Grégoire de Fournas :

    "Cette propagande politique dans un collège est profondément malhonnête et scandaleuse. Nos enfants n’ont pas à être manipulés par des militants politiques déguisés en professeurs !"

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    7. Bonne réaction contre l'immigration/invasion à Saint-Brevin-les-Pins, où les riverains dénoncent la venue d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) près d'une école, sans aucune concertation préalable de la Mairie...

    (extrait vidéo 2'20)

    https://twitter.com/GauthierBouchet/status/1601908578830487552?s=20&t=KeAwI3imSD5NrY_TlltkFw

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    NON AUX ENVAHISSEURS !

     

     

     

    À DEMAIN !

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