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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Monde • ... Meilleurs voeux du Japon

     

    par danglard 

    Le Japon vient de commencer non pas l’année 2017, mais la 29eme année de l’ère Heisei (accomplissement de la paix) c’est à dire du règne de l’empereur Akihito. Celui ci, âgé de 83 ans, a fait savoir à partir du mois de juillet 2016 qu’il souhaitait abdiquer en raison de son état de santé.

    En tout état de cause, l’abdication d’un empereur n’est pas prévue par la Constitution de 1947, ce qui a obligé le gouvernement à mettre en place une commission d’experts pour étudier la question. Six mois après, elle n’a pas encore rendu ses conclusions : abdication et intronisation du nouvel empereur (son fils ainé) ou nomination d’un régent ou laisser le temps faire son œuvre… Comme quoi, au Japon, société traditionnelle très structurée, tout doit être prévu à l’avance… à part les tremblements de terre (mais les mesures préventives sont bien en place).

    Ces belles journées ensoleillées de l’hiver japonais (sans pic de pollution) sont propices à quelques réflexions sur l’état de ce pays par rapport à notre monde occidental rempli de tensions et de révoltes populaires contre les élites dirigeantes.

    Shinzo Abe est premier ministre depuis 4 ans et garde un taux de popularité très élevé bien qu’il n’ait pas vraiment réussi à stopper la déflation et à relancer l’économie. Le chômage est à 4% de la population active, le pays est calme, homogène et sûr (pas d’agression et aucune voiture brulée pendant les festivités du nouvel an…). Le Japon est beaucoup plus indépendant que la France.

    Il a sa propre monnaie, contrôle strictement ses frontières (très peu d’émigrés clandestins), applique le droit du sang et compte moins de 2% d’étrangers dans sa population. Bien sûr, il a ses propres problèmes qui sont le vieillissement de la population, la gestion de l’après Fukushima, le voisinage de la Corée du nord, les relations difficiles avec une Chine expansionniste, mais comparé à l’état de notre pays, le Japon me paraît être dans une situation beaucoup plus saine.

    japon3-225x300.jpgJe terminerai sous forme de clin d’œil avec les photos illustrant ce article de bonnes traditions de notre pays qui ont été encore respectées récemment à Tokyo :

    – une crèche de Noël provençale dans le grand salon de l’ambassade de France (sans protestation que je sache)

    – les jeunes du lycée à la cérémonie du 11 novembre avec le drapeau d’une association d’anciens combattants de Rhin et Danube dissoute.

    Meilleurs vœux du Japon en cette année du Coq (zodiaque chinois). 

      [Politique  magazine]

  • Un monarchiste à la tête des eurodéputés

    Antonio Tajani.  

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Notre chroniqueur met en relief le profil d’un citoyen sans reproche de la République italienne, quoique de conviction royaliste, et qui, depuis cette année, préside le Parlement européen.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgTout le monde connaît le tonitruant et rugueux Martin Schulz, surnommé le « gaucho-brutal » par certains de ses collègues, le social-démocrate allemand qui présida jusqu’en janvier 2017 l’assemblée européenne siégeant tour à tour à Strasbourg et à Bruxelles. En revanche, rares sont les gens, en Europe et environs, qui sont à présent en mesure de citer le nom, pourtant facile à retenir, de ce Latin avenant, à l’abondante chevelure poivre et sel, Antonio Tajani, et qui, depuis le début de cette année, est à son tour le président des eurodéputés, et cela au moins jusqu’en 2019. 

    Cet homme politique italien, né à Rome en 1953 (et ayant l’accent de la campagne romaine), parfaitement intégré aux jeux politiciens compliqués de la démocratie italienne, a même été un temps porte-parole du pittoresque Silvio Berlusconi. Eurodéputé dès 1994, vice-président du Parlement continental, un temps même commissaire européen aux Transports, il mit en pratique sa conception des économies budgétaires en renonçant à son indemnité annuelle de 468.000 euros. Il n’a pourtant pas de fortune personnelle, et a toujours travaillé, étant tour à tour officier de l’armée de l’air, juriste puis journaliste radio avant son cursus politique. 

    Souverainiste affirmé et catholique assumé, ce qui est encore à la limite accepté, en France et ailleurs, par le « politiquement correct », Antonio Tajani a été perfidement qualifié d’« ancien monarchiste » par le quotidien parisien Libération. Or, le nouveau président du Parlement européen est toujours de conviction royaliste, pour son pays l’Italie en tous cas. Il ne peut évidemment plus militer au grand jour au sein du mouvement monarchiste de la Péninsule mais il est resté notoirement fidèle à la Maison de Savoie qui a réunifié l’Italie en 1860-1870 et a été renversée en 1946 par un référendum républicain notoirement « corrigé »… 

    Saluons en tout cas la tolérance des républicains italiens maintenant au pouvoir à Rome et qui n’ont pas essayé d’entraver  l’ascension du Signor Tajani vers le « perchoir » de Bruxelles et Strasbourg! Jamais en France cela n’aurait été possible, même si le futur président Macron a, il est vrai, regretté en 2015, quand il était ministre, la décapitation du roi Louis XVI et même s’il est allé sous les caméras, pendant la campagne présidentielle, rencontrer en Vendée le monarchiste Philippe de Villiers, ancien eurodéputé, promoteur de la fameuse Cinéscénie du Puy-du-Fou. 

    Antonio Tajani vient, en tout cas, de lancer un clin d’œil aux royalistes européens, qui sont nombreux au sein des démocraties couronnées du Vieux Continent, et même dans certaines républiques. Ce clignement oculaire, il a eu lieu au monastère franciscain de Gorizia, en Slovénie (anciennement en Autriche-Hongrie) où le président Tajani est allé faire, cette année, une « visite patrimoniale» à la crypte où reposent plusieurs princes de la branche aînée des Bourbons de France, à présent éteinte, dont le roi Charles X (1821-1830).  • 

    Peroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 30.09.2016

    Lire aussi dans Lafautearousseau ... 

    « Vous êtes ridicules » : Juncker face à un Parlement européen vide ...

  • Sur Boulevard Voltaire, Merci, M. Poutine, pour cette guerre du pétrole !, par Nikola Mirkovic.

    Depuis les années 1970, les Américains avaient pris l’habitude de régner sur le monde des hydrocarbures et le monde économique tout court, tant le pouvoir que leur conférait le pétrodollar était grand. Récemment, en revanche, le vent a tourné, l’Asie est un centre économique de premier plan et la Russie s’est reconstruite. Les cartes du jeu mondial ont changé et Donald Trump nous a montré qu’il l’avait bien compris pendant sa campagne présidentielle.

    3.jpegMalgré cette situation, les faucons américains refusent de voir cette évolution géopolitique et tentent, avec l’énergie du désespoir, de s’accrocher à leurs privilèges du siècle passé. Ces acteurs majeurs du complexe militaro-industriel, contre lesquels Eisenhower nous avait mis en garde, font tout pour affaiblir le partenariat entre l’Europe et la Russie pour l’acheminement des hydrocarbures. Ils ont lutté contre le projet South Stream, ils ont menacé le projet Turkish Stream et ont imposé des sanctions dans le cadre du projet Nord Stream 2. Ils ont même déclenché des guerres en Irak et en Syrie pour défendre leurs intérêts pétroliers et gaziers au détriment des intérêts des Européens qui souffrent des conséquences politiques, économiques et migratoires de ces politiques agressives américaines.

    Le 5 mars dernier, lors de la réunion OPEP+, la Russie a décidé de passer à la contre-attaque. Moscou a, en effet, pris tout le monde de court en maintenant sa production de pétrole au lieu de la diminuer, ce qui a entraîné ipso facto une chute importante du prix du baril. La Russie a annoncé qu’elle avait des réserves financières suffisamment importantes pour maintenir cette situation pendant plusieurs années. Cette situation met à mal l’Arabie saoudite et on a cru que la position russe pouvait être une attaque contre Riyad, mais celle-ci s’est alignée, bien qu’étant beaucoup plus dépendante, budgétairement, du prix du pétrole que la Russie. En effet, Moscou et Riyad savent que s’il y a bien un producteur mondial qui pourra difficilement survivre à un prix du baril si bas, c’est… Washington. En effet, avec un prix du baril en dessous de 25 dollars, l’exploitation du pétrole de schiste est déficitaire. Aux États-Unis, on a même commencé à voir des prix négatifs (les producteurs payent pour se débarrasser des hydrocarbures) !

    Riyad et Moscou vont tenter de profiter de cette situation pour gagner des parts de marché qu’ils avaient perdues au profit des Américains il y a quelques années. Ceteris paribus, si le baril revient à un prix « normal », les Américains auront du mal à récupérer les parts perdues.

    Cette situation est une aubaine inespérée pour l’Europe, qui va bénéficier d’un pétrole et d’un gaz très bon marché. Vu la crise du coronavirus et la crise économique qui s’accélère, nous pouvons dire merci à M. , qui va nous permettre d’alléger nos dépenses énergétiques malgré les sanctions que nous lui imposons. Il est temps de lever ces sanctions et de se rapprocher de la Russie, qui est notre alliée naturelle et indispensable et avec qui nous pourrons construire à long terme dans un monde de plus en plus incertain.

  • Pourquoi je manifesterai dimanche, par Gérard Leclerc

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    La manifestation de dimanche 6 octobre contre la loi de bioéthique discutée au parlement revêt une singulière importance, encore plus sans doute que celles contre la loi Taubira. Son enjeu anthropologique nous met face à l’instrumentalisation du corps humain.

    La manifestation, qui aura lieu dimanche, revêt un caractère tout à fait particulier. Car la cause qu’elle défend est au-delà de toutes les revendications catégorielles. Elle se rapporte à un défi d’ordre anthropologique d’une rare gravité. Ce n’est pas pour rien que tous les évêques de France, tous sans exception, viennent de signer un texte commun rédigé par Mgr Pierre d’Ornellas, l’archevêque de Rennes, intitulé « Pour la dignité de la procréation ». L’argumentaire est rigoureusement rationnel, même s’il est en accord total avec un éclairage théologique. Et s’il est récusé par beaucoup, c’est qu’il y a désaccord philosophique fondamental. On ne peut parler de procréation en termes purement techniques et utilitaristes. Et lorsqu’on parle du corps lui-même, on ne peut éviter de se référer aux plus hauts courants de la pensée. C’est Nietzsche qui parlait du corps humain comme « d’une pensée plus surprenante que l’âme de naguère ». Formule sans doute paradoxale, mais qui donne infiniment à méditer.

    Il est vrai qu’il faut accepter la discussion sur ce terrain, alors même que le président du comité d’éthique consultatif, Jean-François Delfraissy, la récuse, lorsqu’il ose affirmer : « Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal. » Dès lors, le philosophe Olivier Rey est dans son droit d’en conclure que ce qu’on appelle bioéthique « n’a pas été inventé pour soumettre les biotechnologies à des principes éthiques mais pour faire en sorte que l’éthique ne vienne pas entraver le développement des biotechnologies. » Voilà d’ailleurs qui nous renvoie aux années Trente, si souvent invoquées pour faire peur, mais cette fois-ci c’est à bon escient qu’il s’agit de les considérer, et le spectre de l’eugénisme nazi réapparaît de la façon la plus menaçante.

    Certes, les défenseurs d’un prétendu progrès opèrent un brouillage rhétorique en s’attaquant à un prétendu naturalisme. Mais lorsque le corps humain devient objet d’instrumentalisation, fut-ce au nom de la culture, nous entrons dans un ère qui ressemble terriblement à ces fameuses années Trente. Et comme le dit encore Olivier Rey dans son remarquable entretien au Figaro : « L’hubris transformatrice ne pouvant plus se tourner vers le monde, se retourne contre l’humain – comme si nous étions de la pâte à modeler, prête à épouser n’importe quelle forme. » Oui, les années Trente ont été à l’origine des pires transgressions, et c’est pour ne pas vivre d’autres transgressions que j’irai défiler dimanche.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 3 octobre 2019.

  • Éric Zemmour: «Ce que sont les écologistes français: verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur».

    Éric Zemmour. Jean-Christophe MARMARA

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox

    L’engagement écologique des Verts s’arrête là où leurs convictions de gauche, voire d’extrême gauche, commencent.

    Ils ont été les vainqueurs immodestes de ces municipales. Les Verts ont crevé les écrans de la soirée électorale du second tour des municipales. Rien de plus normal. D’abord leurs victoires à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Besançon, etc., mais aussi leurs belles défaites à Lille ou à Toulouse, sont incontestables et spectaculaires. Par ailleurs, les médias ne s’intéressent qu’aux métropoles et le succès dans ces grandes villes vaut triomphe médiatique national.

    On se souvient qu’en 2001, les seules conquêtes de Lyon et Paris avaient occulté la terrible défaite des socialistes sous Lionel Jospin alors premier ministre.À l’époque déjà – il y a vingt ans -, la gauche était plurielle ; mais les écologistes étaient la troisième roue d’un carrosse dont les rênes étaient entre les mains des socialistes. C’est cela qui a changé lors de ces municipales, comme un changement d’attelage: toujours l’union de la gauche, mais sous direction écologiste. Les Verts ont enfin réalisé leur rêve : faire aux socialistes ce que ceux-ci avaient fait aux communistes pendant les années 1970 et 1980, les remplacer comme patrons de la gauche.

    C’est pourquoi les Verts sont une pastèque : verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur. Et souvent rouge vif. L’engagement écologique des Verts s’arrête là où leurs convictions de gauche – et même d’extrême gauche – commencent : contre le CO2 mais contre le nucléaire, l’énergie la moins carbonée. Contre les expérimentations sur les animaux, mais pour les expérimentations sur l’homme que sont la PMA et la GPA pour tous. Pour les circuits courts, mais pour l’Europe qui multiplie les accords de libre-échange. Pour la protection de la planète, mais contre la protection des peuples envahis par l’immigration. Pour la défense de la nature, mais pour les éoliennes qui enlaidissent les paysages. L’écologie a été prise en main par l’extrême gauche depuis les années 1960 alors qu’elle était à l’origine une révolte de vieux conservateurs – voire réactionnaires – qui grognaient contre « le progrès ».

    Chez les Verts, ont table ouverte toutes les minorités qui s’agitent depuis des décennies: féministes, antiracistes, LGBT, islamistes, racialistes, etc. Les Verts sont la mise en œuvre du modèle théorisé par Terra Nova il y a quelques années pour le PS : remplacer l’électorat populaire traditionnel français, parti au RN ou réfugié dans l’abstention, par l’alliance des bobos des métropoles, des jeunes femmes diplômées et de la jeunesse issue de l’immigration. C’est l’illustration du modèle grenoblois du maire écolo Éric Piolle: subventions aux associations, logement social pour les familles immigrées, tolérance à l’islam le plus vindicatif et laxisme face au trafic de drogue et la violence endémique qui l’accompagne.

    Mais la victoire aux municipales ne vaut pas promesse de triomphe à la présidentielle. La présidentielle, c’est l’affaire de la nation et la dernière élection où les gens votent. Et les Verts détestent la monarchie républicaine. Ils veulent sauver la planète mais pas la nation.

  • Jean-Paul Brighelli : « Il faut demander à Darmanin la dissolution de l’UNEF et au SNES la condamnation des propos de ce

    Réaction de Jean-Paul Brighelli à l’affaire de l’IEP de Grenoble où deux enseignants ont été dénoncés pour « islamophobie ».

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jean-paul-brighelli-181452367

    Que se passe-t-il à Sciences Po Grenoble ?

    Ce n’est pas à moi qu’il faudrait poser la question, mais à l’UNEF. L’UNEF a publié des dazibaos, comme on disait à l’époque de la révolution culturelle, pour dénoncer publiquement, par leur nom, les enseignants en question. Apparemment, ils n’avaient rien dit et rien fait.

    Les gens sont d’une susceptibilité épidermique extraordinaire. Quoi qu’on dise, ils se sentent visés puisqu’ils sont un peu paranoïaques. On a donc deux enseignants qui, sans le faire exprès et à l’insu de leur plein gré, sont devenus islamophobes.

    Cela avalise la thèse de l’existence d’un courant islamo-gauchiste dans des thèses au CRNS ?

    Il n’y a que le CNRS qui n’est pas au courant. Ce n’est pas par hasard si cela se produit dans un IEP. L’IEP de Grenoble a un concours particulier sérieux où j’ai d’ailleurs envoyé plusieurs élèves au cours de ces dernières années, mais dans lequel il y a un courant de politologues et de sociologues : les enfants et petits-enfants de Bourdieu font un mal absolument considérable. Je pense que Bourdieu lui-même aurait été sidéré de voir ce qu’il avait engendré.

    Ils essaient de faire une surenchère en permanence et parler d’eux. Gérald Darmanin a dissous Génération identitaire. Il avait peut-être ses raisons, mais il faut demander la dissolution générale de l’UNEF et demander au SNES une condamnation des propos de certains de ses membres. Ne rien dire, c’est valider les horreurs qui se disent et les horreurs qui se feront demain.

    La partie censure est très choquante. Le nom de Samuel Paty est dans toutes les mémoires. C’est sur la base d’une dénonciation qu’il a fini décapité. On pense, aussi, à ce professeur de philosophie, Robert Redeker, qui a été sous protection policière pendant des années suite à de vagues accusations d’islamophobie pour un texte paru dans un quotidien. Est-on passé du terrorisme intellectuel au terrorisme tout court ?

    Lorsqu’on est enseignant, on sait que l’on passe du discours aux actes avec une très très grande facilité. C’est un peu comme dans les bandes. On commence à se traiter de « fils de pute » et on sort le couteau à la fin de la phrase. C’est un peu du même ordre. Vous avez raison, Robert Redeker, c’était il y a quelques années. Ces gens faisaient leur boulot en toute conscience sans penser à mal. Ce sont des mâles blancs, hétérosexuels autant que je sache, la cinquantaine. Ils ont absolument tout pour déplaire à de jeunes imbéciles qui doivent avoir des complexes absolument sidérants. Je me demande quel genre de sexualité ont tous ces gens qui hurlent et qui ont recours à la violence verbale. Il faut avoir de drôles de complexes pour s’exprimer de cette manière. Il faut avoir un complexe d’infériorité absolument sidérant pour se dire « je suis racisé, je suis genré, bi-trans, etc ». Au fond, ils ne sont pas grand-chose.

     

    Jean-Paul Brighelli

    Enseignant et essayiste
  • America Lost : la pauvreté américaine au fond des yeux.

     America Lost : la pauvreté américaine au fond des yeux

    Si l’Amérique excelle en matière statistique (à part les sondages sur les élections !), rien ne saurait remplacer l’œil humain afin de dessiner ce qu’on nomme ici la « big picture ». Or, le pays est immense, et les médias se contentent depuis des années d’à prioris militants au lieu d’enquêtes de terrain. Tout travail sérieux et documenté dans la ville ou la campagne américaine est donc à saluer.

     

    11.jpgChristopher Rufo est spécialiste de la pauvreté aux Etats-Unis, et pour réaliser ce reportage il a passé cinq ans dans trois villes : Memphis Tennessee, Stockton California, et Youngstown Ohio. Au début du XXIème siècle, elles étaient toutes les trois exemplaires en termes de progrès économique et social. Victimes de la désindustrialisation ou de la malchance, elles sont aujourd’hui devenues des enfers. Et elles ne sont pas seules, loin de là, à être dans cette situation. Mais, encore une fois, il est actuellement impossible d’avoir une vue d’ensemble, donc il est déjà formidable de pouvoir avoir cette « big picture » sur trois villes emblématiques.

    Comme le dit Rufo : « Sur le code postal 44509 de Youngstone, 41% des hommes en âge de travailler sont au chômage, et 69% des familles sont dirigées par des femmes célibataires. Dans le code postal 38126 de Memphis les chiffres sont encore pire. Seulement 20% de tous les hommes en âge de travailler ont un travail à plein temps durant toute l’année. Et sur un total de 6000 résidents, il n’y a que 10 familles nucléaires« .

    Il relate un champ de ruines et de désastres, où la foi n’a désormais pas plus de valeur que la loi. Chaque année, depuis longtemps, des politiques injectent des milliards de dollars. Mais qu’elles soient conservatrices ou progressistes, le résultat est le même : l’échec.

    C’est toujours au milieu du désespoir qu’on trouve le plus de signes d’espoir. Christopher Rufo donne des pistes et des idées. Pour lui, s’il y a toujours eu des variations économiques aux Etats-Unis, il s’agit cette fois d’un « nouvel ordre social de la pauvreté américaine » : la pauvreté n’est plus seulement une donnée économique à traiter uniquement sous l’aspect mathématique. Les hommes et femmes ont besoin de lien.

    Son film est sur Amazon ou bien via son site internet : www.americalostfilm.com

    C’est sorti en 2019 (dommage qu’on n’en ait pas entendu parler avant les élections), c’est bouleversant, ça dure 76 minutes et ça se loue 3$ chez Amazon.

     

    La Rédaction

    Source : https://courrierdesameriques.com/

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. THÉÂTRES, CINÉMAS, OPÉRAS, MUSÉES... FERMÉS : C'EST LA CULTURE QU'ON ASSASSINE ! MAIS, PENDANT CE TEMPS-LÀ...

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    2. Très intéressant entretien de Marion Maréchal accordé à Boulevard Voltaire : "L’État nounou, ruiné par l’immigration, est en train de tuer l’État stratège et régalien"... 

    https://www.bvoltaire.fr/marion-marechal-letat-nounou-ruine-par-limmigration-est-en-train-de-tuer-letat-stratege-et-regalien/?no_cache=1

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    3. Et si, pour la prochaine manif de ceux qui prétendent défendre les libertés, le Préfet de police de Paris proposait, au choix, le Bois de Vincennes ou le Bois de Boulogne comme parcours ? Cela permettrait aux petits commerçants, déjà trop largement appauvris, et dont les magasins ne peuvent pas recevoir 2.400 visiteurs, comme chez Ikea (voir ci dessus, photo n°1), de "travailler" un peu avant Noël, et de refaire une petite partie de leur trésorerie !...

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    4. 2021 sera une année Jacquaire.  Les #Routiers #scoutsdeurope chemineront jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne. Cette Route d’été #Santiago du mouvement aura lieu du 23 juillet au 1er août 2021.

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    5. Petit rappel historique, pour ceux qui s'offusqueraient ou se réjouiraient de la nomination d'Assa Traoré comme "gardienne de l'année" (?) : les choix de Time peuvent être "bizarres", dirons-nous; surprenants, si vous préférez. En tout cas, il faut savoir les relativiser !...
     

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    6. Oui, la France souffre d'un excès de socialisme ! Cette fois, c'est dans Le Point qu'on le dit...
     
     

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    7. Aujourd'hui, on ne finira pas notre série sur un sourire, mais avec une pensée pour "EUX" : nos soldats, qui nous protègent : à l’approche des fêtes de fin d’année, les militaires de l’opération Sentinelle sont à nos côtés face à la menace terroriste.

    BRAVO À EUX ! MERCI À EUX !

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  • Solidarité Kosovo ! FIN DE SAISON DE LA CULTURE SOUS SERRES...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    Les jours commencent à raccourcir, les températures diminuent. Les dernières tomates mûrissent plus lentement maintenant. Les vingt-deux familles bénéficiaires de serres agricoles ont travaillé sans relâche tout l’été. Résultat, les réserves sont pleines pour l’hiver. La plupart des familles sèment un engrais vert afin de nourrir le sol en prévision de la future saison. D’autres en profitent pour procéder à de derniers semis dans leur serres. De la roquette, qu’ils pourront déguster toute fraîche au réveillon de Noël, de la jeune laitue qu’ils savoureront au printemps accompagnée de radis croquants ou encore de jeunes carottes qu’ils serviront étuvées parsemées d’un peu de persil.  

    Assurément, les vingt-deux serres installées au printemps dernier ont bien été utilisées, avec enthousiasme et sérieux. Grâce à ce nouvel outil, les familles cultivent de leur propre main assez de fruits et de légumes pour subvenir à leur besoin tout au long de l’année.  

    Des serres pour 22 familles

    Les cultures sous serres fleurissent dans les enclaves sous l’impulsion de Solidarité Kosovo qui renouvelle fidèlement depuis 2016 son opération agraire. Encouragé par le succès des précédentes éditions, Arnaud Gouillon, Président de Solidarité Kosovo, explique que « cette pratique a été retenue parce qu’elle ne requiert qu’un petit capital de départ tout en permettant de produire plus ».

    Couvrant une surface de 50 mètres carrés, chacune de ces serres permet de couvrir les besoins en légumes de 5 personnes tout au long de l’année. Les familles bénéficiaires ont été sélectionnées par l’intermédiaire de Svetlana, Directrice de la Soupe diocésaine : « Nous avons privilégié les familles des enclaves qui cultivent déjà la terre avec sérieux et efficacité. Nous sommes ainsi certains les serres seront utilisées correctement, pour le bien de ces familles et de leur entourage. »

    Des fruits et des légumes au bénéfice des plus démunis

    L’investissement nécessaire pour acheter ces serres– était impossible à faire pour ces familles, qui vivent dans une pauvreté difficilement imaginable. C’est grâce à la générosité des donateurs de Solidarité Kosovo que cet achat d’un montant total 14 790 €  a été réalisable.

    Se nourrir, un combat quotidien

    « Avec cette serre, je nourris mes trois enfants tout au long de l’année. C’était jusqu’à présent, un combat quotidien » nous confiait Zoran, un bénéficiaire, lors de la livraison du matériel au printemps dernier. Quelques semaines jours tard, Svetlana était retourné voir le père de famille dans son village de Boljevce. Et quel fut son accueil ! Voyez un peu les photos transmises et qui  réjouissent : les sourires d’une famille entière soulagée d’avoir reçue une serre, qui leur assura de pouvoir cultiver de quoi nourrir leur famille et leurs voisins l’hiver prochain. Au nom de tous les bénéficiaires, nous sommes heureux de les partager avec vous, qui nous avez soutenus malgré la crise que le monde traverse, parce que ces sourires sont d’abord pour vous.

  • Facebook/Tweeter/Net : quelques uns des liens ”partagés” et des commentaires...

    IMG_0096.jpg... sur notre Page Facebook Lafautearousseau royaliste...

    ... sur notre Compte Twitter A.F.Royaliste...

    ...ou sur notre quotidien...  

     

    1. PLus de 45 "Commentaires" sur l'Ukraine, et cette très pertinente mise au point d'Antiquus, en réponse à une demande d'éclaircissement d'Hélène Richard-Favre :

     Il faut aussi être conscient que l'opposition entre l'OTAN et l'ancienne URSS était sur le plan idéologique, moins forte que celle existant aujourd'hui avec la Russie. En effet, avant 1989, le but de l'URSS était la conquête du monde par l'idéologie marxiste, qui n'était qu'un avatar de l'idéologie des Lumières anglo-saxonnes. Les USA et l'URSS étaient d'accord sur le but final (l'homme de la modernité), mais leur commun messianisme différait sur les moyens. Aujourd'hui, la situation a changé: les USA ont radicalisé leur messianisme, alors que la Russie a retrouvé le projet impérial de l'héritage tsariste, honni par la pensée anglo-saxonne. Le maintien de l'hégémonie américaine ne s'accommode pas d'un statu-quo, mais exige une agression permanente à l'égard de tout ce qui s'écarte du modèle qu'elle propose. L'OTAN est une alliance idéologique. La France n'a aucun intérêt à s'y maintenir.

    Écrit par : Antiquus | jeudi, 20 mars 2014

     Antiquus, très intéressant, votre propos. Juste une question, qu'entendez-vous par "les USA ont radicalisé leur messianisme". Merci de votre réponse.

    Écrit par : Hélène Richard-Favre | jeudi, 20 mars 2014

     Je réponds à Hélène: A l'époque où le communisme menaçait le monde, les USA ne faisaient pas de difficultés à aider les Etats qui se montraient anticommunistes, même si ces Etats développaient une vision du monde hostile à l'american way of life. Par exemple Franco en Espagne, Verwoerd en Afrique du sud, Pinochet au Chili. Sur le plan de la pensée, il en était de même: des gens comme Isaiah Berlin ou Künheld-Leddihn défendaient aux USA un anticommunisme conservateur, proche des idées contre-révolutionnaires. A partir de 1989 et la fin du communisme, l'idéologie américaine, libérée de son tenseur anticommuniste, redevient ce qu'elle a toujours été: un projet agressif de changement du monde, conduit par une idéologie puritaine, hostile aux héritages historiques, un messianisme révolutionnaire qui produit partout de la guerre et du chaos. A la minute où le communisme s'effondre, le sort de l'Afrique du sud est scellé. L'idéologie néo-conservatrice (un mélange pas si étonnant de trotskisme et et libéralisme) envahit la pensée politique américaine, républicaine et démocrate.

    Écrit par : Antiquus | vendredi, 21 mars 2014

     

    2. Par Christian Vanneste :

    En comparant le système judiciaire français à la Stasi, NS faute, mais révèle le délabrement de nos institutions ! Il y a quelque chose de pourri ... dans la République française.  

     

    3. Par Jean Louis Faure :

    Billet dont je partage toutes les analyses sauf cette phrase inutile "... Les nerfs de Nicolas Sarkozy ont craqué ...". Je pense qu'au contraire sa lettre a été bien mesurée et très réfléchie, et il en a probablement partagé le contenu.
    Le cas personnel de Sarkozy est sans intérêt. En revanche le dévoiement de moyens exorbitants par une corporation qui se sait intouchable, avec de l'argent public, est une atteinte grave à la fonction régalienne de la Justice. Qui sort en ruine de cette succession "d'enquêtes" imbéciles. Ce serait un peu long mais très facile de montrer qu'il n'y a pas l'ombre d'une justification. Ce ramassis de petites cervelles ont oublié des photos sur leur mur des cons, les leurs ...
    Une gauche moisie a trouvé une comparaison qui tue : Sarkozy agit comme Berlusconi (c'est une injure ?). Tréard du Fig a cloué le plateau de C dans l'Air avec un "le seul Berlusconi que je connaisse est le Hollande de la rue du cirque !"
     
     

    Pour une ballade de printemps du côté de Clermont-Ferrand... : Yakinfo - La Rédaction <Randan : des collections à découvrir>
    L'Etat a cédé voilà quelques semaines les collections du domaine royal de Randan à la Région Auvergne. Cet été, le public pourra les découvrir.
     
    5.Par Denis Blanc :

    Le droit de vote, acquis de la Révolution française ? En réalité, loin d’établir le suffrage universel, elle le réduit, le contrôle, le dénature ou le manipule. 
     

    6. Par Jean-Philippe Chauvin :

    Décidément, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la République... Chronique de la corruption ordinaire, saison 2014 : La femme de Manuel Valls prise en flagrant délit de passe-droit (Anne Gravoin a usé de ses relations pour faire sauter le P-V de stationnement d'une amie mal garée dans la rue du 11e arrondissement où vit le couple...) 
     

    7. Par Laurent Bouvet :

    Nouveau SOUTIEN politique important, celui de Mme Isabelle DEBRÉ, SÉNATEUR U.M.P. DES HAUTS-DE-SEINE (et 1er Adjoint au Maire de Vanves)

    http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/Debre.jpg

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Après que Louis-Joseph Delanglade, suivi du Grain de sel de Scipion, aura donné, lundi, le coup d'envoi de notre semaine de commentaires, réflexions et analyses sur l'actualité et sur la "situation", nationale et internationale, dans tous ses aspects... nous continuerons, sur leur lancée, à évoquer d'autres sujets de l'actualité immédiate : Hollande en chute libre dans les sondages, la "guerre civile" au PS (avec toute l'eau qui tombe en France, Hollande à réussi à y mettre le feu, il faut le faire !...), la volonté de "faire passer" la PMA et la GPA, brandies contre le PS par une partie de ses alliés, voire de ses adhérents (ça promet aux prochaines élections...), la vexation inutile que représente l'absence de dirigeants européens, en tout cas de notre président, aux JO d'hiver de Sotchi, alors que - quoi qu'on puisse penser par ailleurs du régime russe actuel - la Russie, c'est l'Europe, et si l'Europe veut résister aux deux mastodontes que sont la Chine et les USA, la "realpolitik" commande de ne pas tourner le dos à la Russie, et, au contraire, d'avoir avec elle le plus de contacts possibles, et les meilleurs...

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    CATONEO 1.jpg
    = Mardi, on aura la quatrième "patte à Catoneo" : Dans ma tasse de thé.

    Il s'agira d'une réflexion, après La manif pour tous : Suffit-il de marcher ? Quelle traduction donner au mouvement ? Peut-il s'agir de quelque chose qui deviendrait - on l'a dit souvent, pour le craindre ou s'en réjouir... - un mouvement "tea-party" à la française ?

    Mais Catoneo prévient qu'il s'agit là de sa réflexion : "on l'enrichira diablement par les consultations suivantes :

    L'Identité malheureuse d'Alain Finkielkraut, Les Embarras de l'identité de Vincent Descombes, et Machiavel, la vie libre d'Emmanuel Roux" 

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    MATTEI.jpg= C'est mercredi, finalement, que vous verrez la vidéo du dernier Café actualité d'Aix-en-Provence, qui s'est tenu ce mardi 4 février, animé par Jean-François Mattéi, lequel a parlé de La crise des principes de notre civilisation.

    Il y avait foule ce soir-là, et la prise de son en fut rendue plus difficile, ce qui a necéssité une reprise et quelques retouches, et donc de passer plus de temps que prévu pour le montage : "voilà pourquoi votre fille est muette", dirait Sganarelle, et voilà pourquoi - tout simplement - nous ne l'avons pas passée la semaine dernière, comme prévu : il nous semble que nous vous devions cette petite explication...

    Le prochain Café actualité d'Aix aura lieu le mardi 4 mars, le prochain Café politique de Marseille le samedi 15 mars, animé par Pierre Chalvidan : La Crise en 3D...

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    IMG_0096.jpg
    = Jeudi : afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets, nous jeterons un oeil sur les liens - de plus en plus nombreux - partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compte Twitter A.F.Royaliste (dont les tweets continuent d'être, c'est à noter et c'est bon signe de plus en plus repris et partagés, "retweetés" comme on dit !)
     
    On aura donc un lien de Jean-Louis Faure (sur "de l'excellent Sapir..."); Hélène Richard-Favre ( sur "Taubira, sans gêne ni honneur"); Frédéric Winckler (sur l' "ABCD de l'égalité des sexes); Jean-Philippe Chauvin (sur "la nécessaire monarchie au-delà d ela République des tentations..."); une vidéo de Zemmour sur ce qui a été demandé dans une école à des enfants de 11 ans : a-hu-ri-ssant !...(et on reste polis !); cinq commentaires - il y en a eu beaucoup plus... - (de Catoneo, Academos, Peter Henri, Luc et Elec 13) sur "le 6 février"... et encore un ou deux "partages" qui arriveront aujourd'hui et demain... 
     
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    PM FEVRIER 2014.jpg= Enfin, vendredi, on présentera le dernier numéro de Politique magazine (n° 126, février 2014) qui fait sa Une sur Opinion, Election, Consommation : Comment ils nous manipulent...

    Avec les signatures de Jacques Trémolet de Villers, Georges-Henri Soutou, Jean de la Faverie, Christian Tarente, Yves Michel, Ludovic Greling... et les analyses économique de François Reloujac, et politique d'Hilaire de Crémiers.

    Dans son Editorial, L'art de la diversion, Jean-Baptiste d'Albaret fustige "les manières ondoyantes" et les "promesses" d'un président qui élude les vrais problèmes et brouille les pistes  dans le seul but de gagner du temps : "...Aujourd'hui l'avortement, demain la loi Leonetti sur l'euthanasie, pourtant adoptée à l'unanimité en 2005, la stratégie du pouvoir est limpide : faire diversion en divisant sur les questions sociétales. Combien de temps dureront ces manoeuvres ?"

      ___

     

    =Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    bombe a-big.jpg=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : des Serments de Strasbourg à la première bombe atomique française... en passant par : le sacre d'Henri III; le Voeu de Louis XIII;

  • Port de Marseille : Un scandale qui dure depuis… 1945 !

            François Chérèque l'a reconnu tout récemment, sur une chaîne télé : presque naïvement, presque en s'en excusant (pour un peu...), il a déclaré en substance, à propos du conflit sur le Port de Marseille : "...Vous comprenez, là, je ne peux rien faire, je ne peux pas intervenir parce que... c'est comme ça,.. le Port de Marseille a été donné à la CGT en 1945..."

            On le savait, évidemment, mais pour le grand public il est bon que ces choses-là soient rappelées de temps en temps, et par d'autres que nous....

            Bon, mais le vrai scandale vient de ce que nous sommes, maintenant, en 2010, soit soixante cinq ans après 1945. Quand est-ce que des gouvernements responsables, surtout s'ils se réclament de la droite (!), et prônent la rupture (?), vont-ils, enfin, mettre un terme à cette anomalie scandaleuse ?

            Car tout a, évidemment, changé, depuis 45. Tout, sauf, malheureusement, "nos" syndicats, tragique exception française dans le monde, et qui raisonnent encore et toujours au passé prolongé.  Et aussi, et surtout, au privilège prolongé !.....

            Voici l'article du Figaro qui, dans son article du jeudi 28 octobre, a fait un point intéressant sur cette question du Port de Marseille, Bastille de la CGT, et sur les exorbitants privilèges de ce syndicat....

    Le leader CGT qui bloque le port de Marseille 

    pascal galeote.jpg
    Pascal Galéoté, secrétaire général CGT du Grand Port maritime de Marseille, lors d'une conférence de presse au début du mois. Crédits photo : VILLALONGA KARINE/SIPA/SIPA

     

    Pascal Galéoté utilise tous les moyens pour reconduire le mouvement. Et pour cause. Avec la réforme des ports, il perdra son pouvoir de nuisance. 

    «On fait pas la grève pour nous, mais pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il retire sa réforme des retraites, assure un salarié du port, gréviste par peur des représailles, qui tient à rester anonyme. Et aussi pour Galéoté, qui n'arrivait pas à mobiliser sur le seul motif de la réforme portuaire.»

    Pascal Galéoté, puissant secrétaire général CGT du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), est le grand ordonnateur du mouvement qui agite la cité phocéenne depuis des semaines. «Galéoté et une trentaine de salariés CGT ont décidé en AG de partir en grève au pétrole, se souvient un syndicaliste minoritaire. Le lendemain, ils ont mis des chaînes aux grilles et ont renvoyé le personnel chez lui. Depuis, il y a une AG par semaine, où il arrive à reconduire le mouvement. Galéoté joue son avenir. S'il n'a plus le pétrole, l'arme nucléaire, il n'a plus de pouvoir».

    En transférant toutes les activités d'exploitation des ports, notamment le déchargement des conteneurs et la gestion des terminaux pétroliers, la loi de 2008 prive en effet la CGT de Marseille d'une grande partie de ses troupes, et donc de ses moyens de pression. Un tiers des 1 400 salariés du GPMM, les plus combatifs, sortiront de l'effectif pour aller dans des entreprises privées ou une filiale. Galéoté ne pourra donc plus négocier avec la direction et le gouvernement en bloquant les conteneurs ou le brut destiné à alimenter la moitié des raffineries françaises. C'est encore le cas aujourd'hui, avec 80 navires bloqués en rade.

    Majorité fragile 

    Le syndicaliste avait réussi à arracher que les terminaux pétroliers ne soient pas privatisés, mais abrités dans une filiale majoritaire du GPMM. En un mois de conflit, il a obtenu en plus la garantie d'emploi à vie pour les 220 salariés de ces terminaux, une rémunération au moins égale à celle qu'ils avaient au GPMM, et l'engagement du port de rester majoritaire dans la filiale pendant 20 ans…

    Mais ce n'est pas suffisant, Pascal Galéoté veut en plus une feuille de paie à l'en-tête du GPMM. Son objectif : conserver le personnel sous sa coupe syndicale. Aux dernières élections des délégués du personnel, la CGT n'a obtenu que 58 % des voix au GPMM, avec 63 % dans le collège ouvriers-employés (571 personnes), 40 % à la maîtrise (679) et 5 % chez les cadres (159). La sortie de 500 salariés, principalement des ouvriers, risque de faire perdre à la CGT sa majorité.

    Pascal Galéoté est devenu maître dans l'art de communiquer avec ses troupes. «La direction du GPMM fait la sourde oreille face aux revendications légitimes des salariés…. Seuls environ 130 emplois sont garantis sur 10 ans !!! », a-t-il prétendu dans un tract, alors qu'il avait obtenu la garantie à vie d'emploi et de salaire pour l'ensemble des 220 salariés du pétrole. Il leur a promis une aide de 1 000 euros par gréviste… Réunie grâce à une collecte nationale de la CGT.

    Le syndicaliste cherche encore à obtenir une «prime de stress» de 150 euros et un échelonnement de la moitié des jours de grève sur plusieurs mois… La direction du port avait donné son accord, mais le gouvernement a mis son véto vendredi. «On restera en arrêt de travail le temps qu'il faudra pour voir évoluer les choses dans le bon sens. Il existe plusieurs points d'achoppement avec la direction», indiquait Pascal Galéoté mercredi.

  • ”En revenant de la revue...” : Ombres et lumières d'un beau Défilé.....

            On a exalté les Outre-mers, lors de ce Défilé, et c'était une bonne idée. Il n'y a vraiment qu'Eva Joly, auteure de la bourde du jour, pour souhaiter la fin de ce rendez-vous Nation-Armée, et son remplacement par un défilé-citoyen (?) : plus n'importe quoi qu'elle, tu meurs !....

            Une fois de plus, l'Armée française s'est donc emparée des Champs-Elysées. Reconnaissons-le : la vitrine reste belle, et le fond, malgré tout, solide, du moins bien réel. Mais, ne rêvons pas : on manque de tout, dans cette belle Armé française que nous avons vue, une fois de plus, sous un jour flatteur. Et on manque d'abord, et avant tout, d'argent, donc de crédits militaires, tout simplement. Alors qu'on continue à gaspiller d'une façon démentielle des milliards dans une Fonction publique non maîtrisée et une des-Éducation nationale aussi ruineuse qu'inefficace, on a restreint dramatiquement les crédits d'équipement, d'entretien, de formation et de fonctionnement de nos Armées. On y manque de tout : d'avions et d'hélicoptères, de chars et autres véhicules terrestres, de crédits d'entraînement des hommes... Et, bien sûr, du deuxième Porte-avions nucléaire. 

    eva joly,armée,14 juillet

     A l'instar du P.A.N. qui effectue, ici, son virage, les autorités responsables prendront-elles, enfin, leur "virage mental", se traduisant par la seule décision responsable qui s'impose : l'augmentation des crédits militaires ?

    "Charles de Gaulle" attend "Richelieu".....

            Les hommes, la valeur, l'esprit de dévouement et de sacrifice sont certes toujours là, et, d'une certaine façon, c'est bien l'essentiel. On l'a bien vu, par exemple, lorsque - heureuse innovation - on a fait cesser la fanfare pour laisser chanter, à plusieurs reprises, plusieurs Régiments, ce qui a produit un effet incontestable...

             Mais, de même qu'il n'y a pas d'ouvrier sans bons outils, que sont les hommes, quelles que soient par ailleurs leurs immenses qualités morales, sans équipements performants ? Le moindre des paradoxes n'étant pas que, justement, la France et ses ingénieurs fournissent, et dans tous les domaines, des équipements qui comptent parmi les meilleurs au monde : hélicoptères et avions, missiles balistiques, chars etc... Seul manque l'argent, par ailleurs gaspillé en quantités impressionnantes alors que l'on demande toujours plus de sacrifices à nos Forces armées....

     

    eva joly,armée,14 juillet

    Le Char Leclerc (ici dans sa version 2, la plus récente) : l'un des meilleurs chars jamais construits au monde. En nombre insuffisant dans nos Régiments....

     

            Un mot malgré tout du rapide entretien post-défilé : commencer, comme l'a fait Nicolas Sarlozy, par parler de "défense de la démocratie" alors qu'on lui parle de nos soldats morts en Afghanistan, on comprendra que cela nous laisse plus que très largement sceptique. Si le sujet le permettait, on se montrerait volontiers même goguenard, mais le tragique de la chose l'interdit. Il y aurait aussi à redire à cette réflexion présidentielle, quelques minutes après : le Président s'est demandé, en substance, que dirait-on si nous étions incapables aujourd'hui de faire triompher là-bas les idéaux de 89 que l'on célèbre aujourd'hui ?.... On le laissera à son interrogation, et à son irréalisme erratique en la matière: mais ce sont nos soldats qui payent ces lubies de leur vie..... Heureusement, ces propos confondants ont, tout de même, été comme tempérés par certains autres, comme lorsque le Président a rendu hommage à nos soldats blessés : ils ont la fierté de donner un sens à leur vie, a-t-il dit, avant de souhaiter à tous les jeunes de savoir, eux aussi, donner un sens à leur vie. Même s'il n'est que naturel qu'un Président tienne ce langage, il est à noter qu'après ses billevesées de départ, il est tout de même revenu à des choses plus sensées par la suite.... 

    PS. 1 : Cela reste, d'ailleurs, un paradoxe que de voir notre France charnelle tant aimée par les uns, qui ne sont pas nés sur le sol métropolitain, et tant haïe par d'autres; comme de la voir exaltée alors qu'elle est niée régulièrement, et jusqu'aux sommets de l'Etat (par exemple, avec les derniers propos hilarants d'Eric Besson sur la France "conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble...").

    PS. 2 : Intéressants par ailleurs, les deux commentateurs se sont malgré tout bien plantéssur, au moins, un point précis : le "Nec pluribus impar". Ne pas savoir que Louis XIV l'utilisait un peu comme devise personnelle, d'une part; être incapable d'en proposer la traduction correcte, d'autre part, cela a surpris... Proposer simplement "à nul autre pareil" là où Louis XIV entendait "Non inégal à plusieurs", c'est-à-dire, de fait, supérieur à tous, c'est un peu gros. Mais bon...

  • Bernard Maris sur France inter : Et une pierre de plus au processus de dé-révolution, une !....

    bernard maris.jpg        Il y a eu tout récemment ce bel éloge de Bainville prononcé par Philippe Meyer, le 7 mars, sur France culture, qui faisait suite aux deux interventions d'Edgar Morin, sur France inter, d'abord, puis sur Bibliothèque Médicis.

            Cette fois, c'est Bernard Maris, marqué à gauche comme chacun sait, qui apporte sa contribution de taille, et de poids, à ce processus indispensable de dé-révolution que nous avons maintes fois évoqué.

            Outre qu'il est souvent brillant, Bernard Maris a une qualité rare à France-Inter : l'honnêteté intellectuelle. Ce samedi 2 avril, à 7h20, dans le 7/9, il a avoué avoir en quelque sorte découvert la lune. De quoi s'agit-il ?...

            Notre économiste, actuellement en colloque à Moscou, avec des collègues allemands et russes, a en effet appris de ces derniers - tous très au fait des événements véritablement importants qui ont jalonné la Révolution française - a appris, donc, et il l'avoue humblement à l'antenne, que 1789 avait bien été une révolution bourgeoise et libérale et pas du tout une révolution populaire.

            La preuve, dit-il : le Décret d'Allarde (2 et 17 mars 1791) qui aura pour conséquence l'interdiction du droit de grève et l'interdiction pour les travailleurs de s'associer sous forme mutualiste; puis la fameuse loi Le Chapelier (14 juin 1791) qui abolit les corporations et interdit toute forme d'association ouvrière.

            Donc, même si Maris ne l'a pas dit, si Grands Ancêtres il y a, ce sont ceux des deux-cents familles et du CAC 40 réunis. Ce qu'il a bel et bien dit, par contre, c'est que si nos syndicats actuels font pâle figure à côté de ceux des pays du Nord, dans la mesure où ils privilégient toujours l'affrontement, c'est à la Révolution qu'on le doit.

            Et, cerise sur le gâteau, notre universitaire et journaliste fortement marqué à gauche, termine en torpillant les fameuses avancées sociales de 1945 : la République française n'a fait qu'imiter, en moins bien, ce que la monarchie allemande lui avait légué avec l'Alsace-Lorraine après 1918.

            (pour illustrer le propos de Bernard Maris, qui les évoque dans sa chronique, voici le texte complet de la très courte Loi Le Chapelier, du 14 juin 1791, interdisant les associations d'ouvriers pour la défense de leurs "prétendus intérêts communs" (sic) : Loi Le Chapelier du 14 juin 1791.pdf...; ainsi que l'article 7 du Décret d'Allarde : article 7 du décret d'Allarde.pdf ).

            Nous l'avons dit plusieurs fois : qu'elle vienne d'écrivains (Gallo), de philosophes (Finkielkraut, Morin), de journalistes (Zemmour, Maris), de tant d'autres..., cette incessante remise en cause de la pensée établie - que nous avons appelé processus de dé-révolution... - est, selon nous, indispensable si l'on veut qu'un jour, le Prince soit appelé aux affaires. Pour que cela se produise, il ne suffira pas, en effet, d'avoir un Prince à proposer à l'opinion, ni même que se présentent des conditions favorables. Il faudra également que les esprits de nos concitoyens, et en tous cas ceux des élites, aient été au préalable libérés de l'amas de nuées, de désinformations ou de mensonges dont des décennies de propagande officielle les ont encombrés. Et c'est seulement si, en plus des deux premières, cette troisième condition est remplie, nous semble-t-il, qu'un appel au Prince, considéré comme un recours, pourra être envisagé, en cas de crise majeure, par ceux qui comptent et qui sont actuellement aux commandes, sans risquer d'être immédiatement rejeté par des esprits trop prévenus contre la Royauté, aussi bien dans l'opinion que chez ceux qui la guident.

            Voilà pourquoi nous suivons avec intérêt toutes les déclarations allant dans le sens de cette dé-révolution que nous voyons à l'oeuvre, chez nous; même si elle n'est pas aussi rapide, aussi spectaculaire qu'en Russie, par exemple. Elle est réelle, elle est évidente, il suffit de savoir lire, entendre, écouter pour en avoir, maintenant, plusieurs exemples, et de taille, chaque mois. Et cela ne pourra pas éternellement rester sans conséquences, ni sur l'évolution des mentalités, ni sur l'évolution du cours des choses....

            En tant que remise en cause des certitudes de la pensée officielle, ce processus de dé-révolution dans les esprits est un préalable indispensable à ce qui pourra être, un jour, la remise en ordre que nous appelons de nos voeux...

  • L'énorme opération en cours contre Benoît XVI et la République des médias : Les réactions de Jean-François Mattéi et Oli

                Nous écrivions, dans une note du 2 avril, à propos de cette affaire, que le « système » ignore superbement et vit dans un décalage de plus en plus creusé entre son idéologie d’essence très simpliste et l’évolution évidente d’une grande partie de l’intelligence française, laquelle en vient à contester de plus en plus et de plus en plus radicalement la tyrannie, l’idéologie, déclinante, du dit « système ».

                Ainsi, nous publions ci-après, sans plus de commentaire, à la fois un message de Jean-François Mattéi à un certain nombre de ses amis et le texte d’ Olivier Boulnois qu’il leur transmet.

    MATTEI.jpg

    Chers amis, 

    Je me permets de vous adresser ci-dessous le texte de mon collègue Olivier BOULNOIS, Directeur d'Études à l'École Pratique des Hautes Études, qui rectifie l'interprétation tronquée des propos du Pape sur le préservatif.

    Quand on considère l'unanimité des réactions critiques, on pense au texte de Pascal :

    "Quand tous vont vers le débordement, nul n'y semble aller. Celui qui s'arrête fait remarquer l'emportement des autres, comme un point fixe".

    Jean-François Mattéi.

     

    Olivier BOULNOIS :

     

    "Dire :

    1. « les USA vont sombrer dans le chaos »,

    2.« l ‘économie mondiale se redresse»,

    3. « Jean-Marie Le Pen redevient un homme politique comme les autres »

    sont des propositions absurdes, improbables et scandaleuses.

    Pourtant, ce sont des citations extraites à chaque fois d’une phrase plus complexe et sensée :

    1. « Si Obama n’est pas élu, les USA vont sombrer dans le chaos » ;

    2. « Si on ne fait pas d’erreur dans la gestion d’une crise, l’économie mondiale se redresse »

    3. « S’il ne se comporte plus de manière antisémite et raciste, Jean-Marie Le Pen redevient un homme politique comme les autres ».

    Un enfant de 7 ans comprend que ces citations font dire à leur auteur LE CONTRAIRE de ce qu’il a dit."

     

    "Pourquoi cela ? Parce que l’expression citée dépend à chaque fois d’une CONDITION  NEGATIVE. C’est-à-dire que la seconde proposition n’est vraie que si la précédente est fausse :

    1. « les USA vont sombrer dans le chaos » si et seulement si il est faux qu’Obama soit élu. (Or nous savons que le contraire est vrai).

    2. L’économie mondiale peut se redresser, si et seulement si on ne fait pas d’erreur dans la gestion d’une crise.

    3. Le Pen redeviendrait un homme politique comme les autres s’il abandonnait ses comportements racistes.

    Bien sûr, celui qui a coupé ainsi les citations a inversé leur sens."

     

    "Or lorsque les médias citent cette phrase de Benoît XVI : « on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème », ils se comportent exactement de la même manière – d’une manière telle qu’un enfant en aperçoit tout de suite la fausseté.

    En effet, cette phrase dépend elle aussi d’une CONDITION NEGATIVE :

    Citons la phrase exacte : «S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. »

    Autrement dit, c’est si et seulement « s’il n’y a pas d’âme », « si les Africains ne s’entraident pas », que les deux propositions « on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème » sont vraies.

    Il est parfaitement clair que c’est une hypothèse négative, et de surcroît une hypothèse fausse dans l’esprit de l’auteur, il suffit de se reporter au contexte pour en avoir la conviction.

    Couper la phrase de sa condition, c’est immédiatement en inverser le sens."

     

    Voici le texte dans sa totalité, vous pourrez en juger :

     

    Philippe Visseyrias, France 2 : "Saint-Père, parmi les nombreux maux dont souffre l’Afrique, il y a en particulier la propagation du sida. La position de l’Eglise catholique sur les moyens de lutter contre le sida est souvent considérée irréaliste et inefficace. Allez-vous aborder ce thème durant votre voyage ?"

    Benoît XVI : "Je dirais le contraire. Je pense que l’entité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est justement l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses réalités diverses. Je pense à la communauté de Sant’Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, je pense aux Camilliens, à toutes les sœurs qui sont au service des malades… Je dirais que l’on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l’un envers l’autre, et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs qui aident et qui portent des progrès visibles. Autrement dit, notre double effort pour renouveler l’homme intérieurement, donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et notre capacité à souffrir, à rester présent dans les situations d’épreuve avec les malades. Il me semble que c’est la réponse juste, l’Eglise agit ainsi et offre par là même une contribution très grande et très importante. Remercions tous ceux qui le font. »

    (Verbatim des déclarations de Benoît XVI lors de la conférence de presse dans l’avion vers l’Afrique. Source: salle de presse du Saint-Siège, traduction La Croix)

     

    "D’où ma question :

    Pourquoi certains journalistes ont-ils tronqué cette phrase en la coupant de la condition négative qui en renversait le sens? Pourquoi d’autres ont-ils répété en boucle cette affirmation sans la vérifier ?

    Il n’y a hélas que deux réponses possibles : soit ils sont incapables de suivre un raisonnement (mais celui-ci est du niveau d’un enfant de 7 ans), soit ils sont malhonnêtes.

    Et pourquoi M. Juppé s’est-il écrié : « ce pape commence à poser un vrai problème" (mercredi 18 mars, France-Culture) ?

    Le vrai problème est plutôt de savoir pourquoi un homme politique, qui a paraît-il étudié aux plus grandes Ecoles françaises, a pu répéter une ânerie pareille sans la vérifier.

    Car le seul problème que pose ce pape, c’est qu’il raisonne — au lieu de marteler des slogans. Dans la République des médias, c'est impardonnable."

     

    Olivier Boulnois, EPHE.

     

    Pour votre informati