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Port de Marseille : Un scandale qui dure depuis… 1945 !

        François Chérèque l'a reconnu tout récemment, sur une chaîne télé : presque naïvement, presque en s'en excusant (pour un peu...), il a déclaré en substance, à propos du conflit sur le Port de Marseille : "...Vous comprenez, là, je ne peux rien faire, je ne peux pas intervenir parce que... c'est comme ça,.. le Port de Marseille a été donné à la CGT en 1945..."

        On le savait, évidemment, mais pour le grand public il est bon que ces choses-là soient rappelées de temps en temps, et par d'autres que nous....

        Bon, mais le vrai scandale vient de ce que nous sommes, maintenant, en 2010, soit soixante cinq ans après 1945. Quand est-ce que des gouvernements responsables, surtout s'ils se réclament de la droite (!), et prônent la rupture (?), vont-ils, enfin, mettre un terme à cette anomalie scandaleuse ?

        Car tout a, évidemment, changé, depuis 45. Tout, sauf, malheureusement, "nos" syndicats, tragique exception française dans le monde, et qui raisonnent encore et toujours au passé prolongé.  Et aussi, et surtout, au privilège prolongé !.....

        Voici l'article du Figaro qui, dans son article du jeudi 28 octobre, a fait un point intéressant sur cette question du Port de Marseille, Bastille de la CGT, et sur les exorbitants privilèges de ce syndicat....

Le leader CGT qui bloque le port de Marseille 

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Pascal Galéoté, secrétaire général CGT du Grand Port maritime de Marseille, lors d'une conférence de presse au début du mois. Crédits photo : VILLALONGA KARINE/SIPA/SIPA

 

Pascal Galéoté utilise tous les moyens pour reconduire le mouvement. Et pour cause. Avec la réforme des ports, il perdra son pouvoir de nuisance. 

«On fait pas la grève pour nous, mais pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il retire sa réforme des retraites, assure un salarié du port, gréviste par peur des représailles, qui tient à rester anonyme. Et aussi pour Galéoté, qui n'arrivait pas à mobiliser sur le seul motif de la réforme portuaire.»

Pascal Galéoté, puissant secrétaire général CGT du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), est le grand ordonnateur du mouvement qui agite la cité phocéenne depuis des semaines. «Galéoté et une trentaine de salariés CGT ont décidé en AG de partir en grève au pétrole, se souvient un syndicaliste minoritaire. Le lendemain, ils ont mis des chaînes aux grilles et ont renvoyé le personnel chez lui. Depuis, il y a une AG par semaine, où il arrive à reconduire le mouvement. Galéoté joue son avenir. S'il n'a plus le pétrole, l'arme nucléaire, il n'a plus de pouvoir».

En transférant toutes les activités d'exploitation des ports, notamment le déchargement des conteneurs et la gestion des terminaux pétroliers, la loi de 2008 prive en effet la CGT de Marseille d'une grande partie de ses troupes, et donc de ses moyens de pression. Un tiers des 1 400 salariés du GPMM, les plus combatifs, sortiront de l'effectif pour aller dans des entreprises privées ou une filiale. Galéoté ne pourra donc plus négocier avec la direction et le gouvernement en bloquant les conteneurs ou le brut destiné à alimenter la moitié des raffineries françaises. C'est encore le cas aujourd'hui, avec 80 navires bloqués en rade.

Majorité fragile 

Le syndicaliste avait réussi à arracher que les terminaux pétroliers ne soient pas privatisés, mais abrités dans une filiale majoritaire du GPMM. En un mois de conflit, il a obtenu en plus la garantie d'emploi à vie pour les 220 salariés de ces terminaux, une rémunération au moins égale à celle qu'ils avaient au GPMM, et l'engagement du port de rester majoritaire dans la filiale pendant 20 ans…

Mais ce n'est pas suffisant, Pascal Galéoté veut en plus une feuille de paie à l'en-tête du GPMM. Son objectif : conserver le personnel sous sa coupe syndicale. Aux dernières élections des délégués du personnel, la CGT n'a obtenu que 58 % des voix au GPMM, avec 63 % dans le collège ouvriers-employés (571 personnes), 40 % à la maîtrise (679) et 5 % chez les cadres (159). La sortie de 500 salariés, principalement des ouvriers, risque de faire perdre à la CGT sa majorité.

Pascal Galéoté est devenu maître dans l'art de communiquer avec ses troupes. «La direction du GPMM fait la sourde oreille face aux revendications légitimes des salariés…. Seuls environ 130 emplois sont garantis sur 10 ans !!! », a-t-il prétendu dans un tract, alors qu'il avait obtenu la garantie à vie d'emploi et de salaire pour l'ensemble des 220 salariés du pétrole. Il leur a promis une aide de 1 000 euros par gréviste… Réunie grâce à une collecte nationale de la CGT.

Le syndicaliste cherche encore à obtenir une «prime de stress» de 150 euros et un échelonnement de la moitié des jours de grève sur plusieurs mois… La direction du port avait donné son accord, mais le gouvernement a mis son véto vendredi. «On restera en arrêt de travail le temps qu'il faudra pour voir évoluer les choses dans le bon sens. Il existe plusieurs points d'achoppement avec la direction», indiquait Pascal Galéoté mercredi.

Commentaires

  • Il faut faire arrêter les meneurs et les jeter aux oubliettes par moins 70 mètres de fond au moins. Quant aux autres, il faut leur appliquer le DROIT, à savoir : respect du DROIT AU TRAVAIL et à la LIBRE CIRCULATION qui sont constitutionnels à l'égal du droit de grève qui ne leur est que complémentaire. S'ils ne respectent pas les droits des AUTRES, il ne faut plus respecter le leur. Comme cela, ils auraient compris tout de suite les limites à ne pas franchir. Mais ce gouvernement est mollasson sauf pour emmerder les honnêtes gens avec des procès imbéciles et criminels pour de simples idées, mots ou expressions en violation du droit fondamental. Un gouvernement qui viole le droit fondamental tous les jours trouve évidemment normal que d'autres fassent comme lui, et tant pis pour les honnêtes gens et les vrais Français. Il faut résister à l'oppression !

  • Il est sûr qu'il y a des abus de part et d'autre, et que le
    droit de grève ne doit pas empêcher, ceux qui le
    souhaitent, ou ceux qui n'en ont pas les moyens, de
    continuer à travailler.

    Mais le véritable problème, c'est que lorsque l'on invoque
    le droit, d'une manière générale, pour se faire entendre,
    c'est que le dialogue a échoué, ou pire, qu'il n'y a qu'un
    dialogue de sourds ou pas de dialogue du tout, et cela est
    de la responsabilité des politiques.

    L'on imagine assez facilement l'intérêt de la présence du
    Roi à la tête de l'Etat, arbitre, médiateur et conciliateur
    pour éviter autant que possible ce genre de situation,
    nuisible à tous. Ce pouvoir fédérateur nous manque, c'est
    un des fonds du problème, car sur la réforme des retraites
    il est possible de trouver une large majorité de Français
    pour approuver une réforme équilibrée et non idéologique.

    Vous évoquez le droit au travail, que dire sur un autre
    plan, du licenciement de salariés au travail, débarqués non
    pas parce que leur entreprise est en difficulté, mais parce
    qu'elle ne fait pas suffisamment de profits au yeux de ses
    actionnaires, avec la proposition indécente de déménager
    au Maghreb, pour des salaires de 200 euros si ces salariés
    veulent conserver leur emploi ?! Ou pourquoi pas en
    Afrique ou en Chine ! Qu'en pensez-vous ?

  • Et vous mon cher DC que pensez-vous des syndicats "à la française", courroies de transmission du PC et du PS ? Arrêtons de faire de l'angélisme, ces messieurs ne veulent surtout pas s'asseoir autour d'une table pour discuter, car ils seraient rapidement d'accord avec le gouvernement sur la nécessité réformer notre système de retraite. Non, ils font de la politique car 2012 approche, ce sont des grèves politiques et les gogos suivent!!!!

  • Cher Thulé,
    Bien sûr qu'il y a des arrières pensées et que les grèves
    ont aussi une dimension politique. Mais qui, au départ doit
    ouvrir le dialogue sans préalable, et sans mesures
    préétablies non discutables ? Et surtout, ne pas traiter un
    problème aussi important, en quelques mois, dont tout le
    monde sait de toute façon, qu'il n'est pas réglé par ladite
    réforme, et qu'il faudra y revenir, les financements n'étant
    pas assurés au-delà de 2018 ?
    C'est bien le gouvernement, qui lui aussi joue sa carte de
    2012 dans la précipitation.

    Gageons qu'avec le Roi, nous aurions eu la durée
    pour en discuter, que nous n'aurions pas laissé la
    gauche ne rien faire pour anticiper le règlement du
    problème, que nous serions parvenus sans angélisme à
    une solution plus juste, plus équilibrée et durable, et
    même peut-être approuvée par référendum à une large
    majorité par les Français qui sont majoritairement très
    responsables.

  • Encore un héritage de De Gaulle!!!!! Hélas.PHF.

  • Les héritages de De Gaulle peuvent bien être critiqués, mais
    quel héritage nous laissera Nicolas Sarkozy ?

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