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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • En Français s'il vous plaît ! Restons dans l'informatique...

    Commençons par rajouter à cette courte note le commentaire très récent de Jihème, qui a parfaitement raison : "Utiliser systématiquement le mot "courriel" au lieu d'email, le mot "numérique" au lieu de "digital", le terme "en direct" au lieu de "en live" serait déjà un bon début." En effet, comme Zénon d'Elée, prouvons le mouvement en marchant, et prêchons nous-mêmes non en paroles mais en donnant aux autres l'exemple du maniement d'une langue correcte ! ...

    ...puis apportons un brin de réponse à Catoneo, qui nous avait écrit :

    "Le grand défi de la langue française est la création de mots nouveaux pour nommer par exemple une invention. Le travers académique est d'associer des mots existants quand l'anglais crée un seul mot. Au lieu de nommer, on décrit.
    Deux mots français créés ex-nihilo font exception à la règle :
    - ordinateur
    - informatique

    Les lecteurs de La Faute à Rousseau en connaissent-ils d'autres, à part "avion" dérivé de l'oiseau latin ?

    Catoneo, enseriez-vous à des mots comme "logiciel", pour l'informatique, ou bien - autre domaine évidemment - "hélicoptère" (inventé par le français Gustave de Ponton d'Amécour, à partir du grec  "helix" (spirale, hélice) et "pteron" (aile) ?

    Pour rester dans le domaine de l'informatique, voici deux liens qui intéresseront peut-être :

    Celui-ci vous donne une deuxième série de dix mots ou expressions, après la première donnée ici l'autre jour :

    https://www.gouvernement.fr/les-10-mots-d-internet-que-vous-allez-oser-dire-en-francais-saison-2-3975

    Ce second lien est vraiment pour les débutants, et il n'est pas tout à fait exempt de reproches, mais bon... :

    https://www.espacefrancais.com/dans-la-salle-informatique/

    ∗ ∗

     Chronique placée sous le signe de La Bruyère :

    "Que dites- vous ? Comment ? Je n'y suis pas; vous plairait-il de recommencer ? J'y suis encore moins. Je devine enfin : vous voulez, Acis, me dire qu'il fait froid : que ne dites-vous : "Il fait froid" ? Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ou qu'il neige; dites : "Il pleut, il neige." ... Est-ce un si grand mal d'être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ?
     Une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables... c'est l'esprit. Ce n'est pas tout : il y a en vous une chose de trop, qui est l'opinion d'en avoir plus que les autres; voilà la source de votre pompeux galimatias, de vos phrases embrouillées, et de vos grands mots qui ne signifient rien...» (les Caractères, chapitre V, De la Société et de la Conversation, § 7)...
     
    lafautearousseau
  • Le Roi et son Peuple, par Guy Adain.

    D’abord, il y eut un Peuple, et le Peuple s’est donné un Roi !

    Nombre de royalistes, plus royalistes que le Roi, attendent beaucoup trop de leur Roi. Ils oublient qu’il n’y a plus ni roi, ni reine, ni royaume ! La France est une République, une sorte de Société Anonyme laïque et sans âme. Marianne, sensée représenter la France, n’est qu’une Madelon qui nous abreuve à l’occasion…

    Bien loin de l’image sainte de la « Fille ainée de l’Église ».

    Les Français, les Gens de France, sont « Poilus » ou « Résistants sortant de l’ombre », selon l’époque, voire « Gilets Jaunes. »

    Le Pays, la Terre de France, la Vraie France, celle qui est dans les cœurs, est un pays de Cocagne pour la plupart d’entre nous…

    Pas tous malheureusement !

    Il n’y a qu’un Bon Roi, comme Henri IV, pour prononcer de telles paroles :

    Si Dieu me donne encore de la vie, je ferai qu’il n’y aura point de laboureur en mon Royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans son pot le dimanche”.

    Et il ne pensait pas qu’aux seuls « laboureurs » mais à tous les Gens de France, bien sûr.

    Aujourd’hui, il y a des malheureux qui ne peuvent pas profiter pleinement de la Douce France, et c’est une douleur pour nous tous.

    « Il y a deux France » disait un « Politique » il y a quelques temps

    déjà ; une d’en-haut, une d’en-bas, on pourrait dire aussi, une France virtuelle, celle des «  En-marche », et l’autre, celle des Ronds-points !

    La France du cœur, des tripes, du terroir, celle qui nous colle aux semelles, celle qu’ont quitté les « En-marche » n’est plus la France, seulement, la République (un peu) Française…Si peu !

    Les républicains mènent la barque à la godille, et pilotent le paquebot France, au doigt mouillé. L’équipage est perverti, à la botte du capitaine, et nous, les passagers, embarqués dans une foutue galère !

    Notre salut ne peut survenir que d’une mutinerie de l’équipage et d’une révolte des passagers.

     

    Il est temps de mettre un Roi à la barre et de naviguer :

    « Calme, en avant, droit. »

    Le Roi, nous l’avons, il faut juste le mettre aux commandes !

    Le Peuple, nous l’avons aussi bien sûr, il faut juste qu’il se donne un Roi : qu’il se donne à son Roi !

    Certes c’est le plus dur !

    La République ou La France ?

    Il faut choisir !

    Nous sommes Sujets d’inquiétude, à nous de devenir Sujets d’actualité, et pour finir en beauté : « Sujets du Roi ! »

     

    Guy Adain

    23/05/2020

     

  • L'écriture inclusive, un projet mort-né

    « Ahora, me dirijo a todos los Españoles » Felipe VI d'Espagne

     

    En deux mots.jpgL'hubris féministe a sans-doute passé les bornes et cela ne lui a pas réussi.

    Le lobby des enragées du féminisme le plus discutable a franchi les limites non seulement de la sottise et de la loufoquerie mais encore tout bêtement du praticable, en tentant de faire passer en force l'écriture dite inclusive.  

    Ce fut organisé comme on tente un coup. En l'occurrence un coup de main linguistique, un coup sur l'écriture d'un peuple, sur une langue écrite, à défaut de pouvoir l'accomplir sur la parole ... Car l'écriture inclusive n'a pas d'effet sur la langue parlée. Elle ne se dit pas autrement que ne se dit l'écriture ordinaire. 

    Louis-Joseph Delanglade a écrit ici-même que le sort de l'écriture inclusive est scellé. Et cela nous semble l'évidence simplement à cause, si l'on peut s'exprimer ainsi, de son impraticabilité. Le Monde - qui a pris fait et cause pour elle - est-il prêt à paraître en écriture inclusive ? Ce serait une excellente chose, s'est amusé à dire Alain Finkielkraut en posant la question, car il y perdrait tous ses lecteurs. 

    Alors, le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l'Education Nationale, l'Académie française et une kyrielle d'autorités diverses, ont condamné le projet. Peut-être, d'ailleurs, était-il condamné en quelque sorte de par sa propre nature. Il est mort-né proprio motu. 

    Mais les manies prétendument féminisantes du discours public continuent de faire rage. Par exemple les ridicules « celles et ceux », « toutes celles et tous ceux », « chacune et chacun » mille fois répétés, mécaniques et stupides. A commencer par le pauvre Macron dont le verbe en est dramatiquement surchargé, encombré, plombé. Et à sa suite, tous les autres.  

    Nous nous rappelons avoir envié les Espagnols lorsque nous avons écouté le discours du roi Felipe VI, en pleine crise catalane, le 3 octobre dernier. Nous nous sommes dit qu'ils étaient peut-être devenus moins stupides que nous ne le sommes désormais. Au début de sa conclusion, le roi déclare : « Ahora, me dirijo a todos los Españoles », « maintenant, je m'adresse à tous les Espagnols ». Il y avait sans-doute peu de risque qu'il se trouve plus d'une poignée de sottes gens dans son pays pour s'aviser que le roi ne s'adressait pas aux Espagnoles ...   

    A lire dans Lafautearousseau ...

    « Ça ne marchera pas »

  • La Chine construit un port de guerre à Djibouti

     

    En deux mots.jpgL'on a appris il y a déjà quelques temps que la Chine construit un port de guerre à Djibouti. Et tout récemment qu'un navire de la marine de guerre chinoise était en route pour s'y rendre. Y prendre son poste en protection des intérêts notamment africains du vieil Empire du Milieu, désormais actif loin de ses bases, 

    Un analyste indien, le colonel Bhat, estime dans un article du 14 mai dans Outlook India, que cette base navale a tout d'une « forteresse ». 

    Des millions de Chinois travaillent et vivent aujourd'hui en Afrique, où la Chine a acquis des millions d'hectares et acheté ou établi d'innombrables commerces et industries. 

    Nous avons été très longtemps chez nous à Djibouti - où nos militaires, nos administrateurs, nos marins, nos commerçants régnaient en maîtres - et les Européens en Afrique. Nous y avons largement cédé la place. Comme si ce continent n'avait d'autre sort que d’être toujours d'une manière ou d’une autre colonisé. Les Africains ont longtemps vécu sous autorité française, anglaise, espagnole, portugaise, belge ou hollandaise. Ils connaîtront désormais celle des Chinois. Ils pourront établir des comparaisons. 

    Ainsi la naïveté si ce n'est la sottise, en tout cas l'imprudence et la faiblesse, des dirigeants occidentaux - économiques comme politiques - produisent-elles leurs conséquences. 

    Il y a quinze ou vingt ans, le discours officiel était qu'en transférant à la Chine des millions d'heures de production - réputée de médiocre technologie, se rassurait-on - l'on élèverait son niveau de vie et l'on travaillerait à homogénéiser le monde, si ce n'est à l'uniformiser, et ainsi, en y réalisant l'unité des conditions, on y établirait la paix. La paix par l’économie. La gouvernance mondiale façon Attali ne serait plus très loin.  

    L'on commence à comprendre aujourd'hui que ce que la Chine a gagné en niveau de vie correspond assez exactement à une baisse du nôtre ; ce qu'elle a gagné, c'est ce que nous avons perdu ; nous avons simplement organisé, consenti à un immense transfert de richesse, et, pire, de puissance. Le calcul économico-mondialiste n'était pas le bon.

    Car la Chine, pas plus que son grand voisin indien, pas plus que la renaissante Russie, n'a été gagnée par le nihilisme, l'épuisement européens. 

    La richesse gagnée, elle la convertit en puissance nationale. Et, particulièrement, y consacrant d'énormes budgets, en puissance militaire. 

    Alors, la Chine construit des ports de guerre, prend les places qui étaient les nôtres et ses navires depuis l'Extrême-Orient mettent le cap à l'Ouest.  

    On est saisi par l’aveuglement européen. 

  • Humeur • Nation de citoyens ?

    Par Guy Adain 

    3759264560.jpg

    Dans sa dernière allocution, le Président de la République, déclare :

    « Nous ne sommes pas nous Français une société d’individus, nous sommes une nation de citoyens ! »

    « Erreur on ne peut plus funeste ! » aurait dit Georges Brassens.

    Cette conception de la vision de notre pays est fausse, archi-fausse : bien sûr que nous sommes une : « Société d’individus », encore qu’il faille corriger ce titre… 

    Là où le Président voit une « Nation de Citoyens », je vois moi des Sujets uniques et différents les uns des autres, bien mieux encore que des « Individus », j’y vois des âmes et des Enfants et Dieu !

    Ce n’est évidemment que ma vision personnelle. 

    54-siege-de-lille.jpgC’est à la Révolution que le titre de « Monsieur » est supprimé et remplacé par celui de « Citoyen… et Citoyenne ». Je l’assume, j’aime autant vivre dans un pays de Dames et de Messieurs, que dans des territoires indéterminés, périphériques ou de banlieue.

    Le Président se trompe en pensant que nous ne sommes pas une « Société d’individus » ! 

    Quand on observe la diversité des Gens de France,

    Quand certains des nôtres arborent en plus, des gilets jaunes pour se différencier et montrer qu’ils sont là !

    Quand d’autres encore se rebellent et se mettent à tout détruire, sans que l’on comprenne ce qu’ils veulent !

    Quand encore des « Individus » au nom de leur religion, sèment la terreur et vont jusqu’au martyre ! 

    Nous ne serions pas, une « Société d’Individus ? » 

    La France, aujourd’hui est tellement diverse et individualiste que l’on se demande, si elle existe encore ?

    Et c’est bien de cette vision fausse de « Nation de Citoyens » qu’ont nos dirigeants élyséens, que viennent une grande partie de nos problèmes. 

    Citoyen Président !

    Vous ne comprenez plus le Pays :

    Ni les Belles Dames du temps jadis,

    Ni les Beaux Messieurs du Bois-doré… 

    Citoyen Président, La France est une famille, elle compte presque 67 millions d’âmes !

    Ce n’est pas une Société anonyme que l’on dirige comme une entreprise.

    Les Françaises et les Français sont des « Payses et des Pays », héritiers d’une terre ancestrale.

    Nous ne sommes pas une « Nation de Citoyens » et nous ne voulons pas l’être, nous sommes « Francs », et cela nous suffit.

    Tous différents, et attachés  à notre individualité…

    Mais quand il le faudra, nous saurons être :

     « Un pour tous, tous pour un ! » 

  • COMMENT SORTIR VRAIMENT DES QUERELLES CIVILES ? RECONSTRUIRE LA NATION ? RELIRE LA SATIRE MÉNIPPÉE

    300px-Henri_IV.jpgÔ Paris, qui n'es plus Paris !

    Henri IV n'a pas encore reconquis son royaume. La France est divisée. Elle est en guerre. Des Etats-Généraux chaotiques fracturent le pays. Pour sortir des querelles civiles, ce texte de 1594 soutient la cause du roi légitime, le futur Henri IV. LFAR

    « Nous aurons un Roi qui donnera ordre à tout, et retiendra tous ces tyranneaux en crainte et en devoir, qui châtiera les violents, punira les réfractaires, exterminera les voleurs et pillards, retranchera les ailes aux ambitieux, fera rendre gorge à ces éponges et larrons des deniers publics, fera contenir un chacun aux limites de sa charge, et conservera tout le monde en repos et tranquillité.

    Enfin, nous voulons un Roi pour avoir la paix, mais nous ne voulons pas faire comme les grenouilles, qui, s'ennuyant de leur Roi paisible élurent la cigogne qui les dévora toutes. Nous demandons un Roi et chef naturel, non artificiel; un Roi déjà fait, et non à faire; et n'en voulons point prendre le conseil des Espagnols, nos ennemis invétérés, qui veulent être nos tuteurs par force, et nous apprendre à croire en Dieu et en la foi chrétienne, en laquelle ils ne sont baptisés, et ne la connaissent que depuis trois jours. Nous ne voulons pour conseillers et médecins ceux de Lorraine, qui de longtemps béent après notre mort. Le Roi que nous demandons est déjà fait par la nature, né au vrai parterre des fleurs de lis de France, jeton droit et verdoyant du tige de Saint Louis. Ceux qui parlent d'en faire un autre se trompent, et ne sauraient en venir à bout. On peut faire des sceptres et des couronnes, mais non pas des Rois pour les porter; on peut faire une maison, mais non pas un arbre ou un rameau vert: il faut que la nature le produise, par espace de temps, du suc et de la moelle de la terre, qui entretient le tige en sa sève et vigueur. On peut faire une jambe de bois, un bras de fer et un nez d'argent, mais non pas une tête. Aussi pouvons-nous faire des Maréchaux à la douzaine, des Pairs, des Amiraux, et des Secrétaires et Conseillers d'État, mais de Roi point ; il faut que celui seul naisse de lui-même, pour avoir vie et valeur. Le borgne Boucher, pédant des plus méchants et scélérés, vous confessera que son œil, émaillé d'or d'Espagne, ne voit rien. Aussi un Roi électif et artificiel ne nous saurait jamais voir, et serait non seulement aveugle en nos affaires, mais sourd, insensible et immobile en nos plaintes...

    En un mot, nous voulons que Monsieur le Lieutenant sache que nous reconnaissons pour notre vrai Roi légitime, naturel, et souverain seigneur, Henri de Bourbon, ci-devant Roi de Navarre. C'est lui seul, par mille bonnes raisons, que nous reconnaissons être capable de soutenir l'Etat de France et la grandeur de la réputation des Français, lui seul qui peut nous relever de notre chute qui peut remettre la Couronne en sa première splendeur et nous donner la paix. »

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     Monseigneur le Comte de Paris

    Relation burlesque des États Généraux de 1593 manipulés par la Ligue et les Espagnols. Le titre évoque le philosophe cynique grec Ménippe (III° siècle av. J.-C.). Cette œuvre collective est surtout rédigée par le juriste Pierre Pithou. Elle défend la paix, l'indépendance nationale et l'hérédité dynastique française.
    Principal auteur, P. Pithou (1594)
  • ENVIE D'EUROPE ?

     

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    Deux mots et un constat suffisent à vérifier la futilité et l'inconsistance de la démocratie française : 33 listes ont été enregistrées pour les élections européennes du 26 de ce mois.  

    Cependant, les sondages s'accordent à annoncer une participation de 40%. À supposer que ces 40% de votants se répartissent à parts égales sur les 33 listes, cela fait 1,21 voix, si l'on peut dire, par tête de pipe. Ce n'est pas grand-chose. 

    Certes, ce n'est pas ainsi que les choses se passeront. Il y aura ceux qui auront 20 ou 25% des 40% de votants, ceux qui en auront 13 ou 15, 8 ou 9, etc. Les autres ramasseront les miettes sous la table de ce festin électoral du pauvre. Voire du très pauvre. Car même ceux qui auront les plus hauts scores, n'auront pas grand-chose non plus. Ceux-là crieront victoire. Et les médias retiendront leurs chants, au fond ridicules. L'opinion s'y laissera prendre plus ou moins. Elle oubliera qu'elle n'a pas voté ou bien peu. Et cette comédie s'achèvera avec un semblant de vainqueur et de vaincu.  

    5ccd3c6a24000033003dba72.jpgQuelle est la légitimité de ce psychodrame ? Des élus qu'il engendrera ? Elle est nulle. Et les Français le sentent bien, qui ne s'y intéressent guère. 

    Nous ne disons pas qu'il faut s'en désintéresser. Nous dirons même qu'il serait bon que la politique européenne d'Emmanuel Macron soit sanctionnée comme elle le mérite, pour son irréalisme obstinément contraire aux intérêts vrais de la France et de l'Europe.   

    Il n'empêche : selon toute apparence, cette campagne pour l'élection du parlement européen n'est pas plus sérieuse que ce parlement lui-même. Jean-Claude Junker lui-même, un jour de sainte colère, l'avait jeté à la figure des parlementaires abasourdis : « je vous le dis, nous sommes ridicules ». 

    Tant mieux si les partisans d'une Europe des nations et des États y entrent en force. Nous voterons en ce sens. Mais la fracturation de l'Europe de Bruxelles, accélérée par le Brexit, tient à des facteurs objectifs autrement déterminants que les parlotes d'une quelconque assemblée. Le divorce aggravé du couple franco-allemand, la crise financière à venir dont tout le monde pressent l'imminence et sans-doute la gravité, la montée des populismes identitaires qu'ils exercent déjà le pouvoir ou qu'ils ambitionnent de l'exercer avec de bonnes raisons de l'espérer, sont par contre des facteurs objectifs de nature, ceux-là, à opérer la salutaire dislocation des institutions de Bruxelles. Elles ont failli. Elles sont déjà sur la défensive.   

    Alors, comme nous ne sommes pas du tout des ennemis de l'Europe, il faut souhaiter que nous serons capables de la reconstruire sur des bases nouvelles et saines. Une Europe des peuples, des nations et des États, redevenus souverains mais désireux de s'entendre. Pour une Europe grande de nouveau, car elle l'a été bien avant que Jean Monnet. Robert Schuman et consorts eussent existé. Et leurs émules ont échoué. Europe Great again ? Va pour great again ! Moscovici et Barnier comprendront mieux. C'est triste à dire.  lafautearousseau

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    Le pauvre homme est crédité de 4,50% des voix ...

     

  • Les tops et les flops de lafautearousseau : double flop cette semaine, sur les Gilets jaunes, l'un pour Emmanuel Macron

    1. Le premier flop est sans contestation possible pour Emmanuel Macron, qui a eu l'audace de déclarer qu'il n'y avait "rien eu d'irréparable" en ce qui concerne les Gilets jaunes.

    Il voulait probablement parler d'un mort (ou de plusieurs) mais, avec cette faculté désarmante de "déraper" (comme on dit aujourd'hui, dans le jargon) qui n'appartient qu'à lui, et dans laquelle il excelle, sa langue a encore fourché, et le résultat est pour le moins malheureux. Consternant, même...

    Ce lundi 26 août, en conclusion du sommet du G7 qu’il organisait à Biarritz, Emmanuel Macron a donné une interview bilan à Anne-Sophie Lapix et à France 2. Comme, le 19 août dernier, au fort de Brégançon, en présence de Poutine, il avait reconnu des "violences inacceptables" au cours de la gestion du mouvement des gilets jaunes, il a été relancé sur ce sujet, ce lundi. 

    Certes, il n'y a pas eu de morts : mais, avec 2.500 blessés du côté des manifestants, plus de 1.750 chez les forces de l’ordre, les éborgnés, ceux qui ont eu des mains arrachées ou qui auront été amputés d'un pied "apprécieront"... l'extrême maladresse du propos !
     
    Allez dire à celui qui n'a plus qu'un oeil jusqu'à la fin de ses jours, ou plus qu'une main, qu'il ne s'est rien passé d'irréparable ! Et venez, ensuite, nous faire part de sa réaction, que nous transmettrons bien volontiers à nos lecteurs !...
     
    45.jpg2. Mais l'affaire ne s'arrête pas là, si l'on peut dire, et ce sera l'occasion de décerner notre second flop, collatéral en quelque sorte, à Arié Alimi (ci-contre).
    Lui, ce n'est pas sa langue qui a fourché, mais sa culture historique (?) qui est, et très fortement, lacunaire...
     
    Avocat membre du bureau national de la Ligue des droits de l'homme il a déclaré sur France info (le lundi 26 août, en réaction au propos précédent d'Emmanuel Macron) : "Je trouve ces mots terribles et profondément dangereux" car, pour lui, le Président de la République "fait primer l'ordre public sur le droit à la vie...sur la liberté d'expression et d'opinion".

    Et de poursuivre, allègrement : "C'est tout l'inverse des acquis de la Révolution française, de la République et de l'Etat de droit". Fermez le ban !

    Nous, on veut bien. Mais monsieur Alimi ignore (ou fait semblant d'ignorer) que les acquis de la Révolution et de la République se sont d'abord traduits par le Génocide vendéen, par la Terreur, par environ 600.000 morts.

    Alors, flop pour Macron, oui, sûrement ! Mais double, triple quintuple, décuple flop pour Arié Alimi qui, en parlant comme il l'a fait, parle comme un révisionniste, un négationniste... à qui nous dédions le document mis en exergue de cette note, et trouvé sur la page fb d'un ami lecteur...

  • Terrorisme islamiste : Macron nomme enfin l'ennemi, mais n'en fait que mieux ressortir le ”deux poids deux mesures” du

    NRR 2.jpgEmmanuel Macron a nommé le "terrorisme islamiste" et "l'hydre islamiste" lors de l'hommage aux quatre fonctionnaires tués dans l'attaque à la préfecture de police de Paris.

    Enfin !

    C'est un peu peu, c'est un peu tard, c'est très affaibli par le fait que l'aveu était obligatoire, étant donné l'énormité de l'événement, mais on pourrait penser que c'est quand même mieux que rien...

    Sauf qu'il a bien pris soin d'ajouter aussitôt :

    "Vos collègues sont tombés sous les coups d'un islam dévoyé et porteur de mort qu'il nous revient d'éradiquer... Ce n’est en aucun cas un combat contre une religion", a-t-il continué, "mais contre son dévoiement qui conduit au terrorisme"...

    Donc, si on comprend bien, le chef du Système en place, le président de la Nouvelle religion républicaine, veut bien faire la guerre au terrorisme, mais surtout pas à une religion, en l'occurrence l'Islam. "En aucun cas", insiste-t-il.

    C'est là que l'on voit le mensonge intrinsèque sur lequel repose le Système.

    Nous citons régulièrement ici ce passage de René Viviani, "illustre" prédécesseur d'Emmanuel Macron, totalement oublié aujourd'hui. René Viviani, député socialiste, l'un des fondateurs de L'Humanité, fut Président du Conseil lorsqu'éclata la guerre de 14.

    Il avait prononcé un discours à l'Assemblée nationale, le 8 novembre 1906, dont nous extrayons ceci :

    "...Nous sommes face à face avec l’Église catholique...

    ...Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi...

    ...La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Ainsi donc, Macron, le Viviani d'aujourd'hui, n'est pas en guerre contre une religion (l'Islam) alors que le Système qu'il préside repose sur "une guerre d'extermination" contre une autre religion (le christianisme) qui, elle, est consubstantielle à la Nation française, et qui a joué un rôle fondamental et fondateur dans sa naissance ! C'est par et dans cette guerre totale que le Système s'est construit, fondé, cimenté sur la guerre ouverte, totale et d' "extermination" contre le christianisme.

    Ce que le défunt Chirac - que nous ne regrettons pas, rappelons-le - appelait "les colonnes du Temple", parlant de la loi de 1905, instaurant, non pas la laïcité - invention chrétienne et pratique royale - mais un haineux laïcisme visant à exterminer la religion chrétienne...

    Par contre, "en aucun cas un combat contre une religion" (l'Islam)...

    Cherchez l'erreur !

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  • Notre politique migratoire relève de notre souveraineté, pas de celle du pape !

     

    En deux mots.jpgQue le sermon de Noël du pape François ait contenu des passages propres à provoquer le scandale, ce qui n'est gère douteux, ne nous empêchera pas de garder envers le Souverain Pontife le ton et le respect dûs au chef d'une Eglise qui pendant tant de siècles a façonné notre Civilisation. Cela ne nous empêchera pas davantage de dire notre désapprobation de son propos au soir de Noël. 

    Nous n'imiterons pas le pape François lorsqu'il empiète sur le terrain politique : nous n'entrerons pas dans l'exégèse théologique ... 

    Cependant, comme la plupart des Français, nous connaissons suffisamment les évangiles pour savoir que Joseph et Marie se rendant de Nazareth à Bethléem pour s'y faire recenser n'y sont pas présentés comme des migrants mais comme des voyageurs. Ils obéissent en l'espèce non pas directement à la loi de Dieu, des prêtres ou des rabbins, mais au pouvoir politique, en l'occurrence celui de l'empereur romain, païen ; les Ecritures ne disent pas non plus, nous semble-t-il, qu'ils ont été rejetés par les gens de Bethléem mais qu'ils ont dû être logés dans une grotte attenante à la salle commune où simplement il n'y avait plus de place. Quant à la fuite en Egypte, elle est celle d'une famille de trois personnes ; pas de millions de réfugiés ou de migrants  ; elle est de courte durée avec esprit de retour des trois réfugiés dans leur patrie sitôt le danger passé. Elle n'a rien à voir en tout cas avec une migration massive de peuplement. 

    On ne peut pas faire reproche au pape de prêcher la charité personnelle aux fidèles catholiques. On peut en revanche s'opposer comme citoyens à ses empiétements dans le domaine politique qui est celui des peuples et des gouvernants.  

    Remercions donc le Saint-Père, si nous sommes chrétiens, de nous inviter à la charité ; mais portons à sa connaissance en tant que membres de la communauté française que nous avons déjà accepté de recevoir chez nous un très grand nombre d'étrangers, sans nul doute un beaucoup trop grand nombre ; que nous en avons payé chèrement le prix ; que, même, nous devrions nous préoccuper d'organiser le retour dans leur pays d'origine d'un grand nombre d'entre eux indésirables chez nous ; et qu'en conséquence, nous ne sommes nullement disposés à en recevoir de nouveaux contingents ; enfin  que cette politique relève de notre souveraineté et non, en l'espèce, de la sienne. 

    Rassurons les catholiques : ce langage n'est ni iconoclaste ni nouveau. C'est celui que nos rois tenaient aux papes lorsqu'ils prétendaient intervenir dans les affaires de la France. Cela non plus, d'ailleurs, n'est pas nouveau.  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • BD • Honoré d'Estienne d'Orves en bande dessinée

     

    Honore-d-Estienne-d-Orves.jpgRencontre en images avec un officier de Marine pionnier de la Résistance.

    Issu d'une famille royaliste, Honoré d'Estienne d'Orves (1901-1941) fut un pionnier de la Résistance. « Libre dans ses idées, il refuse de se soumettre face à la défaite, à contre-courant de l'opinion dominante », souligne son petits-fils, Augustin, en introduction d'une bande dessinée qui lui est consacrée. Au fil des pages, le lecteur est ballotté d'une période à l'autre, au risque, parfois, de s'y perdre un peu. Le héros nous livre lui-même ses souvenirs, accompagnant des images souvent sans dialogue.

    ÉDUQUÉ DANS LA FOI

    « Je reçois une éducation qui fait la part belle à la famille, à la France, à la foi, mais aussi aux arts et à la curiosité intellectuelle », raconte-t-il notamment. Formé à l'école Polytechnique, il entre dans la Marine en 1923. Quand sonne le glas de l'armistice, tandis qu'il sert en Égypte, la flotte n'est-elle pas intacte ? Du moins l'était-elle jusqu'au drame de Mers el-Kebir… « Après ce massacre, je ne pouvais plus accepter de rallier l'armée anglaise », explique-t-il. Quelques mois plus tard, cependant, il est accueilli à Londres par l'amiral Muselier, chef des Forces navales françaises libres. En décembre 1940, il revient en France, où il installe une liaison radio. Trahi, il est arrêté et condamné à mort, suscitant le respect de ses juges. Le 29 août 1941, à l'heure de son exécution, il donne l'accolade à un officier allemand :« nous avons fait tous les deux notre devoir », lui dit-il devant des soldats ébahis.

    NÉCESSAIRE PÉDAGOGIE ?

    Le dessin n'est pas des plus détaillé. Quant à la police utilisée, elle n'est pas particulièrement lisible. Par ailleurs, était-il bien nécessaire de préciser dans une note de bas de page ce que furent la Grande Guerre ou la bataille d'Angleterre ? Peut-être cette BD est-elle destinée aux plus jeunes… On regrettera que l'amiral Darlan y soit présenté comme le chef d'un gouvernement « collaborationniste » ; la plupart des historiens ne parlent-ils pas plutôt de « collaboration » ? Ces réserves mises à part, la publication de cette BD relève d'une heureuse initiative.  

  • Les turpitudes de l’islamo-gauchisme

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgInterrogé sur France Inter (jeudi 9), M. Ruffin, député mélenchonien, nous ressort un de ces schémas qu’affectionne particulièrement une gauche idéologique à laquelle tout le siècle écoulé a pourtant donné tort : il faut réduire la fracture interne des classes populaires en réconciliant les employés et ouvriers de la périphérie avec les enfants des cités issus de l’immigration.

    Ils seraient donc fâchés ?

    M. Ruffin croit peut-être accréditer ainsi la stratégie islamo-gauchiste. Il oublie tout simplement les réalités : la gauche extrême s’est fourvoyé dans un islamisme qui pourrait lui être fatal. L’islamo-gauchisme est une hydre à deux têtes, au langage double, dont la caractéristique de fond principale réside sans aucun doute dans la plus grande malhonnêteté intellectuelle. Deux exemples d’actualité sont là pour le rappeler. 

    Premier exemple, celui de Mme Obono, née au Gabon, député de la « France insoumise », c’est-à-dire de la vitrine parlementaire de la gauche dure. Ladite dame Obono vient, tout en prétendant le contraire, de se solidariser avec une autre dame, « une camarade », Mme Bouteldja, née en Algérie, porte-parole des « Indigènes de la République », laquelle ne cesse de tenir des propos haineux envers la France et ses « souchiens ». Toutes deux, bien entendu naturalisées françaises (c’est quand même plus confortable), affichent un antiracisme de façade derrière lequel transparaît à l’évidence leur vrai racisme, celui qui les dresse, telles des harpies, contre le « Blanc » (et, « nos » féministes apprécieront, le masculin englobe ici pour elles le féminin). 

    Second exemple, celui de M. Plenel, agent islamiste avéré, sur la filiation trotskiste et tiers-mondiste duquel il est inutile de revenir. Depuis la fondation de « Mediapart » en 2007, M. Plenel, a l’habileté de faire passer son militantisme islamiste (affiché dans son livre Pour les musulmans) en le conjuguant à des enquêtes et études sur des sujets et personnalités variés (comme l’affaire Cahuzac). Mais sa complicité avec M. Ramadan est telle qu’on ne le croit pas quand il nie toute accointance avec ce dernier. En prétendant de façon gratuite (France Info, 8 novembre) que tout cela « fait partie d'une campagne générale de guerre aux musulmans », il donne au contraire crédit à l’accusation portée contre un prédicateur que son islamité rendrait intouchable. 

    L’ennemi efficace de l’islamo-gauchisme est peut-être dans la gauche elle-même, cette gauche dont M. Plenel, acculé, dit qu’elle est « égarée ». Egarement qui en frappe donc beaucoup, de M. Valls, adepte de la lucidité lexicale, jusqu’à Charlie Hebdo, à la dangereuse liberté blasphématoire. On a même pu entendre récemment sur France Inter (mardi 7) M. Legrand, éditorialiste politique (de gauche, bien entendu), traiter de « contextualiste » et désapprouver cette « petite partie de la gauche qui voit en l’islamisme l’idéologie des opprimés ».  

  • Islamophobie ?

     

    par Gérard Leclerc

     

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    L’éditorialiste, le chroniqueur, celui qui commente l’actualité au jour le jour est parfois tenté par le genre du feuilleton.

    Il est, en effet, des sujets récurrents, qui provoquent des controverses sans fin. Il en va ainsi du féminisme, avec des événements à rebondissement et des prises de position quotidiennes, dont j’aurais pu entretenir nos auditeurs durant plus d’un mois. Il m’a fallu renoncer à la tentation de faire l’analyse critique de dizaines de tribunes libres, qui auraient pu alimenter souvent la réflexion, souvent aussi la réplique, et de temps à autre une bienfaisante ironie. Il en va aussi de l’islam, sous les aspects les plus divers. J’en ai déjà dit un mot, mais la polémique qui fait rage ces jours-ci entre l’hebdomadaire Charlie Hebdo et Edwy Plenel, révèle la profondeur d’un désaccord, qui n’est pas près de s’éteindre.

    Une bonne part de cette querelle se concentre sur la notion d’islamophobie, le terme phobie étant d’ailleurs surexploité dans la rhétorique contemporaine. Philippe Muray s’en était moqué, en parlant de « cage aux phobes » où il s’agissait d’enfermer les gens qui vous déplaisent, pour leur régler leur compte, de préférence en les accablant de lourdes sanctions pénales. C’est le même Muray qui parlait de « l’envie du pénal », si caractéristique aussi de l’époque.

    Si l’islamophobie est une attitude qui pousse à la haine des musulmans, et en particulier de nos compatriotes musulmans, elle est d’évidence détestable. Mais s’il s’agit d’une injure destinée à faire taire ceux qui veulent réfléchir aux problèmes sérieux que pose la culture musulmane – et c’est le fait des intellectuels musulmans les plus pointus – elle est également détestable pour une autre raison. Car il s’agit d’empêcher le discernement qui s’impose, à partir d’une étude approfondie. Celle qui devrait s’engager dans le cadre du dialogue interreligieux, loin des tentations relativistes et syncrétistes, comme des comparatismes superficiels. Mais une telle étude suppose une sorte de consensus des hommes de bonne volonté, qui va bien au-delà d’un accord sur notre laïcité à la française. Vaste programme, vaste ambition dont dépend notre sort le plus immédiat.  

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 22 novembre 2017

  • Sur Sacr TV, racisme/antiracisme l'imposture républicaine.


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    « Cette vision unidimensionnelle se retrouve dans ce que l’on désigne aujourd’hui avec les termes « racisme » et « anti-racisme ». Ces deux positions procèdent d’une même vision du monde, matérialiste et quantitative. Aussi, leur opposition est fausse et concourt, de façon complémentaire, à renforcer le système moderne, le premier par dénigrement et réductionnisme, le second par assimilation puis dilution. Elles conduisent à reconnaître ou à façonner et à glorifier une race unique. D’ailleurs, il est probable qu’à l’ultime fin de notre cycle, lorsque l’humanité sera entièrement antéchristique, « racisme » et « antiracisme » se rejoindront pour célébrer la même société. » Il est vrai que le point commun observable entre les racistes de la troisième république et les antiracistes de la cinquième, est l’athéisme ou l’appartenance à une loge maçonnique…

    Christophe Levalois dans « Les temps de confusion »

    On comprend dès lors que racisme et antiracisme ne sont que des oppositions de façade, ou le passage de l’un à l’autre ne se fait qu’en fonction des mœurs du moment. D’un côté nous avons le racisme, qui exalte une entité, un pays, un peuple, une race, une catégorie, parmi d’autres, il est un contre plusieurs. Et de l’autre, nous avons l’antiracisme qui n’est que le complément et le continuateur du racisme. Il prône l’uniformisation en donnant toutes les facilités aux métissages et plus encore en les exaltant. Ce qui explique le comportement hostile de certains antiracistes devant une affiche publicitaire montrant exclusivement des personnes blondes aux yeux bleus. Cette attitude est exactement la même que celle d’un raciste devant une affiche ne montrant que des personnes de couleurs. Le plus triste c’est qu’ils ne s’en rendent même pas compte. Dans les deux cas nous constatons effectivement une volonté de façonner et glorifier une race unique. Nous dirions même un homme nouveau ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

    En sommes, racisme et antiracisme disparaîtront naturellement quand les français, et nos sinistres dirigeants politiques, cesseront d’avoir une vision purement matérialiste et quantitative de l’homme. Mais pour cela, l’éthique chrétienne devra refaire son apparition dans les esprits de chacun. Nos Rois futurs, dernière chance peut être de la liberté, disait Maulnier, seront les garants du respect envers tous les français. Quelque-soit les différences physiques des peuples qui constitueront le Royaume de France, le souci principal de nos Rois, sera de préserver en chacun de nous une âme française, et d’être les garants de nos libertés. La république est comme le monde matériel qu’elle défend vigoureusement au nom de l’argent, elle est éphémère. Sa fin prochaine, annonce le renouveau de notre Civilisation, comme de l’humanisme. Non pas avec des « Hommes nouveaux » si chers aux régimes totalitaires, mais bel et bien, avec notre éternel esprit français ! Celui de la courtoisie et du panache !

    Notre Jour Viendra !

  • Une grève civique ?, par Gérard Leclerc.

    le taux d’abstention du second tour s’élève à 58,4 % et constitue un record pour cette élection.© Pascal Deloche / Godong

    Emmanuel Macron, se fondant sur les aspirations écologistes, a annoncé de futurs référendum ou le peuple français pourrait acquiescer à des réformes en faveur du climat. Mais est-ce toute l’opinion qui est en cause, alors que l’électorat est « en grève civique » ?

    Emmanuel Macron peut-il surmonter l’échec de sa formation politique aux municipales, en jouant sur les aspirations écologiques qui se sont manifestées dimanche ? Dès hier, il s’est déclaré prêt à consulter les Français sur l’urgence climatique, par l’intermédiaire de référendums qui pourraient intervenir très vite.

    gerard leclerc.jpgCe qui est sûr, c’est qu’il y a nécessité majeure pour le président de reprendre la main au plus vite, s’il ne veut pas être dépassé par les événements. Le levier écologique est un instrument à ne pas dédaigner. Il n’est pas réservé aux seules formations écologiques déclarées. Mais, ainsi que le remarquent certains politologues, le référendum peut jouer des tours, alors qu’il est fondé sur la croyance à une possible unanimité sur des objets précis. Il peut être retourné, contre la volonté du président, en plébiscite contre lui-même. C’est bien ce qui est arrivé au général de Gaulle, qui est tombé en 1969, non à cause de l’objet du référendum, la décentralisation, mais du fait de la coalition des partis qui escomptaient son départ.

    Mais on peut s’interroger également sur les sentiments de l’opinion française dans ses profondeurs. Cette opinion adhère-t-elle vraiment aux priorités écologiques ? Les succès remportés par les Verts dans les grandes villes de France ne reflètent qu’une part minoritaire de cette opinion. Une part, sur laquelle nous ne tarderons pas à être informés, quant à son appartenance sociologique. Et puis ce n’est pas toute la France qui a voté dimanche, et celle qui devait voter s’est massivement abstenue de se rendre dans les bureaux de vote. Qu’on soit ou non d’accord avec les positions de Jean-Luc Mélenchon, on est contraint de ne pas dédaigner la question qu’il a posée dimanche soir : « Clairement, la masse du peuple français est en grève civique. C’est une forme d’insurrection froide contre toutes les institutions du pays. » Insurrection ou indifférence ? On peut hésiter sur le diagnostic, mais la réalité massive de cette grève civique ne s’en impose pas moins, et elle devrait inquiéter tous les politiques.

    Les écologistes portent incontestablement un souci essentiel, une hantise majeure. Mais il est d’autres soucis et d’autres hantises, ceux et celles qui vont se réveiller à la rentrée prochaine, avec les retombées de la crise économique. Si aux revendications de la France périphérique qu’il ne faudrait pas oublier, s’ajoute la détresse des nouveaux chômeurs, le président ne pourra gouverner à coups de référendums piégeux. Car la grève civique peut déboucher sur un réveil douloureux.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 30 juin 2020.