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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Machettes, pistolets à grenaille, armes blanches, coups de feu : c'est rien, c'est un dégat des eaux...

            ...un simple "fait divers" là encore, du moins classé tel par La Provence de ce mercredi 4 juillet 2012. Donc un fait banal, habituel, quotidien; pas de quoi fouetter un chat, quoi; on se demande même pourquoi le journal en parle.... 

            Cela se passe dans la Cité de la Delorme, entre Sénégalais, Kurdes et Maghrébins. Qui a fait quoi, qu'est-ce qui s'esta pssé : bien malin qui peut le dire. L'article du journal commence d'ailleurs par un savoureux "Tout serait parti d'un dégât des eaux" !

            Enfin, comme le dit "Jidé", pour sa chronique de la France qui souffre....

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  • L'exaspération populaire qui exaspère (et désespère) les bobos : salaud de peuple !...

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     Pourquoi une méfiance "inquiétante" ? Il s'agit d'un sondage, et de rien de plus; qu'est-ce qui autoris le (ou la...) journaliste de Direct matin à décréter ce qui est "inquiétant" de ce qui ne l'est pas? Nous sommes assez grands pour nous faire notre opinion. Mais, à tous les coups, ce ou cette journaliste est très certainement "contre l'infaillibilité pontificale"... en étant, dans la pratique, un Vatican à lui ou à elle tout(e) seul(e) !

    C'est beau l'incohérence, c'est réjouissant... (on dit "incohérence" pour rester polis...)

  • Quelle Europe voulons-nous ?

    Ce n’est pas un gaz, mais c’est franchement hilarant : il y en a encore qui veulent voir la Turquie adhérer à cette pauvre épave à la dérive qu’est « leur » Union européenne, ce mélange de monstre et d’Ubu, mâtiné de Kafka, noyée sous ses dettes, incapable d’exister vraiment…

    Alors qu’une autre Europe, une bonne Europe était, et reste possible, mais encore faut-il la vouloir…:

    http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/monde/20130212.REU7196/la-france-fait-un-geste-europeen-en-direction-de-la-turquie.html

    Profitons-en pour annoncer, pour demain, la vidéo du quatrième volet de notre Enquête sur la République, avec Alain Bourrit, consacré, justement, à l'Europe : Quelle Europe voulons-nous ? 

    europe,turquie

  • Il ne faut pas céder l'îlot de Tromelin, par François Jourdier

    (Sur Boulevard Voltaire)
    http://www.bvoltaire.fr/francoisjourdier/il-ne-faut-pas-ceder-lilot-de-tromelin,19156?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=0266d47b8d-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email

    Pour avoir une idée un peu plus nette de c'est qu'est une ZEE (Zone économique exclusive)et de ce que représente la sienne pour la France, voir dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... la photo "La deuxième puissance martime mondiale" et les deux suivantes : "L'exemple de l'îlot de Clipperton"... et "La Polynésie française à l'échelle de l'Europe"

  • Le ”politiquement correct” va-t-il rétablir la peine de mort pour Weill Raynal ?

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/04/29/01016-20130429ARTFIG00581-weill-raynal-est-fier-d-avoir-filme-le-mur-des-cons.php 

    weill-raynal.jpg

    Une "procédcure disciplinaire" ? Et pourquoi donc ? Pourquoi pas rétablir les bûchers, tant qu'on y est ! De toutes façons, avec le "politiquement/moralement/historiquement (et tout ce qu'on voudra) correct", on supporte déjà l'Inquisition de gôche/et d'extrême-gôche depuis fort longtemps; alors, on n'en est plus à ça près ! "Manuel Gaz" a bien gazé des enfants, alors, qu'est-ce qui attend Weill-Raynal ?...

    Voir, sur Bd Voltaire : Quand des journalistes dénoncent un journaliste... 

  • Politique magazine, numéro d'octobre : « Péril identitaire »

     

    Découvrez le numéro d'octobre !

    Qu’est-ce qu’être Français ?

    Où va la France ? Comment répondre à l’énorme défi que pose l’islam à notre pays ? Le risque est de ressembler bientôt à un État additionnant des communautés désunies, voire hostiles.

    Le discours sur les « valeurs républicaines », évolutif et imprécis, est devenu un facteur supplémentaire de tensions et de crises. Politique magazine consacre son numéro d’octobre à ce péril identitaire qui nous guette. 

    Entretien avec François Lenglet, éditorialiste économique sur France 2  : « Le besoin de protection est plus fort que le désir de liberté « .

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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    ou s’abonner à Politique magazine

     

  • Sur la page FB de l'Action française Perpignan.

    Les amalgames de l'extrême gauche.

    L'Action française prône le nationalisme intégral et de fait s'oppose au fascisme. Maurras disait "qu'est-ce que le fascisme ? Un socialisme affranchi de la démocratie."

    De nombreux membres de l'AF s'engagèrent dans la Résistance comme Honoré d'Estienne d'Orves ou Daniel Cordier quand la CGT collaborées avec l'Allemagne sous le pacte germano-soviétique.

    Sous la monarchie, le roi fut constamment proche du peuple à l'instar de Louis XVI distribuant des aumônes durant l'hiver glacial de 1788.

    Notre force c'est d'avoir raison,
    Et partout l'Action française
    Fait reculer la trahison !

    Extrait Le Média pour Tous - Vincent Lapierre

  • PRIÈRE DE CHARLES MAURRAS POUR NOTRE-DAME

    Notre-Dame de Paris - Portail de la Vierge

    « Savez-vous ce qu'est devenue
    La mystique rose au cœur pur
    Qui, neige et feu, sous de longs voiles
    Qu'auréolèrent sept étoiles,
    Emparadisa Terre et Mer
    Et, du péché libératrice,
    De la douleur consolatrice
    Eut pitié même de l'Enfer ?

    Dites-nous : la Vierge Marie
    Ne règne plus dans votre ciel
    Et votre terre défleurie,
    Désert de cendres et de sel,
    Ne mène plus l'ogive en flamme
    S'ouvrir aux pieds de Notre Dame,
    Jurer l'amour entre ses mains
    Et lui chanter : — Ô belle, ô claire,
    Dans la maison d'un même Père
    Abritez nos cœurs pèlerins ! »
     

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    Charles Maurras

    Ode à la Bataille de la Marne - Extrait (1918)

  • Café Histoire de Toulon ce mercredi 28 novembre : l'abbé Fabrice Loiseau évoque le pape Pie IX

     

    L'abbé Loiseau entame pour le café Histoire, une série de causeries sur les papes « modernes ». Il va évoquer Pie IX, qui commença son règne par des réformes qui le firent acclamer comme un libéral. Acculé à une politique défensive par les révolutionnaires, emprisonné, exilé, il fut un souverain contesté, mais un Père ardemment aimé, ce qui lui permit de donner à son génie religieux un retentissement universel. L'on découvrira ainsi ce qu'est le célèbre texte du Syllabus, le « catalogue des erreurs modernes ». 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République, 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com
  • Le pauvre ”khmaire vert” de Bordeaux persiste et signe...

    “L'opinion des fachos, je m'assieds dessus” : le maire écolo de Bordeaux ne fera pas de consultation sur le sapin de Noël.

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    Ah, bon ? C'est être "facho" que d'aimer voir dans nos rues un sapin décoré, pendant la période de Noël ? Qu'est-ce qu'il doit y avoir, dans ce cas, de "fachos" en France ! Les "khmaires verts" élus légaux grâce à une abstention qui s'est élevée par endroit à 90% mais en aucun cas légitimes, car représentant au mieux la moitié du tiers de leurs administrés devraient s'inquiéter pour les prochaines municipales... 

    En attendant, rappelons la vieille sagesse de nos ancêtres :

    Errare humanum est, perseverare diabolicum...

  • Sur TV Libertés, l'esprit familial est-il ringard ? - Le Zoom - Sylvain Durain.


    Aujourd'hui, la famille n'existe plus dans son état originelle. Elle s'est dégradée petit à petit, en reléguant le père à un rôle inexistant, à grands renforts de lois plus destructrices les unes que les autres, pour arriver à une famille instable et sans projection vers l'avenir. Pour la présentation de l'ouvrage de Monseigneur Henri Delassus, "L'esprit familial", Sylvain Durain redéfinit clairement ce qu'est une famille patriarcale, loin des stéréotypes modernes. Et le déclare sans ambages, ce livre est une masse qui détruit ce qui nous tue. Car comme l'affirme Delassus :"La vérité sociale est à l'opposée de l'utopie démocratique".

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : questions, réponses sur la Monarchie 1.

    Pourquoi vouloir la Monarchie ? Quel type de Monarchie ? Sera-t-elle plus coûteuse que la République ? Et le Peuple là-dedans ?
    Quelques questions et quelques réponses dans cette vidéo de 2014...
    NOS RAISONS POUR LA MONARCHIE :
    Voici présenté une série de cinq questions sur la monarchie, par Jean-Philippe Chauvin
    0:57 Pourquoi vouloir la Monarchie au 21ème siècle ?
    2:57 Quel type de Monarchie ?
    4:39 Qu'est_ce qu'un Roi apporterait de plus qu'un président ?
    6:30 Et le Peuple ? Qu'a-t-il à y gagner ?
    8:27 La Monarchie coûtera-t-elle plus chère que la république ?

    Sources : /GroupeDActionRoyaliste

    http://www.actionroyaliste.fr/https://www.facebook.com

  • Les portraits d'éléments n°3 : Patrick Buisson - Requiem pour la France d'avant.


    Qu’est-ce qui fait tourner le monde ? L’argent, le sexe, l'envie ? Rien de tout cela, répond Patrick Buisson. Le carburant des hommes, c’est la croyance, pas la croissance. C’est elle qu’il nous faut retrouver pour faire de nouveau peuple ; et transformer « la fin d’un monde » en aube d’un monde nouveau.
     
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    Pour l'achat de son livre "La fin d'un monde"
  • Spes contra spem : l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers*

    H D C - Copie.jpg« Espérer contre toute espérance ». Oui, l’espérance est là et personne ne pourra plus l’étouffer. La France n’est pas une nation finie. Elle est, simplement, mal gouvernée. Son problème est d’abord politique. 

    L a loi Taubira est promulguée. Le Conseil constitutionnel l’a validée. Les premiers mariages selon ce nouveau droit sont célébrés, et bien sûr, en grande pompe. Rien n’a fait fléchir la détermination présidentielle et gouvernementale. Autant tout le reste des décisions ne manifeste qu’une improbable politique, autant dans ce domaine la volonté est claire et délibérée. Faire passer cette loi était incontestablement la priorité des priorités. C’est fait. Reste à comprendre pourquoi.

    François Hollande tenu

    Pour gagner l’élection présidentielle, François Hollande a pris un certain nombre d’engagements. La plupart relevait de la démagogie dont le candidat ne se sentait tenu que le temps de l’élection. 

    En revanche, sur la question du mariage dit pour tous, comme sur tout ce qui s’ensuivra, que ce soit la future loi sur la famille, la GPA, la PMA, l’adoption, la filiation, le statut de l’embryon et de l’enfant, puis la révision des lois de bioéthique, enfin l’euthanasie, il n’y aura aucun recul, aucune tergiversation, au mieux de légères pauses qui ne seront que tactiques. Tout ça est lié, c’est l’évidence !

    Et d’abord lié à l’élection de François Hollande et il n’est pas besoin d’être grand clerc pour savoir pourquoi. Le soutien maçonnique était à cette condition ; de même que l’appui d’une internationale du même genre qui tient dans ses rets nombre d’institutions.

    Ces gens sont aujourd’hui nos maîtres, maçons et autres adeptes de cultes étranges. Ils sont au cœur  de la République. C’est tellement avéré que c’en est devenu un des « marronniers» du journalisme français : pas de mois sans des unes de magazines alléchantes sur le sujet. Le dire est une chose, en comprendre la raison en est une autre. 

    François Hollande n’est pas un homme libre. L’a-t-il jamais été ? Cet homme d’apparence joviale qui toute sa vie n’a jamais pensé qu’à lui en reniant toute conviction, est le type même des individus qui sont asservis au système existant pour faire carrière : sa carrière. Il n’a pas d’autre idéal. Son modèle, c’est lui-même, tel qu’il s’est façonné au long de son parcours, avec ce qu’il a pu répéter d’idées reçues qui font partie du répertoire obligé de ceux qui se vouent corps et âme à une ambition dans un tel cadre.

     

    Où sont les vrais scandales ?

    Le voilà en vérité un ludion, jouet des pressions qui lui  sont nécessaires pour faire semblant de monter par lui-même, au risque permanent de retomber au plus bas. Alors, il fait avec. Il s’est trouvé naturellement en combinaison avec ces groupes de pression qui l’ont amené à vouloir ce que, eux, voulaient. Et à en faire la seule ligne forte  de sa politique. Il a accepté – car comment faire autrement ? – le soutien d’hommes comme Pierre Bergé, d’autres du même acabit, riches et influents, maîtres d’organes de presse et de réseaux qui font la loi dans la République. Ce n’est pas pour rien qu’un Jean-Jacques Augier s’est proposé pour être le trésorier de campagne de François Hollande. L’homme est connu. Ses choix de mœurs et de militance également. François Hollande ne peut rien en ignorer : ils copinent depuis l’ENA. Augier a de la ressource ; il s’en est constitué et il n’est pas difficile de savoir où il place ses « billes ».  Il a deux comptes offshore aux îles Caïmans ; des activités chinoises en seraient l’origine. Quand cette étrange accointance a été révélée par un consortium journalistique américain, il a suffi à François Hollande d’affirmer qu’il n’en savait rien pour couper court à toute curiosité embarrassante. Pas une investigation n’a été menée, pas même une question posée ! Trésorier officiel de la campagne présidentielle et détenteur de comptes aux îles Caïmans ! Une tempête d’interrogations aurait dû suivre. Rien. Edwy Plenel, que fais-tu ? Tout le scandale va sur Cahuzac dont l’affaire n’est comparativement que broutille. Maintenant voici que l’affaire Tapie ressurgit et fort opportunément pour le pouvoir en place. Au demeurant la corruption est partout : elle a régné  dans les fédérations socialistes. Les prétoires en retentissent d’un bout à l’autre de la France. Alors ? Pourquoi ce silence sur les comptes Augier des îles Caïmans ? La réponse est simple : parce que le clan qui tient Hollande, tient la réalité du pouvoir. Et que le reste n’est que jeux d’enfants : jeux cruels et règlements de comptes sinistres par justice interposée.

    Cependant Hollande devrait se méfier. Il n’est qu’un instrument. Les gens à qui il s’est lié, ont atteint leur objectif : faire tomber la France. C’était important internationnalement. La France, en dépit de tout, reste un exemple ; et qu’elle ait accepté le mariage dit homosexuel est un argument de poids dans la propagande mondiale qui cherche à établir par tous les moyens ce Meilleur des Mondes que des apprentis sorciers ont décidé de créer sur le mépris de la nature, des hommes, des familles et des peuples.

     

    L’effondrement prévisible

    Ces gens-là se soucient fort peu de Hollande. Ils continueront leur plan tant que ce président falot sera à leur disposition ; ils le lâcheront quand ils n’en auront plus besoin ou quand il commencera à gêner.

    Cela viendra. Pour le moment, ils ont gagné. La République a fait bloc. Plus question de contester une loi qu’elle a promulguée. Tous les tenants du système se trouvent complices. Par le fait même. C’est très fort et c’est pourquoi il était illusoire de s’imaginer qu’il était possible d’enrayer le processus. Rien n’a été respecté, aucun usage, aucune règle. C’était ainsi parce que c’était ainsi. Et malgré ce passage en force et malgré les formidables manifestations des familles françaises, renouvelées en masse, voilà maintenant l’opposition divisée : c’était prévisible. Avantage pour Hollande, dit-on,    avantage surtout pour le clan en question qui compte bien poursuivre son avancée, quoi qu’il arrive. Tous ceux dont l’ambition est liée au système et qui n’ont pas de principe au-dessus du système, seront pareillement acculés. Il suffit de les entendre pour comprendre. Ce sera la révélation des esprits et des cœurs.

    Cependant tout n’est pas joué. Ce système de connivence et de complicité à quoi se réduit aujourd’hui la vie politique française, n’a plus de ressorts suffisants pour durer et affronter l’effroyable réalité économique, sociale et politique qui va s’imposer dans les mois qui viennent. Inutile de donner des chiffres publiés partout, rappelés par la Cour des Comptes, l’Union européenne, l’OCDE et toutes les institutions économiques. Le désastre est là. C’est là-dessus qu’ils achopperont,eux, nos prétendus dirigeants, et leur système. 

    Hollande n’y pourra rien. Il aura beau répéter que la croissance est là, que la courbe du chômage sera inversée, que les Allemands sont des amis qui sont prêts à comprendre, rien n’y fera. Dès les premiers ébranlements, il n’aura plus aucun soutien. Tous le lâcheront. L’heure sera à la vérité. Les familles françaises qui se sont réveillées, retrouveront, sans doute dans la douleur, leur liberté. Au moins et enfin n’être plus dupe de ce système de mort ! La sève française, reviviscente, sera dans l’heureuse obligation de créer. C’est notre espérance.

  • Les banques, ces boucs-émissaires, par François Reloujac

     (Voici l'analyse économique de François Reloujac parue dans le numéro d'été de Politique magazine (juillet/août 2011, n° 98)

            Depuis que la crise économique a explosé dans l’actualité médiatique, on met souvent en cause le rôle joué par « les banques ». Peu d’informations qui ne fassent allusion à la responsabilité des banques. Mais, au-delà des dénonciations qui font mouche, peu d’explications réelles sur ce qui leur est reproché, aucune nuance dans les responsabilités des unes et des autres.        

     

            Les banques sont coupables, c’est entendu ! Oui ; mais quelles banques ? Car il existe de nombreuses différences entre les banques d’investissement et les banques de détail, les banques d’entreprises et les banques de particuliers, les banques régionales et les banques internationales, les banques commerciales classiques et les banques coopératives, etc. Sans entrer ici dans un détail qui risquerait d’entraîner très loin, il est important, pour bien comprendre ce qui se passe, de soulever un coin du voile sous lequel on dissimule habituellement les turpitudes économiques et financières.

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    Le Hong-Kong Stock Exchange... : désormais, des logiciels informatiques permettent de passer des ordres fianciers en seulement quelques nanosecondes. Permettant une frénésie encore plus importante pour la  spéculation sur ese titres. Et de gagner de l'argent encore plus vite...

            Le métier traditionnel des banques est d’accorder des crédits. On leur demande ainsi d’octroyer aux particuliers des crédits à la consommation pour permettre à chacun – dont le pouvoir d’achat résultant du travail est en panne – d’acheter des produits venus du monde entier pour le plus grand profit des entreprises multinationales et de soutenir ainsi la consommation… mais si l’un des consommateurs ne peut plus rembourser, c’est que la banque a favorisé le surendettement ! On leur demande de soutenir les petites, les moyennes et les grandes entreprises qui assurent le fonctionnement du système industriel et commercial et, si elles doutent de la réussite du projet économique qu’on leur demande de financer et de la solvabilité des entreprises, on les dénonce au médiateur du crédit. On leur demande de combler sans faille tous les besoins des gouvernements qui dépensent à tout va, mais on leur reproche ensuite d’être les principales responsables des dettes publiques.

            En fait, la société actuelle ne repose que sur le crédit ; il en résulte inéluctablement que le volume des dettes publiques et privées explose. Sous prétexte d’assurer la sécurité économique du système on impose aux banques d’être « transparentes » et de respecter un rapport très strict entre le volume des crédits accordés et celui des fonds propres. Mais comme le volume des crédits est en croissance exponentielle, on a commencé par imaginer des « quasi-fonds propres », qui ne sont qu’une catégorie d’emprunts que l’on baptise fonds propres uniquement pour permettre aux banques de prêter plus. Comme ce mécanisme a des limites et qu’il faut pourtant faire baisser le niveau du ratio obligatoire, on a imaginé de permettre aux banques de sortir les crédits accordés de leur bilan par la technique de la titrisation. 

            On impose ainsi aux banques de respecter des ratios de plus en plus contraignants et, dans le même temps, on les autorise à manipuler aussi bien le numérateur que le dénominateur de ces rapports arithmétiques !

     

    Des paradis administratifs

            Cette technique permet aux banques de « céder » à d’autres les créances que représente le montant des crédits qu’elles ont accordés. De prêteurs, elles sont ainsi devenues de simples « arrangeurs ». Cela signifie que les crédits en question sont désormais inscrits dans le bilan d’entreprises non bancaires (fonds spéculatifs, OPCVM, organismes de retraite) ou dans des contrats d’assurance-vie « vendus » aux épargnants. Nombre de ces opérations ayant lieu sur des marchés non organisés, non régulés, et souvent dans des « paradis administratifs », comme disait l’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, plus personne ne sait désormais quel est le créancier en dernier ressort. Quand un débiteur fait faillite, personne ne sait qui va se trouver en bout de chaîne, avec le Mistigri.

            Pour que les marchés financiers fonctionnent à peu près convenablement, on a imaginé des contrats d’assurance, les CDS, qui sont censés couvrir les créanciers en dernier ressort contre la défaillance de tel ou tel débiteur clairement identifié. Mais, comme il n’est pas toujours facile de savoir qui est créancier de qui, les CDS peuvent être vendus à des agents économiques qui ne détiennent en fait aucune créance sur l’agent économique en qui ils n’ont pas confiance. Dès lors, ces acquéreurs de CDS ont intérêt à voir les débiteurs des actifs assurés faire défaut : ils ne supportent aucune perte, puisqu’ils n’ont aucune créance sur le débiteur défaillant, mais ils gagnent beaucoup d’argent puisque le montant de l’assurance leur est versé, non en fonction de la créance compromise qu’ils détiennent, mais du montant qu’ils ont souscrit. Aujourd’hui près de 80 % des CDS ont été vendus par des banques américaines qui ne veulent surtout pas qu’un débiteur dont les créances ont été ainsi garanties – la Grèce – soit déclaré en faillite… Elles seraient obligées d’honorer leurs engagements !

            Pour que le système fonctionne, il faut que les marchés financiers soient « profonds et liquides », c’est-à-dire que les transactions quotidiennes y soient les plus nombreuses possibles. Du coup les « investisseurs » qui y sont actifs surveillent en permanence l’évolution des cours pour se dégager au moindre risque ou augmenter le volume de leurs investissements dès qu’ils pensent que les cours sont susceptibles de monter. Pour ne pas risquer de passer à côté d’une bonne affaire ou, pire, de se laisser piéger avec des titres en baisse, les gros « investisseurs » ont développé des systèmes informatiques qui surveillent en permanence l’évolution des cours et déclenchent des ordres d’achat ou de vente en quelques nanosecondes. Des systèmes aussi puissants ne sont pas à la portée du premier venu et l’on estime aujourd’hui en France que 80 % des ordres de Bourse émanent de seulement trois agents économiques. Nombre de titres changent ainsi de main plusieurs fois par jour. Les prétendus « investisseurs » ne sont plus, en fait, que de simples spéculateurs qui n’ont aucun intérêt dans les entreprises qu’ils financent mais cherchent uniquement à gagner de l’argent sur les variations de cours, même si cet argent n’est que virtuel et ne correspond à aucune richesse vive réelle. Le seul but est de gagner le plus possible dans le temps le plus bref. Les entreprises financées ne sont plus que les supports des jeux financiers et leurs titres la matérialisation des tickets de loterie.

     

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      "...Se contenter de crier haro sur le baudet et de désigner les banques comme les responsables de la situation économique actuelle, c’est les transformer en boucs émissaires de la société et les charger de tous les maux découlant de quarante ans d’égoïsme collectif..."

     

     

    Des vues court-termistes

            Les entreprises sont peu à peu devenues des personnes morales sans maître – ayant une vision à long terme et assumant une certaine responsabilité, y compris morale –, livrées à de simples gestionnaires dont l’horizon se réduit à présenter le meilleur résultat financier possible à la plus prochaine assemblée générale. Votent désormais à ces assemblées les gestionnaires des fonds qui n’ont pas à se préoccuper des résultats espérés à long terme par les entreprises mais uniquement des dividendes qu’elles serviront et qu’ils pourront redistribuer à leurs mandants. Les entreprises cotées ne sont ainsi plus portées par un projet économique à long terme mais par un simple objectif de versement de dividendes à court terme. Les banques cotées sont des sociétés anonymes gérées selon les mêmes principes et répondant aux mêmes lois. Les « managers » n’engagent pas leur argent personnel pour soutenir leurs clients ; ils jouent l’argent des fonds de pension et autres organismes de placement collectif pour distribuer des « produits » dont ils n’assument pas la responsabilité. Et ils le font contre une rémunération qui n’a aucun lien ni avec l’utilité économique dudit « produit » ni avec le risque encouru par la banque.

            En cette année 2011, l’essentiel des opérations financières se déroule en dehors des banques car si les banques sont soumises à des réglementations draconiennes et sont contrôlées par des autorités de tutelle multiples et tatillonnes, il n’en est pas de même de ce que les anglo-saxons appellent poétiquement le « shadow banking ». Au-delà des abus individuels réels, ce qui est en cause c’est d’abord le système lui-même ; ce sont les lois auxquelles les banques sont soumises et qui exemptent soigneusement les acteurs du « shadow banking », pour permettre au système de survivre encore dans une fuite en avant de plus en plus rapide, qui n’est plus qu’une vaste opération de cavalerie.

            Se contenter de crier haro sur le baudet et de désigner les banques comme les responsables de la situation économique actuelle, c’est les transformer en boucs émissaires de la société et les charger de tous les maux découlant de quarante ans d’égoïsme collectif. Les banques ne sont pas pour autant innocentes de ce qui se passe, mais elles n’ont joué, au mieux, que le rôle de cause instrumentale. Il ne faut pas en rester à cette vue superficielle des choses mais, derrière ces causes instrumentales, aller chercher la cause première qui est essentiellement politique. ■