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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Numéro spécial de La Lettre de Gens de France....

     Oui, sous la haute voûte de Notre-Dame de Senlis, au coeur d'une messe vraiment royale, au moment où ils ont échangé leurs consentements "Leurs Altesses Royales le prince Jean de France et la princesse Philomena ont commencé d'écrire une nouvelle page de l'histoire d'une très illustre famille".

                Voilà pourquoi La Lettre, que publie régulièrement l'Association Gens de France ( http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/ ), a décidé - et elle a bien fait- de publier un numéro spécial (2), qui revient longuement sur cette journée dont Jean Raspail a parfaitement relevé "l'exceptionnelle justesse de ton".

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              Non sans ajouter finement, et nous sommes tout à fait d'accord avec lui là-dessus, que cette journée, si elle est inoubliable à tous points de vue, pour tous ceux qui ont eu la grâce d'y participer, marque aussi la première victoire du Prince....

              La Lettre redonne le texte de la Bénédiction apostolique envoyée par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI aux époux, ainsi que le texte de l'homélie prononcée par Mgr Philippe Brizard ("En Île de France, Cana s'appelle Senlis..."), qui se termine ainsi: "Cana et Senlis ont en commun d'être des lieux de mémoire et de commencement: commencement de l'annonce de la Bonne Nouvelle, commencement de la dynastie dont, Jean, vous êtes issu. Pour l'heure, Cana en Île de France s'appelle Senlis. Il y a des noces, ce sont les vôtres". 

              La Lettre rappelle aussi la prochaine parution -en octobre prochain, chez Pygmalion- du livre d'entretien intitulé Un prince français. A travers onze grands thèmes, le Prince y explique qui il est, ce qu'il fait déjà et ce que, désormais, il compte faire. La présentation parisienne se fera le 6 novembre, dans un lieux prestigieux nous dit-on...

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              On voit aussi une belle photo du Prince Jean saluant Benoît XVI sur la place Saint-Pierre (Le prince Jean s'est rendu à Rome en compagnie de son épouse du 1er au 3 juin, avec Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui avait célébré sa messe de mariage à Senlis, deux autres évêques et trois parlementaires).

              Nos lecteurs, qui ont apprécié notre soutien sans faille au Prince et à son action (1) savent que, d'une façon indéfectible, nous sommes et nous serons "Autour du prince Jean !", sur le chemin qui l'attend, à partir de ce commencement qu'évoque Mgr Brizard, car ce chemin, c'est l'espoir pour la France, et le recours lorsque la situation l'exigera....

              Mais revenons à La Lettre. En page 2, et là aussi avec une exceptionnelle justesse de ton, le Prince s'adresse à tous, remercie, explique, commente cette journée "étincelle de bonheur". Il redit ce qu'il nous a déjà montré: son sérieux, sa lucidité, son engagement résolu pour la famille, et son foyer chrétien qu'il veut "accueillant, ouvert aux autres, notamment au service des petits et des plus démunis"; et la "tâche de prince français" qu'il entend bien assumer pleinement.

              "A bien des égards, mes chers amis, vous êtes, vous aussi, ma famille". Voilà pourquoi le Prince nous parle directement, chaleureusement, et toujours avec cette exceptionnelle justesse de ton. Et il parle vrai, et c'est pourquoi ses mots nous touchent, et nous trouvent réceptifs: "C'est pourquoi j'entends également m'appuyer sur vous. Le mariage est une aventure. Ma vie publique en est une autre, parfaitement distincte et intimement liée. Je sais pouvoir compter sur l'appui de Philomena. Je sais aussi pouvoir compter sur le vôtre. Car de nouvelles aventures commencent..."

              Comptez sur nous, Monseigneur. Nous sommes là, nous serons là. Tous, et toujours, "Autour du Prince Jean !"

    (1) : On trouve dans la Catégorie "Autour du Prince Jean !" plus de quarante notes, abondamment illustrées, sur la légitimité de la Famille de France, son histoire, sa généalogie, les voyages et discours du Prince Jean, la préparation du mariage et le récit de la cérémonie etc....

    (2) : Si vous souhaitez aider l'association Gens de France, la soutenir, y adhérer...

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  • Emmanuel Macron : « Nous sommes en Guerre », mais gare aux généraux qui s’avisent d’en faire une tribune !, par Anne-Sop

    On se souvient de la formule d’Emmanuel Macron le 16 mars 2020 « Nous sommes en guerre ». Lors d’une allocution présidentielle, sur un ton plus ampoulé que martial, Emmanuel Macron entrait en guerre contre le coronavirus. Le chef de l’Etat n’ayant pas l’étoffe d’un chef de guerre, il martèlera six fois l’expression lors de son discours, histoire de faire impression et de donner celle de prendre le problème à bras le corps.

    6.jpegDepuis, le gouvernement d’Emmanuel Macron s’est transformé en va-t-en-guerre et la formule de mobilisation est reprise régulièrement notamment par son fidèle lieutenant Darmanin qui ouvre un autre front, cette fois ci-contre le , le 30 octobre 2020 : « Nous sommes en guerre face à un ennemi qui est un ennemi extérieur et intérieur. Nous ne sommes pas en guerre contre une religion mais contre une idéologie, l’idéologie islamiste »Brahim Aouissaoui, un Tunisien de 21 ans avait égorgé un homme et deux femmes dans l’église Notre-Dame de . La entrait en guerre contre l’islamisme mais la déclaration de guerre s’est arrêtée à la lettre d’intention et depuis le sang de et de Monfermé a coulé sur le sol français.

    Qui dit guerre dit combats, stratégies guerrières et volonté d’abattre l’ennemi pour voir triompher son camp.

    A le 5 mai, un policier a été abattu par un trafiquant de drogue et Gérald Darmanin a relancé l’ordre de mobilisation : « La lutte contre les trafics de stupéfiants s’apparente à une guerre. Cette guerre, nous la menons. C’est grâce à des soldats, et ces soldats, ce sont les policiers et les gendarmes de France. Aujourd’hui, un de ces soldats est mort en héros pour lutter contre les trafics de stupéfiants. »

    La France entrait en guerre contre le trafic de drogue. Encore.

    Et si des soldats meurent réellement et régulièrement sur le sol de France, c’est parce que désarmés physiquement et moralement par un pouvoir politique gargarisé de mots et dépourvu de courage, au mieux. De volonté d’agir au pire.

    Dans une lettre ouverte à nos gouvernants, des généraux en retraite suivis depuis par plus de 25.000 signataires, ont souhaité ouvrir les yeux de nos dirigeants sur le délitement de la France.

    Ces anciens militaires, qui eux, connaissent le sens du mot engagement, l’épaisseur réelle du verbe servir, ces soldats de France qui ont fait leurs armes sur nos théâtres d’opérations extérieures, quand d’autres traînaient leurs mocassins  (à défaut de charentaises) sur les bancs de feu l’ENA, pour qui le drapeau tricolore signifie « Honneur et Patrie » et la patrie, une .

    Ces généraux ont lancé un signal d’alarme exhortant ceux qui nous gouvernent à trouver le courage d’agir. Ils n’ont pas appelé à la guerre, ils ont pointé le danger d’une guerre civile.

    Emmanuel Macron peut se réinventer en chef des armées, repu de mots et vide d’actions, mais il ne donne pas à ses soldats les moyens de la mener. Seuls ceux qui en connaissent le véritable sens et se déclarent « disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation » subiront des sanctions pour avoir osé alerter.

    « En France on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le toscin » (Chamfort). Où l’illusion d’agir l’emporte sur la stature d’un authentique chef de guerre.

     

    Anne-Sophie Hongre-Désir

    Juriste

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • ”La ligne, la crête et la plaine.” Lettre ASAF du mois de mai 2021 .

    En se succédant et en s’amplifiant, les tribunes, les pétitions et leurs commentaires entraînent, auprès des responsables de l’ASAF, des réactions tant des adhérents que de nos amis, qui sont l’occasion d’une réflexion sur le positionnement, pas toujours bien compris, de notre association.

    La ligne, la crête et la plaine

     

    En se succédant et en s’amplifiant, les tribunes, les pétitions et leurs commentaires entraînent, auprès des responsables de l’ASAF, des réactions tant des adhérents que de nos amis, qui sont l’occasion d’une réflexion sur le positionnement, pas toujours bien compris, de notre association.

    Rappelons donc, en guise de « ligne » que nous sommes d’abord des citoyens, libres d’opinion, réunis par un souci commun : celui de la force des armes de la France, indissociable d’une Nation libre et souveraine et au service des intérêts supérieurs du pays que sont sa liberté et sa souveraineté. De ce fait, si l’ASAF est apolitique au sens partisan du terme, elle atteint au Politique, compris comme souci ou soin de la Cité, étant entendu que s’attacher à défendre nos armées sans se préoccuper de leur finalité ultime et de la situation du pays qui forme leur substrat serait absurde.

    C’est précisément cette situation qui nous inquiète, comme elle inquiète, depuis longtemps, une grande majorité de nos compatriotes. Sauf à mépriser les sentiments venus de la profondeur d’un peuple, il n’est pas possible d’ignorer l’effet produit sur les esprits par la fragmentation de la société, la violence croissante et souvent impunie ou les tentatives de reconstruction de l’Histoire, le tout se greffant sur un affaiblissement moral et intellectuel reconnu par des personnalités de tous horizons.

    Dans un tel contexte, il n’est pas surprenant, sur le fond, que se manifestent des gardiens de la Cité, anciens ou actuels, alors que par ailleurs l’on pourra toujours évoquer des risques de récupération politique. S’il appartient à l’Institution, pour ce qui la concerne, de se prononcer sur la forme prise par cette expression, il n’en reste pas moins que ces tribunes, les postures et les exclamations outragées qui les accompagnent nous appellent aussi à réfléchir : à l’émotion doit succéder la raison, à la stérilité des polémiques doit être préférée la fécondité des enseignements. En d’autres termes : « Prenons de la hauteur ! Tenons la crête ! ».

    De ce point de vue, c’est peut-être, ces derniers jours, la question de la relation entre l’État et son bras armé, plus que celle du devoir de réserve stricto sensu, qui mérite réflexion, compte-tenu à la fois de notre longue histoire et des gros temps qui s’annoncent à l’horizon. Sans instrument de mise en œuvre de la violence légitime ou sans volonté ferme et déterminée de l’exercer, l’État ne serait plus qu’une organisation frappée d’obsolescence. Mais sans État, lui assurant ressources, écoute et reconnaissance, l’autorité militaire ne serait rien, et de la combinaison des carences naîtraient le malheur, la relégation ou la disparition de la Nation.

    En réalité, nous recommençons à découvrir, nous, Français, que nos destinées individuelles et collectives ont partie liée avec les destins indissociables de l’État et des armées qui, elles, doivent être le rappel permanent à un ordre dérangeant des choses : c’est là d’ailleurs que réside une grande part de leur légitimité.

    Ces considérations faites, il faut redescendre dans la plaine, réelle ou virtuelle. C’est là où se frottent les intelligences, s’affrontent les volontés et se confrontent les opinions, là où celui qui a le souci de la Cité et de ses soldats, fort de points de vue mûris et documentés, informe par de multiples procédés et, le cas échéant, débat et intervient.

    En tout état de cause, avec la perspective des élections présidentielles de 2022, les mois qui viennent ne manqueront pas de fournir matière à réflexion et action dans les domaines de la sécurité et de la défense : il faudra saisir les occasions offertes, au-delà des controverses de forme qui ne sont pas toutes négligeables, pour que soient mis en lumière, avec intelligence et souci du Bien Commun, les grands enjeux qui conditionnent notre avenir et que soient explicitées les réponses que les prétendants à la magistrature suprême veulent y apporter.

    Que ceux qui partagent ces soucis n’hésitent donc pas à rejoindre les rangs de l’ASAF !

     

    La RÉDACTION de l’ASAF
    www.asafrance.fr

     

     

     Pour télécharger la lettre d'information de mai 2021, cliquez sur le PDF ci-dessous.

    logo pdf

    Source : https://www.asafrance.fr/

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Ouvrir les archives sur la Guerre d'Algérie 15 ans avant la date prévue ? Jean Messiha explique très justement les raisons pour lesquelles Macron fait cela. Et ce n'est pas très glorieux (pour lui...)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1469425391018328064?s=20

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    1. D'accord avec la réaction d'Éric Ciotti :

    "Je demande au Président Macron d’exiger de l'Algérie la réciprocité et l’ouverture des archives de l’Etat algérien sur les actions terroristes, les massacres et la torture perpétrées par le FLN jusqu’en 1962."

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    2. Europe (si chère à notre pauvre semble-Président) es-tu là ? Macron et ses hymnes à l'Europe sont comme ces cabris dont se moquaient de Gaulle, qui sautent sur leur chaise en criant "l'Europe !... l'Europe !... l'Europe !...". Mais pendant ce temps la Finlande achète états-uniens, et préfère le F-35 US à notre Rafale... Sans autre commentaire !

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/la-finlande-prefere-le-f-35-au-rafale-et-passe-une-commande-de-8-milliards-deuros-1371680

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    3. Si Manu a cherché à nous "rassurer" (!) à Vichy, il s'est lourdement trompé. Il faudrait lui rappeler la chanson de Juliette Gréco :

    "...Si tu crois, petite, qu'ça va, qu'ça va, qu'ça va durer toujours
    Ce que tu te goures, fillette, fillette, ce que tu te goures..."

    Pourquoi ? Parce qu'il a cru utile de déclarer, martial : "Je me battrai de toutes mes forces contre l’extrême-droite".  D'accord, mais pas un mot pour les terroristes de l'ultra-gauche. Ceux-ci s'auto-proclament, certes, antifascistes, mais ces "faux antifas" ne sont en réalité que des "vrais fas", et contre eux, leur violence au quotidien, il a prévu quoi, Manu ?

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    4. On le sait, Médiapart fouille partout, surtout dans les poubelles, caniveaux et autres lieux du même type; et son fondateur, Edwy Plenel, est tout sauf notre tasse de thé. Il arrive pourtant que, parfois, comme Le Canard, Médiapart soulève un lièvre... comme aujourd'hui, en croyant pouvoir révéler que des électeurs étrangers "sont" derrière la victoire de Valérie Pécresse : pour se qualifier au second tour du congrès LR, Valérie Pécresse avait devancé Michel Barnier, troisième, de 1.209 voix seulement. Plusieurs centaines de ses électeurs ont été amenés - affirme Médiapart... - par un rabatteur francilien de la communauté franco-asiatique, qui a aussi mobilisé des étrangers, qui ont pu adhérer au parti dans la dernière ligne droite de la campagne interne, les statuts de LR n’interdisant pas aux étrangers de participer au vote. Mais la candidate de droite s’oppose au droit de vote des étrangers... À suivre...

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    5. Saccage Paris : plus Anne Hidalgo s'enfonce dans son néant, plus elle fait de mal à notre pauvre Capitale ! Malgré l’opposition résolue des habitants, des associations environnementales et de la Mairie du 15ème arrondissement, les travaux de la Tour Triangle commencent : un mastodonte énergivore de 15.000 tonnes de béton qui ne répond à aucun besoin, imposée par une mairesse dont l'Histoire ne retiendra que le bilan désastreux...

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    6. Schengen ? Une véritable passoire, "hôtesse d'accueil pour migrants" : entièrement d'accord avec Jordan Bardella :

    "Cela fait 5 ans qu'Emmanuel Macron annonce tous les deux mois vouloir réformer Schengen. L'Europe est une véritable passoire, Frontex est une hôtesse d'accueil pour migrants, les dirigeants européens ne veulent pas maîtriser l'immigration mais organiser notre submersion."

    (extrait vidéo 1'47)

    https://twitter.com/J_Bardella/status/1469270915917701120?s=20

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    7. Dans Le Figaro, des Parisiennes témoignent ("On se sent comme des proies", "j’ai déménagé"...) et racontent l'enfer qu'elles vivent à cause du harcèlement de rue... Tout rapport avec l’immigration relèverait, évidemment, d'un complotisme digne des "heures les plus sombres de notre Histoire", de "bruits de botte" etc... etc...

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir et pouvoir lire le texte

     

    À DEMAIN ! 

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  • Trafic de drogue : où va la France ?, par Henri Feng.

    Que de règlements de comptes, à Marseille, comme ailleurs en France ! Récemment, la Macronie a voulu monter au créneau. En réalité, il s’agit surtout de masquer son impuissance. Ô Marseille, ce désormais Mad Max islamo-libertaire ! Un mélange de discours, de prêches, de drogue, d’alcool, de sang, de carton et de corruption. 

    4.jpegToujours est-il qu’ conservera l’Élysée comme Anne Hidalgo a conservé la mairie de Paris : grâce à un petit parterre de copropriétaires, une clientèle pas chère. Et, dans la foulée, puisque la France n’est pas seulement contaminée par la cocaïne et l’héroïne mais par le crack aussi, principalement dans les 10e, 18e et 19e arrondissements de la capitale, la potentielle candidate socialiste à la ne cache pas son intention de disséminer autant de que nécessaire sur l’ensemble de l’Île-de-France.

    Des chiffres édifiants. La consommation de résine de marocain : plus de 1 million d’adeptes ainsi que 4 millions de façon occasionnelle. Le profit en argent liquide : au moins 3 milliards par an. L’addiction à la cocaïne : plus de 250.000 consommateurs plus ou moins réguliers, et près de 8 millions à titre occasionnel chez les 15-34 ans ! Un tel niveau de toxicomanie montre l’étendue du fléau.

    Clairement, c’est la boulette charbonnée qui est à la France ce que l’opium fut à la Chine : une vile arme géopolitique. Un des maillons d’une structure invasive, tel un cancer abrasif. Alors, eu égard au terreau islamo-libertaire qui ne cessera de s’étendre sur l’ensemble du territoire français, du caïdisme au terrorisme en passant par le légalisme – blanchiment oblige !–, il n’est pas insensé de penser que chaque consommateur de cette résine est un idiot utile du djihadisme. Sinon, qui ose encore affirmer que la est un médicament comme le terrorisme est une méthode de guerre ?

    Selon les enquêtes officielles, le fumeur de « shit » finit toujours par avoir des difficultés à effectuer des tâches complètes, le tout associé à des troubles de la coordination motrice. Puis les effets de l’alcool sont augmentés, avec une mémorisation de plus en plus déclinante. À la fin du processus, des hallucinations et des troubles de l’humeur. Sans oublier les fatigues physique et intellectuelle. En bref, le toxicomane est un sujet bipolaire : cyclothymique dans ses émotions, pathétique dans ses actions. Mais tout marché convertit la quantité en qualité. Comment, donc, ne pas évoquer l’« empoisonnement de l’Europe par l’alcool » dont parlait Nietzsche dans le §21 de la troisième dissertation de La Généalogie de la morale ? Empoisonnement d’origine germanique, expliquait-il, bien qu’étant lui-même allemand. Ou, plutôt, anglo-saxonne, pourrait-on dire aujourd’hui. De l’ingénierie sociale qui devait se poursuivre : être « happy » pour se sentir à l’heure.

    Ainsi, que l’on soit adapté à l’ère moderne ou pas, si la France était véritablement Marianne, ne serait-elle pas dans un triste état ? Et, cyniquement, souvenons-nous de la formule directrice du film La Haine, de Mathieu Kassovitz, projeté en 95 : « C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse, pour se rassurer : “Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien…” Le problème, ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage »… Kassovitz, ou l’écolo-sociétalisme qui rime avec l’immigrationnisme. Quand la Terre fume, voire brûle, les peuples devraient en faire de même… Où va la France ?

     

    Henri Feng

    Docteur en histoire de la philosophie

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Pour Mélenchon, le Mali appartient aux Maliens et l’Afghanistan aux Afghans. Et la France ?, par Verlaine Djeni.

    Pour la clôture des AMFIS, l’université d’été de la France Insoumise organisée à Châteauneuf-sur-Isère, nous avons été nombreux surpris par cette sortie abracadabrantesque de son leader, Jean-Luc Mélenchon. 

    6.jpgIl a dit, je cite : “Le Mali appartient aux Maliens et l’ aux Afghans. Nous n’avons pas à faire autre chose que nous tenir à la disposition d’une solution pacifique, démocratique. C’est une règle simple : ce que nous voulons pour nous-mêmes, nous le voulons pour les autres.”
     
    Or donc, Monsieur Mélenchon qui accuse ceux, en France qui osent défendre l’évidence de la préférence nationale, d’entretenir la haine, le fascisme et le racisme, or donc disais-je, Mélenchon a l’outrecuidance de défendre ce droit pour les Maliens et les Afghans. Ce n’est plus du EnMêmeTemps, c’est carrément un grand écart facial.
     
    Chaque jour et après chaque séquence, avec Jean-Luc Mélenchon, quand on croit avoir atteint le fond, finalement on ne fait que se rapprocher du gaz de schiste, le pire est à venir. Devons-nous penser que le Malien et l’Afghan ont plus le droit d’affirmer leur préférence nationale que le Français ?
     
    Pourquoi tant d’attaques de la part des Insoumis et de leur leader contre les leaders politiques et les influenceurs ayant le courage d’affirmer et d’assumer la francité ? Le Français a-t-il moins le droit de réclamer son patriotisme que les étrangers cités dans son discours ? Tous les pays du monde, surtout s’ils sont Africains, du ou de l’Amérique du Sud, ont le droit de cracher sur la France et réclamer leur préférence nationale mais le “Gaulois” n’a pas ce droit. Il est né pour souffrir de l’héritage de son pays, il est né pour baver des erreurs et des actions positives de ses ascendants. Il n’a jamais eu d’esclave de sa vie mais il doit payer parce que la France a été impliquée dans le commerce triangulaire durant 400 ans. Il ne connaît pas l’Afrique mais il doit payer parce que la France a participé à la colonisation de ce continent. Il n’a pas choisi de naître blanc mais il doit payer pour sa couleur qui lui offrirait des privilèges.
     
    Mais vraiment n’importe quoi !
     
    Une réunion politique est toujours l’occasion d’haranguer son camp, de mobiliser pour les événements futurs, chaque mot, chaque posture du leader devant faire l’objet en amont, d’une réflexion optimale. Jean-Luc Mélenchon n’a donc sûrement pas fait cette affirmation par hasard, il sait que dans le climat actuel, il ne lui reste plus qu’à labourer sur le terrain des électeurs français adeptes du panafricanisme et des excités qui rêvent d’un monde “meilleur” (selon eux) qu’ils imposeraient à ceux qui veulent simplement mieux vivre et… dans la tranquillité.
     
    Monsieur Mélenchon sait que ce qu’il exhorte pour l’Afghanistan et le Mali, c’est ce dont beaucoup ici rêvent pour leur pays. Il sait que le Français n’est ni xénophobe, ni raciste mais veut tout simplement qu’on respecte son pays, son histoire, sa culture, ses valeurs, ses traditions.
     
    Monsieur Mélenchon a peut-être lu les enquêtes confirmant que la France penche de plus en plus à droite, il est donc lui-aussi en train de virer sa cuti (à l’instar des candidats de la droite et du centre à la présidentielle de 2022, devenus tous des droitards). Monsieur Mélenchon est-il en train de se diaboliser, puisqu’il se rapproche du coup de Marine Le Pen dont il a toujours dénoncé les prises de position sur la préférence nationale ?
     
    Quelle tristesse de voir un si brillant politicien ramer pour chercher à exister, à cette allure il va sortir de l’Histoire par la plus petite des portes.
     
  • Le prochain livre du Prince Jean...

    "Votre histoire est la nôtre, et l'on ne peut rien y soustraire. Nous sommes tous solidaire de ces traditions politiques qui sont la charpente invisible de la France…".

    Nos lecteurs ont lu cette phrase du maire de Senlis, Jean-Christophe Canter (ci dessous, à la droite du Prince), tirée du discours qu'il a prononcé lors de la réception qui a suivi le mariage du duc de Vendôme, à Senlis (1).

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     Mais nous savons que le Prince n'a pas une vision figée, bien au contraire, de cette Histoire, et de ces forces qu'elle recèle. Lors de son déplacement dans le Maine -dont nous avons rendu compte dans notre Catégorie "Autour du prince Jean !"- il avait livré à ses auditeurs ce qu'il appelait une confidence, mais qui est, bien plus, un véritable trait de caractère, et comme une ligne de conduite :

     "...Et voici maintenant une deuxième confidence : oui, j’ai été très ému de visiter le musée Jean Chouan. Quel héroïsme, quelle fidélité !… ..Il m’est arrivé de faire avec mon frère, au temps de notre adolescence, des pèlerinages dans la Vendée militaire.... sur le tombeau de Bonchamp à Saint Florent-le-Vieil.... C’était par hasard et pourtant ce n’était pas un hasard. C’est vous dire à quel point j’ai compris - mieux : j’ai senti - la secrète force de la vieille France. Eh bien donc, la voici, ma confidence : c’est qu’il relève de ma mission, j’allais dire de ma vocation, de projeter cette force secrète du passé en force vive d’avenir."

    L'expression est heureuse, mais le Prince ne se contente pas de l'employer: il la prouve, en préparant un livre, qui sortira à la rentrée. Tout le monde a pu noter, dans l'intéressant article que Jean Sévillia a consacré au mariage de Senlis - dans Le Figaro Magazine - l'annonce de la publication prochaine de ce qui sera, sans conteste, l'évènement majeur de l'automne.

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    Voici que Politique Magazine, dans sa livraison de mai -n° 74-  ( http://www.politiquemagazine.fr/ ) publie un intéressant entretien de deux pages avec le Prince Jean et Philoména, entretien dans lequel une question porte précisément sur cet ouvrage:

    Politique Magazine : "Prince chrétien, prince français, comme vous aimez vous présenter, vous avez l'intention de publier un livre d'entretiens prochainement. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

    Duc de Vendôme : Oui, ce livre sera publié au mois d'octobre prochain. J'y livre mes expériences et mes réflexions. J'ai bien connu mon grand-père et ma grand-mère qui m'ont introduit à la vie sociale et politique. Vous savez que, depuis plus de dix ans, j'ai entrepris des déplacements en France et à l'étranger qui m'ont permis de rencontrer beaucoup de monde, de bien connaître les régions de France et les pays de la francophonie. J'ai d'ailleurs créé l'association Gens de France et une société Avenir et Patrimoine.
    Je mène une réflexion de fond sur les questions politiques, économiques, culturelles, sociales. Ce livre sera une étape pour moi . Nous sommes dans une
    époque où, certes, tout change, mais où chacun s'aperçoit qu'il convient d'avoir des repères. Il est de ma vocation de dire quels sont les miens."

    L'action globale du Prince se poursuit ainsi, peu à peu, dans sa continuité et sa logique. Après ses voyages -en France et à l'étranger- qui lui ont permis de s'informer mais aussi de montrer à ses interlocuteurs ce qu'est un Prince français, et en quoi il est radicalement différent d'un homme politique traditionnel; après son mariage, qui lui permet, du même mouvement par lequel il prolonge la Famille de France, de créer son propre foyer; voici qu'il prépare son livre, et l'on sait que sans base écrite de réflexions et de propositions, nul n'est crédible dans le monde politique.

    Nous disposerons donc, dans peu de temps, de cet outil indispensable, et il n'est pas trop tôt pour commencer à imaginer dès maintenant les meilleures façons de donner à ce livre toute l'audience possible, et d'utiliser au mieux la chance et l'opportunité qu'il représente.....

    (1) : Pour lire l'intégralité de cet excellent discours, cliquez sur le lien suivant :  Discours mariage Prince Jean.Maire de Senlis.pdf

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (19)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : sur Louis XVI et sur les Vendéens...

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    1. Sur Louis XVI

    "Le respect que doivent inspirer la vertu et le malheur du Roi saint et martyr rend tout jugement humain presque sacrilège..."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome 1, page 174.

     

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    2. Sur les Vendéens 

     

    Un paysan vendéen...

    "M. du Theil, chargé des affaires de M. le comte d'Artois à Londres, s'était hâté de chercher Fontanes : celui-ci me pria de le conduire chez l'agent des Princes. Nous le trouvâmes environné de tous ces défenseurs du trône et de l'autel qui battaient les pavés de Piccadilly, d'une foule d'espions et de chevaliers d'industrie échappés de Paris sous divers noms et divers déguisements, et d'une nuée d'aventuriers belges, allemands, irlandais, vendeurs de contre-révolution. Dans un coin de cette foule était un homme de trente à trente-deux ans qu'on ne regardait point, et qui ne faisait lui-même attention qu'à une gravure de la mort du général Wolf. Frappé de son air, je m'enquis de sa personne : un de mes voisins me répondit : "Ce n'est rien, c'est un paysan vendéen, porteur d'une lettre de ses chefs".

    Cet homme, qui n'était rien, avait vu mourir Cathelineau, premier général de la Vendée et paysan comme lui; Bonchamp, en qui revivait Bayard; Lescure, armé d'un cilice non à l'épreuve de la balle; d'Elbée, fusillé dans un fauteuil, ses blessures ne lui permettant pas d'embrasser la mort debout; La Rochejacquelein, dont les patriotes ordonnèrent de vérifier le cadavre, afin de rassurer la Convention au milieu de ses victoires. Cet homme, qui n'était rien, avait assisté à deux cents prises et reprises de ville, villages et redoutes, à sept cents actions particulières et à dix-sept batailles rangées; il avait combattu trois cent mille hommes de troupes réglées, six à sept cent mille réquisitionnaires et gardes nationaux; il avait aidé à enlever cinq cent pièces de canon et cent cinquante mille fusils; il avait traversé les colonnes infernales, compagnies d'incendiaires commandées par des Conventionnels; il s'était trouvé au milieu de l'océan de feu, qui, à trois reprises, roula ses vagues sur les bois de la Vendée; enfin, il avait vu périr trois cent mille Hercules de charrue, compagnons de ses travaux, et se changer en un désert de cendres cent lieues carrées d'un pays fertile.

    Les deux Frances se rencontrèrent sur ce sol nivelé par elles. Tout ce qui restait de sang et de souvenirs dans la France des Croisades, lutta contre ce qu'il y avait de nouveau sang et d'espérances dans la France de la Révolution. Le vainqueur sentit la grandeur du vaincu. Thureau, général des républicains déclarait que "les Vendéens seraient placés dans l'histoire au premier rang des peuple soldats". Un autre général écrivait à Merlin de Thionville : "Des troupes qui ont battu de tels français peuvent bien se flatter de battre tous les autres peuples." Les légions de Probus, dans leur chanson, en disaient autant de nos pères. Bonaparte appela les combats de la Vendée "des combats de géants".

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, pages 391/392/393.

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (44)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Fulgurances...(2/3) : où mène l'égalitarisme...

     

    Un siècle avant Staline, vingt ans avant Le Capital, et Le Manifeste du Parti communiste n'étant pas encore publié, ces lignes sur l'égalité - ou plutôt l'idéologie égalitaire, l'égalitarisme - ne sont-elles pas prémonitoires ?

    N'y voit-on pas une description saisissante de ce que sera, précisément, le marxisme-léninisme, instituant le Goulag par la dictature du prolétariat ?

    "Maintenant, quelques mots plus sérieux sur l'égalité absolue: cette égalité ramènerait non seulement la servitude des corps, mais l'esclavage des âmes; il ne s'agirait de rien moins que de détruire l'inégalité physique et morale de l'individu. Notre volonté, mise en régie sous la surveillance de tous, verrait nos facultés tomber en désuétude. Car, ne vous y trompez pas: sans la propriété individuelle, nul n'est affranchi. La propriété commune ferait ressembler la société à un de ces monastères à la porte duquel des économes distribuaient du pain. La propriété héréditaire et inviolable est notre unique défense personnelle; la propriété n'est autre chose que la liberté. L'égalité complète, qui présuppose la soumission complète, reproduirait la plus dure servitude; elle ferait de l'individu humain une bête de somme, soumise à l'action qui le contraindrait, et obligée de marcher sans fin dans le même sentier.
    Tandis que je raisonnais ainsi, M. l'abbé de Lamennais attaquait, sous les verrous de sa geôle, les mêmes systèmes avec sa puissance logique qui s'éclaire de la splendeur du poète. Un passage emprunté à sa brochure intitulée: Du Passé et de l'Avenir du Peuple, complètera mes raisonnements. Ecoutons-le, c'est lui maintenant qui parle:

    "Pour ceux qui se proposent ce but d'égalité rigoureuse, absolue, les plus conséquents concluent, pour l'établir et pour le maitenir, à l'emploi de la force, au despotisme, à la dictature, sous une forme ou sous une autre forme.
    Les partisans de l'égalité absolue sont d'abord contraints d'attaquer les inégalités naturelles, afin de les atténuer, de les détruire s'il est possible. Ne pouvant rien sur les conditions premières d'organisation et de développement, leur oeuvre commence à l'instant où l'homme naît, où l'enfant sort du sein de sa mère. L'Etat alors s'en empare: le voilà maître absolu de l'être spirituel comme de l'être organique. L'intelligence et la conscience, tout dépend de lui, tout lui est soumis. Plus de famille, plus de paternité, plus de mariage dès lors. Un mâle, une femelle, des petits que l'Etat manipule, dont il fait ce qu'il veut, moralement, physiquement, une servitude universelle et si profonde que rien n'y échappe, qu'elle pénètre jusqu'à l'âme même.
    En ce qui touche les choses matérielles, l'égalité ne saurait s'établir d'une manière tant soit peu durable par le simple partage. S'il s'agit de la terre seule, on conçoit qu'elle puisse être divisée en autant de portions qu'il y a d'individus; mais le nombre des individus variant perpétuellement, il faudrait aussi perpétuellement changer cette division primitive. Toute propriété individuelle étant abolie, il n'y a de possesseur de droit que l'Etat. Ce mode de possession, s'il est volontaire, est celui du moine astreint par ses voeux à la pauvreté comme à l'obéissance; s'il n'est pas volontaire c'est celui de l'esclave, là où rien ne modifie la rigueur de sa condition. Tous les liens de l'humanité, les relations sympathiques, le dévouement mutuel, l'échange des services, le libre don de soi, tout ce qui fait le charme de la vie et sa grandeur, tout, tout a disparu, disparu sans retour.
    Les moyens proposés jusqu'ici pour résoudre le problème pour l'avenir du peuple aboutissent à la négation de toutes les conditions indispensables de l'existence, détruisent, soit directement, soit implicitement, le devoir, le droit, le mariage, la famille, et ne produiraient, s'ils pouvaient être appliqués à la société, au lieu de la liberté dans laquelle se résume tout progrès réel, qu'une servitude à laquelle l'histoire, si haut qu'on remonte dans le passé, n'offre rien de comparable". (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pleiade, tome II, pages 927/928)

    Il n'y a rien à répliquer à cette logique...

  • L'importance vitale de la souveraineté alimentaire par Jean-Philippe Chauvin

    396556_jean-philippe-chauvincorr.jpgA l’automne 1991, le professeur Maurice Quénet déclarait, devant un amphithéâtre de la faculté de Droit de Rennes bondé d’étudiants attentifs et de quelques auditeurs libres, que désormais la France n’était plus en mesure de se nourrir par elle-même ! Le souvenir m’en est resté jusqu’à aujourd’hui, profondément ancré, et je l’évoque souvent devant mes propres élèves, en me désespérant de voir que, si j’en crois la lecture du dernier numéro de Marianne, les choses n’ont fait que s’aggraver, en ce domaine comme en d’autres. C’est Jean-Claude Jaillette qui en couronne son article d’un titre terrible : « Demain, la faim ? La France n’est plus capable de se nourrir elle-même. »

    Un article qu’il faudrait découper, plier et ranger soigneusement dans son portefeuille, et ressortir quand les candidats aux élections, avec grand sérieux, nous vantent les mérites de la mondialisation et de la modernité comme de la solution à toutes les crises ; un article pour fermer leur clapet à ceux qui, du haut de leurs grands principes libéraux, condamnent nos agriculteurs au nom du libre-échange et des prix bas nécessaires à leur société de consommation (société de consumation serait sans doute plus juste…), comme Pascal Lamy qui, socialiste moderne, a échangé la destruction de notre paysannerie contre quelques « promesses de bonnes affaires » : « Il a été l’initiateur des négociations portant sur les accords bilatéraux qui font craindre le pire aux paysans français et aux écologistes. L’idée du troc entre l’automobile et la chimie contre notre agriculture, c’est lui. Il n’en est pas peu fier, convaincu qu’il n’y a pas de commerce sans échanges « libres ». Oubliant que l’agriculture est une activité économique particulière, qui doit être protégée. Pour lui, le désarroi des paysans, la perte de souveraineté alimentaire, ce n’est qu’un tribut à payer à l’adaptation. Naïf et dangereux. » L’aveuglement des idéologues libéraux n’est qu’une cause de la catastrophe, mais c’est le libéralisme économique qui, en définitive, est la matrice de ce déni des réalités et de la destruction des économies réelles, celles qui doivent servir les hommes et non les asservir au règne infâme de la « Fortune anonyme et vagabonde » et de l’Argent-Seigneur (et saigneur…).

     

    Car le libre-échange sans entraves qui définit la mondialisation économique est celui qui détruit notre agriculture et la souveraineté alimentaire qui sont les conditions de notre pérennité et, même, de notre propre survie physique : « notre agriculture ne parvient même plus à satisfaire les besoins intérieurs : en dix ans, les importations ont progressé de 87 %, celles de produits laitiers ont doublé en dix ans, un fruit sur deux et un légume sur deux ne sont pas produits en France, comme 34 % de la volaille et 25 % de la viande de porc. Même le bio, qui devrait être produit au plus près, est importé à 31 %. » Et dans le même temps, nous produisons pour l’exportation en oubliant que le premier marché de notre production agricole devrait être, d’abord et logiquement, la France et les Français… N’est-ce pas le monde à l’envers, en somme ?

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    La mondialisation est un fait, mais elle n’est pas un bienfait, et la question agricole le prouve à l’envi, poussant au suicide 605 agriculteurs français en 2015 (selon les chiffres bien documentés de la Mutualité sociale agricole) tandis que nombre d’autres, étranglés par les dettes et par la concurrence sauvage des produits étrangers, renoncent au travail de la terre. « En 2016, près de 20 % des exploitants ne pouvaient pas se verser de salaires alors que 30 % touchaient moins de 350 euros par mois », expliquait Le Figaro dans son édition du 10 octobre 2017. Comme le souligne M. Jaillette, « Dans ce contexte d’une concurrence où tous les coups sont permis, la multiplication des accords de libre-échange bilatéraux encouragés par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ouvre naïvement le marché de l’Europe à des contingents à prix cassés de viande bovine et porcine, de céréales, comme l’illustrent en particulier les accords obtenus avec l’Ukraine, le Chili, le Canada et plus récemment le Mercosur (Amérique du Sud). Combien de temps nos éleveurs de bovins résisteront-ils à l’arrivée des 99.000 t de bœuf brésilien ultraconcurrentiel, qui viendront s’ajouter aux 80.000 t bradées arrivées au nom des précédents accords ? » C’est là que l’on mesure le mieux la nécessité d’un état d’esprit civique et « national » en France et en Europe pour privilégier les viandes produites « au plus proche » (y compris nationalement parlant), même si cela a un coût immédiat parfois plus élevé que l’achat au prix le plus bas de viande industrielle étrangère à l’hypermarché du coin, mais aussi la nécessité d’un Etat digne de ce nom, soucieux de notre « souveraineté alimentaire d’abord », ce qui n’est pas incompatible, loin de là, avec la promotion d’une production de qualité plutôt que de simple quantité. Or, la République n’est pas le meilleur régime politique pour préserver et soutenir l’agriculture française, comme le montrent les dernières décennies et ce que, sans émettre de jugement sur ceux qui nous gouvernaient alors ni sur les institutions, le propos du professeur Quénet mettait en avant…

     

    Une stratégie agricole d’Etat fondée sur la souveraineté alimentaire et la recherche de l’autosuffisance maximale est plus que jamais légitime et appropriée aux enjeux autant contemporains que futurs : « Depuis plus de cinquante ans, la France n’a pas connu de graves périodes de pénurie alimentaire. Au vu du déclin engagé, rien n’interdit de penser qu’elles pourraient faire leur réapparition. (…) Il suffit d’analyser les ratés du secteur de la pharmacie pour imaginer ce qui pourrait se passer dans l’agriculture. (…) Être dépendant, c’est être exposé au risque d’un embargo ou d’une rupture d’approvisionnement consécutive à une décision politique. C’est aussi importer des produits dont les standards de fabrication ne correspondent pas aux habitudes de consommation locale. Comment, dès lors, éviter dans l’alimentation ce qui se passe dans le médicament ? » Gouverner, c’est prévoir, et il apparaît de plus en plus nécessaire de se préserver des risques que le système de la mondialisation libérale fait aussi peser sur l’économie de notre pays et sur l’alimentation de ses habitants.

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    L’Etat doit renouer avec son rôle de « père nourricier », non pas en collectivisant l’agriculture française, mais en la soutenant et en orientant ses grandes productions tout en permettant ses plus petites et plus locales. Mais, comme le souligne l’auteur de l’article de Marianne, il faut aussi impliquer le consommateur dans cette stratégie de souveraineté alimentaire : « Chaque citoyen-consommateur a-t-il bien conscience que sa liberté de pouvoir choisir l’alimentation qu’il souhaite, dans les quantités qu’il espère et de la qualité qu’il exige, dans son propre pays, relève de ce principe fondamental qu’est la souveraineté alimentaire ? A-t-il conscience qu’elle n’est acquise que grâce à l’autosuffisance que lui confère une agriculture diversifiée, répartie sur tout le territoire, exploitée par des agriculteurs nombreux, qualifiés et donc correctement rémunérés ? » Car l’action de l’Etat, seule, ne peut pas tout faire s’il n’y a pas, aussi, une prise de conscience publique la plus générale possible des enjeux et des possibilités d’action, autant collective qu’individuelle et familiale. L’Etat ne peut, ne doit pas se substituer aux citoyens, mais il a le devoir politique de les éclairer et de leur montrer le chemin le plus approprié aux intérêts de tous et au Bien commun. Les royalistes ne lui demandent pas forcément plus, mais ils lui demandent au moins cela, dans une vision historique de ce qu’est le pouvoir régalien et de ce qu’il permet mais s’impose aussi à lui-même…

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Qui a ”fait' la Révolution ? Les Girondins, emmenés par Brissot...

    1793 : Jacques Pierre Brissot, dit de Warville, est guillotiné

     

    De tous ceux qui ont "fait" la Révolution, et qui ont abattu la royauté, Brissot (ci dessous) n'était certes pas le plus excité, le plus cruel, le plus sanguinaire, le plus fou....

    C'était peut-être, même, le plus intelligent. 

    Comme la plupart de ces Girondins, bourgeois enrichis et esprits brillants, persuadés que leur heure était venue, et qu'après l'élimination de fait de la noblesse par la Royauté, c'était maintenant au tour de la Royauté elle-même de disparaître, pour leur laisser la place, à eux, et à leur génie organisateur et rationnel.

    Car, c'est vrai, brillants et intelligents, ils l'étaient, les Girondins. Et éloquents. Ils s'enivrèrent eux-mêmes de leurs beaux discours, et se persuadèrent eux-mêmes que tant de talents - bien réels... - devaient être employés pour tout mettre et tout remettre en ordre.

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    Mais il y avait la Royauté...

    Depuis 1.000 ans, entre elle et le peuple, malgré des mésententes, des brouilles, quelques assassinats et même des révolutions (Étienne Marcel, la Fronde...) rien n'avait pu rompre "le charme séculaire de la Royauté", pour reprendre la si juste expression de Jaurès. 

    Et, même en 89, même avec "la" Révolution, les esprits avisés voyaient bien qu'il y avait toujours moyen que les choses tournent de différentes manières : Robespierre, et Danton lui-même, ont failli, et auraient pu, tourner du côté de la Cour; sans parler, évidemment de Mirabeau, dont on peut dire, pour paraphraser Pascal : la vie de Mirabeau, si elle eut été moins courte, la face de la révolution en eut été changée....

    Et c'est là qu'intervient, mais pour le pire, Brissot.

    Ni Robespierre, ni Danton, ni Marat, ni personne n'avait trouvé le moyen de déraciner la Royauté du peuple. L'idée de génie, mais génie mis au service du mal, fut trouvée par Brissot. C'est là que, n'étant ni le plus sanglant ni le plus scélérat des révolutionnaires, il peut être regardé comme étant probablement celui qui a réussi à mettre à bas l'édifice millénaire.

    Lui, et pas les autres.

    Et, donc, de ce point de vue, lui qui ne fut pas le pire dans son comportement personnel, fut bien le pire dans son action, et dans ses résultats.

    C'est probablement lui, le vrai tombeur de la monarchie...

    Au fond, le seul, le vrai révolutionnaire...

    En effet, malgré tout, même malgré Varennes, Louis XVI restait "le roi". Encore aimé par beaucoup, encore craint par d'autres, encore respecté par la plupart : la Révolution n'était décidément pas possible tant qu'il était là. Alors, dans le cerveau de Brissot, peut-être le plus brillant de cette Assemblée, qui n'en manquait pas - en tout cas chez les Girondins... -  naquit l'idée "géniale", celle qui allait permettre de tout renverser, et aux Girondins, enfin, de prendre le pouvoir et d'organiser le monde, selon les principes de la Raison.

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    Il faut se souvenir que le renversement des alliances, chef d'oeuvre d'intelligence politique de la part d'une royauté française qu'on appellerait volontiers progressiste, si le mot n'était pas connoté (voir l'Éphéméride du 16 mai); il faut se souvenir, donc, que ce renversement des alliances ne fut pas vraiment compris, et encore moins partagé, par une bonne partie de l'opinion, et par ce qu'il faut bien appeler, malgré leur aveuglement et leur erreur sur le sujet, une bonne partie des élites. Louis XV, puis Louis XVI restèrent, sinon seuls, du moins incompris d'une grande part du public qui, raisonnant au passé prolongé, continuait par habitude, par facilité, par routine, bref, par conservatisme, de voir en l'Autriche et en la personne des Habsbourgs l'ennemi qu'elle et ils avaient effectivement été, pendant deux siècles. 

    La France étant sortie victorieuse de cette lutte si longue, il fallait maintenant s'allier à l'adversaire vaincu d'hier, contre la puissance montante, représentant le nouveau danger : la Prusse. Mais, cette politique intelligente et visionnaire de la Cour de France, Louis XV et Louis XVI ne réussirent pas à l'expliquer suffisamment, et en tout cas à la faire partager.

    Brissot eut alors "l'idée" lumineuse, et, de tous les révolutionnaires, empêtrés dans leurs discours grandiloquents, creux et souvent ridicules, il fut le seul à l'avoir. Et c'est en cela qu'il peut être regardé, probablement, comme nous l'avons dit plus haut, comme le vrai et le seul père de la Révolution en tant que destructrice de la Royauté.  Son idée, lumineuse pour lui, qui ne rêvait que d'abattre la royauté, était criminelle pour la France, mais il ne s'en rendit pas compte, malgré sa grande intelligence, aveuglé qu'il était par ses talents multiples, et persuadé qu'il était par ses capacités évidentes, qu'il était l'homme de la situation.

     

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    "Signé Louis; et plus bas, Roland", c'est-à-dire le Ministre de l'Intérieur du gouvernement girondin d'alors, celui chez qui sa femme - la belle Madame Roland - avait permis au "parti girondin" de se constituer.

    Le piège diabolique s'est refermé sur Louis XVI, contraint de signer une déclaration de guerre que tout lui commande de refuser : les Girondins ont bien "trahi" la Patrie, leur stratagème a réussi, la Révolution est en marche, et plus rien ne l'arrêtera.

    Ils ont juste oublié que la révolution mange toujours les révolutionnaires, et qu'ils seront les premiers à être mangés, après la chute de la Royauté - leur oeuvre - et l'assassinat du Roi...

     

     

    Elle était simple, cette idée, si simple qu'on s'étonne que les autres grands ténors ne l'aient pas eu avant lui, ou en même temps que lui : ni Danton, ni Marat, ni Robespierre, ni personne....; cette idée consistait à mettre en opposition frontale l'action du roi et les sentiments profonds du peuple. Comment ? En déclarant la guerre à l'Autriche, tout simplement. Cette guerre serait forcément populaire dans l'opinion, conservatrice, mais serait forcément combattue par le Roi, qui en verrait toute l'absurdité, et son côté diamétralement opposé aux intérêts profonds du peuple français. Faire s'opposer frontalement le Roi et le Peuple, c'était pouvoir accuser le Roi de trahison et, là, rompre "le charme séculaire". C'était machiavélique, c'était diabolique, mais c'était bien vu : et c'est en effet ce qui se passa....

    L'intérêt national, le Bien commun, étaient des notions étrangères à Brissot. Puissamment brillant, il n'imaginait pas une seconde que les choses pourraient lui échapper, et il ne poursuivait qu'un but : éliminer la Royauté, qui, par sa seule présence, l'empêchait, lui et les Girondins, de prendre, enfin, le pouvoir, et d'organiser, enfin, le monde comme leur brillantissime intelligence l'imaginait.

    Brissot voulut donc la guerre, il la fit, et il avoua même que sa seule crainte était que le Roi ne "trahisse" pas, c'est-à-dire ne s'y oppose pas. Et c'est ainsi que, pris dans ce piège machiavélique, Louis XVI, qui ne pouvait que s'opposer de toutes ses forces à cette folie, put être présenté comme un traître à ceux qui étaient tout disposés à se laisser berner. À partir de là, Louis XVI ne pouvait qu'être emporté, et Brissot savourer "son" triomphe...

     

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    Une guerre stupide, contraire aux intérêts les plus élémentaires et les plus évidents de la Nation française; une guerre qui durera vingt-trois ans; qui fera mourir un millions et demi de français, jeunes pour la plupart; qui amènera par deux fois l'étranger dans Paris et l'invasion du territoire; et qui laissera la France plus petite après la Révolution qu'avant.

    C'est Brissot qui l'a pensé; c'est Brissot qui l'a voulu, c'et Brissot qui l'a fait.

    Et c'est cette guerre qui a été le "levier" machiavélique ayant permis de faire tomber le Royauté.

     

     

    Mais, son triomphe, Brissot ne le savoura pas longtemps. Malgré toute son intelligence, il n'avait sans doute pas assez médité la fable de l'apprenti sorcier.

    Le mouvement qu'il déclencha le dépassa bien vite, au profit des révolutionnaires vrais, les Robespierre, Marat, Danton et autres. Et, lorsqu'il s'en rendit compte, on vit Brissot - faut-il en rire ou en pleurer ? - tâcher de sauver ce Roi qu'il avait volontairement perdu, pour prendre sa place, lorsqu'il se rendit compte, mais trop tard, que ce ne serait pas lui qui prendrait sa place : il suivit d'à peine plus de neuf mois sur l'échafaud ce bon Roi qu'il y avait fait envoyer... 

     

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     Dans sa remarquable note Brissot la guerre, Bainville l'assassine une seconde fois, littérairement parlant, s'entend; mais, cette fois, c'est vraiment la bonne :

     

            Dans notre album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville voir la photo "Brissot la guerre"

     

    Voir aussi notre PDF Les Girondins : intelligents, brillants, mais, surtout, "idiots utiles"...

     

  • Cinéma • Ben-Hur, naufrage d’un mythe

     

    par Raphaël de Gislain

     

    Depuis les années 2000, le péplum revient en force. Pas une année sans une pluie de films prenant pour cadre le monde antique. C’est au tour de Ben-Hur de refaire un tour de char… Était-ce bien nécessaire ?

    Lorsque la MGM se lance dans le tournage de Ben-Hur, au tournant des années cinquante, la société est au bord de la faillite. Elle jette ces dernières forces dans cette relecture du roman de Lewis Wallace paru en 1880, « le livre le plus lu après la Bible », narrant la rivalité sans limites du prince de Judée Judah Ben-Hur et du Romain Messala, à l’heure où l’Empire se heurte à la foi nouvelle de Jésus.

    Malgré la pression, le réalisateur William Wyler se débat avec un scénario remanié par une quarantaine de scénaristes pour accoucher d’une œuvre d’une ampleur inégalée, le plus cher jamais réalisé à l’époque, employant près de 10 000 figurants et dont certaines scènes, comme la fameuse course de chars, demandèrent des mois de préparation. à sa sortie, le film triomphe dans les salles et reçoit onze oscars, devenant l’un des mythes du cinéma hollywoodien. On se demande donc ce qui a pu passer par la tête de Timour Bekmambetov pour revisiter un tel monument…

    Remake d’un remake

    Sur le fond, on ne peut guère reprocher au réalisateur russe d’avoir cédé à la facilité d’un énième remake. Ben-Hur ne s’est pas fait en un jour et sa reconnaissance fut émaillée par diverses tentatives. Adapté avec succès au théâtre au début du siècle – où l’on pouvait voir jusqu’à cinq chars sur scène arrimés à des tapis roulants ! – un script est porté à l’écran dès 1907, dans une production qui vante déjà une spectaculaire course de quadriges. Un procès éclate avec la famille Wallace pour des raisons de droits d’auteur et il faut attendre 1925 pour qu’une nouvelle mouture voit le jour.

    Malheureusement éclipsé par la gloire du Ben-Hur de Wyler, ce film est une merveille du cinéma muet à redécouvrir, qui emprunte au sublime Intolérance de Griffith son sens de la monumentalité pour l’intégrer dans un spectacle d’une qualité technique stupéfiante. Déployant des moyens financiers encore inconnus au cinéma, le film comprend une bataille navale grandeur nature, tandis que la course de chars, dans un cirque colossal, fut l’occasion d’accidents graves visibles à l’écran. Cette version préfigure celle de 1959. Rien d’étonnant, Wyler y était jeune assistant réalisateur…

    Violence tragique

    Là où l’on peut en vouloir à Bekmambetov, c’est de n’avoir rien compris à Ben-Hur. Il transforme une épopée biblique pleine de subtilités en un film d’action bas de gamme et bas du front. N’est pas Charlton Heston qui veut et le Ben-Hur 2016, aux airs de bobo new-yorkais, tape dans le tas comme un héros Marvel. Des pans entiers du scénario disparaissent. Le prince et Messala sont désormais deux frères, une aberration qui ruine l’un des ressorts narratifs de l’œuvre, leur rapport d’amour/haine étant le fruit d’une implicite tension amoureuse.

    Exit l’épisode romain, qui permettait de comprendre l’idéalisme politique du héros, obsédé par la liberté de son peuple et qui croit à la diplomatie et au dialogue avec l’ennemi – nous sommes en pleine guerre froide et l’Empire romain est à maints égards une évocation de l’Union soviétique. Rien ne demeure de ces personnages pensés comme des allégories grandioses, rien ne reste de cette admirable figure du Christ sans visage, qui baigne l’œuvre d’une suave spiritualité. Dans des halos de laideur numérique, Bekmambetov ne parle qu’une langue, celle de la violence. Comme un écho tragique de notre temps…  n

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  • Inflation en 2021 et explosion du Système en 2022, par Marc Rousset.

    Les investisseurs aux États-Unis font face au retour de l’inflation susceptible de pousser la Réserve fédérale à resserrer sa politique monétaire. Les chiffres de la consommation américaine ont déçu, au mois d’avril, alors que ceux de la production industrielle confirment le scénario d’une reprise moins forte que prévue. 

    marc rousset.jpgLa question qui se pose est de savoir si l’inflation va être temporaire ou si elle va s’installer dans la durée.

    Les signes d’une reprise de l’inflation s’accumulent avec l’envolée des cours des matières premières et la pénurie mondiale de semi-conducteurs. Des chaînes de production sont souvent à l’arrêt partout dans le monde et des Peugeot 308 sont équipées de compteurs à aiguille au lieu de compteurs numériques. Le cuivre, l’aluminium, le blé, le maïs, le sucre et le pétrole ont augmenté respectivement, en un an, de 83,74 %, 50 %, 11,79 %, 60 %, 22,85 % et 112,46 %. La hausse des prix de la production en est à son niveau le plus élevé depuis quatre ans en raison de la hausse des cours des matières premières. En quelques mois, l’acier et le plastique ont bondi de 15 à 30 %.

    Les prix à la consommation n’ont jamais autant augmenté d’une année sur l’autre, aux États-Unis, depuis 13 ans : +4,2 % en avril par rapport à avril 2020. L’inflation s’accélère également d’un mois sur l’autre (+0,8 % par rapport à mars). La masse monétaire a augmenté de 24 % au cours de l’année dernière et la vitesse de circulation de la monnaie pourrait augmenter avec la fin de la sanitaire. Quant au prix des maisons, il a augmenté, en un an, de 11 %, soit davantage que pour le pic des subprimes en 2006. Tout cela nous rappelle l’insouciance de la Fed au début des années 70 avant une inflation effective à deux chiffres.

    L’indice des prix de la production, au mois d’avril, aux États-Unis, a progressé de 0,6 % en comparaison du mois antérieur. En glissement annuel, il grimpe de 6,2 %, soit la plus forte hausse depuis la création de la statistique. La guerre des salaires (effet des allocations Biden trop généreuses), même s’il manque encore des millions d’emplois par rapport à la situation avant la pandémie, a aussi commencé aux États-Unis où Amazon et McDonald’s viennent d’annoncer des paies et des primes plus élevées pour attirer les employés.

    De plus, la nette remontée des taux d’intérêt à dix ans dans le monde, si elle continue, pourrait handicaper la reprise. Aux États-Unis on est passé de 0,9 % jusqu’à un plus haut de 1,7 %. En France, le taux d’intérêt de -0,343 %, au 1er janvier 2021, est passé à +0,265 %, au 14 mai. En Allemagne et en Italie, le taux est passé respectivement de -0,57 % à -0,13 % et de 0,5 % à 0,9 %. Pour l’instant, l’inflation en Europe est contenue à 1,3 %.

    Mais la est consciente que les prix des actifs et plus particulièrement des actions en Europe, sont trop élevés. La BCE et la Banque de France ont acheté 73 % de toute la émise par la France en 2020. Les taux français et italien monteront en flèche en avril-mai si la BCE diminue l’achat des titres français et italiens, afin de juguler l’inflation.

    Quant aux gouvernements, ils ne vont pas pouvoir continuer à dépenser indéfiniment n’importe comment. Le déficit attendu aux États-Unis pour l’exercice 2021 devrait être de 3.400 milliards de dollars, en septembre 2021. En France, selon Bruno Le Maire, il ne devrait pas y avoir de second . Et aux États-Unis, les deux plans de relance de Biden (1.800 milliards de dollars sur 10 ans pour les familles et 2.300 milliards pour les « infrastructures progressistes et humanistes » sur 8 ans pourraient être remis en question par les Républicains si l’inflation devient un réel danger. Ils pourraient être remplacés par un contre-plan de seulement 668 milliards de dollars d’infrastructures physiques plus réalistes (autoroutes, ponts…) par les Républicains.

    En résumé, si les banques centrales restreignent la politique monétaire et les gouvernements leurs plans de relance dès 2021, les pays occidentaux pourraient connaître la stagflation, voire même la déflation. Dans le cas contraire, ce serait l’hyperinflation. Mais quelles que soient les politiques effectivement pratiquées en 2021, le système devrait exploser en 2022, le maillon le plus faible du système étant l’Europe du Sud hyper-endettée, dont la France.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Encore un coup des xénophobes !

     

    Par Natacha Polony          

    Dans cette chronique [Figarovox 25.06] Natacha Polony développe sa réflexion - déjà fort intéressante en soi - en deux points : Le vote pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne n'est pas un signe de xénophobie. Et, d'autre part, le commencement d'une construction de l'Europe des peuples et des nations serait la traduction politique d'une grande civilisation. Nous n'avons jamais été opposés et sommes même favorables à une telle démarche.  LFAR

     

    brexit-royaume-uni-immigration-europe.jpgIls sont de retour. Les xénophobes, les racistes, ceux qui avaient accompagné le résultat du 29 mai 2005. Ceux qui courent à longueur d'éditoriaux ou de discours, sous la plume de Bernard-Henri Lévy ou de Franz-Olivier Giesbert, dans la voix de Jacques Attali ou de Pascal Lamy. Le peuple a voté, qu'il soit britannique aujourd'hui ou français hier, il a mal voté, il est donc xénophobe. Raciste, même. Voter pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, c'est militer pour la hiérarchie entre les races.

    Voilà déjà longtemps que les tenants de la « seule politique possible » usent de ces notions de racisme et de xénophobie - user étant bien le terme - pour éviter de débattre de la nature et des motivations de leurs choix économiques et politiques. Évidemment, on aurait des raisons non négligeables de soupçonner une entourloupe idéologique, particulièrement de la part de gens qui nous expliquaient il y a peu que la Grande-Bretagne était un modèle de prospérité économique dont nous ferions bien - paresseux et réactionnaires que nous sommes - de nous inspirer, et qui affirment aujourd'hui avec gravité que le vote pro-Brexit n'est qu'une réponse un peu trop éruptive d'une classe ouvrière déboussolée par la crise. Et l'on connaît la suite : qui dit crise, dit besoin de boucs émissaires, dit flambée raciste contre les immigrés…

    Qu'il existe dans tous les pays d'Europe (comme dans toute l'humanité, faut-il le rappeler ?) des racistes rêvant de préserver une supposée pureté, personne ne le niera. Mais voter contre l'Union européenne est-il une marque de xénophobie ? Et, question corollaire, voter pour l'Union européenne relève-t-il de l'amour de l'Autre et, plus largement, de l'adhésion à une citoyenneté européenne ? Et d'ailleurs, citoyenneté ou identité ?

    Ceux qui nous vendent aujourd'hui une Union européenne essentiellement occupée à organiser la libre circulation des profits vers le paradis fiscal luxembourgeois et la libre circulation des travailleurs détachés vers des lieux où les protections sociales sont scandaleusement garanties vont-ils nous expliquer enfin quelle est leur définition de l'Europe ? De fait, on n'en trouve pas trace dans les traités précédemment signés.

    L'Europe est-elle cette civilisation qui naît sur les ruines de l'Empire romain, dans des royaumes convertis de justesse au catholicisme après un passage par l'arianisme ? Doit-on garder le souvenir de la frontière marquée par les missions de Cyrille et Méthode qui la partage entre monde grec et monde latin, cette frontière qui a ressurgi quand l'Allemagne et le Vatican ont reconnu de manière unilatérale la Croatie (catholique et pro-allemande) qui voulait se séparer de la Serbie (orthodoxe et slave) ? L'identité de l'Europe est-elle dans cette communauté de penseurs humanistes qui, après 1453 et la prise de Constantinople par les Turcs, ont redécouvert l'Antiquité grâce aux lettrés byzantins ? Est-elle dans le libéralisme d'Adam Smith ou la déconstruction cartésienne, dans les Lumières de Montesquieu ou dans celles de Kant ?

    Il est curieux que les contempteurs de la xénophobie soient justement ceux qui effacent consciencieusement cette histoire complexe de la civilisation européenne. Ni souvenir lointain de Rome et d'Athènes, ni royaumes chrétiens… surtout pas ! On risquerait de constater que la Turquie, décidément, n'a rien à faire dans l'Europe. On pourrait s'apercevoir que la France a au moins autant à voir avec les pays du pourtour méditerranéen, le Mare Nostrum des Romains, qu'avec les tolérants et froids scandinaves. Bref, mieux vaut nier l'autre, les autres, effacer leur histoire, pour permettre le grand marché. Nier l'histoire spécifique de la Grande-Bretagne, et même accuser le peuple le plus tourné vers le monde d'être désormais fermé sur lui-même. Un comble !

    La négation des nations européennes et de leur histoire, maquillée en lutte contre la xénophobie, ne saurait se prévaloir d'une quelconque « ouverture à l'autre » (surtout de la part de gens qui ont soutenu et parfois suscité les guerres les plus hasardeuses et dont les réfugiés qui frappent aux portes de l'Europe sont les tristes témoins), pas plus que la négation des langues européennes au profit d'un « globish » de technocrates et de financiers ne saurait se faire passer pour un amour de l'Europe et de sa civilisation. Respecter la différence, c'est construire l'Europe sur l'articulation de ses différences et la liberté de ses peuples. C'est se souvenir que le peuple anglais n'a jamais eu besoin des leçons des élites françaises pour résister aux folies meurtrières.

    Mais la vérité, c'est que la globalisation, unique programme de l'Union européenne, déteste les différences et s'accommode mal de l'esprit des peuples et de l'histoire des nations. Alors, remercions les Anglais qui, une fois de plus, nous ont rappelés aux devoirs des grands pays. « Ce n'est pas la fin, disait Churchill en 1942, ni même le commencement de la fin, mais c'est peut-être la fin du commencement. » Le commencement d'une construction de l'Europe des peuples et des nations, traduction politique d'une grande civilisation. 

    Natacha Polony           

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : La Rébellion cachée.

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    En DVD : La Rébellion cachée, un film franco-américain de Daniel Rabourdin, avec la participation de Stéphane Courtois et Reynald Secher.

    guilhem de tarlé.jpgStéphane Courtois, directeur de recherches au CNRS et ancien militant maoïste, est un spécialiste de l’histoire du communisme et l’auteur de nombreux ouvrages dont, avec d’autres, Le livre noir du communisme, dans lequel il écrit : « Lénine assimilait les Cosaques à la Vendée pendant la Révolution française, et souhaitait leur appliquer le traitement que Gracchus Babeuf qualifiait dès 1975 de « populicide ».
    Reynald Secher, qui revendique ses origines vendéennes, est titulaire d’un doctorat d’Etat de sciences historiques et politiques, et auteur de nombreux ouvrages dont Le génocide franco-français / La Vendée –Vengé.

    La guerre de Vendée a été qualifiée par Napoléon de « guerre de géants », et pourtant, dans son Histoire de France, Jacques Bainville y consacre seulement 4 phrases éparses : « Au printemps (1993), l’enrôlement forcé de 300.000 hommes, ajouté à la guerre religieuse et à l’exécution de Louis XVI, avait définitivement soulevé la Vendée qui n’estima pas que la conscription et la caserne fussent des conquêtes de la liberté. (…) En octobre… l’insurrection vendéenne reculait (…) En décembre, la Vendée sera définitivement vaincue ».
    L’insurrection date en effet des 10 et 11 mars 1793, en l’an I de la République, quand la Convention girondine procède dans les villages au tirage au sort des conscrits : « On a tué notre roi, on a chassé nos prêtres, et vendu les biens de notre Église, où est l’argent ? Ils ont tout mangé ; ils veulent à présent nos corps ; non, ils ne les auront pas ».
    Les débuts furent victorieux, à Chemillé, à Cholet, le 14 mars, malheureusement non exempts de massacres comme les « chapelets » de Machecoul, malgré la présence de charrette… « Il faut tuer tous les patriotes comme des chiens »…   ( dans sa déclaration du 2 février 1963, le colonel Bastien-Thiry déplorait : « dans presque toute guerre, à fortiori  dans les insurrections, il y a des excès ; et les troupes de Jeanne d’Arc elle-même se sont livrées plusieurs fois à des massacres »).
    A Paris les journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin transférèrent le pouvoir à la Convention montagnarde et au Comité de Salut Public qui ont changé la donne en mobilisant les armées républicaines. Les Vendéens seront vaincus à Cholet (17 octobre), écrasés au Mans (13 décembre), exterminés à Savenay (23 décembre)… Le général Westerman écrira à la Convention : « Il n’y a plus de Vendée, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay, suivant les ordres que vous m’avez donnés. J’ai écrasé les enfants sous les pieds de mes chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé… (…) Les routes sont semées de cadavres (…) Kléber et Marceau sont là : nous ne faisons pas de prisonniers, car il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n’es pas révolutionnaire » !
    La Rébellion cachée dénonce un génocide. D’octobre 1793 à février 1794, Jean-Baptiste Carrier organise les noyades de Nantes, de 8 à 10 000 victimes, avec notamment les « mariages républicains » qui consistaient à ligoter ensemble un homme et une femme pour les précipiter dans la Loire. De décembre 1793 à juin 1794 les Colonnes infernales de Turreau  massacrent, incendient, détruisent… La commune du Petit Luc est rayée de la carte le 28 février 1794, après le passage de la colonne Cordelier qui a tué, et brûlé l’église où les habitants s’étaient réfugiés (564 victimes dont 110 enfants de moins de 7 ans).
    On me pardonnera d’émettre des réserves sur le docufilm de Daniel Rabourdin et de ne pas être convaincu par sa réalisation qui prétend intégrer une « saga familiale » au documentaire. Il n’en reste pas moins que les analyses des intervenants sont passionnantes, les propos des victimes, qui nous sont rapportés, émouvants, et ceux des bourreaux décapants ( pour ne pas dire «décapitants»).
    Qu’il en soit chaleureusement remercié et félicité ! Sont – ils si nombreux ceux qui ont évoqué pour le grand public ces « heures sombres de notre Histoire » ? je citerai seulement André Castelot dans ses Drames et tragédies de l’Histoire.
    Oui, vraiment Reynald Secher a raison de parler de mémoricide.

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire : Pourquoi ne pas profiter de ce carême cinématographique avec un nouveau tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier
    Titre
    Réalisateur
    appréciation
    genre
    nationalité
    Date de sortie
    Dark Waters
    Todd Haynes
    Je recommande
    Biopic, drame
    américain
    Février 2020
    Le cas Richard Jewell
    Clint Eastwood
    Je recommande
    drame
    américain
    Février 2020
    La fille au bracelet
    Stéphane Demoustier
    Je recommande
    Drame, justice
    Français
    Février 2020
    de Gaulle
    Gabriel Le Bonin
    Un bon film, mais hagiographie
    Histoire
    Français
    Mars 2020
    Une vie cachée
    Terrence Malick
    Un bon film, discutable
    Faits réels
    Américain/allemand