”Ne m'appelez plus jamais ”la Gueuse” !...”
Charles Maurras l'appelait "le femme sans tête"; on aimait bien, chez les royalistes, l'appeler "la gueuse". Voici qu'une ukrainienne excitée, plus vulgaire à elle toute seule que toutes les peripateticiennes du Bois de Boulogne réunies, vient de donner une autre "vision" (!) de la République : on est carrément dans la scatologie, dans le fécal à l'état pur (si l'on peut dire !...), on pense au pot de chambre dont Hugo disait - parlant de Zola - que, tant qu'il ne l'aurait pas décrit, il n'aurait rien fait...
La "dame" choisie pour représenter la République sur nos timbres postes a jugé utile de dire - en anglais s'il vous plaît, "so classe !..." - ce que vous lirez ci-après. Comme quoi, les Camelots du Roi étaient encore bien gentils et bien polis, de traiter la République de "gueuse" : ces temps-là sont révolus, foin de "gueuse", maintenant "la partie adverse" veut de la déjection, du purin, du fumier, et qu'on s'y vautre, vite !
On se donne les symboles qu'on peut, mais personne ne nous empêchera de trouver que ce choix "républicain" est révélateur... :
Du Figaro magazine, n° du 19 juillet 2013
Dédions à cette élegantissime dame, au langage si châtié, ce sonnet de notre grand Paul Verlaine, royaliste s'il en fut (1881) :
Marianne est très vieille et court sur ses cent ans,
Et comme dans sa fleur ce fut une gaillarde,
Buvant, aimant, moulue aux nuits de corps de garde,
La voici radoteuse, au poil rare, et sans dents.
La bonne fille, après ce siècle d’accidents,
A déchu dans l’horreur d’une immonde vieillarde
Qui veut qu’on la reluque et non qu’on la regarde,
Lasse, hélas ! d’hommes, mais prête comme au bon temps.
Juvénal y perdrait son latin, Saint-Lazare
Son appareil sans pair et son personnel rare,
A guérir l’hystérique égorgeuse des Rois.
Elle a tout, rogne, teigne… et le reste et la gale !
Qu’on la pende pour voir un peu dinguer en croix
Sa vie horizontale et sa mort verticale !