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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Rémi Brague : « La législation d'origine divine constitue le centre de l'islam »

     

    C'est un entretien très important que Rémi Brague vient d'accorder au Figaro, qui l'a publié sur FigaroVox vendredi dernier, 27 novembre. Membre de l'Institut, spécialiste de la philosophie grecque et de la philosophie médiévale arabe et juive, Rémi Brague* y décrypte, selon Le Figaro, « la doctrine de la religion musulmane. » Et il ne manque pas d'en traiter dans son rapport avec l'actualité française et européenne. On le sent dans un certain désaccord avec les analyses de « son vieil ami Pierre » - Pierre Manent - qui, en effet, ont paru porteuses de grands risques à nombre de lecteurs - dont nous-mêmes. Sur la capacité de la République à affronter l'Islamisme, Rémi Brague a une formule qui mérite réflexion : « Quelle République peut s'imaginer faire le poids contre Dieu ? ». En tout cas, pas la nôtre, nous semble-t-il. Et c'est une grande question. Il n'hésite même pas à mettre en doute que le Pape ait jamais lu le Coran, lorsque le Figaro le questionne : « le Pape a dit que le Coran s'oppose à la violence ... » Enfin, Rémi Brague sait de quoi il parle, il n'avance rien sans référence. Et cela tranche singulièrement avec tant de débats oiseux, qui nous ont été servis ad nauseam, depuis un certain temps, par les médias. Bonne lecture ! Lafautearousseau

    Les djihadistes qui ont mené les attentats de janvier et du 13 novembre en appellent à Allah. Ont-ils quelque chose à voir avec l'Islam ?

    De quel droit mettrais-je en doute la sincérité de leur islam, ni même le reproche qu'ils adressent aux « modérés » d'être tièdes. Rien à voir avec l'islam ? Si cela veut dire que les djihadistes ne forment qu'une minorité parmi les musulmans, c'est clair. Dans quelle mesure ont-ils la sympathie, ou du moins la compréhension, des autres ? J'aimerais avoir là-dessus des statistiques précises, au lieu qu'on me serine « écrasante majorité » sans me donner des chiffres.

    Les djihadistes invoquent eux-mêmes Mahomet, le « bel exemple » (Coran, XXXIII, 21). Ils expliquent qu'avec des moyens plus rudimentaires qu'aujourd'hui, il a fait la même chose qu'eux : faire assassiner ses adversaires, faire torturer le trésorier d'une tribu vaincue pour lui faire cracher où est le magot, etc. Ils vont chercher dans sa biographie l'histoire d'un jeune guerrier, Umayr Ben al-Humam, qui se jette sur des ennemis supérieurs en nombre pour entrer au paradis promis. Il n'avait pas de ceinture d'explosifs, mais son attitude ressemble fort à celle des kamikazes d'aujourd'hui.

    Les imbéciles objectent souvent : « Oui, mais Hitler était chrétien. » Ce à quoi il faut dire que: 1) non seulement il avait abandonné la foi dans laquelle il avait été baptisé, mais il haïssait le christianisme. Les Églises, catholique et protestantes, étaient sur son cahier des charges et devaient, après la victoire, subir le même sort que les Juifs ; 2) à ma connaissance, Hitler n'a jamais été donné en exemple aux chrétiens.

    41cUT53RYYL__SX302_BO1,204,203,200_ (1).jpgLe but des terroristes semble être de déclencher en Europe une guerre civile entre les communautés musulmanes et le reste de la population. Comment éviter que la communauté musulmane soit identifiée au terrorisme ?

    Effectivement, il est prudent de dire ce que ce but semble être. Nous le devinons à partir de cas précédents comme les Brigades rouges italiennes: créer des conditions dans lesquelles la répression atteindra, même sans les viser, l'ensemble des musulmans, afin de créer chez eux un réflexe de solidarité avec les terroristes. Je ne sais d'ailleurs pas si cela a jamais marché…

    Il y a là-derrière un problème de logique : tous les musulmans ne sont pas islamistes, mais tous les islamistes sont musulmans. Donc être musulman est une condition nécessaire pour être islamiste, mais elle n'est pas suffisante. Pour tout musulman, être islamiste est une possibilité mais, heureusement, ce n'est pas une nécessité. Il est stupide de prêter a priori de noirs desseins à tous les musulmans. On a donc raison de ne pas les mettre tous dans le même panier. Les gens qui peignent des slogans hostiles sur les mosquées sont des crétins malfaisants qui font le jeu des islamistes de la façon que je viens de dire.

    Il serait bon que l'effort pour éviter le fameux «amalgame» soit clair des deux côtés. Et que les musulmans trouvent un moyen de faire comprendre haut et fort, par la parole comme par le comportement, qu'ils désapprouvent le terrorisme. Le problème est que personne n'a autorité pour les représenter. Nous aimons mieux les « modérés ». Mais les intellectuels médiatiques qui parlent en leur nom représentent-ils d'autres qu'eux-mêmes ?

    Comment expliquer que la religion musulmane apparaisse plus focalisée sur la forme (vêtements, nourriture…) que sur le fond et qu'elle rechigne à accepter les lois de la République ?

    Ce qui nous semble à nous purement formel dans une religion peut apparaître à ceux qui la professent comme central. Pensez au turban des sikhs. Dans l'islam, la mystique est permise, pas toujours bien vue, mais en tout cas seulement facultative. En revanche, les règles de la vie quotidienne sont obligatoires pour tous. Les lois sur lesquelles la nation musulmane se règle ont été, selon elle, dictées par Dieu en personne et littéralement. Quelle République peut s'imaginer faire le poids contre Dieu ?

    Un islam éclairé a existé au Moyen Âge. Peut-il servir de référence aux musulmans d'aujourd'hui ?

    Il faut distinguer la religion et la civilisation. La conquête arabe avait unifié deux mondes qui se faisaient la guerre, à savoir la partie orientale de l'Empire de Constantinople et l'Empire persan. Avec le Proche-Orient, il avait ramassé dans son escarcelle la partie intellectuellement féconde de l'Empire byzantin. Regardez d'où viennent les grands intellectuels de l'Antiquité gréco-romaine : l'Égypte, la Mésopotamie, l'Anatolie, bien plus que Rome ou même la Grèce. Tout cela passa à la civilisation arabe à travers les écoles du monde syriaque. L'islam comme religion a connu des tentatives qui ressemblent beaucoup à la façon dont l'Occident a réfléchi de manière critique sur sa propre tradition, par exemple chez les mutazilites. Mais cela fait mille ans qu'ils ont été vaincus…

    Le Pape a dit que le Coran s'oppose à la violence. Partagez-vous ce point de vue ?

    A-t-il jamais lu le Coran ? Sa lecture ne fait pas partie de la formation habituelle d'un jésuite, ou même d'un théologien.

    Ce qui est vrai, c'est que l'on trouve dans le Coran des versets pacifiques, appelant à la discussion courtoise, etc. Non sans bien des restrictions. Ainsi, le fameux verset rappelant, après le Talmud (bSanhedrin, 37a), que tuer un homme, c'est comme tuer l'humanité entière (V, 32) ajoute en incise que cela ne vaut pas pour « ceux qui répandent la corruption (fasād) sur la terre ». Or, comment comprendre cette faute ? Et qui va décider de qui s'en est rendu coupable ?

    Les versets pacifiques datent de la première période de la mission de Mahomet qui, prêchant à La Mecque devant un auditoire indifférent ou même hostile, devait composer avec les autres groupes religieux. Une fois à Médine, devenu chef d'une armée, le ton change. L'avertisseur est devenu chef politique et militaire. Il s'agira désormais de combattre, de soumettre l'adversaire, et de lui faire payer l'impôt. Et l'ennui est que, selon la dogmatique islamique, les versets descendus à Médine « abrogent » les versets antérieurs. On continue à les réciter, mais leur contenu normatif n'est plus valable et est remplacé par d'autres, postérieurs.

    Afin de ne pas être repérés, certains terroristes n'hésitent pas à boire de l'alcool, à s'afficher avec des femmes et à ne pas fréquenter les mosquées. S'agit-il de cette ruse qu'on appelle la « taqîya » ? Sur quoi repose cette notion ?

    Il est en effet probable qu'il s'agisse d'une dissimulation par stratagème.

    Le conseil de pratiquer la dissimulation dans certains cas se tire de deux versets du Coran : « Que les croyants ne prennent pas pour amis des incrédules de préférence aux croyants […] à moins que vous ne vous protégiez d'eux » (III, 28) et « Celui qui renie Dieu après avoir cru - non pas celui qui subit une contrainte et dont le cœur reste paisible dans la foi — […], la colère de Dieu est sur lui […] » (XVI, 106). Un autre verset demande aux musulmans de ne pas demander la paix quand ils sont les plus forts (XLVII, 35). Et des hadiths font prononcer au Prophète l'éloge de la ruse, identifiée à la guerre.

    Historiquement parlant, cette dissimulation a surtout été pratiquée par les chiites, tout simplement parce que, minoritaires, ils en avaient besoin. Mais ceux-ci ne sont nullement les seuls à l'autoriser, voire à la recommander.

    Comment le Coran envisage-t-il les rôles de l'homme et de la femme ? Est-ce compatible avec l'égalité occidentale ?

    Notre égalité est encore imparfaite dans les faits. Mais elle est depuis longtemps dans les textes du Nouveau Testament, puis plus tard dans nos législations. Le Coran accorde à la femme la valeur de la moitié d'un homme : il faut deux femmes pour contrebalancer le témoignage d'un seul homme (II, 282), et une fille reçoit en héritage la moitié de la part d'un garçon (IV, 11). On entend souvent que l'islam aurait représenté un progrès dans la situation de la femme. Mais progrès aux yeux de qui ? Dans ma Loi de Dieu, je cite un passage du grand écrivain Gahiz (mort en 869) qui se félicite de ce que l'islam ait mis fin à la licence d'autrefois en interdisant aux filles de parler aux garçons.

    L'obligation de porter un voile est-elle inscrite dans les textes du Coran ?

    Elle repose sur deux versets où Dieu s'adresse à Mahomet : « Dis aux croyantes […] de rabattre leurs voiles (himār) sur leurs poitrines » (XXIV, 31) et « […] Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles (ğilbāb) […] » (XXXIII, 59). Saint Paul dit quelque chose de voisin (1 Corinthiens, 11, 5). Seulement, Paul de Tarse était une créature vivant à une certaine époque, dans une civilisation où sortir sans voile était pour une femme une honte. On peut donc remonter de la lettre à l'intention, à savoir s'habiller décemment selon les climats et les modes. Pour le Coran, ce n'est pas possible. En effet, son auteur est censé être Dieu, qui est éternel et qui sait tout, et qui peut donc prévoir la totalité des circonstances. Si Dieu dit « voilez-vous », il s'agira donc d'un voile bien concret, d'un tissu totalement matériel. La seule latitude qui reste sera celle de s'interroger sur le sens très précis des mots qui le désignent et d'en déduire si ce voile voulu par Dieu sera long ou court, opaque ou transparent. C'est souvent à des choses de ce genre que pensent ceux qui disent « interpréter » le Coran.

    Plutôt que de communautarisme islamique on parle de plus en plus souvent d'une montée du fait religieux. Peut-on faire l'amalgame entre la religion catholique, la religion juive et l'islam ?

    Il est vrai que le christianisme, surtout mais pas seulement dans sa variante «évangélique», connaît actuellement un bouillonnement. Ou que l'hindouisme se raidit, ou que le bouddhisme attire de plus en plus de monde. Ce qui est vrai en tout cas, c'est que l'idée d'un effacement inexorable de la religion devant « la science » en a pris un sacré coup.

    On répète « padamalgam ! » comme une sorte de mantra ; d'ailleurs, cela sonne sanscrit… Cette règle doit s'appliquer aussi aux religions. Au lieu de dire que « les religions » sont ou font ceci ou cela, en les mettant dans le même sac, distinguons, traitons au cas par cas. Une religion est nationale ou universelle, naturelle ou révélée, etc.

    Au fond, le mot même de « religion » est trompeur. Il recouvre des phénomènes incomparables. Il est d'origine occidentale et a été fait sur les mesures du christianisme. En conséquence, nous nous imaginons qu'une religion doit être une sorte de christianisme avec quelque chose en plus ou en moins. D'où notre mal à penser le bouddhisme, qui se passe de révélation, voire de l'idée de Dieu. Et notre mal à comprendre que l'idée d'une législation d'origine divine n'est pas accessoire dans l'islam, mais en constitue le centre.

    Êtes-vous d'accord avec Pierre Manent lorsqu'il dit que l'islam peut paradoxalement aider l'Europe à retrouver ses racines chrétiennes ?

    Il est de fait que l'exemple de la piété au quotidien des musulmans marocains a aidé des gens comme Charles de Foucauld ou Louis Massignon à retrouver la foi chrétienne. Mais attention : la dévotion, le scrupule dans l'accomplissement des rites ne sont pas la foi comme la comprend le christianisme. En matière de plaisanterie, je dirais que l'islam est au christianisme ce que mon visage est à son image dans un miroir. Rien ne me ressemble plus, mais tout y est renversé. Le défi de l'islam peut aider à reprendre conscience de l'importance du christianisme pour la civilisation occidentale. Je dirais donc, avec mon vieil ami Pierre, que l'Europe peut s'aider de l'islam pour mieux se voir et mieux comprendre ce qu'elle est. 

    * Professeur émérite de philosophie à la Sorbonne et à l'université de Munich.

    Entretien par Marie-Laetitia Bonavita             

     

  • Les grandes manœuvres du clan du progrès, par Rémy Mahoudeaux.

    En ces temps de pandémie, la gouvernance publique est devenue folle, absurde, erratique, brownienne, ubuesque, irrationnelle et il serait lassant mais aisé de poursuivre. Cette gouvernance, toute incohérente qu’elle peut apparaître, a pourtant un cap et le suit tant bien que mal :

    2.jpgune société transhumaniste où rien ne pourra s’interposer entre l’individu et les marchés et l’État, tant que ce dernier subsistera. L’abolition du corps intermédiaire qu’est la famille est une étape clef, comme un cap à doubler pour tracer sa route dans la course.

    La France a signé la Convention internationale des droits de l’enfant en 1989 et doit répondre périodiquement aux questions de l’ONU sur l’application chez elle des dispositions de ce traité. Pour établir ces questions, l’ONU sollicite le monde associatif. Les associations du collectif Marchons enfants ! ont remis, en juillet dernier, une copie complète, fouillée, circonstanciée au comité ad hoc en charge de la synthèse. Celui-ci vient de publier son document. Hormis une question portant sur l’anonymat des fournisseurs de gamètes, toutes les violations probables du traité à commettre par la France dans le projet de révision de la loi de bioéthique sont passées à la trappe : exeunt les questions qui fâcheraient sur la PMA sans père et l’abolition de la filiation au profit de la fiction, la GPA, l’eugénisme des diagnostics préimplantatoires ou prénatals. Si l’ONU ne pose pas de questions gênantes, elle recevra des réponses dignes du bon docteur Pangloss : « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! » Les associations de Marchons enfants ! se sont indignées d’une telle autocensure et le font savoir. La gouvernance du « machin » laisse vraiment à désirer.

    Dans un pays où le Parlement est censé contrôler l’exécutif, c’est le Président qui impose aux chambres législatives l’ordre du jour. Le programme de travail du Sénat vient de tomber : il devra examiner en seconde lecture le projet de révision de la loi de bioéthique à partir du 19 janvier 2021 en commission et du 2 février en séance. Ce projet de loi avait déjà fait l’objet d’une seconde lecture bâclée et antidémocratique au creux de l’été à l’Assemblée nationale. Est-il permis de s’interroger sur ce calendrier qui semble conçu pour éviter – entre et couvre-feu – de voir des cohortes de gens normaux braver le froid et une dévoyée (sur ordre, et pour réprimer au-delà de toute mesure ) ?

    Une fois encore, ce pouvoir veut passer en force. Les circonstances compliquées que connaît le pays justifieraient que les priorités des parlementaires se réduisent, d’une part, à analyser et à voter les textes essentiels à la résolution des crises sanitaires, économiques, sociales et politiques qui accablent le pays et, d’autre part, à contrôler un exécutif doté de pouvoirs d’exception et dont certains des ministres pourraient, rappelons-le, être traduits devant la Cour de justice de la République pour leurs décisions irrationnelles.

    Quelques esquisses, pour conclure.

    Pour restaurer une gouvernance au service du bien commun, il faudrait au préalable constater que la Ve République est en soins palliatifs et qu’un tri est nécessaire dans les sujétions créées par les instances internationales et les traités.

    Bien sûr, je suis complotiste de voir une collusion dans une convergence de cap « progressiste » qui n’est certainement qu’un simple hasard.

    Attendons de savoir quelles seront les actions prévues par Marchons enfants ! pour s’opposer à cette loi et ce calendrier incompatibles avec l’état du pays.

    Il y a aussi une bonne nouvelle : « La mère est une femme, le père est un homme » fait son entrée dans la Constitution hongroise, nonobstant l’ire de la bien-pensance universelle et patentée.

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Grandes ”Une” de L'Action française : (2/3) Munich, dernière occasion pour la France, à nouveau perdue par le Système

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
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     Voici maintenant la "Une" du lendemain,  vendredi 30 septembre, lorsque l'on apprit les termes de l'accord qui avait été signé :
     
     
    • On y apprend d'abord que la "manchette" de la "Une" de la veille a été cause de la saisie du journal, à Paris et en province ! (cliquez sur l'image pour l'agrandir) :

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    Et donc, en une de ce vendredi :

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    ... et en page deux :

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    Les "remous" de la réaction infondée et, de toutes façons, disproportionnée de Paul Reynaud, se propagèrent même jusqu'à... la Canebière ! :

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    • Puis Maurras, reprenant la campagne du journal depuis le début de "l'affaire de Munich", termine sa "Politique" par ces mots :
     
    "...Il n'y a rien de pire que la situation d'une France qui eût été obligée à la guerre, aujourd'hui."
     
     
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    1938 : Accords de Munich
     
     
    Ils sont signés entre Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier.
     
    Après avoir annexé l'Autriche sans coup férir (l'Anschluss), Hitler réclame en septembre 1938 l'autodétermination pour les 3,2 millions d'Allemands qui peuplent la région des monts Sudètes, en Tchécoslovaquie. De facto, Français et Anglais lui livrent la Tchécoslovaquie, pensant par là préserver la paix. 
     
    Le Führer tire, au contraire, de son succès la conviction que tout lui est permis.
     
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    Les opinions publiques sont à la fois troublées et soulagées par les accords de Munich. À sa descente d'avion, Neville Chamberlain, toujours plein d'illusions, n'hésitera pas à affirmer que le Führer "est un homme sur qui l'on peut compter lorsqu'il a engagé sa parole".
     
    En France, au lendemain des accords de Munich, la plupart des journaux titrent à la une : La Paix ! Daladier (ci dessous) est accueilli à son retour au Bourget par une foule en délire.
     
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    Le 5 octobre, Churchill lance : "Nous avons subi une défaite totale et sans mélange (...). Notre peuple doit savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les conséquences nous accompagneront longtemps sur notre chemin"
     
    Il aura cette formule : "Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix. Ils auront le déshonneur et la guerre".
     
    Jacques Bainville avait eu une autre formule, vingt ans auparavant, au sortir même de l'effroyable Grande Guerre, pour critiquer le mauvais Traité de paix de Versailles : "Trop fort dans ce qu'il a de faible, trop faible dans ce qu'il a de fort".
     
    Et dans son ouvrage célèbre, "Les conséquences politiques de la paix", il avait prévu une nouvelle guerre, dans les vingt ans...
     
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    Pour Charles Maurras, Munich représentait une défaite qui évitait un désastre, à la seule condition - bien sûr... - que l'on mît à profit le temps gagné pour armer ("armons, ARMONS, ARMONS...", titra l'Action française).
     
    Mais de Gaulle a raconté, par la suite, comment - étant allé voir Léon Blum afin de le convaincre de donner à nos armées l'argent nécessaire - Léon Blum lui avait rétorqué qu'il ne pouvait pas voter les crédits militaires, lui, Blum, le pacifiste de toujours !...
     
    On connaît la suite... 
     
     
    Et rappelons aussi que, par la grande voix de Jacques Bainville, L'Action française fut la première à dénoncer nommément le péril hitlérien, qualifiant Hitler d' "énergumène", de"monstre" et de "Minotaure", ainsi que les persécutions juives et le racisme hitlérien...
     
     

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : Madrid, 19 Mai 39, le grandiose Défilé de la victoire (2/2)

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    ... et voici la "Une" du lendemain, Samedi 20 Mai :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7674336/f1.image

    Comme la veille, le compte-rendu est toujours enthousiaste mais, après Pierre Héricourt, il est signé J. Dourec; il occupe le haut des deux colonnes quatre et cinq, avec un "lire la la suite en troisième page"...

    1. En page une.... :

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    2. En page trois, dont voici le lien direct... :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7674336/f3.item.zoom

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    À partir d'ici, bien entendu, il faut remonter à la première image, colonne de droite, juste sous le titre... : "pour que les lauriers de la victoire ne se fanent pas..."

    Le grand défilé de la Victoire de Franco – 19 mai 1939

    • Sinon, en dehors de ce compte-rendu de ce qui s'est passé à Madrid, Maurras revient rapidement sur ce magnifique Défilé dans le très court paragraphe II de sa "Politique", qui occupe un peu plus de la moitié inférieure des quatre colonnes centrales, et qui est essentiellement consacrée à Paul Reynaud et à l'horreur de la Révolution dans les provinces de l'Ouest... :

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    • ...Léon Daudet, dans "sa" première colonne se moque allègrement de Léon Blum, dans son articla intitulé "De divers comiques"...

    • ... et J. Delebecque, lui, dans la sixième colonne, met en garde "Contre l'alliance funeste" avec "les soviets"...

    • ... En page cinq, la "Revue de presse" (une rubrique inventée par L'Action française, nous y reviendrons...) est signée François Léger; il en consacre une des quatre colonnes à l'Espagne et décoche à Maritain un coup de griffe "qui fait mal", en conclusion de cette Revue.

    Voici d'abord le lien direct vers cette page cinq :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7674336/f5.item.zoom

    et le paragraphe sur l'Espagne :

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    "Le thomisme de Ponce Pilate" : il a beau s'appeler Léger, il envoie du lourd !!!!!

     

     

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  • Grandes ”Une” de L'Action française (13/13): Espagne, 18 Juillet 1936, la Tradition se soulève contre la Révolution...

     

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    Voici la "Une" du Vendredi 31 Juillet 1936  :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766411g

    Dans cette "Une", c'est Pujo qui "couvre" l'affaire espagnole, en continuant de traquer Blum et Cot (Maurras et Daudet traitant d'autres sujets); l'article de Pujo - comme d'habitude... - occupe la partie supérieure des deux dernières colonnes de droite...

    Cet article de Pujo est suivi d'un article de Picot de Pledran, commençant dans la partie inférieure de la sixième colonne et s'achevant en page deux, dans la partie supérieure de la première colonne

    Et les "nouvelles du front" - comme d'habitude, aussi... - occupent la partie inférieur des deux premières colonnes (avec un "lire la suite en 3ème page, où elles occuperont la plus grande partie des quatre colonnes centrales)...

    Enfin, en page cinq, il y a trois sujets de la Revue de Presse de Pierre Tuc consacrés à "la guerre civile en Espagne"...

    Les deux grands titres de cette "Une" concernant l'Espagne sont donc celui de l'article de Pujo... :

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    ... et celui annonçant les nouvelles du front :

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    1. L'article de Pujo :

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    2. Les nouvelles du front :

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    • Passons donc à la troisième page, où les nouvelles s'étalent sur la plus grande partie des quatre colonnes centrales, en dessous d'un titre qui dit tout :

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    • colonnes deux et trois :

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    • fin de la colonne deux :

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    • colonnes quatre et cinq :

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    • fin de la colonne cinq :

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    • Enfin, en page cinq, deux sujets sur l'Espagne, dans les deux colonnes centrales, pour la Revue de Presse de Pierre Tuc :

    • en colonne trois... : 

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    ... et en colonne quatre :

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  • Grandes ”Une” de L'Action française (7/13): Espagne, 18 Juillet 1936, la Tradition se soulève contre la Révolution...

     

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    Voici la "Une" du Samedi 25 Juillet 1936  :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766405n

     Léon Daudet y explique "Le cas de Gibraltar" et Maurice Pujo y relate comment "Blum-la-guerre a dû reculer"; Maurras aimerait "en parler" (de la guerre en Espagne) mais est pris par d'autres sujets; enfin les nouvelles de ce qui devient un "front" sont bien là, et se poursuivent en troisième page (quasiment cinq colonnes sur les six) :

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    Enfin, en page sept, Pierre Tuc ne consacre, cette fois, qu'un seul de ses onze sujets à "La guerre civile en Espagne"...

    Voici d'abord la "manchette" de ce samedi :

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    • Pour commencer, l'article de Daudet, en haut des deux premières colonnes de gauche... :

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    • Ensuite, l'article de Pujo, sensiblement plus long, qui occupe l'autre côté de la "Une", quasiment sur les deux dernières colonnes (la cinq et la six) :

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    • Et pour terminer la "Une", le début des "nouvelles du front", juste en-dessous de l'article de Daudet, sur les deux premières colonnes de gauche :

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    • Allons donc, maintenant, "lire la suite en 3ème page" : la guerre y occupe l'intégralité des quatre colonnes centrales (sauf une caricature conter le communiste Pierre Cot, Ministre de l'Air - dont nous avons déjà parlé, avec l'article de Pujo... - en bas des colonnes trois et quatre) et la moitié supérieure de la sixième et dernière...

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    1. D'abord, l'intégralité des colonnes deux et trois... :

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    2... puis l'intégralité des colonnes quatre et cinq... :

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    3. ... Et, enfin, la conclusion de ces longues informations, dans la moitié supérieure de la sixième et dernière colonne de cette page trois :

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    • Enfin, pour en finir avec la guerre en Espagne dans ce numéro, on passe à la page sept, pour lire le troisième des onze sujets de Pierre Tuc, dans sa Revue de Presse :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : Janvier/Février 1910, dans Paris inondé, les Camelots du Roi au secours des sinist

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

     

    Voici la "Une"  du Samedi 29 Janvier 1910 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k756796t

    • Maurras y tient les deux premières colonnes de gauche, avec son long article "Dans la rue" où il reprend, en quelque sorte - mais dans un article assez "général" sur la situation... - les vifs reproches que Daudet assénait au Régime la veille... On notera cependant cet hommage appuyé qu'il rend au "labeur et risques des vaillants Camelots du Roi qui passent leurs journées à sauver les existences et les fortunes..."...

    • Et, en effet, Maurice Pujo détaille -en colonnes cinq et six - l'action aussi généreuse qu'énergique, et couronnée de succès, des Camelots : on les a vus, hier, "commencer" à Alfortville; leur intervention se fait maintenant "dedans Paris" (comme dirait le poète Clément Marot) :

    (colonne cinq...)

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    (...suite et fin en colonne six) :

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    • Dans les deux colonnes centrales de la Chronique "Dernière heure", on donne quelques indications générales :

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    (suite des deux colonnes de gauche précédentes; à la fin, après "machines électriques", on remontera, évidemment, à la deuxième colonne de la chronique : "Gennevilliers bloqué"...)

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    • Ensuite, après quelques rapides informations où il est question de l'action du Saint Père, du Duc d'Orléans, du Comité des Dames royalistes... en faveur des sinistrés, la "Une" commence ses informations générales sur l'inondation, qui se poursuivront sur la quasi-totalité de la page deux...

    La situation a largement empiré depuis la veille :

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    • Passons maintenant à la suite, en page deux; d'abord, les deux premières colonnes, dans leur intégralité... :

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    • ... puis les colonnes trois et quatre, aussi dans leur intégralité... :

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    • ... et la fin des informations sur les colonnes cinq (intégrale) et six (moitié supérieure) :

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    (fin de la colonne cinq)

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : à Barbentane, le 29 mai 1927, 30.000 Provençaux acclament le Roi et l'Action franç

    Le Rassemblement eut lieu le dimanche 29. Voici donc la "Une" du lendemain, lundi 30 mai 1927... /

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k763060r#

    Le reportage, comme pour le Rassemblement du Mont des Alouettes l'année précédente, ne fait pas le gros titre du journal : il n'occupe que deux courtes colonnes, tout en bas, à droite de la première page, et s'achève en page deux, sur l'intégralité des deux colonnes de gauche...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

    En "Une", en bas des deux colonnes de droite) :

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    Le compte-rendu se poursuit en page deux, sur l'intégralité des deux colonnes de gauche...

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    En page deux (intégralité des deux colonnes de gauche) :

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    (tiré de notre Éphéméride du 29 mai)

     

    1927 : 30.000 personnes au Rassemblement Royaliste de Barbentane

     

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    3 photos d'époque...

    ... et celle-ci, parue dans Le Petit Marseillais du 31 mai...

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    Voici le lien qui vous donne l'accès à l'article de Léon Bancal, dans le numéro de la veille du Petit Marseillais (en bas des deux colonnes de droite de la "Une", et tout en haut, à gauche, sur la page deux) :

    https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/30-may-1927/437/2661569/1

     
               
    Barbentane est située en plein cœur de la Vendée provençale. C'est là que, le dimanche 29 mai 1927 eut lieu un immense Rassemblement royaliste en plein air, dont le nombre de participants - 30.000 - ne fut dépassé que par celui du Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en Vendée, le 25 juillet 1926, qui réunit plus de 60.000 participants...
     
    Au nombre des organisateurs de ce rassemblement exceptionnel, figuraient le commandant Dromard, président de la Fédération provençale de l’Action française, Régis d’Oléon, le maire de Rognonas, et Joseph Darnand. Y prirent la parole André Vincent, délégué du Duc de Guise, Paul Robain, l’amiral Schwerer, Bernard de Vesins et Léon Daudet.
     
    C’était au lendemain des sanctions prises contre L’Action française par le Vatican (voir l'Éphéméride du 29 décembre) : néanmoins, trente mille militants du Sud-Est répondirent à l’appel des organisateurs et, parmi eux, des personnalités et des élus monarchistes: les anciens député Eugène Magne (député de Nîmes à la Chambre bleu horizon, où siégeait Léon Daudet, député de Paris, 3ème secteur, XVIème arrondissement) et de Bernis, ainsi que de nombreux maires royalistes de Provence.
     
     

    29 mai,charles x,reims,chateaubriand,normandie,ruban bleu,etoile jaune,barbentane,restauration,royauté,cnam,arts et metiers

    Un groupe de Camelots du Rassemblement (ci dessus) et, ce dessous, les trois photos séparées de la précédente photo triple :

    29 mai,charles x,reims,chateaubriand,normandie,ruban bleu,etoile jaune,barbentane,restauration,royauté,cnam,arts et metiers

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    Ce fut une constante de l'Action française que d'organiser des Rassemblement royalistes : le plus célèbre et le plus important d'entre eux fut, sans conteste, le Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en 1926, en Vendée.

    Cependant, c'est en Provence que cette pratique devait rencontrer le plus grand succès, au point de devenir presque une véritable institution, avec les Rassemblements royalistes de Roquemartine (voir l'Éphéméride du 4 août) et de Barbentane.

    A partir de 1969, cette grande tradition fut reprise, pendant près de trente ans, quasiment sans interruption, par la Fédération royaliste provençale (voir l'Éphéméride du 8 juin)...

     

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    Pour lire le compte-rendu...

    Cliquez sur le lien qui suit ces quelques explications; vous tomberez sur la Une du 30 mai 1927. En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à doite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k763060r#

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  • Bac : l’armée mexicaine, par Rémy Mahoudeaux.

    Au San Theodoros, l’armée comptait, lors de la première prise de pouvoir du général Alcazar, pas moins de 3.487 colonels pour 49 caporaux. Quel exemple pour les idéologues de  : un microcosme où tous ou presque sont chefs ! 

    4.jpgPeut-être que cette armée de galonnés n’était pas la plus efficace du monde pour gagner des guerres, et serait-il bien prudent de s’en moquer ?

    En 1985, le ministre de l’Éducation affichait l’ambition « d’amener 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat ». Nous y serions parvenus en 2012, soit 27 ans après. Lycées et établissement d’études supérieures se sont créés, se sont agrandis pour faire face à l’afflux de jeunes. Sauf que pour y parvenir, le a surtout été dévalorisé, vidé de sa substance. C’est comme si, pour lutter efficacement contre le , vous décidiez chaque année de modifier la graduation de votre thermomètre. Si, dans dix ans, l’eau bout lorsque l’instrument de mesure indique 110 °C au lieu de 100 °C actuellement, les objectifs des grandes messes décarbonées sont atteignables à peu de frais.

    Le niveau est en chute libre, mais c’est compréhensible. Si le dernier admis au CAPES de mathématiques a une note de 5/20, si la moyenne des admis est de 8/20, comment espérer des miracles ? Comment déplorer la régression de la France au ? L’abandon des exigences élémentaires (par exemple lire écrire compter) puis des filières dites élitistes démontre, s’il en était besoin, le poids de l’idéologie égalitariste teintée de stalinisme de cette maison. Tous égaux dans le crétinisme et l’ignorance !

    Nous manquons d’artisans et nous n’en formons pas assez. L’attractivité du métier de plombier est faible quand, avec la promesse du bac, vous a été vendu un accès aux formations supérieures qui se révèlent souvent des voies de garage. La double peine, c’est de payer le maçon polonais ici au titre de la directive services, puis de payer pour les chômeurs ou les occupants de « jobs à la con » dont la formation ou l’emploi n’est pas adéquate avec les besoins de l’.

    Le complotiste lecteur de George Orwell décèlera dans cette régression une volonté délibérée de soumettre un peuple, promis à devenir incapable de se rebeller parce qu’il ne disposera plus de la maîtrise du langage qui le lui permettrait. Celui qui fréquente Aldous Huxley notera que la démagogie perverse de l’époque voudrait faire croire que tous, demain, seront des Alphas quand ils ne seront que des cohortes d’Epsilons. Qui, pour taper du poing sur la table, dénoncer cette idéologie suicidaire, dissoudre les syndicats d’enseignants, licencier les straß, puis restaurer une méritocratie authentique comme boussole ainsi que l’attractivité du métier d’enseignant ?

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Grandes ”Une” de L'Action française : À l'Assemblée, le discours de Léon Daudet, Député de Paris, en défense des ”Humani

     

    Le 22 Juin 1922, Député de Paris à la Chambre bleu horizon, Léon Daudet y prononça un discours vigoureux en défense des "Humanités". Bien entendu, L'Action française publia ce discours mais, étant donné sa longueur, elle le fit sur trois numéros : ceux des mercredi 28, jeudi 29 et vendredi 30 juin suivants...

    • Pour ceux qui préfèreront lire le discours d'une seule traite, en voici l'intégralité :

    http://xaviersoleil.free.fr/lectures-impressions/defense-humanites-greco-latines-daudet.html

    Et, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudetvoir la photo "Défense des Humanités" 

    22 juin,napoléon,cent jours,waterloo,québec,niemen,1812,russie,grande armee,bonaparte,chateaubriand

    C'est en 1919 que fut lancée la Collection des Universités de France, dont les volumes sont plus connus sous le nom familier de "Budés" : les volumes de littérature latine - de couleur rouge - sont marqués de la louve romaine du musée du Capitole, tandis que les volumes grecs - de couleur jaune - arborent la chouette d'Athéna.
    La collection a pour but d'éditer tous les textes grecs et latins jusqu'à la moitié du VIème siècle, accompagnés de leur traduction française, d'une introduction, de notes et d'un appareil critique.

    "...Les Humanités, créant une élite, créent du même coup une aristocratie, aussi haïssable que l'autre, aux yeux des pauvres diables qui prennent Zola pour un écrivain et le Concile de Trente pour une réunion de trente curés... (les Humanités) enseignent l'autorité, la hiérarchie et l'ordre dans le domaine des idées. Elles font ainsi de la restauration mentale le prélude de toute restauration civique..." (Léon Daudet, Les Humanités et la culture, Édition du Capitole, page 23)

    Sinon, il faudra se plonger dans les trois numéros précités du journal :

    et, pour commencer, voici la Une du Mercredi 28 juin 1922 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7612663/f1.image.zoom

    et ces trois courts extraits, avec un "la suite à demain".

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    • Voici donc le lien de la Une du lendemain, jeudi 29 juin :

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     avec un "la suite en deuxième page", suite qui occupe l'intégralité des trois colonnes de droite; voici le lien d'accès direct à cette page deux :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k761267g/f2.item.zoom

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    à la fin de la sixième colonne, on a un "suite et fin à demain".

    • Voici donc, enfin, le lien qui permet d'achever la lecture de l'intervention de Daudet, celui du numéro du vendredi 30 juin :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k761268v/f1.image.zoom

    Daudet y occupe les trois premières colonnes de gauche; Maurras et Bainville les deux de l'extrême-droite...

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : (1/2) 1921, le premier Cortège d'une ”Jeanne” devenue Fête officielle...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Lundi 9 mai 1921 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760851f/f1.image

     

    La veille, pour la première fois, ce n'était plus L'Action française, seule avec ses amis et sympathisants, qui défilait pour rendre hommage à la Sainte de la Patrie, comme on le voit sur cette photo du Cortège de 1919 : les anciens combattants d'AF, encore en uniforme, défilent par quatre avec un chef de groupe...

    Défilé de Jeanne d'Arc 1919

    Maintenant, grâce à l'action du mouvement tout entier, du journal et des Camelots du Roi, qui totalisèrent un record de 10.000 jours de prison cumulés, le culte de Jeanne d'Arc a été imposé au Pays légal, au Système, et l'Assemblée nationale a décrété, le 10 juillet 1920, que le deuxième dimanche du mois de mai serait, dorénavant, "Fête nationale de Jeanne d'Arc et du Patriotisme"... 

    La satisfaction profonde du mouvement tout entier se lit dans le titre qui barre toute la "Une" :

    LE TRIOMPHE DE JEANNE D'ARC

    Les deux tiers inférieurs des deux colonnes de droite (5ème et 6ème) débutent le récit de la journée, qui se pour suivra dans la plus grande partie de la page deux...

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    • Voici le lien donnant l'accès direct à "la suite", en page deux :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760851f/f2.item.zoom

    • et celui donnant accès à la page trois, dans laquelle l'intégralité de la première colonne est consacrée aux Cortèges d'Orléans, Rouen, Nantes et Marseille :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760851f/f3.item.zoom

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    Sinon, dans cette "Une" 

    •  Daudet et Bainville se partagent les deux premières colonnes : Daudet pour un article assez long, consacré aux Arts : "Note sur les deux salons"; et Bainville pour un article très court ("L'ultimatum et la Haute Silésie") dans lequel il constate (déjà !) les ratés du calamiteux Traité de Versailles et note que l'on fait tout pour "préjuger la question en faveur de l'Allemagne" et que l'on s'achemine vers la réalisation de "l'entrée immédiate de la Reichswehr en Haute-Silésie, c'est-à-dire exactement ce que le gouvernement de Berlin demandait il y a trois jours..."

    Trahison de la France par son Pays légal, criminel, responsable et coupable de la suite, qui sera... Hitler et la Seconde Guerre mondiale !...

    • et les cinq paragraphes de "La Politique" de Maurras occupent les deux colonnes centrales, et le haut de la cinquième...

    Enfin, pour en revenir à la Fête nationale, et pour terminer par là, rappelons que le numéro de la veille (dimanche 8 mai) convoquait évidemment pour le Cortège et donnait les consignes, dont voici deux extraits :

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    Voici le lien donnant accès au numéro du dimanche 8 mai :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7608502/f1.image.zoom

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Grandes ”Une” de L'Action française (8/8): Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable ma

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

    ---------------

    Voici la "Une" du Lundi 17 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766246s/f1.image

    Beaucoup de choses - comme d'habitude - dans la "Une", qui sera la dernière de notre série sur "la semaine tragique"...

    Et d'abord celle-ci :

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    Et une légère entorse au titre de notre Catégorie avec ce retour sur les faits, mais en page trois : ce titre, qui a le grand mérite d'établir/rétablir définitivement la vérité vraie méritait bien, de figurer... en "Une", non ?

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    • C'est Daudet qui ouvre le bal, avec son article "Devant deux risques", sur la première colonne de gauche, et la moitié supérieure de la deuxième :

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    et la suite et fin de l'article en haut de la deuxième colonne :

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    Cet article de Daudet permet de revenir sur son cas personnel : d'antisémite qu'il était, dans la première partie de sa vie, quand il était en dehors de l'Action française (et même un espoir de la gauche républicaine...) il avait fini par se détacher complètement de l'antisémitisme dans la seconde partie de son existence, alors qu'il était, cette fois, à l'intérieur de l'Action française.

    On le voit dans les premières lignes de son article, où il écrit :

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    et :

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    Et on le verra encore mieux en consultant ces deux documents tirés de notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet :

    1. Daudet "détaché de l'antisémitisme..."

    ("...En ce qui concerne l'antisémitisme, il y a belle lurette que je m'en suis détaché de toutes manières...)

    2. Daudet et l'antisémitisme : genèse d'un rejet...

     

    • Après Daudet, c'est Maurras qui consacre les paragraphes II et III de "La Politique" (les deux colonnes centrales, avec une fin en bas de la cinquième) aux "incidents" voulus, programmés et exécutés méthodiquement par le Régime, qui gouverne si mal mais se défend si bien; et l'énorme machination qui est, une fois de plus, démontrée et démontée... :

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    • Également, dans cette "Une", des nouvelles du docteur Golse :

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    • Après quelques autres informations diverses sur la "Une, il n'y a rien sur "l'affaire" dans les pages 2, 4 et 6; on passe donc à la page trois, où l'on retrouve (colonnes trois, quatre et cinq) le titre que l'on a déjà donné plus haut, mais on ne résiste pas à redonner un titre pareil, n'est-ce pas ? :

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    À Marseille, pour une fois, le Commandant Dromard était absent !...

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    • Enfin, pour terminer cette lecture fort longue de ce numéro, passons à la page cinq, dans laquelle Pierre Tuc consacre deux de ses huit sujets à Bainville et à Blum :

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    Et, pour qui souhaiterait poursuivre la lecture du journal, procéder comme indiqué ci-dessous..

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Service public et idéologie française, par Michel Onfray.

    Samedi 8 mai, Marie Drucker présente, dans une émission intitulée «Au bout de l’enquête. La fin du crime parfait?», un film de Virginie Selvetti. Il s’agit d’une enquête en deux volets sur l’affaire de Bruay-en-Artois.  

    michel onfray.jpgVirginie Selvetti, à qui l’on doit ces deux heures de télévision de propagande, est connue pour avoir publié un ouvrage intitulé Une année de crimes en France avec, en lieu et place habituelle du nom de l’auteur, ma mention «Jacques Pradel présente». On peut lire ceci sur le bandeau: «Les 625 meurtres commis en France en 2009 du 1° janvier au 31 décembre» - il me semble que «2009» aurait suffi, mais bon... Au pied de la couverture on apprend qu’elle a écrit ce livre avec deux autres personnes.

    Deux mots pour qui ignorerait cette affaire: le 6 avril 1972, à Bruay-en-Artois, une ville du nord minier, une jeune fille de presque seize ans, Brigitte Dewaere, est retrouvée morte, abandonnée dans un terrain vague,  nue, le visage et le corps mutilés, non loin de la maison d’une commerçante divorcée, Monique Mayeur. Cette dernière avait pour amant un notaire catholique, Pierre Leroy, qui vivait seul chez sa mère et fréquentait parfois des prostituées dont le film nous dit qu’elles témoignaient qu’il avait un certain goût pour le sadomasochisme sans préciser qu’elles ont ensuite avoué avoir menti.  

    Henri Pascal, le juge d’instruction parle beaucoup aux journalistes et communique à partir de rien de bien solide. Il invoque son intime conviction et parle d’un «faisceau de présomptions graves et concordante» sans jamais être capable de prouver quoi que ce soit. Avant même que le procès n’ait eu lieu ou que l’instruction soit terminée, ce juge de gauche nourrit copieusement la meute des journalistes avec un discours idéologique : ce bavard qui ne sait plus s’arrêter dès qu’il commence à parler, dixit sa petite-fille ici invitée à témoigner, bafoue le secret de l’instruction, communique sur ses convictions sans preuve et tient un discours militant en forme de compagnonnage avec le tout nouveau Syndicat de la magistrature (SM). L’enquête montre que ni le notaire ni sa maitresse ne sont en cause. Après avoir été trainés dans la boue, ils bénéficieront d’ailleurs d’un non-lieu. Mais «l’extrême gauche française», comme il est dit dans le film sans plus de précision, politise l’affaire.

    La réalisatrice ne dit pas que le juge Pascal invente la collusion entre les magistrats de gauche et les journalistes, qu’il bafoue le secret de l’instruction, qu’il efface la justice au profit du militantisme - autrement dit: qu’il invente la situation dans laquelle nous nous trouvons.

    On aurait pu attendre de cette enquête de deux heures fiancées avec l’argent du contribuable autre chose qu’un récit inspiré par Détective. Par exemple on aurait pu y découvrir la généalogie de cet État dans l’État qui caractérise une partie de la justice française contemporaine. L’attelage du juge de gauche et des journalistes de la même couleur politique vit dans cette affaire ses premières heures.

    Le silence de la réalisatrice qui épargne cette collusion des juges et des journalistes qui détruisent la réputation de leurs ennemis politiques transformés en monstres lâchés à la foule et lynchés par elle, concerne également ceux des journalistes qui, à cette époque, ont attisé la haine d’un peuple miséreux contre les notables de la bourgade. On voit quelques images glaçantes de ces pauvres gens qui appellent à la mort du notaire et de la commerçante, qui jettent des pierres sur leurs maisons, à qui l’on prête des slogans de haine bombés sur le mur de Monique Mayeur avec le talent d’un militant politique aguerri, qui coursent la voiture dans laquelle la police embarque les notables. Mais ce ne sont ici que bribes d’images sans analyse. Le peuple transformé en populace par les gauchistes: voilà une pratique courante qui méritait elle aussi analyse, qu’on se souvienne récemment de la permanence de cette méthode avec les gilets jaunes.

    Dommage que l’analyse ait manqué, car l’expression pudique d’«extrême gauche française» utilisée par Virginie Selvetti méritait développements . De la même manière qu’il ne fut jamais dit, pendant ces deux longues heures sans substance, que le juge Henri Pascal était plus un militant de gauche qu’un serviteur de la justice, il fut passé sous silence que cette extrême gauche française méritait plus qu’une rapide évocation.

    Faire de l’histoire plutôt que de la propagande et du militantisme eut été facile, il aurait suffi de rappeler le rôle tenu dans cette affaire par les maoïstes en général et par Serge July en particulier, dans l’excitation du petit peuple à faire justice lui-même du notaire et de la commerçante en les massacrant comme au bon vieux temps de la Révolution française avec piques et couteaux, faux et serpes, fourches et hachoirs - en attendant le retour de la guillotine…

    Virginie Selvetti reprend quelques informations: les miséreux, déjà instrumentalisés par l’extrême-gauche, voulaient dépecer ces cochons de bourgeois. Mais pourquoi rien sur La Cause du peuple, ce journal qui invite à faire couler le sang? Pourquoi rien sur le rôle tenu par Serge July dans cette affaire? Son nom n’est même pas prononcé en cent vingt minutes. Pourquoi n’avoir pas dit que Jean-Paul Sartre était venu soutenir ces intellectuels en se vautrant dans la démagogie ouvriériste la plus abjecte? Pourquoi ne pas porter à la connaissance du téléspectateur que Beauvoir se rendit à Bruay elle aussi et qu’elle avait le projet d’un film sur cette affaire avec Marin Karmitz? Ou qu’elle écrivit un texte sur ce sujet pour la télévision allemande, La Haie , un texte qui, étrangement, ne figure pas dans Les écrits de Simone de Beauvoir que Claude Francis et Fernand Gontier ont publié depuis lors chez Gallimard? Pourquoi ne pas mentionner le soutien de Michel Foucault qui fit lui aussi le voyage? Pourquoi ne pas dire que Sartre et July créent sur place un bureau de La Cause du peuple qui prend fait et cause, on s’en doute, pour le juge Henri Pascal?

    Le journal fabriqué sur place s’appelle Pirate. On y trouve ce genre de propos concernant les  accusés du tribunal révolutionnaire: «Il faut les faire souffrir petit à petit», « Qu’ils nous les donnent et nous les découperons morceau par morceau au rasoir!», « Je le lierai derrière ma voiture et je roulerai à 100 à l’heure dans Bruay», «Il faut lui couper les couilles». On reproche à Monique Mayeur d’acheter de la langouste à 300, 400 francs chaque semaine. Il est dit que Leroy a mangé une pièce de viande de 800 grammes à lui tout seul le soir du drame. July fait partie des rédacteurs de ce journal - voir le livre de Pascal Cauchy: « Il n’y a qu’un bourgeois pour avoir fait ça ». L’affaire de Bruay-en-Artois, (éd. Larousse, p. 129). Ce beefsteak bien sanglant réapparait sous la plume de la journaliste Katia Kaupp dans Le Nouvel Observateur dans son édition du 24 avril 1972. Le numéro de La Cause du peuple du 1er mai recycle ce bobard et titre: «Et maintenant ils massacrent nos enfants!» En page intérieure, le sous-titre en rajoute dans l’abjection: «Le crime de Bruay: il n’y a qu’un bourgeois pour avoir fait ça.» Dans ce même journal on lira aussi ce texte de Pierre Victor, plus tard Benny Lévy, le secrétaire de Sartre: «Pour renverser l’autorité de la classe bourgeoise, la population humiliée aura raison d’installer une brève période de terreur et d’attenter à la personne d’une poignée d’individus méprisables, haïs. Il est difficile de s’attaquer à l’autorité d’une classe sans que quelques têtes des membres de cette classe se promènent au bout d’une pique.»

    C’est très exactement ce que pense Sartre: «il existe deux justices: l’une, bureaucratique, qui sert à attacher le prolétariat à sa condition, l’autre, sauvage, qui est le moment profond par lequel le prolétariat et la plèbe affirment leur liberté contre la prolétarisation… La source de toute justice est le peuple… J’ai choisi la justice populaire comme la plus profonde et la seule véritable.» Simone de Beauvoir le cite dansLa Cérémonie des adieux   (éd. Gallimard, coll. Pléiade, t. II, p.1053-1054)

    Sartre rédige un texte sur Leroy. La haine? Oui, mais pas pour le notaire, précise-t-i, mais seulement «pour ses activités sociales comme ennemi de la classe ouvrière» - comprenne qui pourra ce qui sépare un notaire de ses activités sociales… Sartre invite à la prudence, le procès n’a pas encore eu lieu, mais il «croit» quand même à la culpabilité du notable. Chacun appréciera la qualité de la dialectique! Foucault visite Bruay et décide lui aussi de croire à la culpabilité du notaire… En privé, Foucault estime que les maos disent n’importe quoi; en public, il défend leur position. Lire James Miller qui en donne le détail dans La Passion Foucault (éd. Plon, p.266)

    Des maoïstes parisiens descendent à Bruay. Ils apposent une plaque sur laquelle on peut lire ceci: «A cet endroit, Brigitte Dewèvre fille de mineur a été assassinée par la bourgeoisie (sic) de Bruay.» Une estrade est installée. Un meeting a lieu. Les maoïstes quêtent pour soutenir l’action du juge! Un Comité Justice et Vérité voit le jour, déjà ces deux mots associés pour défendre l’injustice et l’erreur… Il prend soin, sans rire, de placarder une affiche sur laquelle il est écrit: «Le comité s’interdit toute politique.» Bien sûr, aucune de ces informations ne se trouve dans les deux films de Virginie Selvetti.

    Cessons-là…

    Ce documentaire sur Bruay-en-Artois aurait pu, par le luxe de sa longueur, aborder des problèmes majeurs: le moment historique de la construction d’une collusion entre les juges et le pouvoir médiatique, une alliance toute puissante aujourd’hui qui s’effectue au détriment de la justice; l’impossibilité de toute justice dans ces cas-là - ce crime n’a jamais été élucidé, Brigitte Dewèvre est morte massacrée sans que justice ait pu lui être rendue;  la généalogie du journal Libération avec cette équipe qui appelait a couper des têtes de bourgeois; l’errance des intellectuels parisiens qui, une fois de plus, instrumentalisent le peuple pour mieux assouvir leurs envies de sang révolutionnaire; les sources ici visibles d’une pensée déconstructionniste de la justice, de la punition, de la peine qui met en scène les soixante-huitards dans leurs œuvres - des œuvres aujourd’hui métastasées...

    Au lieu de ça, la réalisatrice, la présentatrice, la production, la chaine évitent soigneusement l’Histoire et l’intelligence au profit d’une narration dans l’esprit des pages faits divers des journaux les plus bas de plafond. Ne pas penser, évincer la réflexion, vendre de la bouillie pour chats, éviter de toucher aux juges, aux journalistes, aux patrons de presse, non sans prendre plaisir à montrer en même temps le peuple conduit par la haine, bave aux lèvres: est-ce vraiment la mission du service public? Il faut bien conclure: oui…

    Mention particulière pour Jean Ker, un journaliste de Paris-Match qui, par sa truculence et son énergie, son savoir et sa détermination, sauve ces deux films par ses interventions. Il révèle en fin de documentaire la piste d’un homme qui avait tout du coupable. On ne l’a bien sûr jamais retrouvé puisque l’enquête avait été dirigée contre les notables de la bourgade. Cette politisation de la justice ne permit pas que justice fût rendue à la jeune fille. L’extrême gauche n’a de toute façon que faire de la justice; elle se moque également que sa furie en ait privé une fille de mineur, sa famille ouvrière et les compagnons de travail et de dignité de Léon Dewèvre et Marie-Thérèse son épouse. Une plaque posée sur la tombe de la petite victime disait qu’on ne l’oublierait pas et que justice lui serait rendue. Son frère l’a un jour ôtée. Il savait que jamais justice ne lui serait rendue et qu’on l’oublierait. Tel ou tel qui a privé ces gens modestes de justice pérore aujourd’hui sans honte sur ce qu’il faut penser du monde comme il va…

    Brigitte Dewèvre aurait soixante-six ans, elle est morte il y a quarante ans ; Serge July en a soixante-dix-huit, il a publié un Dictionnaire amoureux du journalisme en 2005.

    Michel Onfray

    Source : https://michelonfray.com/

  • Grandes ”Une” de L'Action française : Janvier/Février 1910, dans Paris inondé, les Camelots du Roi au secours des sinist

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

     

    Voici donc, pour achever cette longue série - commencée ave le numéro du 20 Janvier ! - la "Une" du Lundi 21 février 1910, suivie de ce que donnera le journal dans ses numéros du 22 et 23 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k756819h/f1.item.zoom

    Comme nous l'avons dit hier, nous pensons avoir maintenant suffisamment présenté au public, et exalté, la noble action des tous jeunes Camelots du Roi, d'autant plus généreuse et admirable qu'elle était réellement dépourvue de toute arrière-pensée de "récupération" politique.

    Le journal parlera encore pendant plusieurs jours du désastre (même encore en mars) mais ce sera en quelque sorte - comme nous l'avons également dit hier - sous une forme de "queue de comète", avec une intensité et une dramaturgie évidemment bien moindre...

    Ce qui nous importait était de montrer la jeunesse - à tous les sens du terme - de cette "première Action française", qui devait renouveler son état d'esprit de total engagement et dévouement au bien public quatre ans et demi plus tard, en août 14, lorsque ces mêmes jeunes gens dont nous venons de parler partiront pour un autre combat, une autre action : défendre la Patrie : mais, cette fois, la moitié n'en reviendra pas...

    En mettant à disposition du lecteur - sous une forme commode et facilement consultable - l'action héroïque de nos aînés, nos anciens, nos "premiers de cordée"; en donnant à voir ce qu'ils ont fait et en les proposant comme exemple aux nouvelles générations, nous espérons avoir contribué à donner des modèles aux Français d'aujourd'hui et - en pensant à la France - à faire vivre "le trésor de sublimes espérances que lui a rassemblé cette belle jeunesse" (comme l'écrit Criton, dans sa Revue de Presse du 22).

    Oui, comme le disait Léon Daudet (c'était sa devise personnelle) :

    "Qui n'a pas lutté n'a pas vécu..."

    • Voici donc l'un des derniers articles de Pujo, en "Une" mais juste un peu (tout en bas de la sixième colonne, il se prolongera sur la quasi totalité de la première colonne de la page deux); et il n'y a rien d'autre de notable sur le sujet dans ce numéro :

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    et la (longue) "suite et fin" en page deux, première colonne :

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    • Dans le numéro du lendemain, Mardi 22 Février, on parle surtout de la mort de Gustave Janicot (long article élogieux de Maurras sur les deux premières colonnes) et du guet-apens dans lequel est tombé Maxime Réal del Sarte, blessé de deux coups de feu, près de Toul :

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    conclusion de l'article :

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    • Du coup, non seulement le "Pujo" est repoussé en page deux (sommet de la deuxième colonne) mais il est, de plus, ultra-court : on est vraiment "en fin de sujet" ! :

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    • Il y a juste Criton, en page trois, qui consacre le court deuxième paragraphe de sa Revue de Presse aux "Camelots du Roi sauveteurs" :

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    • Enfin, pour notre dernier numéro de cette importante livraison sur "la tragédie de 1910", celui du Mercredi 23 Février, il faut se contenter d'un tout petit Pujo, comme la veille, et toujours en page deux (première colonne); rien d'autre de notable ailleurs :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Le Groupe d'Action Royaliste cite Charles Maurras du livre ”Kiel et Tanger”.

    Une citation de Charles Maurras, extraite de son livre fondamental pour qui veut saisir les enjeux de la géopolitique, « Kiel et Tanger », ouvrage d'ailleurs cité par le président Georges Pompidou devant les étudiants de Sciences-Po en 1972 : « … la monarchie, quand elle est dynastique, peut associer aux lourdes garanties de stabilité qu’elle porte en elle un esprit de réforme qui ne s’embarrasse outre mesure ni des situations acquises ni de la crainte de jeter le trouble dans l’administration. » Et un peu plus loin : « Des révolutions conservatrices, des cyclones tutélaires et protecteurs, voilà ce dont la Monarchie est capable. » A méditer...

    Sources : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste

    http://www.actionroyaliste.fr/