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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (11)

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFARNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

     

    2235704335.jpg2ème partie : Une révolution copernicienne 

    Depuis 1950, sans qu'elle s'en doute l'humanité est entrée, timidement bien sûr, dans le troisième millénaire. Pour autant que l'an 2000 symbolise, dans l'imaginaire collectif, une date-butoir, il est derrière nous, non devant. Nos Diafoirus, encore qu'ils ne cessent dans leurs discours d'évoquer la révolution industrielle continuent de raisonner comme si nous vivions en 1848, où, pour les plus hardis, en 1929. Ils cherchent dans un passé proche mais révolu des exemples et des recettes. Faute de perspectives historiques, ils se rendent incapables de comprendre ce qui s'enfante sous leurs yeux.

    LE DÉCOLLAGE TECHNOLOGIQUE DE L'OCCIDENT SE PRODUIT AU MOYEN-ÂGE

    Sans remonter au néolithique, l'Occident a connu deux révolutions industrielles avant la nôtre, au XIe et au XVIIIe siècle. Leur étude peut nous instruire. En effet elles ont évolué de la même manière, la phase de démarrage s'amorce par un développement rapide de la production agricole avec, pour conséquence obligée, une croissance démographique. Sa population, qui n'est plus décimée par la famine et résiste mieux à la maladie, s'accroît. De ce point de vue, le XIe siècle ressemble plus qu'il ne semble au XVIIIe. L'essor de l'agriculture entraîne celui de la métallurgie. Les innovations techniques sont l'œuvre de forgerons de village : les artisans médiévaux inventent le soc, le coutre, le versoir, couverts de métal. Des haches plus solides permettent à des « ministériaux », véritables chefs d'entreprise, de conduire le défrichage, pour le compte des abbayes ou des seigneurs, prodigieuse aventure, qui préfigure la conquête de l'Ouest par les Américains. Le continent européen se couvre de cultures.

    Mais surtout au XIe siècle comme au XVIIIe, les ressources énergétiques sont beaucoup mieux exploitées. L'Europe multiplie les moulins à eau puis à vent. L'on construit même des usines marémotrices. Le charbon est déjà utilisé, même si l'on ne fore encore que superficiellement, les puits ne dépassant pas quinze mètres. Ainsi en 1325 un navire arrive à Pontoise, chargé de charbon de Newcastle et repart pour l'Angleterre avec une cargaison de blé. L'usage du harnais, ignoré de l'antiquité, permet de mieux utiliser l'énergie animale, facilitant labours et transports. L'on est bien en présence d'une révolution industrielle puisque celle-ci se manifeste par la multiplication de la quantité d'énergie disponible. D'ailleurs la production en série, autre caractéristique de la révolution industrielle, apparaît. Quand il partira pour la croisade, Richard Cœur de Lion fera fabriquer cinquante mille fers à cheval.

    Comme au XIXe siècle toujours, le textile sera à l'origine de l'essor industriel et pour la même raison. Une paysannerie mieux nourrie, disposant d'un surcroît de récoltes qu'elle vend, plus nombreuse aussi, représente un marché et réciproquement la production de masse, qui se développe, lui fournit de nouveaux débouchés, la laine, en particulier. D'où l'amélioration des races de moutons. Mais rien n'aurait été possible sans une avant-garde, qui jouera le rôle qu'exerceront au XIXe siècle ces fils d'artisans ruraux, partis à la ville, dont le dynamisme social se mettra au service du machinisme. Certes, les motifs sont bien différents. Les cisterciens ne cherchent pas la réussite mondaine. Ils la fuient. Soucieux de dépouillement évangélique, de solitude et de silence, ils s'enfoncent au cœur des massifs forestiers. Ils défrichent et, pour survivre, innovent. L'Europe leur doit ses grands vignobles, à commencer par le célèbre Clos Vougeot. L'abbaye allemande d'Eberbach envoyait par bateaux 215.000 litres de vin aux détaillants. Agriculteurs, les moines sont aussi métallurgistes. Leurs forges, équipées de marteaux hydrauliques devenaient des usines. On s'en rend compte à Royaumont.

    Au XVe siècle, l'Europe dispose de ressources énergétiques cent fois supérieures à celles de la Rome antique. Les deux industries de base, métallurgie et textile, ont atteint un niveau technique qu’elles ne dépasseront que dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Les soufflets hydrauliques, destinés à activer la combustion, apparus en 1323, permettent la construction de hauts fourneaux. Vers 1380 la fonte est découverte, les métallurgistes savent fabriquer le fil d'acier, mais aussi des canons. Ils multiplient les machines (la pompe aspirante et foulante, foreuses, aléseuses, système bielle, manivelle) tout comme les objets les plus usuels (l'aiguille d'acier, les clous et les boulons).

    Le textile évolue tout aussi vite. Au XIIe siècle se généralise en Flandre et en Champagne le métier horizontal à pédale, qui remplace le vieux métier vertical des gynécées. Mise en action par deux personnes, cette machine permet de fabriquer des pièces d'étoffes beaucoup plus larges et surtout de qualité constante. Outil de professionnels, elle quintuple la productivité. Le moulin à foulon, qui remplace les hommes, ce qui provoquera d'ailleurs des émeutes ouvrières, fonctionne grâce à l'énergie hydraulique. Le rouet à pédale (vers 1380) qui améliore le simple rouet apparu au siècle précédent, puis le fuseau à ailettes sont autant d'améliorations qui permettent aux fileurs de rattraper les tisserands. Dans la Gênes du XVe siècle, nous constatons l'existence d'un capitalisme industriel qui est assurément très dispersé. Cela tient aux sources d'énergie : les forges, les tissages, les papeteries sont liées aux moulins à eau. D'où une multitude de petites unités de production, encore que certaines emploient plusieurs centaines de travailleurs. Que l'on ne s'y trompe pas néanmoins, le stade de l'artisanat est dépassé depuis longtemps. Un même propriétaire possède, seul ou en commandite, de nombreux moulins ou plusieurs forges. Au demeurant, les petits entrepreneurs travaillent d'ordinaire, en sous-traitance. En fait, l'industrie génoise est dominée par un capitalisme financier qui a su forger les techniques bancaires (lettre de change, chèque, dépôts) et juridiques, que le XIXe siècle se contentera d'affiner et de généraliser. Le capitalisme, qu'ignorait le monde antique, naît au Moyen-Age et l'Eglise, quoi qu'on en ait dit, n'y fait pas obstacle. La notion de juste prix qu'elle défend s'oppose aux coalitions et aux monopoles, qui entravent la libre concurrence. Par l'idéal ascétique des cisterciens, qui annonce celui des entrepreneurs du XIXe siècle, elle s'est placée à l'avant-garde du progrès technologique. L'invention de l'horloge mécanique est-elle due, comme le prétendait Mumford, aux bénédictins ? Sans doute pas. Mais comment ne pas l'approuver quand il affirme que « la machine-clé de l'âge industriel moderne, ce n'est pas la machine à vapeur, c'est l'horloge... Permettant la détermination des quantités exactes d'énergie (donc la standardisation) l'action automatique et finalement son propre produit, un temps exact, l'horloge a été la première machine de l'époque moderne ». Le temps devient une quantité et l'automatisme commande à l'activité des hommes.

    La première révolution industrielle est close au XVème siècle. Certes, le développement technologique continue, mais uniquement en fonction des nécessités de la guerre. La dernière grande invention médiévale, les caractères d'imprimerie mobiles, apparaît vers 1445. Elle sera améliorée, mais le principe est acquis. Après, plus rien, ou presque, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Ce n'est pas faute d'inventeurs. Ainsi Vaucanson. Cependant la première découverte significative, dans le domaine du tissage, la navette volante de John Kay, date de 1743 et dans celui de la métallurgie le procédé du puddlage d'Henri Cort, est breveté en 1784. Le marteau-pilon, connu du Moyen-Age et le haut fourneau se développent sans doute, mais il faudra la machine à vapeur de Watt (1769) pour que s'impose une source nouvelle d'énergie qui remplace le moulin. Que l'on ne m'oppose pas Léonard de Vinci. Il ne fait que continuer Villard de Honnecourt, prodigieux ingénieur, qui vivait vers 1250, qui nous a permis de connaître l'existence de la première machine automatique, la scie hydraulique, « une scie qui scie d'elle-même » écrit-il sous son dessin. Son album, conservé à la bibliothèque nationale, resté pratiquement inconnu des Français, encore que publié en fac-similé en 1858, prouve que Vinci perpétue une lignée, dont il est l'ultime représentant.

    Une révolution technologique peut donc connaître trois siècles d'interruption. Les marxistes et les libéraux cachent soigneusement la vérité sur le Moyen-Age parce que ce fait dément leur conception d'un progrès, né du « siècle des lumières », et destiné à se poursuivre indéfiniment. Or, ce hiatus gênant permet d'éclairer ce que Rostow nomme la « maturité » de la société industrielle, puisque le XVe siècle fournit le précédent dont nous avions besoin. Bien sûr, la guerre de cent ans, la peste noire, les guerres de religion ont brisé l'élan démographique, qui porte l'Occident depuis le VIe siècle et qui ne reprendra qu'au XVIIIe. Le pessimisme, dont le protestantisme n'est que l'une des manifestations, obscurcit la confiance du Moyen-Age dans la nature. La « renaissance » du XVIe siècle fut, en réalité, une régression, le retour à l'idéal antique. Tout cela joue, sans doute mais la Gênes que décrit Heers, est prospère. Elle donne tous les signes d'une apparente vitalité, et pourtant nous y découvrons la cause véritable du déclin.

    Peu à peu, le capitalisme industriel et le capitalisme marchand se voient soumis au capitalisme financier. L'entrepreneur, qu'il soit producteur ou marchand doit subir la loi du banquier qui décide souverainement, en fonction du profit à court terme. Les investissements dont la rentabilité n'est pas assurée dans l'immédiat, sont écartés. Refusant le risque, le capitalisme bancaire, du moment qu'il domine l'appareil de production élimine l'innovation. Ce sera l'Etat, avec Richelieu puis Colbert, qui tentera de se substituer aux entrepreneurs défaillants mais avec des résultats nécessairement limités. A un moment de crise due aux épidémies, aux guerres et aux disputes théologiques, l'industrie s'est trouvée stérilisée, incapable de réagir et les inventeurs, faute de support économique se sont mis à rêver comme Vinci et non plus à perfectionner l'acquis.   

    A suivre  (A venir : L'age du charbon et de l'acier).

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    (1)     (2)     (3)     (4)     (5)     (6)I     (7)     (8)    (9)     (10)

  • Pour démentir Mennucci ... La Fédération Royaliste Provençale écrit à J.Cl. Gaudin : Les violences de l'ultra-gauche, ça

    Jean-Claude Gaudin, Patrick Mennucci  -  La réunion d'Action française du 8 octobre 2016 rue Navarin ...

     

    Nous avons rendu compte à maintes reprises de cette sorte de collusion entre députés PS des Bouches-du-Rhône - dont un certain nombre mis en examen - et le quotidien régional La Provence, collusion en soutien des groupes ultra-violents de gauche radicale dans leurs agressions contre l'Action française à Marseille. De quoi s'agit-il ? En gros, d'interdire ses réunions, d'agresser physiquement ses militants, de saccager périodiquement son local, d'en obtenir la fermeture et, à terme, de faire prononcer l'interdiction pure et simple du mouvement.  

    Nous publions ci-dessous deux lettres qui résument bien cet état de faits.

    Primo, une lettre de Patrick Mennucci à Jean-Claude Gaudin, tout à fait dans l'esprit que nous avons décrit au paragraphe précédent.

    Secundo, un courrier adressé au même Jean-Claude Gaudin par la Fédération Royaliste Provençale. Celle-ci, implantée à Marseille et en Provence depuis des décennies, jouissant dans la région d'une notoriété et d'une estime reconnues , vise dans cette lettre à rétablir la vérité des faits et à garantir la pleine liberté d'expression des idées royalistes et d'Action française.

    Soutien et amitié aux organisations concernées et à leurs militants !  LFAR  •

     

    Lettre de Patrick Menucci

    à Jean-Claude Gaudin

     

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    Monsieur Jean-Claude Gaudin

    Sénateur-Maire de Marseille,

    Hôtel de Ville de Marseille,

    Quai du Port

    13002 Marseille

     

    Marseille le 21 octobre 2016 

    Monsieur le Maire,

    Depuis deux ans, l'Action Française occupe un local, sis au 14 rue Navarin Marseille 6ème.

    Ce local accueille des réunions rassemblant jusqu'à 50 personnes. Ces manifestations causent un tapage permanent sur le trottoir où se déroulent une partie de la réunion et des débats.

    Par ailleurs, la nature de l'organisation Action Française qui développe des positions d'extrême droite très violentes conduit à des affrontements. des rixes, des blocages du quartier, des nuisances sonores et des graffitis protestataires. La mobilisation régulière des policiers autour de ce local est particulièrement choquante au regard des autres missions sécuritaires des forces de l'ordre.

    De plus, la transformation d'un local commercial en salle de réunion nécessite la production d'un dossier dit ERP (Etablissement Recevant du Public) qui n'a manifestement pas été déposé par l'Action Française. Il m'apparaît donc que la destination ce local ne correspond pas à son utilisation.

    Comme député de la circonscription je réclame que soient contrôlés :

    1/ Les clauses du bail qui autorisent à recevoir du public dans une salle de réunion.

    2/ Le respect des obligations d'accessibilité et de sécurité définis par le code de la construction et de l'habitation et, si tel est le cas, l'existence de l'attestation de conformité déposée en préfecture. 

    Je rappelle que la non conformité aux obligations ERP sont passibles d'une amende de 250 000 € pour les personnes morales qui n'en respectent pas les règles.

    Il me semble qu'en fonction de ce qui précède et après que les vérifications soient engagées, une fermeture administrative de ces locaux s'impose, et, c'est ce que je vous demande afin de préserver l'ordre public et la tranquillité de la rue Navarin. 

    Je vous prie d'agréer. Monsieur le Maire, l'expression de ma considération la plus distinguée.

    Patrick Mennucci

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    Permanence Parlementaire - 2 rue de la République - 13001 Marseille - 04.91.31.10.76 -  pmenucci@asemblée-nationale.fr

     

    La Fédération Royaliste Provençale écrit 

    au Maire de Marseille   

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    Marseille le 26 octobre 2016 

    Monsieur le Maire, 

     

    Nous avons eu connaissance - via les réseaux sociaux d'extrême-gauche - du courrier nous concernant que le député PS de la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône, Monsieur Patrick Mennucci, vous a adressé le 21 octobre.  

     

    La présentation des faits motivant la requête qu'il vous transmet nous paraît à ce point tendancieuse et chargée d'erreurs factuelles ou d'omissions que nous y voyons l'occasion et le motif de vous saisir nous-mêmes des graves problèmes que nous rencontrons depuis environ deux ans pour l'utilisation paisible du local de notre association, qui en est propriétaire, 14 rue Navarin. 

     

    Il s'agit de menaces physiques, y compris menaces de mort ; de dégradations et dommages récurrents d'ordre matériel ; d’agressions également récurrentes, interdiction de tenir réunion, interdiction de parole et même de propriété et d'existence « dans le quartier de La Plaine ».  

     

    M. Patrick Mennucci semble ignorer ces agissements et leur origine : des groupes d'ultragauche, ultra-radicaux, de cette même mouvance qui agresse en ce moment les Forces de l'ordre avec la plus extrême violence et motive leur colère et leurs manifestations ; des groupes armés, semi-clandestins, s'exprimant impunément via les réseaux sociaux. 

     

    En imputant aux soi-disant « violences de l'Action Française » la situation dont il vous saisit, M. Patrick Mennucci se fait ainsi sinon le complice au moins le soutien de ces groupes de casseurs de la gauche radicale ainsi que de leurs exactions. A l’instar, d’ailleurs, du quotidien La Provence. Or ce sont ces groupes qui sont à l’origine de l’agitation et des violences qui troublent à l’heure actuelle le quartier et le voisinage et requièrent l’intervention des forces de police. 

     

    Ainsi, encore tout récemment, le vendredi 7 octobre, des jeunes-gens qui quittaient notre siège ont été agressés et frappés en pleine rue. Trois d’entre eux ont dû être hospitalisés, l’un blessé au crâne, deux autres ayant eu le bras cassé ont dû subir une intervention chirurgicale les jours suivants. (Clinique Bouchard). Le vendredi 21 octobre, le jour même où M. Patrick Mennucci vous adressait son courrier, une nouvelle agression du siège de l’association s’est produite en fin de soirée rue Navarin, un jeune-homme a été blessé au front, a dû être conduit à l’hôpital, etc.   

     

    Le rappel de ces faits disqualifie selon nous M. Patrick Mennucci dans sa requête de contrôle et sanction contre l’Action Française Provence.

     

    Nous voudrions dire en conclusion qu’en tous temps l’Action Française a disposé paisiblement de locaux à Marseille (Place Castellane - rue Dieudé - rue Pavillon) qu’elle a organisé de multiples conférences ou grandes réunions comme en son temps à Montmajour et aux Baux de Provence qui se sont toujours déroulées sans incident. La situation dont vous saisit M. Patrick Mennucci – et qui, en effet, gêne le voisinage – n’est manifestement pas de notre fait. 

     

    Enfin, sur l’assimilation d’aspect juridique que fait M. Patrick Mennucci entre un « ERP » et le siège d’une association, nous émettons les plus grands doutes.

     

    Veuillez agréer. Monsieur le Maire, l'expression de notre considération très distinguée. 

    Jean GUGLIOTTA

         Jérémy PALMIERI

    Gérard POL 

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    En Provence, jeunes et anciens lors du banquet du 19 mars 2016,

    dans la tradition des Camelots du Roi 

     

    A lire aussi dans Lafautearousseau ... 

  • Réédition : ”Les Français d’Algérie, de 1962 à 2014”, Par Maurice Calmein

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    Préface de Thierry Rolando - Editions Atlantis, 431 pages, 25 €. Réédition revue et augmentée du livre « Les Français d’Algérie 50 ans après » paru en novembre 2012.

     

    Maurice Calmein a milité depuis l’âge de 16 ans dans les associations pieds-noirs et il en a fondé plusieurs, en particulier le Cercle algérianiste.

    Après d’autres livres consacrés à L’Algérie, il nous propose aujourd’hui, 51 ans après l’exode des Pieds-Noirs et des Harkis, cet ouvrage de 431 pages dont la seule ambition est de dénoncer les mensonges, les silences hypocrites et les caricatures qui depuis 50 ans entourent l’histoire de l’Algérie française et de ceux qui l’ont créée et mise en valeur.

    Unique en son genre, ce livre de référence présente également un vaste panorama de la situation actuelle des Pieds-Noirs et des Harkis, de leurs combats, de leurs relations avec la France et avec l’Algérie, de leurs revendications, des dates symboliques qui les mobilisent, de leur culture et de leurs traditions, de leurs centaines d’associations, journaux, sites Internet.

    Il aborde enfin la question de la survie de cette province française sans territoire mais vivante dans ses enfants, de la relève par les jeunes et de son possible avenir.  

     

    * Les précédents ouvrages de l’auteur :  

    o Les associations pieds-noirs, Éd. SOS-Outre-Mer, 1994  (épuisé)

    o Dis, c’était comment l’Algérie française ? (écrit avec Christiane Lacoste), Éd. Atlantis, 2002, 2005 

    o Le sel des Andalouses. Roman, Éd. Atlantis, 2009 

    o Algériens nous sommes… Histoire de l’algérianisme, Éd. Atlantis, 2011

     

    Ces livres peuvent être commandés sur le site  www.librairie-pied-noir.com

  • Alain Finkielkraut, Nuit debout et le fascisme des antifascistes

     

    Après l'expulsion d'Alain Finkielkraut de la place de la République par des participants de Nuit Debout, Mathieu Bock-Côté met en lumière l'état d'esprit sectaire de la gauche radicale. [Figarovox 18.04]. Il analyse le fascisme des antifascistes. Le plus radical, le plus totalitaire. Le plus réel aussi. Car au sens historique, comme au sens théorique, il n'y a jamais eu vraiment de tradition fasciste française ni de mouvement fasciste français qui compte. D'une part, le fascisme est passé, il appartient à une histoire déjà lointaine; d'autre part il relève de traditions étrangères spécifiques. Pas de la nôtre. N'en subsiste plus que ce que nous appelions, au temps de l'Union Soviétique et de l'Internationale communiste, le fascisme rouge. Chez nous, celui d'une certaine extrême gauche, nostalgique de la Terreur et du Goulag, le second découlant, d'ailleurs, de la première, Soljenitsyne l'a montré. Alain Finkielkraut traité de fasciste et expulsé de la place de la République comme tel, on le voit, cela ne prend plus. L'opinion le condamne majoritairement. Il arrive à l'Action Française, aux royalistes, de subir le même traitement. Les voilà désormais, en bonne compagnie.  LFAR

      

    Mathieu Bock-Coté.jpgPour ceux qui ont regardé les vidéos sur internet, la scène était insoutenable: alors qu'il se rendait place de la République pour observer directement, sans filtre médiatique, les manifestants rassemblés dans Nuit Debout, le philosophe Alain Finkielkraut a été agressé par des petites brutes se considérant probablement comme l'avant-garde de la révolution, les gardiens de la tolérance et les promoteurs admirables d'une démocratie enfin délivrée de sa pudeur libérale. Car à ce qu'on dit, à Nuit Debout, on réinvente la citoyenneté.

    On pourrait n'y voir qu'un fait divers. Mais on aurait tort. Car cette expulsion est terriblement révélatrice d'un état d'esprit sectaire étrangement encensé par les médias qui aiment bien jouer à la révolution de la jeunesse. «Bien fait pour sa gueule». « Qui sème le vent récolte la tempête ». Ces formules souvent reprises sur les médias sociaux nous rappelaient l'incroyable capacité de la gauche radicale à culpabiliser les victimes et à victimiser les coupables, pour ne jamais sortir de ses schèmes idéologiques confortables. Alain Finkielkraut est par nature un vilain, et il ne sera jamais autre chose.

    En se présentant dans un espace public censé mettre en scène une démocratie améliorée, Alain Finkielkraut se serait livré à une odieuse provocation, pour créer le buzz médiatique autour de sa personne. C'est un stratège rusé qui se serait présenté Place de la République pour se faire cracher dessus, se faire traiter de fasciste et ainsi donner une mauvaise image au mouvement citoyen. Et puisque Finkielkraut, excédé, finira par répondre à une femme qui l'invectivait ardemment, on présentera finalement sa brutalisation comme une simple échauffourée entre excités idéologiques.

    Finkielkraut a été chassé d'un espace public confisqué par une faction idéologique qui se prend pour le peuple en marche. Apparemment, une partie de Paris appartient désormais à un groupuscule révolutionnaire qui distingue ceux qui y sont les bienvenus et ceux qui ne le sont pas. Les militants les plus engagés de Nuit Debout n'acceptent pas dans leur vision de la démocratie la possibilité même du désaccord idéologique. Ils savent à l'avance quelles positions sont respectables et lesquelles ne le sont pas. Un des plus grands philosophes français n'était pas le bienvenu comme un simple témoin dans le peuple militant.

    Nuit Debout veut réinventer la démocratie en renouvelant en profondeur le débat public, en le délivrant de ses entraves institutionnelles. Officiellement, la démocratie représentative serait souillée et corrompue, et étoufferait la véritable délibération. Il faudrait désormais se connecter directement au peuple, en lui permettant de parler sans filtre. C'est le rêve éternel de la démocratie directe. Mais on constate que les militants de Nuit Debout sont prêts à injurier et calomnier certaines personnes associées à des idées qui ne sont manifestement pas les bienvenues dans la conversation démocratique telle qu'ils l'imaginent.

    Comprenons bien la logique : la démocratie directe se pratiquera dans un éventail idéologique assez restreint. Et même si nous sommes devant un mouvement qui se dit citoyen, on constate qu'il se permet de distinguer sans complexe ceux qui sont dignes d'être citoyens et ceux qui ne le sont pas. Il a là une forme d'aristocratisme militant qui ne dit pas son nom. Entre les citoyens éclairés et les autres, il y a une différence de statut qui fonde la légitimité de l'action militante. Les premiers ont eu la révélation progressiste: les autres sont dans l'obscurité et sont au mieux à plaindre.

    C'est le paradoxe de la démocratie directe : elle prétend approfondir la démocratie alors qu'elle s'ouvre à la logique de la meute en se permettant de conspuer la dissidence trop ouvertement affichée. La démocratie directe ne se croit véritable que lorsqu'elle est fusionnelle et donne à ceux qui s'y investissent le sentiment de participer à une unanimité révolutionnaire. Ceux qui ne se joignent pas au mouvement sont alors présentés comme des ennemis du peuple et même, de l'humanité. Ils ne posent pas des questions légitimes : ils polluent le bel élan révolutionnaire par la mauvaise foi. Ils ne témoignent pas d'une autre conception du bien commun mais cherchent à mutiler ce dernier. Il faut en finir avec eux.

    Dès lors, l'insulte suprême peut-être lancée : on accusera Finkielkraut de fascisme. La fascisation de l'adversaire permet ainsi d'en finir avec lui. Car on ne débat pas avec le fascisme : on le combat. Contre le fasciste, la violence est permise et même encouragée. On le chasse de l'espace public, on l'empêche de se présenter dans une agora théoriquement ouverte à tous, on l'interdira même d'écouter ce qui s'y dit: c'est un intrus, un agent contre-révolutionnaire qui vient épier les militants du monde meilleur. Le mouvement Nuit Debout, en se transformant en théâtre d'un triste lynchage, a dévoilé sinon sa vraie nature, du moins celle de certains de ses militants, qui carburent à un fanatisme progressiste étranger aux règles élémentaires de la civilité démocratique. 

    FigaroVox

    Mathieu Bock-Côté                                  

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.

  • Macron s’embourbe au Liban ?, par Christian Vanneste.

    Dans un article du mois d’Août, je laissais apparaître mon pessimisme sur le Liban : « Le « peuple » descend dans la rue mais y a-t-il un peuple libanais qui transcende des communautés qui se sont déchirées durant des siècles ? Massacres, attentats, assassinats écrivent la page longue et sombre de l’histoire libanaise. Le communautarisme était évidemment un moindre mal, mais il condamne aujourd’hui le pays à l’impuissance du consensus impossible.

    christian vanneste.jpgCe ne sont pas les rodomontades du président français qui tireront le Liban d’une impasse structurelle : une nation ne peut être constituée de tribus rivales. C’est une évidence que les Français devraient méditer… » Très attaché à ce pays dont les liens avec la France sont anciens et profonds, j’ai espéré que l’action du Président français, fondée comme on pouvait le croire sur la connaissance de la situation que les services qui l’entourent doivent lui apporter, démente mon pessimisme. Hélas, le chef de l’Etat a échoué en ajoutant à sa méconnaissance du terrain un style d’une maladresse surprenante. Certes, la surprise est limitée si on se réfère à la politique intérieure où la présomption de soi et le mépris des autres font partie du personnage, mais on pouvait parier que la vieille et solide diplomatie française éviterait les faux-pas, et que des assurances auraient été prises sur le terrain auprès des factions qui composent la complexe marqueterie libanaise.

    Le marasme économique qui conduit le Liban à la banqueroute, et qu’a révélé la terrible explosion du 4 Août aux yeux du monde entier, dont les regards étaient jusqu’alors fixés sur le Covid, limite considérablement l’autonomie du pays qui a le plus grand besoin de l’aide internationale. Il n’était donc nullement nécessaire d’humilier ses dirigeants qui ne sont ni aveugles, ni sourds. Perdre la face est pour eux la pire des épreuves, pire que de risquer sa vie. Le nombre des hommes politiques libanais assassinés montre que le courage est au moins aussi présent chez eux que la soif du pouvoir et la corruption dont on les accuse. Il fallait donc les traiter avec respect, et non tenter de les mettre au ban d’un peuple en colère. Certes la rue a semblé bien accueillir la sévérité du discours présidentiel français, mais il n’y a pas qu’une rue au Liban, surtout des communautés et des fiefs qui réagissent différemment. Ces diverses entités composent un délicat équilibre entre les communautés religieuses qui est inscrit dans la Constitution et dans les accords qui ont adapté celle-ci à l’évolution démographique du pays. Les partis entretiennent des relations privilégiées, et néanmoins mouvantes, avec des puissances étrangères, les sunnites avec les puissances du Golfe et donc « l’Occident », les chiites avec l’Iran dont le Hezbollah, seule faction à la fois politique et militaire, est le bras armé. Israël veut avec le soutien américain la destruction de la menace chiite à sa frontière. La Syrie joue toujours un rôle important chez son voisin. Quant aux chrétiens, ils sont divisés entre les partisans du Président Aoun, allié aux chiites, et ceux qui, avec Samir Geagea, sont dans la tradition maronite pro-occidentale.

    La France demeure très présente au pays du Cèdre. Mais cette présence a toujours reposé sur une amitié particulière avec la communauté catholique maronite qui détient constitutionnellement la présidence. Même la République laïque n’avait pas ignoré cette réalité qui se déploie en de nombreuses institutions francophones et catholiques dont bénéficie toute la population en raison de leur qualité notamment pour l’enseignement. La Ve République fondée par un catholique a curieusement par la suite substitué à la laïcité intérieure un laïcisme affiché associé à une politique pro-arabe. La France a été timorée dans son soutien aux chrétiens durant la guerre civile entre 1975 et 1990. Ceux-ci ont perdu leur position dominante sur l’échiquier politique et se sont divisés. Or, ils étaient, qu’on le veuille ou non, la raison d’être du Liban auquel ils apportaient leur aptitude à une certaine démocratie en même temps qu’une ouverture sur le monde que leur attribuait leur originalité dans la région. Le contact avec les chrétiens et les sunnites était relativement facile pour M. Macron. Il était plus délicat avec les chiites comme en a témoigné la malencontreuse algarade infligée au journaliste Malbrunot qui avait rendu publique la rencontre du président avec le Hezbollah, organisation classée terroriste par Washington. Or, la position de cette organisation au sein du gouvernement de Beyrouth, sa puissance militaire, son lien avec l’Iran la rendent incontournable. Il était nécessaire que la France s’entretienne avec elle, mais il n’était pas indispensable que le Président français, en transformant une action diplomatique délicate en spectacle de promotion personnelle, soit en première ligne de manière à indisposer ses alliés. Comme le Hezbollah est en fait la principale cible d’une réforme en profondeur du Liban voulue par les Occidentaux, son chef auquel M. Macron demandait de prouver qu’il était Libanais s’est fait un malin plaisir de brandir la dignité de son pays face à l’ingérence française : » Nous avons salué le Président Macron lors de sa visite, mais pas sur la base qu’il soit le procureur, l’enquêteur, le juge, le dirigeant et le gouverneur du Liban. » Subtile ironie à l’encontre de celui qui pourfend sans mesure le colonialisme…

    La tentative du Président français d’échapper au brouillard covidien de la politique intérieure en s’ébrouant sur la scène internationale de la Libye à l’Arménie accroît malheureusement les doutes sur son inexpérience.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Lire Jacques Bainville (XXVI) : Encore Jean-Jacques Rousseau

    (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. 120 photos)

     

    rousseau,les confessionsÀ table, l'autre soir, on parlait de Rousseau. C'est l'homme du jour et il est de moins en moins probable que la fête de son bi-centenaire soit très heureuse pour sa mémoire. Chaque fois qu'une affreuse curiosité ramène la pensée sur Jean-Jacques, c'est pour découvrir chez lui un peu plus d'ignominie. Et pourtant, ce livre monstrueux, ce musée des horreurs qui s'appelle les Confessions, ce n'est pas un livre que le dégoût fasse refermer. Jean-Jacques a beau être, selon le mot d'un personnage de M. Anatole France, un "plat coquin", l'ouvrage où il s'est déshabillé et mortifié en public, ouvrage écoeurant, révoltant même si l'on veut, n'a pas la moindre platitude. Le sortilège de l'art le soutient et plusieurs de ces épisodes (celui du gué, celui des cerises, celui de la courtisane vénitienne) resteront parmi les choses célèbres de la littérature de tous les temps, en dépit de leur fausse innocence ou de leur troublante impureté.

    C'était un très grand, un très puissant écrivain que Jean-Jacques. Quel critique a dit que sa période, pour l'ampleur, n'avait d'égale que celle de Bossuet ? Il est certain que son action n'a été si profonde qu'en raison du charme de sa voix.

     Je ne sais comment l'on peut soutenir quelquefois que le peuple français n'est pas un peuple artiste, car il faut que, vraies ou fausses, les idées lui soient présentées d'une certaine manière pour entraîner son adhésion. Il y a un génie littéraire à l'origine de toutes les révolutions de notre pays, et jamais l'ignoble et barbare philosophie de Rousseau, n'eût pu tourner les têtes françaises si, par un surprenant hasard, ce Genevois n'eût joué d'un des instruments les plus mélodieux dont ait disposé un homme. Il fait songer à la légende de ce preneur de rats qui, en sonnant de sa délicieuse musique, conduisit au fond de la rivière non seulement tous les rongeurs qui infestaient la ville, mais les habitants de la ville avec eux. 

    La merveille, chez Rousseau, c'est que son infâmie, son angoisse nerveuse, son cynisme et, comme disaient de son temps ses adversaires, sa "lycanthropie" (transformation de l'homme en loup, ndlr), ne soient pas exclusives d'une atmosphère poétique. On y fut pris de son temps et la cour de Versailles elle-même voulut entendre le Devin du village. Cette opérette parut fraîche. Le coeur de Rousseau était cependant plus flétri et plus gros de turpitudes que celui du plus roué des hommes du monde d'alors. Ca ne faisait rien : ce rustre perverti répandait l'illusion de l'innocence. Il y a toujours eu autour de lui un fluide; je défie qu'on visite par exemple les Charmettes sans se sentir baigné dans un air qui n'est pas celui d'ailleurs. Ce n'est pas à dire que cet air soit ni pur ni sain.

    Il s'en faut de beaucoup que l'histoire du laquais errant et de Mme de Warrens soit hygiénique et moins encore qu'elle soit belle. Il existe un portrait de Mme de Warrens par Largillière. Et Largillière, ce n'est pas un peintre qui se tourmente, qui trouve des dessous à la nature humaine. Son image de "maman" est néanmoins bien inquiétante et le dessin de la bouche y dément étrangement la tranquillité du regard. On place, malgré soi, Jean-Jacques d'un côté de ce tableau et Claude Anet de l'autre. On se souvient de ce qui se passait dans la petite maison rustique de la route de Chambéry et qui ne se raconterait pas décemment devant d'honnêtes femmes. Mais quelle magie, sinon celle de l'écrivain, a pu faire que les Charmettes soient tout de même restées comme un paysage d'idylle ?

    L'enthousiasme et la sensibilité firent même longtemps que cette espèce de mauvais lieu en garda le caractère d'un temple. "Qui de nous, écrivait un jour Georges Sand en parlant des Charmettes, n'y a pas vécu en imagination les plus beaux jours de sa jeunesse ?" Merci bien, madame. Mais "qui de nous", en 1912, paraît un peu exagéré, et nous n'allons pas jusque là.

    Arsène Houssaye eut un jour la curiosité de dépouiller le registre où les visiteurs des Charmettes consignent leurs impression à la façon immortelle de M. Perrichon. Il fit des trouvailles étonnantes pour toute la période qui va de 1820 à 1860. Il y avait presque côte à côte l'écriture d'une dame de la meilleure société qui se flattait d'avoir cueilli dans le petit jardin "la dernière pervenche oubliée par Rousseau", et la signature d'Orsini, "adepte et dévoué aux principes de l'immortel Jean-Jacques". La femme du monde et le terroriste, la petite fleur et la bombe, c'est bien tout le génie de Rousseau, c'est toute son influence et toute son oeuvre, et c'est l'allégorie des ravages qu'il a  exercés parmi l'espèce humaine en général et sur la France en particulier.

    Un des logis qu'il habita est moins "poétique" que les Charmettes. Allez le voir : c'est à Paris, en retrait de la rue Monge. Une plaque de marbre le désigne aux passants. Là Rousseau vécut avec Thérèse, et c'est de là, je pense, qu'il portait ses enfants au tour et ses livres funestes à l'imprimerie. De pauvres gens, des prolétaires habitent de nos jours ce taudis. Si l'ombre de Jean-Jacques vient les hanter, doivent-ils faire de mauvais rêves ! 

    L'Action française, 23 juin 1912 

    rousseau,les confessions

     Si ce n'est lui qui l'a directement comparé à Bossuet, Chateaubriand a tracé de Rousseau ce portrait flatteur :

    "...Je commençai, à Lausanne, les Remarques sur le premier ouvrage de ma vie, l'Essai sur les révolutions anciennes et modernes. Je voyais de mes fenêtres les rochers de Meillerie : "Rousseau", écrivais-je dans une de ces Remarques, "n'est décidement au-dessus des auteurs de son temps que dans une soixantaine de lettres de la Nouvelle Héloïse, dans quelques pages de ses Rêveries et de ses Confessions. Là, placé dans la véritable nature de son talent, il arrive à une éloquence de passion inconnue avant lui. Voltaire et Montesquieu ont trouvé des modèles de style dans les écrivains du siècle de Louis XIV; Rousseau, et même un peu Buffon, dans un autre genre, ont créé une langue qui fut ignorée du grand siècle."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, pages 128/129.

  • Lire Jacques Bainville (XXXIII) : La question du Canada

     (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 128 photos)

     

    1763.jpgComme l'a montré l'excellente et savante étude du "Britannicus" que L'Action française a reproduite hier, elle n'est pas si simple que cela, l'affaire du Canada.

    Il ne suffit pas de dire que Louis XV  a abandonné les Canadiens à leur sort, que Voltaire a négligemment parlé des "arpents de neige", ni même que l'opinion publique a partagé cette indifférence et ce dédain.

    Il y a plus. Le ministre qui a contresigné ce traité de Paris, réputé humiliant et désastreux, était un des plus grands que nous ayons eus. Saluez : c'était Choiseul. Choiseul n'a-t-il pas su ce qu'il faisait ?

    Je crois tout de même que si. Dès qu'on va au fond des choses, on s'aperçoit qu'à sa place on n'eût pas été médiocrement embarrassé par la difficulté du problème qu'il avait à résoudre.  

    Je m'en rapporte à un historien qui au lieu d'être, selon la formule consacrée, peu suspect, doit être fortement suspecté, au contraire, de dreyfusisme et de républicanisme aigu. C'est M. Émile Bourgeois, professeur d'histoire diplomatique, dont le zèle dreyfusard et républicain a été bizarrement récompensé par la direction de je ne sais plus quelle manufacture d'Etat (celle de Sèvres, si je ne m'abuse). M. Émile Bourgeois est l'auteur d'un célèbre Manuel historique de politique étrangère qui sert à la préparation des examens de tous nos futurs diplomates et consuls. Eh bien ! quand M. Émile Bourgeois parle de 1763, de notre politique au dix-huitième siècle, des évènements qui aboutirent à la perte du Canada, je vous assure que c'est un homme qui entrevoit que la question a des facettes multiples. S'il avait pu dire tout bonnement qu'il s'était alors passé des choses abominables, une trahison du pays, croyez bien qu'il l'eût dit avec plaisir et sans se gêner. 

    M. Émile Bourgeois ne dit pas cela, il s'en garde même avec un soin visible. Car un peu de science conduit aux solutions simplistes et sommaires. Beaucoup de science en détourne. Comme M. Emile Bourgeois, c'est une justice à lui rendre, connaît bien le détail de nos affaires, il n'a pas pu, décemment, s'en tenir tout à fait aux conclusions du brevet élémentaire.  

    En gros, Louis XV et Choiseul ont sacrifié les colonies, sans doute, mais c'était pour ne rien sacrifier en Europe. Il est bien difficile de dire ce qui serait arrivé s'ils avaient agi différemment. Par exemple, Louis XV ne consentit pas à acquérir l'alliance de la Russie moyennant le droit accordé à cette puissance de prendre une province à la Pologne. Selon M. Émile Bourgeois, c'est ce refus qui perdit tout. Mais ce refus, précisément, permet de comprendre que le roi ne voulait rien changer à l'état de l'Europe en considération de l'Asie et de l'Amérique. Le traité de Paris, en cela, ne contrariait pas ses vues : car il laissait intacte notre situation européenne.  

    Ce fut même au point que de nombreux Anglais estimèrent que leur pays avait été dupé par ce fameux traité de Paris, réputé si désastreux pour la France. Le célèbre publiciste Wilkes mena une ardente campagne contre le Parlement qui avait ratifié le traité. Les opposants prétendaient que l'Angleterre avait cédé l'essentiel, à savoir ses intérêts en Europe, pour l'accessoire et le précaire, c'est-à-dire de lointains empires. Le fait est, que l'Angleterre, désormais occupée aux Indes et aux Amériques ne se mêla pour ainsi dire plus (jusqu'à la Révolution) de nos affaires sur l'ancien continent.

    N'était-ce pas un résultat ?

    Et puis, comme la suite l'a prouvé, si regrettable que fut la perte de notre empire colonial, il y a beaucoup d'Amériques, d'Afriques et d'Asies de par le monde et il est aussi aisé de s'y tailler des domaines que de les perdre : nous en avons même plus, pour le moment, que nous n'en pouvons digérer et garder (témoin le Congo). Tandis que des Lorraines, ça ne s'échange pas, ça ne se remplace pas, ça ne se retrouve pas : il n'y en a pas deux.

    Et, la Lorraine, c'est précisément Louis XV qui nous l'a donnée. Que ceux qui le blâment à cause du Canada nous en donnent donc l'équivalent. 

    L'Action française, 1er Août 1912. 

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    En 1552 Henri II réunissait "les trois Évêchés", soit Metz, Toul et Verdun, prémisses, promesses et, surtout, possibilité, de "réunir", à l'avenir, la Lorraine, l'ancienne Lotharingie de... Ce qui sera fait par Louis XV, en 1766.

    Entre temps, Louis XIV, "roi de l'est", "roi du Rhin" avait réuni l'Alsace.

    La récupération par la France de la rive gauche du Rhin, limite naturelle des Gaules, est inachevée. Mais il est clair que la frontière du Nord-Est aurait été encore plus insatisfaisante si Louis XV n'avait réussi à combler l'énorme échancrure que représentait la partie de la Lorraine non encore réunie, de son temps, à la Couronne...

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Cinglerie des bobos/foldingues escrolos de Strasbourg qui entrent en transe à propos de l'historique Marché de Noël de Strasbourg, le Christkindelsmärik...

    Bravo à Véronique Jaquier qui dénonce le "voyage en Absurdie" et le fantasme de ces pauvres et misérables mairies escrolos qui veulent "noyer l'identité chrétienne dans toutes les identités..."

    (extrait vidéo 0'37)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1580270081560702976?s=20&t=prDSCqc64QraxP2wTlxp9g

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    Les escrolos foldingues peuvent bien nous faire leurs crises d'hystérie : qu'ils le veuillent ou non, dans Christkindelsmärik il y a bien "Christ", et pour commencer, en plus, au début de tout...

    LA FRANCE EST CHRÉTIENNE ET LE RESTERA !

     

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    1. Encore un scandale de l'Injustice "républicaine" (idéologique) du Système : le "massacreur" de Marin déjà remis en liberté ! D'accord avec Matthieu Valet

    "En 2016, Marin était massacré et laissé pour mort par son bourreau à #Lyon, exemple criant l’#ensauvagement en #France. L’agresseur, ce barbare avait écopé de 7 ans et demi de prison. Au bout de 6 ans il est déjà remis en liberté avec un bracelet. Les remises de peine ça suffit !"

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    "Il pourrait être" ? IL A ÉTÉ ! Encore des "juges rouges", et cette (In)justice répugnante, créée par le Système pourri, à son image et à sa ressemblance.

    C'EST CE SYSTÈME QU'IL FAUT ABATTRE !

    En menant sans relâche "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

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    2. Il y a les paroles doucereuses du malfaisant et mal-pensant PapNDiaye, et puis il y a la réalité du terrain : cette immense poubelle du monde, ce gigantesque dépotoir en quoi le Système a transformé la France avec son immigration/invasion et son importation massive - qui ne fait qu'aller en augmentant - d'adeptes de ce que les bobos/gauchos/trotskos appellent, en se pâmant, une "religion de paix et d'amour"... "On" annonce qu'une surveillance policière a été mise en place autour du lycée, après qu'un professeur d'histoire-géo a reçu cette lettre de menace, envoyée à l'école. Le professeur a porté plainte ce lundi... 

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    Professeur menacé pour avoir montré un dessin du "prophète" dans le Haut-Rhin, un autre menacé parce que juif en Essonne, des élèves qui manifestent pour avoir le droit de se déguiser en talibans à Nanterre : l’offensive islamiste contre notre système éducatif monte en puissance : notre réaction doit faire pareil !

     

    3. Bizarre... Des gens s'étonnent de l'attitude et de l'action anti-française de nos ennemis Allemands. Pas nous ! Il est dans la logique des choses qu'une Allemagne politiquement unifiée veuille dominer ses voisins, en commençant par la France, puis en étendant sa domination sur toute l'Europe. Les rois de France l'avaient bien compris, qui avaient emietté "les" Allemagnes, lesquelles, du coup, se "retournaient", pour ainsi dire, par le miracle des Traités de Westphalie, et nous fournissaient quantité d'amis et d'admirateurs, ce qui travaillait réellement à la paix sur le continent. Encyclopédistes, Révolutionnaires, Républiques et Empires ont oeuvré contre nos intérêts supérieurs et vitaux en fabriquant et/ou en laissant se fabriquer l'unité allemande, et ce qui devait arriver arriva : on a eu les Reich ! Hier, le troisième, aujourd'hui le quatrième. Certes, il ne se présente plus sous la forme violente et hystérique d'Adolf, il porte même costard/cravate et se montre bien élevé, en public. Mais, au fond des choses, c'est toujours la même volonté de puissance, le même expansionnisme pangermanique, le même écrasement des autres, dont nous. CQFD...

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/bertille-bayart-le-couple-franco-allemand-cul-par-dessus-tete-20221012

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    4. Amine Elbahi : des propos bienvenus sur l'immigration incontrôlée...

    "Il est temps de mettre un terme à l'immigration incontrôlée. L'immigration d'hier n'est pas comparable à l'immigration d'aujourd'hui. C'est un fils d'immigré qui vous le dit. J'appelle à unir et à réconcilier le pays par l'affirmation de notre culture française."

    (extrait vidéo 1'04)

    https://twitter.com/AmineElbahii/status/1580261462592827394?s=20&t=0P5M-qMKN7AuuOlux9R2aw

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    "Je ne me tairai pas, cela veut dire que je continuerai à prendre la parole. Je suis menacé par les islamistes depuis 2014, depuis le jour où j’ai signalé la radicalisation de ma propre sœur..."

     

    5. Iran : jusqu'à aujourd'hui, à l'exception de 15 enfants tués par les forces de l’ordre, des dizaines d'adolescents ont été arrêtés et ils sont en prison. D'accord avec Éric Naulleau :

    "Et pendant ce temps-là, des lycéens français manifestent à Nanterre pour le droit de porter des vêtements musulmans dans un établissement laïque."

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    6. Marion Maréchal convoque, ce samedi :

    "Ils bloquent violemment un lycée à Nanterre pour réclamer l’autorisation de vêtements islamiques. Face à l’offensive islamique à l’école, rejoignez-nous samedi à 10h30 pour un rassemblement square Samuel Paty. #Rassemblement15Octobre"

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    lafautearousseau appelle tous ses lecteurs, amis, sympathisants qui seront sur place ou à proximité, et qui seront libres, ce samedi 15, à participer à ce rassemblement...

     

    7. Et André Leboeuf, Président du Conseil Départemental de Vendée, convoque aussi, ce même samedi :

    Communiqué de presse de @a_leboeuf, Président du @DepVendee, sur la mobilisation pour défendre la statue Saint Michel en @VilleDesSables, #Vendée

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom

    lafautearousseau appelle tous ses lecteurs, amis, sympathisants qui seront sur place ou à proximité, et qui seront libres, ce samedi 15, à participer à la Marche populaire, à l'appel des Paras et de la Mairie...

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    À DEMAIN !

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  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs...

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     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou  ailleurs... :  

     

    1. Le monde s'arme alors que l'Occident désarme (par Jean-Dominique Merchet) : http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/monde-s-arme-alors-que-l-occident-desarme-11598

    1 BIS (J-D M), à propos du Rafale : http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/dissuasion-vous-avez-dit-reunion-11687

    3. (Vidéo) François Hollande chahuté et sifflé à Carmaux, chez Jaurès : http://www.francetvinfo.fr/politique/video-francois-hollande-chahute-a-son-arrivee-a-carmaux-la-ville-de-jean-jaures_583873.html

    4. (Vidéo) Sur RFI, le juge Marsaud parle des djihadistes « français » ( !) en Syrie : http://www.rfi.fr/emission/20140424-alain-marsaud-depute-pdt-groupe-travail-syrie/#./?&_suid=139843399312507552310605199264

    5. Dans Le Point, par Jean-Paul Brighelli : "Les forums de profs , une cour de récré dictatoriale" : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-les-forums-de-profs-une-cour-de-recre-dictatoriale-24-04-2014-1815776_1886.php

    6. Dans Valeurs actuelles, Fabrice Madouas interroge Hugues Moutouh : "Il faut adapter notre législation antiterroriste" : http://www.valeursactuelles.com/soci%C3%A9t%C3%A9/hugues-moutouh-%C2%AB-il-faut-adapter-notre-l%C3%A9gislation-antiterroriste-%C2%BB

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  • Autriche : ce qui se joue dans les profondeurs du continent ...

    Alexander Van der Bellen et Norbert Hofer

     

    Par Jean Sévillia

    Elu avec 50,3% des suffrages face au candidat du FPÖ, l'écologiste Alexander Van der Bellen sera donc le prochain président d'Autriche. Pour Jean Sévillia [Figarovox, 23.05], le cas autrichien est représentatif des bouleversements qui modifient l'équilibre européen. Le même modèle social-libéral et européiste des partis qui exercent le pouvoir depuis quarante ans s'y trouve fortement remis en cause. Signe des temps pour l'Europe ?   LFAR

     

    XVM06e8d676-796d-11e5-ba18-c49418e196fb - Copie.jpgL'écologiste Alexander Van der Bellen sera donc le prochain président de la République d'Autriche. Jusqu'au premier tour du scrutin, le 24 avril dernier, pas une personne sur 100 000, en Europe, ne connaissait le nom du président sortant dont le mandat s'achève (il s'agit du socialiste Heinz Fischer). A écouter le discours tenu ces jours derniers par des experts dont on se demande s'ils ont mis un jour les pieds dans ce pays, discours relayé par des médias qui dévident en boucle de la pensée automatique, le successeur du président Fischer devait être le sauveur ou à l'inverse le fossoyeur de la démocratie autrichienne.

    Est-ce trop demander de s'informer et de réfléchir ? Le premier choc, authentique, a été l'élimination au premier tour des candidats de l'ÖVP et du SPÖ, le parti conservateur et le parti socialiste qui se partagent le pouvoir depuis 1945 et qui l'ont même exercé ensemble, à travers des gouvernements de coalition, pendant presque quarante ans. Une domination confortée par le système de la Proporz et de la Sozialpartnerschaft qui a permis à ces deux partis, pendant soixante-dix ans, de se répartir tous les postes de la vie publique. Or ce système-là, contesté à gauche par les écologistes et à droite par le FPÖ, les Autrichiens n'en veulent plus. D'autant qu'avec le temps, le SPÖ ayant répudié le marxisme de ses fondateurs et l'ÖVP ayant renoncé à toute référence chrétienne, les deux partis ont fini par communier dans un même modèle social-libéral et européiste. Un consensus qui a atteint ses limites dès lors que, depuis quinze-vingt ans, les marges de la vie politique autrichienne, à chaque scrutin, gagnaient du terrain - sauf à Vienne, grâce au clientélisme très rodé de la mairie socialiste. Le résultat de la présidentielle 2016, avec un écologiste et un représentant du FPÖ au second tour, s'inscrivait par conséquent dans une logique à l'œuvre depuis longtemps.

    Les écologistes autrichiens ressemblent à leurs homologues européens: l'étiquette recouvre toutes les tendances, depuis des idéologues de la gauche extrême (verts à l'extérieur, rouges à l'intérieur) jusqu'aux défenseurs sincères de l'environnement. Avec cette nuance - qui n'est pas mineure - que la vie politique autrichienne est plus apaisée, plus dépassionnée, pour des raisons historiques, mais aussi parce que dans un petit pays (8,6 millions d'habitants), tout le monde se connaît plus ou moins personnellement. Alexander Van der Bellen, policé professeur d'université, ne fera pas la révolution à Vienne, mais entre à la Hofburg, en sa personne, un homme possédant un fort ancrage à gauche.

    Si les origines historiques du FPÖ se situent indubitablement à la droite extrême, les analogies doivent être maniées avec prudence dans un pays qui possède une des législations antinazie et antinégationniste les plus rigoureuses d'Europe, législation non contestée par le FPÖ. Le concept de nation autrichienne, apanage de la droite conservatrice jusque dans les années 1940 (pendant la guerre encore, les socialistes autrichiens en exil se seraient bien vus citoyens d'une Allemagne socialiste) a fini par être intégré par l'ensemble de la société autrichienne, électeurs du FPÖ compris. Norbert Hofer a fait campagne sur le patriotisme autrichien, sentiment qu'il ancre sur l'euroscepticisme et sur l'inquiétude de ses compatriotes face aux flux migratoires qui traversent l'Europe et que la politique d'Angela Merkel a accélérés. Le FPÖ a gouverné l'Autriche au niveau fédéral avec les conservateurs de l'ÖVP entre 2000 et 2006 : l'Europe, qui avait pris des sanctions, devait les lever au bout de quelques mois, quand il fallut bien s'apercevoir que l'Autriche restait l'Autriche… Dans le Burgenland, région de Norbert Hofer, le candidat FPÖ battu à la présidentielle, les socialistes gouvernent avec les élus du FPÖ. Pour les amateurs d'analogie à tout prix, ce serait donc comme si le PS et le FN gouvernaient ensemble une région française. Inconcevable ? C'est donc que l'analogie est fausse.

    Otto de Habsbourg, dont la tête avait été mise à prix par Hitler et dont les fidèles furent envoyés à Dachau après l'Anschluss, dès avril 1938, ne plaisantait pas avec le nazisme. Il y a une quinzaine d'années, je l'avais interrogé sur Jörg Haider. L'héritier de la monarchie autrichienne, qui était resté un observateur aigu de la vie politique de son pays, avait défini celui qui était alors le chef du FPÖ comme « un démagogue populiste ». Pas moins, pas plus. Ce jugement, à mon sens, conserve sa pertinence, même si les responsables actuels du FPÖ ont beaucoup fait pour lisser leur image.

    Van der Bellen élu, Christian Kern, le chancelier socialiste investi la semaine dernière, n'est pas menacé à court terme : il gouvernera avec la coalition nouée entre son parti et les conservateurs de l'ÖVP. Mais ce n'est qu'un sursis. Les prochaines élections législatives, dans le pays, sont prévues en 2018. Que se passera-il alors si les deux partis de gouvernement s'effondrent comme ils se sont effondrés à la présidentielle ?

    Ceux qui se réjouissent aujourd'hui bruyamment de l'élection à Vienne d'un président écologiste - et qui auront bientôt oublié son nom - feraient mieux d'être attentifs. C'est à 16 000 voix près que s'est jouée l'élection. Norbert Hofer ne sera pas président de la République, mais il a averti ses électeurs : « Cette campagne a été un investissement pour l'avenir ». Ceux qui s'intéressent à ce qui se joue dans les profondeurs du continent feraient bien de continuer à suivre ce qui se passe en Autriche. Ce n'est pas pour rien que ce pays se trouve au centre de l'Europe : il est un réceptacle de tout ce qui s'y passe. 

    Jean Sévillia

    Rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, essayiste et historien, Jean Sévillia est aussi un spécialiste de l'Autriche.

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    "Tension en Nouvelle-Calédonie, le destin de l'Europe ?" L'édito de Mathieu Bock-Côté, dans Face à l'info :

    • Partie 1 (5'54):

    • Partie 2 (7'38) :

    https://x.com/mbockcote/status/1792667467501953094

    @CNEWS's video Tweet

     

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    16.000 l'an passé : c'est finalement un nombre record de 18.000 jeunes pour le pèlerinage de Pentecôte 2024 entre Paris et Chartres !

    (extrait vidéo 2'03)

    https://x.com/LPLmedia/status/1792551249809743985

    Affluence record pour le pèlerinage de Pentecôte entre Paris et Chartres

     

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    1. Juste constatation de William Thay : 

    "L'Europe est considérée comme le ventre mou du monde. Une civilisation qui abandonne son art de vie au nom du "pas de conflit, pas de vague". Nous devons nous réarmer pour faire face à des Empires qui nous menacent comme l'#Iran, la Chine, la Russie, la Turquie."
     
    (extrait vidéo 1'40)
     

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    2. Fabien Bouglé compare la France ("formidable") et l'Allemagne ("mauvais) en se plaçant du point de vue de la "décarbonation" :

    "FORMIDABLE ! Le mix électrique français était hier à 99% décarboné grâce à son #nucléaire et ses barrages. MAUVAIS  ! L'Allemagne était le très mauvais élève de l'Europe qui - avec ses #éoliennes et son charbon - polluait 16X plus que la France."

     

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    3. Sarah Knafo a évidemment raison ! :

    "Exécuter les OQTF, c’est possible ! Nous avons des moyens de pression colossaux sur les pays d'origine :
    1. Supprimer l'aide au développement;
    2. Fin des visas étudiants et pour les dirigeants voulant se faire soigner ici; 3. Fin des Western Union;
    4. Gel des avoirs des dirigeants."
     
    (extrait vidéo 0'49)
     
     
    L'immigration irrégulière est mal gérée au regard des moyens alloués, juge  la Cour des comptes

     

    4. Qui a parlé de "pluralité dans l'odieux "sévice public" (le mot, maintenant bien connu, est de Goldnadel) ? Derrière "les Duhamel", la nièce et cousine...

    Image

    La familia grande ?...

     

    5. Dans L'Écho : Défense: un méga contrat se profile pour John Cockerill, FN Herstal et Thales...

    https://www.lecho.be/entreprises/defense-aeronautique/un-nouveau-mega-contrat-se-profile-pour-l-entretien-des-blindes-de-la-defense/10547026.html

     

    6. Pourquoi notre État tolère-t-il cette forme de terrorisme ? Tout simplement, parcequ'il est anti-chrétien, anti-Église, et qu'il se veut lui-même "la" Nouvelle religion républicaine, son but premier étant d'éradiquer la religion traditionnelle dans ce pays-ci, depuis deux mille ans : le christianisme... : "Si ma famille sait, elle me tue" : l’Église face au défi de l'accueil des musulmans convertis au christianisme (Entame de l'article de Bénédicte Lutaud et Amaury Coutansais-Pervinquière, dasn Le Figaro)...

    "ENQUÊTE - Plus de 350 ex-musulmans ont été baptisés cette année à Pâques. Soit 5% des adultes, une constante depuis 10 ans. Un lourd défi pour les paroisses, chargées de les accompagner dans le chemin de croix qui les attend.

    Août 2003. Dans une pièce sombre, porte verrouillée, Myriam entend sans les écouter des sourates du Coran résonner en boucle. La douleur des coups assénés par son mari se fait plus lancinante. Son tort ? Avoir manifesté son mécontentement en découvrant l'existence de sa deuxième épouse en Algérie. Au milieu de cet enfer, pourtant, Myriam reçoit, dit-elle, «des apparitions». De la Vierge Marie. Elle la prie et est «exaucée» : délivrée, elle repart en France avec ses enfants. Après un long chemin de reconstruction, la Française, séparée de son mari, reçoit finalement le baptême à Antibes en 2018, à 52 ans.

    Chaïnez a 16 ans lorsque sa mère, pourtant musulmane, la «force» à se rendre à la basilique Notre-Dame de la Garde, à Marseille, pour sortir d’une profonde dépression. «C’est un lieu très visité par les musulmans qui viennent y mettre un cierge», explique-t-elle. Face à une statue de la Vierge à l’Enfant, Chaïnez est bouleversée : «C’était comme si on m’enlevait un poids. Je n’ai jamais ressenti un tel bonheur». Depuis ce jour, en secret, elle cherche des réponses dans la Bible. 12 ans plus tard, elle est baptisée à Pâques 2023.

    Mehdi Djaadi, 37 ans, a lui aussi été élevé dans une famille musulmane. Après avoir sombré dans la délinquance, et même été tenté par l’islam radical, il fait une rencontre déterminante avec un pasteur. Baptisé en 2007 dans l’Église réformée de France, il se convertit ensuite au catholicisme, avec une première communion en 2013. Aujourd’hui, il témoigne de sa foi dans un seul en scène à succès, «Coming out».

    Comme eux, plusieurs centaines d’ex-musulmans reçoivent le baptême catholique chaque année en France.…"

    Cette année, qui enregistre une hausse record des baptêmes d'adultes (+31%), selon l'enquête annuelle de la CEF, 5% des nouveaux baptisés sont issus de familles de tradition musulmane, soit environ 350.

    Ce

  • Jamais deux sans trois.... ou : le Prince Jean dans Libération (2/2).

                Bon, donc, soyons francs, cet article dans Libé, ça commence mal….

                Et pourtant, ce n’est pas le plus important, disions-nous en commençant ; parce que, heureusement, il y a quelque chose dans l’article. Et ce quelque chose est essentiel, et ce quelque chose est l’essentiel....

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                C’est dans les quelques lignes où, après un fatras de choses sans aucun intérêt, Christophe Forcari dit ce qui compte : « Il s’agirait d’incarner « une France rassemblée » et « des repères dans une société qui n’en a plus ». Des principes qui font du souverain le garant de l’unité nationale, le visage de tous les Français et la conscience morale contre certaines dérives de la société ». D’ailleurs, les deux sous-titres ou inter-titres reprennent le mot de « rassembleur » et celui de « cour de secours », où, malgré un jeu de mot curieux, l’essentiel est malgré tout dit : le Prince est un recours.

                Lui, qui est Duc de Vendôme, il aime à le rappeler : la France a déjà connu deux Ducs de Vendôme.

                Après les déchirements effroyables des Guerres de religion, la France a eu besoin de quelqu’un pour « recoudre », ramener la paix, réconcilier les Français et les projeter de nouveau, sinon tout à fait unis, du moins pacifiés, dans le développement du pays : et elle l’a trouvé, parce qu’il était là, et qu’il était le recours.

                Et ce fut Henri IV (1).

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                Deux siècles plus tard, après les carnages révolutionnaires et napoléoniens, la France - ayant stupidement gâché et épuisé ses forces pour rien – se retrouvait vaincue, saignée, envahie, et en grand danger d’être démembrée. Elle a eu besoin de quelqu’un pour maintenir son intégrité, clôturer la folle guerre révolutionnaire de près de 25 ans et lui donner les institutions qui lui permettaient de reprendre sa marche en avant. Et la France a trouvé son second Duc de Vendôme, parce qu’il était là – Jacques Bainville l’a magnifiquement montré - et parce qu’il était le recours.

                Et ce fut Louis XVIII (2).

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                Aujourd’hui, il est tout à fait inutile de décrire l’état dans lequel 135 ans de République idéologique ont mis la France et sa société. Elle est menacée dans sa permanence physique et mentale ; elle peut, tout simplement, s’effacer et disparaître.

                Mais, puisque nous venons de citer Jacques Bainville, rappelons son mot fameux sur le remède qui est à côté du mal : le recours est toujours là. Et, lorsque la France le souhaitera, elle le trouvera.

                Il est, lui aussi, Duc de Vendôme : c’est le Prince Jean .

                Pour nous, notre tâche et notre voie sont toutes tracées : Pierre Boutang avait déjà bien résumé l'action à mener dans l'inroduction de son monumental Maurras, la destinée et l'oeuvre. Considérant que, par deux fois déjà, avec Pétain et de Gaulle, l'opinion publique s'était donnée à ce qu'elle considérait - à tort ou à raison... - comme l'homme providentiel, Boutang expliquait que nous serions bien avisés de travailler à ce que la troisième fois soit la bonne : on ne saurait être plus clair....

    (1) : dont le premier enfant s’appelait Gaston …

    (2) : Comte de Provence, le titre de Duc de Vendôme étant inclus dans son apanage.

  • Dans les commentaires : Après les 10 ans de Lafautearousseau ...

     

    Après notre retour sur les 10 ans de Lafautearousseau*, les commentaires ont suivi. Depuis celui du cher Pierre Builly - qui avait pris les devants en termes presque excessifs -, jusqu'à Vincent Dulac qui nous rappelle le vieux chant d'espoir des Camelots du Roi. Le nôtre.

    Merci à tous pour ces propos de soutien et d'amitié d'esprit, d'amitié tout court. Merci à ceux qui les ont écrits, pour ces commentaires, comme à ceux qui ont pensé de même, mais n'en ont pas écrit. « Et peut-être d'autres viendront », dirait Brasillach, comme avait dit aussi Maurras à ses juges indignes de Lyon, les précurseurs d'une certaine magistrature encore aujourd'hui à l'œuvre : « J'ai mes livres, j'ai mes disciples, j'ai l'avenir devant moi. »   LFAR

     

    Commentaires

     

    LFAR est, avant tout, un média qui a compris que l'ère était à une information immédiate, brève et plurielle. Elle est l'avenir du monarchisme, par sa présentation, sa nature et son interactivité..

    Écrit par : Pierre Builly 12h27 - samedi 25 février 2017

     

    Bon anniversaire ! et nos meilleurs vœux pour la suite mdm

    Écrit par : Michel et Danièle Masson 08h35 - mardi 28 février 2017

     

    Bon anniversaire ! Merci de défendre la vérité Mais n'oubliez pas qu'il existe un parti dont vous ne parlez pas souvent (sinon jamais) l'Alliance Royale (pour ne pas le citer)

    Écrit par : Andriantsalama 08h43 - mardi 28 février 2017

     

    A l’heure qu’il est, autant de sensibilités autres que celle - unique ou peu s’en faut - qui oriente la ligne imposée sont nécessaires sinon indispensables. Meilleurs vœux à vous toutes et tous qui tenez ce quotidien en ligne et que vive longtemps Lafautarousseau!

    Écrit par : Hélène Richard-Favre 10h40 - mardi 28 février 2017

     

    Excellent anniversaire, pour votre blog très bien fait : ni trop, ni trop peu. Il permet de nourrir sa réflexion politique quotidienne. Bon développement, la France en a bien besoin !

    Écrit par : Asinus 11h45 - mardi 28 février 2017

     

    Bon anniversaire - BRAVO et MERCI pour votre travail remarquable, CHAQUE JOUR de l'ANNEE.

    Écrit par : SETADIRE 13h07 - mardi 28 février 2017

     

    Félicitations à toute l'équipe de La Faute à Rousseau et à tous ceux qui contribuent à son existence et à son action pédagogique pour le bien de la France. Je vous suis avec assiduité, tous les jours. Feu mon père était Camelot du Roi et c'est de lui que je tiens, honorable héritage, mes convictions royalistes dès ma plus tendre jeunesse. J'apprécie grandement votre combat, notre combat ! Qu'il se poursuive pour toujours, car il ne sera jamais de trop, même si, un jour, le Roi nous revient, puisque la flamme jamais ne doit s'éteindre.

    Écrit par : Philippe Meilhac 16h05 - mardi 28 février 2017

     

    Ménagez nous « risque d’infarctus » si je n'avais plus mon LAFAR Bon anniversaire et oui pourquoi ne pas espérer avoir notre quotidien DU ROI MERCI A TOUS VOUS FAITES DÉCOUVRIR DES VÉRITÉS que l'on nous avait soigneusement dissimulées!!! alors vive le numérique sans en oublier les risques !

    Écrit par : zamours 16h30 - mardi 28 février 2017

     

    Bon anniversaire et merci pour votre travail. Continuez et bonne route.

    Écrit par : Oddone Michèle 17h28 - mardi 28 février 2017

     

    Merci chers amis de Provence ! Et puisque c'est un anniversaire et quel anniversaire, « au choc des verres et des lys « ...... « formons nos lignes, nous aurons cet été du vin aux vignes avec la Royauté » ….

    Écrit par : Valentin Dulac 22h17 - mardi 28 février 2017 

     

    * A lire dans Lafautearousseau sur le même sujet ...

    10 ans d'existence dans 3 jours ... Comment allons-nous ? Quid de Lafautearousseau ?

    Lafautearousseau : 10 ans aujourd'hui !

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    CORSE : NON À L'AUTONOMIE, OUI AUX LIBERTÉS LOCALES !

    Le Système à échoué dans sa volonté de "larguer" la Nouvelle-Calédonie, ce qui aurait été clairement "jouer contre la France" mais aussi contre la Nouvelle Calédonie, qui serait très vite devenue "chinoise de fait".

    Aujourd'hui, pour s'assurer des voix en Corse, Macron - chef du Système jacobin centralisateur qui crée, justement, les problèmes "politiques" de l'Île... - est prêt à promettre l'autonomie; au moyen de quel bricolage institutionnel ? : lui-même ne le sait sans doute pas...

    Mais, qu'est-ce que l'autonomie ? Un pas vers l'indépendance, irréaliste ? Ou vers l'anarchie ? Ou vers une complication encore plus grande de la sur-administration ? Un pas supplémentaire vers le retour et le renforcement des féodalités, que la Royauté avait fait disparaître mais que les funestes lois Deferre dites de "décentralisation" ont recrées ?

    La vérité est que le Système jacobin centralisateur, par son idéologie même, qui est celle de l'uniformité, est incapable de répondre aux légitimes demandes et aspirations des peuples de France, dans leur riche et féconde diversité.

    Il n'y a pas de fédération sans fédérateur : seul un Roi totalement indépendant de tout et de tous, émanation d'un pouvoir "a-démocratique", pourra reconnaître et accepter les spécificités de chacune des provinces de France, comme c'était le cas dans la France royale, "hérissée de libertés", ainsi que les contraintes et lois particulières qui "vont avec" ces spécificités (surtout dans la Corse, insulaire...).

    La République idéologique, non, elle qui promeut un centralisme uniformisateur et effaceur de diversités...

    Pour la Corse, pour toutes les provinces de France, ce qu'il faut, c'est la révolution royale !

    VIVE LA CORSE !

    VIVE LA RICHE DIVERSITÉ DES PROVINCES DE FRANCE !

    ET POUR QUE VIVENT CES DIVERSITÉS BIENFAISANTES,

    VIVE LE ROI !

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    1. D'accord avec Vincent Trémolet de Villers : (l'autonomie de la Corse) "Décision d'une extrême importance aux conséquences en cascades. Prise dans les pires conditions, à trois semaines d'une présidentielle, sur fond de tentative d'assassinat de Colonna par un djihadiste à la prison d'Arles et de violences à Bastia...

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    2. Proposé par Marion Maréchal : un court montage qui explique les dessous de l'affaire Alstom; ou : comment Macron et Pécresse ont bradé notre souveraineté énergétique...

    (extrait vidéo 2'19)

    https://twitter.com/MarionMarechal/status/1503680438723878917?s=20&t=GWY2pV__1ea58h9skO1oKQ

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    3. Dans Le courrier des stratèges : L’étrange patrimoine d’Emmanuel Macron, par Éric Verhaeghe... :

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/03/15/letrange-patrimoine-demmanuel-macron/

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    4. "Face à l'Allemagne éternelle" disait Maurras, parlant de ce qui est bien notre ennemi héréditaire, depuis l'an 100 avant Jésus-Christ... Dimitri Pavlenko - dans Face à l'info - revient sur la dernière trahison en date des allemands vis-à-vis de la France : acheter 35 avions F35 états-uniens au lieu de Rafales...

    (extrait vidéo 2'13)

    https://twitter.com/christine_kelly/status/1503819864795979778?s=20&t=uDHpnFkouhlWVEHotd6zvA

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    5. "Les royalistes de gauche ont cinquante ans". "Le mouvement est surtout devenu un cercle intellectuel et un laboratoire d’idées, et finalement, l’un des derniers fiefs d’un certain républicanisme orthodoxe..." : Causeur a célébré a sa façon les cinquante ans de combat de la NAR (entame de l'article de Frédéric Magellan, réservé aux abonnés) :

    https://www.causeur.fr/revue-royaliste-50-ans-nouvelle-action-royaliste-226931

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

     

    6. Pour un budget militaire à 4% du PIB ! 1% pour chacune des trois armes (air, terre, mer) et 1% pour le nucléaire (toutes armes confondues). Dans Valeurs, l'article qui confirme l'état dramatique dans lequel le Système a mis l'Armée (comme l'Hôpital, comme l'École, comme tout, comme... la France !)... :

    https://www.valeursactuelles.com/monde/ukraine-en-cas-de-guerre-les-munitions-de-la-france-seraient-epuisees-au-bout-de-trois-quatre-jours/

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    7. La librairie Les deux cités invite :

    Librairie "Les Deux Cités"
    "Guillaume Travers @GTravers1 (@InstitutILIADE, @Revue_elements, @LaNouvelleLibr1) sera présent en dédicace à Nancy ce samedi 19 mars pour y dédicacer l'ensemble de ses ouvrages. Cela se passe en vieille ville, au 6 grande rue, alors ne boudez pas votre plaisir."

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Le magnifque, splendide "Vaincre ou mourir" va-t-il devenir "viral", comme on dit dans le jargon ?
    Présentement, c'est notre souhait le plus cher !
    Francis Renaud communique :
    "Un grand merci aux spectateurs présents dans nos cinémas pour y découvrir ce premier long-métrage Vaincre ou Mourir avec plus de 100.000 entrées; parfois une seule séance par jour avec 188 copies, grâce à vous tous nous passons à 235 copies pour la 2ème semaine"

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    1. Comme on dit dans Kaamelott : "C'est pas faux !..." De Julien Rochedy (sur tweeter) :

    "Retraite par CAPITALISATION au plus vite. Arrêtons cette mascarade qui pèse sur les actifs et en particulier les jeunes. Laissons les gens être responsables de leur vie. Conservons juste un minimum vieillesse pour les plus fragiles et stoppons enfin cette pyramide de Ponzi."

    (ndlr : la "pyramide de Ponzi" est une escroquerie qui consiste à mettre en place un système d’investissement pyramidal, dans lequel la rémunération des premiers participants est assurée par les mises des nouveaux arrivants, jusqu’à ce que le mécanisme s’effondre de lui-même faute de nouveaux investisseurs.)

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    2. "Mais à part ça, Madame la Marquise, tout va très bien ! tout va très bien !..." Les chiffres de l'Institut pour la Justice :

    "les statistiques de la criminalité en 2022 sont maintenant disponibles  :
    • Coups et blessures volontaires : +15%   
    • Violences sexuelles : + 11%
    • Homicides : +8% 
    •Vols sans violence : +14% 
    • Cambriolages : +11% 
    • Vols avec armes : +2%

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    3. (Dans L'Express, extrait de l'article d'Alexandra Saviana) : Chars Leclerc : chronique d’un fiasco industriel et militaire...

    "Il s’est produit avec la chute du mur de Berlin et le char Leclerc ce qu’il s’est passé avec le nucléaire après l’accident de Fukushima au Japon : nous avons gardé nos chars sans en produire d’autres..."

    Des chars Leclerc français lors d'un exercice militaire mené dans le cadre de la mission Aigle de l'Otan en Roumanie.

    Des chars Leclerc français lors d'un exercice militaire mené dans le cadre de la mission Aigle de l'Otan en Roumanie.

    Depuis plusieurs jours déjà, une discussion est engagée entre le gradé et le fonctionnaire. Quand le premier l’exhorte à défendre le projet - et à contester une réduction de nombre de chars produits, déjà passés de 1 500 à quelques centaines les années précédentes - le second se questionne. "Je me rappelle lui avoir dit : 'Général, est-ce vraiment à moi de défendre cette cible de 406 ? Je n’ai aucune référence, je ne sais pas si ce n’est pas un combat stérile de fonctionnaire.'" Marescaux le dévisage un instant, avant de se tourner vers la fenêtre de son bureau. Il fait nuit, et un Paris illuminé s’étend aux pieds des deux hommes. Le militaire déclare alors : "Pour tenir une zone comme celle-ci face à un ennemi, il faudrait déjà plusieurs centaines de chars. Avec 400, on est à un minimum."

     

    3 BIS. Par contre - et quelle que soit l'opinion que l'on a au sujet de "l'affaire d'Ukraine"... - un motif de satisfaction relevé sur OPEXNews, site très bien informé : "Les Crotale français détruisent 100% des cibles dans le ciel ukrainien"...

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    Voici une information qui "fait plaisir" et qui vient confiremer ce que nous disons régulièrement ici, comme le faisait L'Action française avant guerre avec sza manchette "Armons, ARMONS, ARMONS !" : nos matériels sont parmi les meilleurs et les plus performants au monde (force nucléaire navale, avion Rafale, char Leclerc, canon César etc...). Donnons donc à nos Armées les moyens d'en disposer suffisamment, au lieu de laisser notre magnifique panoplie à l'état d'échantillon, dangereux pour notre sécurité et incompatible avec le statut, le rôle et donc les devoirs d'une grande puissance...

    PASSER LE BUDGET MILITAIRE À 4% DU P.I.B. TOUT DE SUITE !

    (1% pour chacune des trois Armes (Air, Tere, Mer et 1% pour le nucléaire (les trois armes confondues)

     

    5. (Dans Causeur.fr) L'article de Céline Pina :

    "La date de la journée internationale du hijab, 1er février, est une référence importante pour les frères musulmans, celle de l’instauration de la première théocratie. Elle marque le retour de l’ayatollah Khomeini en Iran. Mon article pour Causeur" : 

    En Iran, le"World Hijab day", c’est tous les jours, bécasses !

    (ndlr : "bécasses" ? Qu'est-ce qu'elle est polie et courtoise, Céline ! Pour être tout à fait francs, à la Rédaction, il y en a plus d'un et plus d'une qui aurait employé un autre mot...)

    https://www.causeur.fr/en-iran-le-world-hijab-day-c-est-tous-les-jours-253585

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    6. On dit ça, on dit rien... On meurt sur des brancards à l'hôpital faute de personnel, il fait froid dans les écoles, "on" voudrait donner des chars et des avions à l'Ukraine mais on n'en a pas, les petits commerçants risquent réellement de fermer (simple début de liste, non limitative, hélas...) mais Macron a donné, en 1 mois :

    •  37.5 millions au Rwanda (?),

    • 360 millions au Pakistan (???????),

    • 300 millions à l'Ukraine,

    • 1.5 milliard à l'Afrique du Sud (?????????????????????????????????????????)

    On est sûr qu'il va bien, celui dont Luc Ferry a dit (tout de suite après son élection) : "On a mis un gamin à l'Élisée..."

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    7. Et pour terminer cette série d'aujourd'hui... Le Diocèse aux armées françaises communique :

    "En mai 2022, ils étaient 10 600 de 40 pays au Pèlerinage Militaire International, réunis à @lourdes_france pour prier pour la paix"  Cette année, le PMI aura lieu du 12 au 14 mai Toutes les informations sur notre site internet dioceseauxarmees.fr/pelerinage-mil"
     
    (extrait vidéo 2'18)