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  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg     Vous l'avez peut-être remarqué, et ce sera l'une des nouveautés de cette rentrée sur votre Blog préféré : Champsaur vient de rejoindre notre équipe rédactionnelle et a proposé ses premières réflexions avec le commentaire de la Une de Libération sur Bernard Arnault et un article sur la refondation de l'école; il donnera cette semaine notre analyse sur la Syrie.

          Notre projet est, en effet, que plusieurs autres collaborations viennent encore enrichir notre quotidien. Cet élargissement de notre équipe rédactionnelle permettra une analyse plus ample et plus approfondie de tous les aspects de la situation politique et sociale, et renforcera notre propre projet : l'affirmation d'une politique nationale et royale. D'où une plus grande attractivité et, donc, de nouveaux progrès, pour nos idées, via notre quotidien sur le Net. C'est sa raison d'être.  

            L'actualité - qui prime... - a fait repousser le Boutang et le Bainville annoncés dimanche dernier: le Bainville paraîtra sûrement cette semaine, et le Boutang, de toutes façons ne tardera plus guère...   

            Nous raconterons également notre rencontre - à sa demande... - avec un journaliste d'un grand quotidien régional, lequel, suite à nos relations de la journée d'hommage à Maurras, a voulu parler à des royalistes, afin de se faire une idée par lui-même de ce que nous étions, de ce que nous proposions etc.

            On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la défaite de Vercingétorix à Alésia, à la venue de Jean-Paul II pour célébrer le 1.500ème anniversaire du baptême de Clovis... en passant par l'Alsace qui devient française; les hiéroglyphes déchiffrés par Champollion; le martyre de la cathédrale de Reims en 1914; la naissance de Pierre Boutang; et aussi l'hommage rendu a Quentin Crawfurd, après celui rendu la semaine dernière à Anne-Eléonore Franchi : tous les deux, bien oubliés aujourd'hui, ont fait ce qu'ils ont pu pour tenter de sauver Louis XVI, en l'aidant autant qu'ils le purent lors de l'évasion de Varennes : les Ephémérides servent aussi à cela : réintégrer ces exclus de l'histoire officelle, qui ont sauvé l'honneur du nom français, à l'époque où triomphait la violence révolutionnaire...

            Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" (comme on dit dans le jargon) à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... 

            Notre rubrique Activités France entière a repris sa parution quotidienne : plusieurs activités ne reprendront que début octobre (Mercredis de la Nouvelle Action Royaliste (NAR), Cafés Actualités et Politiques de la Fédération royaliste provençale, Cercles de formation du Centre Royaliste d'Action Française...), mais on annonce déjà le cycle annuel des conférences d'Yvan Blot, les conférences du Cercle Aristote, la journée royaliste et d'Action française de Grand Rullecourt (avec Hilaire de Crémiers et Olivier Perceval), ainsi que des rendez-vous pour fin septembre/premiers jours jours d'octobre. La rubrique est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Il vous suffit de nous informer : sitôt reçu, sitôt publié...

            Bonne lecture, et bonne semaine sur votre quotidien ! 

  • Dans votre quotidien, cette semaine....

                         LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg                         Après La Syrie et la France.pdf que nous avions déjà mis en PDF, afin d'en faciliter la consultation, voici maintenant, à son tour en PDF, L'Iran et l'atome.pdf que nous a donné Champsaur, cette semaine. Il se propose, dans les jours qui viennent, de nous livrer une Histoire du pétrole, avec des documents parfois inédits, sur un sujet somme toute fort peu connu...

            De lundi à vendredi, nous donnerons le récit détaillé de notre rencontre - à sa demande - avec Georges Bourquart, journaliste au Dauphiné Libéré, lequel, suite à nos relations de la journée d'hommage à Maurras, a voulu parler à des royalistes, afin de se faire une idée par lui-même de ce que nous étions, de ce que nous proposions... La brièveté obligée de son article ne pouvait évidemment pas rendre compte de la quantité de choses que nous nous sommes dites, pendant ces presque deux heures de conversation franche et cordiale, à bâtons rompus, ni de certaines nuances et subtilités indispensables concernant certains points évoqués : ce que nous souhaitions pour la maison du Chemin de Paradis; le royalisme et l'extrême-droite, l'antisémitisme de Maurras; sa condamnation en 45...  

            Et puisqu'on reparle de cette journée du 1er septembre, vous disposerez très vite - mercredi ou jeudi... - d'un PDF réunissant la totalité de ce qui s'est passé ce jour-là : le récapitulatif des différents moments, la vidéo contenant l'intégralité des quatre interventions, le texte de Jean-François Mattéi, le reportage "en trente photos" (autant de photos que de "beautés de Martigues"...) et notre Album Une visite chez Charles Maurras...  

           Lundi, mardi et mercredi, on parlera d'Anne Hidalgo (qui préfère évoquer "1945" plutôt que la situation catastrophique dans laquelle le Sytème, qui échoue sur tous les plans, plonge notre pays...); de la sur-administration - fléau peut-être numéro un du Système... - en s'amusant de certaine loi parmi les 8.000 et les 400.000 textes réglementaires; de RESF, qui veut ouvrir le marché du travail aux Roms, alors que c'est par charrettes entières que les travailleurs français sont mis au chômage; des signes avant-coureurs de l'exaspération populaire face à ces Roms, justement, qui risque fort, très vite, de dégénérer...

           On continuera à Lire Jacques Bainvillevendredi.  

             On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France"de la construction du Pont Valentré au Prix Nobel de médecine pour Luc Montagnier et François Barré-Sinoussi, en passant par la deuxième loi de Lazare Carnot organisant le Génocide vendéen (voir notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... 94 photos) et la conférence de Renan faite en Sorbonne, le 11 mars 1882, "Qu'est-ce qu'une Nation ?",  bien d'actualité aujourd'hui...  

            Notre rubrique Activités France entière (mise à jour quotidiennement...) a pris son rythme de croisière et propose en permanence une trentaine d'activités diverses : elle a été déplacée, vous l'avez remarqué, en haut à gauche de la page d'accueil, afin d'être plus immédiatement visible et consultable; elle est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Lafautearousseau se veut la maison commune de toutes les bonnes volontés : il vous suffit de nous informer, sitôt reçu, sitôt publié...  

              Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" (comme on dit dans le jargon) à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer...   

            Bonne lecture, et bonne semaine sur votre quotidien ! 

  • La Nouvelle Revue Universelle : un nouveau départ

    Assistant d'exportation-1.pngPour ceux qui connaissent la passionnante histoire de l'Action française, la Revue Universelle, son seul nom, évoque à la fois : le souvenir du héros de la Grande Guerre, Pierre Villard, qui, par un legs, à Charles Maurras,  d'un million de francs germinal, avait permis que cette revue fût fondée, en 1920, selon un projet que les dirigeants du mouvement d'Action française avaient formé au lendemain de la guerre; le souvenir de Jacques Bainville qui la dirigea, avec le génie qui était le sien, jusqu'à sa disparition, en 1936, et d'Henri Massis qui en était le rédacteur en chef; enfin le souvenir, le rappel des objectifs même que la Revue Universelle s'était fixés et qui restent, aujourd'hui, parfaitement actuels : "Rassembler tout ce qui, dans le monde, prend parti contre la destruction, fortifier et étendre les relations entre les groupes dévoués à la cause de l'esprit".

    Or, les abonnés d'aujourd'hui à ce qui est devenu, dans ce même esprit, la Nouvelle Revue Universelle, ont reçu, ces jours-ci, la livraison du 3ème trimestre 2012 et ils y auront remarqué les signes d'un nouveau départ, d'une novelle dynamique, dont ils ne manqueront pas de penser qu'il y a là un motif d'intérêt accru, d'attention plus soutenue, pour les futures publications de la revue. 

    Christian Franchet d'Espèrey en devient le rédacteur en chef, après la disparition de Xavier Walter, et, tout aussitôt, il en redessine le cadre, l'orientation : la "crise - qui n'en finit pas de ne pas finir - n'est plus niée par personne, mais ses causes profondes continuent de l'être. L'éventualité, la vraisemblance, l'imminence d'évènements graves, voire dramatique, sont devant nous, mais, comme les "aveugles" de Bruegel, les Français marchent en se soutenant par l'épaule, espérant, sans y croire, que l'aveugle de tête sait où il va. La vérité c'est que nous vivons une veillée d'armes." 

    Mais si nous comprenons bien, aux côtés du rédacteur en chef, la Revue Universelle, a, désormais, un responsable, un inspirateur éditorial qui sera Antoine de Crémiers, que, bien-sûr, les lecteurs de Lafautearousseau connaissent bien et, d'ores et déjà, dans cette dernière livraison de la revue, il fixe un cap : "si l'on veut éviter l'alternative du diable qui nous propose soit l'ordre glacé de la finance internationale et du meilleur des mondes, soit la guerre civile résultant logiquement de la dissolution des sociétés, nous devons lancer un "appel à l'intelligence", en faire le pari, pour une "disputaio", dont la Nouvelle Revue Universelle devrait être un lieu privilégié." Il s'agira, donc, d'une redynamisation rédactionnelle mais aussi, au sens large, intellectuelle et politique.

    Tout est à lire dans cette dernière livraison de la Revue Universelle. Nous ne signalerons que trois articles, sans négliger les autres : celui de Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, "Journal d'un royaliste au Maroc", un journaliste qui se souvient d'avoir souvent assisté au Rassemblement des Baux de Provence; celui, toujours excellent, de François Reloujac, "La tyrannie de la concurrence, dans un marché que l'on prétend libre"; enfin, celui, remarquable, tout à fait pertinent, lucide et novateur, d'Alain Bourrit, "Sur la démocratie". Ce dernier, les lecteurs de Lafautearousseau, les participants à nos Cafés Politiques de Marseille, le connaissent bien aussi et l'apprécient.  

    Nous n'en dirons pas plus. Simplement, on l'aura compris, nous conseillons de lire la Nouvelle Revue Universelle et de s'y abonner.       

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  • D'accord avec... Patrice de Plunkett : Turquie - France, cacophonie sur toute la ligne !

    Lu sur le Blog de Patrice de Plunkett, cette note du lundi 9 juillet :

    Turquie-France : équivoques et cacophonie

    turquie,arméniens,hollande,fabius,davutoglu



     Hollande contredit Fabius,

     Ankara contredit Hollande :




    Cacophonie sur toute la ligne !

    Quant à nous, lafautearousseau, nous avons, sur tous ces sujets, des positions claires :

    1. La France ne doit se reconnaître aucun différend important avec la Turquie, exception faite de sa demande d'intégration à l'Europe, dont nous ne voulons pas, tout simplement parce qu'elle n'est pas située en Europe et que sa civilisation n'est pas européenne. Ni plus, ni moins.

    2. Le génocide arménien - qu'elle ne reconnaît pas - n'est pas l'affaire de l'Etat français. Il est, de la part de l'Etat français, parfaitement ridicule de prétendre légiférer en cette matière particulière.

    3. Les Arméniens que nous avons généreusement accueillis chez nous et sont, aujourd'hui, de bons citoyens français, ne l'étaient pas à l'époque du dit génocide. Ils ne sont donc pas fondés à prétendre y impliquer la France, encore moins à lui dicter ou à lui imposer quoi que ce soit. Leurs pressions sur l'Etat français sont donc compréhensibles mais, aussi, inadmissibles.

    4. Nous sommes opposés, dans leur principe, comme presque tout le monde, en dehors de nos parlementaires, en particulier les historiens, aux lois dites mémorielles.  

    C'est sur son analyse - qui va suivre - de la "cacophonie" turco-élyséenne, que nous sommes d'accord avec Plunkett.

    La semaine dernière, Laurent Fabius – quittant son homologue turc Ahmet Davutoglu – enterre la promesse électorale de François Hollande (faire voter une loi sur la mémoire du génocide arménien) : « la précédente loi a été invalidée par le Conseil constitutionnel, un nouveau texte risquerait de subir le même sort », tranche Fabius.

    Dans l'heure qui suit, Franck Papazian, coprésident du conseil des organisations arméniennes de France, envoie un démenti aux médias : « le président de la République nous a téléphoné ce matin pour confirmer qu'il n'avait pas changé d'avis sur le sujet. »

    Ce lundi matin, l'Elysée confirme le communiqué de Papazian : François Hollande a bel et bien promis « une loi pour réprimer la négation du génocide arménien », sa position est « très claire », l'engagement sera « tenu ».

    Ce même lundi matin dans Libération, Davutoglu contredit l'Elysée : «le Conseil constitutionnel français a clos l'affaire en rejetant le texte » (le projet de loi Sarkozy sur le génocide), d'ailleurs « vouloir écrire l'histoire au Parlement en accusant la Turquie de génocide est  inacceptable » ! Autrement dit : non seulement la promesse de Hollande est nulle, mais la Turquie (la sagace Turquie célébrée par nos journaux) s'obstine à nier avoir génocidé les Arméniens.

    Et le ministre turc enfonce le clou : comment Paris persisterait-il dans son ingérence mémorielle, alors qu'il a tellement besoin de l'aide d'Ankara pour renverser le régime syrien ? Davutoglu ironise : « Ce n'est pas une coïncidence si la précédente réunion de la conférence des amis de la Syrie a eu lieu à Istanbul. »

    Voilà donc l'Elysée coincé entre deux priorités : a) satisfaire un segment de l'électorat en faisant voter une loi mémorielle de plus, alors que le principe de ces lois est mis en doute par tout le monde ; b) mettre au pouvoir l'opposition syrienne.

    François Hollande s'est lié les mains deux fois ; les deux fois c'était pour imiter Sarkozy.

  • Abracadabra ! Après ”Moi, Président...”, voici ”Moi, Merlin...”. Ou : le nouvel ”Eloge de la folie”

    merlin l'enchanteur.jpgA ce rythme-là, c'est sûr, tous les journaux écrits ou parlés nous le serinent sur tous les tons, la barre des 3 millions de chômeurs sera atteinte - hélas.. - incessamment sous peu. Sans compter, bien sûr, les précaires, intermittents, CDD, temps partiels forcés etc.. etc... Les Restos du coeur, qui ne pensaient jamais durer si longtemps, vont sombrer, tel le Titanic, face au choc avec cet iceberg de pauvreté qui ne cesse de croître et d'embellir : ce sont plus de huit millions de pauvres qui sont recensés, officiellement, par des Associations comme l'Abbé Pierre... 

            Mais qu'est-ce que tout cela, quand on est idéologue ? Rien du tout : les réalités, on s'en fiche et contre-fiche, et éperdument, s'il vous plaît : seule compte la magie - ou réputée telle... - du verbe et, pour paraphraser la pub de Paris Match, le poids des mots, le choc des nuées... 

              Car, enfin, que doit-on penser des princes qui nous gouvernent lorsqu'on lit, partout et n'importe où : "Le gouvernement élargit l'accès au marché du travail pour les Roms en France"; ou "La ministre du Logement et de l'Egalité des territoires, Cécile Duflot, a annoncé aujourd'hui la suppression de la taxe dont doivent s'acquitter les sociétés qui emploient des Roms et l'élargissement de la liste des métiers pouvant être exercés par eux" ?

               Et lorsqu'on voit, comme on l'a vu, un Olivier Bailly, porte-parole de la Commission de Bruxelles, venir parler gravement et doctement à la télé : il avait l'air sévère et "grondeur" d'un grand'père qui aurait chipé le petit-fils les doigts dans le pot de confiture, et a déclaré, sans rire, car il avait une tête à tout sauf à rire, et à faire rire : "Cette décision va dans le bon sens"...

               Nous avons clairement et toujours dit que nous n'avions rien contre les Roms, és-qualités, pas plus que contre les Kosovars, Tchétchénes, Maliens, Sénagalais ou pauvres de la terre entière. Ce contre quoi nous en avons, c'est la folie, car il n'ya  pas d'autre mot pour qualifier les propos que nous venons de citer et la "politique" (!) qu'ils sont censés incarner.

            D'abord "Moi, Merlin", alias Jean-Marc Ayrault, premier ministre de "Moi, normal" fait preuve d'une présomption grotesque s'il s'imagine qu'il va, comme ça, en claquant des doigts, trouver 17.000 postes de travail aux Roms alors que, dans le même temps, et par charettes entières, les Français tombent dans la trappe de Pôle emploi. La Fontaine a fait une fable avec la grenouille qui s'enfle, qui s'y croit, qui veut se faire grande et forte comme elle n'est pas : on sait comment cela finit...

            Ensuite, et c'est le plus grave, "Moi Merlin Ayrault Duflot et Cie" mentent et prennent les gens pour des imbéciles.

    1. Ils mentent à ces pauvres malheureux, qu'ils maintiennent dans une illusion folle en leur adressant des paroles fausses et mensongères, propres à entretenir chez eux le mirage insensé d'une vie décente qu'ils ne trouveront pas ici : c'est criminel et, pourquoi ne pas le dire, déguelasse... On ne joue pas ainsi avec des êtres humains, on n'en fait pas les jouets de son idéologie, c'est carrément misérable.

    2. Quant à nous, les Français, (eh, oui, n'en déplaise à Éric Besson, ça existe "les Français"...), ils nous prennent carrément pour des imbéciles. C'est toujours une grave erreur, en politique, de prendre les gens pour des imbéciles : l'histoire l'a montré maintes fois. 

  • Indépendance de la Catalogne ? Une autre Espagne devrait être possible

    Par Jorge Soley Climent, 26.09.2012 - Fundacion Burke

    Que se passe-t-il actuellement en Espagne ? En Catalogne ? Que se passe-t-il dans ce royaume - restauré en 1975 - qui a été, dans les siècles passés, si souvent et si longtemps en proie à l'instabilité, aux luttes et aux guerres civiles - dont la dernière fut la plus radicale, la plus terrible et la plus meurtrière - mais qui vit en paix depuis 73 ans ?

    Est-il à craindre que cet équilibre vienne à se rompre sous l'action conjuguée des durs effets de la crise économique et corrélativement des différents séparatismes ? Les récents évènements de Catalogne (manifestation monstre de Barcelone, projet de référendum pour ou contre l'indépendance, organisé par le gouvernement catalan) donnent à cette interrogation toute son actualité. Catalan, vivant à Barcelone, Jorge Soley Climent a donné son analyse de la situation dans une note parue sur le site de la Fundacion Burke, note dont nous trouvons intéressant de publier une traduction française, comme première contribution à notre commune information sur les évènements qui affectent le royaume espagnol. A divers titres, ils nous intéressent, nous, royalistes français, tout particulièrement. Nous y reviendrons rapidement car, avant les échéances électorales catalanes, le Pays Basque et la Galice votent ce dimanche...

    Catalogne.jpg

    Permettez-moi de commencer en disant qu’il ne m’est ni facile ni agréable d’écrire au sujet de la manifestation indépendantiste du 11 septembre dernier, dans ma ville, Barcelone. Trop de sentiment, trop de douleur de voir mon pays et mon peuple prendre un chemin qui va à l'encontre de notre histoire et des réalisations exemplaires des Catalans, ce que la dissolution du Parlement, hier, vient seulement confirmer. Mais je comprends que c'est mon devoir de surmonter mon amertume et de tenter de faire partager ma vision de la question avec ceux qui veulent mieux comprendre ce qui se passe en Catalogne... et, par voie de  conséquence, en Espagne. La première et importante question est de savoir comment nous en sommes arrivés là. Parce qu'il est tout à fait hors de doute que le sentiment séparatiste n'était pas seulement marginal au cours des trois dernières décennies, mais, même, ces deux dernières années. Qu’est-ce qui a changé pour que des centaines de milliers de personnes (je ne vais pas entrer la guerre des chiffres) sortent dans la rue convoquées au nom d’un slogan proposant de nous séparer de l'Espagne ? Il est évident que les causes sont multiples et complexes et que, pour simplifier, l’on risque de laisser des éléments pertinents en dehors du cadre explicatif, mais je crois que nous assistons à la cristallisation de deux phénomènes différents (bien que concurrents et se nourrissant les uns des autres) dans un moment historique particulier.

    Tout d'abord, il y a un séparatisme nationaliste doctrinal avec sa propre histoire et son développement en Catalogne. Ce séparatisme a toujours été minoritaire, non seulement au sein de la société catalane, mais aussi au sein même du catalanisme politique. Il a néanmoins été hégémonique tout particulièrement dans le milieu de l'éducation (les « madrasas » nationalistes, selon l'expression de Miquel Porta Perales1), endoctrinant depuis longtemps les nouvelles générations de Catalans, leur enseignant le rejet de l'Espagne et, par conséquent, de l'histoire et des traditions de la Catalogne. Ce que Francisco Canals2 a désigné comme nationalisme catalan de teinture extrinsèquement révolutionnaire a été le menu habituel dans nos salles de classe depuis bien longtemps. Je me souviens maintenant de l'anecdote d'un ancien ministre de Pujol3, qui l’avait averti qu'on était en train de dispenser un enseignement indépendantiste des plus révolutionnaire et que cela finirait par leur faire perdre le pouvoir (comme cela s’est passé avec l'arrivée du Tripartito4). Le Président a répondu : tu as raison, mais nous ne sommes pas au temps des nuances, mais au temps où il s’agit de bâtir un pays. C'est le pays qui fait surface maintenant.

    Mais, s’il est incontestable que ce séparatisme doctrinal connaît une forte croissance, (n'oubliez pas ici l’exemple Weaver : les idées ont des conséquences), cela n'explique pas entièrement la multitude des gens qui sont descendus dans les rues (l'an dernier une annonce similaire n’avait pu mobiliser que 10 000 manifestants à la même période et au même lieu). Nous avons affaire, ici, à une nouvelle composante du séparatisme - que nous pourrions appeler « l'indépendantisme opportuniste » - liée à la crise économique, politique et institutionnelle qui a embrasé Espagne. Nous sommes face à un environnement radicalement différent de notre passé récent, avec un nombre croissant de personnes qui vivent très mal ce contexte, avec une érosion très réelle de leur aisance matérielle et un nombre toujours plus grand de familles à la limite de situations qui ne peuvent être qualifiées que de tragiques, ou qui y sont déjà installées. De plus en plus étouffées par un fardeau fiscal qui, depuis déjà longtemps, a dépassé les limites du raisonnable, elles observent, stupéfaites, comment les dépenses publiques, surtout les plus clientélistes, ne subissent que des ajustements de surface, sans que soit abordée l'inévitable réforme structurelle de l'Etat. L’évocation des « signes de reprise » convainc de moins en moins de gens et l’espoir que nos élites politiques abordent, enfin, la profonde réforme dont tout le monde, ouvertement ou à voix basse, reconnaît que l'Espagne a besoin, s'est de plus en plus éloigné.

    Marcha-festiva-independencia-Cataluna.jpg

     

    C'est dans ce contexte que s’est installé le mouvement indépendantiste, qui s’est configuré comme une sorte de version particulière et locale du mouvement des indignés, rameuté par ceux qui détiennent le pouvoir politique en Catalogne. Oui, tout va très mal et vous le vivez de plus en plus mal, nous disent nos dirigeants ; pourtant la faute n’est pas nôtre, mais celle de Madrid qui nous prend notre argent et ne nous en rend qu’une part minime. Sans cette spoliation fiscale, nous nagerions dans l’abondance, on n’aurait pas diminué nos salaires, nous pourrions payer pour nos hôpitaux et nos maisons de retraite, nous pourrions récupérer le niveau de vie auquel nous étions habitués. Le jeu, il est vrai, est habile ; irresponsable, mais habile. Plus question, déjà, du 3 %5 (dans le meilleur des cas), ou du cas Palau6, ou de comment Montilla7 a manipulé les comptes publics pour masquer un déficit insensé... Ces mêmes hommes politiques, qui étaient assiégés, dans le Parlement il y a tout juste un an, sont devenus maintenant les libérateurs acclamés, d'une réalité dont, pourtant, ils ont été nécessairement partie prenante.

     

    Ainsi, nous arrivons à ce que nous pouvons baptiser le « moment de Weimar » de la Catalogne. La fin de la République de Weimar s’est caractérisée par une faillite politique, une dure crise économique et une crise institutionnelle qui a conduit l'Allemagne des années vingt du siècle dernier dans une situation chaotique. Au milieu de ce chaos, une population appauvrie et sans espoir d'avenir, a prêté l’oreille à un message simpliste mais efficace : Tu es pauvre, parce que les Juifs nous ont arraché notre argent, nous pourrons récupérer notre prospérité si nous nous débarrassons d'eux. Maintenant, dans une autre situation de grave détérioration économique et sociale, le bouc émissaire qui nous exempte de nos responsabilités est Madrid : libérez-vous de l'Espagne et nous nagerons à nouveau dans l’abondance. Peu importe que l'argument ne supporte pas une sérieuse analyse critique (Arturo Mas8, lui-même, peut-être par peur d’une accélération des choses qui, probablement, n'entrait pas du tout dans ses plans, a averti que, y compris dans l'hypothèse de l’'indépendance, les défis que la Catalogne aurait devant elle, demanderaient un grand effort), la force de l'argument réside dans sa simplicité. C’est en vain que l’on met en garde contre les faux calculs des bilans fiscaux, de la balance commerciale, qui est l'autre face du déficit budgétaire, contre les déficits irresponsables générées par les gouvernements de la Généralité9, que l’on alerte sur la part du déficit espagnol que devrait assumer une hypothétique Catalogne indépendante, ou mille autres arguments économiques. Le message indépendantiste est simple et promet un paradis terrestre, à portée de main, à une population appauvrie et désespérée qui s'accroche aux seuls qui lui offrent un moyen de sortir de l'impasse dans laquelle nous nous sommes mis. Quand on a le sentiment de n'avoir rien à perdre, toute autre solution, si infondée soit-elle, est digne d’être essayée.

     

    Malgré tout, cet « indépendantisme opportuniste » serait difficilement parvenu à réussir à convaincre tant de Catalans si ce n'avait été l’immense campagne de propagande déployée par l’immense majorité de la presse catalane. Pour comprendre comment cela a été possible, il faut s’arrêter un instant sur la conformation particulière du paysage médiatique catalan, dans lequel le pouvoir politique autonome régional et local possède de nombreuses chaînes de télévision et stations de radio (sept de chaque pour la seule Corporació Catalana10), et où la presse est bénéficiaire des subventions ultra-généreuses fournies par la Généralité : il est difficile de n’établir aucune relation entre les 9 millions de subventions accordées par Màs au groupe Godó11 (là, il n'y a pas de coupures), et la promotion ouverte de la marche pour l'indépendance menée par La Vanguardia12. Cette campagne de propagande écrasante et persistante, qui nous assaille, partout, nous autres Catalans, est également un symptôme de quelque chose qui a peu attiré l'attention : la disparition quasi-totale de l'Espagne, déjà, de facto, du territoire catalan. L'Etat en Catalogne, avec tous les ressorts puissants de l'Etat moderne, se tourne activement vers l'accession à l'indépendance, de ses moyens de communication jusqu’aux autocars gratuits pour assister à la marche pour l'indépendance. Le « Pays légal » est déjà indépendantiste et fait pression avec toutes ses forces pour que le « Pays réel », jusqu'ici assez réticent, le soit aussi. Nous ne sommes pas devant une poignée de rêveurs romantiques et sans moyens appelant à l'indépendance face à un État espagnol puissant et inflexible. En Catalogne, les seuls romantiques, et rêveurs sans moyens, sont ceux qui élèvent la voix contre le séparatisme, et qui, en conséquence, deviennent des parias devant qui se fait le vide, en particulier dans tout ce qui a trait à la sphère publique et aux relations avec l'administration.

     

    Après avoir observé ce panorama, une interrogation s’impose : est-il possible que se dégage un moyen sensé de sortir de cette pagaille ?

    Afin que chacun puisse répondre à cette question, je crois qu'il faut tout d'abord faire l'effort de voir ce qui est vrai dans le discours indépendantiste. Parce qu'il faut l'admettre, la trame institutionnelle de l'Espagne actuelle, de l'Espagne de la Constitution de 78, de l'Espagne des autonomies13, est insoutenable et injuste et est arrivée à un stade d'épuisement terminal. Lorsque l’on dit qu'il n'est pas acceptable que l’on applique des réductions drastiques en Catalogne, tandis qu’on maintient le PER14 en Andalousie, que nous continuons à subventionner des mines économiquement non viables dans les Asturies, que nous continuons à avoir plus de 20 000 voitures officielles (ce qui fait de nous des leaders mondiaux en la matière) ou tout autre gaspillage de nos administrations (mettez-y tout ce que vous voulez; la liste, malheureusement, est interminable), il est vrai que, pour dire et penser tout cela, l’on a toutes les raisons du monde. Ne sont pas acceptables, non plus, les ambassades catalanes, l’inutile aéroport de Lérida ou, comme déjà indiqué, les subventions, comme outil de contrôle, distribuées aux groupes médiatiques, parce que le gouvernement catalan et les municipalités catalanes ont le même comportement gaspilleur et irresponsable qui est répandu dans toute l'Espagne, ce qui, toutefois, n'invalide pas la critique, mais l'amplifie.

     

    À ce stade, toutes les mesures pour éviter que la haine de l’Espagne continue à s’instiller (et pas seulement à partir de la Catalogne ; nous pourrions commencer, par exemple, par corriger le mépris de notre histoire commune qui a caractérisé la plupart des productions récentes de la RTVE15), toutes les mesures visant à empêcher qu'un gouvernement puisse contrôler les médias qui l’entourent, seraient des mesures positives, non seulement pour empêcher les aventures sécessionnistes, mais aussi comme mesures minimales de sens commun pour un pays qui aspire à perdurer et non à glisser sur le chemin qui mène aux scénarios de la corruption et de l'arbitraire.

     

    Mais tout cela, et bien plus encore, sera insuffisant si nous ne prenons pas acte de l'échec d’un modèle d'organisation de l'Etat qui s’avère de plus en plus insoutenable, qui, loin de son objectif de réaliser l'harmonie entre les différentes régions, a démontré qu'il exacerbe les tensions et est un élément de blocage pour surmonter la crise dans laquelle nous sommes pris au piège. Nous ne pouvons pas continuer à faire appel à la solidarité territoriale pour perpétuer des situations injustes et les gaspillages qui profitent toujours aux mêmes. Si tout ce que nous nous avons à offrir c’est davantage encore de la même recette que celle qui nous a amenés où nous en sommes, plus d'étatisme, plus d’administrations gigantesques et régies davantage par des critères partisans que par ceux du service dû aux citoyens, plus de clientélisme, plus de déficits sans limite et, par conséquent, plus d’impôts confiscatoires, il n'est pas étrange qu'il y ait beaucoup de gens réceptifs au message séparatiste. C’est seulement à partir d'une Espagne profondément transformée, construite sur la base de la subsidiarité, de bas en haut, y compris dans le domaine fiscal, avec une stricte limitation du champ d’action du pouvoir politique et la transparence dans les processus décisionnels, avec des circuits de représentation politique plus réalistes et plus proches, respectueux des libertés locales (les fueros16 n’étaient rien d’autre), libérés de l'étatisme et de la machine politique, qu’il sera possible de surmonter le défi posé par le mouvement d'indépendance de la Catalogne. L’immobilité n'est pas le bon chemin : ou nous abordons le changement dont l'Espagne a besoin ou nous serons coupables d'avoir conduit l'Espagne jusqu’à un point de non-retour.

     

    NOTES 

    1. Miquel Porta Perales : philosophe et écrivain, collabore à ABC, La Vanguardia, etc.

    2. Francisco Canals: philosophe, théologien thomiste, traditionaliste espagnol & catalan.

    3. Jordi Pujol Soley: président nationaliste de la Généralité de 1980 à 2003.

    4. Tripartito: coalition de gauche catalane (PSC, Gauche Républicaine, communistes..). 

  • ”Ce sont des gens qui ne savent pas ce que c'est que d'être Français, l'honneur d'être Français et l'honneur de l'Histo

    "Ce crime a été commis en France et par la France" : François Hollande, mettant ses pas dans les pas de Jacques Chirac, vient, en ces termes, d'accuser la France d'avoir commis le crime du Vel d'Hiv., sans tenir le moindre compte du fait qu'elle était alors un pays vaincu, occupé depuis 1940, et sous le joug du vainqueur, dont elle subissait, comme tout vaincu, les exigences et les diktats. 

    Si cette accusation présente un avantage c'est, au moins, en ceci qu'elle dispense d'établir d'abord les responsabilités premières; de chercher à savoir pourquoi et comment l'Allemagne s'est trouvée, à partir de 1940, occuper la France, et y régner à son gré...

    Sans entrer dans trop de détails, il est évident que la responsabilité première et fondamentale du désastre de 1940, dont les horreurs suivantes découlent, incombent à la IIIème République. Dès 1918, ce régime a saboté la Victoire et trahi le sacrifice d'un million et demi de jeunes Français, en ne faisant pas la politique qui s'imposait alors et que cette Victoire si chèrement acquise nous permettait; en ne démembrant pas l'Allemagne, comme elle le fut - mais mal - en 1945; puis en la laissant se réarmer sans réagir: en ignorant superbement les avertissements que lançait un Bainville, clairvoyant, signalant le premier "l'énergumène" Hitler - dès qu'il eût gagné les élections; en n'armant pas, ou pas suffisamment, la France, alors que, de toute évidence, l'Allemagne d'Hitler préparait méthodiquement sa  revanche sur le traité de Versailles. Il y avait bien longtemps que Bainville avait pronostiqué  l'apparition, en Allemagne, d'un parti "social nationaliste". Il ne s'était trompé que dans l'ordre des mots...

    Au delà des gouvernants, les responsablités sont aussi ailleurs. A vrai dire, elles sont partout : au sein de l'Etat-Major prospéraient de vieilles ganaches aux conceptions obsolètes; l'opinion publique, les Français dans leur ensemble, à droite comme à gauche, furent notoirement insouciants et inconscients du danger, préférant la semaine de 40 heures et les Congés payés à l'effort qui s'imposait, alors qu'Hitler transformait l'Allemagne en forge de Vulcain... A l'issue de la guerre, c'est à la semaine de 54 heures, ou plus, à quoi ils ont du revenir. 

    La Chambre de juin 1936, la dernière de la IIIème République, celle du Front populaire où siégeaient les ancêtres idéologiques de François Hollande, a, de toute évidence, achevé de désarmer la France, politiquement, moralement et, naturellement, par son pacifisme, sur le plan de notre défense.

    Évidemment, il n'est pas très plaisant pour François Hollande de reconnaître cette "paternité"-là.

    François Mitterrand était d'une autre trempe. Il connaissait l'Histoire. A vrai dire, il en était pétri, comme de littérature. Il avait un sens quasi charnel de la France. Il n'eût pas, sur elle, laissé dire n'importe quoi, comme en témoigne, l'enregistrement, dédié à François Hollande, que nous mettons en ligne ci-dessous.

    Il nous donne quelque raison de conserver une certaine admiration, voire une certaine reconnaissance, envers ce vieil homme impavide, bourré de défauts, qui dit un jour à Georges-Marc Benamou : "vous savez, je suis le dernier des grands présidents".

    A noter que la phrase qui sert de titre à cette note est de François Mitterrand. Ecoutez donc cet enregistrement !

       

  • La Dizaine de MAGISTRO...

    * MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf

    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)  

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)  

     

    * Yves-Marie LAULAN, Economiste, Président de l’Institut de Géopolitique des Populations :  L’économie mondiale en perte de vitesse
    * Marie-Noëlle TRANCHANT, Journaliste culturelle au Figaro : "Faust"                        *François JOURDIER, Officier, contre amiral (2S) : Les morts au combat ne sont pas des victimes
    * Jacques BICHOT, Economiste, professeur émérite à l’université Lyon 3 : La droite et le marché politique
    * Eric ZEMMOUR, Journaliste politique : Coup de bambou
    * Chantal DELSOL, de l'Institut : L’avenir injurié
    * Roland HUREAUX, Essayiste : Trois paradoxes de l’élection de Francois Hollande
    * Eric ZEMMOUR, Journaliste politique : La révolte des sans-grade

    Premières lignes du Delsol, L'avenir injurié :

            "On s’extasie sur l’idée de "développement durable". L’expression traduit simplement une évidence immémoriale : si pour vivre on mange son capital, on n’établit pas la vie dans la durée. Nos ancêtres savaient bien qu’on ne pêche pas les poissons trop petits, et tous les ancêtres de la terre le savaient bien, si l’on regarde les comportements des tribus traditionnelles. Il suffit d’avoir un minimum de jugeote pour comprendre que nous avons à prendre en compte non pas seulement le moment présent, mais la suite de l’histoire, pour nous et pour nos enfants et la suite. S’il est vrai que nous sommes en train de ruiner la terre au point de priver nos descendants du nécessaire, alors il faut évidemment tenter de changer nos habitudes.

            Aussi peut-on s’étonner de voir à quel point le dit "développement durable" ne concerne qu’un seul domaine, celui de la nature. On se demande par quelle incohérence les socialistes au pouvoir neuf ont entrepris tout aussitôt d’aliéner le futur au présent. Que signifie une loi sur les retraites qui ramène la retraite à 60 ans pour une partie importante de la population, alors que les autres pays d’Europe effectuent le mouvement contraire, hissant plutôt l’âge de la retraite à 67 ans ? Que signifie la promesse d’embaucher encore une multitude d’enseignants, ou encore les annonces d’allocations supplémentaires, ici ou là ? Il s’agit de consommer le capital, autrement dit de faire exactement le contraire de ce qu’on appelle le "développement durable", tout en jurant alliance et fidélité aux partis écologistes. Lesquels d’ailleurs semblent juger tout à fait normal qu’on pense à l’avenir quand il s’agit de la terre mais pas quand il s’agit du budget du pays. Voilà un gouvernement qui à peine élu, s’empresse de mettre en place un développement éphémère, que dis-je, un développement extrêmement transitoire.

  • Le numéro 28 de la Nouvelle Revue universelle vient de paraître.....

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    Pour s'abonner :  NRU.jpg

           Fondée en 1920 par Jacques Bainville, reprise par l'équipe de Politique magazine, la Nouvelle revue universelle - trimestrielle - est de la même qualité.

                Elle se situe parmi les revues de réflexion comme Commentaires ou Esprit. Nous avons de la chance de disposer d'un tel instrument : à nous de la faire connaître !...

                Abonnez-vous, faites abonner vos amis et connaissances, donnez des adresses de professeurs d’universités, d’intellectuels...

                Au sommaire de ce numéro 28 (avril - mai - juin 2012) :    

            "Ca finira mal !..." car "tout le personnel politique, à droite comme à gauche, joue comme si demain sera comme hier.  La surprise sera d'autant plus grande. Et la violence d'autant plus immaîtrisable...".

             C'est ainsi, en parlant vrai, haut et fort, qu'Hilaire de Crémiers à choisi de débuter son "A nos lecteurs", en tête de revue... 

            Georges Rousseau ouvre les débats en faisant un tour d'horizon sur La situation inteernationale en 2012 et 2013.  Puis Yvan Blot analyse et présente Le renouveau spirituel de la Russie et ses conséquences politiques.

    nouvelle revue universelle

            François Reloujac - économiste et chroniqueur à Politique magazine - poursuit ses analyses économiques, avec ses Quelques réflexions sur le libre-échange. Yves Morel étudie le livre de Philippe Meirieu et propose Le meilleur et le pire, à propos du livre de Philippe Meirieu, "Un pédagogue dans la cité". (Yves Morel est Docteur ès lettres, titulaire d'un DEA en sciences de l'Education; il a rédigé divers ouvrages d'histoire et de pédagogie : son dernier livre, La fatale perversion du système scolaire français est paru en 2011 aux Editions Via Romana). Puis Frédéric Rouvillois propose un Jeanne, une politique de la légitimité. (Frédéric Rouvillois est professeur de droit public à l'université Paris Descartes; il a contribué au récent Cahier de l'Herne Charles Maurras, par une brillante analyse sur le féralisme; écrivain, son dernier ouvrage, Libertés fondamentales, est paru en 2012 chez Flammarion, collection Champs Université).  

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            En ce tri-centenaire de Rousseau que les "autorités" ont si peu - voire pas du tout... - célébré (ce qui est un signe des temps), Yves Morel signe une deuxième contribution : L'éthique de l'Emile de Rousseau entre tradition et révolution. Pierre-Henri Chalvidan propose Gaudium et spes, relectures. Jean du Verdier, la suite de son "Conte drolatique, philosophique et optimiste" : Un nouveau Candide (la suite et fin dans le prochain numéro).

           Toujours caustique - et profond... - Yves-Henri Allard fait suivre sa Lettre d'un incroyant par Le professeur A. Sinus dresse l'oreille. Et Claude Wallaert termine, en poésie, avec Trois roses pour Marie.

            Enfin, la recension "Dans les livres" présente les trois ouvrages suivants : Au coeur des services spéciaux : la menace islamiste (d'Alain Chouet); Plaidoyer pour une instruction publique (de Rama Yade); et Le cosmopolitisme ou la France, l'idéologie cosmopolite, voilà l'ennemi (de Pierre Milloz).....

     

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    Editions Godefroy de Bouillon, 230 pages, 24 euros

     

  • Négation d'Auschwitz par un groupuscule grec : une négation, qui renvoie à une autre négation...

              "Auschwitz, quoi Auschwitz ? Je n'y suis pas allé. Que s'y est-il passé ? Vous, y étiez vous ?" Tel est le propos tenu par le chef du groupe néo-nazi Chryssi Avghi ("Aube dorée"), le mardi 15 mai.

            Le propos a été abondamment rapporté par la presse écrite et parlée, condamnant à bon droit l'energumène et... s'arrêtant là.

            Mais ce négationniste/révisionniste n'est, hélas, pas seul de son espèce; et celle-ci ne sévit pas seulement en Grèce : elle prospère chez nous, aussi, bien confortablement installée dans le monument de mensonge officiel édifié sur le monceau de cadavres du Génocide vendéen....

            Voilà ce qu'ont omis de nous dire les journalistes, justement scandalisés mais s'arrêtant net dans leur élan, là où cela devait commencer à devenir intéressant....

            Eh, oui, car leur belle et grande République idéologique, leur nouvelle religion républicaine (que, croient-ils, le monde entier nous envie..., cette bonne blague !), elle a bel et bien commencé par le Génocide vendéen, toujours nié deux siècles après...

            Mais, bien conformatés par le mensonge officiel, promu vérité d'Etat, et dont ils sont un pur produit, nos journalistes ne sont pas allés voir plus loin : volà pourquoi il faut, et il faudra encore, à temps et à contretemps, redire et remontrer les mêmes choses, jusqu'à ce que la vérité vraie finisse par entrer dans les têtes, à commencer par les leurs : Voir notre Album : Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"...  :

    Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... 

              ...Et, pire que nié, effacé de l'histoire par une conspiration du silence terriblement efficace, même si l'édifice commence sérieusement à craquer et se lézarder de toutes parts : il va tomber, il tombe, "avec lenteur", comme dirait La Fontaine, mais il s'effrite et se délite chaque jour un peu plus .....

            Il n'empêche : le discours tenu par le chef grec d'"Aube dorée" (!) est exactement le même que celui que tiennent les descendants de Saint Just, pour qui la révolution était, aussi, une "aube dorée" : et leurs "descendants" d'aujourd'hui disent la même chose : "Génocide vendéen, quoi Génocide vendéen ? Je n'y suis pas allé. Que s'y est-il passé ? Vous, y étiez-vous ?"...

             Bien sûr que non, nous n'y étions pas. Et pourtant, il a bel et bien eu lieu. N'en déplaise aux révisonnistes/négationnistes du Système en place, dont les fondements sont le mensonge et le travestissement des réalités; et qui, au crime de Génocide, ajoutent celui de Mémoricide....; tel celui qui se fait appeler "le citoyen Thimèle", et à qui nous avons répondu rapidement ceci :

             Au citoyen Thimèle.pdf       

            Ils ont bonne mine, eux qui donnent des leçons de morale à la terre entière et qui crient de grands mots : "Fraternité", par exemple...

           Fraternité ? Génocide, répondit l'écho.....

  • En réponse à vos lettres : d'où vient la fleur de lys ?

    C.J. nous écrit : « La première image du beau diaporama sur la fleur de lys est un lis botanique, le lis de la Vierge présenté par l’archange dans toutes les scènes d’Annonciation. Le lys héraldique, me semble-t-il, est une stylisation de la fleur d’iris, qui n’a absolument rien a voir, sauf acoustiquement avec le lis botanique. D’autre part les premières armes de France présentent un champ de lys, réduit, à l’époque classique, à trois fleurs de lys. Pourriez-vous nous éclairer sur cette transition, ses raisons, ses modalités ? ».

    On peut remonter à trois "explications", qui nous permettront, au passage, de mieux nous replonger dans notre Album "Voyage au pays de la Fleur de lys" (200 photos):

    Fleur de lys, fleurs de lys.....  

    Fleur de lys, fleurs de lys.....

    1. La légende populaire : comme toute légende, elle peut contenir une part de vérité. Un, ou plusieurs, rois prénommés Louis aimaient beaucoup cette fleur et aimaient à la cueillir; Louis s'écrivant alors "louys", ou "louïs", avec une prononciation appuyé sur la séparation en deux syllabes "lou" et "isse", on aurait donc fini par dire la fleur du roi "lou - isse", puis en simplifiant la fleur de "lou - isse" et, enfin, dernière simplification, la "fleur de lisse" (s'écrivant lis ou lys). Pour aimable qu'elle soit, et s'il est tout à fait possible que plusieurs rois prénommés Louis aient aimé cette fleur (mais les prénommés Charles aussi l'aimaient, on va le voir...) cette "explication" n'en est pas vraiment une, et reste ce qu'elle est : une aimable tradition populaire....

    2. Du point de vue de la botanique, Lis et Iris sont deux espèces nettement séparées; tous les livres de botanique sont formels là-dessus :

    * l'Iris (famille des Iridacées) est un genre comprenant 300 espèces monocotylédones dispersées à travers l'hémisohère Nord. Aucun Iris n'apparaît à l'état sauvage dans l'hémisphère Sud.

    * Le Lilium, nom savant du Lis (famille des Liliacées) est un genre comprenant 80 espoèces de plantes bulbeuses, qui sont généralement rustiques. Celui que nous utilisons sur lafautearousseau est la variété "lilium longiflorum", aux fleurs très parfumées, blanches, en trompettes, fleurissant en juillet-août

    3. Passons maintenant à la troisième et dernière explication, l'historique, celle qui nous intéresse véritablement dans le choix par la Royauté française de cet emblème (alors que, comme l'a fait remarquer Bainville, toutes les autres familles régnantes européennes avaient choisi des animaux sauvages et redoutables comme emblème, de l'aigle au léopard...).

        La fleur de lis apparaît (sans doute pour la première fois) sur la partie supérieure du sceptre de Charles-le-Chauve (823-877), petit-fils de Charlemagne, roi de Francie occidentale (843-877) et empereur d'Occident (875). Question : d'où vient-elle ? Interrogeons la langue. … Les rois de France sont issus de rois "francs" c'est-à-dire des germaniques et il est donc naturel que la langue des Francs (le francique) ait influencé le latin parlé en Gaule. Cette influence se retrouve justement dans la dénomination "fleur de lis". Voici en effet ce qu'on lit dans la très précieuse "Petite Histoire de la Langue Française" de l'éminent linguiste et philologue Charles Bruneau (1883-1969) : "Cette fleur, qui ne ressemble nullement à une fleur de lis, est en réalité une fleur d'iris (néerlandais) "lisbloem", francique "lieschbloem"). Dans ce mot francique, bloeme a été traduit par "fleur", tandis que liesch, sans doute incompris, était conservé tel quel".  

    fleur de lys,charles le chauve

    Psautier de Charles le Chauve

  • Vulgarité électorale : la forme ou le fond du système français ?

    La note que nous avons postée vendredi dernier, 2 mars, a suscité deux commentaires qui résument, en même temps qu'ils amplifient, notre point de vue sur ce sujet. Par delà "l'évènement" de Bayonne, JACO et Thulé traitent du système électoral et institutionnel français du point de vue du fond. Face à l'élection présidentielle, ils expriment la position de notre blog . Nous les publions, ici. 

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    Il y a la vulgarité des mots et, éventuellement, des actes. Ce n'est pas la pire.

    La pire des vulgarités est essentielle, intrinsèque, au système électoral. Et elle se déploie, aujourd'hui, dans le discours de tous les candidats à l'élection présidentielle. C'est celle, n'en déplaise aux anglophobes, que Shakespeare a mieux décrit que quiconque, dans son Coriolan. Cette vulgarité affecte déjà la république romaine car Shakespeare ne l'a pas inventée. Son Coriolan est tiré de Plutarque et de Tite Live...

    C'est pourquoi il est bon que le sommet de l'Etat y soit soustrait; et c'est ce qu'apporte une royauté, sous ses diverses formes, que le roi gouverne ou, même, ne gouverne pas.

    Ainsi, la véritable souveraineté, en Grande Bretagne, réside, sans-doute, dans le parlement. Mais le Roi ou la Reine symbolise la pérennité et la transcendance de la nation britannique et de sa tradition, par rapport aux partis. S'il s'en écarte, on lui tranche, éventuellement, le cou. Non pour renverser l'ordre et la tradition anglaise, mais, au contraire, pour la conserver, la rétablir, voire l'exalter. Bref, l'inverse de ce qui fut fait en France lorsque Louis XVI fut guillotiné. Il s'agissait, alors, et c'est encore, aujourd'hui, le sens profond de notre république, de faire table rase du passé national et d'édifier une "nation" radicalement nouvelle, dressée contre son histoire, contre son propre héritage.

    Toutes les campagnes électorales comportent, partout, leur part de vulgarité. Les nôtres développent, en raison de ce que je viens de dire, une vulgarité plus profonde. Et, en un sens, radicale. Chez nous, elle est totale. Et, même, totalitaire.

    Vous avez bien raison, dans ce contexte, de prendre le parti de ne pas dire « pour qui il conviendrait de voter », laissant à chacun, et, le cas échéant, à chaque "sensibilité" royaliste, le soin, toujours ambigu, d'en décider. Et d'en décider, sans-doute avec un certain dégoût, un certain recul, et, il faut l’espérer, sans illusion. Car de cette vulgarité, de cette démagogie, à bien y regarder, aucun des candidats n'est vraiment exempt. Tous sont, en quelque sorte, pour revenir à Plutarque ou à Shakespeare, tribuns de la plèbe. La plèbe, en ce sens, c’est ce que devient le peuple lorsqu’ils lui ont parlé, lorsqu’il est devenu le jouet de leur mensonge. Lorsque, par une longue pratique de sa déconstruction, ils l’ont placé – au moins pour un temps - sous leur dépendance. Telle est, à mon sens, en profondeur, la vulgarité véritable de notre système politique.

    Écrit par : JACO | vendredi, 02 mars 2012 JACO

     

    Dans son essai "Dictateur et Roi", Charles Maurras se livre en 1899 à une analyse du système, qui n'a pas pris une ride et qui s'appliquerait encore aujourd'hui sans y changer une ligne. Preuve de la permanence de sa nocivité.

    " L'électeur français passe son temps à délivrer des blancs seings à des inconnus, sans autre garantie que la nuance des affiches sur lesquelles les candidats ont inscrit leurs déclarations. Ce système intéresse, excite, détermine les partis d'opposition, même honnêtes, à plus forte raison ceux qui ne le sont pas, à provoquer le plus grand nombre possible de scandales et de catastrophes, de manière à causer le plus de mutations possibles à chaque renouvellement électoral. L'intérêt de parti remplace ainsi le bien public. C'est ainsi que l'on décompose la France.

    Qu'y devient l'État ? Un esclave. Esclave des Chambres. Esclave des partis parlementaires, des coteries électorales. Esclave même de ces événements imprévus qui, sous un tel régime, déchaînent avec la panique, des changements d'opinion, donc de personnel et de direction, mais qui sont justement ceux qui exigeraient, au regard du salut public, le maximum de fermeté, de stabilité et de possession de soi même : on est conduit nécessairement à tout ébranler quand il faudrait tout affermir ; on destitue Varron à l'heure précise où il le faudrait accabler, même incapable et même indigne, des témoignages de la confiance de l'État."

    Écrit par : Thulé | vendredi, 02 mars 2012 

  • ”The war of the Vendée” est sorti en DVD...

     


     
    250 jeunes Américains engagés dans cette reconstitution historique....

    Le DVD mis en vente sur le site de la production, Navis Pictures, comprend le film d'une durée de 90 mn, en anglais sous-titré en français, ainsi que 60 mn de bonus, séquences coupées, images du tournage, etc.

    Le prix public unitaire est de 20 $ US (15 €).
     http://www.navispictures.com/category_s/34.htm
     
     
     Sous le titre « Des nouvelles du film “The War of the Vendée” », Le Courrier de l’Ouest (édition de Cholet) a publié dans son édition du lundi 12 janvier un entretien avec Jim Morlino, le réalisateur du film. Le voici :

    Pourquoi avez-vous fait ce film ?
    Jim Morlino. J’ai fait ce film parce que cette histoire m’intéresse. En tant que défenseur de la vérité et catholique, j’ai été touché par la souffrance du peuple vendéen. N’importe qui ayant un minimum d’honnêteté intellectuelle ne peut être qu’intéressé par le fait qu’une population entière, face à une persécution sans nom, sacrifie sa vie pour ce en quoi elle croit […]


    De quoi parle votre film précisément ?
    J. M. La Guerre de Vendée est une saga épique impliquant, pendant plusieurs années, des centaines de milliers de personnes sur un vaste territoire de l’Ouest de la France. Pour bien traiter le sujet, il faudrait faire un grand film dans les mêmes proportions. Moi, je me suis concentré sur les principaux événements de l’année 1793 […]


    Que savent les Américains, et vous aussi, de la Guerre de Vendée ?
    J. M. Une grande majorité d’Américains, y compris les catholiques les plus cultivés, ne connaît pas le mot Vendée. Moi-même, je n’en avais pas entendu parler jusqu’à il y a un an environ. J’avais, comme la plupart des Américains, une vision assez vague de la Révolution française [NDLR : qu'il se rassure, il en va de même pour la plupart des Français]. Pour moi, 1789 était dans l’ensemble une bonne chose pour la France, sans ignorer qu’il y a eu des excès comme la Terreur. Mais le régime de la Terreur, c’est une colère d’enfant gâté comparé au carnage des Colonnes infernales.


    Où a été tourné le film ?
    J. M. Le film a été réalisé dans les États du Connecticut et de New York […]


    Les 250 comédiens sont tous des enfants et des jeunes. Qui sont-ils ?
    J. M. – Les acteurs ont de 4 à 20 ans. Ils sont issus des cercles des écoles catholiques du Connecticut et de New York. Aucun d’eux n’est professionnel ou n’a suivi de formation de comédien, mais ils sont très crédibles et réalisent des performances épatantes.

    Est-ce que ce film sortira aussi en salle ? Y aura-t-il une version française ?
    J. M. […] Peut-être pourra-t-on faire une projection limitée en salles chez vous en Vendée et en Bretagne. On met les bouchées doubles en ce moment pour sous-titrer les dialogues en français.


    Quel est le budget de cette production ?
    J. M. Environ 50 000 dollars, mais presque la moitié du budget est passé dans la bande-son […] On va faire une première production de 5 000 DVD. On cherche un distributeur européen, mais en attendant, dès qu’il sera disponible, à la mi-février, nous le vendrons à moitié prix pour la France.

    Et voici les photos…

    La Messe avant la bataille…

     

    La bataille…

     

    Pour Dieu et le Roi !

     

    Gentilshommes…

     

    Les Colonnes infernales…

     

    Julia et MC… Deux charmants minois : Julia, à gauche, interprète Madame Stofflet, et MC (Mary Claire, une fille de Jim Morlino…) incarne la fille de Madame Stofflet.

  • Crise de la Dette, Plan de rigueur, Election présidentielle : 2012, Annus horribilis....

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    j'aime, j'aide, je soutiens :  POLITIQUE MAGAZINE N° 101.jpg

     

            Le numéro 102 de Politique magazine (décembre 2011) vient de paraître : en voici l'Editorial, Le bien, le mal :

            Un jeune garçon entraîne un soir une plus jeune fille, sa condisciple dans un établissement de pensionnaires sans histoire ; il la viole ; il brûle son corps.

            Fait divers horrible. Oui, mais le jeune garçon était déjà connu de la Justice : il avait violé, et cruellement, une autre victime l’année précédente. Il y a, bien sûr, enquête sur les dysfonctionnements, selon le terme consacré, qui ont abouti à ce fait monstrueux : voilà un jeune homme dangereux qui a été replacé en situation pour se livrer au même crime. Qui est coupable ?

             Le lendemain même, le Premier ministre reçoit les ministres concernés dont évidemment le ministre de la Justice pour proposer des mesures. Encore une loi ! Pour répondre à un cas qui, par simple application des lois en vigueur et par bon sens élémentaire, n’aurait jamais dû exister.

            Si encore c’était un fait isolé ! La criminalité se répand partout. En dépit des chiffres donnés, elle s’aggrave. La France n’est plus en sécurité, comme en témoignent les articles du dossier de ce numéro de Politique magazine. Les prisons surchargées sont devenues elles-mêmes des écoles du crime. Le mal, le bien, la plupart des hommes politiques y sont indifférents, pourvu que les faits ne viennent pas les gifler. Politique, justice, ordre social, tout est soumis à l’affreuse loi de la démagogie, qui n’est pas la loi des honnêtes gens, ni même de la majorité des gens, mais qui veut que pour réussir en politique et dans la société il faut plaire ; donc plaire aux pires.

            La société elle-même est gangrénée. Ce ne sont plus des gauchards irreligieux, ce sont de bonnes dames sorties de bons collèges, députées de gauche ou de droite – inutile de donner les noms – encore une récemment – avec des hommes comme complices, presque tous d’origine chrétienne, qui, incapables d’assurer les mœurs, décident par conséquent de favoriser tous les relâchements moraux pour les gamins et les gamines avec la pilule du lendemain et l’avortement facilités dès les 13 ans. Et l’on s’étonne que non seulement ces fausses solutions ne résolvent rien, mais encore que la condition des pauvres filles empire. Et l’on s’étonne aussi des crimes sexuels qui se multiplient !

            Et voici que l’UMP va mettre, elle aussi, « le mariage gay » dans son programme. Comme les socialistes !

            En tout cas il en est question et déjà six députés en ont exigé la validation. Les dirigeants céderont avec des entourloupes. À noter qu’ils sont presque tous catholiques ! D’ailleurs ils ont déjà cédé sur les cellules-souches embryonnaires… La France avait mis des barrières a l’horreur de ce trafic infâme d’embryons humains.

            Tout saute. Où sont les protestations des autorités morales ?

            On tue, on viole, on vole, on bafoue les règles les plus élémentaires… La société n’y voit aucun inconvénient. Le crime a de beau jour devant lui dans ces sociétés dites évoluées. 

            Quelle différence entre le crime de l’un qui se couvre de la loi et le crime de l’autre qui en est poursuivi ? Ce qu’il y a de terrible dans pareilles sociétés, Sodome et Gomorrhe, c’est que les honnêtes gens en tout domaine n’ont jamais la parole.

            La vérité, c’est qu’ils ne sont pas représentés. Même s’il peut arriver qu’il y ait des représentants dont les convictions sont de même qualité, eux-mêmes savent bien qu’ils n’ont pas de vrai poids. Pourquoi ?

            Le régime qui anime ces sociétés n’admet pas le bien parce qu’il se définit lui-même comme le seul bien. Sans aucune règle au-dessus de son fonctionnement.  La question est politique. Il y a un bien, il y a un mal. Au-dessus du régime, de tous les régimes.

            Il faudra bien qu’un jour nos sociétés malades retrouvent ce sens premier du bien et du mal. Benoît XVI n’a cessé dans tous ses voyages de le dire aux responsables politiques. Lui seul dans le monde a ce courage d’expression et cette hauteur de vue ! Il assume sa charge. Il est applaudi ; il faudrait maintenant qu’il soit écouté. ■

  • Et si on en riait un peu ? Pour en finir avec ”l'affaire” : Une suggestion à Roméo Castelluci...

      Ce jeudi 27, sur France info, Roméo Castelluci soi-même est venu pleurer. Comment ! On dit que mon spectacle serait anti chrétien ! Mais, non, "ils" n'ont rien compris, pas du tout, vous n'y êtes pas...

            A l'entendre, ce serait presque la chose la plus importante écrite sur le christianisme depuis les Évangiles; à l'entendre aussi, on se demande bien pourquoi Rome n'a pas ouvert immédiatement son dossier de béatification : lui aussi, "Santo subito !", comme Jean-Paul II, et même encore beaucoup, beaucoup plus vite, vu le service éminent qu'il rend au catholicisme dans sa pièce... Une pièce qu' "ils" n'ont pas compris, il prend bien soin de le redire, et il remet çà  (il doit penser que l'auditeur moyen non plus ne comprend rien...) : ce n'est pas un spectacle anti chrétien, et le voilà reparti pour un tour .....

            Bon, à ce degré de mauvaise foi ou de provocation, il n'y a plus rien à dire.

            Sauf que, on pourrait peut-être, cependant, le prendre au mot, Roméo Castelluci, et lui proposer, en quelque sorte un marché....

            ... Il dit que sa pièce n'est pas anti chrétienne, et que si le visage du Christ est là, c'est qu'il s'agit d'une méditation sur "le corps qui se vide" (sic !).

            D'accord. Jouons le jeu, et admettons : il est de bonne foi, il est sincère et ce qu'il dit est vrai : il médite sur "le corps qui se vide" (mélange de "!" et de "?" dans la tête de l'auditeur moyen de France info, mais bon, il paraît que c'est de l'art, et surtout "de l'art contemporain" : alors...). Mais, dans ces conditions, le visage du Christ est indifférent, voire secondaire : nous avons donc, pensons-nous, trouvé la solution, pour que la bonne foi de Romeo Castelluci soit mise en évidence, qu'elle éclate enfin au grand jour et que, du coup toute agitation cesse.

           La proposition est simple : le lundi, Castelluci joue sa pièce telle qu'elle est, en gardant le visage du Christ, sur lequel on jette des tas de choses à la fin, et devant lequel "le corps se vide" (car, au cas où vous ne l'auriez toujours pas compris, pauvres lecteurs peu au fait de l'art que vous êtes, et surtout de l'art contemporain, c'est ça qui est important : "le corps qui se vide" : si, si, il l'a dit, et même re-dit et même re-re-dit...); le mardi, il ne change rien du tout, et joue le même texte, mot pour mot et geste pour gestes, sauf qu'il met un Coran à la place de la tête du Christ (on sait que l'Islam interdit les représentations de figures...); idem le mercredi, mais avec un rouleau de la Thora; le jeudi, avec une robe de bonze safran; et le vendredi, avec une vache "sacrée", histoire que les hindouistes n'aillent pas se vexer de se croire oubliés (super, dans un théâtre, l'idée de la vache : ça ferait un effet boeuf !...).

            Là, il serait bien clair que Roméo Castelluci n'en veut à aucune religion en particulier, que les catholiques n'ont pas à se sentir visés, et qu'il est bien au-dessus de ces basses contingences.....

            Et très certainement, là, sa "pièce" connaîtrait un de ces succès !.......

    PS : Dans 20 minutes.fr, Odon Vallet déclare :

    "...il y a aujourd'hui une inégalité de traitement entre religions, aux dépens du christianisme: "Il est évident que, si au lieu du portrait du Christ, il y avait eu celui de Mahomet ou de Moïse, la pièce ne serait pas passée, (par) crainte d'une islamophobie raciste ou d'un antisémitisme aux relents nauséeux".

    "C'est vrai qu'on défend moins les convictions des croyants chrétiens en se disant qu'ils seront plus tolérants. Cela pose problème"...