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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    • URBVM

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    • GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

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    Site Officiel : http://www.actionroyaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/user/SACRvideos/videos

     

     

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    • Les Mercredis de la NAR

     

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    Site Officiel : http://nouvelle-action-royaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/La-Nouvelle-Action-Royaliste-1447199795498393/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCRms3CbECdnZlqdHXM1TGkg/videos

     

    A Paris, chaque mercredi, débat avec un conférencier, personnalité politique ou écrivain

    La conférence commence à 20 heures très précises (accueil à partir de 19h45 - Entrée libre, une participation aux frais de 2 € est demandée), elle s'achève vers 22h. 
    Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 7 €).

    Au siège, 38, rue Sibuet 75012 Paris, Métro: Picpus, Bel-Air (ligne 6). Tél : 01 42 97 42 57 - Courriel : info@nouvelle-action-royaliste.fr
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    A Paris, chaque mercredi, débat avec un conférencier, personnalité politique ou écrivain

    La conférence commence à 20 heures très précises (accueil à partir de 19h45 - Entrée libre, une participation aux frais de 2 € est demandée), elle s'achève vers 22h. 
    Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 7 €).

    Au siège, 38, rue Sibuet 75012 Paris, Métro: Picpus, Bel-Air (ligne 6). Tél : 01 42 97 42 57 - Courriel : info@nouvelle-action-royaliste.fr
  • Après ”le mur des cons”, voici que Cambadélis propose ”le mur des citoyens”...

    cambadelis 1.jpg.... sans se rendre compte, qu'à ce petit jeu de la stupidité et de l'indigence de la réflexion politique, c'est la gauche toute entière qui va... dans le mur ! :

    http://www.liberation.fr/politiques/2013/10/03/cambadelis-ps-appelle-a-proclamer-que-le-fn-est-d-extreme-droite_936684

    Sur ce sujet, on lira avec intérêt l'excellent billet d'Annette Delranck, Bataille sémantique, dans le n° 1041 de Royaliste : Scan.jpg

    En réalité, comme dirait l'autre, de quoi s'agit-il ?

    Il s'agit que... la Gauche a peur, elle s'affole et, du coup, elle perd ses nerfs. Le piège, aussi "hénaurme" que simpliste tendu par Mitterand dans les années 80 ne marche plus. "La droite la plus bête du monde" avait déjà eu tort d'y tomber, et de tomber dans le délire de la dénonciation ahurissante d'un nazisme ou d'un fascisme imaginaires et fantasmatiques; puis elle a eu le tort de s'y complaire et d'y rester pendant plusieurs décennies, d'une façon morbide et masochiste à la fois, ce qui a permis à la gauche, minoritaire en voix dans le pays, de conquérir un à un tous les leviers de commande, et de gagner la majorité des Conseils Généraux, des Communes, des Conseils Régionaux, de l'Assemblée, du Sénat et de la Présidence : on doit bien se taper sur le ventre, dans cette gauche, depuis 40 ans, en se disant, mort de rire "mais, qu'est-ce qu'ils sont c... ! Non, mais, qu'est-ce qu'il sont c..."...

    Oui, mais voilà : le piège grossier semble prêt de sa fin. Et, du coup, "adieu, veaux, vaches, cochons, couvées !...", adieu le pouvoir et tout ce qui va avec. Et, du coup, c'est panique à bord ! Avec tous les délires, les absurdités, les niaiseries que la bêtise, alliée à la mauvaise foi, peut faire dire...

    Et c'est par là que, la réflexion étant achevée et la boucle bouclée, Cambadélis, avec son mur citoyen, se place lui-même et ceux qui le suivraient dans ce "mur des cons", de triste mémoire, mais toujours élevé par la frange sectaire et haineuse de la pire partie de la gauche, sa fraction idéologique...

    Pour nous, nous regardons ce triste spectacle, offert par ce pauvre Pays légal qui en est arrivé au niveau zéro de la politique, avec, il faut bien le dire, un mélange de consternation et d'amusement.

    D'abord, parce que, comme le dit très bien Léon Daudet, directeur de L'Action française, nous ne sommes pas, et ne serons jamais, de ceux "qui croient en l'amélioration électorale de la peste républicaine".

    Ensuite, parce que, pour rester avec Léon Daudet (dans "Vers le Roi", page 46), nous savons qu'il n'y a qu'une seule action qui vaille d'être menée, une seule action française "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..."

  • Emmanuel Crenne dit ses quatre vérités à Carole Delga, par Martine Chapouton.

    Remarquable et inoubliable discours d’adieu du conseiller régional Occitanie Emmanuel Crenne à la présidente de la Région, Carole Delga, qu’il qualifie d’islamo-gauchiste, quelques minutes après l’action menée par les militants d’Action française.

    Voici le discours complet de ce courageux élu.

    Madame,

    Je me réjouis de l’approche des prochaines élections – je n’aurai plus le déplaisir de vous voir et vous non plus. Voici au moins une chose que nous partagerons !

    En effet, force est de constater à l’examen de ce compte administratif le bilan déplorable des six années de votre gestion très socialiste :

    • –  Augmentation irresponsable de la dette, et des dépenses de fonctionnement
    • –  Investissement fou et irresponsable dans l’éolien. Votre région à énergie positive, c’est une région à paysages négatifs
    • –  Une gestion dictatoriale, un sectarisme caractérisé et un mépris pour la démocratie – car oui Madame vous nous le démontrez à chaque séance par la parole des élus que vous coupez de cette phrase « vous n’avez pas la parole », avec ce moment culminant où vous m’arrachâtes mon micro en pleine séance publique ! Et le pire est que vous n’avez même pas honte !
    • –  et enfin destruction de la France en finançant l’arrivée massive de migrants. Je vous rappelle ici même votre trahison et votre collaboration avec l’islamo-gauchisme, vous qui avez participé à l’inauguration de la mosquée de Toulouse avec l’imam Tataï, antisémite notoire

    Tout ceci n’a rien d’étonnant. Dans votre discours introductif de janvier 2016 vous vous étiez en effet placée en continuité avec l’héritage de François Mitterrand, l’homme du déséquilibre budgétaire mais aussi de la francisque et de la collaboration avec l’ennemi. Parfaite continuité donc. Les collabos d’hier font les collabos d’aujourd’hui. Les royalistes, comme Honoré d’Estienne d’Orves, furent les premiers à résister en 1940. Les fascistes c’est donc bien vous, les socialistes ! Toute votre gestion le démontre !

    Au vu de ce bilan calamiteux, je ne peux donc que souhaiter que les Français ne vous reconduisent pas dans votre mandat et mettent en place une administration compétente, pour que vive la France. Je vous dis donc Vive le Roi !

    Rappelons l’épisode inoubliable, qui résume toutes les pratiques des socialistes, quand la même Delga avait essayé d’arracher le micro d’Emmanuel Crenne, dans une séance qui fera date…

    Mais la malheureuse Carole Delga, malgré tous les gages qu’elle a pu donner aux islamistes et aux gauchistes, se voit tout de même accusée d’être complice de l’Action française par Mélenchon ! Son crime : avoir dénoncé le racialisme de l’Unef !

    https://francais.rt.com/france/85129-tensions-gauche-insoumis-accusent-socialistes-faire-jeu-extreme-droite

    La vie est parfois injuste.

    Martine Chapouton

    Source : https://ripostelaique.com

  • Giflé, il a parlé d’ultra-violence…, par Christian Vanneste.

    Qui sème le mépris récolte une juste colère. Gifler le monarque est certes hautement symbolique mais si l’altitude institutionnelle de la cible appelle une sanction proportionnée, la signification du geste est lourde de sens car elle signale que sa véritable hauteur, ressentie par le peuple est réduite à néant. 

    christian vanneste.jpgEntre mise en scène permanente, arrogance et compassion simulée en alternance, et défaites en tous genres, du gouffre des déficits et de la dette à la montée de la violence, la “macronie” apparaît pour ce qu’elle est, le pouvoir du microcosme, de cette oligarchie technocratique et mondaine qui entraîne la France dans une descente aux enfers sans fin. Alors le giflé tentant de récupérer l’incident se victimise en parlant d’ultra-violence. Comme si une petite baffe qui exprime la révolte impuissante de celui qui se sent dupé depuis si longtemps par un système incarné par l’arrogance d’un homme était de l’ultra-violence. C’est même le contraire : la réaction face à celui qui parle de violence quand on s’attaque à sa personne mais laisse s’accroître la véritable violence, celle qui viole, qui blesse, qui tue directement ou non, par la Kalach ou par la drogue, et n’hésite plus à agresser policiers, gendarmes et pompiers, celle qui terrorise dans les quartiers perdus de la République ces gens qui ne sont rien.

    En 2020, malgré le confinement puis le couvre-feu, malgré la répression de ceux qui ne portaient pas ce masque que le gouvernement avait jugé inutile parce qu’il avait dilapidé le stock puis absolument nécessaire, ce sont 187 nuits d’émeutes, plus d’un jour sur deux, qui ont émaillé la vie d’un pays qu’on ne faisait plus penser qu’à la pandémie, quand un mal beaucoup plus profond, plus constant, plus proprement français frappait la France : l’effondrement de l’autorité légitime, celle de l’école, celle de la police, celle de la justice, celle de l’Etat. Les quartiers nord de Marseille sont perdus depuis longtemps. On s’habitue à la violence endémique dans certaines “cités” des grandes agglomérations, mais le mal se répand partout. Désormais, une immigration non maîtrisée a offert sa “chance”, la présence de trafics et d’un islamisme virulent, jusqu’aux villes moyennes, à ces communes inscrites de manière immémoriale dans notre histoire, et notre culture. Récemment, dans la nuit du 5 au 6 Juin, et ça fait “sens”, car c’était dans l’Yonne, à Sens, moins de trente-mille habitants, avec sa cathédrale où on sacrait nos rois avant Reims, dans le quartier des “Chaillots” : un mat de vidéo-surveillance scié, les caméras emportées, trois magasins pillés, dont un spécialisé justement dans les systèmes de protection. Cela s’était déjà produit le 12 Mars. Il n’y a finalement pas eu d’affrontements, aucun blessé et aucune interpellation. Autrement dit, les forces de l’ordre n’avaient pas les moyens d’intervenir et de remplir leur mission qui est de protéger les biens, ceux du public et des particuliers. Mais le Préfet de l’Yonne ose parler d'”une mobilisation totale des services de l’Etat”, et la Maire va jusqu’à évoquer “l’intervention audacieuse” de la police sans laquelle “la situation aurait pu être plus grave”. En somme, courage fuyons ! Les assurances et les impôts paieront les dégâts comme ils payent déjà la police et la justice qui ne les empêchent pas.

    Plus au sud, une autre commune de moins de trente-mille habitants, la capitale du melon entre Avignon et Saint-Rémy-de-Provence : une rixe éclate entre automobilistes et se règle au couteau. Deux Afghans sont blessés : que font-ils à Cavaillon quand quatre-vingt-dix Français sont morts dans leur pays pour qu’ils y restent ? De quoi vivent-ils ? Qui sont les agresseurs virtuoses de l’arme blanche ? D’où viennent-ils ? On n’arrête pas le bonheur de la diversité ! C’était dans le quartier du Dr-Ayme là où le 29 Mai des dealers avaient construit quatre dos-d’âne sur la chaussée à l’aide de béton armé dans le but de ralentir les descentes de police, suffisamment hauts pour casser les voitures. Pour le moment, aucune interpellation n’a eu lieu. Certes, pour l’instant, l’appropriation ne s’étend pas sur l’ensemble du pays, mais elle progresse, et c’est sans doute cela, le progressisme macronien !

    Le ministre de l’Intérieur clamera que ces fièvres sont provoquées par son action contre la drogue. Comme si après le passage de la police, le marché ne se déplaçait pas faute d’une action et d’une installation pérennes comme celles proposées par le Général Soubelet, viré de la Gendarmerie pour avoir dit la vérité. Seule l’action continue et intensive de la police en synergie avec la justice 24h/24 pourrait “nettoyer” chaque quartier après l’autre, en n’hésitant pas à tirer lorsqu’on s’attaque aux forces de l’ordre. Le Procureur général près la Cour de Cassation François Molins reconnaît sans ambages la dégradation de la situation : ” Il y a plus de violence, dirigée souvent contre les personnes les plus vulnérables, les personnes âgées ou les femmes, avec une influence grandissante de la drogue et de l’alcool.”

    Voilà qui remet en perspective la gifle présidentielle et l’ultra-violence !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Christophe Guilluy, l’impertinent auteur de La France périphérique ♦ Par Bruno Stéphane-Chambon

    Guilluy

     

    Le prix des Impertinents 2014 a été remis, le 3 novembre 2014, à Christophe Guilluy pour son livre La France périphérique, paru aux éditions Flammarion. Selon les organisateurs, « le jury a tenu à distinguer le travail de ce géographie indépendant, homme de gauche mais esprit inclassable, qui ose, comme il l’avait fait dans son essai Fractures françaises (Bourin, 2010), mettre le doigt là où les plaies de la société française font mal » .

    On peut trouver, dans différents dictionnaires, les définitions de l’impertinent ou les synonymes de ce vocable utilisé comme nom ou comme adjectif.

    Or, il s’avère que les synonymes sont éloquents mais souvent péjoratifs : arrogant, blessant, culotté, désinvolte, effronté, impoli, insolent, irrévérencieux, outrecuidant, sans-gêne, discourtois, irrespectueux et grossier. Mais il y a aussi d’autres traductions comme audacieux et hardi !

    Nous nous permettrons donc de proposer la définition suivante : « un impertinent est une personne audacieuse et hardie qui utilise l’humour et un ton désinvolte, parfois irrespectueux, pour mettre le doigt sur une blessure que la doxa tente de cacher. » En cela le Prix des Impertinents est bien une récompense pour un essai « s’inscrivant à contre-courant de la pensée unique. »

    Le premier prix des Impertinents a été décerné en 2009 à Claire Brière-Blanchet pour son ouvrage Voyage au bout de la Révolution, de Pékin à Sochaux, parcours militant d’une ancienne gauchiste. En 2010 ce fut au tour de Michèle Tribalat, pour un livre sur l’immigration intitulé Les Yeux grands fermés. En 2011, Richard Millet triomphe avec son essai Fatigue du sens. L’inénarrable Denis Tillinac reçoit le Prix en 2012 pour ses Considérations Inactuelles, écrites avec sa faconde habituelle et, en 2013, Shmuel Trigano est le lauréat avec La nouvelle idéologie dominante. Un titre qui qualifie bien l’essence même de ce concours, destiné à pourfendre les cuistres qui veulent gouverner sans partage le monde des Lettres et des Idées.

    On retiendra qu’aucune influence de la part des éditeurs n’est à relever et que le critère de l’impertinence dépasse largement les clivages politiques. En cela le Prix des Impertinents n’est pas réservé à une clique ou un parti, mais plutôt à des plumes élégantes, armées d’épées acérées et courageuses. Présidé Jean Sévillia, il réunit les écrivains, essayistes et journalistes, Christian Authier, Jean-Marc Bastière, Bruno de Cessole, Jean Clair, de l’Académie française, Gabrielle Cluzel, Louis Daufresne, Chantal Delsol, de l’Institut, Paul-François Paoli, Rémi Soulié (secrétaire général du jury), François Taillandier et… Éric Zemmour !

    C’est au restaurant Montparnasse 1900, place conviviale et réputée, que le jury se réunit chaque automne*. Cette année, sans trahir la confidentialité des propos qui se sont tenus, nous pouvons seulement révéler que la lutte fut rude, chaque candidat retenu ayant ses partisans.

    Trois gladiateurs étaient en lice. Le jeune philosophe François-Xavier Bellamy, avec son essai sur la transmission du savoir : Les Déshérités. Denis Moreau, grand lecteur de l’Évangile et professeur de philosophie à l’Université de Nantes concourrait lui aussi avec un essai : Pour la vie ? Court traité du mariage et des séparations. Il y analyse la longue dérive de la vie du couple qui se défait et propose de revenir à un mariage non comme un devoir ou vieille institution, mais comme un accès à la plénitude de la vie. Enfin, Christophe Guilluy (voir ci-dessous), qui a publié La France périphérique.

    Ce fut le troisième Horace qui fut vainqueur.  ♦

    Un mot sur le lauréat

    Christophe Guilluy, âgé d’une cinquantaine d’années, est diplômé de géographie urbaine de l’université de Paris I. Il travaille à l’élaboration d’une nouvelle géographie sociale, en prenant en compte la fracture sociale et politique de notre pays qui se traduit par une nouvelle répartition de l’habitat. Les nouvelles classes populaires, les retraités sans grande ressources se retrouvent confinés dans les périphéries des grandes, moyennes et petites villes, parfois dans des espaces ruraux. Ils représentent plus de 60 % de la population à vivre dans cette « France périphérique ». Cette France invisible vit à l’écart des centres des villes où bourgeoisie, hauts fonctionnaires, agents et directeurs d’opinion eux, résident.
    Ces habitants des zones périurbaines sont les premières victimes du chômage et des tensions entre les communautés. Vivant de façon précaire, ils se sentant abandonnés par des élites qui semblent ignorer l’insécurité, l’ouverture des frontières aux marchandises et à l’immigration. Naturellement taxé de populisme par certains nantis, dont le fond de commerce est l’anti racisme et la glorification du mondialisme, Christophe Guilluy, praticien renommé, nous livre un diagnostic imparable et demande une opération chirurgicale sérieuse qui sera, certes, douloureuse.

    Il faut ajouter que, si l’auteur est connu pour ses positions progressistes, il reste sans concessions face au lobby socialiste… et ne semble pas être très apprécié du think-tank Terra Nova. Bienvenu, donc, à ce nouveau mousquetaire, venant d’autres horizons. Le Prix des Impertinents est bien une récompense qui relève de l’universel des lucides.

    La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, de Christophe Guilluy, Flammarion – Documents Sciences Humaines, 192 p., 18 €

    A lire aussi :

    Les déshérités de François-Xavier Bellamy, Plon, 240 p., 17 €

    Pour la vie ? : Court traité du mariage et des séparations de Denis Moreau, édition du Seuil, 256 p., 17 €


    * Restaurant Montparnasse 1900
    59, boulevard du Montparnasse, Paris 6ème
    Tél : 01 45 49 19 00
    restaurant@montparnasse-1900.com
    Ouvert 7/7 j, de midi à 15h et de 19h à minuit.
    Terrasse et salons privatifs. Spécialités de Viandes
    Restaurant créé en 1858, ayant appartenu par la suite à Édouard Chartier.
    Somptueux décor de type Art Nouveau de la Belle Époque
    Inscrit aux répertoires des Monuments Historiques le 16 juillet 1984.

     

    Source : Politique magazine -  

  • Mai 68 • En guerre contre eux-mêmes [2]

    « Mai 68 fut leur catharsis collective »

     

    L’histoire est un enchaînement de circonstances qui permet à certaines actions planifiées de réussir et à d’autres déchouer. Et les historiens sont là pour ériger la mémoire des vainqueurs en vérité objective. Lesquels vainqueurs ont une fâcheuse tendance à occulter leurs torts, sans parler de leur génie à faire que les masses s’émerveillent de leurs crimes. 

    Un matériau humain disponible pour lʼOncle Sam 

    En aucun cas Mai 68 ne fut un mouvement juif ou pro-israélien. Il fut une opération de police internationale secrète qui sut trouver dans des groupuscules largement orientés par des Juifs les moyens de sa politique hégémonique. Ces derniers étaient anti-sionistes par anti-impérialisme américain.

    La guerre entre Israël et ses voisins arabes les avait fait entrer en guerre contre eux-mêmes, contre une part d’eux-mêmes. Ils souhaitaient la victoire du camp « progressiste » en même temps qu’ils craignaient un nouveau pogrom contre leurs coreligionnaires. Le triomphe des Arabes les aurait enchantés mais la chose qu’ils redoutaient le plus, c’était la défaite de leurs frères d’Israël. Comme en atteste ce passage extrait de l’ouvrage de Yaël Auron : « Bien qu’une fraction de radicaux juifs ait craint pour Israël à la veille et au début de la guerre, ils adoptèrent, dès que la victoire israélienne fut avérée, des positions anti-israéliennes et antisionistes, parfois avec une animosité et une virulence extrême. »[1] Un état de schizophrénie ne peut être éternellement refoulé. Survient toujours le moment de la catharsis.

    Mai 68 fut leur catharsis collective, ils eurent des émules, ceux qui sans sourciller les suivirent, ceux qui se plurent à renouer avec la tradition très française de l’émeute populaire, l’exutoire indispensable qui supplée la communion dominicale et le carnaval, us de temps anciens et révolus. 

    De Gaulle fut ainsi le dommage collatéral du besoin qu’avaient ces Juifs antisionistes de se réconcilier avec eux-mêmes. Peu importe si son attitude vis-à-vis des belligérants de 1967 penchait en faveur de l’antisionisme. Par son essentialisation du Juif, il fit d’un coup, aux yeux des révolutionnaires professionnels, resurgir la « bête immonde » de l’antisémitisme : maurrassien, capitaliste, occidental, sioniste... et antisémite. La limite, pour eux, était franchie, de Gaulle incarnait dès lors le fascisme à l’état pur contre lequel il devenait impératif de rentrer en résistance.

    À ce moment, André Glucksmann, qui occupe une place éminente au sein du maoïsme français, « dénonce en France l’instauration d’un ʽʽnouveau fascismeʼʼ. »[2]      

    Yaël Auron indique à ce sujet la chose suivante : « Un autre fait qui provoqua l’ire de la communauté juive française fut bien sûr la ʽʽpetite phraseʼʼ de De Gaulle le 27 novembre 1967, lors d’une conférence de presse, sur ʽʽle peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateurʼʼ. Elle eut pour effet que de nombreux Juifs qui n’avaient jusque-là cure de leur judéité ni du sens qu’elle pouvait revêtir, réagirent en protestant et en manifestant contre le général de Gaulle. […] Les aspects spécifiquement juifs de la révolte étudiante doivent être appréciés à la lumière de ce que symbolisa la guerre des Six Jours et de la phrase de De Gaulle du 27 novembre 1967. Il y a concomitance entre ces deux événements qui se sont produits dans le courant de l’année précédant Mai 68. »[3] 

    Une communauté en émoi 

    Pour la première fois de leur vie ces remuants gauchistes reçurent l’aval de leurs parents : non, leur agitation n’était pas vaine, capricieuse et puérile. Elle se justifiait par la nécessité de laver l’honneur de tout un peuple.

    Chacun exprima sa furie selon ses moyens. Les notables avec leur plume, ou même, pour les plus éminents d’entre eux, directement à la personne concernée – de Gaulle – . Ce fut le cas, on l’a vu de René Cassin.

    À peu près au même moment que son avertissement menaçant lancé dans les ors élyséens, au début de l’année 1968, le grand rabbin de France, Jacob Kaplan, signifia son indignation et sa désapprobation au président de la République. L’échange est relaté par un ouvrage de Maurice Szafran.

    « De Gaulle : Venez, nous allons discuter, monsieur le grand rabbin. Alors, vous avez des reproches à me faire...

    Kaplan : Vous le savez bien, mon général. Si je vous comprends, un Juif français ne peut soutenir Israël sans que vous remettiez en cause sa loyauté.  

    - Pas du tout, monsieur le grand rabbin. Un Français de religion juive qui soutient Israël, c’est évidemment un Français loyal, je n’ai pas émis sur le sujet le moindre doute. Un bon Français peut être un bon Juif et vice-versa...

    - Mais votre fameuse petite phrase, elle est antisémite. En tout cas, moi, je l’ai ressentie comme telle.

    - Mais la petite phrase dont vous me parlez, c’est un compliment envers les Juifs. Moi ? Antisémite ?

    - Je ne dis pas que vous êtes antisémite. J’affirme que vous avez offert d’incroyables arguments aux antisémites. »[4] 

    Mais les plus jeunes, eux, n’avaient pas leurs entrées dans les alcôves du pouvoir. Soutenus par la génération des aînés, ils investirent leur fac, la rue, qui étaient les seules tribunes dont ils disposaient, appelant chacun, les goyim avec, à participer au plus grand des vacarmes contre ce satané Général. À ses dépens les générations se réconcilièrent, vieux sionistes et jeunes antisionistes.

    Ces derniers se firent les relais des anciens. Tout le poids d’une communauté à la nuque raide se fit d’un coup ressentir. Son efficacité fut redoutable : elle mit le pays sans dessus dessous.

    Car les réseaux formés durant l’enfance, qui n’avaient jamais totalement disparu, se reformèrent. Hashomer Hatsaïr, la bande de la place de la Répuʼ, tous au quartier Latin et que le feu d’artifice commence !   (Dossier à suivre)   

    [1]  Yaël Auron, op. cit., p. 167.

    [2]  Morgan Sportès, Ils ont tué Pierre Overney, Paris, Grasset, 2008, p. 92.

    [3]  Yaël Auron, op. cit., p. 168.

    [4]  Maurice Szafran, Les juifs dans la politique française de 1945 à nos jours, Paris, Flammarion, 1990, p. 168-169. 

     

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    Dossier spécial Mai 68

  • Réflexions sur Noël • Noël, l'espérance au-delà des désespérances...

    Crèche de Noël en Provence

    Par Jean-Philippe Chauvin 

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    La fête de Noël n’est pas un moment ordinaire et le croyant y trouve aussi des raisons d’espérer quand l’incroyant la vit surtout comme le retour des joies et des plaisirs simples de la table et de la famille, mais c’est toujours, pour l’un comme pour l’autre, la joie de Noël qui s’exprime.

    Les enfants attendent la récompense de leur premier trimestre studieux, chantant parfois le soir autour de la crèche qui, elle, attend son principal personnage, déposé délicatement sur son lit de paille dans la nuit de la Nativité. Tant de souvenirs me remontent à la mémoire, en ce jour particulier qui s’annonce : autour de la grande crèche familiale, nous nous retrouvions le soir, à l’orée du coucher, et nous allumions les petites bougies colorées avant d’entonner quelques chants, invariablement clos par un vibrant et harmonieux « In excelsis Deo ». Ce rituel ne cessait pas lorsque j’étais chez mes grands-parents Lechaptois, mais la crèche était alors toute petite et en plastique, ce qui n’enlevait rien à ma ferveur enfantine et à celle de Mamé. Jours heureux… 

    Aujourd’hui, si je suis plus près de l’hiver que de l’enfance, je n’ai pas perdu mes espérances de Noël, même si les années passées ont effacé tant de visages familiers, les réduisant au souvenir parfois attristé, à cette nostalgie qui m’envahit parfois plus que de raison, celle d’un monde ancien qui était le mien avant que de devenir celui, incertain, des temps contemporains. Les événements récents n’incitent pas forcément à l’optimisme mais doivent susciter, dans le même temps, une espérance « raisonnable » mais aussi, sans être contradictoire, « passionnée ». 

    ob_68b531_xvm1bfc5444-f948-11e8-9082-221fe1d1342.jpgL’agitation automnale du pays, qui s’est couverte de jaune fluo, a étonné, effrayé parfois, suscité tant d’espoirs quand elle exprimait tant de colères, et ses éclats se sont fichés dans le mur des certitudes gouvernementales, au point d’en briller jusqu’aux palais lointains des puissants de ce monde-ci. Les ronds-points, lieux incontournables et pourtant négligés de notre société, ont été les espaces d’où les « personnes des recoins » ont crié leurs désespérances, leurs peurs,  leurs émotions, leurs sentiments, mais aussi leurs résistances à l’air du temps, aux oukases venus « d’en haut », de Paris ou de Bruxelles… Les « perdants de la mondialisation » ont ensuite gagné la rue, et cela s’est vu et entendu, au point de réduire la République à s’enfermer dans le palais de Madame de Pompadour derrière des murailles de fer et d’acier gardées par des troupes nombreuses et casquées… « Quand l’ordre n’est plus dans l’ordre, il est dans la révolution », affirmait Robert Aron (et non son homonyme Raymond), et le samedi 1er décembre a semblé lui donner raison, au moins quelques heures, avant ce « retour à l’ordre » qui, derrière lui, a laissé gravats et ressentiments, mais aussi l’impression d’un nouveau rapport de forces, moins favorable au « Pays légal » et à sa République cinquième… 

    Ces événements, inattendus et largement inédits, ne peuvent laisser indifférent : s’il y a eu cette « grande peur des bien-pensants » qu’évoquait déjà le royaliste Bernanos en son temps et qui a parcouru les élites mondialisées et une part des bourgeoisies urbaines bousculées en leurs centres-villes par des foules de jaune vêtues, il y aussi eu des « moments d’espérance », parfois cachés par des violences (émeutières comme répressives) dont certaines étaient tout aussi inacceptables que le mépris des dominants à l’égard des Gilets jaunes et de leurs revendications, voire de leur être même. La convivialité observée sur les fameux ronds-points, le retour de solidarités anciennes que l’on croyait disparues, la joie de se retrouver comme communauté de destin malgré des situations fort différentes… Tout cela ne peut être négligé, et constitue déjà des milliers de souvenirs et d’histoires particulières qui s’entremêlent et s’embellissent parfois, sources d’une nouvelle mémoire populaire et, pour demain, d’une histoire qui ne sera pas la seule propriété des historiens. 

    1929471531.jpgDe cela, surgit aussi une espérance passionnée, celle d’un changement, d’une rupture avec ce monde, cette mondialisation sans entraves ni racines, cette bétonisation des vies et des imaginaires, et d’une nouvelle prospérité, qui n’est pas forcément celle d’une croissance démesurée ou simplement économique. Est-elle réductible à l’espérance raisonnable, celle d’une amélioration du pouvoir d’achat compatible avec les règles économiques qui régentent notre pays et le monde contemporain ? Non, évidemment non, car « on n’est pas amoureux d’un taux de croissance », comme le clamait un slogan royaliste de la fin des années 1980 évoqué dans la publication d’alors des lycéens d’Action Française, Insurrection, titre provocateur pour une revue aux plumes alors prometteuses que l’on retrouve désormais dans quelques grands journaux d’aujourd’hui… Toute espérance dépasse la simple raison, autant raisonnement que sagesse : elle constitue une sorte d’au-delà des possibilités mais elle motive l’action et la réflexion, pour « rendre possible ce qui est nécessaire (ou ce qui est souhaitable »), et doit éviter l’hubris (la démesure), toujours dangereuse et perturbatrice. Ce sera sans doute l’enjeu des prochains mois, de la prochaine « saison » des Gilets jaunes ou de leurs successeurs. Il s’est levé, en ces temps incertains, une espérance qui, d’inquiète, est devenue vive, active, réactive… Il faut souhaiter qu’elle ne devienne pas cyclone destructeur mais qu’elle soit porteuse du meilleur possible pour notre pays et nos compatriotes, mais aussi pour ceux qui regardent la France avec amour ou simple curiosité. Bien évidemment, rien n’est sûr, mais le pire encore moins si les royalistes et les hommes de bonne volonté savent donner à l’espérance des formes heureuses et vigoureuses tout à la fois. 

    En tournant mes regards vers la crèche de cette veille de Noël, je discerne les visages des santons comme ceux des spectateurs du moment : tous semblent attendre, dans une sorte de patience tranquille… Croyants et incroyants, réunis dans l’espérance. L’espérance universelle de Noël, et particulière d’un Noël pour la France… ■  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Comment en est-on arrivé là, en relisant Marie Madeleine Martin..., par Frédéric Poretti-Winkler.

    3834054413.54.jpgLe remplacement des organisations naturelles et des corps intermédiaires, que la coutume et les traditions, l’usage et les habitudes avaient légitimés, par des structures artificielles, d’une nouvelle légalité républicaine, transformeront lentement les structures du peuple français…
    La mise en place des partis, dont les membres sont : « reliés seulement par la fidélité à des idéologies» ont perturbés profondément les structures de la société française, jusque-là fondé sur le réel. « La psychologie même de notre peuple en a été transformée… »Cette « maladie démocratique du pouvoir mis aux mains du nombre, se résumait par la division des Français en groupements antinaturels, gouvernés souvent par des puis¬sances occultes »

    frédéric winkler.jpg« Si l’on se représente, tout un peuple s’occupant de politique, et depuis le premier jusqu’au dernier, depuis le plus éclairé jusqu’au plus ignorant, depuis le plus inté¬ressé au maintien de l’état de choses actuel jusqu’au plus intéressé à son renversement, possédé de la manie de discuter les affaires publiques et de mettre la main au gouvernement ; si l’on observe les effets que cette maladie produit dans l’existence de milliers d’êtres humains ; si l’on calcule le trouble qu’elle apporte dans chaque vie, les idées fausses qu’elle met dans une foule d’esprits, les sentiments pervers et les passions haineuses qu’elle met dans une foule d’âmes ; si l’on compte le temps enlevé au travail, les discussions, les pertes de force, la ruine des amitiés ou la création d’amitiés factices et d’affections qui ne sont que haineuses, les délations, la destruction de la loyauté, de la sécurité, de la politesse même, l’introduction du mauvais goût dans le langage, dans le style, dans l’art, la division irrémédiable de la société, la défiance, l’indiscipline, l’énervement et la faiblesse d’un peuple, les défaites qui en sont l’inévitable conséquence, la disparition du vrai patrio¬tisme et même du vrai courage, les fautes qu’il faut que chaque parti commette tour à tour, à mesure qu’il arrive au pouvoir dans des conditions toujours les mêmes, les désastres et le prix dont il faut les payer ; si l’on calcule tout cela, on ne peut manquer de dire que cette sorte de maladie est la plus funeste et la plus dange¬reuse épidémie qui puisse s’abattre sur un peuple, qu’il n’y en a pas qui porte de plus cruelles atteintes à la vie privée et à la vie publique, à l’existence matérielle et à l’existence morale, à la conscience et à l’intelligence, et qu’en un mot il n’y eut jamais de despotisme au monde qui pût faire autant de mal »( Fustel de Coulanges )

    Nous voyons à travers l’écrit de Marie Madeleine Martin et de ces citations, que la responsabilité du désastre Français, n’est pas seulement dû à la révolution et à ses conséquences mais aussi aux forces contre-révolutionnaires qui par intérêt, confort ou laxisme ont laissés « pourrir » la situation jusqu’à devenir ce que l’on connaît aujourd’hui… « Que le pouvoir et les moyens d’action ayant appartenu presque sans arrêt, depuis 1789, aux partisans de la Révolution, c’est elle et ses doctrines sociales qui ont été amenées à triompher, parce qu’elles avaient pour elles la force, la puissance, l’influence »
    « Mais si certaines sociétés et certaines nations ont donné le spec¬tacle, à maintes époques, de l’ordre sage, de l’équilibre et de la prospérité, il faut donc que le triomphe du bien soit possible, il faut donc que l’homme ait le pouvoir de vaincre le mal ou du moins de limiter ses méfaits. Et ainsi, pour que, depuis 1789, les doctrines de sagesse et d’ordre n’aient jamais eu d’influence, que celles de mort aient continûment triomphé, pour que tous les sur¬sauts en faveur des résurrections aient été étouffés ou voués à l’échec, il faut que l’effort des « réactionnaires » ait été, quelque peu, ou irrationnel, ou maladroit, ou désorganisé, ou mené trop faiblement, car la nocivité même des doctrines triomphantes aurait dû les annihiler bien souvent, malgré les formidables moyens de succès mis à leur service. »
    « Dans une brochure retentissante publiée sous le règne de Louis XVIII, le Conventionnel et régicide Carnot, parlant au nom de tous ses collègues des Assemblées révolutionnaires, se tournait vers certains fidèles-nés de la monarchie, en leur démon¬trant que leur action avait été souvent plus funeste au sort du roi- martyr que le vote des Conventionnels. Sans oublier l’insolent désir de garder une part de pouvoir qui animait, sous la Restaura¬tion, Carnot et ses pareils, nous serons forcés de constater que son attaque n’était pas sans motif contre certains monarchistes, plus funestes au gouvernement qu’ils prétendaient défendre que ses adversaires déclarés. »
    « Lorsqu’on étudie l’histoire, on voit bien qu’une révolution ne progresse que fort lentement dans les mœurs et les coutumes d’un peuple, même si elle obtient des triomphes san¬glants passagers et des succès bruyants de discours et d’écrits subversifs. En demeurant objectif, on constate qu’au début du XIXe siècle, ce n’est pas la Révolution qui tient les leviers de commande dans la structure même de la nation, ce n’est pas le parti de la Révolution qui possède la fortune, ni les cadres sociaux traditionnels, ni même les grands hérauts de l’intelligence. Jusqu’au jour de l’année 1875 où le retour du comte de Chambord échoua, la France de la tradition a encore eu des chances et des forces non seulement égales, mais supérieures, à celles de la France nouvelle conquérante, et nous ne pouvons-nous contenter, par conséquent, d’attribuer tant de responsabilité aux révolution¬naires alors que leurs ennemis avaient encore de tels moyens pour riposter. »
    « …souligner l’incroyable lâcheté ou sottise des « bien-pensants ». Qu’on lise Drumont, Péguy, Léon Bloy ou Bernanos et l’on voit que leurs verges s’en vont frapper certaines « autorités sociales » défaillantes, douillet-tement abritées dans leur confort ou leurs préjugés, ou leurs rou¬tines, et qui n’ont point su peser de toute leur puissance, au moment opportun, sur le plateau de la balance où mouraient, en combattant, des héros que personne ne soutenait dans leur effort de réaction. « Quelle déplorable armée il nous faut conduire ! » écrit Montalembert à Veuillot, au milieu du XIXe siècle, en parlant des catholiques de l’époque. »
    « Si au XXe siècle la France qui fut naguère la nation la plus puissante et la plus enviée de toute l’Europe, si cette France s’est effondrée brusquement, après deux guerres, en laissant apparaître la désorganisation des familles, le pourrissement des classes diri¬geantes, l’absence des personnalités et des chefs, et surtout la veu¬lerie universellement répandue, la ruée vers l’Etat socialiste distri¬buteur de prébendes et d’assurances confortables sur toutes les difficultés de la vie, l’effroi devant les responsabilités, l’esprit de fonctionnarisation envahissant tout, comme au temps où il jetait bas l’Empire de Rome, reine de l’Occident, ce cataclysme est évi¬demment dû aux doctrines que la Révolution de 1789 avait fait triompher ; mais nous devons chercher sans ménagements à savoir si ce triomphe de 1789 n’aurait pu être jugulé, jusqu’à rester l’une de ces erreurs sanglantes mais passagères dont l’histoire est rem¬plie et qui n’eurent pas de prolongements... »
    « En réalité, à partir de la fin du XIXe siècle, c’est la pénurie de personnalités, qu’elles soient de droite ou de gauche, qui com¬mence à frapper tous les observateurs de la société, l’esprit de nivellement prêché par la Révolution commençant de laisser appa¬raître ses méfaits à partir de 1870. A force de déclarer la guerre aux supériorités on les a presque toutes détruites. Mais comme elles se sont mal défendues !... »
    «Ce ne sont pas les idées qui manquent, écrivait déjà Honoré de Balzac en 1832, ce sont les hommes d’exécution ».
    « En 1842, Charles de Rémusat constate : « Notre temps manque de grands hommes ». Et à la fin du XIXe siècle, Henri de Tourville précise : « Ce qui manque, ce n’est ni la science, ni l’outillage pour l’action matérielle, intellectuelle ou morale ; ces deux instruments sont en progrès incessants. Ce qui manque c’est l’homme... C’est la question de l’homme qui vient à son tour après celle du développement des autres puissances natu¬relles. Une grande œuvre a surgi, mais elle fonctionne mal, et après s’en être pris à toutes les forces de la nature, après y avoir fait appel, on s’aperçoit que ce qui fait défaut, c’est l’homme »Le nivellement révolutionnaire a détruit les hommes d’exceptions et d’actions…
    « L’oubli préliminaire des grandes lois dont Bossuet disait déjà « qu’on ne pouvait y toucher sans ébranler tous les fondements de la terre », et qu’un lecteur de Frédéric Le Play, en 1875, appelait ces « lois sociales, vieilles comme le monde, aussi certaines et aussi fixes que celles qui régis¬sent les étoiles »
    Frederic PORETTI-Winkler (Histoire Social, à suivre)

  • Alexandre Del Valle. Le géopolitiste qui bat en brèche l’islamiquement correct depuis 25 ans [2]

    Alexandre Del Valle sur France 5, le 30 janvier 2015, face au grimaçant Jean-Luc Mélenchon 

    Par Péroncel Hugoz 

     

    2293089609.14.jpgAncien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    3679871411.3.jpgNous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

     

    ... En deux occasions, je fournis au jeune homme sur sa requête, des textes mettant en valeur ses découvertes factuelles car ma ligne de conduite professionnelle a toujours été: des faits, des faits, rien que des faits. 

    LES PREMICES DE L’ISLAMO-GAUCHISME 

    Ces faits gênants, que justement des militants tiers-mondialistes comme feu Bruno Etienne, avaient tout fait pour enjoliver voire dissimuler, à propos des méfaits islamistes, en Algérie et en France notamment. J’avais pu observer le travail désinformatif d’Etienne quand, vers 1965-1970, nous étions tous deux coopérants en Algérie, après l’indépendance, survenue en 1962. Quoique marié à une pied-noir lucide et franche, Etienne, travailleur, actif, érudit mais rongé par cette idéologie pernicieuse qu’on appellerait plus tard « islamo-gauchisme », ne pouvait tolérer, comme ses pareils, de voir sa folle propagande déguisée par lui en science politique, bloquée par le grain de sable D’Anna - Del Valle. Bruno Etienne, revenu d’Algérie est mort beaucoup plus tard - que Dieu ait son âme bien que celle-ci se soit réclamée surtout de la maçonnerie, du laïcisme, voire du protestantisme !… 

    Tariq_Ramadan_Hani_Ramadan-660x330.jpgOnt succédé au défunt des idéologues en chambre, tous peu ou prou imprégnés de marxisme et parmi lesquels, soulignons-le, les musulmans de souche (oui, ça existe, comme les Français de souche) ont toujours été rarissimes, à de brillantes exceptions près comme les frères égyptiens, de nationalité helvétique, Tarik et Hani Ramadan ; il y a eu également des militants nouveaux, plus jeunes, plus redoutables, plus radicaux, comme certains Verts immigrationnistes, plus culottés, plus retors, mieux organisés et qui ont remplacé les étiennistes comme adversaires inlassables de Del Valle mais celui-ci, toujours calme, poli et concret, quoique ferme, leur a tenu jusqu’ici la dragée haute, ainsi sur France 5, le 30 janvier 2015, face au grimaçant Jean-Luc Mélenchon. 

    « Les idiots utiles »

    Del Valle, bien sûr, a toujours eu à subir aussi le harcèlement des éternels «idiots utiles», hier agents soviétiques sans le savoir ou «porteurs de valise» des tueurs nationalistes algériens. Le géopolitiste, avec pugnacité et argumentation n’a jamais cessé de tenir tête à l’immense troupeau « politiquement correct » de ceux qui voudraient nous faire croire aujourd’hui que le plus grand danger est la soi-disant «islamophobie» des Français et également que notre «vieille amitié» avec les Américains est une garantie de loyauté de ces derniers dans notre lutte contre les djihadistes. En réalité, les dirigeants qui se succèdent à Washington depuis Nixon non compris, se fichent comme de Colin-Tampon des ravages de l’islamisme en Europe, Russie comprise, comptant sur un djihad endémique chez nous pour faire du Vieux Continent un vaste Liban, un continent à la puissance paralysée par un méli-mélo de guerres de religion, de terrorisme, de migrations invasives, le tout sous l’invocation du Coran , parole d’Allah transmise à Mahomet et réputée être, pour ses fidèles, d’une « fraîcheur éternelle »… 

    Les musulmans ont la chance d’avoir conservé la foi et des gens comme Del Valle ou moi-même, comme Rémi Brague ou Anaïs Laurent, comme le couple orientaliste Urvoy, comme l’intrépide écrivain algérien d’Algérie Boualem Sansal, n’ont pas, n’ont jamais eu l’idée de séparer les mahométans de leurs certitudes mais ils réclament simplement, par précaution, que les djihadistes soient renvoyés dans leurs terres d’origine.  Chacun chez soi et les dangers qui pèsent sur nos têtes en ce moment, iront en diminuant, Inchallah, si Dieu veut…  •  (A suivre ...)

    Illustration ci-dessus : Tarik et Hani Ramadan

     

    boualem.jpg

  • La Fédération Royaliste Provençale et les dérapages de « La Provence » ...

     

    Communiqué 

    Armoiries_Provvence-2_Anjou.jpg

    La Fédération Royaliste Provençale a publié le communiqué suivant :

     

    La_Provence_(logo).jpgDepuis décembre 2015, le quotidien régional La Provence poursuit une campagne de propagande de gauche et ultragauche où, à travers plusieurs articles, l'Action Française est l'objet d'accusations diffamatoires, d'amalgames déplacés, et de mises en cause infondées.  

    Il s’agit en fait d’articles de propagande socialiste et d'extrême gauche consécutifs à différentes interventions du jeune mouvement Action Française Provence lors de réunions publiques du PS et des Républicains. 

    La Provence se garde bien de faire état des raisons de ces interventions :  

    - Dans le cas du PS, il s’agissait de protester contre l'utilisation des locaux de Science Po Aix par ce parti politique et de lui rappeler le soupçon de corruption qui pèse sur nombre de ses élus en région PACA. Soupçon dont il convient de rappeler qu'il est très majoritairement partagé par la population et qu'il est une des causes de la fonte massive des effectifs du PS en région PACA aussi bien que de ses récents échecs électoraux, lesquels seront sans doute plus lourds encore lors des prochaines législatives. 

    - Dans le cas des Républicains, Action Française Provence a exposé avoir voulu relayer le mécontentement des Marseillais sur ce que la municipalité de droite fait de leur ville et qui leur paraît très négatif en différents domaines. 

    Plutôt que d'exposer ces motivations, les rédacteurs de La Provence, plus militants que journalistes, ont préféré diffamer l'Action Française en général et se livrer à son endroit à des amalgames de pure propagande. 

    Ainsi rappellerons-nous que l'AF n'a - et n'a jamais eu - aucune sympathie pour le nazisme – mais au contraire une radicale hostilité dès son apparition - ni d'accointance avec les groupuscules qui aujourd'hui encore pourraient s'en réclamer. De même, désigner l’Action française comme fasciste n’a aucun sens, ni historique, ni théorique.  

    L'AF n'est pas et n'a jamais été raciste. Elle a toujours combattu les théories racistes. 

    Sur un plan historique, l'AF n'a pas pris part à la politique dite de collaboration. Elle a été au contraire une cible privilégiée des partis collaborationnistes d'alors dont il faut rappeler que les chefs emblématiques venaient de la gauche ou extrême-gauche : Jacques Doriot (PCF), Marcel Déat (SFIO) etc. Faut-il encore rappeler à La Provence que d’août 1939 à juin 1941, le pacte germano-soviétique est en vigueur et que le PCF s’y conforme parfaitement ? Il y avait, en revanche, à cette époque, de nombreux membres de l’Action française autour du général De Gaulle et dans la Résistance. 

    Par ailleurs, l’Action française a combattu longtemps ce qu’elle estimait être une influence excessive de la communauté juive sur la vie politique, diplomatique et intellectuelle française. Elle ne l’a jamais fait d’un point de vue racial, même si, à l’instar de beaucoup d’autres, à droite ou à gauche, elle en a traité avec le style polémique, les mots et la véhémence du temps. Après-guerre, le général De Gaulle et François Mitterrand ont eu aussi à s’opposer en certains domaines, intérieurs ou extérieurs, à l’influence excessive de la communauté juive en France. Ils ont aussi été accusés d’antisémitisme … L’Action française d’aujourd’hui salue en deux intellectuels juifs une pensée qui leur est proche : Eric Zemmour et Alain Finkielkraut, l’un et l’autre âprement combattus par la gauche française et une partie de la droite … 

    12987004_865277930248967_4631017957674138250_n.jpgPour terminer, signalons que La Provence vient tout dernièrement de donner une certaine publicité, voire de justifier, une manifestation qu’organise l’ultragauche ce samedi 16 avril contre Action Française Provence, à Marseille, rue Navarin, petite rue de la ville où ce groupe a sa permanence. Il ne s’agit pas d’une grande artère marseillaise où d’ordinaire se déroulent les manifestations. L’intention provocatoire des organisateurs d’extrême gauche est donc évidente.  

    L’Action française – école de pensée active – n’est pas intéressée par ce type de confrontation avec des groupuscules d’extrême gauche aujourd’hui sans réelle importance politique dans le pays. Ses ambitions, ses interlocuteurs pour débattre de l’avenir français sont ailleurs.   

    Marseille, le 14 avril 2016 

  • Comment en est-on arrivé là ? (Partie 2), par Frédéric Poretti-Winkler.

    En relisant Marie Madeleine Martin... (suite)
    Le remplacement des organisations naturelles et des corps intermédiaires, que la coutume et les traditions, l’usage et les habitudes avaient légitimés, par des structures artificielles, d’une nouvelle légalité républicaine, transformeront lentement les structures du peuple français…
    La mise en place des partis, dont les membres sont : « reliés seulement par la fidélité à des idéologies» ont perturbés profondément les structures de la société française, jusque-là fondé sur le réel. « La psychologie même de notre peuple en a été transformée… »Cette « maladie démocratique du pouvoir mis aux mains du nombre, se résumait par la division des Français en groupements antinaturels, gouvernés souvent par des puissances occultes »

    frédéric winkler.jpg« Si l’on se représente, tout un peuple s’occupant de politique, et depuis le premier jusqu’au dernier, depuis le plus éclairé jusqu’au plus ignorant, depuis le plus intéressé au maintien de l’état de choses actuel jusqu’au plus intéressé à son renversement, possédé de la manie de discuter les affaires publiques et de mettre la main au gouvernement ; si l’on observe les effets que cette maladie produit dans l’existence de milliers d’êtres humains ; si l’on calcule le trouble qu’elle apporte dans chaque vie, les idées fausses qu’elle met dans une foule d’esprits, les sentiments pervers et les passions haineuses qu’elle met dans une foule d’âmes ; si l’on compte le temps enlevé au travail, les discussions, les pertes de force, la ruine des amitiés ou la création d’amitiés factices et d’affections qui ne sont que haineuses, les délations, la destruction de la loyauté, de la sécurité, de la politesse même, l’introduction du mauvais goût dans le langage, dans le style, dans l’art, la division irrémédiable de la société, la défiance, l’indiscipline, l’énervement et la faiblesse d’un peuple, les défaites qui en sont l’inévitable conséquence, la disparition du vrai patriotisme et même du vrai courage, les fautes qu’il faut que chaque parti commette tour à tour, à mesure qu’il arrive au pouvoir dans des conditions toujours les mêmes, les désastres et le prix dont il faut les payer ; si l’on calcule tout cela, on ne peut manquer de dire que cette sorte de maladie est la plus funeste et la plus dangereuse épidémie qui puisse s’abattre sur un peuple, qu’il n’y en a pas qui porte de plus cruelles atteintes à la vie privée et à la vie publique, à l’existence matérielle et à l’existence morale, à la conscience et à l’intelligence, et qu’en un mot il n’y eut jamais de despotisme au monde qui pût faire autant de mal »( Fustel de Coulanges )

    Nous voyons à travers l’écrit de Marie Madeleine Martin et de ces citations, que la responsabilité du désastre Français, n’est pas seulement dû à la révolution et à ses conséquences mais aussi aux forces contre-révolutionnaires qui par intérêt, confort ou laxisme ont laissés « pourrir » la situation jusqu’à devenir ce que l’on connaît aujourd’hui… « Que le pouvoir et les moyens d’action ayant appartenu presque sans arrêt, depuis 1789, aux partisans de la Révolution, c’est elle et ses doctrines sociales qui ont été amenées à triompher, parce qu’elles avaient pour elles la force, la puissance, l’influence »
    « Mais si certaines sociétés et certaines nations ont donné le spec¬tacle, à maintes époques, de l’ordre sage, de l’équilibre et de la prospérité, il faut donc que le triomphe du bien soit possible, il faut donc que l’homme ait le pouvoir de vaincre le mal ou du moins de limiter ses méfaits. Et ainsi, pour que, depuis 1789, les doctrines de sagesse et d’ordre n’aient jamais eu d’influence, que celles de mort aient continûment triomphé, pour que tous les sur¬sauts en faveur des résurrections aient été étouffés ou voués à l’échec, il faut que l’effort des « réactionnaires » ait été, quelque peu, ou irrationnel, ou maladroit, ou désorganisé, ou mené trop faiblement, car la nocivité même des doctrines triomphantes aurait dû les annihiler bien souvent, malgré les formidables moyens de succès mis à leur service. »
    « Dans une brochure retentissante publiée sous le règne de Louis XVIII, le Conventionnel et régicide Carnot, parlant au nom de tous ses collègues des Assemblées révolutionnaires, se tournait vers certains fidèles-nés de la monarchie, en leur démontrant que leur action avait été souvent plus funeste au sort du roi- martyr que le vote des Conventionnels. Sans oublier l’insolent désir de garder une part de pouvoir qui animait, sous la Restauration, Carnot et ses pareils, nous serons forcés de constater que son attaque n’était pas sans motif contre certains monarchistes, plus funestes au gouvernement qu’ils prétendaient défendre que ses adversaires déclarés. »
    « Lorsqu’on étudie l’histoire, on voit bien qu’une révolution ne progresse que fort lentement dans les mœurs et les coutumes d’un peuple, même si elle obtient des triomphes sanglants passagers et des succès bruyants de discours et d’écrits subversifs. En demeurant objectif, on constate qu’au début du XIXe siècle, ce n’est pas la Révolution qui tient les leviers de commande dans la structure même de la nation, ce n’est pas le parti de la Révolution qui possède la fortune, ni les cadres sociaux traditionnels, ni même les grands hérauts de l’intelligence. Jusqu’au jour de l’année 1875 où le retour du comte de Chambord échoua, la France de la tradition a encore eu des chances et des forces non seulement égales, mais supérieures, à celles de la France nouvelle conquérante, et nous ne pouvons-nous contenter, par conséquent, d’attribuer tant de responsabilité aux révolutionnaires alors que leurs ennemis avaient encore de tels moyens pour riposter. »
    « …souligner l’incroyable lâcheté ou sottise des « bien-pensants ». Qu’on lise Drumont, Péguy, Léon Bloy ou Bernanos et l’on voit que leurs verges s’en vont frapper certaines « autorités sociales » défaillantes, douillettement abritées dans leur confort ou leurs préjugés, ou leurs rou¬tines, et qui n’ont point su peser de toute leur puissance, au moment opportun, sur le plateau de la balance où mouraient, en combattant, des héros que personne ne soutenait dans leur effort de réaction. « Quelle déplorable armée il nous faut conduire ! » écrit Montalembert à Veuillot, au milieu du XIXe siècle, en parlant des catholiques de l’époque. »
    « Si au XXe siècle la France qui fut naguère la nation la plus puissante et la plus enviée de toute l’Europe, si cette France s’est effondrée brusquement, après deux guerres, en laissant apparaître la désorganisation des familles, le pourrissement des classes dirigeantes, l’absence des personnalités et des chefs, et surtout la veulerie universellement répandue, la ruée vers l’Etat socialiste distributeur de prébendes et d’assurances confortables sur toutes les difficultés de la vie, l’effroi devant les responsabilités, l’esprit de fonctionnarisation envahissant tout, comme au temps où il jetait bas l’Empire de Rome, reine de l’Occident, ce cataclysme est évidemment dû aux doctrines que la Révolution de 1789 avait fait triompher ; mais nous devons chercher sans ménagements à savoir si ce triomphe de 1789 n’aurait pu être jugulé, jusqu’à rester l’une de ces erreurs sanglantes mais passagères dont l’histoire est remplie et qui n’eurent pas de prolongements... »
    Frederic PORETTI-Winkler (Histoire Social, à suivre)

  • Éphéméride du 17 Février

    1596 : La ville de Marseille se replace sous l'autorité d'Henri IV 

     

    La ville était, alors, dominée par Charles de Casaulx, consul, et par Louis d'Aix, viguier, qui avaient profité des troubles politico-religieux pour s'emparer du pouvoir dans la ville.

    Ils s'apprêtaient à la livrer aux Espagnols lorsque Pierre de Libertat retourna la situation : Casaulx fut tué, Louis d'Aix parvint à s'évader, et la ville fit sa soumission à Henri IV. 

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    Devenu premier consul grâce à la Ligue, Casaulx rêve de faire de Marseille une république catholique indépendante et la gère en despote.
     
    Il est assassiné, le 17 février 1596, par le Corse Pierre de Libertat, alors qu'une escadre espagnole vient le secourir... 

     

     

     

    17 fevrier,marseille,henri iv,moliere,louis xiv,quentin de la tour,louis xvLes luttes religieuses entre catholiques et protestants furent violentes, en Provence, comme partout ailleurs en France. Si, à Marseille, le gouverneur-despote Casaulx réussit à s’emparer du pouvoir, et s’inféoda au roi d’Espagne Philippe II, le seigneur d'Aubagne, un catholique modéré, partisan des Huguenots avec, à leur tête, le Duc d'Épernon, gouverneur des États de Provence (ci contre), soutint le Roi de France, Henri IV. La Ligue catholique, extrémiste, menée par le Duc de Guise puis Hugues de Vins, multiplia les attaques contre Aubagne, son Seigneur étant obligé d'abandonner ville et population aux Ligueurs.

    C’est pourtant à Aubagne que s’organisa le complot qui ouvrit les portes de la ville "rebelle" de Marseille à Henri IV. Il fut fomenté par Geoffroy Dupré, Pierre de Libertat, capitaine de la Porte Réale, et Nicolas de Bausset.

    Le 17 février 1596, les conjurés mirent leur plan en action et assassinèrent Charles de Casaulx. Le Roi Henri IV récompensa la loyauté de la ville d'Aubagne à la couronne de France en offrant deux fleurs de lys à son blason :

     

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    Le blason d'Aubagne, inchangé depuis le XVIème siècle :

    D'azur aux lettres A et V surmontées de deux fleurs de lys d'or (Le "A" signifie Aubagne, Albanea, et le "V", Vvelna, c'est-à-dire l'Huveaune).

      

    Pour en savoir plus sur cet épisode :

     http://perso.numericable.fr/perrin1/marseille.kharmi/casaulx.htm

     

     

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    1673 : Mort de Jean-Batiste Poquelin, dit Molière

     

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    Victime d'un malaise sur scène, Molière meurt après la quatrième représentation du Malade imaginaire (il jouait le rôle d’Argan).

    Il avait 59 ans.

    On voit ci-dessous le fauteuil qui fut le sien dans la pièce.

    Sa compagne Armande Béjart supplie Louis XIV pour obtenir une sépulture chrétienne à laquelle les acteurs n'ont d'ordinaire pas droit.

    Molière sera inhumé le 21 au soir, au cimetière de l'église Saint-Eustache, sans service solennel.

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     Conversation entre Louis XIV et Racine, rapportée par François Bluche (Louis XIV, Fayard, page 702) :
     
    "...Il demanda un jour à ce dernier "quel était le plus rare des grands écrivains qui avaient honoré la France pendant son règne. - Molière", répondit alors Jean Racine. Et le Roi, qui pourtant avait aimé et protégé Molière, mais ne s'était pas totalement débarrassé du préjugé dévot contre les gens de théâtre, du préjugé littéraire sur la comédie, répondit cette phrase merveilleuse de simplicité et de probité intellectuelle : "Je ne le croyais pas; mais vous vous y connaissez mieux que moi."
     
     
     

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    1781 : Naissance de Laënnec

     

    Il est l'inventeur du pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son coeur.

    Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.

     
    "Laënnec aura été le pionnier de cette grande transformation de la médecine passant, en moins de deux siècles, de l'état d'art approximatif à celui de science souvent exacte" (Jean Bernard)

     

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    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/personnalites/d/medecine-rene-laennec-1112/

     

    http://www.infobretagne.com/medecin-laennec.htm

     

     

     

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    1788 : Mort de Quentin de La Tour

     

    Il était Portraitiste officiel du roi Louis XV (ci dessous, son auto portrait, et le portrait de Louis XV).

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    3 janvier,sainte geneviève,paris,pantheon,attila,gaule,puvis de chavannes,huns,saint etienne du mont,larousse,joffreCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

  • Société & Actualité • Nul n’osera décapiter la République

     

    Par Aristide Leucate

     

    3266751844.jpgPlus que quelques jours et nous serons fixés sur les deux outsiders qui auront réussi à accéder au second tour de l’élection présidentielle. Il ne sera proposé ici aucun pronostic, tant les imprévus et autres surprises peuvent toujours survenir, en application de cet aphorisme, souvent vérifié, selon lequel « lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité » (Arthur Conan Doyle). Toutefois, pouvons-nous, sans risque de nous tromper, prophétiser que quel que soit l’heureux élu, rien ne changera positivement pour la France et les Français.

    Commençons par observer que les onze candidats revendiquent ne pas faire partie du « Système » et se présentent même comme « anti-Système ». Il ne s’agit, rien de moins, que d’un effet d’annonce apophatique (ou, si l’on préfère, un discours récurrent centré sur le déni) dont le but est prosaïquement d’attirer le chaland dans les mailles piégeuses de son filet électoraliste. Le plus troublant, en apparence, réside dans le fait qu’aucun d’entre eux ne semble partager une définition commune de ce qu’ils dénoncent…

    À chacun son système

    L’on n’est guère avancé, sauf à considérer avec Alain de Benoist que « les choses s’éclairent si on ajoute un adjectif ». En effet, « les maurrassiens s’en prennent au système démocratique, les antilibéraux au système capitaliste, les écologistes au système productiviste, les tenants de la théorie du genre au système familial ». Cependant, poursuit-il, « si le mot Système est vague, cela correspond aussi à son caractère intrinsèquement englobant ». Et de poursuivre : « Une critique anti-Système est toujours une critique globale. Elle peut viser le couple droite-gauche, le système des partis, la classe politique dans son ensemble, ou encore ce qu’on appelle l’Establishment, la Caste, la Nouvelle Classe, les élites, etc. Dans tous les cas, on s’en prend à un tout dont les parties font système. » (Monde & Vie, mars 2017) S’emmurant, plus que jamais, dans une logique d’enchérissement permanent, le Système démo-représentatif n’est jamais à court d’imagination ; partant, nos onze concurrents renforcent la résilience du Système qu’ils vitupèrent, démontrant, par là même, qu’ils en font partie. C’est dire que l’on ne doit raisonnablement rien attendre du futur gouvernement du quinquennat à venir.

    Nécessité de la monarchie

    Le régime républicain perdurera, aucun des candidats en lice n’ayant prévu de rappeler un prince dynastique sur le trône vacant. L’enjeu n’est pas que de principe – il n’a même, d’ailleurs, rien à voir avec un quelconque principe –, attendu précisément que la preuve a été maintes fois administrée, notamment par la République elle-même, que cette dernière était proprement nocive à la France. Le maître de l’Action française, Charles Maurras, a écrit une multitude de belles et fortes pages s’attachant à démonter l’écheveau républicain de façon à démontrer la nécessité politique et vitale de la monarchie : « Dans l’état présent des nations, les royaumes, les empires, les républiques se plaignent tous du gaspillage financier : ce gaspillage sort de la confusion générale du Parlement et du Souverain. […] La Monarchie existe par sa propre force, sua mole stat. Elle n’a pas besoin de consulter à chaque instant un prétendu souverain électeur. […] Précisément parce que son principe ne l’oblige pas à harceler les gens, à aller les sommer constamment de la trouver belle. La République est une religion. La Monarchie est une famille. Celle-ci n’a besoin que d’être trouvée acceptable. Celle-là exige que l’on suive ses rites, ses dogmes, ses prêtres, ses partis. » (Mes idées politiques, 1937) Contre la démesure sans fin des partis, ferments de stériles divisions, la monarchie a pour elle la vertu rare de la tempérance.

    La souveraineté sauve

    Il ne s’agit point d’une clause de style, mais de la claire et haute conscience du souci primordial de la politique qu’avait génialement entrevu Pierre Boutang dans Reprendre le pouvoir : le salut. « Il y a souci lorsqu’émerge une possibilité de perdre ou de sauver », soulignait-il. Ce souci est inhérent à l’exercice du pouvoir dont « la nature […] est de sauver » ; « celui qui sauve – les autres et les pauvres, le peuple, donc –, celui qui est en situation de garder sauf, exerce un pouvoir légitime devant quoi les clercs, les “intellectuels” n’ont pas plus à se prosterner qu’à prendre des airs dégoutés », précise Boutang. Dans sa quête du « secret » politique, le même remarquait judicieusement que cet acte de sauver avait quelque cousinage étymologique avec le mot salut : « ancienne monnaie (salus nummarius) ainsi nommée parce que sa légende portait “salus populi suprema lex esto” ». De première part, l’on voit combien est irréductible le lien entre le pouvoir et le peuple et que ce lien ne peut être soumis aux caprices et humeurs, par définition inconstants et variables, de la seule volonté, même et surtout générale. De seconde part, comment rester aveugle à cette homologie entre ce salus nummarius et la prérogative régalienne, héritée de Jean II le Bon, de battre monnaie, soit après le droit de lever l’ost (l’armée) et celui de rendre justice, le signe le plus tangible, le plus visible, sinon le plus éclatant de la souveraineté ? Patiemment, la monarchie française a fini par comprendre qu’en aliénant ce souverain bien, elle se condamnait à la servitude.

    Que n’a commis, pourtant, la République en se donnant sans retenue, ni solide contrepartie, et avec une imprudence consommée, à l’oligopole de Bruxelles ? Ce faisant, elle a considérablement alourdi les autres malheurs français, là où la monarchie, sans probablement les éviter, les aurait assurément tempérés. Parmi les candidats animés de la farouche volonté de s’extirper de l’hydre européo-mondialiste, combien parviendront réellement à leurs fins ? L’invocation des mânes gaulliennes risque, indubitablement, de s’avérer inopérante. Le temps manquera, des pesanteurs de toutes sortes se feront irrémédiablement sentir, sans parler des obstacles qui se multiplieront comme les pains christiques.

    L’État a perdu le peuple

    Mais en perdant le pouvoir, l’État a aussi perdu le peuple. Celui-ci est devenu parfaitement abêt, gâté par une société d’abondance où le principe de plaisir – analysé par Zygmunt Bauman comme le « le fait d’avoir des sensations, voire même d’en espérer de nouvelles, que l’on a tendance à vivre comme un plaisir » –, s’est substitué à l’éthique de la responsabilité, pour parler comme Max Weber. La constance avec laquelle, scrutins après scrutins, nos contemporains – bien que progressivement gagnés par une lassitude confinant à la lucidité – pérennisent, volens nolens, le système démocratique sans jamais s’émanciper de son Église républicaine, est un indicateur fiable de l’état de liquéfaction avancée de la société actuelle. Le naturaliste américain Henry-David Thoreau ne cessait de s’étonner de cette « bien étrange époque que celle ou les empires, les royaumes et les républiques viennent mendier à la porte d’un simple particulier et s’installer à ses côtés pour débiter leurs doléances » : « je ne peux pas prendre un journal sans trouver quelque lamentable gouvernement, aux abois et en fin de course, qui vient intercéder auprès de moi, lecteur, afin que je vote pour lui qui m’importune autant qu’un mendiant italien » (Essais, 2007). À méditer…