UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • A la découverte de l'homme Maurras : La deuxième stèle du jardin, consacrée ”aux grandes amitiés” de la vie de Maurras..

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : La deuxième stèle du jardin, consacrée "aux grandes amitiés" de la vie de Maurras...(3)

    Après le salut à Frédéric Mistral, la deuxième stèle du jardin salue les grandes amitiés de la vie de Maurras :


    "Après Maurice Barrès, les fondateurs de l'Action Française dont Léon Daudet, Jacques Bainville, Lucien Moreau, Robert de Boisfleury, Maurice Pujo furent reçus dans ce jardin par Madame Maurras et par ses deux fils".

    Le deuxième fils dont il est question (on l'a vu précédemment) est Joseph, médecin militaire, qui mourut à Saïgon en 1924. Les parents de Maurras n'eurent pas de fille, mais trois garçons, dont l'un - François - mourut peu après sa naissance. Et la mère de Maurras mourut, elle, en 1922 (vous pouvez consulter notre Ephéméride du 5 novembre...) 

    maurras daudet bainville.jpg

     

    Maurras rencontrera Jacques Bainville alors que celui-ci n'avait que vingt ans; puis Léon Daudet lorsque celui-ci en avait trente-six (en 1904): que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

    Lorsqu'on parle de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Ephéméride du 9 février - naissance et mort de Jacques Bainville; l'Ephéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Ephéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Ephéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

    Ce cas unique d'amitié a été magnifiquement évoquée par Jacques Bainville dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française :

    Vertu de l'amitié

    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras : Pourquoi une stèle consacrée à Frédéric Mistral ?...(2)

    La présence de cette première stèle, consacrée au maître de Maillane, s'explique aisèment : Maurras - comme Bainville et Daudet - tenait Mistral en très haute estime.

    En voici deux exemples :

    1. Extrait de l’article que Maurras publia dans L’Action française du 26 mars 1914 (le lendemain de la mort de Mistral) :

    "...On peut tenter de faire le compte de l’oeuvre immense. Pour nous ce n’est encore rien. Mistral a ressuscité au fond de nos coeurs notre histoire, notre légende, notre sagesse provinciale, notre raison même ; il a éclairé pour nous jusqu’au sens des choses, telles qu’elles sont, mais telles que nous ne les eussions jamais comprises sans lui. La respectueuse affection dont il avait bien voulu nous permettre d’entourer sa noble vieillesse ajoute à notre douleur. Mais je connais des Provençaux de ma génération qui ne l’ont jamais vu ou qui l’ont vu à peine : aujourd’hui dispersés sur tous les points du monde, ils sentiront qu’avec la personne brisée de Mistral se perd en eux le centre d’une attraction suprême auquel correspondaient, comme par un accord de sourires mystérieux, le nom et l’image de leur pays..." 

    2859322939.jpg

     

    2. De Mistral, Maurras, a tiré la quintessence poétique et intellectuelle dans son livre Maîtres et Témoins de ma vie d’esprit :

    "...Au soubassement général de (son) oeuvre... courent en lettres d’or et de feu deux mots-clefs qui en découvrent le sens profond : Multa renascentur. Le monde est fait, inspiré, excité, et comme nourri d’une renaissance perpétuelle : c’est de la cendre des empires et de la poussière des civilisations que sortent les progrès dignes de ce nom. La vie mourrait si elle n’était soutenue, stimulée et alimentée par les morts..."

    lafautearousseau

  • Notre-Dame et le peuple de Lourdes, par Gérard Leclerc.

    Le 11 février, nous fêtions Notre-Dame de Lourdes, puisque c’est un 11 février, en 1858, que la jeune Bernadette Soubirous, alors âgée de 14 ans, eut l’apparition de la Vierge Marie à la grotte de Massabielle. Le miracle devait se renouveler dix-huit fois, six mois durant. Étonnante et merveilleuse histoire ! L’abbé Laurentin, qui nous a quittés presque centenaire il n’y a pas si longtemps, s’en est fait le scrupuleux historien, montrant que l’événement échappe aux griffes de la critique rationaliste par son authenticité.

    gerard leclerc.jpgBernadette, par sa merveilleuse simplicité, est un vivant démenti à tous ceux qui voudraient la faire passer pour illuminée : « Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire. »

    Elle n’a rien d’une vedette, la petite bergère de Bartrès. Elle appartient à une des familles les plus pauvres de Lourdes. Un moment, n’a-t-elle pas habité avec sa famille au cachot, l’ancienne prison de la petite ville ? Eh bien, la voilà investie d’une mission divine. Elle saura convaincre d’abord son curé, l’abbé Peyramale, un personnage assez peu perméable aux fables, puis son évêque, Mgr Laurence, qui dès 1862 reconnut officiellement les apparitions de Lourdes : « Nous sommes convaincus que l’Apparition est surnaturelle et divine et que, par conséquent, ce que Bernadette a vu c’est la Très Sainte Vierge. »

    On connaît la suite, l’extraordinaire vague de pèlerinages qui va affluer vers la cité mariale, dont l’Église de France va faire une sorte de capitale. Il est vrai que, durant toute une période, la religion populaire, dont Lourdes est l’incarnation, va se trouver en proie à des critiques. On se réclamera alors d’un christianisme épuré, méfiant des miracles et des dévotions. C’était une erreur totale, qui se trouve corrigée aujourd’hui, ne serait-ce que par un pape François qui entend réhabiliter pleinement la religion populaire. En décrétant que l’année 2025 serait une année jubilaire, il s’inscrit bien dans cette tradition où le message de l’Évangile retrouve les foules, à l’exemple de Jésus lui-même. On s’interroge sur la désaffection de la pratique religieuse lors de la décennie 1960-1970. Justement, elle n’est pas sans rapport avec le dédain de la religion populaire. L’Église a besoin de retrouver le peuple. Le peuple se reconnaîtra toujours dans Lourdes.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 11 février 2020.

  • Le terrible évangile de dimanche, par Gérard Leclerc.

    Je n’aurais certes pas l’audace de rapporter notre actualité politique parisienne à l’Évangile qui était proclamé hier dans notre liturgie dominicale. Je n’ai aucune autorité pour cela, détestant par ailleurs faire la morale à mes contemporains. Mais tout de même, le chrétien confronté à la radicalité évangélique, tel que Jésus nous l’assène dans ce passage de saint Matthieu (5,17-37) est bien obligé de s’interroger.

    gerard leclerc.jpgFaut-il renoncer à cette radicalité par impossibilité, difficulté extrême de refuser ce qu’on appelle l’évolution des mœurs ou plutôt leur libération ? Alors, autant rejeter l’évangile, soit comme caduc, soit comme expression d’un idéal inatteignable : « Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. »

    On nous explique qu’il faut faire la différence entre ce qui relève de la loi et ce qui relève de l’intimité. Bien sûr, mais ce qui est légal est-il bon forcément ? Non, ce qui est toléré par la loi n’est pas nécessairement conforme à la morale, encore moins à la perfection évangélique. Saint Thomas d’Aquin expliquait en son temps qu’il était impossible au législateur d’imposer à tous un idéal de vie trop élevé qu’il serait impossible de suivre. Il faut reconnaître que les choses sont aujourd’hui encore plus compliquées. Le discours contemporain, explique l’excellent sociologue qu’est Jean-Pierre Le Goff dans Le Figaro, « prétend s’être libéré de tous les tabous, en même temps qu’il prône un nouveau moralisme qui fait fi ou prétend éradiquer l’ambivalence des sentiments et des pulsions. C’est une conception puriste de l’être humain qui tend à nier publiquement sa “part sauvage”, tout en continuant à vivre avec et de l’exprimer avec plus ou moins de discrétion. »

    Au moins, le christianisme ne nous raconte pas d’histoires à ce propos. Il n’a jamais nié cette part obscure de notre humanité. Au contraire, il la rapporte à un péché originel qui a blessé notre nature. Voilà pourquoi Jésus ne s’est pas contenté des propos radicaux que nous avons entendus hier. Il a tendu la main aux pécheurs, pour les relever. Encore faut-il avoir l’humilité de se reconnaître pécheur et faillible. L’époque ne nous y aide guère. C’est le moins qu’on puisse dire.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 17 février 2020.

  • Notre ami Jean-François Mattéi, présent ! : 6. Le deuxième des Trois Grands Textes tirés de Le Regard vide

    MATTEI 1.jpgA partir de ce mardi, 24 mars, lafautearousseau rendra hommage à son ami, Jean-François Mattéi, disparu trop tôt, et brutalement, ce triste 24 mars 2014. 

    Au moyen de textes et de vidéos, nous remettrons en première place, en cette triste période anniversaire de son décès, ce que nous proposons en permanence sur notre quotidien qu'il aimait et qu'il lisait, et pour lequel il avait accepté de tenir une chronique, promesse que la maladie seule l'empêcha de tenir...

    Nous remettrons donc "en avant" la magistrale vidéo de sa dernière prise de parole en public (ainsi que deux autres vidéos, enregistrements des Cafés politiques de lafautearousseau auxquels il participait chaque année); et des extraits significatifs de son non moins magistral Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne, dont trois constituent autant de nos Grands Textes...

    Cet excellent article de Benjamin Fayet, paru le 19 novembre 2014 sur le site Histoire Philit :

    Kiel et Tanger de Charles Maurras : essai géostratégique visionnaire et source intellectuelle de la Vème République

    En ces temps de confinement, la remise "en première place" de ces documents en stock dans le magasin, si l'on nous passe l'expression, nous permettra d'abord de marquer la fidélité à nos amis, dont - la formule est de Maurras - "le meilleur... subsiste lorsque le matériel disparaît tout entier" et de montrer que nous n'oublions, pas, que nous n'oublions personne...

    Mais aussi, le lectorat de lafautearousseau ayant fortement augmenté depuis septembre dernier, nous pensons que ce sera là une bonne occasion pour les jeunes - qui n'ont pas eu la possibilité de connaître Jean-François Mattéi - de parfaire et d'approfondir leur formation doctrinale, en écoutant un Maître, tout simplement. Et, ainsi, nous pensons faire oeuvre utile...

    Aujourd'hui, le deuxième de nos trois Grands Textes tirés de Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne... :

    GRANDS TEXTES XV

    Demain : la deuxième vidéo de Jean-François Mattéi enregistrée lors des Cafés politiques de lafautearousseau : ...

    -------------

    Il faut être reconnaissants à Jean-François MATTEI d’avoir écrit "Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne". Il y dit un grand nombre de choses tout à fait essentielles sur la crise qui affecte notre civilisation – et, bien-sûr, pas seulement la France – dans ce qu’elle a de plus profond.  

    Ce livre nous paraît tout à fait essentiel, car il serait illusoire et vain de tenter une quelconque restauration du Politique, en France, si la Civilisation qui est la nôtre était condamnée à s’éteindre et si ce que Jean-François MATTEI a justement nommé la barbarie du monde moderne devait l’emporter pour longtemps.

     

    Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne, de Jean-François Mattéi. Flammarion, 302 pages, 19 euros.

    lafautearousseau

  • Le Pape face à la tempête, par Gérard Leclerc.

    La scène est unique dans l’histoire. Le Pape s’adresse au monde entier, depuis une place Saint-Pierre absolument vide de tout public. Il est vrai qu’en l’occurrence, c’est l’humanité entière qui se trouve symboliquement présente entre les colonnades du Bernin largement ouvertes comme deux bras tendus à tous les hommes et les femmes de bonne volonté. Dans ces circonstances exceptionnelles, le successeur de Pierre ne peut répercuter que le pur message de l’Évangile. En l’espèce, il a choisi le passage de l’évangile de saint Marc (4, 35-41) désigné habituellement comme celui de la tempête apaisée.

    gerard leclerc.jpgJésus et ses disciples se trouvent surpris par une tempête sur le lac de Génésareth. Le maître s’est endormi à l’avant de la barque, alors que les siens sont en proie à la plus vive angoisse : «  Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous périssons ?  » Jésus va ramener la sérénité en commandant aux éléments.

    « Apeurés et perdus  »

    François a songé qu’il y avait analogie directe entre la tempête et la situation actuelle. «  Nous nous retrouvons apeurés et perdus. Comme les disciples de l’Évangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires. Tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement.  » Mais le Saint-Père creuse plus loin sa réflexion en invitant son auditoire à se poser les questions qu’impose une profonde remise en cause suscitée par la force déstabilisante de l’événement. «  La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos habitudes et priorités.  » Il s’agit d’en finir avec «  le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos “ego” toujours préoccupés de leur image  ».

    Âme en examen devant Dieu

    On retrouve bien là le disciple d’Ignace de Loyola, toujours préoccupé de l’exercice spirituel qui met l’âme en examen devant Dieu. Le Christ nous invite à saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix, «  le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas  ». En un mot, «  c’est le temps de réorienter la route de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres  ». Face à la parole papale, c’est l’unité de la communion ecclésiale qui devrait prévaloir, au-delà de tous les désaccords et loin de toutes les polémiques. Notre Église a connu, ces dernières années, bien des querelles et François lui-même n’a pas été indemne des critiques les plus vives, ce qui peut se comprendre dans le climat de crise qui a été le nôtre ces dernières années. Mais aujourd’hui, c’est l’impératif de rassemblement qui doit prévaloir en faveur d’un commun témoignage sur l’essentiel. Un essentiel qui se traduit notamment par des gestes sacramentaux dont celui de la bénédiction du Saint-Sacrement. Sans oublier le service du prochain à l’image de l’héroïsme de tous les soignants. «  La prière et le service sont nos armes gagnantes.  »

  • Sur le site officiel de l'Action française, troublantes analogies, l’éditorial de François Marcilhac.

    TROUBLANTES ANALOGIES

    Les crises ont ceci d’opportun, pour les gouvernements en place, qu’elles permettent d’en appeler à l’unité nationale, voire à l’union sacrée, pour mieux faire oublier les politiques de division qu’ils n’ont cessé de pratiquer. François Hollande, après la lutte qu’il mena contre les fondements de la société avec le «  mariage pour tous  » et la répression impitoyable de ses opposants, n’hésita pas à en appeler à l’unité nationale face au terrorisme, instrumentalisant la nécessaire cohésion nationale face au crime pour mieux avaliser son refus de désigner l’ennemi, affaiblissant, du même coup, la défense de la nation, qui continue de réchauffer en son sein le serpent du terrorisme islamiste — et non de ce «  terrorisme » hors sol dont il inventa alors le concept.

    Aujourd’hui, face à l’épidémie de Covid-19, il n’est pas un représentant du pays légal, du chef de l’État au moindre secrétaire d’État en passant par les représentants des partis d’opposition et tout ce que les médias comptent de serviteurs zélés du pouvoir — les voix de leurs maîtres —, pour ne pas fustiger toute critique qui briserait le nécessaire consensus face à l’ennemi commun, alors que l’exécutif n’a cessé, depuis juin 2017, d’opposer les Français les uns aux autres et de saborder la cohésion sociale, n’hésitant pas à employer des méthodes d’une brutalité extrême contre les libertés publiques.

    Nous sommes d’autant plus à l’aise sur la question que l’Action française, tout au long de son histoire, a toujours appelé à l’union sacrée face au danger de mort pour la patrie. Dans le cas présent, très particulier, d’une épidémie nouvelle —  cette nouveauté ajoutant à l’inquiétude légitime qu’elle suscite —, nous avons aussitôt appelé au respect des consignes gouvernementales, notamment en matière de confinement et de «  gestes barrières  » ou de « distanciation sociale  », démarches dont le jargon technocratique des intitulés ne doit pas dissimuler l’efficacité, du moins dans la situation où nous sommes. 

    «  Dans la situation où nous sommes  » — ou encore : «  toutes choses étant égales par ailleurs  » : c’est là que se joue, précisément, notre refus, que nous avons également annoncé aussitôt, d’un confinement physique s’accompagnant d’un confinement intellectuel, moral et politique, celui qui, aux yeux du gouvernement et de ses acolytes médiatiques, est certainement le plus important. Car nous exigeons d’ores et déjà que des comptes soient rendus aux Français.

    Vous avez dit «  guerre  » ?

    Nous n’avons pas été de ceux qui dénient à Emmanuel Macron le droit de recourir au mot de «  guerre  »  : ceux qui le font ont surtout témoigné d’un formalisme un peu niais, ce vieux mot francique ayant toujours été employé à divers degrés, dans différents contextes. D’autant que la comparaison pourrait se retourner contre son auteur… Car nous sommes aussi de ceux qui demandent à ce qu’on use sérieusement des mots, même et surtout au sens métaphorique. Il ne faudrait pas, en effet, que le mot de «  guerre  » soit employé à géométrie variable  ! Il ne faudrait pas qu’il le soit pour justifier le tri des malades, comme on recourt au tri des blessés, face au manque de moyens à l’arrière d’un champ de bataille, c’est-à-dire pour justifier a priori l’incurie gouvernementale et la désorganisation délibérée de notre système de santé pour des motifs de rationalité financière. Il ne faudrait pas que le mot de «  guerre  » soit employé pour dénier aux Français le droit de poser les bonnes questions, comme l’état-major et le pouvoir politique le font, à juste titre du reste, lorsqu’une armée fait face à l’ennemi, afin de ne pas affaiblir le moral des troupes — cela peut aller jusqu’à la censure. Il ne faudrait pas que le mot de «  guerre  » soit employé pour restreindre nos libertés fondamentales sur le long terme — le comte de Paris s’en est inquiété récemment dans un communiqué sévère pour le gouvernement [1] —, comme cela se pratique lorsque la priorité est à la défense nationale, voire, une première — l’histoire retiendra que c’est sous Macron —, les libertés religieuses, notre République laïciste privant désormais les mourants de la possibilité de recevoir le secours de la religion : nous relayons en cela la protestation du vicaire général du diocèse de Paris [2] . Non, tout cela ne doit pas être rendu possible et, qu’en même temps, ce gouvernement continue de brader notre économie nationale et de jouer le jeu de la gouvernance internationale.

    Le Gamelin de l’économie française

    Car la guerre, si guerre il y a, implique des moyens exceptionnels, également en matière de liberté économique et financière. Le Gouvernement, pour rassurer ces gogos, voire ces «  goujats  » de Français que nous sommes [3], évoque ainsi de possibles nationalisations, auxquelles il ne procédera jamais, mais il botte en touche lorsqu’il s’agit d’assurer réellement la souveraineté économique de la France dans des domaines stratégiques, notamment sanitaires. Quid de l’avenir de Famar, la seule usine française à produire de la chloroquine, actuellement en redressement judiciaire ? Bruno Le Maire a encore botté en touche, ce lundi matin, sur BFMTV  : prépare-t-il déjà son rachat par les Américains, comme ce fut le cas de Latécoère, fleuron stratégique français  ? Alors que le gouvernement n’a que la souveraineté économique française à la bouche, jamais un exécutif n’a organisé la vente à la découpe de notre industrie comme celui-ci. Et Macron n’a pas attendu d’être à l’Élysée pour commencer, vendant Alstom énergie aux Américains sous Hollande ! Même silence radio sur la privatisation d’Aéroports de Paris, à laquelle nos fondés de pouvoir de la finance internationale n’ont que provisoirement renoncé, pour des raisons d’opportunité boursière. Pourquoi, alors que le Parlement a adopté des lois d’exception en matière politique, aucune loi d’exception n’a été adoptée en matière de dividendes   ? Toujours ce lundi matin sur BFMTV, Bruno Le Maire s’est contenté de demander aux entreprises de se montrer «  exemplaires  » ? «  J’invite […] toutes les entreprises qui ont accès aujourd’hui au chômage partiel, c’est-à-dire qui ont leurs salariés payés par l’Etat, à faire preuve de la plus grande modération en matière de versement de dividendes. J’irai plus loin : soyez exemplaires. Si vous utilisez le chômage partiel, ne versez pas de dividendes » On ne demande pas aux Français de faire preuve de «  modération  » et de se montrer «  exemplaires  » en matière de confinement : on le leur impose et on sanctionne tout manque de «  modération  ». Mais on sait depuis bientôt trois ans que Bruno Le Maire, avant d’être ministre de l’économie et des finances, est surtout le ministre des coups de menton. La ficelle est désormais un peu grosse. «  J’irai plus loin  »  :  Le Maire est le Gamelin de l’économie française.

    Le syndrome de 1940

    Gamelin… Qui dit «  guerre  » dit aussi exemples historiques. Or les analogies sont accablantes  : c’est au syndrome de 1940 que nous assistons depuis le début de cette crise sanitaire. Comme en 1940, on engage une guerre avec un manque criant d’armements, en l’occurrence de tests, de masques et de lits de réanimation — Macron commettant même le crime d’envoyer en Chine des tonnes de matériels alors qu’il savait fort bien que nous n’en avions déjà pas assez pour nous. La Chine, elle, et personne ne saurait le lui reprocher, a attendu de maîtriser la situation chez elle, avant de recourir à la diplomatie des masques. Mais il fallait à Superman montrer qu’il était à la hauteur de son titre de sauveur du monde que lui avait délivré l’ONU en 2018 ! Comme en 1940, toujours par idéologie, on subit les conséquences des demi-mesures qu’on a prises : en contradiction avec sa doctrine défensive, la IIIe République n’achève pas la ligne Maginot, ce qui permet à Hitler de passer par les Ardennes ; Macron, lui, commence par ne pas fermer les frontières, tout en les fermant sans les fermer…  avant que ses voisins ne le rappellent à la réalité. Comme en 1940 aussi, on compte plus sur autrui pour se tirer d’affaire que sur soi : ce n’est plus le Royaume-Uni, dont la défection fut à l’époque quasi-totale, c’est aujourd’hui l’Europe, notamment l’Allemagne dont la solidarité devait assurer le salut de tous et qui, pour toute réponse, a été la première à fermer les frontières et refuse aujourd’hui toute solidarité notamment financière. Macron, il est vrai disciple revendiqué de Julien Benda, en est encore aux illusions multilatérales qui furent celles de la SDN. Face à l’ennemi, ses armes sont les vœux pieux, les illusions idéologiques et la naïveté dans une Europe qui n’existe pas. Que n’a-t-il déclaré, dès février, le Covid-19 illégal comme Aristide Briand l’avait fait de la guerre en 1928 ! Jusqu’au matin du 3 septembre 1939, la IIIe République s’est ainsi crue immunisée contre tout risque d’invasion. 

    Enfin, qui dit guerre dit aussi responsabilités, trahison, voire haute trahison. Cette dernière ne fait plus partie de notre code pénal, elle ne peut même plus être imputée au chef de l’Etat depuis février 2007 ; mais les responsabilités ? On sait que les responsables de la défaite de juin 1940 ne furent pas punis ; à la libération, certains d’entre eux, toute honte bue, demandèrent même des comptes. Il est vrai que De Gaulle avait décidé, très tôt, pour des raisons d’opportunité politique, de remettre en selle les hommes (et leurs partis) dont l’incurie, sur tous les plans, avaient préparé la défaite. Mal lui en prit : dès 1946, les hommes du passé renvoyèrent pour douze ans l’homme de l’histoire à Colombey. Ne nous faisons aucune illusion : l’annonce d’une commission d’enquête par le groupe LR du Sénat n’est faite que pour «  enterrer  », comme disait Clemenceau, la recherche des responsabilités. Une incurie se prépare sur de longues années : dès le milieu des années 30, quand il fut flagrant que la France désarmait, alors que l’Allemagne réarmait, Maurras enjoignait, sans illusion, la République de faire preuve de prévoyance au moins une fois dans son histoire. Et on sait qu’il approuvait aussi, à l’époque, les efforts de De Gaulle pour repenser la stratégie. Ce fut naturellement en vain. Il en est de même face au Covid-19   : c’est au moins depuis Sarkozy (UMP = LR), puis sous Hollande (PS), que s’est pensée et poursuivie l’incurie sanitaire actuelle (LREM). Le pays légal ne peut que se serrer les coudes  : tous coupables, donc tous innocents  ! Car il est une constante : si la République gouverne mal, faute de rien prévoir, elle sait en revanche très bien se défendre. Faire semblant de chercher les responsables est encore le meilleur moyen de n’en pas trouver. Et donc de s’innocenter avec le régime. Comme pour le sang contaminé, vous verrez, ce sera la faute à pas de chance  !

    François Marcilhac

    [1] https://comtedeparis.com/confinement-journal-de-bord-semaine-3/

    [2]https://www.lefigaro.fr/vox/religion/mgr-benoist-de-sinety-les-aumoniers-doivent-pouvoir-se-rendre-au-chevet-des-malades-20200329?fbclid=IwAR14Afq-piJ76siULPv5NT8DK513PyB0zDypoKqhtSAwccw6sN2Lo3kKUjA

    [3] Nous récidivons dans l’emploi de ce terme, signifiant «  gens de peu  », tiré la semaine dernière de La Fontaine, d’autant plus volontiers qu’un des sens originels est valet d’armée… En ce contexte guerrier, il s’impose…, du point de vue du pays légal, du moins.

  • L’économie française est en perdition, mais Emmanuel Macron demande l’annulation de la dette de l’Afrique !, par Bernard

    Le président Macron appelle à effacer la dette africaine, étape selon lui « indispensable pour aider le continent africain à travers la crise du coronavirus ». Les PME, les TPE, les professions libérales et les commerçants français qui vont, eux, devoir rembourser  les emprunts qu’ils vont être contraints de faire pour tenter de survivre, apprécieront !!!

    Bernard Lugan.jpgTrois remarques :

     

    1) Si une telle mesure était réellement prise pour aider l’Afrique à lutter contre la pandémie, l’on pourrait la juger comme légitime. Mais, au moment où cette unilatérale proposition présidentielle était faite, et fort heureusement, le continent africain était quasiment épargné par le coronavirus.

     

    2) Depuis des décennies, les pays "riches" ne cessent de consentir à l’Afrique des allègements et des suppressions de dette. Au début des années 2000, les PPTE (Pays pauvres très endettés) ont ainsi bénéficié de considérables remises par les créanciers bilatéraux. Or, à peine sauvés du gouffre de l’endettement, ils y ont replongé...

     

    3) En plus des remises de dette, l’Afrique engloutit année après année, des sommes colossales versées au titre de l'APD (Aide pour le Développement). De 1960 à 2018, le continent a ainsi reçu en dons, au seul titre de l'APD, près de 2000 milliards de dollars (pour une dette d’environ 400 milliards de dollars dont entre 180 et 200 milliards de dollars de dette chinoise), soit en moyenne 35 milliards de dollars par an.

    En dollars constants, le continent a donc reçu plusieurs dizaines de fois plus que l’Europe du lendemain de la guerre avec le plan Marshall.

     

    Or, ces prêts, ces allègements de dette, ces aides et ces dons n’ont servi à rien car, en plus de sa suicidaire démographie, le continent est paralysé par son immobilisme. En effet, en dehors du don de la nature constitué par le pétrole et les minerais contenus dans son sous-sol, l’Afrique ne produit rien, sa part de la valeur ajoutée mondiale dans l’industrie manufacturière est en effet de moins de 2% dont les 9/10e sont réalisés par deux pays sur 52, l’Afrique du Sud et l’Egypte…

     

    L’annulation de la dette proposée par le président Macron ne changera donc rien à cet état des lieux. D'autant plus que la Chine, prédatrice souriante, est désormais à la manœuvre. Mue par le seul moteur du profit, elle endette chaque jour un peu plus le continent à travers des prêts généreusement octroyés.

    Ces derniers font replonger les pays bénéficiaires dans la spirale de l’endettement dont ils commençaient tout juste à sortir après les considérables allègements consentis dans les années 2000 aux PPTE par les Occidentaux. Comme ces prêts ne pourront jamais être remboursés, Pékin va mettre la main sur les grandes infrastructures données en garantie par ses débiteurs. Ainsi en Zambie où le gouvernement, après avoir été contraint de céder à la Chine la ZNBC, la société radio-télévision, s’est vu contraint d’engager des discussions de cession concernant l’aéroport de Lusaka et la ZESCO, la société nationale d’électricité.

     

    Morale de l’histoire : quand la Chine endette l’Afrique, la France propose de renoncer à sa propre créance…

     

    Bernard Lugan

    http://bernardlugan.blogspot.com/

  • Catherine de Sienne aujourd’hui par Gérard Leclerc

    Voilà des mois que l’on parle de la crise de l’Église dans d’innombrables publications. Plusieurs livres sont parus ces temps-ci sur le sujet. Je ne dédaigne pas ce qui pourrait devenir une sorte de genre littéraire, mais je m’interroge préalablement. La crise est très loin d’être une réalité inédite dans l’histoire de l’Église. On pourrait même dire qu’elle lui est inhérente. Sans doute peut-elle prendre des formes très différentes, pas forcément de nature morale.

    LECLERC.jpgAinsi dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, il y a une sorte de crise permanente, pas forcément violente, pour définir ce qu’on pourrait appeler la règle de la foi, laquelle sera fixée dans notre credo. Un credo qui, aujourd’hui encore, a besoin d’être précisé dans certaines de ses formulations en langue française.

    Mais la crise peut-être aussi morale et atteindre un degré de gravité qui défie celui dont nous souffrons aujourd’hui. Ainsi, j’ai depuis plusieurs mois sur mon bureau le beau livre de Jean-Louis Fradon sur Catherine de Sienne aux éditions de l’Emmanuel. Celle qui est devenu docteur de l’Église et co-patronne de l’Europe s’est trouvée plongée dans une tourmente que nous avons peine à imaginer. Car c’est un schisme qui déchire alors la chrétienté du XIVe siècle, avec un pape à Rome et un autre à Avignon dans un contexte politique extrêmement compliqué. Catherine se débat au service de l’unité avec une énergie prodigieuse, subissant un véritable martyre : « Je souffre de ne trouver personne qui serve l’Église, il semble même que tous l’aient abandonnée. »

    Mais ce qui l’affectera le plus c’est la dégradation des mœurs, notamment chez les clercs. En ce sens, il y aurait lieu de comparer notre situation à la sienne, et il n’est nullement évident qu’elle ait été moins grave et moins scandaleuse. Précisément, Catherine n’a jamais désespéré. Elle qui n’a pas de mots assez durs pour stigmatiser les fautes de ce que Maritain appellera plus tard le personnel de l’Église, gardera toute sa foi en l’avenir : « Quand ces tribulations et ces angoisses seront passées, Dieu saura, par des moyens invisibles aux hommes, purifier sa sainte Église, il donnera une nouvelle vie à l’esprit de ses élus. » Pourquoi une telle espérance ne vaudrait pas pour l’Église de notre XXIe siècle ?

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 31 décembre 2019

  • L’imposture progressiste par Gérard Leclerc

    Lorsqu’Emmanuel Macron, durant sa campagne de la présidentielle, déclarait vouloir rassembler autour de lui les progressistes de toutes tendances, avait-il pleine conscience du contenu idéologique du concept qu’il remettait ainsi dans le débat politique ?

    13584804_1050497325039319_7100176010205014433_o.jpgDisqualifier l’adversaire

    Il n’est sûrement pas l’inventeur du «  progressisme  », le mot ayant été utilisé dans les acceptions les plus diverses avec cet avantage, pour ceux qui se rangeaient sous sa bannière, de disqualifier des adversaires forcément rétrogrades et condamnés définitivement à se retrouver à la traîne de l’histoire. Pour sa part, Bernanos n’était guère impressionné par une telle disqualification, n’ayant crainte de désigner les progressistes de l’après-guerre comme «  d’extrême arrière-garde  ». Faut-il préciser qu’il s’agissait des chrétiens alors tentés par le communisme stalinien ? On dira que cela n’a rien à voir avec le progressisme contemporain, définitivement étranger à toute tentation totalitaire. Sans doute, encore que le culte du progrès en soi recèle souvent par principe la soumission à de nouvelles idolâtries idéologiques.

    Soumission à l’esprit du temps

    Si l’on observe les tropismes de publications progressistes comme Le Monde et Libération, on est frappé par leur fascination à l’égard de l’indifférenciation sexuelle, considérée comme le dernier cri d’une modernité émancipatrice. Ce n’est que la conséquence d’une adhésion sans condition à la théorie du gender. L’esprit du temps l’exige, même au prix de toutes les aberrations, comme le soulignait récemment Michel Onfray. Il exigeait, il y a trente ans, la défense et l’illustration de la pédophilie. On sait que Libération a fait depuis son mea culpa, reniant les horreurs qu’il avait publiées. Combien de temps faudra-t-il pour que le quotidien renie ses actuelles aberrations ?

    Une résistance s’impose

    Le culte du progrès permet ainsi de canoniser, souvent de la façon la plus totalitaire, des idées accueillantes à de prétendus nouveaux droits. Ces idées s’ordonnent en système, associant l’indifférenciation sexuelle à l’antispécisme – qui refuse la différence ontologique entre l’homme et l’animal – et l’obsession de l’euthanasie – le droit de se donner la mort et celui de la donner à qui ne mérite plus de vivre. C’est bien à une transgression anthropologique globale que nous assistons, souvent en pleine inconscience. La loi de bioéthique présentée ces jours-ci au Sénat s’inscrit parfaitement dans cette logique. C’est pourquoi une résistance totale s’impose à son égard. Résistance assumée par l’Église catholique en France et aussi par la magnifique foule de manifestants qui ont défilé dimanche pour défier l’insupportable. Il n’y a pire ennemi du vrai progrès de l’humanité qu’un progressisme dopé à tous les poisons des idéologies les plus mortifères.

  • Avis à nos nouveaux lecteurs (et rappel pour les anciens !...) : pas de notes demain, sur lafauteraousseau...

    lfar flamme.jpgDès que j'ai fondé lafautearousseau, le 28 février 2007, j'ai eu l'intuition qu'il fallait soustraire trois jours, dans l'année, au rythme effréné de la publication quotidienne : le jour de Pâques, le jeudi du 15 août et le 25 décembre.

    Pourquoi ?

    Tout simplement parce que les formules que nous employons ne sont pas des phrases creuses : lorsque nous parlons des "racines chrétiennes de la France", cela n'est pas une formule incantatoire, mais cela signifie au contraire que nous reconnaissons vraiment ces racines, nous les respectons, nous en vivons, comme nos ancêtres avant nous. Et qu'elles s'imposent à tous, croyants ou non. Car elles sont à nos origines, aux origines du beau pays dont nous sommes les heureux héritiers et possesseurs aujourd'hui; elles sont constitutives de notre Être profond, de notre Esprit; elles sont indissociables de la lente création, au cours de mille ans d'Histoire, de notre Nation France...

    Ces trois jours sont donc comme trois pauses, qui nous rappellent fort opportunément que, si nous devons lutter chaque jour, du 1er janvier au 31 décembre, il est bon de se rappeler, au moins trois fois dans l'année, que l'homme ne vit pas seulement de pain, et que le combat pour les choses terrestres - nécessaire - ne doit pas faire oublier les réalités d'en haut. Au moment où l'on célèbre ces trois Fêtes, tout doit plier, tout doit s'effacer devant cette évidence...

    Le grand humaniste Hollandais Grotius ne disait-il pas :  "La France, le plus beau royaume après celui du Ciel." (Épître dédicatrice. De jure belli ac pacis, 1625) ? A l'image de cette belle formule, nous qui combattons pour notre beau royaume terrestre, nous rappelons, donc, explicitement, trois fois dans l'année, qu'il y a un autre Royaume, au dessus; un autre combat; une verticalité radicale qui nous redonne, pleinement, conscience que si l'Homme est un animal social, il est aussi, il est surtout, coeur, âme, esprit.

    Et c'est cette heureuse verticalité que nous réaffirmons, par le silence, trois fois dans l'année; cette tension vers ce que les Anciens appelaient le Vrai, le Beau et le Bien, que le christianisme est venu comme accomplir et couronner pleinement; et que nos ancêtres ont très vite accepté, depuis bientôt deux mille ans, nous sauvant ainsi de la désolante horizontalité du matérialisme, sous quelque forme que ce soit...

    Voilà pourquoi, en 2007, après avoir fondé lafautearousseau à la fin février, j'ai inauguré cette coutume dès le 8 avril suivant; et cette coutume s'est poursuivie le 15 août et pour la Noël, et à chacune de ces trois dates depuis...

    Demain, vous aurez donc une belle illustration de ce que représente cette fête de Pâques. Nous espérons qu'elle nourrira votre méditation... Elle sera suivie, en cette année pénible, d'un moment musical, célébrant lui aussi la victoire de la Vie sur la Mort...

    Et puis ce sera tout : seule l'Ephémeride du jour paraîtra.

    François Davin, Blogmestre

    lafautearousseau.jpg

  • La chanson de geste (L'Ethique de la Reconquête), par Frederic Poretti-Winkler.

    3655806653.20.jpgLi Quens Rollant bfut noble guerrer
    Gualter de Hums est bien bon chevaler
    Li arcevesque prozdom e essaiet

    Le comte Roland est un noble guerrier
    Gautier de l’Hum très bon chevalier
    L’archevêque un preux éprouvé

    frédéric winkler.jpgLa Chanson de Roland contient environ 4002 vers, tandis que celle de Renaud de Montauban, 18488 vers… Issues du monde antique, du style épique (Iliade et Odyssée), formées de répétitions de sons, de mots, phrases, idées, toujours dans le sens du panache, du service, de la courtoisie (Fine Amor), avec des formes bien dépouillées, dans un sens aigu du bien et du mal, comme du héros face au félon.
    « Soyez toujours prêt à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte » (Nouveau Testament, LP 3,15)
    La chanson de geste possède des liens avec le chant liturgique. Ces chansons peuvent être lues par des paladins ou des saltimbanques (praestigiator romain) avec vielle ou harpe primitive, comme récités ou chantés lors des combats par les chevaliers…
    Des récits carolingiens (Chanson de Roland) à la fin de Charlemagne (Le Charroi de Nîmes), elles donneront naissance à ce que l’Occident chrétien créera de plus grand : la chevalerie. Les guerriers venant des « âges sombres », mettront leurs épées au service du bien, du beau comme du vrai, le service de la veuve et de l’orphelin, comme des pauvres. Ils seront purs et affinés comme leurs épées, au service des autres. Ce sera l’idéal chevaleresque reposant sur l’histoire comme sur les mythes et légendes. Les chansons de geste feront apparaitre l’organisation féodale comme les comportements sociaux des différents protagonistes, traitres, félons, usuriers montreront où se trouve le mal.
    L’environnement est essentiellement héroïque où l’on retrouve les exploits individuels sortis du profond de nos racines gauloises et celtiques. Le courage et la bravoure y ont une large place, comme le merveilleux et l’imaginaire, de cette « Doulce France », dont le sentiment finalement nous vient de très loin. Nombreux sont les héros des chansons de geste : Garin et ses descendants, Doon de Mayence, Gormont et Isembart (XI et XIIe s.), Ernaut de Beaulende, Sébile (XIVe s.), Guillaume d’Orange (de Monglane), Aymeri de Narbonne. La chanson d’Antioche (XIe s.) annonce les croisades jusqu’à les Enfances Godefroy (XIIIe s.). Elles sont les « médias » de l’époque, à la fois populaires, éducatives à tout guerrier en devenir. Elles sont le « ciment », le reflet d’une société, d’une civilisation, se tournant vers la perfection et l’élévation.
    Les récits guerriers laisseront place à l’amour, à l’aventure conquérante de la gente féminine. Nous entrerons alors dans le domaine romanesque (XIIe s.). Les textes entrent dans une recherche plus approfondie du style, vers un raffinement des sons comme des mots, des textes « chantants », c’est l’arrivée du roman (Chrétien de Troyes…). La grâce supplante la dureté, le combat est remplacé par la discussion. La chanson de geste reste lié à l’acte et l’éthique guerrière des chevaliers jusqu’à la domination des marchands. Là, s’ouvre alors l’ère libérale du règne de l’argent, souillant toute valeur et réduisant les peuples en esclavage. L’humanisme chrétien de nos sociétés historique dort en nous…
    F. PORETTI-Winkler (L'Ethique de la Reconquete, à suivre...)

  • Le témoignage de Thérèse, par Gérard Leclerc.

    Près de deux millions et demi de téléspectateurs ont regardé lundi soir la superbe émission de Stéphane Bern consacrée à sainte Thérèse de Lisieux. Événement hautement significatif qui intervient en pleine tourmente et qui nous oblige à nous interroger sur l’essentiel.

    gerard leclerc.jpgPour comprendre notre temps et ce qui nous tombe sur le dos, nous avons donc besoin de cette distance de la pensée qui appartient aux philosophes, en raison même de la gratuité de leur discipline qui ne se rapporte pas directement à une utilité.Mais ne nous faut-il pas aller plus loin pour tenter de pénétrer jusqu’au mystère profond de notre existence ? Et de ce point de vue, pour aller vite, nous franchisons cette distance supplémentaire qu’exige la théologie et la mystique. Tout de même, que faisons-nous sur terre ? Tout cela a-t-il un sens ? Jean Guitton expliquait un jour au président François Mitterrand que ce qui le distinguait de Sartre, c’est que ce dernier avait opté pour l’absurde et que lui avait choisi le mystère. Mais ce mystère ne consistait pas en la seule interrogation propre à une sagesse ou à une gnose initiatrice. Il se référait à la réponse de la foi, en ce qu’elle apporte à l’intelligence.

    C’est la démarche d’un Augustin d’Hippone dans ses Confessions : « Tu nous a fait pour Toi et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en Toi. » J’y réfléchissais ces jours-ci. Comment rendre sensible à cette dimension-là ? Et puis l’événement est venu à mon secours, avec la superbe émission de Stéphane Bern, lundi soir, sur Thérèse de l’Enfant Jésus. Nous n’étions pas dans le discours proprement dit, même si le discours doit intervenir à un moment ou à un autre. Pour ceux qui voudront comprendre le secret de Thérèse il faudra absolument lire son Histoire d’une âme. Mais le récit de sa vie, à l’aide des images que nous avons vues lundi, est en soi assez saisissant pour nous introduire à notre propre énigme intérieure. La pure gratuité de cette vie, uniquement vouée à la recherche de son Seigneur, nous ouvre à cet espace immense où Dieu nous invite à respirer à l’approche des profondeurs de la Trinité.

    Nos tentatives dialectiques et rhétoriques n’égaleront jamais la puissance de rayonnement de la petite carmélite de Lisieux. C’est bien pourquoi cette émission, qui lui était consacrée au sein de l’épreuve que nous subissons est un véritable cadeau du Ciel. Il a d’ailleurs été accueilli avec reconnaissance par un immense auditoire. Thérèse, championne de l’audimat c’est sans doute le plus étrange et le plus beau des paradoxes d’aujourd’hui.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 6 mai 2020.

    L’émission, Thérèse, la petite sainte de Lisieux, est disponible en ligne jusqu’au 3 juin 2020.

  • Les habillements de guerre, par Jeanne Estérelle.

    Celle qui se fit appeler Jeanne la Pucelle construisit son genre avec tant de vigueur que « lorsqu’elle vint vers le roi, fut examinée par des femmes pour savoir ce qu’il en était d’elle, si elle était un homme ou une femme, et si elle était corrompue ou vierge ; elle fut trouvée vierge et pucelle. » Jeanne rit ! A quel degré est descendu l’université !

    ​Jeanne riait, au témoignage de Guillaume Manchon, quand , le 24 mai, elle traça une croix, en guise de signature, sur la cédule qui la contraignait à ne plus porter « ni armes, ni habit d’homme, ni les cheveux rasés. » N’avait-elle pas dit : « L’habit, c’est peu : la moindre chose. » ? L’ancien recteur de l’université de Paris ne trouva pourtant pas d’autre moyen de la livrer « à combustion » le 30 mai 1431.

    Les cendres n’ont pas réduit le mystère qui avait émerveillé Christine de Pisan :

    ​Voici femme, simple bergère,

    ​Plus preux qu’onc homme fut à Rome

    ​La pluie de cendres qui a enseveli Rouen , le 26 septembre dernier, a rappelé  ce mystère aux français et les a averti qu’ils suivraient , à rebours, Jeanne dans son enfermement. Confinés par la République, méditons ce mystère, tel qu’il a inspiré l’Action Française, dans toutes ses composantes.

    .​Comme poète, Charles Maurras n’a pas été insensible «  à la jeune fille vêtue en chevalier  » mais, en dépit des élans lyriques nés de son Gai Savoir, cette «  image historique  » prend une valeur expérimentale et il s’attache exclusivement à «  la méthode par laquelle Jeanne d’Arc sauva notre pays. »Il compare donc le XXsiècle au XV : «  La ressemblance des situations historiques fait coïncider les conduites.  » L’empirisme organisateur est ainsi confirmé par les choix de la «  libératrice : «  politique d’abord, enseigne la pratique de Jeanne d’Arc  ». Ce mot d’ordre n’a jamais varié à l’Action Française.Mais laissons-nous interpeler par le signe chronologique qui nous a été donné, relisons attentivement ce qui précède l’énoncé de cette certitude :« Rien ne se fait dans la cité des hommes sans une règle étendue à toutes les fonctions.  Il en est de plus hautes que la fonction politique, mais, dans la suite du temps, elle est la première.  » Troublé par une lecture positiviste de Saint Augustin, Maurras crée une troisième cité , «  humaine  ». Il rejette ainsi le conflit permanent de la civitas terrena et de la Civitas Dei dans lequel s’inscrit le combat de Jeanne d’Arc. Il réfute implicitement la vision mystique de l’histoire brossée par Saint Augustin. L’intervention victorieuse de Jeanne la Pucelle ne saurait être providentielle.

    ​Le signe avant-coureur du confinement nous incite cependant à revenir d’urgence de cette conception rationaliste de l’histoire. Maurras n’a pu la maintenir que par le charme trompeur de son Art intellectuel : «  CE QUI EST, EST. CE QUI A ETE, A ETE.Il n’y a rien de plus inviolable que les mérites et l’honneur d’un noble passé. Heureux qui appuie là-dessus les forces, les espoirs, les desseins du noble avenir ! »Dans cette conclusion majestueuse disparait le mystère de la personne de Jeanne à laquelle le roi donne, à Tours, «  harnais tout propre pour son corps  », selon le dessein de Dieu.

    ​Léon Daudet, assoiffé de ce dessein, en vertu de sa foi, a vécu et rédigé «  l’histoire de notre journal quotidien, l’Action Française, fondé le 21 mars 1908  » en compagnie de Jeanne. L’épopée des Camelots du Roi qui ont imposé «  au gouvernement de la République le culte de la Sainte de la Patrie »se confond presque avec la mission ininterrompue de Jeanne. Il écrit ainsi, à propos de la dernière conférence de l’A.F. au grand cirque de Reims, avant la guerre : « Jeanne d’Arc, sûrement, s’en était mêlée.  »

    ​Jeanne la Pucelle communique, d’ailleurs, à Léon Daudet sa vertu prophétique. «  Un soir de printemps de 1911  », à Paris, il est saisi par l’intuition fulgurante de la guerre, à «  la hauteur du monument de Jeanne d’Arc  ». Il confesse :  » Il m’apparut aussitôt, dans une de ces clartés soudaines déflagrant au centre de l’esprit, que ce long cortège, mû par une idée forte, allait à une destinée terrible et grande, à diverses sortes de victoires.  » Un phénomène identique se reproduit, en juin 1914, «  pour la fête conjointe de la Saint-Philippe et de Jeanne d’Arc  » à Barbentane  : «  Je ne sais ce qui me prit, ni quel sombre pressentiment se saisit de ma parole… j’annonçai, sans ménagement, la guerre imminente, une effroyable consommation d’hommes et d’efforts, par la faute de l’imprévoyante démocratie.  »

    ​Fort de cette expérience, le célèbre polémiste connait «  une assomption de l’esprit par des Universaux mystiques »qui le conduit à concevoir une synthèse historique d’inspiration théologique : «  Jusqu’à Saint Thomas il y a une ascension constante… A partir de Saint Thomas la descente commence, lente d’abord puis interrompue, au XVsiècle, par la mission et le supplice de Jeanne d’Arc, où se conjoignent le sublime surnaturel et l’horrible d’ici-bas  ». Daudet précise même : «   Depuis l’époque de Jeanne d’Arc, il y a une sorte de malédiction sur la Sorbonne. »Nous en sommes témoins !

    ​Léon Daudet a discerné la femme, prophétesse, sous l’armure de chevalier, et s’est laissé éclairer par cette libératrice intérieure à laquelle il a reconnu une supériorité éminente :«  Au point de vue spirituel, c’est, là encore, la femme qui mène. La Sainte est plus efficace et d’un rayon plus étendu que le Saint. Jeanne d’Arc dépasse le Curé d’Ars.  »

    ​Dans son combat contre les dogmes prétendument scientifiques, l’Evolution, la fatalité héréditaire, les localisations cérébrales, l’hystérie, Daudet s’est placé dans le rayonnement, dans le  «  resplendissementpsychique  » de Jeanne. La qualité héroïque qu’il lui attribue dans sa méthode psychoplastique s’oppose à la représentation de Charles Maurras qui l’apparente «  aux types les plus nets de l’Homme français »puisque son aisance «  tient à ce qu’entre elle et la vérité religieuse, politique, humaine, il n’y avait aucune interposition de personne héréditaire, aucun écran d’origine trouble. »L’héroïsme de Jeanne ne doit rien à la mémoire ancestrale dont les éléments composent le moi : «  La flamme du soi l’animait toute et la guidait.  » Daudet salue en elle «  une âme libre d’entraves et demeurée telle qu’au sortir de l’animation par son créateur.  » Dieu est psychoplastie pour celui qui a voulu renouveler la psychologie sous l’auréole de Jeanne d’Arc !

    ​Jeanne qui réclamait des habillements de guerre aux habitants de Riom, le 9 novembre 1429, a visiblement voulu habiller la pensée des maîtres de l’Action Française. Le futur prisonnier de Riom, Charles Maurras, n’a vu dans l’armure de Jeanne que la confirmation de sa propre méthode, l’empirisme organisateur.

    ​Léon Daudet a, en revanche, découvert en Jeanne la Pucelle la synthèse du chevalier et de la Dame, comme Christine de Pisan :

    ​Hé ! Quel honneur au féminin

    ​Sexe que Dieu aime…

    ​La méditation de Daudet a revêtu une dimension théologique, historique et psychologique qui arme, aujourd’hui, les français d’un nouveau mot d’ordre : mystique d’abord  !

    Faisons nôtre son enthousiasme : «  Il n’y a rien, ici-bas, depuis le Sacrifice de la Passion, de plus beau, de plus pur, de plus miraculeux que l’histoire de Jeanne d’Arc, qui semble une suite des Évangiles, où le Divin palpite dans l’Humain !  »

  • Dix Huit Juin 2020, par Guy Adain.

    Oh ! que cela doit être enthousiasmant de prononcer un :

    « Appel du 18 Juin » !

    Des paroles fortes qui marquent, font date et restent dans l’Histoire.

    Pouvoir dire : « La France n’a pas perdu la guerre » et terrasser avant tous l’ennemi qui nous submerge. On peut laisser penser que le « Covid 19 » a la même puissance que les « Panzer » qui nous ont écrasé jadis. On peut dire que nous sommes en guerre, on peut prendre des allures martiales, être sur tous les fronts, distribuer des médailles et pourquoi pas créer un Ordre National de la Distanciation Sociale ?

    Mais décidément la tenue du Général De Gaulle est bien trop grande à enfiler.

    Et pourtant, le Maître du Château, l’Élyséen, est bien l’égal de tous ceux qui l’ont précédé ; de Clovis à Louis Philippe en passant par Saint Louis, Louis XIV et les Napoléon.

    Celui qui s’assied sur le Trône de France, légitimement adoubé par le Peuple de France est bien, tout au moins virtuellement, et faisant fonction : Roi des Français !

    Mais cela suffit-il ?

    À en croire les réactions des Gens de France, des « Gilets jaunes » aux « Insoumis », il semblerait que non !

    L’habit fait parfois le moine, mais pas le Roi !

    Pas de Roi sans sacre, ce serait un massacre !

    Mais on ne peut empêcher le locataire de se rêver propriétaire, c’est certes bien difficile et pour tout dire, un brin prétentieux de s’imaginer successeur de Louis XIV ou plus modestement du Général De Gaulle ; même si c’est légitime.

    Président de la République, sorte de Roi des Français, avec un tel titre, il y aurait de quoi perdre la tête, si ce n’était déjà fait !

    18 Juin, date mythique…L’on peut mettre ses pas dans celui du Grand Homme…Mais pour faire quoi ?

    Être l’Homme du 18 Juin, et le rester, c’est un rêve grandiose, pas à la portée de tous ; même lui, Le Général, a terni cette date en devenant aussi l’Homme du 13 Mai 1958, celui qui a cru pouvoir dire

    « Je vous ai compris ! »

    Comprendre les Français n’est pas chose aisée ; peut-être faut-il les aimer plus, ou simplement être véritablement « Un des leurs ». Ce qui n’est pas forcément évident !

    L’Appel du 18 Juin reste un texte magnifique, dans lequel le Général redonne confiance aux Français et annonce l’Espérance de la Victoire en pleine défaite ; c’était osé !

    Il a parlé aux Français comme Jeanne d’Arc, il a allumé la flamme de la Résistance et aidé de nos Alliés, bouté l’ennemi hors de France !

    N’est pas De Gaulle qui veut !

     

    Au Peuple, il faut un Roi !

    Au Roi il faut un Peuple !

    Le Peuple est là qui attend impatiemment son sauveur, il attend l’Homme Providentiel de 2020 qui lancera son Appel, l’Homme qui nous dira « Rien n’est perdu pour la France ».

    Que ceux qui ont des oreilles entendent !

     

    Guy Adain

    17/05/2020

    3.JPG