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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Autour du prince Jean ! Pourquoi cette famille, la famille de France, et pas une autre ?..... (3/3)

    Copie de Timbre bis RVB.png            La chute de l’Etat protecteur fut donc l’élément perturbateur majeur de la société gallo-romaine. Et celle-ci attendait, d’une façon ou d’une autre, sa ré-instauration.

                Or, après l’échec des mérovingien, les carolingiens faiblissaient à leur tour. L'ancienne Gaule devenait une proie facile pour les  pillards, cela se savait et cela les attira. A partir du début du neuvième siècle, des pillards vikings commencèrent à arriver, sur leurs drakkars, et se montrèrent de plus en plus audacieux, enhardis par l’incurie du pouvoir carolingien.

                Celui-ci se révéla régulièrement incapable de faire face à cette nouvelle menace, et c’est cela qui permit à une famille, celle des Robertiens, de combler le vide qu'il laissait et de se mettre en valeur, en défendant une population que les rois légitimes ne savaient, ou ne pouvaient, ou ne voulaient défendre.

                Après avoir donc cerné, dans le fond, l’origine du succès d’une famille, nous en arrivons, maintenant, à cerner concrètement les raisons pratiques et immédiates qui l’ont amené à se hausser au-dessus du lot et à assurer sa primauté....

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                Dès 856 ont lieu des raid vikings sur Paris. La ville est incendiée. En fait, c'est dès la mort de Charlemagne, et après l'effondrement de son Empire que, suite à cette parenthèse de force et de puissance, la Francia occidentalis de Charles Chauve, faible et désorganisée, se retrouve la proie de ces hommes du nord ( "north men", d'ou dérive "normands" ) venus sur leurs drakkars. Si l'on songe à la puissance de Charlemagne, couronné en 800, on est frappé de voir que les premières incursions vikings datent de 843 ! :

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    • en 843, une centaine de drakkars attaquent et pillent Nantes : l'évêque de Nantes sera tué dans sa cathédrale avec de nombreux fidèles,
    • en 845 : plus d’une centaine de drakkars remontent la Seine et pillent Paris en brûlant les monastères et les églises. L’armée royale de Charles-le-Chauve, désemparée, s’enfuie. Les vikings quittent la ville contre un tribu de 7000 livres d’argent,
    • en 852 : une centaine de drakkars s’installe en bord de Seine à Jeufosse, à mis chemin entre Rouen et Paris : les vikings pillent la vallée et incendient à Tours le Sanctuaire de Saint Martin, le plus populaire de Gaule. Charles-le-Chauve, aidé pourtant de son frère Lothaire, n’ose pas intervenir,
    • en 856 : Paris est à nouveau attaquée : les vikings menacent de tout brûler si on ne leur verse pas une forte somme d’argent : Charles le Chauve s’exécute.
    • les vikings récidivent en 858 et en 861.

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                L'incurie des rois carolingiens, et leur incapacité à défendre le peuple contre ces hommes du nord, seront donc la cause directe de la montée en puissance des Robertiens, ancêtres des Capétiens, qui finiront par remplacer en 987 une dynastie carolingienne totalement discréditée parce que devenue totalement inutile.....

                C'est en effet pour avoir vaillamment participé à la défense de Tours contre les normands, en 853, que le roi concéda l'Anjou en 864 à Robert-le-Fort (ci dessous), ancêtre des Robertiens, dont les descendants continueront à défendre la population : ce sont ces services rendus qui fonderont la légitimité de la troisième dynastie : les Capétiens.

                De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre IV, La révolution de 987 et l'avènement des Capétiens :

                "....Mais, comme les Carolingiens, les Capétiens devront leur fortune aux services qu'ils ont rendus. Robert le Fort, le vrai fondateur de la maison, s'est battu dix ans contre les Normands et il est mort au champ d'honneur. Robert le Fort (ci dessous) était certainement un homme nouveau, d'origine modeste puisque la légende lui donne pour père un boucher. Son fils Eudes défend héroïquement Paris contre les mêmes adversaires, tandis que Charles le Gros se couvre de honte. Charles le Gros déposé, Eudes est candidat à une sorte de consulat à vie. Le duc de France fut élu à Compiègne en 888. Il faudra encore cent ans pour qu'un autre Robertinien, un autre duc de France devienne vraiment roi. Eudes, après avoir essayé d'étendre son autorité, comprit que les temps n'étaient pas mûrs. Une opposition légitimiste subsistait dans l'Est. Un descendant de Charlemagne la ralliait et les petits princes qu'alarmait la nouvelle grandeur du due de France, leur égal de la veille, soutenaient les Carolingiens pour se consolider eux-mêmes. Eudes trouva meilleur de ne pas s'entêter. Il réservait l'avenir. Il se réconcilia avec Charles le Simple et transigea avec lui : à sa mort, le Carolingien prendrait sa succession et retrouverait son trône. Cette restauration eut lieu en effet et ce fut une partie politique habilement jouée. Sans la prudence et la perspicacité d'Eudes, il est probable que les ducs de France eussent été écrasés par une coalition.

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                Pendant près d'un siècle, ils vont préparer leur accession au trône. Nous ne sommes pas assez habitués à penser au temps et au concours de circonstances qu'il a fallu pour amener les grands événements de l'histoire. Presque rien de grand ne se fait vite. Il faut vaincre des traditions, des intérêts. Et il faut aussi pouvoir durer. Si les Robertiniens, descendants de Robert le Fort, ne s'étaient maintenus solidement dans leurs domaines, si la mort était venue frapper leur famille comme elle a frappé, par exemple, la famille de Louis XlV, il n'y aurait pas eu de monarchie capétienne. Et les témoins de la longue rivalité qui mit aux prises les Robertiniens et les Carolingiens ne pouvaient savoir non plus de quel côté pencherait la balance. Un moment, il fut permis de croire que l'héritier de Charlemagne l'emporterait. À force de patience, à force d'attendre le moment sûr, les Robertiniens avaient failli tout gâter. Hugues le Grand se contentait de protéger les Carolingiens, de les faire rois, comme les Pipinnides, autrefois, s'étaient abrités derrière les Mérovingiens fainéants. Quand ce faiseur de rois mourut, le Carolingien, Lothaire, était un enfant, mais cet enfant allait être un homme ambitieux et actif.

                Hugues le Grand était mort en 956. Il laissait son duché à Hugues Capet. Il s'en fallait de beaucoup que celui-ci n'eût qu'à prendre la couronne royale. Avec Lothaire, la vieille dynastie se ranime. Lothaire veut ressaisir l'autorité, reconquérir son royaume. Il retrouve son prestige en délivrant Paris d'une invasion allemande. S'il eût vécu davantage, qui sait s'il n'étouffait pas la chance des Capétiens ? Il mourut, quelques-uns disent empoisonné, en 986. Son fils Louis ne régna qu'un an et fut tué dans un accident de chasse. Il n'y avait plus de Carolingien qu'un lointain collatéral, Charles de Lorraine. Hugues Capet tenait l'occasion que sa famille attendait depuis la mort d'Eudes, et lui-même depuis trente années....."

                Ainsi, en un siècle et demi environ, laps de temps finalement assez court si on le ramène au temps long de l’Histoire, les Robertiens et les Capétiens ont su répondre deux fois de suite à la double problématique du peuple : un besoin de protection permanent, de fond, par la création durable et stable d’un état protecteur. Et un besoin de protection plus immédiat, contre les Normands et les invasions répétées.

               C’est là et pas ailleurs, dans ces deux services rendus à cent cinquante ans d’intervalle, que ce qui était en train de devenir la Famille de France a commencé a puiser sa légitimité. Une légitimité qui devra, bien sûr, être entretenue et, en quelque sorte, refondée à chaque génération (rien n'est jamais acquis à l'homme sur la terre.....).

               Mais la dynastie qui s'empare du pouvoir en 987, avec Hugues Capet, va constamment mériter et maintenir sa légitimité puisqu'elle va faire la France, et qu'elle va faire de cette France la première puissance de l'Europe au  XVIII°siècle.....(fin).

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  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : SOS Éducation, le Collectif Némesis / La Cocarde étudiante /Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches / Défendons notre Patrimoine...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Samedi 16 Octobre à 10h00, l'Action Française Nantes organise sa Réunion de Rentrée.

    https://www.facebook.com/events/410366067161078/?ref=newsfeed

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    Samedi 16 Octobre à 14h00, l'Action Française Limoges vous convie à sa Réunion de Rentrée.
    Une occasion pour tous les patriotes de Limoges de se rencontrer !
    Inscriptions et plus d'informations en message privé.

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    Mercredi 20 Octobre à 20h00, l'Action Française Toulon vous convie à une conférence dont le thème sera " l'humanisme en Europe, le sens d'une renaissance " animée par Benjamin Mathieu.

    Inscription par mail toulon@actionfrancaise.net ou en MP.

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    Jeudi 21 Octobre à 20h00, l'Action Française Vannes vous convie à une conférence dont le thème sera " histoire de l'Action française " animée par Lucas Kroener en direct sur discord.

    Nous continuons notre dynamique de formation.
    MP pour plus d'informations.

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    Vendredi 22 Octobre à 20h00, l'Action française Vannes organise son prochain Banquet Camelot : patriotisme, convivialité et bon esprit seront au rendez-vous !
    MP pour plus d'informations et contact. Faites passer autour de vous !

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    Samedi 23 Octobre à 16h00, l'Action Française Bourgogne fait sa Réunion de Rentrée à Chalon-sur-Saône.

    Au programme :
    - Stands
    - Conférence
    - Camaraderie
    Venez pour nous rejoindre, adhérer ou simplement prendre contact !
    Plus d’informations en MP !

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     
     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     
     
     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

  • Formation et militantisme : Limoges, Rouen...

    Ouverture de 2 nouvelles pages FB Action française :

    Action française Limoges

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    https://www.facebook.com/Action-Fran%C3%A7aise-Limoges-109079350581587/

    Action française Rouen

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    https://www.facebook.com/actionfrancaiserouen/?__tn__=%2Cd%2CP-R&eid=ARApYKQYVyGzVrtcYFpyfR-_RwxbSZgE7sDxDb_LVhJN9lNKCOkla-Dyzu7TttEooqaLTCs8lmlgZGxo

     

    Plein succés et longue vie à elles.

    lafauterarousseau

  • De quoi ”l'affaire Renault” est-elle ”l'affaire” ?.....

           Les héritiers Renault font l'actualité, en dénonçant l'illégalité de ce qui s'est fait en 45 : nous avons évoqué ici-même, il n'y a peu, ce sujet, et la liberté de pensée et de ton dont avait fait preuve un Jean-Pierre Foucault que l'on prend trop souvent simplement pour un amuseur public : lui qui venait présenter son livre sur la marque Renault, il a donné une belle leçon d'indépendance en parlant de cette sinistre et si peu glorieuse période de l'épuration; et il a osé prendre à contre-pieds le politiquement-historiquement correct, déclarant tout de go - à propos de Renault durant l'Occupation - que si de belles choses avaient eu lieu au moment de la Libération, d'autres beaucoup moins belles s'étaient pasées. Cette indépendance d'esprit vis-àvis de la chape de plomb de la vérité officielle, qui n'est qu'un grossier mensonge travesti, méritait qu'on le saluât.....

            Donc, pour l'instant, il y a une action en Justice, et nous allons bien évidemment laisser la Justice s'en occuper, sans nous mêler d'une chose qui en nous regarde aps et n'est aps de notre compétence.

            La réflexion que nous ferons, par contre, est éminemment politique, et elle concerne "1945"; c'est-à-dire notre Histoire, et notre passé, plus très récent, mais sur la lancée duquel nous vivons encore, pour partie, aujourd'hui.

            En 45, "on" a jugé plein de gens : Renault, donc, point de départ de notre réflexion, mais aussi plein d'autres personnes, qui n'avaient rien fait de mal. Foucault prenait l'exemple, dans son entretien cité plus haut, d'un ami de sa famille qui n'avait strictement rien à se reprocher, et qui a été, tout bonnement, fusillé...

            Par contre, il y a un procès qu n'a pas été fait : celui des responsables de la défaite et du désatre, et de toutes les catastrophes qui en ont résulté. On n'a jamais jugé les dirigeants de la Troisème République qui, par pacifisme béta et aveugle ont refusé, jusqu'au bout de voter les crédits nécéssaires à la modernisation de nos Armées, alors que l'Action française titrait "armons, armons, ARMONS !"....

            Parmi eux, mais ce n'est qu'un exemple et il n'est pas le seul, Léon Blum, qui déclarait à de Gaulle - qui l'a raconté - qu'il ne pouvait pas, lui, Blum, le pacifiste de toujours, voter des crédits militaires. Moyennant quoi on a eu l'armée allemande défilant sur les Champs et  Hitler venant visiter Paris, à ses pieds Et ces gens-là, eux, n'ont pas été jugés ! Ni, a fortiori, comme l'innocent de Foucault, fusillés !... Ni Blum, ni la Chambre majoritairement de gauche et d'extrême-gauche : même si le Front Populaire avait explosé, la Chambre restait telle qu'elle avait été élue, communistes, radicaux et socialistes u étant majoritaires. La majorité de ces gens-là s'enfuit pitoyablement et lamentablement, non sans avoir au préalable ajouté de le honte au déshonneur - si c'était encore possible - en confiant les pleins pouvoirs à un vieil homme de 84 ans, alors ambassadeur à Madrid, et à qui Franco, dans sa sagesse de vieux renard rusé de Galicien, avait conseillé : n'y allez pas...

            Ils pensaient ainsi se donner bonne conscience, s'en tirer à peu de frais et pouvoir réaliser leur rêve immédiat : la fuite éperdue, devant la catastrophe qu'ils avaient provoquée. Seuls 80 parlementaires votèrent "contre", les autres, à la conscience souple et à la morale élastique, s'évanouirent dans la nature....

            Furent-ils jugés en 45 ? Pas le moins du monde. Ce fut, au contraire et par exemple, Charles Maurras qui fut emprisonné, jugé et condamné pour "intelligence avec l'ennemi". Et, dans cette période qui serait une farce grotesque si elle n'avait été sinistre avec son cortège d'assassinats, de vengeances privées et de règlements de comptes personnels, on vit au contraire revenir, comme une fleur, tout le personnel de cette Troisième République qui avait conduit la France au pire désastre de son Histoire. Et revenir le verbe haut, en Juges et en Condamnateurs. Et pour, de surcroît, nous installer... cette lamentable et honteuse Quatrième République, qui devait, assez vite, dégoûter les républicains eux-mêmes...

            Le problème, il est là, le scandale il est là : et c'est, au fond, à cela que nous ramène l'actuelle "affaire Renault" qui rouvre une page douloureuse de notre Mémoire : "on" a jugé - et en partisans, pas en Juges... - mais "on" n'a pas jugé ceux qui auraient dû l'être....

  • Déployons nos bannières ! par Olivier Perceval

    Nous ne pouvons affronter le XXIe siècle sans œuvrer pour une prise de conscience  nationale des valeurs fondatrices de notre pays, lesquelles  sont en permanence  combattues, érodées, stigmatisées par les cliques qui se succèdent au pouvoir depuis l’assassinat  de celui qui fut l’incarnation permanente et historique de l’État : le roi de France.

    Des aventuriers cousus d’or au XVIIIe  siècle, des affairistes « vertueux » se présentant comme « idéalistes », des salonards prétentieux parce qu’ils avaient lu les philosophes des lumières ont  cru pouvoir mettre en lieu et place  du roi, de la famille royale, une simple représentation allégorique.

    Ce fut avec une violence effroyable et sanguinaire dont le peuple français fut la victime. Ce faisant, ces émules de Pandore  ouvraient les portes à la grande finance qui organisa la révolution suivante, fille naturelle de la première : «   la révolution industrielle »  livrant le peuple sans défense aux prédateurs  dont la seule  morale est  dictée par le cours des marchés.

    Ainsi naissait ce que Marx  définissait comme : « l’exploitation de l’Homme par l’Homme », tandis que  d’autres l’ont appelé la modernité.

    La quête  qui nous habite ne peut se contenter d’une posture de derniers survivants d’un monde perdu, d’un ordre ancien, qui assisteraient impuissants au naufrage de l’humanité.

    La violence, en effet, et la perversion de nos ennemis, c’est-à-dire des ennemis de la France, ne doit pas nous laver  de  toute culpabilité. Si la monarchie est tombée, c’est bien parce qu’elle ne tenait plus debout. On pourrait analyser sans fin les causes de la chute de la maison Capet après 800 années de continuité, jusqu’aux idées du bon roi Louis XVI, influencé par la morale de Fénelon.

    Le roi et ses partisans sont morts martyrs et nous devons les honorer, mais ils ont immanquablement failli. Ils accompagnaient la révolution et ils se sont ressaisis tardivement au moment où ils ont compris qu’ils faisaient aussi parti du programme de destruction.

    C’est pourquoi nous devons retenir les leçons du passé et nous préparer à une œuvre de reconstruction du pays.

    Existe-t-il une  royauté aujourd’hui, pouvant  servir de modèle à notre idéal monarchiste ? C’est que l’âpreté de notre combat nous a rendu exigeants. On ne nous refilera pas n’importe quelle démocratie couronnée, soyons en sûr.

    Si Maurras, et sa « force était d’avoir raison », pensait qu’il fallait en premier lieu changer les institutions, on est obligé de constater qu’une grande anomie, une  déficience de la conscience collective ne permettrait pas aisément un changement  institutionnel radical.

    Comme Bernanos l’affirmait : «   Le modernisme est une conspiration universelle contre toute forme de vie intérieure. » Voilà donc un obstacle qu’il faudra surmonter et un combat qu’il faudra mener : retrouver  « l’art de vivre français », face  aux injonctions des lobbies  bien pensants, bouleversant nos repères éthiques et moraux au nom du droit  des minorités ethniques ou  sexuelles entre autres.

    Il reste  toutefois  que  la condition incontournable pour le salut de la France est la chute à plus ou moins long terme de la république, laquelle, occupée par les prébendes  et les plans de carrière se contente d’exécuter les ordres des oligarchies mondialistes. Elle constitue un verrou, pour atteindre le pouvoir et une verrue, que dis-je, toute une maladie de peau sur la surface de notre pays.

    Ainsi, notre combat militant consistera en un traitement qui aurait pour effet minimum de limiter, voire stopper momentanément  cette nuisance dermatologique  par des remises en causes structurelles ciblées, en attendant que les conditions d’un changement plus profond soient réunies.  La valeur, la personnalité et la capacité de rassembleur de celui qui devra incarner le renouveau institutionnel, notre Prince, seront déterminantes pour la phase finale.

    Mais tout cela devra s’appuyer sur un réveil général de la nation.

    Il existe de nombreuses nouvelles formes de combat qu’on ne doit pas négliger et  qui passent par la conversion des élites de demain. Je pense en 2013, en  2014, au spectacle que nous ont offert dans le sillage de la Manif pour tous, une merveilleuse jeunesse créative et courageuse,  les veilleurs, les  mères veilleuses et autres initiatives  du même genre. Nous ne  connaissons pas à coup sûr l’avenir de ce nouveau type de résistance, mais  la répression policière et judiciaire, la violence des propos délivrés par les média contre cette forme de lutte  pacifique, attestent  de son caractère éminemment subversif.

    De même,  l’extraordinaire cri du peuple français incarné par les « gilets jaunes », avec cette technique de harcèlement du système, montre un renouvellement fécond des formes de lutte alternatives. Là aussi, comme une attestation, un label de qualité, la répression policière et judiciaire ont validé cette forme de contestation.

    Il y a là sûrement de nouvelles voies qui s’ouvrent devant nous

    Les « démocrates libéraux libertaires » de la Macronie, veulent gouverner sans le peuple, sans les peuples qui composent notre pays jusqu’à  souhaiter leur remplacement. Nous sommes là pour aider ceux qui s’opposent  de toutes leurs forces  à la dictature mondialiste qui se profile et dont rêvent des intellectuels  évanescents, pour proposer une réponse rationnellement  patriotique et naturellement monarchique.

    Le site de l’Action française sera à l’avenir une « bannière  flottante » médiatique  de cette lutte acharnée.

     

    Lu sur le Blog de l'Action française

  • Les dangers de la gentrification du catholicisme.

    Yann Raison du Cleuziou © E. Marchadour

    Source : https://lanef.net/

    Yann Raison du Cleuziou, maître de conférences en science politique à l’université de Bordeaux, s’intéresse à la sociologie du catholicisme français contemporain ; il est l’auteur de deux livres remarqués : Qui sont les cathos aujourd’hui ? (Desclée de Brouwer, 2014) et Une contre-révolution catholique. Aux origines de La Manif pour tous (Seuil, 2019). Entretien.

    La Nef – Dans vos enquêtes vous évoquez plusieurs profils de catholiques en fonction de leur foi, de leur engagement et de leurs opinions à l’égard de l’Église catholique. Dans quelle mesure pouvez-vous aussi dresser une classification sociale des catholiques français ?


    Yann Raison du Cleuziou
    – L’enquête que j’ai dirigée avec Philippe Cibois pour Bayard en 2016 montre que le catholicisme a une structuration pyramidale. Au sommet, une minorité de catholiques à la fois militants, messalisants réguliers, intellectuellement formés par la lecture de l’édition ou de la presse religieuse. Ils sont clivés entre conciliaires qui pensent qu’à la suite de Jésus, il faut inclure les exclus de la société, et observants qui pensent que le Salut offert par Jésus impose un effort ascétique de rectification qui nécessite de prendre ses distances avec « le monde ». À la base, des masses quasi indifférentes à l’égard de la messe, sans culture religieuse, très faiblement engagées, car leur catholicisme repose principalement sur la demande de rites de passage (baptême, mariage, funérailles). Ils sont clivés entre ceux qui pensent qu’être catholique c’est assumer des « valeurs », d’ouverture, de tolérance, de partage, et ceux qui pensent que c’est hériter d’une identité culturelle. Dans la mesure où le catholicisme traverse depuis la seconde moitié du XXe siècle une période d’effondrement statistique, on retrouve toutes les catégories sociales dans les masses catholiques de la base de la pyramide. En revanche, la minorité de pratiquants et de militants à un profil élitiste et dispose tendanciellement de capitaux culturels et économiques au-dessus de la moyenne. C’est ce qui explique que dans certains diocèses, le nombre de donateurs au denier du culte baisse sans que le montant chute d’une manière correspondante. Autre exemple a contrario, vous savez qu’en 2018 le niveau du don a bien des associations catholiques a chuté en raison de la réforme de l’ISF. Tout cela témoigne d’un catholicisme qui est en voie de gentrification.

    La Manif pour tous, au-delà des convictions liées à la doctrine sociale de l’Église qui l’animent, ne repose-t-elle pas sur un même creuset social ?


    Ce mouvement a une histoire et sa composition, au début relativement large, a évolué. À partir du vote de la loi Taubira, la mobilisation s’est de plus en plus limitée à ceux que je qualifie de catholiques observants. Ceux-ci se pensent comme une minorité active en charge de restaurer la pleine catholicité de l’Église et, au-delà, de reconstruire la société française par sa base. Sur ces deux fronts, le bastion à partir duquel ils déploient leur action est la famille. C’est en son sein qu’ils estiment pallier la faillite de la catéchèse paroissiale ou scolaire. C’est aussi parce qu’ils constatent que leurs couples résistent mieux au divorce, que l’agencement des sexes y est conforme à la nature, ou que leurs enfants réussissent mieux, qu’ils pensent devoir exercer une autorité sociale et morale en donnant l’exemple. L’ouverture du mariage aux personnes de même sexe et la promotion de l’homoparentalité contribuent directement à saper cette prétention parce que le modèle de la famille hétérosexuelle qu’ils incarnent se trouve disqualifié comme un archaïsme sans valeur propre. Si ces catholiques se sont mobilisés contre la normalisation de l’homosexualité, plus qu’ils ne l’ont jamais fait pour la défense de l’embryon, c’est pour résister à ce déclassement. La pluralisation des manières de « faire famille » dévalue le capital d’exemplarité à partir duquel ils revendiquent être l’authentique élite du pays.

    Dans quelle mesure cette homogénéité sociale est-elle une contrainte ou un avantage ou bien encore une nécessité dans le paysage catholique français ?


    Comme je le montre dans mon dernier livre, il faut tout d’abord reconnaître que si les observants ont une importance croissante dans le catholicisme contemporain, c’est parce qu’ils parviennent mieux à transmettre la foi à leurs enfants que les autres univers de sensibilité catholique. Ce succès dans la perpétuation de leur groupe, de sa foi et de sa culture, est en partie un savoir-faire « bourgeois ». Comme le reconnaissait récemment un de mes enquêtés : « Si dans ma famille la foi se transmet, c’est aussi très probablement parce que de manière générale, la transmission est une préoccupation majeure, que ce soit pour la commode Louis XVI ou l’argenterie de tante Guyonne. » Bien sûr, c’est caricatural, mais j’observe que les familles observantes sont souvent soucieuses de conserver les traces de leur histoire, souvent pensée comme un « âge d’or ». La noblesse est emblématique de cette culture et je crois d’ailleurs que le nombre important de patronymes nobles dans le clergé résiduel est assez emblématique des dynamiques actuelles de la recomposition du catholicisme.
    Pierre Bourdieu a bien montré à quel point la hantise du déclassement économique ou culturel conduit les élites sociales à contrôler très finement les conditions de leur reproduction. C’est manifeste chez les observants. Ils cherchent le quartier et la paroisse où ils se retrouveront entre pairs, n’hésitent pas à créer des écoles hors contrat pour esquiver la mixité et la « tiédeur » des écoles catholiques sous-contrat, choisissent le meilleur mouvement scout pour trier les fréquentations de leurs enfants, etc. Ces stratégies guidées par le souci de la transmission contribuent à un phénomène de fermeture sociale de ce groupe qui fonctionne comme un milieu de famille caractérisé par un haut niveau d’endogamie.
    Cette dynamique de ghettoïsation est un phénomène paradoxal, car c’est à la fois une résistance à la sécularisation de la société française et une contribution majeure à celle-ci. En effet, en se protégeant d’une société qu’elles jugent décadente, ces familles privent leurs concitoyens de la ressource qu’ils peuvent représenter et participent à ce que Danièle Hervieu-Léger appelle l’exculturation du catholicisme. Pour la plupart des Français, le catholicisme s’identifie de moins en moins à un fonds commun et de plus en plus à la culture particulière de la vieille bourgeoisie des « beaux quartiers ».
    Par ailleurs, en se coupant de leurs contemporains, les observants se privent aussi des ressources culturelles et de la familiarité qui sont nécessaires à l’évangélisation. Les prêtres-ouvriers n’ont jamais été aussi nécessaires ! Et ce ne sont pas un ou deux ans passés en banlieue par les jeunes couples catholiques en volontariat qui suffiront à combler ce fossé social grandissant. Heureusement, il reste des catholiques convaincus appartenant aux milieux populaires, ce sont très souvent des migrants, venus d’outre-mer, d’Afrique ou d’Asie. Eux sont de plain-pied dans la culture populaire, mais ils ont parfois du mal à trouver leur place dans l’Église de France et peuvent regarder du côté des Églises évangéliques.

    Notre pays a moins que d’autres conservé un catholicisme populaire, comme c’est le cas encore en Italie, par exemple : comment expliquez-vous cette « spécificité » française de l’éloignement des classes populaires de l’Église ?


    C’est une question complexe et un sujet de controverse entre historiens. Sans en faire une cause exclusive, je voudrais insister sur le rôle des avant-gardes cléricales à la fin des années 1960. Le catholicisme populaire a été disqualifié comme une norme « sociologique », une forme d’instrumentalisation païenne du christianisme. Le dominicain Serge Bonnet, dont j’ai réédité les travaux sur cette question (1), a bien montré à quel point le baptême des nouveau-nés ou la communion solennelle étaient devenus des objets de suspicion. Le jeune clergé a voulu une Église de militants et rejeté les intermittents demandeurs de rites de passage. Au sens que le sociologue Ernst Troeltsch donne à ce mot, il s’agit d’une dynamique « sectaire » : la construction d’une communauté religieuse reposant sur un engagement total et volontaire de ses adeptes. Ce type de stratégie ne peut qu’aboutir à l’échec, car les groupes sociaux, quels qu’ils soient, ne peuvent se perpétuer qu’en entretenant une large marge de membres moins engagés parmi lesquels le « noyau dur » peut se renouveler. Une Église peut être majoritaire dans la mesure où elle n’est pas trop exigeante sur la moralité de ses membres. Si elle le devient, elle se transforme en secte et se condamne à un destin minoritaire. Aujourd’hui, les jeunes observants, eux aussi, prennent le risque d’un devenir sectaire en ne cessant de disqualifier comme « tiède » la foi des générations qui les précèdent.

    Propos recueillis par Pierre Mayrant

    (1) Serge Bonnet, Défense du catholicisme populaire, Cerf, 2016.

    © LA NEF n°322 Février 2020, mis en ligne le 31/07/2020

     

    Pierre Mayrant

    collaborateur de La Nef.

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir d'aujourd'hui, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

    Aujourd'hui : 2. L'Homme sans prénom

     

    Surtout ne rien imposer; laissez-le libre; il choisira "librement" (!) quand il sera grand; l'enfant ne doit être en rien conditionné par ce - et ceux... - qui l'ont précédé....
    Ces vieilleries des pédagogistes modernes (?) d'aujourd'hui, dont Philippe Meirieu est le pape, traînent en réalité depuis des décennies...
    Avec sa "douce et paisible ironie" - pour reprendre sa propre expression, c'est cette "folie" que dénonce Jacques Bainville dans cette histoire de Tift....

    "Quoiqu'elle vienne d'Amérique, cette histoire n'est pas d'Edgar Poe ni de Mark Twain. C'est une histoire tout à fait vraie.
    Il y a, dans le commerce de New York, un représentant qui ne porte aucune espèce de prénom. Ce personnage s'appelle Tift, et il ne s'appelle que Tift. Ni les apôtres, ni les saints, ni les héros, ni les prophètes ne veillèrent à son baptême. Tift ne dépend ni de l'Ancien ni du Nouveau Testament., ni de l'antiquité grecque ni de l'antiquité romaine. Il ne se nomme même pas Sadi, comme feu le président Carnot. Tift reste Tift tout court, et c'est par là qu'il se distingue du commun des mortels et des très nombreux Tift qui foulent le sol de l'Amérique.
    Chaque fois, cependant, que cette dérogation à un usage universel cause un désagrément, Tift raconte volontiers son aventure. Il a du la redire récemment à propos d'un conflit avec l'administration de son pays. Tift avait donc des parents qui professaient le plus profond respect pour la liberté humaine. Ayant engendré un fils, ils ne se reconnurent pas le droit de peser sur sa conscience. Tift devait n'avoir ni religion, ni préjugés. Il devait marcher vers l'avenir affranchi de toute entrave. C'est pourquoi les parents de Tift, après réflexion mûre, décidèrent de ne pas donner de prénom à leur fils. Ainsi évitaient-ils une responsabilité redoutable. Tift, quand il le voudrait, pourrait choisir les syllabes les plus harmonieuses à son gré.... Et son père et sa mère se réjouirent dans leur âme de leur prudente résolution.
    Tift connut bientôt ce qu'il en coûte de ne s'appeler ni jean, ni Jacques, ni Edouard, ni Émile. Ses débuts dans le monde furent tumultueux. A l'école, son absence de pérnoms lui valut railleries et brimades, auxquels il répondait d'ailleurs par de solides horions. A sa majorité, lorqu'il s'agit pour Tift de s'inscrire sur les listes électorales et d'exercer ses droits de citoyen, le bureau lui refusa la délivrance de sa carte. Tift dut la revendiquer devant les tribunaux. Après de longues audiences, plaidoiries et consultations de droit, les juges reconnurent que rien dans la constitution ni dans les lois n'obligeait un citoyen à porter un prénom, pas même un nom. Tift majeur restait libre devant les hommes de s'appeler Tift comme devant ou d'ajouter à Tift l'ornement qui lui conviendrait.
    Cependant, en présence du calendrier, pris d'hésitations et de doutes, Tift ne se pressait pas et ne décidait rien. Il lui vint alors une pensée délicate et ingénieuse. "Je contracterai mariage quelque jour, se dit-il, ma femme m'appliquera elle-même son prénom préféré." 
    Tift prit femme en effet, mais il se trouva que Mrs Tift n'avait jamais songé à l'esthétique des prénoms masculins. Elle n'aimait pas mieux Ernest que Guillaume. Et - telle est la vanité des femmes - trouvant original d'avoir pour mari le seul homme d'Amérique qui portât sec et nu le nom de son père, elle persuada Tift de rester, pour l'amour d'elle, un Tift unique entre tous les Tift de l'Union. 
    Ainsi, Tift mourra comme il a vécu, sans prénom ni grec, ni latin, ni hébreu, ni germanique. Et le principe d'où étaient partis les parents de Tift aura porté une conséquence imprévue. Se faisant scrupule d'attenter à la liberté de leur fils, ils ont pourtant, bon gré mal gré, disposé de ses destinées. On frémit quand on pense à ce qui serait arrivé si ces scrupules étaient nés quelques mois plus tôt dans l'esprit de ce père et de cette mère admirables : Tift n'aurait certainement pas vu la lumière. Car, pour respecter intégralement la liberté humaine, il importe de ne pas engendrer des enfants qui n'ont pas demandé à venir au monde. Témoin Chateaubriand qui maudissait le jour où sa mère lui avait "infligé la vie".
    Il est d'ailleurs certain que les hommes ne seront vraiment libres et que la République ne sera vraiment fondée sur la terre qu'à partir du moment où chacun aura le droit de choisir ses parents. C'est la morale de l'histoire de Tift. 

    L'Action française, 22 janvier 1911

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Surtout ne rien imposer; laissez-le libre; il choisira "librement" (!) quand il sera grand; l'enfant ne doit être en rien conditionné par ce - et ceux... - qui l'ont précédé....
    Ces vieilleries des pédagogistes modernes (?) d'aujourd'hui, dont Philippe Meirieu est le pape, traînent en réalité depuis des décennies...
    Avec sa "douce et paisible ironie" - pour reprendre sa propre expression, c'est cette "folie" que dénonce Jacques Bainville dans cette histoire de Tift...

     

     

    Aujourd'hui : 2. L'Homme sans prénom


    "Quoiqu'elle vienne d'Amérique, cette histoire n'est pas d'Edgar Poe ni de Mark Twain. C'est une histoire tout à fait vraie.
    Il y a, dans le commerce de New York, un représentant qui ne porte aucune espèce de prénom. Ce personnage s'appelle Tift, et il ne s'appelle que Tift. Ni les apôtres, ni les saints, ni les héros, ni les prophètes ne veillèrent à son baptême. Tift ne dépend ni de l'Ancien ni du Nouveau Testament., ni de l'antiquité grecque ni de l'antiquité romaine. Il ne se nomme même pas Sadi, comme feu le président Carnot. Tift reste Tift tout court, et c'est par là qu'il se distingue du commun des mortels et des très nombreux Tift qui foulent le sol de l'Amérique.
    Chaque fois, cependant, que cette dérogation à un usage universel cause un désagrément, Tift raconte volontiers son aventure. Il a du la redire récemment à propos d'un conflit avec l'administration de son pays. Tift avait donc des parents qui professaient le plus profond respect pour la liberté humaine. Ayant engendré un fils, ils ne se reconnurent pas le droit de peser sur sa conscience. Tift devait n'avoir ni religion, ni préjugés. Il devait marcher vers l'avenir affranchi de toute entrave. C'est pourquoi les parents de Tift, après réflexion mûre, décidèrent de ne pas donner de prénom à leur fils. Ainsi évitaient-ils une responsabilité redoutable. Tift, quand il le voudrait, pourrait choisir les syllabes les plus harmonieuses à son gré.... Et son père et sa mère se réjouirent dans leur âme de leur prudente résolution.
    Tift connut bientôt ce qu'il en coûte de ne s'appeler ni jean, ni Jacques, ni Edouard, ni Émile. Ses débuts dans le monde furent tumultueux. A l'école, son absence de pérnoms lui valut railleries et brimades, auxquels il répondait d'ailleurs par de solides horions. A sa majorité, lorqu'il s'agit pour Tift de s'inscrire sur les listes électorales et d'exercer ses droits de citoyen, le bureau lui refusa la délivrance de sa carte. Tift dut la revendiquer devant les tribunaux. Après de longues audiences, plaidoiries et consultations de droit, les juges reconnurent que rien dans la constitution ni dans les lois n'obligeait un citoyen à porter un prénom, pas même un nom. Tift majeur restait libre devant les hommes de s'appeler Tift comme devant ou d'ajouter à Tift l'ornement qui lui conviendrait.
    Cependant, en présence du calendrier, pris d'hésitations et de doutes, Tift ne se pressait pas et ne décidait rien. Il lui vint alors une pensée délicate et ingénieuse. "Je contracterai mariage quelque jour, se dit-il, ma femme m'appliquera elle-même son prénom préféré." 
    Tift prit femme en effet, mais il se trouva que Mrs Tift n'avait jamais songé à l'esthétique des prénoms masculins. Elle n'aimait pas mieux Ernest que Guillaume. Et - telle est la vanité des femmes - trouvant original d'avoir pour mari le seul homme d'Amérique qui portât sec et nu le nom de son père, elle persuada Tift de rester, pour l'amour d'elle, un Tift unique entre tous les Tift de l'Union. 
    Ainsi, Tift mourra comme il a vécu, sans prénom ni grec, ni latin, ni hébreu, ni germanique. Et le principe d'où étaient partis les parents de Tift aura porté une conséquence imprévue. Se faisant scrupule d'attenter à la liberté de leur fils, ils ont pourtant, bon gré mal gré, disposé de ses destinées. On frémit quand on pense à ce qui serait arrivé si ces scrupules étaient nés quelques mois plus tôt dans l'esprit de ce père et de cette mère admirables : Tift n'aurait certainement pas vu la lumière. Car, pour respecter intégralement la liberté humaine, il importe de ne pas engendrer des enfants qui n'ont pas demandé à venir au monde. Témoin Chateaubriand qui maudissait le jour où sa mère lui avait "infligé la vie".
    Il est d'ailleurs certain que les hommes ne seront vraiment libres et que la République ne sera vraiment fondée sur la terre qu'à partir du moment où chacun aura le droit de choisir ses parents. C'est la morale de l'histoire de Tift. 

    L'Action française, 22 janvier 1911

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • La revanche de Bossuet, par Jeanne Estérelle.

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    L’esprit de vertige a saisi toutes les nations, mais, c’est la France qui se montre la plus troublée. Le « conditionnement imposé de l’esprit » contre lequel s’est battu Léon Daudet, avec un meilleur discernement que Charles Maurras, a réduit aujourd’hui les français en captivité. Leur enfermement tient à deux formes délirantes, l’hypocondrie et l’avarice. La presse flatte le malade imaginaire. L’endettement public emprisonne l’avare.

    La République française extravague en tête des nations parce qu’elle s’obstine non seulement à transgresser les «  lois fondamentales  », depuis 1974, mais s’érige en modèle du changement mondial. Les conséquences ultimes de l’idolâtrie révolutionnaire requièrent, aujourd’hui, l’interprétation théologique dont l’évêque de Meaux avait instruit le Dauphin : «  On perd la vénération pour les lois quand on les voit si souvent changer. C’est alors que les nations semblent chanceler comme troublées et prises de vin, ainsi que parlent les prophètes. L’esprit de vertige les possède et leur chute est inévitable : «  parce que les peuples ont violé les lois, changé le droit public, et rompu les pactes les plus solennels.  » C’est l’état d’un malade inquiet, qui ne sait quel mouvement se donner.  »

    ​Le spectacle affligeant, et même exaspérant, que donne, en permanence, le gouvernement français est le résultat des lois iniques qu’il a imposées malgré les oppositions salutaires. Bossuet le regarderait «  comme un effet de cette justice qui met l’esprit de vertige dans les conseils des rois.  »

    ​Ce regard est éclairé par une conception de l’histoire qui nous est devenue étrangère : «  Tout est régi dans le monde par la providence. Mais surtout tout ce qui regarde les hommes est soumis aux dispositions d’une sagesse occulte et particulière, parce que de tous les ouvrages de Dieu, l’homme est celuy d’où son ouvrier veut tirer le plus de gloire.  » Le confinement des français, comme celui des autres peuples, pour fou qu’il apparaisse du point de vue économique, s’inscrit dans la sagesse de l’ «  ouvrier  » divin.

    ​Charles Maurras s’est malheureusement convaincu qu’il pouvait, sans préjudice, dépouiller la Politique tirée des propres paroles de l’Ecriture Sainte «  de son appareil théologique  », comme l’avait fait Auguste Comte.  Dans sa lecture résolument positiviste, il a brisé l’unité du traité : «  Chacun des mouvements de Bossuet, historien, philosophe, théologien, se tient par sa propre vertu.  » S’imaginant faire l’éloge de la Politique, il a infirmé sa propre lecture : «  Un incroyant peut l’ouvrir et l’étudier en y faisant sans doute un profit inégal : en nul endroit du texte, il ne remarquera que la qualité de croyant ait incliné Bossuet dans le sens de telle ou telle thèse historique, politique, morale.  » Même s’il a tenté, pour ses lecteurs catholiques, une formule vaguement théologique, «  les processions de l’Esprit dans le monde  », Maurras a cédé aux sirènes du «  génie français  ». Il n’a ni remarqué que, d’après Bossuet, le dessein de Dieu se manifestait dans l’histoire, en jouant de la liberté humaine, ni que, par exemple, l’impiété triomphant après la guerre, la IIIRépublique n’avait pas échappé à l’esprit de vertige, au moment du   Traité de Versailles, en 1919.

    ​Léon Daudet a heureusement signé la revanche de Bossuet ! Ayant fait une critique sans appel d’Auguste Comte, «  une philosophie générale sans métaphysique ne saurait être qu’un corps sans tête  », il comprend qu’«  un Pascal, qu’un Bossuet (Discours sur l’histoire universelle) sont constamment revivifiés par ces puissances de l’invisible.  » Il médite et tente à leur école une nouvelle conception de l’histoire, comme en témoigne cet exemple, tiré de l’essai intitulé Les universaux  : «  La destinée de Clemenceau lui-même, qui ne croyait pas à la Providence, ayant gardé l’état d’esprit d’un carabin de 1886, eut un caractère à la fois météorologique et providentiel.  » Daudet entame une synthèse étonnante pour saisir les ondes historiques  : «  Dans cette grande destinée en zigzag et qui tient pas mal de la foudre, je vois plusieurs ondes de sens contraire, se réunissant tout à coup pour un éclatement prodigieux. Mais l’agencement de ces carreaux de couleurs diverses indique un choix surnaturel, que, seules, débrouilleraient à la fois la haute physique et la théologie. »Le choix de Dieu !

    ​La foi fonde l’unité des productions de Léon Daudet, dans leur apparent foisonnement, et détermine les conditions de la restauration future : aux français «  une longue habitude héréditaire (aux yeux du psychologue) et une conformité mystique (aux yeux du théologien) ont rendu la morale catholique aussi indispensable, que le sont aux corps de nos compatriotes le pain et le vin. Le retour des congrégations chassées est pour nous une nécessité vitale, le to be or not to be de Shakespeare.  »

    ​Daudet s’avance «  vers le Roi  » dans le mystère de la Communion des Saints : «  Le croyant que je suis devenu… compte aussi, pour le retour du Roi, sur l’intercession de nos morts. Il n’est pas possible que tant de vaillants, pour lesquels la vie d’homme commençait à peine, qui l’avait saisie par son angle de vérité et de sagesse, et qui sont tombés dans la fournaise, il n’est pas possible que ces vaillants n’obtiennent point ce que leur sacrifice a mérité.  »

    ​Si l’esprit de vertige a fait éclater les limites de l’empirisme organisateur dans «  le grand déménagement des idées  » qui aboutit au confinement physique, intellectuel et spirituel des français, sinon de tous les peuples, jaillit la «  certitude inébranlable  » de Léon Daudet «  faite de la solennelle, de l’insistante supplication de ceux qui sont partis.  » La foi n’exclut pas la méthode de Charles Maurras dans la libération des esprits et la construction politique de l’avenir national, mais rapproche son exercice de Notre-Seigneur Jésus-Christ, «  car Il est la science, c’est-à-dire la Connaissance, incarnée et épurée.  »  

    Jeanne Estérelle

  • Sur le blog ami de La Couronne, Monseigneur le comte de Paris fête aujourd’hui son 55ème anniversaire.

    lafautearousseau et l'ensemble de ses lecteurs souhaitent au Comte de Paris un JOYEUX ANNIVERSAIRE.

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    Ce mardi 19 mai 2020, l’héritier des rois de France Monseigneur le Comte de Paris, célèbre son cinquante-cinquième  anniversaire et son 2ème anniversaire en tant que Chef de la Maison Royale de France.

     

    Descendant direct du Roi Saint Louis, la famille de Monseigneur le Comte de Paris a régné sur la France pendant neuf siècles, d’Hugues Capet jusqu’à Louis-Philippe. Héritier légitime des quarante rois qui ont fait la France, Monseigneur le comte de Paris est depuis le décès de son père ; le lundi 21 janvier 2019 ; le chef de la Maison royale de France. Si les Français décidaient de renouer le fil de leur histoire, il régnerait sous le nom de Jean IV de France.

    Le Prince Jean de France est né le 19 mai 1965 à Boulogne-Billancourt, fils du Comte de Paris, Henri VII de France et de la princesse Marie-Thérèse de Wurtemberg, duchesse de Montpensier, le prince est apparenté à la plupart des familles royales régnant en Europe. Héritier des quarante rois qui ont fait la France, le prince Jean, assume pleinement la tradition de dévouement de sa famille au service de la France et des Français d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Il se définit comme prince chrétien et prince français.

     

    Prince tourné vers l’avenir, il a depuis plusieurs années , parcouru la France et rencontré des acteurs de la vie économique, sociale, culturelle et politique. Il a pu ainsi acquérir une vision précise, profonde et générale de notre pays. Il a complété cette démarche par des voyages à l’étranger où il a été reçu non seulement comme un témoin du passé de la France mais aussi comme une incarnation de son avenir.

     

    En ce 19 mai 2020, nous souhaitons donc un très Joyeux Anniversaire à

    Monseigneur le prince Jean de France, Comte de Paris

     

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  • Sur le blog ami du Courrier Royal : Monseigneur le comte de Paris fête aujourd’hui son 56ème anniversaire.

    Ce mercredi 19 mai 2021, l’héritier des rois de France Monseigneur le Comte de Paris, célèbre son cinquante-sixième  anniversaire et son 3ème anniversaire en tant que Chef de la Maison Royale de France.

    Descendant direct du Roi Saint Louis, la famille de Monseigneur le Comte de Paris a régné sur la France pendant neuf siècles, d’Hugues Capet jusqu’à Louis-Philippe. Héritier légitime des quarante rois qui ont fait la France, Monseigneur le comte de Paris est depuis le décès de son père ; le lundi 21 janvier 2019 ; le chef de la Maison royale de France. Si les Français décidaient de renouer le fil de leur histoire, il régnerait sous le nom de Jean IV de France.

    Le Prince Jean de France est né le 19 mai 1965 à Boulogne-Billancourt, fils du Comte de Paris, Henri VII de France et de la princesse Marie-Thérèse de Wurtemberg, duchesse de Montpensier, le prince est apparenté à la plupart des familles royales régnant en Europe. Héritier des quarante rois qui ont fait la France, le prince Jean, assume pleinement la tradition de dévouement de sa famille au service de la France et des Français d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Il se définit comme prince chrétien et prince français.

    Prince tourné vers l’avenir, il a depuis plusieurs années , parcouru la France et rencontré des acteurs de la vie économique, sociale, culturelle et politique. Il a pu ainsi acquérir une vision précise, profonde et générale de notre pays. Il a complété cette démarche par des voyages à l’étranger où il a été reçu non seulement comme un témoin du passé de la France mais aussi comme une incarnation de son avenir.

     

    En ce 19 mai 2021, nous souhaitons donc un très Joyeux Anniversaire à

    Monseigneur le prince Jean de France, Comte de Paris

    Photo : France Bleu © Maxppp

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    Sources : https://le-courrier-royal.com/

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  • Nouvelles du Blog, et de notre Café actualité, un Café paradoxal.....

            Le samedi, nous avons pris l'habitude de donner quelques nouvelles et infos sur le Blog (de communiquer, comme on dit aujourd'hui, dans le jargon). Aujourd'hui, pas d'informations particulières, si ce n'est que la progression du quotidien sur le Net se poursuit : profitons-en donc pour parler, un peu, de notre Café actualité paradoxal....

           Vous pouvez visionner depuis hier la vidéo de notre sixième séance : le fait d'être enregistré et diffusé, permettant à un grand nombre d'amis ou de curieux de l'extérieur de se joindre à nous, malgré tout et d'une certaine façon, est l'originalité de ce Café, et nous savons qu'elle est bienvenue et appréciée..... 

           Mais, pourquoi ne pas être les premiers à rompre avec la langue de bois des partis et mouvements politiques dont les réunions sont toujours un succès, les actions toujours réussies, les assistances toujours nombreuses et enthousiastes ? Ce serait une bonne idée, une saine pratique...

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          Dans notre République, où la démocratie n'est qu'une illusion, la participation des citoyens à la vie politique est, aujourd'hui, tellement réduite, l'aversion qu'ils en ont est si générale, que personne, pas même nous, ne devrait plus avoir honte de dire les vérités ...

          Aussi, disons les choses franchement : nous ne sommes pas satisfaits, pour l'instant, de la fréquentation de notre Café politique à Marseille, qui est trop réduite. Même s'il n'en est qu'à son début, et même si la participation au sixième a été la plus élevée de toutes (le samedi semblerait être un jour plus favorable que le mercredi...); nous souhaitons au moins la doubler, et nous y arriverons si tout le monde s'y met et y met du sien...

           Nous lançons donc un appel à nos amis, notamment aux lecteurs de lafautearousseau, pour qu'ils y viennent, qu'ils y assistent, qu'ils y prennent la parole plus nombreux....

          Mais disons aussi les choses positives : dans la semaine même qui a suivi la diffusion sur ce blog de la vidéo de notre quatrième Café politique, 425 téléchargements ont été effectués (statistique VIMEO), majoritairement depuis la France, mais, aussi, depuis divers autres pays. Il faudrait se lever matin pour organiser un Café politique qui rassemble une semblable assistance ! Et, bien sûr, les téléchargements continuent sur Viméo....

          Cette constatation confirme tout simplement le rôle non exclusif mais primordial dans l'action militante de la communication par Internet...

             Pour en revenir au Blog, cette semaine on parlera évidemment de tout ce qui fait notre quotidien et, bien sûr, de ce dont on ne sait pas encore qu'on va parler, mais que l'actualité nous imposera de traiter....

             Quant aux Ephémérides, voici ce que vous y trouverez cette semaine :

    Ephémérides : 

    · Dimanche : Sacre d'Henri III. Assassinat du duc de Berry. Les frères Lumière déposent le brevet du cinématographe. Première Bombe atomique française. Mort de Vergennes.

    · Lundi : Serment de Strasbourg. Kerguelen débarque sur les îles auxquelles il donne son nom. Mise en service de la première Horloge parlante.

    · Mardi : Évocation: Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. II : le Mur des Fastes.... ( précédent, 12 février; suivant, 19 février).

    · Mercredi : Lavoisier décompose l'eau en oxygène et hydrogène. Naissance d'Arago. Apparition de la météorologie.

    · Jeudi Marseille se replace sous l'autorité d'Henri IV. Mort de Molière et de Quentin de la Tour.

    · Vendredi : Frotté est fusillé. Deuxième apparition de Lourdes. Premier vol d'un hélicoptère.

    · Samedi  Évocation: Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. III : Les cinq stèles ( précédents, 12 et 15 février).

  • Technocratie et risque d’expertocratie, par Germain Philippe.

    La technocrature, maladie sénile de la démocratie : (11/14)

    Stratégie de substitution

    Notre analyse de physique sociale du XXI° siècle nous à amené à un tournant clé de la république française. Devant l’énorme niveau de discrédit atteint par de l’élite politique sous Sarkozy et Hollande, l’Etablissement n’a pas d’autre choix que de la «  dégager  ». Décision majeure qui rompt la vieille harmonie oligarchique du Pays légal.

    philippe germain.jpgPour réussir ce «  dégagisme  », l’Etablissement a élaboré une stratégie de substitution au profit de l’élite technocratique. Une fois le pouvoir politique entre ses mains, celle-ci pourra préserver l’Etat providence républicain permettant de juteux profits pour l’élite financière, ces «  très riches  », ces «  dynasties républicaines  » de la nouvelle classe mise en place par Bonaparte. Le scénario stratégique repose sur un clivage idéologique novateur opposant progressistes et conservateurs. Le terme conservateurs étant un mot valise englobant, en fonction des circonstances, les populistes et les réactionnaires. Le véritable but est de positionner Marine Le Pen comme ennemi unique, vu son incapacité à fédérer les extrêmes, malgré sa rhétorique de la «  démocratie directe  » face à la «  démocratie apaisée  » regroupant centre-gauche et centre-droit.

    Avant d’aller plus loin sur les modalités de constitution un «  bloc élitaire  », orienté par la Technocratie et la haute finance, il est nécessaire d’évoquer l’Etat providence et ensuite d’identifier les risques majeurs portés par l’élite technocratique en cas de succès du scénario dégagiste.

    L’Etat providence

    Cessons de ruser. L’objectif de l’Etat providence fut de donner au capitalisme une nouvelle vigueur basée sur la «  Croissance  ». Il est né ni d’un brutal accès de philanthropie du grand capital, ni d’une «  conquête sociale  » des travailleurs. Il fut I’unique réponse qu’une société libérale pouvait apporter à la grande dépression de 1929.

    Entrons plus en avant avec Pierre Debray  : «  Lord Beveridge, quand il publia en 1944 Full employement in the free society qui préconisait le «  Welfare State  », l’État Providence prétendait ne se soucier que du bonheur du peuple. Il s’agissait de libérer les individus des «  trois craintes  », crainte de la maladie, grâce à la sécurité sociale, crainte de la misère, grâce au salaire minimum garanti, crainte du chômage grâce à des interventions de l’État, destinées à stimuler la demande.

    «  Les pieuses dissertations du philanthrope dissimulaient un raisonnement cynique. Il convenait de pousser les gens à consommer des biens produits en grande série. Pour cela, on retirerait de l’argent aux riches afin de donner aux pauvres, sous prétexte de réduire les inégalités sociales. Les riches sont, en effet, de mauvais consommateurs, dans la mesure où ils recherchent le luxe. Ils détournent ainsi une fraction importante des revenus disponibles qu’il importe de redistribuer, au moins partiellement, afin qu’elle serve à l’achat de biens fabriqués en grande série. De plus, l’individu qui craint pour son avenir met de l’argent de côté. Il thésaurise. Keynes a exposé de façon irréfutable que l’épargne qui n’est pas investie, l’or qui se cache dans le bas de laine devient un facteur de déséquilibre. Il ne «  travaille pas  » et quand il réapparaît dans le secteur économique, il devient un facteur d’inflation puisqu’il correspond à une création de monnaie ex nihilo. On encouragera donc «  l’épargne logement  » et d’autres systèmes du même genre afin que les ménages financent leur endettement.

    «  La production de masse supposant des investissements à long terme, il faut surtout qu’elle soit assurée que la consommation ne fléchira pas et même continuera de croître. Le salaire minimum garanti, la sécurité sociale, les allocations chômage fournissent la garantie que les crises conjoncturelles n’auront désormais qu’une incidence limitée sur les revenus des ménages d’autant que l’État va se munir d’un certain nombre d’indicateurs : comptabilité nationale, budget économique prévisionnel…

    «  Ces «  conquêtes sociales  » que les syndicats ouvriers se flattent d’avoir arrachées ou patronat, servirent au développement de la société de consommation et fournirent au capitalisme financier de fructueuses occasions de profit.1  » Grace aux interventions pour stimuler l’économie, l’Etat Providence constitue le fond de commerce du pillage permanent de la nation par le Pays légal. Sans compter les grandes opérations comme la décolonisation, les nationalisations et les privatisations. D’une certaine façon l’Etat Providence est le cœur de chauffe financier de l’exploitation du pays réel par le pays légal.

    Action française et justice sociale

    Parce que I’A.F. a pour premier souci la reconstitution des libertés, qui n’ont cessé de s’amenuiser depuis 1789, elle est hostile à I ‘Etat providence. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’autorité de l’Etat, et Maurras précise, «  Cette autorité, nous n’y sommes pas hostiles. Nous lui vouons même un respect passionné, à la condition qu’elle ne s’exerce que dans son ordre et qu’elle se mette au service de la sureté et de la vitalité de la nation  : sur ce plan, l’Etat nous parait utile, nécessaire et même sacré.

    «  Mais quand l’autorité de l’Etat est substitué à celle du foyer, à l’autorité domestique, quand elle usurpe sur les autorités qui président naturellement à la vie locale, quand elle envahit les régulateurs autonomes de la vie des métiers et des professions, quand l’Etat tue ou blesse, ou paralyse les fonctions provinciales indispensables à la vie et au bon ordre des pays, quand il se mele des affaires de la conscience religieuse, alors ce débordement d’un Etat centralisé et centralisateur nous inspire une horreur véritable  : nous ne concevons pas de pire ennemi.2  » Simple rappel de Maurras sur l’étatisme du nationalisme germain, mis en œuvre en 1938 par les technocrates du doctor Schach au travers leurs grands travaux financés par l’Etat, le troisième Reich.

    L’Action française ne trouve pas pour autant qu’il y a trop de justice sociale en France et contrairement aux libéraux, elle pense qu’il n’y en a pas assez. Ainsi sous Mitterand, fut-elle hostile à la politique de réduction des prestations sociales, en matière de santé, d’assurance vieillesse, d’allocations familiales ou de chômage. Ces mesures antiéconomiques et injustes permirent de mesurer la lâcheté des démocrates n’osant pas s’attaquer aux causes structurelles du déficit croissant du budget social de la nation.

    Au système des prestations sociales, l’Action française reproche de transformer le citoyen en enfant assisté et irresponsable. Pour elle, «  Il est évident qu’un système qui infantilise ses usagers doit nécessairement tomber en faillite. D’où la nécessité de restituer ses responsabilités donc ses libertés, les deux sont liées au citoyen prestataire. Il est significatif que les fonctionnaires de la Sécurité sociale utilisent, pour parler de nous, le terme d’assujettis. Nous sommes donc bien en présence d’un système qui asservit les Français3  ».

    Le double risque saint-simonien

    Ce rappel fait, venons en aux risques portés par la Technocratie. Attachons nous surtout à ses deux tendances utopiques lourdes.

    Les racines de la Technocratie étant saint-simoniennes, sa religion est celle d’une politique de la disparition du politique, comme l’a bien démontrée Frédéric Rouvillois dans un article majeur de Politique Magazine4.

    Cette religion d’origine saint-simonienne est adaptée au progrès de la mondialisation mais également à la stratégie de substitution des experts aux «  apparatchik  » républicains. Dans son ouvrage sur L’effacement de l’avenir, Pierre-André Taguieff permet de comprendre pourquoi : «  Dans la société transnationale de réseaux, le pouvoir se dissémine et devient de moins en moins visible  » et «  dans le «  technocosme  » en cours de formation, les spécialistes et/ou les experts tendent à prendre le pouvoir, en se substituant aux anciennes élites dirigeantes.5  »

    Sont ainsi synthétisés par le meilleur politologue républicain, les deux risques majeurs qu’induirait une victoire d’Emmanuel Macron et les technocrates à la présidentielle de 2017.

    L’Utopie expertocratiste

    Le premier risque porte sur le socle même de la République, sur la pérennité du principe de démocratie représentative. La tendance utopiste lourde de l’expertocratisme pourrait diluer la croyance dans le principe de souveraineté populaire. Cette croyance obtenue par le long travail de l’école républicaine et la propagande douce mais permanente et insidieuse réalisée par l’élite médiatique. Car il faut le reconnaitre, la démocratie donne l’illusion aux citoyens de décider alors qu’ils sont manipulés.

    La Technocratie se substituant à l’élite politique du «  Vieux Parti Républicain  » va pouvoir accentuer la professionnalisation du politique. Elle pourra ainsi achever le processus déjà enclenché de dessaisissement politique du citoyen. Car telle est bien la folle chimère qui hante les tètes technocrates, la conception élitiste de la démocratie. Sur le sujet, Taguieff prévient depuis l’année 2000  : «  La professionnalisation croissante de la vie politique est le processus institutionnel par lequel, d’une part, I‘action politique est désidéologisée, étant monopolisée par les politiciens professionnels, et, d’autre part, les citoyens sont peu à peu dessaisis de leur pouvoir de contrôle sur les gouvernants. La vie politique, en ce qu’elle implique des prises de décisions, est ainsi réservée à des élites spécialisées qui se contentent de faire leur travail, selon les normes de la compétence fonctionnelle. Pour les théoriciens de la vision élitiste de la démocratie, I ‘apathie civique et la non-participation politique de là plupart des citoyens constituent le prix à payer pour le passage de la société politique «  ingouvernable  », traversée par des conflits à la société différenciée fondée sur le consensus – un passage imaginé comme celui de l’irrationnel au rationnel. L’idéal des théoriciens élitistes de la démocratie «  faible  » est de réduire la participation des citoyens, jugés incompétents, à I ‘acte rituel minimal du vote, mode de légitimation d’un système de pouvoir qui se présente comme démocratique tout en annulant subrepticement la souveraineté populaire. Et l ‘abstentionnisme électoral ne constitue nullement un obstacle au bon fonctionnement d’une telle «  démocratie  » minimaliste des élites, car il est plutôt le fait de catégories sociales faiblement éduquées ou de groupes marginalisés, jugés non seulement incompétents mais aussi et souvent «  dangereux  ». Tenir les «  classes dangereuses  » loin du centre du système politique occupé par des experts, les tenir à l’écart des lieux ou se prennent les décisions, telle est l’une des principales préoccupations des défenseur de la théorie élitiste et procédurale de la démocratie. Le démocratique se réduit dès lors au respect des règles du jeu électoral, parfaitement maîtrisées par les seuls experts. L’idéal explicite est ici que le peuple : participe le moins possible, qu’il s’indiffère à la question politique, qu’il se dépossède de fait de sa souveraineté, qu’il laisse les experts gouverner et administrer.6  »

    On a peine à imaginer le spectacle d’une telle démocratie faible mais c’est bien là le risque où la tendance lourde de l’utopie expertocratique pourrait entrainer le Pays légal.

    Réaction sociale du pays réel

    On comprend mieux à partir de là, qu’après l’échec de la double tentative de démocratie forte de Sarkozi et Hollande, le scénario de démocratie apaisée «  droite et gauche en même temps  », pourrait muter en démocratie faible sous la poussée d’une Technocratie allant jusqu’au bout de son utopie expertocratique. Dans ce cas la Technocrature ne serait plus le remède pour sauver la démocratie de son vieillissement accéléré mais bel et bien sa maladie sénile.

    Car si on y regarde d’un peu plus près on comprend qu’une démocratie faible, poussée par la Technocrature, conduirait à la révolte sociale. Le pays réel se tournerait vers la rhétorique populiste de la démocratie directe. Disons le, depuis 1789 le peuple doit avoir des ennemis et il convient de les lui désigner. La technocrature serait alors dénoncée par les partisans du «  toujours plus de démocratie  » au travers trois modalités7. D’abord les élites sont coupées du peuple, ensuite elles l’exploitent et enfin elles le trahissent. Les révoltés réclameraient la démocratie directe en accusant les technocrates de gouverner dans l’ombre, au profit d’élites restreintes.

    Plus que se tourner vers l’ultra-gauche ou le national populisme ce type de révolte sociale s’irriguerait plus de l’autonomisme proudhonien, celui d’une «  société décapitée, proprement acéphale, sans tète ni chef, et arasée de toute éminence, de toute saillie d’autorité8  » Une telle révolte sociale, a tendance anarchique, commencerait à s’approcher de cette «  idéologie française  » qui inquiète tant Bernard Henry Lévy depuis 1981, année ou il a compris que le schéma «  hiérarchique  » maurrassien est susceptible d’harmoniser les solutions autonomistes et de démocratie directe.

    La seule riposte du Pays légal consistera alors à rapprocher la dénonciation de la technocratie, du sulfureux mythe de la puissance «  judéo-maçonnique  » occulte. Les révoltés sociaux deviendraient alors des antimodernes diabolisant «  une «  mondialisation  » orchestrée par une oligarchie financière prédatrice, conspirant contre «  les peuples  » dans des réseaux invisibles9.  » Seconde manette de la technocrature, la riposte policière et judiciaire avec à sa disposition tous les moyens légaux et technologique possibles. L’éventail est large et prometteur. Soyons en persuadé, la Technocrature oserait TOUT  !

    Germain Philippe ( à suivre)

    1 Pierre Debray, Une politique pour le XXI° siècle – Une action française au service de l’avenir, Editions de Flore, 2019, Paris, p.56-59.

  • La seconde mort de Jean Jaurés . Ou : De Jaurès à Closer et au FMI...

            (Rédigée avant "l'affaire", cette note devait être envoyée dans la semaine, jeudi ou vendredi. Nous l'envoyons donc dès aujourd'hui, sans pourtant rien y changer.....)

             Ou, encore : les livres d'Histoire diront-ils, un jour, que Jaurès est mort en 2012 ?....

            Quand on voit ce que ses héritiers ont fait, et continuent de faire, de ce qui fut, malgré tout, une grande idée, autrefois... Nous ne prendrons que deux exemples de ce grand effondrement - alors qu'il serait possible d'en prendre tant d'autres !... -, chez l'ex couple Hollande et, surtout, in fine, chez Dominique Strauss-Kahnn.....

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            Autrefois, il y a très, très longtemps, à des années lumières du FMI, du tout à l'égo qui déchire jusqu'au sang les différentes chapelles du PS, ou des déchirements de l'ex-couple Hollande-Royal etc...etc...., le Parti Socialiste c'était, donc, Jaurès.

            On aimait ou on n'aimait pas, on adhérait à ses envolées lyriques ou - comme Maurras et l'Action Française - on y voyait, dans le meilleur des cas, des illusions, peut-être généreuses mais fort optimistes, en tout cas annonciatrices de réveils douloureux, comme ce fut d'ailleurs le cas. Assassiné en 1914, il prédisait que jamais les travailleurs allemands n'attaqueraient les travailleurs français; en tout cas, il le croyait, ou il faisait semblant de le croire; c'était juste avant que, dans cette Grande Guerre qui fut héroïque autant qu'elle fut monstrueuse, les travailleurs français et allemands ne s'étripassent avec allant, les réalités, là comme ailleurs, étant nationales, et non idéologiques.

            Cependant, il faut bien reconnaître qu'il y avait malgré tout du souffle, de l'épaisseur, chez le personnage; il y avait quelque chose qui faisait que l'on respectait un véritable engagement politique, même si on ne le partageait pas. On pouvait apprécier ses moments d'honnêteté lucide -comme quand il reconnaissait "le charme séculaire de la Monarchie", tordant ainsi le cou aux mensonges d'une certaine gauche qui prétendait que les masses laborieuses gémissaient sous les tyrans !...-; on pouvait être frappé aussi de son engagement chrétien et catholique jamais renié: c'est une chose que beaucoup ignorent: mais dans une gauche où, à l'époque, l'anti catholicisme frisait souvent l'hystérie (on était à peine neuf ans après l'extraordinaire déferlement de haine anti chrétienne de 1905...), et où l'on bouffait du curé comme aujourd'hui on défend la forêt amazonienne, il n'a jamais cessé de pratiquer (baptême des enfants etc...), ce qui lui conférait malgré tout une certaine originalité dans ce milieu politique; bref, la personne de Jaurès, restait au dessus et à l'abri de toutes critiques personnelles stricto sensu...

    I : de dirigeants "tristes sires".....

            Les choses ont bien changé aujourd'hui au PS: les mondanités ont remplacé les envolées lyriques, l'épaisseur des dirigeants a fondu comme neige au soleil, et l'élévation des idéaux a laissé la place à de désolantes ou ridicules histoires personnelles, dont la banalité et la médiocrité rappellent certains mauvais feuilletons venus des Etats-Unis... Juste avant la campagne électorale de 2007, Laurent Fabius avait déjà épinglé Ségolène Royal en ces termes, peu amènes on en conviendra: "Il vaut mieux dire: "Voici mon programme !" que "Mon programme c'est "Voici" !" (ambiance...). Puis il y eut la parution du livre "La femme fatale", consacré à Ségolène. On rasait les pâquerettes, on mettait le cap droit sur le caniveau...

            Ensuite, "son ex" (comme on dit parfois aujourd'hui, avec une grande vulgarité....) s'afficha sur une plage avec sa nouvelle conquête; mais, on se demande bien pourquoi, il attaqua un journal mondain (Closer, pour ne pas le nommer), et lui fit infliger une amende de 15.000 euros par la justice, à défaut d'obtenir le retrait de la vente de ce magazine; motif ?: "atteinte à la vie privée", pour avoir publié des photos de lui, et d'elle, sur une plage publique marocaine !; l'argument était en soi, d'un point de vue juridique, recevable, puisqu'il s'agissait de faire respecter le droit à l'intimité, à la vie privée... mais on ne voyait pas trop où François Hollande voulait en venir: il voulait être respecté ? par les journalistes de Closer, comme hier son ex-compagne par les auteures de La Femme Fatale" ? Mais pour être respectés, la première des choses à faire pour les hommes politiques, au lieu d'aller pleurer devant les tribunaux n'est-elle pas, tout simplement, d'être respectables; de ne pas avoir les comportement stéréotypés de monsieur-tout-le-monde; d'être, au moins un peu, ne serait-ce qu'un tout petit peu, au-dessus de ce qui se fait partout: si on prétend avoir des salaires, des conditions d'existence et un environnement exceptionnel, c'est aussi parce que l'on est aussi soi même - ou du moins que l'on essaye de l'être... - un peu exceptionnel; sinon, si l'on est en tous point semblable aux autres, au vulgum pecus" (qui est ce qu'il est, mais qui, lui au moins, ne demande pas à "être à la tête de..."), quelle justification y a-t-il à cette débauche d'avantages en tous genre dont jouit la classe politique en général, l'ex couple Hollande en particulier ?

            Et pourquoi aller devant les tribunaux ? en espérant y trouver une respectabilité ? Mais celle-ci ne se décrète pas, et pas par un Tribunal: elle vient des personnes elles-mêmes, et de leurs attitudes...Quand on n'a pas un comportement irréprochable et exemplaire, quand on est coincé entre ses actes (ordinaires...) et ses exigences (extra-ordinaires...), pourquoi se plaindre d'être traité sans trop d'égards et de révérence, comme tout le monde, puisqu'on est dans la pratique comme tout le monde ? Et il faudrait qu'en plus l'ex couple se drape dans les plis de la vertu outragée, lui qui donne un exemple de vie privée somme toute assez conforme à la désolante médiocrité qui s'étale un peu partout ?  

             On est donc bien loin, très, très loin, à des années-lumières, de Jean Jaurès ! L'ex couple Royal-Hollande ferait mieux de commencer par le commencement: se tenir mieux et renvoyer une meilleure image de lui; le reste, c'est à dire le respect que l'on va demander aux tribunaux, ne viendrait-il pas alors tout seul, tout naturellement ?.....

    II : ...à d'autres, non moins "tristes sires"....

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     Paris, 3 mai 2011, le Parisien publie cette photo : propriétaire du plus luxueux ryad de Marrakech, époux de la richissime Anne Sinclair, DSK et son épouse sortent de la Porsche Panamera S de son ami Ramzi Khiroun (120.000 euros, tout de même...) pour se rendre dans son non moins luxueux domicile de la Place des Vosges.

    Qu'on nous comprenne bien : ce n'est pas le succès, ni la fortune que nous reprochons, ni à DSK ni à personne : on sait bien que, acquis honnêtement, par le travail, succès et fortune ne sont en rien critiquables. C'est l'hypocrisie qui est critiquable : celle des hommes, et celle des discours et programmes....        

            Mais que dire, maintenant que l'on a suffisamment épinglé lemanque d'épaisseur (comme on est polis !...) de deux personnalités phares du PS dans leurs misérables comportements humains, alors qu'ils persistent à se présenter comme des  descendants du grand PS d'autrefois ; que dire, donc, de ce qui est encore infiniment plus grave, pour l'idée et pour la croyance socialiste : le positionnement de l’actuel PS, en général, et de Dominique Strauss-Kahn, en particulier.

            Jacques Julliard aura sans doute été le plus cruel, mais le plus juste, des observateurs de cette évolution/trahison de son propre camp, dont on sait combien il en souffre.....

             Dès le 2 août 2007, donc juste après la défaite de Ségolène Royal à la Présidentielle, et dans un article retentissant du Nouvel Observateur, il a envoyé à toutes les composantes de la Gauche, mais surtout à son Parti socialiste, la volée de bois vert amplement méritée.

             Quelques extraits :

             "Socialistes, croyez-vous encore à vos mythes ?.... le mal est plus profond qu'une défaite conjoncturelle..;...c'est une défaite intellectuelle et morale. Il y a longtemps que le PS a cessé de penser et de croire ce qu'il raconte...."   

             Et encore :

            "...les socialistes croient-ils encore à leurs mythes tels que la lutte des classes..., le prolétariat, la nationalisation des moyens de production et j'en passe ? Si l'on n'y croit plus, alors qu'on le dise, et surtout que l'on en tire les conséquences. Trop longtemps on a cru pouvoir gagner la partie au moyen d'un logiciel que l'on savait faux. Pour un parti qui se veut le parti de l'intelligence, quel mépris de l'intelligence ! Quelle dénégation du réel ! Quel mépris de l'électeur ! Et l'on voudrait que celui-ci ne s'en aperçut pas ?.... Le plus grave, c'est que cette démission de l'intelligence a produit ce qu'il faut bien appeler une imposture morale. Au propre comme au figuré, les socialistes n'habitent pas où ils militent, ils ne mettent pas leurs enfants dans les écoles qu'ils défendent, la plupart ne vivent pas comme ils sont censés vivre. L'écart entre l'être et le paraître est devenu le principal handicap social du parti...."

              Et voici le tour des éléphants, et du premier d'entre eux, peut-être :

             "Quels masques de cire que ces éléphants ! La preuve, c'est leur débandade actuelle. Les mêmes qui multipliaient les réserves à l'égard du rapprochement de Ségolène avec Bayrou entre les deux tours de la présidentielle ne trouvent pas mauvais un mois plus tard de se jeter dans les bras de Sarkozy. Sans parachute ! Tel qui déclarait il y a quelques jours vouloir se consacrer entièrement à la rénovation du socialisme décide tout à trac de partir à New York rénover le FMI !".

             Ainsi arrivés au cas Strauss-Kahnn, dans cette réflexion désabusée sur l'évolution/trahison du PS, notre boucle est pour ainsi dire bouclée. Car, enfin, si Dominique Strauss-Kahnn, l'Américain, le financier, plus fédéraliste européen encore que Sarkozy; si DSK, donc, devenait le candidat du PS en 2012 - mais le simple fait qu'on en parle et que certains le souhaitent, au PS, pose déjà problème, en soi... -; et si d'aventure il devait l'emporter, serait-ce le candidat de la gauche, ou de la droite qui l'aurait emporté ? A très peu de choses près - nous parlons évidemment de choses fondamentales, pas des apparences... - un Sarkozy n'en remplacerait-il pas un autre ?..... 

              Mais Jaurès, lui, mourrait une seconde fois. Et, cette fois, ce serait la bonnne, si l'on peut dire......

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    RÉUNION DE LANCEMENT !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l’occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à Chalon-Sur-Saône, le Samedi 27 Juin à 18H30 (ouverture des portes à 18h).

    Cette réunion sera l'occasion de faire connaissance, d’adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par mail : chalonsursaone@actionfrancaise.net

    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.

    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons ! Samedi 27 Juin - 18H30 - Chalon-Sur-Saône.

    En espérant vous voir nombreux !

    #ActionFrancaise #Bourgogne #SaôneEtLoire #ChalonSurSaone #VilleDeChalon #ViveLeRoi #Royaliste

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    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    2) Vous trouvez ci-joint la vidéo ( merci à notre ami Hervé Cuesta) de la belle causerie de l'abbé de Servigny et d'un extrait des questions auxquelles il a bien voulu nous apporter des réponses : cliquez ici les cathos sont-ils de retour ?