Déployons nos bannières ! par Olivier Perceval
Nous ne pouvons affronter le XXIe siècle sans œuvrer pour une prise de conscience nationale des valeurs fondatrices de notre pays, lesquelles sont en permanence combattues, érodées, stigmatisées par les cliques qui se succèdent au pouvoir depuis l’assassinat de celui qui fut l’incarnation permanente et historique de l’État : le roi de France.
Des aventuriers cousus d’or au XVIIIe siècle, des affairistes « vertueux » se présentant comme « idéalistes », des salonards prétentieux parce qu’ils avaient lu les philosophes des lumières ont cru pouvoir mettre en lieu et place du roi, de la famille royale, une simple représentation allégorique.
Ce fut avec une violence effroyable et sanguinaire dont le peuple français fut la victime. Ce faisant, ces émules de Pandore ouvraient les portes à la grande finance qui organisa la révolution suivante, fille naturelle de la première : « la révolution industrielle » livrant le peuple sans défense aux prédateurs dont la seule morale est dictée par le cours des marchés.
Ainsi naissait ce que Marx définissait comme : « l’exploitation de l’Homme par l’Homme », tandis que d’autres l’ont appelé la modernité.
La quête qui nous habite ne peut se contenter d’une posture de derniers survivants d’un monde perdu, d’un ordre ancien, qui assisteraient impuissants au naufrage de l’humanité.
La violence, en effet, et la perversion de nos ennemis, c’est-à-dire des ennemis de la France, ne doit pas nous laver de toute culpabilité. Si la monarchie est tombée, c’est bien parce qu’elle ne tenait plus debout. On pourrait analyser sans fin les causes de la chute de la maison Capet après 800 années de continuité, jusqu’aux idées du bon roi Louis XVI, influencé par la morale de Fénelon.
Le roi et ses partisans sont morts martyrs et nous devons les honorer, mais ils ont immanquablement failli. Ils accompagnaient la révolution et ils se sont ressaisis tardivement au moment où ils ont compris qu’ils faisaient aussi parti du programme de destruction.
C’est pourquoi nous devons retenir les leçons du passé et nous préparer à une œuvre de reconstruction du pays.
Existe-t-il une royauté aujourd’hui, pouvant servir de modèle à notre idéal monarchiste ? C’est que l’âpreté de notre combat nous a rendu exigeants. On ne nous refilera pas n’importe quelle démocratie couronnée, soyons en sûr.
Si Maurras, et sa « force était d’avoir raison », pensait qu’il fallait en premier lieu changer les institutions, on est obligé de constater qu’une grande anomie, une déficience de la conscience collective ne permettrait pas aisément un changement institutionnel radical.
Comme Bernanos l’affirmait : « Le modernisme est une conspiration universelle contre toute forme de vie intérieure. » Voilà donc un obstacle qu’il faudra surmonter et un combat qu’il faudra mener : retrouver « l’art de vivre français », face aux injonctions des lobbies bien pensants, bouleversant nos repères éthiques et moraux au nom du droit des minorités ethniques ou sexuelles entre autres.
Il reste toutefois que la condition incontournable pour le salut de la France est la chute à plus ou moins long terme de la république, laquelle, occupée par les prébendes et les plans de carrière se contente d’exécuter les ordres des oligarchies mondialistes. Elle constitue un verrou, pour atteindre le pouvoir et une verrue, que dis-je, toute une maladie de peau sur la surface de notre pays.
Ainsi, notre combat militant consistera en un traitement qui aurait pour effet minimum de limiter, voire stopper momentanément cette nuisance dermatologique par des remises en causes structurelles ciblées, en attendant que les conditions d’un changement plus profond soient réunies. La valeur, la personnalité et la capacité de rassembleur de celui qui devra incarner le renouveau institutionnel, notre Prince, seront déterminantes pour la phase finale.
Mais tout cela devra s’appuyer sur un réveil général de la nation.
Il existe de nombreuses nouvelles formes de combat qu’on ne doit pas négliger et qui passent par la conversion des élites de demain. Je pense en 2013, en 2014, au spectacle que nous ont offert dans le sillage de la Manif pour tous, une merveilleuse jeunesse créative et courageuse, les veilleurs, les mères veilleuses et autres initiatives du même genre. Nous ne connaissons pas à coup sûr l’avenir de ce nouveau type de résistance, mais la répression policière et judiciaire, la violence des propos délivrés par les média contre cette forme de lutte pacifique, attestent de son caractère éminemment subversif.
De même, l’extraordinaire cri du peuple français incarné par les « gilets jaunes », avec cette technique de harcèlement du système, montre un renouvellement fécond des formes de lutte alternatives. Là aussi, comme une attestation, un label de qualité, la répression policière et judiciaire ont validé cette forme de contestation.
Il y a là sûrement de nouvelles voies qui s’ouvrent devant nous
Les « démocrates libéraux libertaires » de la Macronie, veulent gouverner sans le peuple, sans les peuples qui composent notre pays jusqu’à souhaiter leur remplacement. Nous sommes là pour aider ceux qui s’opposent de toutes leurs forces à la dictature mondialiste qui se profile et dont rêvent des intellectuels évanescents, pour proposer une réponse rationnellement patriotique et naturellement monarchique.
Le site de l’Action française sera à l’avenir une « bannière flottante » médiatique de cette lutte acharnée.
Commentaires
Bonne analyse de la situation passée et présente. Agir c'est bien, prier avant d'agir c'est mieux.
Sans l'Eglise, sans la foi, sans la reconversion de la France au christianisme, tout restera lettre morte.
Par ailleurs, chacun peut lutter contre l'oligarchie mondialiste et progressiste.
- Boycotter les médias officiels,
- Refuser d'être un "homo consommatus",
- Rechercher la sainteté.