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sarkozy - Page 5

  • Encourageant et prometteur ?...

              François d'Orcival, dans Le Figaro Magazine du 30 juin, rapporte un mot de Nicolas Sarkozy: "Ma seule idéologie, c'est le pragmatisme".

             La formule est sympathique et prometteuse, pour peu, bien sûr, que les faits, et la politique menée, la confirment: après les douze années de Chirac, qui s'est voulu le "gardien du temple" de la religion républicaine, allons-nous assister pour de bon à une vraie rupture, à "la" vraie rupture: une tête de l'État qui répudierait la conception républicaine idéologique -et sectaire- de la France; et qui renouerait au contraire avec la vision traditionnelle de ses mille ans d'Histoire et de ses deux mille ans d'héritage chrétien (d'ailleurs évoqués plusieurs fois lors de la campagne électorale...) ?

             Gardons-nous, certes,  des illusions, et gardons-nous de prendre nos désirs pour des réalités; mais gardons nous aussi de ne pas voir ou de ne pas savoir interpreter de possibles signes: il en est des idéologies comme des virus et des épidémies, qui finissent toujours par faiblir et disparaître.

             Seul l'avenir, bien sûr, dira ce qu'il en est finalement, mais on peut noter certaines inflexions, certains changements dans les discours officiels; et il n'est pas interdit de penser que les conséquences qui pourraient en découler pourraient réserver d'heureuses surprises...

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    Un candidat au Mont Saint Michel....
  • D'un "TSS" l'autre...

              Ainsi donc, le Parti Socialiste est passé du 'Tout sauf Sarkozy" au "Tout sauf Ségolène"...

              Dans les deux cas, un Parti qui en est réduit à cette formulation de "tout sauf..." est un parti aux abois, qui n'a pas grand'chose -voire rien du tout- à proposer, et qui se condamne lui-même, en étalant et en reconnaissant son vide intellectuel aux yeux de tous; il ne propose plus rien, il ne suscite plus aucun enthousiasme, il se contente de tâcher d'aller de ce qu'il croit être un moindre mal à un autre moindre mal: ce n'est pas très reluisant...

              Quant à la principale intéressée, elle confirme qu'elle est bien et pleinement socialiste: en effet, comme tout socialiste qui se respecte, elle refuse absolument d'être responsable ou coupable de quoi que ce soit; c'est la faute des autres, tout est toujours de la faute des autres: de Sarkozy bien sûr, mais aussi des machos, des éléphants, du PS...

               Bref c'est la faute de tout le monde, sauf d'elle; tout le monde l'a trahi, attaquée, desservie, mais, elle, elle n'a rien a se reprocher: esprit et attitude typiquement PS, perinde ac cadaver...

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  • Le summum de l'immoralité?...

              On se souvient de la colère feinte et forcée de Ségolène Royal lors de son débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, juste avant le premier tour de l'élection présidentielle: dans ce qui se voulait une sorte d'éclat, mais qui était manifestement préparé à l'avance, qui sonnait faux et qui fut "sur-joué", Sarkozy se vit accusé d'être "immoral" et d'atteindre "le summum de l'immoralité": excusez du peu ! le temps d'une tirade de mauvais goût et de mauvaise foi -qui du reste, de l'avis unanime, l'a desservi...- Ségolène devint, ou du moins crut devenir, une sorte de Dieu le Père (pardon, de Déesse la mère...), faisant le Jugement Dernier le jour du "Dies Irae"; et décrétant souverainement, et bien sûr sans appel, qui était et où était le mal ("lui"...) et le bien ("elle"...bien sûr!). 

              Or voilà que, quelques semaines à peine s'étant écoulées, Madame Royal "tombe le masque", en quelque sorte, et nous asséne tout de go qu'elle a défendu au moins deux idées dans son "pacte présidentiel" qui n'étaient pas les siennes! auxquelles elle ne croyait pas! (sic!), tout simplement parce que ces idées n'étaient pas crédibles! (re-sic) (ces deux idées étant le Smic à 1.500 euros et la généralisation des 35 heures). La gauche réagit sèchement: pour Claude Bartolone (courant Fabius), Ségolène Royal est tout simplement un danger pour le PS ! Jean-Luc Mélanchon l'accuse de "duplicité" et de "provocation" et parle d'or: si réellement, dit-il, Ségolène Royal pensait que ces mesures n'étaient pas crédibles, pourquoi les a-t-elle défendues ? Le député communiste JP Brard, qui a pourtant soutenu à fond Ségolène..., a le sentiment d'avoir été trompé: bref, "ca barde" à gauche, et ce n'est probablement pas fini...

              Mais là n'est pas l'essentiel pour nous: laissons la gauche à ses lamentations et à ses convulsions d'après-défaite, et réfléchissons quelques instants à cette déclaration et à ce qu'elle signifie: les candidats ont-ils tous les droits et peuvent-ils tout se permettre ? est-il normal, est-il acceptable, qu'un(e) candidat(e) "tente le coup" et essaye de se faire élire à tout prix, fût-ce en mentant ? (car c'est bien ce qu'a fait Madame Royal, en proposant au moins deux mesures -et pas n'importe lesquelles, en importance- dont elle savait pertinemment qu'elles ne seraient pas applicables...). Et si on cherche à défendre Madame Royal à tout prix, si on ne pense pas que ce soit un mensonge, alors ce ne peut être que de la légèreté et de l'approximation, qui à ce niveau là s'appellent de l'incompétence: ce n'est guère mieux ! Ou, troisième et dernière hypothèse possible, si ce n'est ni du mensonge, ni de l'incompétence, ce ne peut plus être que de la faiblesse: ne pas arbitrer, ne pas être capable de "faire un choix", alors que précisément "gouverner c'est choisir"....

              On voit bien que, de quelque façon qu'on aborde le sujet, les conclusions sont toujours défavorables à Ségolène Royal. Et pourtant, inconscience ou mépris souverain des autres, celle-ci annonce, presque dans la foulée, qu'elle sera très probablement candidate en 2012 !: "J'ai envie de continuer !" dit-elle: mais de continuer à quoi? à mentir effrontément? à étaler au grand jour son incompétence? sa faiblesse? Tout cela par simple ambition personnelle ? Et s'il était là, en réalité; et s'il était de son fait "le summum de l'immoralité" dont elle a cru, un jour, pouvoir accuser son concurrent ?.... 

  • Il vaut mieux entendre ça...

                                          affaire borrel.JPG   ....que d'être sourd ! La justice française "n'est plus indépendante", estime -offensé !- Djama Souleiman procureur général de Djibouti, à propos de "l'affaire Borrel".

              Le propos prête à sourire, et vaut son pesant d'or, venant d'un régime que l'on ne peut qualifier ni d'angélique ni de transparent; et qui a tout fait pour entraver la justice. Mais on ne peut oublier qu'il s'agit d'un assassinat, longtemps nié, et camouflé en suicide par un régime corrompu, avec le soutien, curieux et permanent, des autorités françaises et de l'ex président Chirac.

              Sans entrer dans les méandres d'une affaire très compliquée, on ne peut que se réjouir de voir la veuve du Juge reçue à l'Elysée, et l'affaire requalifiée en "affaire criminelle". Madame Borrel déclare que cette nouvelle approche des faits l'a réconciliée avec son pays: espérons que la "rupture", souvent revendiquée, et que l'on voit se dessiner heureusement à propos du Juge Borrel, s'appliquera de la même manière dans de nombreux autres domaines...

    (lire: "Mon mari, juge, assasiné", Flammarion, 384 pages, 21 euros).

  • De Guy Môquet à... Louis XVII !

              Réunir toutes les Frances ! c'est ce que semblerait peut-être vouloir faire notre nouveau Président ? La tâche est exaltante, et n'est-elle pas d'ailleurs la seule réellement valable et positive, après la rupture radicale et l'amputation due à la révolution ? mais comment croire qu'un tel service rendu au Pays pourrait venir de la république, qui a précisément cassé la France en deux, ou plus, en tuant le fédérateur ? 

              Or, il n'y a pas de fédération sans fédérateur, on le sait bien...; on voit donc des gens partagés entre le scepticisme et l'intérêt curieux face à ce nouveau président; au moins donnons lui acte de sa rupture avec l'ancien, Chirac, qui n'en avait -lui- que pour les repentances et l'anti racisme, mais sans jamais remonter aux sources, c'est à dire à 1792/1793, "invention" et début du totalitarisme, et l'une des sources loinatines du racisme sans ses formes modernes...

              Que fera donc Sarkozy ? Il est clair qu'il souhaite faire bouger les choses, mais dans quel sens, et a-t-il une (ou des) idée(s) derrière la tête? seul l'avenir infirmera ou confirmera les hypothèses que l'on échafaude aujourd'hui...Ira-t-il jusqu'au bout ? L'y laissera-t-on d'ailleurs aller ou la république l'en empêchera-t-elle ? Pour nous, de toutes façons,  le combat ne change pas: l'environnement semble nous devenir plus favorable, l'esprit public se tourner davantage vers des thèmes et des positions qui nous sont proches, et évoluer dans le bon sens; notre rôle reste le même, il n'en est que plus d'actualité: c'est de proposer le Prince Jean; si Sarkozy réoriente la France "du bon côté" tant mieux; et de toutes les manières, qu'il réussisse ou qu'il échoue dans son "entreprise" -ce que seul l'avenir nous dira- il n'en demeure pas moins qu'il nous faut pousser à la roue, afin de "clôturer le cycle" ouvert par la révolution, et redonner le Roi aux républiques françaises, afin qu'il nous garantisse un exercice serein et apaisé de la démocratie (comme nous le voyons dans les royautés européennes...).

              Pour l'instant on en est aux symboles: oui, par exemple, à la lecture de la lettre de Guy Môquet, jeune résistant communiste assassiné à 17 ans; mais alors que l'on soit logique et juste jusqu'au bout; que l'on intègre ou réintègre dans la mémoire collective tous ceux qui ont souffert et qui ont été assassinés:  justice pour les Vendéens et les 800.000 morts de la Révolution, pour qu'ils ne soient plus des morts "occultés"; et donc  reconnaissance du génocide, et fin du mémoricide; reconnaissance du massacre d'un petit enfant de sept ans, Louis Charles, duc de Normandie, Roi de France; Edmonde Charles-Roux -de l'Académie Goncourt- en parle en ces termes: "L'enfant emmuré tel un cadavre au sépulcre, tenu dans un total isolement affectif et social, rongé par la vermine, ses articulations déformées et semées de tumeurs, passa seul sa dernière nuit en ce monde, sans avoir jamais cessé de croire que sa mère était encore présente à l'étage au-dessus de lui."...

              Lui n'est même pas arrivé à ses 17 ans et n'a même pas pu écrire à ses parents: ils avaient déjà été massacrés eux aussi: alors Monsieur Sarkozy, encore un effort: vous avez bien dit que c'était toute l'histoire de France que vous aimiez: dire enfin la vérité sur ce qui s'est passé pendant la Révolution, cela permettrait de réconcilier une fois pour toutes les Français entre eux, et avec leur Histoire; ce serait un acte de réconciliation vraie, car on ne se réconcilie que dans la vérité; un acte qui permettrait en quelque sorte une refondation et un nouveau départ de l'amitié entre les Français (car la Nation est une Amitié...): bien loin de demander vengeance, réparation ou "repentance", nous demandons simplement la justice et la vérité, et la France s'en portera mieux...