Mariage annulé : annulation de l'annulation...
Lorsque l'affaire avait éclaté, nous l'avions évoqué rapidement, dans une note dont le titre était "Chronique d'un échec annoncé".
Quitter son pays d'origine, et se transporter avec armes et bagages dans un nouveau pays, en prétendant conserver l'intégralité de ses moeurs, coutumes, lois et réglements d'avant; et enjoindre donc, en quelque sorte, le pays d'accueil de se plier aux lois du nouvel arrivant, c'était - expliquions-nous - la certitude d'un échec assuré pour l'immigré dans sa tentative d'intégration...
Les laïcards féroces, toujours prompts à se mobiliser dès qu'il s'agit du christianisme, n'avaient quasiment rien dit, ou si peu, face à cette prétention exorbitante d'un quidam demandant l'annulation de son mariage pour une raison directement inspirée de sa religion et des ses traditions culturelles, héritées de cette religion. Il a donc fallu que ce soit un Tribunal qui vienne annuler une décision d'un autre Tribunal, et ramener un peu de raison et de bon sens dans cette affaire grandguignolesque.
On se fiche éperdument des tribulations de ce frustré découvrant - mais un peu tard, semble-t-il... - que sa chère et tendre n'était pas tout à fait conforme à la haute opinion qu'il s'en faisait !...... On a mieux affaire, avec la crise et tous les problèmes véritables qui nous assaillent, que d'encombrer encore un peu plus des tribunaux déjà sur-encombrés avec des secrets d'alcôves de personnes aux traditions, moeurs et coutumes étrangères à nos propres traditions, moeurs et coutumes.
Comme le dit Bernard Lhôte dans l'article que nous citions lundi, "Partez".
Oui, partez, si vous ne voulez pas être régis ici, chez nous, par des lois qui vous déplaisent, mais par les lois qui sont en vigueur dans le pays que vous avez quittés, et que nul ne vous a forcés à quitter (en tout cas pas nous...); pour venir ici, chez nous, dans un pays que nul ne vous a obligés à choisir (en tout cas pas nous...).