UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : La technocrature, maladie sénile de la démocratie, par Philippe Germain.

  • Prince chrétien et immigration-islamisation, par Ger­main Philippe.

    Au titre de la crois­sance sans limite, la socié­té indus­trielle a lan­cé un pro­ces­sus d’immigration mas­sif. Au titre du sou­tien à la consom­ma­tion, la Tech­no­cra­tie a trans­for­mé cette immi­gra­tion de tra­vail-escla­vage en une immi­gra­tion de peu­ple­ment.

    philippe germain.jpgCelle-ci, à par­tir de la révo­lu­tion ira­nienne (1979) a géné­ré une isla­mi­sa­tion cultu­relle ram­pante consti­tuant la menace prin­ci­pale pour la France.

    Cette menace puis­sante, pres­sante, pesante, la Répu­blique est impuis­sante à y faire face. Les esquives et dénis du pays légal ne trompent plus le pays réel. Dans ses pro­fon­deurs, il gronde. Il est de moins en moins dupe des men­songes et autres entour­loupes de l’élite médiatique.

    Ne tour­nons pas autour du pot, l’unique bonne réponse au dji­had cultu­rel mené par le pole idéo­lo­gique isla­miste, passe par une refon­da­tion de la laï­ci­té répu­bli­caine. Cette solu­tion exige de mettre un terme au Sys­tème poli­tique actuel. Oui, l’histoire de France nous enseigne qu’une refon­da­tion de la laï­ci­té n’est envi­sa­geable que dans un cadre monarchique.

    C’est pour­quoi l’Action fran­çaise tra­vaille au retour du Prince Chré­tien. Mais qu’en pense l’intéressé ? Le plus simple est d’aller à la source, son ouvrage Un Prince fran­çais. Voyons ce que pense Mon­sei­gneur le comte de Paris, Jean IV de France sur l’immigration, l’Islamisation, la France chré­tienne et enfin la laïcité.

    Com­men­çons par la pro­blé­ma­tique migra­toire, source de l’Isla­mi­sa­tion, en sou­li­gnant six axes de la pen­sée du Prince :

    « La France est en effet un pays d’im­mi­gra­tion, ce qui s’ex­pli­quait autre­fois par une démo­gra­phie dépri­mée et, pen­dant les Trente Glo­rieuses, par le dyna­misme de notre indus­trie. De nom­breux étran­gers ont contri­bué acti­ve­ment à la crois­sance fran­çaise, et je crois néces­saire de le sou­li­gner. Mais notre éco­no­mie n’est plus aus­si dyna­mique. La crise ne nous per­met plus d’ac­cueillir digne­ment tous ceux qui vou­draient s’ins­tal­ler ici. Il faut avoir le cou­rage de le leur dire. Je crois utile de ren­for­cer notre poli­tique de coopé­ra­tion avec leurs pays d’o­ri­gine pour qu’ils ne soient plus contraints à I ‘exil et puissent contri­buer au déve­lop­pe­ment de leur propre pays. C’est notre inté­rêt comme c’est le leur. Pour les mêmes rai­sons et dans le même esprit, nous devrions aus­si ren­for­cer les contrôles aux fron­tières, qui ont été exa­gé­ré­ment allé­gés depuis que nous avons rejoint I ‘espace Schen­gen : Nous ne pou­vons pas aban­don­ner à nos voi­sins euro­péens la sur­veillance de nos frontières.

    « J’a­joute que la France a long­temps conduit une poli­tique d’as­si­mi­la­tion des étran­gers qu’elle lais­sait entrer sur son sol. Elle y a renon­cé dans les années 1980. On ne fait plus aimer la France aux Fran­çais, ni à ceux qui veulent le deve­nir. On ne leur apprend plus que la France peut jus­ti­fier cer­tains sacri­fices, en contre­par­tie de l’ac­cueil qu’elle leur a réser­vé. Com­ment alors les inté­grer à la Nation ? Ce renon­ce­ment est une erreur, qu’au­cun gou­ver­ne­ment n’a vrai­ment ten­té de cor­ri­ger et qui pour­rait encore s’ag­gra­ver avec la mise en place subrep­tice de mesures de dis­cri­mi­na­tion posi­tive. Il me paraî­trait aber­rant que la France y ait recours au moment où les Etats-Unis constatent publi­que­ment l’é­chec de telles mesures. La dis­cri­mi­na­tion posi­tive ne pour­rait que favo­ri­ser le mul­ti­cul­tu­ra­lisme, c’est-à-dire la coexis­tence sur notre sol de com­mu­nau­tés sans liens les unes avec les autres, sans pas­sé ni ave­nir com­muns. Ce serait périlleux pour la cohé­sion nationale… 

    « Nos gou­ver­ne­ments ont fait venir en France, sous la pres­sion du patro­nat, de très nom­breux étran­gers, pour des rai­sons éco­no­miques, sans se sou­cier des consé­quences sociales. Ces tra­vailleurs y ont trou­vé un inté­rêt maté­riel et se sont ins­tal­lés en France quand le regrou­pe­ment fami­lial a été auto­ri­sé. Mais, au lieu de les encou­ra­ger à s’as­si­mi­ler à la Nation, nous leur avons dit, dans les années 1980, que la France était un espace mul­ti­cul­tu­rel, où cha­cun pou­vait s’ins­tal­ler sans contre­par­tie. Les droits, mais pas les devoirs. Résul­tat : des com­mu­nau­tés qui se côtoient sans par­ti­ci­per à une his­toire com­mune. Le cadre natio­nal devient flou.

    « Il me semble, dit Jean IV, qu’il faut dis­tin­guer la ques­tion de la reli­gion de celle de ses impli­ca­tions sociales. Il y a sur notre sol des confes­sions dif­fé­rentes : C’est un fait. La ques­tion se pose aujourd’­hui du sta­tut de l’is­lam. Le prince, garant de l’ex­pres­sion reli­gieuse ? Oui ! Mais il ne peut pas tolé­rer les entre­prises de désta­bi­li­sa­tion sociale, que cer­tains vou­draient fon­der sur de fal­la­cieux argu­ments religieux. »

    Cer­tain nous diront : mais nous savions tout cela et cela ne sert à rien de le dire. Certes, mais pour nous maur­ras­siens, ce pha­sage avec les posi­tions du prince nous semble impor­tant à rap­pe­ler. Il récon­forte notre approche stra­té­gique. Citons par exemple le ren­for­ce­ment de notre poli­tique de coopé­ra­tion avec les pays d’o­ri­gine prô­née depuis plus de 30 ans par Pierre Debray ; le ren­for­ce­ment des contrôles aux fron­tières constam­ment défen­du par les natio­na­listes inté­graux face à l’oligarchie euro­péiste ; la néces­saire poli­tique d’assimilation aban­don­née par les socia­listes au pro­fit du foi­reux creu­set d’intégration répu­bli­caine. La dénon­cia­tion du mul­ti­cul­tu­ra­lisme, tou­jours par Pierre Debray, contre les fana­tiques du dif­fé­ren­tia­lisme. La res­pon­sa­bi­li­té des gou­ver­ne­ments répu­bli­cains dans l’immigration escla­va­giste expo­sée par Fran­çois Mar­cil­hac et Fran­çois Bel-Ker. Le cou­rage d’oser poser la ques­tion du sta­tut de l’Islam. Oui de grandes choses pour­raient être faites avec le Prince chrétien !

    Alors main­te­nant pas­sons à la France chré­tienne et à la laï­ci­té.

    Ger­main Phi­lippe (à suivre)

    Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam enne­mi n° 1 bis », cli­quer sur les liens.

    1. France, mai­son de la guerre
    2. Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la République
    3. Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979
    4. Les beurs et la kalachnikov
    5. Le plan d’islamisation cultu­relle de la France
    6. Islam radi­cal et bar­ba­rie terroriste
    7. Pas d’amalgame mais complémentarité
    8. Pôle idéo­lo­gique islamiste
    9. Pôle idéo­lo­gique des valeurs républicaines
    10. Face au dji­had cultu­rel : poli­tique d’abord !

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Les Démocraties occidentales désarmées ? Le révélateur de Hong Kong, par Jean Philippe Chauvin.

    1A.jpgLes Démocraties occidentales sont, comme dans les années 1930, faibles et trop souvent désarmées face aux puissances autocratiques ou totalitaires, et elles semblent n’avoir rien retenu de l’histoire, une fois de plus et peut-être une fois de trop : les provocations ottomanes du nouveau sultan Erdogan et la prise de contrôle presque totale du territoire de Hong Kong par la Chine de Xi Jinping marquent une poussée des régimes intolérants qui semble s’accélérer à l’occasion de ce déconfinement qui tourne à la déconfiture économique et idéologique des grandes démocraties occidentales, en partie minées par le communautarisme et le racialisme, deux systèmes idéologiques qui portent le même risque de désintégration des anciens modèles de civilisation sans remettre en cause, loin de là, les idéologies économiques dominantes de la société de consommation et du libre-échangisme mondialisé.

    jean philippe chauvin.jpgL’américanisation des conflictualités internes à notre pays, par exemple, montre bien la porosité de nos sociétés, par les médias comme par la mondialisation elle-même, aux thématiques imposées par les gourous d’une gouvernance qui cherche, par tous les moyens (y compris ceux de la morale ou, plus exactement du moralisme, fort peu politiques s’ils s’avèrent néanmoins politiciens…), à contourner les gouvernements politiques des Démocraties tout en les culpabilisant pour mieux les affaiblir : une stratégie profitable aux Etats non-démocratiques qui s’engouffrent dans les brèches faites par les opinions publiques des Démocraties elles-mêmes, insouciantes du danger à moyen terme (dans le meilleur des cas) d’un effondrement total, qui pourrait être civilisationnel avant d’être militaire… Un effondrement qui n’est pas fatal, mais possible et plausible si l’on n’y prend garde.

     

    Bernanos, ce royaliste intraitable, renvoyait démocraties et totalitarismes dos à dos, allant jusqu’à clamer que « les démocraties étaient les mères des totalitarismes », ce qui rejoignait la pensée de JRR Tolkien qui, lui, l’a traduite dans ses récits du « Seigneur des Anneaux ». Le jugement des deux écrivains catholiques est malheureusement souvent vérifié par l’Histoire, celle que les Démocraties contemporaines, à l’aune de celles d’hier fondées parfois sur la « tabula rasa » révolutionnaire, se dépêchent d’oublier pour mieux « jouir sans entraves », formule idéale des « démocraties consommatoires » nées de la double idéologie franklino-fordiste. Pourtant, les totalitarismes ou les régimes liberticides sont surtout forts de la faiblesse des démocraties libérales, particulièrement européennes, la démocratie états-unienne, plus réaliste et sans doute plus cynique, sachant que son intérêt propre lui intime de ne jamais baisser la garde et de ne surtout pas désarmer : « et à la fin, rira bien qui tirera le dernier », pourrait-on dire, sans même exagérer ! Les Etats-Unis ont « les flingues » et c’est bien leur vraie protection, leur assurance-vie « pour garantir l’éternité », du moins la leur, et pour chercher à démentir le fameux adage « Tout empire périra », véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des puissances géopolitiques…

     

    Il est une autre puissance, qui n’a pas toujours été notre amie dans l’histoire, qui sait que désarmer est la pire des politiques en temps de paix, car ce serait, surtout pour un pays riche, attirer la convoitise des carnassiers du moment et aiguiser les couteaux des dépeceurs d’empires : c’est le Royaume-Uni qui, lui, n’hésite pas à construire de nouveaux porte-avions et à renouveler régulièrement son armement dont il lui arrive d’utiliser toutes les capacités quand ses intérêts nationaux et ses droits territoriaux, même lointains, apparaissent menacés, comme nous le rappelle l’intervention aux îles Malouines (que les Britanniques nomment Falkland) du temps de Margaret Thatcher face aux troupes de l’Argentine des généraux. C’est d’ailleurs du Royaume-Uni et de Boris Johnson, lointain successeur de Winston Churchill (auquel il a consacré un ouvrage, d’ailleurs), que vient la seule réaction claire et nette face au coup de force chinois qui, depuis une semaine, applique à Hong Kong une loi de « sécurité nationale » qui criminalise toute contestation du régime communiste et de sa politique liberticide, au nom d’une sorte d’unité et indivisibilité de l’ensemble chinois qui nous renvoie au jacobinisme républicain des années révolutionnaires. Sans doute, le Premier ministre de la Monarchie britannique se rappelle-t-il de la fameuse phrase de son illustre prédécesseur qui annonçait, au lendemain des accords de Munich de l’automne 1938, que ce traité n’assurait rien du tout et qu’au lieu de préserver la paix et l’honneur, il amènerait, après le déshonneur, la guerre et, pour certains des signataires, la défaite, ce qui n’a pas manqué d’être vérifié quelques poignées de mois après, et à nos dépens…

    Dans cette affaire de l’abandon des habitants de Hong Kong par les Démocraties européennes, seule l’ancienne puissance coloniale a sauvé l’honneur (et sans doute un peu plus), en annonçant être prête à fournir 3 millions de passeports aux Hongkongais, à la grande colère de la Chine qui y voit une ingérence insupportable. En fait, le Royaume-Uni ne cherche pas à « recoloniser Hong Kong » (et cela même si le drapeau britannique est parfois brandi par quelques manifestants comme une sorte de talisman, comme l’était le drapeau français par les Anjouanais en 1997 lors de la « sécession » d’avec la République des Comores…), mais à rester ferme face à la Chine, profitant du Brexit pour affirmer plus clairement ses valeurs et ses options stratégiques quand l’Union Européenne, elle, brille par sa profonde lâcheté face à l’empire de Xi Jinping auquel, il est vrai, elle continue d’acheter masques et textiles divers…

     

    Entendons-nous bien : la politique de la France ne doit pas être d’affronter, ni même de se brouiller avec la Chine communiste, mais d’affirmer son indépendance et son franc-parler sans, pour autant, négliger la diplomatie. Or, les puissances qui se réfugient derrière la ligne Maginot de la couardise et de la facilité sont condamnées à connaître le pire, n’attirant sur elles que le dégoût et le malheur : l’histoire est cruelle pour les insouciants comme pour les faibles, et elle est souvent plus darwinienne que « moralement juste »… Mais, pour parler haut et fort aux autres pays et aux grandes puissances, encore faut-il une colonne vertébrale et des poings, ceux qui peuvent frapper fort pour se protéger si besoin est : pour cela, il faut un Etat digne de ce nom et une politique de puissance appropriée pour se faire respecter et tenir son rang sur la scène internationale, avec le risque assumé de déplaire parfois.

     

    « Armons, armons, armons », hurlait, en vain, Maurras dans L’Action Française des années 1920 et 30, et il ne parlait pas que de moyens militaires mais de politique d’Etat, et d’état d’esprit. Maurras, entraîné dans le déshonneur d’une guerre et d’une défaite qu’il a tout fait pour éviter (et, en cela, il doit être salué), mérite d’être écouté, maintenant, tout comme celui qui fut son disciple rebelle, le général de Gaulle, celui-là même qui appliqua les conseils de « Kiel et Tanger » (1) face aux enjeux des temps de la Guerre froide et qui sut parler à la Chine comme aux Etats-Unis (mais aussi aux autres pays d’Europe, alliés comme éloignés) sans rien leur concéder quand le sort et la place de la France étaient en jeu.

     

    Être fort, « faire de la force » pour un pays comme la France, cela signifie se donner les moyens d’exister diplomatiquement et politiquement, de peser, même d’un poids léger mais suffisant pour faire pencher la balance du « bon côté », et de se faire respecter, y compris dans ses amitiés. C’est être libre, tout simplement, et dire au monde et aux autres ce que la France pense être juste et bon. Loin d’être un impérialisme méprisant, c’est la politique d’une puissance médiatrice : mieux qu’un impérialisme, c’est un nationalisme équilibré et mesuré, qui n’oublie jamais que la paix, cadeau fragile de l’histoire, n’est mieux assurée que lorsque les nations sont fortes d’elles-mêmes sans oublier leurs limites… et leur histoire ! Et il semble bien, qu’aujourd’hui, c’est le Royaume-Uni, revenu de ses rêves anciens d’empire, qui l’ait le mieux compris ! Sans doute est-ce là, sur les ruines de l’Empire de Victoria et du désir d’Europe déçu, « la (re)naissance d’une nation »…

     

    Notes : (1) : « Kiel et Tanger » est le titre d’un ouvrage de Maurras, écrit au début du XXe siècle, et dont le chapitre « Que la France pourrait manœuvrer et grandir » a inspiré de Gaulle (qui le relisait encore à la veille de son fameux « Vive le Québec libre ! » du 24 juillet 1967) mais aussi le président Georges Pompidou, qui en citera quelques extraits en 1972 lors d’un discours devant les étudiants parisiens de Sciences Po… Il se murmure que l’actuel président M. Macron aurait lu ce fameux chapitre : il lui reste alors à en saisir tout le sens profond et à le mettre en pratique… Nous en sommes loin, certes, mais qui sait ? N’insultons pas l’avenir…

  • Aux Mercredis de la NAR : #27 - Gérard LECLERC, Philippe ARONDEL et Olivier GERMAIN-THOMAS sur Mai 68.


    Pour le dernier "Mercredi de la NAR" de la saison 2017/2018 datant du 27 juin, nous recevions Gérard Leclerc pour son livre “Sous les pavés, l'Esprit”.

    Depuis cinquante ans, les événements de Mai 1968 sont interprétés de manière contradictoire – par ceux qui les ont vécus comme par ceux qui ont tenté de les analyser après-coup. Cette année, les nostalgiques et les acrimonieux ont donné leurs dernières représentations sans pour autant mieux éclairer les lanternes.

    Déjà engagé au printemps 1968 et chroniqueur de la vie des idées dans notre journal depuis sa fondation, Gérard LECLERC est revenu sur la genèse intellectuelle des événements et sur leur sens, tant politique que spirituel, dans un livre que “Royaliste” a présenté : « Sous les pavés, l’Esprit ».

    Pour l’accompagner dans les réflexions dont il nous fait part et pour susciter le débat, nous avions convié deux intervenants : Philippe ARONDEL, économiste et fin connaisseur du mouvement syndical, et Olivier GERMAIN-THOMAS, qui militait pendant la « révolution » de 1968 pour la révolution gaullienne et qui vient de publier « La brocante de mai 68 ».

  • Conférence de Patrick Germain dans le cadre des Mercredis de la Nouvelle Action Royaliste

    "Les héritiers dynastiques du comte de Chambord sont-ils les princes de Bourbon d'Espagne, venant aux droits de Philippe V, en leur qualité de descendants de Louis XIV, ou les princes d'Orléans, à l’extinction de la branche aînée en France, en leur qualité de descendants de Louis XIII ? "En cas de restauration aujourd'hui, la couronne serait-elle dévolue à Louis de Bourbon ou à Henri d'Orléans ?". Telles sont les questions que Patrick Germain examine dans un ouvrage qui vient d'être publié aux éditions Patrice du Puy

    Patrick Germain sera l'invité des "Mercredis de la NAR" le 15 janvier 2014 à 20h00, pour une conférence à propos de son livre : LE ROI LÉGITIME, BOURBONS OU ORLEANS, " L'impossible querelle dynastique entre cousins ". Cette conférence aura lieu au nouveau siège de la NAR : 38 rue Sibuet Paris XIIème . A noter également qu'il sera bien évidemment possible d'acquerir l'ouvrage de Monsieur Patrick Germain sur place et qu'une séance de signature organisée conjointement avec l'éditeur aura lieu dans les même locaux le 18 Janvier 2014. 

    Les Mercredis de la NAR : "Le Roi légitime, Bourbons ou Orléans"

    par Monsieur Patrick Germain

    mercredi 15 janvier 2014 à 20h au nouveau siège de la NAR : 38 rue Sibuet Paris XIIème

  • Hommage à Philippe Muray, par Philippe Conrad.

    2 mars 2006, mort de Philippe Muray, écrivain français, il avait 60ans. « La liberté de penser a toujours été une sorte de maladie, nous voilà guéris à fond. (…) Jamais le troupeau de ceux qui regardent passer les images n’a été plus sensible aux moindres écarts qui pourraient lui porter préjudice. Jamais le Bien n’a été davantage synonyme de mise absolue en commun. »

    5.jpgLa vie aujourd'hui lui aurait fourni du gros grain à moudre. L’époque lui aurait en outre conféré un traitement particulier, car Muray ne voyait pas seulement juste, il avait les mots et l’esprit pour déconstruire les déconstructeurs, soit les armes qui manquent parfois à nos « mécontemporains ». ...
    Il refusait d’adhérer au monde merveilleux, vertueux et transparent que la gauche dessinait comme avenir dans les années 1980-1990– .... Il a voulu surtout dénoncer la propagande des médias, la marche forcée vers ce qu’on vendait comme « progrès » et l’autocélébration qui accompagne ces « avancées », au travers les « prides » les plus diverses. Mais il n’était pas pour autant conservateur. Il a d’ailleurs dit clairement : « Ce n’était pas mieux avant, c’était mieux toujours . »

    4.jpg

    "Heureux qui comme Philippe Muray, le matin au réveil, ouvrait le journal Libération pour y trouver son pain bénit. Ou « un pesant d’or ». Cigarette Boyards au bec, il tournait les pages, lisait les titres, prenait connaissance des thèmes, puis son œil –qui avait la vitesse d’un algorithme– détectait le mot, la phrase qui lui servirait de point d’appui à une chronique. Ce mot, cette phrase qui relevait de l’injonction, de la dénonciation ou de l’innovation sociétale avait pour lui valeur d’aveu, d’élément à charge. On ne mesure pas assez ce que doit l’auteur de « L’empire du Bien » à Libération, qu’il percevait comme un concentré rédactionnel –et jusqu’à la caricature– de tout ce qu’il pourfendait. Ce journal n’était rien d’autre, à ses yeux plissés, que la gazette d’Homo festivus, expression née dans le premier tome d’« Après l’Histoire » (Les Belles Lettres, 1999), qui désigne, en somme, les inventeurs du bonheur pour tous. Mais dans le fond, en y réfléchissant bien, n’est-ce pas plutôt le chroniqueur de Libération qui, avant d’écrire son papier, se demandait quel thème il allait aborder pour emmerder Muray ?"
    Source Ph Sollers
  • Crash tests, par Philippe Mesnard.

    Vladimir Poutine a décidé de mettre à mal la démocratie, comme chacun sait.

    Après avoir fait élire Trump président des États-Unis, le voilà qui empêche Griveaux d’être élu maire de Paris ; ce qui est presque la même chose ; enfin, c’est un poste important ; en tout cas, en France, ça en jette ; disons que LaREM aimerait régner sur quelques villes en plus du reste du pays. Bref, c’est Poutine qui a grillé Griveaux, comme il a promu Trump, car la mairie de Paris est le symbole du monde libre. D’ailleurs, si Buzyn est élue, Poutine n’y sera pour rien mais si elle perd, c’est bien parce qu’il aura préalablement ruiné la démocratie. Car la démocratie, c’est LaREM. Quand la république en marche ne marche plus, la démocratie s’arrête. Telle est désormais le paysage mental dans lequel nous sommes priés de circuler sous peine d’être suspects de mille péchés. La vie politique du pays légal est devenue un immense concours d’infox officielles et d’indignations commandées, comme si le pouvoir en place éprouvait la servilité passive des citoyens. Pour le moment, ça fonctionne très bien et le peuple français a passé haut la main tous les tests de soumission ahurie.

    1.jpgLa faute à Poutine

    Poutine est pratique, on peut le sortir dès que ça ne va pas. Hilary Clinton le brandissait régulièrement, et on crédite cet ancien tchékiste de toutes les subtilités dont on ne voulait pas créditer ses prédécesseurs. Une chose étonne, c’est que Macron n’ait pas plus fermement accusé la Russie de tous ses déboires européens ? Il vient de proposer une hausse des taxes écologiques : les “pays du Nord” l’ont envoyé paître, l’Allemagne en tête. À croire que Poutine joue le rôle de l’infâme suborneur de l’Allemagne, dans ce couple franco-allemand mythique. Merkel sourit à Macron comme on sourit à un ami exalté qui proteste de son amour et continue à administrer sa pension de famille en laissant M. Popov venir installer le gaz. Macron a vomi l’Italie, la Pologne, la Grèce, le Royaume-Uni et l’Espagne, qui, forcément sous influence de Poutine, n’appuient aucun de ses projets et n’applaudissent aucune de ses visions. Notre président a réussi l’exploit, en jouant les mouches du coche, en prétendant réveiller les consciences, en les fustigeant, en proposant des plans grandioses qui ne révélaient que son ambition, à faire en sorte qu’aucune de ses propositions, jamais, ne soit adoptée, à aucun moment, quelle que soit l’échéance considérée et sa nature, nomination d’un commissaire ou taxation des GAFA. Les discussions sur la PAC en sont le dernier exemple en date. Pour le coup, on peut dire que la France a raté tous les tests possibles, qu’elle se vautre régulièrement – ce qui n’empêche pas Macron, tel un ludion, de se redresser en souriant sous les applaudissements de la presse française pour proposer une énième mesure géniale.

    Un virus ne s’arrête pas aux frontières

    Encore en propose-t-il. Son ministre de la Santé vient d’expliquer (23 février) que fermer les frontières était inutile pour contenir le coronavirus, qui se moque, paraît-il, des espaces administratifs : « Un virus ne s’arrête pas aux frontières », a-t-il déclaré avec cette subtile ironie caractéristique de LaREM quand il s’agit d’enseigner le peuple. Car la France n’est qu’un espace administratif, pour M. Véran. Partout on annule les vols, l’Italie boucle des villes entières (qui sont des espaces administratifs), en France même on recommande administrativement aux gens qui reviennent d’Italie, étudiants et écoliers, de rester chez eux – ce qui s’apparente à une assignation à résidence sans contrainte, ce dont le virus devrait se moquer s’il n’a pas de conscience spatiale citoyenne –, mais nos frontières resteront ouvertes. Le dogme de l’ouverture des frontières est testé grandeur nature : on a décidé que nos frontières seraient des passoires, on va voir si les Français considèrent qu’un virus issu de la diversité (et porteur d’un vrai message d’universalisme mortel) a le droit de passer et qu’il serait vraiment trop… russe de reprocher au gouvernement une inaction si ironiquement vertueuse. En attendant, c’est toute la mondialisation qui passe un test : quand l’OMS parle de pandémie, quand les achats s’effondrent, quand les Bourses, enfin et à regret, marquent le pas, quand on apprend que les médicaments fabriqués en Chine risquent de ne pouvoir être exportés, pas plus que les iPhones, quand on comprend que la ville de Wuhan devient le centre névralgique de toutes les économies du monde, on mesure la folie de cette mystique des échanges sans frontières. Mais quels politiques sauront tirer les leçons de cette potentielle catastrophe ?

    2.png

    http://www.politiquemagazine.fr/

  • L'AF et l'Islam, par Bruno Germain.

    L'AF et l'Islam au travers les différentes générations militantes... Voici la seconde partie de l'étude dans le n° 64 de la NRU ouvrant sur un sujet qui se voit relégué au second plan de l’agitation médiatique, mais reste au premier rang de nos préoccupations, bien avant l’hystérie virale (qui ne menace pas l’existence de la France, que l’on sache !)

    philippe germain.jpgIl s’agit de l’Islam. Ou, plus précisément, de la confrontation de la civilisation française à la culture islamique. On se rappelle l’annonce prophétique de Maurras en 1926, au moment de l’inauguration de Grande Mosquée de Paris : « S’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on puisse en douter… » Elle est au point de départ de l’article de Philippe Lallement qui rappelle les grandes étapes, au long du XXe siècle, des relations de la France avec le monde musulman. Et montre que, face à des problématiques renouvelées, l’école maurrassienne, au-delà des polémiques et des affrontements quotidiens, a toujours su prendre des positions adaptées, nuancées, guidées par la seule intelligence du bien public.

    Source : https://www.facebook.com/germain.philippe.315

  • Qui ensauvage la France ?, par Philippe Bilger.

    Source : https://www.philippebilger.com/blog/

    Je l'avoue : j'ai un peu peur de formuler cette interrogation. Je pressens les tombereaux d'insultes qui vont se déverser sur moi, notamment dans ce cloaque qu'est souvent Twitter, et dont la moindre sera l'accusation de penser et d'écrire comme le RN. Ce reproche sera grotesque mais il constituera, comme d'habitude, l'argumentation simpliste de ceux qui n'en ont pas d'autre.

    7.jpgMais qu'importe ! L'avantage décisif d'une vie intellectuelle libre et dénuée d'ambition officielle est qu'elle a le droit de tout se permettre et de ne pas récuser l'expression de la vérité au prétexte que celle-ci sera jugée indécente, provocatrice, scandaleuse.

    Laissons immédiatement de côté les débats périphériques qui n'ont généralement pour objectif que de vous détourner du questionnement central, de la problématique radicale.

    L'ensauvagement et le doute lexical s'attachant à ce terme ne seront pas mon sujet.

    Pas davantage que celui de l'existence débridée d'une délinquance et d'une criminalité qui augmentent, notamment dans leurs manifestations quotidiennes de plus en plus liées à une contestation de l'autorité, quelle que soit sa forme. Même les naïfs ou les humanistes en chambre n'auront plus le culot ou l'inconscience de discuter le fléau de cette réalité mais tout au plus celui de son ampleur.

    Le coeur de mon billet va concerner cette interrogation dominante mais toujours éludée : qui ensauvage la France ?

    Il me plaît de donner une interprétation élargie de cette dérive car elle ne se rapporte pas qu'à la matérialité d'infractions portant atteinte aux personnes et aux biens mais aussi à des comportements et à des propos qui participent d'une dégradation honteuse et, le pire, revendiquée de la politesse sociale et du respect humain.

    Qui a traité Eric Zemmour de sous-humain avant de retirer son tweet sous l'effet d'une réprobation générale mais de "pisser" sur lui et ses soutiens ?

    Qui a vanté la pratique de la polygamie et insulté la police en prétendant qu'elle massacrait des gens à cause de la couleur de leur peau ?

    Qui a agressé et tué Philippe Monguillot à Bayonne parce que conducteur d'autobus exemplaire, il avait voulu faire respecter l'ordre et la loi ?

    Qui, sans permis, sous l'emprise de la drogue, récidiviste, a été responsable de la mort de la gendarme Mélanie Lemée ?

    Qui à Seynod a insulté et agressé des chasseurs alpins faisant tranquillement leur footing ?

    Qui multiplie les refus d'obtempérer, se soustrait aux interpellations de la police avec des conséquences souvent dramatiques que leur mauvaise foi et le soutien médiatique imputeront systématiquement aux FDO ?

    Qui dans les cités et les quartiers sensibles se livre au trafic de stupéfiants, terrorise les résidents honnêtes, empêche les interventions de la police ou n'hésite pas à exercer des violences de toutes sortes contre elle ?

    Qui tend des guet-apens aux pompiers et à la police ?

    Qui s'en est pris à des citoyens rappelant l'obligation du masque dans une laverie ou ailleurs ? Qui est revenu, après s'être vu interdire l'accès à un bus à cause de ce manque, pour frapper le conducteur ?

    Qui a mis en branle une effrayante bataille de rue à Fleury-Mérogis où deux bandes armées se sont opposées pour une "embrouille" de drogue ?

    Qui sème la panique dans les centres de loisirs, comme à Etampes récemment ?

    Qui commet des cambriolages où on défèque sur le visage d'une victime de 85 ans, comme au Croisic ?

    Qui, en bande, se comporte dans l'espace public comme en terrain conquis, sans souci d'autrui mais avec l'arrogante certitude de l'impunité ?

    Qui vient, jour après jour, remplir la déplorable chronique des transgressions, des plus minimes aux plus graves ?

    Qui, pour tout et n'importe quoi, s'en prend aux maires au point que l'un d'eux, frappé, doit se satisfaire d'un rappel à la loi pour son agresseur campeur violent, l'anonymat systématique concédé aux transgresseurs laissant présumer leur origine ?

    Qui sont ces jeunes Français interdits de revenir à la piscine d'une commune suisse proche de la frontière française, parce qu'ils perturbaient la tranquillité du lieu ?

    Qui, majeurs ou mineurs, se livrent au pire au point que la majorité des citoyens prend acte avec accablement de ce qui se commet sur tout le territoire national et n'espère plus le moindre redressement politique et judiciaire ?

    On comprendra que ces interrogations sont de pure forme puisqu'à tout coup la responsabilité incombe à des fauteurs d'origine étrangère, maghrébine ou africaine, parés nominalement de la nationalité française grâce à un droit du sol qui n'a plus aucun sens puisqu'on l'offre mécaniquement à des générations qui haïssent ce cadeau et dévoient cet honneur.

    Sans oublier les clandestins qui se glissent dans ces bandes ou participent à ces exactions.

    L'infinie pudeur médiatique avec laquelle, dans neuf cas sur dix, on occulte les identités est la preuve la plus éclatante de l'écrasante domination de ces Français dans le tableau pénal national et dans les prisons, notamment en Île-de-France.

    Le refus entêté d'authentiques statistiques ethniques est également un indice capital qui explique la répugnance de la bienséance à prendre la mesure d'une réalité qui démolirait ses préjugés et sa bonne conscience.

    Est-ce à dire qu'il n'existe pas des voyous français de souche ? Assurément il y en a mais leur rareté est démontrée par le fait troublant que, si l'un d'eux est impliqué - une agression contre une mosquée à Bayonne par exemple -, on peut être sûr qu'on aura son identité complète, son âge, son passé judiciaire et sa structure familiale. Ces données sont si chichement communiquées dans les comptes rendus habituels qu'aucune hésitation n'est possible et l'appréciation quantitative vite opérée.

    Qui ensauvage la France ? S'accorder sur le constat que je propose ne permettra pas de résoudre magiquement le problème lancinant causé par ces jeunes Français d'origine africaine ou maghrébine et ces étrangers en situation irrégulière (il va de soi que tous ne sont pas à stigmatiser dans ces catégories) mais au moins ne nous voilons plus la face.

    On a trop longtemps refusé de répondre à cette interrogation, non pas à cause d'une quelconque incertitude mais parce que la vérité nous aurait encore plus confrontés à notre impuissance. Le désarroi d'une démocratie désarmée, répugnant à user de tout ce qu'elle aurait le droit d'accomplir, aspirant à l'ordre mais sans la force !

    Et terrorisée, depuis trop longtemps, à l'idée d'aller sur les brisées du FN-RN... Paradoxalement, et tristement, en refusant de lui donner raison sur ce plan, on ne lui donne pas tort assez vigoureusement pour le reste...

    L'ensauvagement que je dénonce et que j'impute n'est pas relié à la dégradation apparemment paisible mais insinuante, irrésistible, de notre vivre-ensemble à cause d'un séparatisme, caractérisé notamment par le voile et dont la finalité est plus politique que strictement religieuse. Ni à des modalités d'éducation ni à des politiques sans doute critiquables, comme le regroupement familial, qui ont favorisé la concentration de communautés en des lieux qui ont été rendus invivables et délabrés au fil du temps.

    C'est la perversion des attitudes individuelles que je mets en cause, au singulier mais le plus souvent au pluriel. La société n'est pas créatrice de ces malfaisances répétées de toutes sortes.

    L'immigration légale n'est pas coupable mais la clandestine contre laquelle jusqu'à aujourd'hui on lutte mal. Et, au sein de la première comme de la seconde, les délinquants déshonorant l'une et profitant de l'autre.

    Les solutions pour combattre cette réalité, après en avoir pris acte sans barguigner, imposeront, outre un courage politique de tous les instants et une politique du verbe sans complaisance, expulsions et éloignements à un rythme soutenu, une action équitable dans sa rigueur, une police et une gendarmerie accordées avec une justice sans faiblesse, une exécution des sanctions efficace et réactive et, surtout, le retour des peines plancher sans lesquelles la magistrature ne tirera jamais assez la conséquence de certains passés judiciaires.

    Rien de plus navrant, en effet, qu'un Etat sans autorité, une justice sans crédibilité et des FDO sans soutien.

    Il conviendra de remettre en discussion, dans un débat honnête, sans excommunication, le droit du sol. Envisager, aujourd'hui, dans une France éclatée, son effacement n'est ni inhumain ni contraire à une tradition dont les effets sont devenus dévastateurs. Ou alors continuons à révérer, contre vents et marées, celle-ci, et laissons l'ensauvagement de notre pays se poursuivre. Notre noblesse abstraite sera garantie mais non la sauvegarde de notre nation.

    On sait qui ensauvage la France. Ne fermons plus les yeux.

    Apeuré légèrement en commençant ce billet, je le termine en le jugeant nécessaire et, je l'espère, convaincant.

  • Sur le ”Philippe Auguste”, de Bruno Galland...

    Philippe Auguste Figaro.jpg

     PHILIPPE AUGUSTE BRUNO GALLAND.jpg

     248 pages, 20 euros 

     

    Le long règne de Philippe Auguste (44 ans) a été d'une extraordinaire fécondité. Alors qu'à son avènement, le jeune roi de quinze ans ne contrôlait qu'une faible partie du royaume, à sa mort, sa souveraineté est largement reconnue. Philippe a réussi à enlever au roi d'Angleterre la Normandie, la Bretagne, le Maine, l'Anjou et l'Auvergne ; il a imposé son autorité au comte de Flandre et au comte de Champagne, et parfois même au pape ; il a réussi à vaincre une coalition dirigée par l'empereur germanique et a failli conquérir l'Angleterre...

    Dans le royaume, il a mis en place des baillis pour le représenter, il a augmenté ses revenus et il a structuré son gouvernement grâce à un petit nombre de fidèles conseillers. Il a développé Paris, qu'il a dotée d'une enceinte et dont il a renforcé l'Université. Ces réussites, Philippe Auguste les doit à son obstination, qui lui a permis de surmonter bien des revers, ainsi qu'au contrôle progressif de son tempérament impulsif, coléreux et inquiet.

    C'est ce long cheminement d'un homme devenu roi de France à quinze ans, jeté au milieu de vassaux redoutables et éprouvé par la maladie contractée lors de la Croisade, mais qui finit par remporter d'éclatants succès politiques et militaires, que retrace cette biographie, fondée sur la richesse des chroniques et des documents d'archives.

     Bruno Galland, archiviste-paléographe, docteur en histoire et ancien membre de l'Ecole française de Rome, est conservateur général du patrimoine aux Archives nationales et professeur associé à l'Université de Paris-Sorbonne. Il a publié plusieurs ouvrages et articles consacrés à l'histoire politique et religieuse du XIIIème et du XIVème siècle.

  • Pas de démocratie sans identité nationale !, par Christian Vanneste.

    La grande question qui se pose à une démocratie est celle du “démos” qui est censé être le souverain de cette réalité politique. Pour que le peuple soit souverain, encore faut-il qu’il y ait un peuple. En France, le peuple avant même d’être souverain constituait une nation.

    christian vanneste.jpgMalgré la diversité de ses coutumes et de ses patois, la France prenait conscience d’elle-même en s’identifiant à son roi. Sans guerre de succession, sans rivalités dynastiques, la longue lignée des Capétiens, d’une branche à une autre jusqu’aux Bourbons, avait incarné la représentation légitime de la France selon les lois fondamentales du Royaume et selon la volonté divine. Le sacre de l’héritier mâle le plus proche en ligne masculine réalisait cette double condition. Ainsi étaient évitées les compétitions entre candidats à la succession ou l’éventuelle puissance d’un étranger devenu l’époux de la reine. Dans les moments les plus difficiles de notre histoire, la Guerre de Cent Ans ou les Guerres de Religion, la clarté de la source de légitimité a imposé la continuité dynastique et l’unité du pays. Deux autres facteurs y ont puissamment contribué : la religion catholique dominante au point d’obliger le futur Henri IV à se convertir et la langue française. La plupart des autres nations n’ont connu ni cette unité, ni cette continuité que ce soit l’Angleterre ou l’Espagne où les luttes dynastiques et les séparatismes régionaux ont jalonné l’histoire, que ce soit l’Allemagne dont l’unité tardive a laissé perdurer la division religieuse entre catholiques et protestants, ou encore l’Italie marquée par des identités régionales considérables. On pourrait souligner le cas original de l’Autriche qui ne vit sa dynastie Habsbourg s’écrouler qu’en 1918 à la fin de la Grande Guerre alors que c’était elle, avec, c’est vrai, son catholicisme, qui constituait l’unité d’un Empire baroque de peuples disparates.

    L’unité de la nation française, sa permanence sont un trésor exceptionnel qui a d’ailleurs élevé la France au rang de modèle. Comme Tocqueville le montre dans l’Ancien Régime et la Révolution, la rupture de 1789 n’est de ce point de vue qu’une apparence. La centralisation, l’uniformisation du pays ont commencé avant et se sont poursuivies après. En commettant la grande erreur de son règne, la persécution des protestants, Louis XIV travaillait à l’unité du pays, mais la laïcité postrévolutionnaire a visé le même but jusqu’à aujourd’hui. De même, l’étonnant mélange présent dans certains discours révolutionnaires entre la haine des aristocrates et la volonté de chasser les descendants des envahisseurs germains de la Gaule, poursuivait la meme finalité : peaufiner l’unité et l’identité de la nation. La lutte des classes se voulait aussi lutte des races. On trouve en cela un nouvel élément constitutif de la nation : la solidarité de ses membres est d’autant plus forte qu’elle se mobilise contre l’autre, l’étranger, l’ennemi. Si le suicide est, comme le pensait Durkheim, un signe d’anomie, d’affaiblissement de la solidarité entre les membres d’une société, on sait que la guerre a tendance à en diminuer le nombre, parce que la volonté de vivre est renforcée par la peur de succomber devant l’ennemi. Le suicide “altruiste” du héros est le contraire du suicide “égoïste” du désespéré.

    Sans roi, sans religion, ni même une laïcité ferme et conquérante, sans ennemi, peut-il y avoir encore un peuple conscient d’être une nation souveraine, bâtissant son avenir d’élection en élection, peut-il y avoir une démocratie ? La récente algarade entre les ministres de l’intérieur et de la justice est révélatrice de la décadence de notre “démocratie”. Le premier se vante qu’une majorité d’électeurs se soit portée sur son nom aux municipales puis aux départementales, mais il oublie de rappeler la relativité de cette majorité qui ne porte que sur un tiers des électeurs potentiels. Dans “sa” ville de Tourcoing, 75% d’abstentions aux municipales, 80% aux départementales. La représentativité d’un élu par une portion aussi faible et sans doute peu proportionnelle de la population est-elle encore légitime ? Le second qui doit se contenter des 8,5% obtenus par sa liste aux régionales crie à la trahison et sus à l’ennemi : cet homme dont les Français découvrent l’inintelligence se rend-il compte qu’en démocratie, il ne peut y avoir d’ennemi intérieur sauf lorsqu’une partie de la population pactise avec l’étranger ?

    La lutte des classes a vécu. Le parti, qui se disait représentant de l’une d’elles, était soumis à une puissance étrangère, l’URSS. Cette menace a disparu, et aujourd’hui, avec une inconséquence absolue, on ose désigner comme “ennemi” un parti qui se veut plus “national” que les autres. Ce parti a évidemment le même droit que les autres à représenter la nation à travers ses élus. La nation est une communauté humaine de destin. Ce n’est pas, comme on a trop tendance à le penser dans notre pays, le vecteur d’une idéologie, que ce soit celle des droits de l’homme ou une autre. Le désintérêt pour la politique de la première des nations historiques n’est pas une anecdote. C’est le résultat effarant d’une trahison des prétendues élites qui ont systématiquement ruiné ce qui constituait l’identité française, son enracinement chrétien, sa fierté linguistique, son goût pour les victoires ailleurs que sur les terrains de football, son culte de l’histoire comme roman national. Que reste-t-il de nos jours : une grégaire solitude, un ensemble de tribus, comme dit Maffesoli ? La première a été amplifiée par les mesures sanitaires qui ont accru l’isolement du “chacun pour soi”, le séparatisme des secondes est en marche. L’abstention de dimanche dernier, ce n’est pas la plèbe faisant sécession de l’oligarchie, ce qui serait le signe avant-coureur d’un soulèvement salutaire, mais l’expression d’un désenchantement de la politique, le repli massif des individus, faute d’un message d’avenir clair et mobilisateur.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Afghanistan : la déroute des démocraties ! (I), par Christian Vanneste.

    En trente ans, les nations “démocratiques” ont systématiquement anéanti les effets de la victoire obtenue à la charnière des années 1980 et 1990.

    christian vanneste.jpgL’implosion de l’URSS, à bout de souffle, avait soulevé l’idée d’un monde unipolaire tendant vers une fin de l’histoire “heureuse” sous la conduite du modèle américain : la démocratie représentative, l’Etat de droit, la hiérarchie des normes couronnée par les “Droits de l’Homme”, et bien sûr une économie ouverte de type libéral faisant ruisseler la richesse et le progrès humain, favorisant les échanges et à terme une unification du Mc World, avec l’espérance d’un “gouvernement mondial” chargé des régulations que rendraient nécessaires les risques de crises économiques, climatiques… ou sanitaires. Ce rêve du microcosme qui influence les pouvoirs “démocratiques” du monde occidental, décliné en France par l’ombre d’Attali sur le désastreux gouvernement de Macron, est en train de se fracasser. La victoire des Talibans en Afghanistan est son heure de vérité !

    L’effondrement du pouvoir soutenu par Washington à Kaboul éclaire la politique menée par l’Etat le plus puissant du monde : c’est un désastre. En 1975, l’Occident recule partout, face aux communistes, au Viet-Nam, en Afrique. En 1979, apparaît un nouvel ennemi, l’islamisme qui renverse le Shah d’Iran, tandis que les Soviétiques imposent un régime inféodé à Moscou en Afghanistan. C’est alors que devient possible le retournement de situation : les Américains en s’appuyant sur le Pakistan voisin et sur l’Arabie Saoudite, son wahhabisme et son argent, vont faire le Viet-Nam à l’envers en Afghanistan. Il épuisera l’URSS. Sauf, que lorsque les Soviétiques l’emportaient à Cuba, en Angola, en Ethiopie, c’est le communisme qui gagnait. Cette fois, c’est l’islamisme qui montre sa force et non la démocratie. Celle-ci en profite en Europe de l’Est, mais sans combat, et grâce aux patriotismes locaux enchaînés par Moscou, non par une conquête de la liberté, les armes à la main, malgré la mise-en-scène roumaine. La Hongrie qui s’était soulevée en 1956 et avait été lâchement abandonnée à son sort par l’Amérique montre aujourd’hui encore combien la dimension nationale l’emportait sur les autres considérations. Le “Printemps arabe” et l’espoir de démocraties musulmanes n’ont été que des mirages qui se sont dissipés. Ils correspondaient au désir paresseux des dirigeants américains : comme ils avaient cru vaincre l’URSS grâce à d’autres, les islamistes, ils allaient renverser les dictatures arabes par le biais des Frères Musulmans. Faire “faire le travail” est moins coûteux en vies humaines et, c’est moins évident, en dollars. D’ailleurs, quand ils le faisaient eux-mêmes, comme en Irak, l’accumulation des maladresses conduisait à une impasse.

    Cette paresse doublée d’un incroyable aveuglement, ils la paient maintenant. La démocratie triomphante des années 1990, prônant l’ingérence à coups de bombes dans l’ex-Yougoslavie, en Irak, puis en Libye, propulsée par l’idéologie néo-conservatrice de la construction des nations, a laissé place à un président sénile et pitoyable qui récite ses “éléments de langage” dans un insoutenable déni. Droit dans ses pantoufles, et obligé d’interrompre momentanément ses vacances, il ne regrette rien et n’a fait qu’appliquer la politique de son prédécesseur. Sauf que lorsqu’une armée se retire, elle n’annonce pas la date de son retrait qui dépend évidemment de la situation sur le terrain. Déjà Obama avait commis cette faute en Irak qui avait conduit à l’effondrement de l’armée irakienne à Mossoul et à l’instauration de l’Etat islamique. Même au Viet-Nam, l’armée sud-vietnamienne avait résisté et la chute du régime pro-américain n’avait pas été immédiate. Cette fois les images de panique de Kaboul, qui ressemblent à celles de Saïgon, sont infiniment plus douloureuses : vingt ans de présence, de sacrifices humains d’une quarantaine de nations, l’équipement et la formation d’une armée balayés en quelques jours. Les services de renseignement humains et technologiques de la nation la plus riche et la plus puissante du monde, celle dont les milliardaires lancent le tourisme spatial, n’ont rien prévu, rien anticipé, rien préparé. Les images des Afghans tombant des avions auxquels ils s’étaient agrippés, les restes humains découverts dans les trains d’atterrissage devraient couvrir Biden et ses propos de honte. Il ne regrette rien, son pays a fait le job en tuant Ben Laden et en punissant le 11/9, et sans vouloir construire une nation afghane ! Mais Ben Laden a été exécuté au Pakistan, et c’est bien l’Etat que Washington avait créé avec son président, ses chambres, son gouvernement et son armée qui s’écroule comme un château de cartes.

    Comme si l’irresponsabilité et la lâcheté ne suffisaient pas, les gouvernants occidentaux, et les commentateurs dévoués à la lumière démocrate face à l’ombre trumpienne, s’accrochent désormais à une dernière illusion : les Talibans auraient changé. Ils seraient devenus fréquentables. “Tout va très bien, madame la Marquise”, ils vont installer un gouvernement inclusif. “inclusif”, l’un des mots de la novlangue qui permet de dire qu’il fait beau quand il pleut. Les Soviétiques avaient promis la même chose en 1945 en Tchécoslovaquie… Mais il ne faut pas demander aux dirigeants démocrates, même ceux que la sénilité épargne, d’avoir de la mémoire ! La “Taqîya”, le mensonge vertueux pour tromper les mécréants, ils ignorent ! Ils n’ont pas encore compris qu’ils ont vaincu le totalitarisme marxiste en promouvant le totalitarisme islamiste : tous les deux ont pour principe de n’en respecter aucun face à l’ennemi. Au pouvoir, ils utiliseront aussi le chantage. Comme Erdogan, avec les migrants, ils mesureront leur politique aux bénéfices tirés de la lâcheté occidentale. Ils ont assassiné un humoriste à Kandahar, tiré sur la foule à Jalalabad, décapité ici et là… cela se négocie comme l’exfiltration du personnel de nos ambassades, comme l’accueil des “réfugiés” auquel beaucoup se soumettent déjà… A certains la débâcle de l’Occident, la raclée subie par les démocraties ne suffisent pas : il faudrait aussi ouvrir nos portes soit aux lâches qui n’ont pas su défendre leur liberté, soit à ceux qui saisiront l’opportunité de chercher l’Eldorado, sans femmes ni enfants, sauf bien sûr les mineurs de plus de trente ans, et parmi eux quelques violeurs et égorgeurs qui n’auront pas saisi la nécessité du changement de code culturel comme le diront nos bons juges.. (à suivre)

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Un soldat pour sauver la démocratie ?, par Christian Vanneste.

    Il y avait 6 élections législatives partielles dimanche dernier. Celles-ci seraient presque passées inaperçues si le numéro 2 de LREM n’avait pas démissionné dans la foulée et qu’un bureau exécutif du « parti » n’avait pas laissé apparaître le désarroi de ses dirigeants. La France est atteinte d’une maladie politique infiniment plus grave que le Covid-19 pour les Français.

    christian vanneste.jpgC’est la démocratie française qui est en phase terminale. Les symptômes sont nombreux. Le virus mortel est le Macron-2017, mais il a atteint un corps terriblement affaibli.

    Apparemment, la routine : lors de législatives partielles, les électeurs boudent les urnes et avertissent la majorité toujours décevante. Mais l’amplitude est, elle, exceptionnelle. L’abstention est allée de 79% dans le Haut-Rhin à 87% dans le Val-de-Marne. Aucun candidat du parti majoritaire LREM ne survit à l’issue du premier tour, y compris dans la 11e circonscription des Yvelines où le siège était occupé par Nadia Hai, devenue ministre de la Ville. Le monde d’avant est de retour avec le PS, la gauche et LR en tête dans les circonscriptions traditionnellement favorables. Dans trois circonscriptions, l’écologisme est en seconde position, le RN dans une seule.

    La plupart des grandes démocraties connaissent l’alternance de la droite et de la gauche. Dans certaines, l’un des camps s’impose durablement, non sans permettre des évolutions internes. Dans d’autres, avec le scrutin proportionnel surgissent au bout de longues tractations des majorités insolites et colorées. Dans tous les cas s’affrontent la ténacité de l’oligarchie politique à sauvegarder ses places et l’expression de la volonté populaire qui suivant son humeur accrédite, remplace ou renverse la table. Contrairement à l’idée reçue, la proportionnelle qui fait élire des étiquettes et non des personnes, celles-ci étant placées sur les listes de manière à ce que certaines soient systématiquement élues ou réélues, est la plus favorable à l’oligarchie, comme c’est le cas en Belgique. En revanche, la votation suisse est le seul moyen de faire entendre la voix du peuple par-dessus une caste politique consensuelle et particulièrement stable dans la Confédération.

    Les Français, fatigués par des alternances improductives, et déçus par un candidat, professionnel de la politique comme beaucoup, mais visé comme aucun autre par une scandaleuse campagne de dénigrement, politique, judiciaire et médiatique, ont cru renverser la table. Ils se rendent compte avec la gueule de bois que l’ivresse du nouveau monde n’était qu’une arnaque d’une taille inconnue jusqu’alors. Ils ont élu un homme dénué d’expérience, à la compétence surfaite, mais doté d’une surestimation de soi à peine croyable, soutenu par des milieux d’affaires qui voyaient en lui le moyen de satisfaire leurs intérêts en dépit de l’opinion montante, de plus en plus hostile au mondialisme et à la construction européenne. Là-dessus, ils ont, suivant l’habitude acquise depuis l’instauration du quinquennat, élu une chambre introuvable pour permettre au jeune et beau génie de faire ce qu’il voulait. On passait d’un choix en grande partie négatif à un choix très positif. Après Hollande, plus de socialiste. Après Sarkozy et Fillon de la morale en politique. Et surtout, pas de Marine Le Pen. Moyennant quoi, le président était un socialiste devenu banquier… Alors, ce fut la foire à l’opportunisme : réunis sous une seule étiquettes, les socialistes accrochés à leur siège, les arrivistes de tous bords, et des Républicains flairant la bonne affaire formèrent une majorité dont le seul credo commun est la survie. Peu à peu, ceux qui avaient le tort de nourrir des convictions sont partis.

    La légitimité populaire est le fondement de la démocratie. Le pouvoir en France n’en possède aucune : il est l’autorité légale, mais n’a aucune racine dans le pays. Malgré l’avantage qu’il tire de la muselière imposée au-delà du nécessaire par la crainte exacerbée du virus, on sent bien que, si l’opposition est réduite au silence ou à une parole mesurée, le soutien au président est des plus faibles. La gestion de la crise sanitaire a été calamiteuse de bout en bout, enfilant les maladresses les unes derrière les autres. On manquait de tests quand ils étaient nécessaires. On en fait trop aujourd’hui pour les rendre efficaces ! Le tsunami économique et social révèle l’état de notre pays, et l’impuissance du gouvernement à y remédier. La sécurité des Français est gravement altérée. La politique étrangère qui se voulait ambitieuse va de déconvenue européenne en mésaventure méditerranéenne.

    Malheureusement, le bébé s’en va avec l’eau du bain. L’absence de confiance dans la politique actuelle a entraîné la disparition de toute confiance dans la politique : les taux inouïs d’abstention, la montée apparente de l’écologisme politique, cette idéologie gauchiste pleine de dogmes contradictoires et totalement inadaptée aux besoins de la France, l’incapacité du Rassemblement National à présenter une solution alternative, le manque de personnalités aptes à incarner un avenir positif pour le pays dessinent un paysage morne et décourageant alors que la vie démocratique a besoin de ferveur. Ce n’est pas la Cinquième République qui est en cause, sauf à rétablir le septennat et à accroître l’usage du référendum, mais la qualité du personnel politique, de plus en plus une profession recrutée par cooptation, sans compétence professionnelle, si ce n’est dans le domaine de la communication, et dont les niveaux de formation, de culture et d’expérience sont tragiquement insuffisants. Les Français ont souvent eu recours dans leur histoire à des hommes providentiels, avec plus ou moins de bonheur. Le militaire, attaché par essence à l’intérêt supérieur de la nation, spécialiste du commandement, et dont la connaissance des problèmes d’un Etat est particulièrement élevée représente idéalement le profil de l’homme dont la France a besoin….

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Convention climat : vers une « démocratie augmentée » ?

    Même aléatoire, la sélectionde ces citoyens n’est pas exempte de biais qui en altèrent la légitimité, précisent Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois. Mehdi Chebil/HANS LUCAS

    Sources : https://www.fondation-du-pont-neuf.fr/

    https://www.lefigaro.fr/vox/

    Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois, professeurs de droit public* s’inquiètent de l’émergence d’une forme inédite de démocratie, concurrente de la représentation parlementaire et de la consultation référendaire.

    4.jpgSur la Convention citoyenne pour le climat, clôturée par le président Macron le 29 juin dernier, le jugement le plus significatif est peut-être celui qu’a porté son rapporteur général, Julien Blanchet, en parlant de « démocratie augmentée ». La formule ouvre en effet bien des horizons, en ce qu’elle renvoie à ce que l’on nomme « la réalité augmentée » ou encore, « l’humanité augmentée », dont chacun sait qu’elles n’ont plus grand-chose à voir, ni avec la réalité, ni avec l’humanité. Dans ces deux cas, « l’augmentation » vantée fait basculer ce qu’elle modifie dans une dimension différente, que l’on pourra peut-être trouver plus agréable, plus excitante, plus belle ou plus forte, mais qui n’a que de lointains rapports avec son objet initial.

    Emmanuel Macron s’étant engagé, par un « contrat moral », à soumettre « sans filtre » ses propositions au Parlement ou au peuple, un véritable pouvoir a été attribué à ce groupe de 150 personnes tirées au sort, puis sélectionnées sur la base de critères visant à reproduire en miniature « la société française dans sa diversité ».

    Il en va de même avec la démocratie participative mise en œuvre dans le cadre de la Convention citoyenne. Emmanuel Macron s’étant engagé, par un « contrat moral », à soumettre « sans filtre » ses propositions au Parlement ou au peuple, un véritable pouvoir a été attribué à ce groupe de 150 personnes tirées au sort, puis sélectionnées sur la base de critères visant à reproduire en miniature « la société française dans sa diversité » – ou plutôt, ce que les initiateurs du projet considéraient comme étant cette diversité, écartant de la liste des critères ce qui leur semblait sans importance, comme la situation de famille… Cette opération visait à offrir à un « panel » idéologiquement orienté et encadré par les responsables de think tanks proches du Président le droit de penser, de débattre et de décider à la place des Français. Elle justifiait ainsi la mise à l’écart du peuple, seul et unique souverain dans une démocratie, en affirmant une coïncidence supposée parfaite entre la volonté de ce dernier et les choix de ceux dont on avait arbitrairement décidé qu’ils s’exprimeraient pour lui. La Convention, notait ainsi Édouard Philippe dans sa Lettre de mission, avait pour but d’ « impliquer toute la société dans la transition écologique à travers un échantillon représentatif de citoyens ». De l’impliquer, parce que le consensus en son sein traduirait nécessairement celui qui, quoique non encore exprimé, existerait dans notre société sur ces questions.…

    5.jpgFace aux divergences flagrantes entre les positions de la Convention et l’opinion du pays – ce fut le cas pour la limitation de vitesse à 110 km/h sur les autoroutes, adoptée à 59,7 % par les « conventionnaires » mais rejetée par 74 % des Français – il suffisait de plaider le manque d’informations de ces derniers. « C’est sans doute – estime Laurence Bedeau en rendant compte du sondage – parce que les conducteurs sous-estiment le poids de la voiture dans les émissions de gaz à effet de serre, et l’impact que peut avoir une baisse de 20 km/h sur les émissions polluantes ». Bref, parce qu’ils ne savent pas. Parce qu’ils n’ont pas, comme le déclaraient plusieurs membres de la Convention pour justifier leur refus de s’en remettre au référendum pour valider leurs propositions, le même niveau de connaissance que celui qu’eux-mêmes ont fini par acquérir au terme de cette « expérience inédite d’intelligence collective ».

    La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand

    La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand… C’est donc le dépassement, sinon la relégation future, des deux formes classiques de la démocratie qu’elle soit parlementaire ou référendaire. Les amateurs de science-fiction, comme les psychiatres, n’ignorent pas que les adeptes de la réalité augmentée finissent toujours par se détourner de la réalité ordinaire pour ne plus vivre que dans leurs paradis artificiels. Paradis artificiel, tel est au fond le destin, sinon l’objectif à peine dissimulé, de la démocratie augmentée façon Convention citoyenne : d’une part, en concurrençant un système représentatif jugé vieillissant, coupé du peuple et du pays réel, par le « sang neuf » de la « société civile » ; d’autre part, en encadrant et en marginalisant pour mieux les neutraliser des mécanismes référendaires toujours incontrôlables et suspects de dérives populistes.

    Emmanuel Macron a annoncé que l’expérience serait étendue à bien d’autres sujets, et notamment aux grandes questions de société – une évolution que préfigurent des éléments du projet de loi organique portant réforme du Conseil économique social et environnemental que le gouvernement Castex vient de déposer en urgence ce 10 juillet sur le bureau de l’Assemblée nationale. À ceux qui oseraient dénoncer l’illégitimité de tels procédés, critiquer les mécanismes de sélection, souligner le rôle déterminant joué par les experts, déplorer le conformisme résultant des méthodes de travail, s’indigner de la mise à l’écart du peuple souverain et de la place secondaire laissée à ses représentants, on répondra sans doute que ce qu’on leur propose ainsi, c’est toujours la démocratie, en mieux. Mais pour qui ?

    3.jpg

  • Loi Avia : la haïr !, par Philippe Bilger.

    (Vu sur le blog de Marc Rousset : http://marcrousset.over-blog.com/ )

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Haïr la loi Avia de la dictature ! La combattre !

    La loi contre la haine en ligne a été adoptée.

    Les plates-formes auront, sous 24 heures, à retirer les contenus « manifestement haineux ».

    Cette loi serait le triomphe de la députée LREM Laetitia Avia.

    Faut-il absolument, pour satisfaire une ambition et amplifier le cours d’une carrière, se battre pour une mauvaise cause et donner son nom à des dispositions législatives dangereuses ?

    3.pngJe ne peux pas éviter d’en parler : cette députée qui se pose en vigie et en gardienne de la décence en ligne est celle qui, en même temps, a été accusée par cinq de ses ex-assistants parlementaires de propos racistes, sexistes et homophobes (Mediapart). « Un tableau mensonger », selon elle. Elle a annoncé son intention de déposer plainte pour diffamation.

    Quoi qu’il en soit, cette péripétie, pour le moins, vient troubler la merveilleuse candeur humaniste d’un combat qui n’avait pas besoin de cela pour voir discutée sa légitimité.

    Le fait que Sibeth Ndiaye – pour la première fois, un porte-parole est classé dernier dans le baromètre des ministres (Le Point) – ait vanté une proposition de loi portée « avec brio » ne rassure pas, bien au contraire.

    Avoir confié à Facebook, à Twitter et à YouTube la mission de supprimer les « contenus haineux » que les utilisateurs leur signaleront est une erreur. Sont concernés l’injure, la provocation ou l’appel à la haine contre des personnes en raison de leur religion, orientation sexuelle ou origines, la négation et l’apologie des crimes contre l’humanité et le harcèlement sexuel en ligne.

    Outre l’extrême difficulté de définir avec précision les « contenus haineux » et en raison de l’amende qui pourra s’élever à 1,25 million d’euros, il est facile de prévoir que les GAFA ne feront jamais bénéficier la liberté d’expression du doute, mais que pour sauvegarder leurs intérêts, elles useront d’un redoutable zèle pour censurer.

    Ce qui aurait dû relever de l’autorité judiciaire lui a été soustrait par une loi liberticide.

    Quand on songe avec quelle précipitation, sur Twitter par exemple, n’importe quelle opposition politique, même correctement exprimée, est qualifiée de « haineuse », je n’ose imaginer les dégâts que les GAFA vont causer. Ces infractions sont trop floues et malaisées à appréhender, même par des juridictions spécialisées, parce qu’elles ne relèvent pas de la délinquance ordinaire.

    Derrière cet unanimisme d’une majorité parlementaire pour soutenir une proposition de loi, dont le caractère prioritaire était rien moins qu’évident en cette période, on reconnaît l’obsession d’un pouvoir qui est gêné par la liberté. Il y avait déjà eu la loi très controversée contre les « fake news », adoptée à la fin 2018 ; puis l’absurde « Désinfox coronavirus » sur le site du gouvernement, retiré tout de même après quelques jours.

    La loi Avia s’inscrit dans cette continuation perverse qui prétend régenter, caporaliser, interdire parce qu’il serait intolérable de laisser s’épanouir la liberté même avec ses excès ; on préfère une éradication avec des effets dévastateurs bien plus considérables.

    On peut décrire ce processus comme « l’algorithme contre la liberté » (Le Figaro) et l’apposition d’une dictature toute de bonne conscience sur un mouvement imprévisible et inventif, fluctuant et guère maîtrisable. Donc, il fallait en devenir maître !

    À force de vouloir, par la loi, purger l’humanité de ce qu’elle a de mauvais, on va détruire ce qu’elle peut avoir de bon dans sa nature.

    Cette majorité parlementaire m’inquiète.

    Je ne lui reprocherai plus d’être un bloc car, aujourd’hui, ce n’est pas exact.

    Mais je lui reprocherai de voter des dispositions mécaniquement, sans réfléchir, parce qu’elle ne voit pas plus loin, sur certains sujets, que le bout de son horizon immédiat ou se plaît à donner des gages à une députée longtemps bien en cour.

    Mais je lui reprocherai d’approuver le renouvellement d’une expérience sur les cours criminelles sans jury populaire. Les créer était déjà une catastrophe et je rejoins l’ensemble du barreau sur ce plan. Favoriser leur poursuite révèle un entêtement dans l’erreur qui fait douter de LREM : on ne change donc pas une loi qui a perdu.

    Je prends le risque malgré le vote, préjudiciable à la démocratie, de cette loi Avia : il faut la haïr.Magistrat honoraire

    Extrait de : Justice au Singulier

    Philippe Bilger

    Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole

  • La France face aux périls géopolitiques, par Jean-Philippe Chauvin.

    La Covid 19 écrase tout dans l’actualité et je ne suis pas certain que cela soit une bonne chose : non que la maladie soit insignifiante ni ses effets fortement indésirables, mais la Terre continue de tourner et la vie de se poursuivre, avec ses bonheurs et ses malheurs, et les grands enjeux de notre humanité, qu’ils soient géopolitiques, économiques ou sociaux, et environnementaux, entre autres, ne doivent pas être négligés, au risque de réveils plus douloureux encore que l’actuelle pandémie.

    jean philippe chauvin.jpgSoyons bien certains que les régimes dictatoriaux ou autoritaires, eux, profitent de l’aubaine, mais aussi nos propres États démocratiques en interne, confirmant les intuitions argumentées de Bertrand de Jouvenel dans « Du Pouvoir » : quand les opinions publiques s’inquiètent de leur propre santé, les États chinois et turcs (liste sans exhaustivité…) avancent leurs pions, qui en Mer de Chine, qui en Méditerranée, et le silence des Démocraties fait parfois penser à un « Munich » réactualisé. Et pourtant ! Sans être un adepte de la démocratie libérale dont les faiblesses comme les crispations m’inquiètent, l’histoire nous instruisant terriblement sur ces défauts qui peuvent être, parfois, mortels pour les pays, les populations et les libertés réelles, il me paraît hautement préférable de défendre notre démocratie française, non parce qu’elle serait démocratique mais parce qu’elle est, en ce temps, l’incarnation institutionnelle et politique de la France, et que c’est la France dans son essence, rapportée par son nom même qui signifie « Liberté » (1), qu’il s’agit de préserver envers et contre tout. C’est sans doute l’écrivain royaliste Georges Bernanos qui a le mieux expliqué cette position qui est mienne, en particulier lors de la Seconde guerre mondiale durant laquelle il fut, du Brésil, la plume de l’espérance et de la liberté françaises sans jamais céder aux sirènes de l’idéologie démocratique ni aux honneurs qu’elle semblait promettre à ses thuriféraires. (2)

     

    Ainsi, j’ai soutenu, dans cet été meurtrier, la position française fermement tenue par le président Macron face aux ambitions de la Turquie ou plutôt du régime de M. Erdogan qui, sans être une dictature au sens exact du terme, est bien plutôt une « démocrature », doublement nourrie par le suffrage universel (malgré la victoire de ses adversaires à Ankara et Istanbul, victoire aujourd’hui devenue inconfortable et invisible, au moins à nos yeux d’Occidentaux) et le rappel permanent de l’histoire ottomane ou, plutôt, de sa forme la plus « nationaliste ». J’ai soutenu l’envoi de navires français et de quelques avions Rafale qui, par leur simple présence, ont sans doute contribué à gêner les velléités turques de frapper ou d’humilier les Grecs et les Chypriotes, bien seuls dans l’épreuve. Cela a aussi forcé l’Allemagne à « sortir du bois », paraissant « retenir » le bras de la France mais, en fait, se posant en médiatrice dans le conflit pour assurer une sortie honorable à la Turquie de cette impasse géopolitique et militaire dans laquelle cette dernière s’était aventurée. Quand l’Otan avait, purement et simplement, trahi la France en refusant de trancher dans l’affaire de « l’illumination » par des navires de guerre turcs du croiseur français Courbet en juin dernier ; quand l’Union européenne est aux abonnés absents faute d’envie politique et de pensée stratégique, l’Allemagne, pourtant gênée par une « cinquième colonne » turque sur son territoire (et sur laquelle comptait M. Erdogan, en jouant sur le nationalisme ottoman de ses expatriés – plus de 2,5 millions en Allemagne - pour poursuivre ses provocations sans être inquiété), a fait ce que l’on attendait d’elle, tant il est vrai que l’on ne peut attendre de cette « puissance qui ne veut pas être puissance » un engagement plus avancé aux côtés de la France… Tout compte fait, mieux vaut cette posture médiatrice de l’Allemagne que son indifférence qui, pour le coup, aurait mis la France dans une impasse, voire pire… Entre deux maux, il faut savoir choisir le moindre, ce que Maurras résumait en expliquant qu’il fallait toujours éviter « la politique du pire qui est la pire des politiques » : en ce sens aussi, me voilà susceptible d’être accusé de « modérantisme »…

     

    Mais ces événements nous rappellent à la nécessité d’un réarmement militaire, non pour faire la guerre en tant que telle, mais pour l’éviter ou, au pire, la contenir. Les provocations de M. Erdogan qui menace la France de tous les maux et des pires défaites possibles sont, en fait et aujourd’hui, d’abord destinées à son opinion publique et à ses partisans : cela en limite la portée, et c’est tant mieux. Mais le bras de fer n’est pas fini, et au-delà du réarmement militaire de notre pays et de son soutien à la Grèce et à Chypre dans cette affaire qui touche aussi à l’exploitation des ressources méditerranéennes d’hydrocarbures, c’est un réarmement moral auquel il faut travailler, réarmement qui passe par un travail de communication et d’éducation « nationales » (au sens fort de ce dernier terme) en France : car rien ne peut se faire durablement si les Français ne comprennent pas toute l’importance de ce qui se joue en Méditerranée, et la nécessité, non de l’affrontement militaire mais de la fermeté politique et diplomatique face aux États bellicistes. De plus, l’Otan, en état de « mort cérébrale » comme le disait avec une certaine justesse le président Macron il y a quelques mois, la France ne peut compter que sur elle-même pour sa défense et doit pouvoir imposer ou du moins défendre son point de vue sans être prisonnière des décisions prises à Washington, ce que le général de Gaulle avait compris, au grand dam des États-Unis de l’époque.

    Mais nous entrons bientôt en période électorale et la présidentielle est, en notre République, la ligne d’horizon de toute politique, ce qui en limite la portée et l’efficacité : le successeur de M. Macron, si ce dernier n’est pas réélu, aura-t-il la même détermination face à M. Erdogan et à ses ambitions ? C’est bien le grand inconvénient de cette République quinquennale : le risque des remises en cause permanentes, d’une élection à l’autre, remises en cause qui fragilisent la position diplomatique française et défont parfois le travail du président précédent et de ses gouvernements. Il y eut, après le règne gaullien, une sorte de poursuite de l’élan donné dans les années 60 et une tradition qui, parfois, est revenue dans la pratique diplomatique française comme on a pu le voir en 2003 lors du « grand refus » de la France de suivre les États-Unis dans leur aventure irakienne dont les conséquences se font encore sentir de par le monde. Mais, pour enraciner cette stratégie et cette tradition « capétienne » de l’indépendance française, ne faut-il pas réfléchir aux formes institutionnelles de l’État et considérer que le temps doit être un allié, et non une menace quinquennale ? « Faites un roi, sinon faites la paix », écrivait le socialiste Marcel Sembat avant 1914 : mais, si l’on veut l’une, ne faut-il pas, en fait, sur le long terme et face aux puissances parfois incertaines et donc instables et dangereuses, l’autre ? Après tout et au regard du monde périlleux qui s’annonce (ou qui est déjà là, sous nos yeux…), la question mérite d’être posée…

     

    Notes : (1) : Le nom de France vient des envahisseurs francs du Ve siècle et signifie, à l’origine « le royaume des hommes libres ». Cela nous a aussi donné le mot « franchises » qui évoque les libertés d’un corps de métier, d’une communauté ou d’une ville sous l’Ancien Régime. On retrouve la même acception dans la langue bretonne qui reprend, en le modifiant légèrement, le terme cité précédemment.

     

    (2) : La lecture des textes politiques de Bernanos écrits durant la période de la guerre et de ses lendemains, au-delà de la colère d’un homme qui ne cède rien aux mœurs et aux idéologies triomphantes du moment, m’apparaît, pour plagier Marcel Proust, comme « une cure d’altitude mentale »…

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/jeanphilippe_chauvin/