Sur le "Philippe Auguste", de Bruno Galland...
248 pages, 20 euros
Le long règne de Philippe Auguste (44 ans) a été d'une extraordinaire fécondité. Alors qu'à son avènement, le jeune roi de quinze ans ne contrôlait qu'une faible partie du royaume, à sa mort, sa souveraineté est largement reconnue. Philippe a réussi à enlever au roi d'Angleterre la Normandie, la Bretagne, le Maine, l'Anjou et l'Auvergne ; il a imposé son autorité au comte de Flandre et au comte de Champagne, et parfois même au pape ; il a réussi à vaincre une coalition dirigée par l'empereur germanique et a failli conquérir l'Angleterre...
Dans le royaume, il a mis en place des baillis pour le représenter, il a augmenté ses revenus et il a structuré son gouvernement grâce à un petit nombre de fidèles conseillers. Il a développé Paris, qu'il a dotée d'une enceinte et dont il a renforcé l'Université. Ces réussites, Philippe Auguste les doit à son obstination, qui lui a permis de surmonter bien des revers, ainsi qu'au contrôle progressif de son tempérament impulsif, coléreux et inquiet.
C'est ce long cheminement d'un homme devenu roi de France à quinze ans, jeté au milieu de vassaux redoutables et éprouvé par la maladie contractée lors de la Croisade, mais qui finit par remporter d'éclatants succès politiques et militaires, que retrace cette biographie, fondée sur la richesse des chroniques et des documents d'archives.
Bruno Galland, archiviste-paléographe, docteur en histoire et ancien membre de l'Ecole française de Rome, est conservateur général du patrimoine aux Archives nationales et professeur associé à l'Université de Paris-Sorbonne. Il a publié plusieurs ouvrages et articles consacrés à l'histoire politique et religieuse du XIIIème et du XIVème siècle.