UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : FABRICE HADJADJ

  • Mini-dossier : Le militantisme végan, un nouveau terrorisme ?

     

    Par Philippe Granarolo
     

    4e64ba1f939c6823d708fbf5bae82f44_400x400.jpgComment nier l’indignation qu’ont suscitée les vidéos publiées par le collectif L214 sur les réseaux sociaux, vidéos mettant en évidence l’intolérable violence faite aux animaux dans certains abattoirs ? Y a-t-il cependant le moindre lien logique entre cette émotion légitime et ce qu’on dénomme aujourd’hui « animalisme », autrement dit cet ensemble d’hypothèses selon lequel les humains devraient cesser de se considérer comme des animaux particuliers ? 

    Y a-t-il le moindre lien logique entre l’émotion suscitée par les violences marginales commises dans quelques abattoirs et le fait que des boucheries soient régulièrement attaquées par des militants végan ? Que les professionnels de la viande aient récemment lancé un appel aux autorités pour les protéger peut-il être accepté dans notre démocratie ? Nous allons démontrer qu’il n’en est rien et que le lien supposé est irréel. 

    D’inquiétantes dérives intellectuelles caractérisent tous les courants animalistes, et si des excès doivent bien sûr être dénoncés dans les traitements infligés parfois aux animaux, les excès aussi inquiétants de l’idéologie animaliste doivent l’être avec la même vigueur. 

    Le véganisme : une idéologie inquiétante 

    L’animalisme (1) présente toutes les caractéristiques des idéologies qui ont fait tant de ravages au cours du XXe siècle. En premier lieu, les animalistes constituent une infime minorité de la population, comme ce fut le cas pour les « avant-gardes » idéologiques qui les ont précédés. D’après toutes les études dont nous pouvons disposer, les végétariens déclarés représentent environ 1.4 % de la population française, la part des végétaliens et des véganiens étant proche du 0 %. Or ces minorités, qui ont bien entendu le droit absolu de se nourrir comme elles l’entendent, veulent imposer à tous leur régime alimentaire. Quant à l’hypothèse selon laquelle, en dépit de ces pourcentages ridicules, une forte demande sociale existerait dans la population pour exiger les mesures recommandées par les animalistes, rien ne permet de la défendre. Ce fut précisément le propre des idéologies les plus nauséabondes que de prétendre être la voix de la majorité silencieuse. 

    En second lieu, animalistes et véganiens disposent d’une incontestable caisse de résonance médiatique. D’abord parce qu’ils savent jouer à merveille du « politiquement correct » qui nous submerge. Depuis une trentaine d’années, un brouillage généralisé des différences entre les sexes, entre les civilisations, entre les générations, s’est imposé comme la seule forme de pensée respectable. L’Europe est colonisée par une mode américaine, par cet hyperrelativisme né dans les campus des États-Unis qui, après avoir nié la dualité des sexes (par le biais des fameuses gender studies), s’attaque aujourd’hui aux différences entre l’homme et les animaux (on parle à présent des animal studies sur le modèle précédent). Cet hyperrelativisme qu’a si bien dénoncé le regretté Jean-François Mattei dans ses principaux ouvrages (2) a ceci de redoutable qu’il frappe d’anathème quiconque n’y souscrit pas, nouvelle déclinaison de la vieille stratégie totalitaire invitant à qualifier de « fascistes » tous ceux qui s’opposaient de près ou de loin à l’idéologie communiste. 

    En troisième lieu, on notera que la puissance médiatique de l’hyperrelativisme est d’autant plus grande que nous vivons dans la contestation des compétences et que la parole, à propos de n’importe quel sujet, de tout individu ayant acquis une reconnaissance médiatique (généralement télévisuelle) est considérée comme aussi pertinente et digne d’intérêt que celle d’un spécialiste ayant passé sa vie à explorer le domaine en question. Nier cette équivalence serait faire preuve d’un monstrueux élitisme et d’une atteinte insupportable à l’égalité républicaine. 

    caca.jpgViolents et hypermédiatisés alors qu’ils ne représentent qu’une portion infinitésimale de la société, animalistes et véganiens affichent toutes les caractéristiques des idéologues fascistes.

    Énoncée aussi brutalement, la thèse paraîtra peut-être d’un simplisme grossier. Comment, va-t-on m’objecter, des convictions refusant la violence faite aux animaux pourraient-elles avoir quoi que ce soit de commun avec les idéologies mortifères qui ont ensanglanté le siècle dernier ? Avant d’argumenter, je me contenterai de rappeler que la compassion envers les animaux n’a jamais garanti le respect dû aux êtres humains. Ainsi que le signale avec pertinence Jean-Pierre Digard dans L’animalisme est un anti-humanisme, il faut garder en mémoire « qu’Hitler était végétarien et qu’aucun régime politique n’eut une législation plus favorable aux animaux que le IIIe Reich » (3). 

    Animaux de compagnie et anthropomorphisme 

    La première cause historique de l’animalisme est sans doute l’explosion du nombre des animaux de compagnie qui a débuté au Moyen Âge et qui s’est accentué à partir du milieu du XXe siècle. Les populations contemporaines, très majoritairement citadines, ne connaissent guère le monde animal qu’à travers les animaux de compagnie dont le nombre a augmenté de façon exponentielle. En France, leur nombre a plus que doublé en un demi-siècle, passant de 30 millions en 1960 à 62 millions en 2014 : ils sont presque aussi nombreux que les humains peuplant notre territoire. 

    L’une des conséquences de cette évolution est l’aveuglement à l’égard de la violence faite aux animaux de compagnie. Victimes d’un anthropomorphisme outrancier, quantité de ces animaux de compagnie subissent une violence au moins aussi choquante que les violences dénoncées dans les abattoirs par le collectif L214. Au lieu de cibler systématiquement les éleveurs professionnels, les militants animalistes ne devraient-ils pas s’inquiéter d’abord de la terrifiante maltraitance que subissent dans notre société tant d’animaux de compagnie ? Combien de chiens, pour ne citer que ce seul exemple, servant de substituts aux enfants absents du foyer, présentent des troubles comportementaux gravissimes qui exigent le recours à un vétérinaire comportementaliste ? Combien d’animaux sauvages pris comme animaux de compagnie (amphibiens, reptiles, iguanes, serpents, etc.) meurent-ils d’être enfermés dans des espaces réduits ? 

    Humanisant leur animal de compagnie, à quelque espèce qu’il appartienne, nos contemporains, même très éloignés des convictions animalistes, sont tout près de sombrer dans un dualisme naïf proche de celui professé par les militants animalistes les plus radicaux. Il n’y aurait sur la planète que deux types de vivants, l’Homme et l’Animal. Alors qu’il existe des millions d’espèces animales toutes différentes, avec chacune ses spécificités, son mode de vie, son écosystème, l’animaliste fonde en effet son discours sur la notion aberrante de l’« Animal ». 

    Ceux qui voudraient rapprocher antiracisme et animalisme oublient un « détail » : le racisme est absurde parce que rien ne justifie scientifiquement l’idée de « races » au sein de l’espèce humaine, tandis que les espèces animales sont une réalité indiscutable. L’argument majeur en faveur de cette réalité des espèces est l’impossibilité pour celles-ci de copuler, et si elles le font, d’avoir une descendance qui soit le fruit des deux géniteurs. Tandis que deux humains, à quelque ethnie qu’ils appartiennent, peuvent avoir une descendance, ce qui apparemment n’a guère troublé les esclavagistes qui ont si souvent engrossé des femmes supposées d’une race inférieure à la leur. 

    Évoquer un droit des animaux relève du même anthropomorphisme, car la notion de droits, ainsi que l’ont démontré nos meilleurs philosophes, ne saurait se concevoir sans celle de devoirs. Les humains, dotés d’une conscience morale, ont des devoirs envers les animaux : avant toute chose le devoir de les traiter en respectant leurs particularités, en prenant en compte les caractères de l’espèce à laquelle ils appartiennent. On ne doit pas traiter un chien comme un chat, une vache comme un cheval. Encore faut-il connaître les espèces, et non pas l’« Animal » qui n’existe pas. Et reconnaître l’ineffaçable frontière entre les humains et les animaux, à propos de laquelle la remarque ironique du philosophe Fabrice Hadjadj vaut les démonstrations les plus abouties : « Avouons-le, nous ne rendrons jamais un lion végétarien » (4). 

    L’ignorance de la domestication et de l’élevage 

    Ne connaissant du monde animal que leurs animaux domestiques, nos contemporains ne s’intéressent guère à l’histoire de la domestication. Sans doute nos paysans ne possédaient-ils eux non plus aucune connaissance scientifique de cette histoire. Mais d’une part leur ignorance ne se prenait jamais pour un savoir, et la proximité dans laquelle ils vivaient avec les animaux de la ferme tenait lieu de substitut partiel au savoir qu’ils ne possédaient pas. Rien de tel avec nos animalistes, qui croient connaître l’« Animal » à l’aune de leur chien ou de leur chat. 

    Tout démontre que nos animaux domestiques ont d’une certaine manière participé activement à leur domestication, ce que savaient intuitivement nos paysans qui partageaient leur vie avec leurs vaches, leurs cochons et leurs poules. En spécialiste incontesté de la question, Jean-Pierre Digard nous apprend que « si la domestication a pu être réalisée, c’est que les animaux concernés y ont, en quelque sorte, consenti et même participé. Eux aussi partisans du moindre effort, bovins, ovicapridés, porcins et équidés ont vite perçu qu’en échange de leur liberté, ils s’assuraient nourriture régulière et protection contre les prédateurs : c’est ainsi que l’espérance de vie d’un cheval domestique (une vingtaine d’années) est le double de celle d’un cheval sauvage ». Il ajoute que « le cheval aurait probablement disparu s’il n’avait pas été domestiqué ». 

    Réclamer la « libération » d’animaux vivant en symbiose avec les humains depuis au moins dix millénaires relève sinon de l’ignorance, du moins d’un manque évident d’empathie véritable avec les espèces en question. Ayant passé toutes les vacances de mon enfance à proximité de fermes savoyardes, ayant côtoyé plusieurs mois par an les fermiers de Savoie et partagé leur quotidien, je peux témoigner de l’immense tendresse qu’ils éprouvaient à l’égard de leurs animaux. Ainsi chaque vache du troupeau avait un prénom auquel elle répondait. Pour ces fermiers non seulement l’« Animal » n’existait pas, mais même la « Vache » n’avait pas la moindre réalité, et ils avaient le cœur déchiré quand il fallait se séparer de l’une de leurs bêtes. S’il m’arrivait un jour de croire en la réincarnation, je préférerais mille fois renaître dans le corps d’une vache savoyarde achevant son existence à l’abattoir, que dans celui d’une gazelle africaine fuyant toute sa vie les prédateurs pour finir déchiquetée par une lionne ! 

    Une même ignorance pèse sur le monde de l’élevage. Quiconque a fréquenté ce monde a pu se rendre compte de la passion que les éleveurs ont pour leurs animaux. Et il convient de rappeler que la profession d’éleveur connaît un taux de suicide anormalement élevé découlant de la terrible pression que subissent des professionnels se sentant désignés à la vindicte populaire. Les éleveurs mériteraient de la part des animalistes la même compassion que celle qu’ils prétendent témoigner à l’égard des animaux d’élevage. 

    Les principaux mensonges des véganiens 

    Comme toute idéologie, l’animalisme construit son édifice en opérant un subtil mélange de vérités et de mensonges. Les véganiens voudraient nous interdire toute consommation carnée sous prétexte que les animaux subissent dans de rares abattoirs des violences intolérables. C’est un peu comme si l’on voulait nous interdire de circuler en voiture sous prétexte qu’il y a parfois des accidents, nous interdire l’avion au lendemain d’une catastrophe aérienne, supprimer tous les ponts de la planète après l’effondrement du viaduc de Gênes. Les véganiens en particulier justifient leur violence en sélectionnant, dans l’immense ensemble des élevages, des abattoirs, des transports d’animaux, les quelques faits révoltants qu’ils mettent en exergue. Dénoncer, précisément parce que nous sommes des humains dotés de conscience, les violences injustifiées faites ici ou là, est une chose. Imposer par la violence un régime végan à toute la population en est une autre ! 

    Un autre mensonge est l’affirmation selon laquelle une alimentation végétalienne ou végan serait sans danger. Notre espèce, omnivore depuis plus de deux millions d’années, trouve dans les produits animaux plus de la moitié des protéines nécessaires à son équilibre. Il suffit au demeurant de parcourir les sites de ceux qui prétendent nous interdire la consommation de viande pour découvrir qu’ils recommandent presque tous l’ingestion de compléments alimentaires comblant les carences d’un régime non carné.

    Troisième mensonge : nous serions des consommateurs frénétiques de viande, et cette hyperconsommation expliquerait pour une large part les maltraitances subies par des animaux victimes de notre hubris. Or la consommation de viande dans tous les pays développés n’a cessé de régresser. En France, par exemple, la consommation de viande est tombée de 100 kg par personne et par an à environ 60 kg par personne et par an aujourd’hui. Seule l’explosion démographique est responsable d’une hausse en valeur absolue de la consommation de viande : mais il faudrait alors dénoncer toutes les consommations qui augmentent du fait de l’augmentation de la population. 

    Véganisme et holocauste 

    Terminons notre propos par un raisonnement par l’absurde. Si nous cédions aux exigences des véganiens, quel sort devrions-nous réserver aux dizaines de millions d’animaux d’élevage de la planète ? Faudrait-il les éliminer et pratiquer un holocauste animalier digne des heures les plus sombres du nazisme ? Faudrait-il simplement les stériliser et les laisser vivre sans se reproduire, autre technique chère aux nazis ? Faudrait-il imaginer des maisons de retraite pour bovidés et ovins ? Faudrait-il les relâcher dans une nature sauvage qui n’existe pratiquement plus, et laisser vaches et moutons se faire dévorer par des prédateurs peu sensibles à la compassion ? 

    Le premier de tous les droits pour quelque vivant que ce soit est le droit à l’existence. Imposer à l’humanité entière de renoncer à manger de la viande, c’est retirer à tous les animaux domestiqués le droit à l’existence. Ceci bien entendu au nom de l’amour qu’animalistes et véganiens prétendent leur porter. Laissons une derni

  • La Nouvelle Revue Universelle publie les Actes du colloque « Pour un nouveau régime »

     

    PAR CHRISTIAN FRANCHET D’ESPEREY

     

    066.jpgIl y a un an – c’était le 6 décembre 2014 – se tenait, salle Rossini à Paris, le premier colloque du Cercle Vauban. « Vauban I Â» en quelque sorte… comme on dirait d’un concile ! À ses trois cents participants, il a laissé un souvenir marquant. Son programme s’était donné un air de slogan : « Pour un nouveau régime Â». Mais, précédant cet appel au changement de système, et au fil d’une suite serrée d’interventions, on put y assister à une rigoureuse démonstration : non seulement la France était en voie de décomposition, « en lambeaux Â», mais elle était politiquement dans une impasse, le régime se révélant incapable de remettre en cause ses propres bases. Pas d’autre issue, donc, qu’un bouleversement politique radical. 

    Un an plus tard, diagnostic et remède – s’en étonnera-t-on ? – n’ont pas pris une ride. Et leur évidence ne fait pas un pli… C’est pourquoi le Cercle Vauban a décidé de pérenniser sur le papier ce moment privilégié de vérité politique qu’a été son premier colloque en demandant à la Nouvelle Revue universelle de lui consacrer un numéro entier. 

    Les Actes de « Vauban I Â» : un instrument de travail et un message particulier à transmettre.   

    En publiant les Actes de « Vauban I Â», le Cercle Vauban n’entend évidemment pas s’accorder un brevet d’autosatisfaction. Son intention est de proposer un instrument de travail qui explicite où se situe l’axe central de sa réflexion. Dans l’ensemble de notre paysage politique et culturel, les objectifs qu’il s’est fixé présentent en effet, un caractère tout à fait spécifique. Sans du tout contredire les diverses et souvent superbes initiatives prises ailleurs – mouvements, associations et lieux de réflexion ou de formation animés par le même esprit de révolte, surtout depuis le succès de la Manif pour tous –, le Cercle Vauban est convaincu d’avoir un message particulier à transmettre. 

    Il vise tous ceux pour qui l’amour de la France est d’abord un sentiment inné, spontané, sorti du cœur, mais aussi une perception raisonnée, fondée sur l’héritage reçu, l’éducation, l’expérience et la culture. De son histoire millénaire, la France a, Dieu soit loué, hérité des reins solides. Il en fallait pour résister à des gouvernements qui, depuis des décennies, suscitent un esprit de guerre civile permanente allant jusqu’aux guerres de religion déclenchées par un laïcisme fanatique ; qui, de 1870 à 1940, ont en moins de 70 ans  provoqué trois invasions de la France ; qui, en Algérie, ont engagé une guerre gagnée militairement et perdue politiquement ; qui ont sacrifié l’indépendance et la prospérité nationales à des chimères pseudo-européennes et mondialiseuses ; qui ont laissé s’installer sur le territoire des populations entières dans des conditions suicidaires avec les conséquences dramatiques que l’on connaît aujourd’hui ; qui, enfin, à bout d’idées nocives, en viennent à vouloir liquider, en toute inconscience, les fondements même de notre culture et de notre civilisation. 

    Avec l’offensive contre l’institution conjugale, par cette trop fameuse loi Taubira issue d’un lobby au pouvoir d’influence inversement proportionnel à son importance numérique, la spirale du déclin paraissait en effet sans appel. Pour beaucoup, la France semblait en voie de dissolution inéluctable. Penser la disparition de la France, disait Bainville, serait impie, mais pas absurde. Nous y étions… 

    C’est alors qu’a surgi le Printemps 2013 ! Divine surprise, printemps de grâce, jaillissement inespéré d’un renouveau, la France de toujours descendait dans la rue pour crier son refus de mourir. Ces foules joyeuses, familiales, détendues, ces jeunes de tous âges, sans haine mais déterminés, ont révélé à la face du monde que la France pouvait encore se tenir debout, crier sa révolte et son indignation. Révolte vraie, authentique indignation qui ne devaient rien aux boursouflures d’un système médiatique aligné, aseptisé, robotisé. 

    La déception qui suivit fut cruelle. La loi scélérate, dénoncée et rejetée par le déferlement populaire, aurait dû être révisée, ou retirée, comme Mitterrand l’avait fait pour l’école en 1984. On sait qu’il n’en a rien été. S’arc-boutant sur deux piliers qu’il contrôlait l’un et l’autre, la force policière et l’institution parlementaire, le pouvoir est passé en force. Assumant cyniquement l’image d’un nouveau totalitarisme.     

    Réforme des institutions et réforme intellectuelle et morale vont de pair

    Tout ceci, direz-vous, est bien connu. Oui. Mais ce rappel est l’occasion de discerner ce que le caractère extrême de la situation de 2013 a ouvertement révélé. Est apparue d’une manière éclatante cette réalité demeurée, en général, latente : sous couvert d’une alternance droite/gauche d’apparence, un pouvoir qui sacrifie délibérément le bien commun aux intérêts particuliers qu’il sert peut parvenir à rester indéfiniment aux commandes. Et donc à assurer indéfiniment le blocage de toute réforme profonde, qu’elle concerne la famille, l’enseignement, la monnaie, la politique européenne, la défense ou les problèmes sociétaux. Pour assurer la continuité de ce monopole et de cette capacité de blocage, le pouvoir doit systématiquement empêcher toute remise en cause des institutions qui en garantissent le maintien. Tous ses efforts et toute son habileté consistent à préserver le système institutionnel de tout risque de transformation en profondeur qui ouvrirait la porte à l’indispensable réforme intellectuelle et morale. 

    C’est ce goulot d’étranglement sur la voie de notre salut, pas toujours clairement perçu, que le Cercle Vauban entend mettre en pleine lumière. 

    Que l’on ne s’y trompe pas. Il ne s’agit pas du tout de renoncer à rappeler la nécessité d’une réforme intellectuelle et morale. Les racines de la société française, aujourd’hui négligées, oubliées ou bafouées, la fonction des corps intermédiaires et le respect du principe de subsidiarité, le rôle du spirituel et de la religion dans notre équilibre politique, économique et social ou encore la place centrale du bien commun dans notre vie collective, ne quittent pas un instant le champ de nos préoccupations. 

    En réalité, réforme des institutions et réforme intellectuelle et morale sont indissolublement liées. Mais l’une doit-elle passer avant l’autre ? Éternelle question de l’œuf et de la poule. Dans l’univers marxiste, Gramsci l’avait tranchée en privilégiant la conquête des esprits, la prise de pouvoir culturelle, sans d’ailleurs parvenir à prouver une plus grande efficacité de sa méthode pour faire la révolution. 

    Certains de nos amis se demandent s’il n’y a pas du bon grain à y prendre pour servir notre propre cause. Ils ont sûrement raison d’y réfléchir, la question est importante. Le Cercle Vauban, pour sa part, est convaincu que de reconnaître la priorité pratique conférée au combat institutionnel n’obère en rien l’indispensable retournement de l’esprit public dans le sens du droit naturel et du souci primordial du bien commun : le « politique d’abord Â» n’a jamais rien signifié d’autre et, par la diversité de ses travaux, le Cercle Vauban prouve qu’il est le dernier à l’oublier. 

    Mais en France, dans les conditions présentes, l’expérience montre que c’est par la voie politico-institutionnelle que le mal – le mal français dénoncé dans la conclusion du colloque – s’est imposé. Et c’est par la même voie qu’il perpétue son emprise. Notre tâche est de le faire comprendre, et de le dénoncer, avec tous les moyens que nous sommes en mesure de mobiliser. 

    « Être (ou ne pas être) républicains »

    En pleine Révolution, découvrant la « république Â», les Français ont pu croire à un avenir limpide, le principe de base du « nouveau régime Â» semblant transparent : tout le pouvoir au peuple. C’est-à-dire à nous tous. À nous tous ? Est-ce à dire à chacun de nous ? Difficile question, inauguratrice d’une réflexion sans fin ni fond sur la nature de la démocratie. On y tombe sur des apories comme celle-ci : si le peuple choisit la dictature, la situation est-elle démocratique ? Aporie, certes, mais devenue une effrayante réalité : elle a mis le feu au XXe siècle, celui des camps de la mort et du goulag. 

    D’ailleurs, on l’a souvent noté, quand on parle de l’Ancien Régime, on sait ce que c’est, mais on serait bien en peine de dire ce qu’est le « nouveau régime Â». Depuis plus de deux cents ans, la France est à sa recherche. Dans une vieille chanson de notre folklore, la « femme du roulier Â» – les plus jeunes la découvriront sans peine sur Internet –, l’héroïne « cherche son mari de taverne en taverne, avec une lanterne Â»â€¦ Ainsi la République va-t-elle, les droits de l’homme à la main, à la recherche de la formule la mieux adaptée à ses « valeurs Â» du moment. Ses changements de numéro, IIIe, IVe, Ve, liés aux vicissitudes de l’histoire, ne traduisent aucune réalité de fond. On a vu, sous le même numéro, les situations les plus opposées : par temps d’orages (Clemenceau en 1917, de Gaulle en 1961), le rêve démocratique suspend son vol, le temps de sauver la République… Aujourd’hui, avec le quinquennat, nous sommes dans une VIe République de fait qui n’a jamais osé dire son nom. Et ceux qui réclament ouvertement une VIe République ne veulent rien d’autre qu’un retour à la IVe… D’ailleurs, à toutes les époques de turbulences et de violences latentes, les constitutions ont été soumises à des sollicitations plus ou moins brutales, voire à des viols répétitifs. Et même… en réunion. C’est Jacques Perret qui qualifiait la constitution de la Ve de marie couche-toi là ! 

    Aujourd’hui, rien n’est plus banal que de modifier la Constitution. À la manière des poupées Barbie, on peut l’habiller au gré des utilités ou des toquades du moment. Des deux procédures prévues, la plus « démocratique Â» – la voie référendaire – est tombée en désuétude car suspectée de servir la cause « populiste Â». On disait naguère de Giscard d’Estaing : son problème, c’est le peuple. Cela concerne maintenant tous les politiciens de l’oligarchie dominante. Leur problème, c’est le peuple… donc, exit le référendum. 

    Heureusement, il reste une autre procédure, celle qui permet de rester entre soi : la réunion de l’Assemblée nationale et du Sénat en Congrès. Il suffit de parvenir à y réunir une majorité. Les sujets les moins propres à figurer dans une charte institutionnelle, pour peu qu’ils correspondent aux dernières lubies des lobbys, peuvent dès lors devenir prétexte à révision. 

    La constitution se voit donc désacralisée au moment où s’impose une nouvelle sacralisation, celle des « valeurs de la République Â» et des nouveaux fétiches sociaux ou sociétaux comme la non-discrimination ou le droit à disposer de son corps. Une nouvelle sacralisation, soit dit en passant, parfaitement discriminatrice à l’égard de certains droits comme le droit à la vie, mais ceci est une autre histoire. Il demeure que la sacralisation du pouvoir, en France, a toujours eu pour objet de préserver l’intégrité de l’autorité mise au service du bien commun. C’est précisément cela que l’on désacralise aujourd’hui. 

    On ne doit cependant pas se dissimuler cette réalité de fait : aussi discréditées qu’elles soient, ces institutions demeurent un efficace instrument entre les mains de ceux dont l’intérêt est de bloquer tout espoir de les réformer en profondeur. Par une obscure conscience de se voir condamné par ses propres contradictions, le système a de lui-même organisé son caractère inamendable. 

    L’objectif de fond, essentiel, unique, est de conserver aux partis leur mainmise sur la vie politique. Mainmise sur les élections à tous les niveaux : les Français sont contraints à choisir leurs représentants locaux, régionaux ou nationaux selon des critères essentiellement partisans – et l’élection présidentielle elle-même n’a pas échappé longtemps à cette calamité. C’est là le point essentiel sur lequel nous devons porter le fer. 

    Le colloque Pour un nouveau régime : un essai de démonstration

    Le colloque Pour un nouveau régime n’a pas été, on l’a compris, de ces colloques universitaires où chaque intervenant est essentiellement attaché à développer ses idées personnelles sur le sujet de sa spécialité, ou à faire la promotion – sûrement justifiée ! – de son dernier livre. 

    Ici, au contraire, les interventions successives se sont enchaînées selon une logique rigoureuse et bien perçue par tous, dans le but d’en dégager une irrécusable démonstration.Le fil en est clair : la France est « en lambeaux Â», l’évocation de quelques grands sujets suffit à en apporter la preuve ; on ne sortira pas de cette situation en se bornant à vouloir régler chaque problème isolément : il faut une politique d’ensemble, et donc un gouvernement qui se mette au service exclusif du bien commun, ce qui implique un changement radical de régime politique. La première partie a déroulé d’une manière rigoureusement démonstrative l’ardente nécessité d’un changement de régime. Et la seconde a exposé les quelques principes de base nécessaires au développement durable d’un nouveau régime. 

    Telle a été la démarche collective de nos intervenants. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient fait abstraction de leur personnalité, il eût été difficile d’attendre cela d’eux. Chacun a donné sa propre vision du sujet qui lui était proposé – mais, on le constatera, loin de nuire à la force de la démonstration, cette diversité a contribué à l’enrichir. 

    Les huit intervenants du colloque Pour un nouveau régime

    Il est temps, maintenant de laisser la place aux Actes du Colloque Vauban I. C’est-à-dire de laisser s’exprimer nos huit intervenants : par ordre d’entrée en scène, Frédéric Rouvillois, Jacques Trémolet de Villers, François Reloujac, Fabrice Hadjadj, Jean-Baptiste Donnier, Marie-Pauline Deswarte, Pierre Chalvidan et Axel Tisserand. 

    Grâce à eux, de simple petit groupe de réflexion qu’il était au départ, voilà le Cercle Vauban devenu force de proposition, et appelé Ã

  • La modernité, une hérésie chrétienne*, par Paul Ducay.

    Sous le titre Le recours à la tra­di­tion, le socio­logue catho­lique Michel Michel, maître de confé­rences à l’Université des Sciences Sociales de Gre­noble, a réuni un ensemble de réflexions for­mant une cri­tique « théo­lo­gi­co-poli­tique » de la moder­ni­té : si celle-ci est bien issue du chris­tia­nisme, c’est sous la forme d’une héré­sie, à laquelle l’Église catho­lique doit répondre en recon­nais­sant son fond tra­di­tion­nel com­mun aux autres religions.

    3.jpegComme l’indique expres­sé­ment le sous-titre du livre de Michel Michel, le diag­nos­tic que l’auteur pro­pose de la socié­té moderne consti­tue une exé­gèse d’une célèbre cita­tion de G. K. Ches­ter­ton en 1908 : « Le monde moderne est plein d’anciennes ver­tus chré­tiennes deve­nues folles. » Que « tout dans le monde moderne est d’origine chré­tienne », comme l’affirme encore l’écrivain anglais, qu’est-ce que cela signi­fie exac­te­ment et que faut-il y voir ? Les chré­tiens « moder­nistes » auraient-ils rai­son d’embrasser les valeurs, les mœurs et les repré­sen­ta­tions du monde moderne, parce que celui-ci est issu du chris­tia­nisme ? Ou bien, à l’inverse, les « néo­païens » auraient-ils rai­son d’être anti-chré­tiens par rejet de la moder­ni­té ? Michel Michel consi­dère ces deux atti­tudes de louange et de blâme comme deux oppo­sés gémel­laires, soli­daires d’une même erreur : celle d’envisager la moder­ni­té comme fille légi­time du chris­tia­nisme, alors qu’elle en est une fille illé­gi­time. La moder­ni­té, pour Michel, n’est ni une époque, ni une œuvre fidèle du chris­tia­nisme, mais une héré­sie, comme le chris­tia­nisme en a connu d’autres dans son his­toire. 

    L’hérésie moder­niste

    Michel déve­loppe et étend le point de vue adop­té par Ches­ter­ton dans ses Héré­tiques pour résoudre ce sérieux pro­blème de généa­lo­gie, dont l’irrésolution en a entraî­né plus d’un dans les errances du moder­nisme ou dans celles du néo-paga­nisme : com­ment se peut-il que la moder­ni­té pré­sente, sous les rap­ports de la pen­sée et de l’action, une franche oppo­si­tion à l’Église catho­lique, tout en uti­li­sant les idées du chris­tia­nisme de manière sécu­la­ri­sée ? La notion qui, en fait, per­met de rendre compte de ce double carac­tère de tra­hi­son et d’héritage du chris­tia­nisme dans la moder­ni­té est celle d’hérésie.  Comme l’explique le phi­lo­sophe Fabrice Had­jadj dans sa pré­face au livre de son beau-père Michel Michel, « “héré­sie” [vient] du mot grec qui signi­fie “choix” [haí­re­sis]. Ce choix, qu’on pour­rait prendre pour un accom­plis­se­ment de la liber­té, accueille une par­tie du vrai afin de mieux reje­ter l’autre. […] Comme de bien enten­du, ces héré­sies dépendent de l’héritage, mais c’est un héri­tage sans tes­ta­ment, qu’on dila­pide loin de la mai­son du Père. » Tan­dis que l’héritier fait l’effort de trans­mettre l’essence entière du dépôt reçu, l’hérétique, au contraire, mutile cette trans­mis­sion en sélec­tion­nant et arran­geant à sa guise une par­tie de ce dépôt. C’est pour­quoi, remarque Michel, « il ne faut pas […] confondre le chris­tia­nisme et les héré­sies dont il est por­teur » mal­gré lui. Une telle confu­sion est pour­tant une ten­ta­tion d’une par­tie de l’Église elle-même, ce que Pie IX a appe­lé le « moder­nisme ». Pour­quoi ? Si « l’Église est si faible devant les idéo­lo­gies modernes », c’est parce qu’« elle se recon­naît dans l’attente d’un Monde Nou­veau ». L’eschatologie chré­tienne se recon­naît en par­tie dans la croyance moderne au Pro­grès historique.

    Cette recon­nais­sance a cepen­dant le défaut de négli­ger l’opposition essen­tielle des points de vue : spi­ri­tuel et éter­nel pour le chris­tia­nisme, maté­riel et tem­po­rel pour la moder­ni­té. Au point de vue tra­di­tion­nel en effet, la rédemp­tion du monde doit se réa­li­ser au-delà de l’Histoire, puisque l’Histoire n’est que le récit de l’éloignement de l’Homme à l’égard de son Prin­cipe. Nier le carac­tère néga­tif du deve­nir his­to­rique revien­drait à nier la Chute dont il est l’effet exclu­sif. En effet, comme l’explique phi­lo­so­phi­que­ment Michel à par­tir des ana­lyses lit­té­raires de Vla­di­mir Propp sur les contes, « il n’y a pas d’histoire pos­sible sans acci­dent, sans rup­ture de la norme. Toute his­toire est d’abord l’histoire d’un mal­heur. […] La chute est la condi­tion même de l’histoire. […] Le car­di­nal Danié­lou le remar­quait : à par­tir du cha­pitre 3 de la Genèse, l’histoire, c’est l’histoire du pro­grès du mal dans ce monde, et ce fut semble-t-il la concep­tion domi­nante des chré­tiens jusqu’à la fin du Moyen Âge. »

    À l’inverse, l’idéologie moderne du Pro­grès consiste à pen­ser que l’histoire est une chance, qu’elle suit une ten­dance imma­nente d’amélioration pro­gres­sive des condi­tions de la vie maté­rielle, morale et spi­ri­tuelle de l’Homme. De cette théo­rie résultent les idées contra­dic­toires d’une fin de l’histoire dans l’histoire, d’un affran­chis­se­ment de la misère humaine par les condi­tions mêmes de la vie maté­rielle. Là-dedans, le moder­niste chré­tien hésite, car il hérite de la ver­sion du mil­lé­na­risme pro­po­sée par Joa­chim de Flore (1135 – 1202), « ce moine cala­brais qui ima­gi­na trois âges dans l’histoire du monde : l’âge du Père, l’âge du Fils et l’âge de l’Esprit Saint. Il est le modèle de toutes ces héré­sies post-chré­tiennes que sont les phi­lo­so­phies pro­gres­sistes de l’histoire à trois temps, qui dominent l’imaginaire occi­den­tal depuis la grande rup­ture de la fin du Moyen Âge. »

    Deux œcu­mé­nismes

    Michel iden­ti­fie ain­si dans l’histoire du chris­tia­nisme deux fonc­tions anta­go­nistes : « celle de reli­gion du salut et celle d’idéologie cor­rup­trice de la socié­té. L’une est por­tée par l’Église, l’autre par les héré­sies qui trouvent leur source dans cette même Église ». L’hérésie moderne retient du chris­tia­nisme sa puis­sance de désor­ga­ni­sa­tion en sépa­rant ses idées prin­ci­pales de leur hori­zon théo­lo­gique ou sur­na­tu­rel : l’Homme devient objet de foi à la place de Dieu, son his­toire imma­nente devient le motif de l’espérance à la place de l’éternité, la lutte poli­tique et les œuvres huma­ni­taires se sub­sti­tuent à l’amour du pro­chain en vue de sa sanc­ti­fi­ca­tion.

    Dans ces condi­tions, la com­po­si­tion de l’Église avec le monde moderne n’est pas une nou­velle forme de rela­tion avec des « païens » d’un genre nou­veau, mais une com­po­si­tion de l’Église « avec sa propre héré­sie ». Cela est bien dif­fé­rent, car l’hérésie moderne sépare le chris­tia­nisme des autres reli­gions en fon­dant sa supé­rio­ri­té et son ori­gi­na­li­té sur ce qui ferait du chris­tia­nisme la « reli­gion de la sor­tie de la reli­gion », en rai­son de son carac­tère sup­po­sé­ment laïque et révo­lu­tion­naire. Or en adhé­rant à la men­ta­li­té moderne, des repré­sen­tants de l’Église catho­lique ont, mal­gré leurs récentes pré­ten­tions favo­rables aux dia­logue inter­re­li­gieux, engen­dré une perte géné­rale du sens du sacré. Ce sens du sacré, c’est-à-dire la (re)connaissance des hié­rar­chies natu­relles, de l’ordre sur­na­tu­rel et de la fidé­li­té rituelle à celui-ci, consti­tue pour­tant le ciment com­mun des reli­gions, la condi­tion sine qua non d’un fruc­tueux dia­logue entre elles. Au contraire, l’abandon de la connais­sance sacrée est la cause d’une désaf­fec­tion du sacer­doce et d’une incom­pré­hen­sion mas­sive des sym­boles et des sacre­ments chré­tiens, à tel point que, par exemple, « deux tiers des catho­liques amé­ri­cains ne croient plus en la pré­sence réelle [du Christ dans les espèces du pain et du vin eucha­ris­tiques] : c’est ce qui res­sort d’une étude publiée par le Pew Research Cen­ter, le 5 août 2019. »

    C’est pour­quoi, quels que soient les reproches que l’Église peut adres­ser aux autres reli­gions tra­di­tion­nelles, il faut bien consta­ter qu’elles recon­naissent, comme elle, « la supé­rio­ri­té et l’autorité de prin­cipes trans­cen­dants, toutes se sou­mettent – ou du moins l’affirment – à une “loi non écrite” d’origine supra-humaine, toutes savent que l’homme n’est ni sa propre ori­gine, ni sa propre fin. » Michel s’indigne que les ini­tia­tives œcu­mé­niques ne concentrent pas, dès lors, toute leur atten­tion sur cette uni­té trans­cen­dan­tale des reli­gions. Il déplore qu’« en pra­tique, l’œcuménisme consiste […] à rap­pro­cher l’aile moder­niste du catho­li­cisme avec l’aile pro­gres­siste du pro­tes­tan­tisme » et à mêler, dans un dia­logue rela­ti­viste par défaut de cri­tère méta­phy­sique défi­ni, les croyances reli­gieuses et irré­li­gieuses dans un but très insuf­fi­sant et vague d’amitié sociale. Au lieu de cela, un œcu­mé­nisme bien com­pris, c’est-à-dire un œcu­mé­nisme tra­di­tion­nel pro­cé­dant « par le haut » et non un œcu­mé­nisme moder­niste pro­cé­dant « par le bas », devrait plu­tôt « retrou­ver les tra­di­tions com­munes des Églises apos­to­liques » et, à plus forte rai­son, « mon­trer les admi­rables cor­res­pon­dances du catho­li­cisme avec les croyances et les rites des autres reli­gions, comme le fai­saient les théo­lo­giens de la Renais­sance ou les tra­di­tio­na­listes du début du XIXe siècle, au lieu de s’ingénier comme les mau­vais apo­lo­gistes “modernes” naï­ve­ment eth­no­cen­tristes à inven­ter des dif­fé­rences ou des supériorités. »

    Le recours à la Tradition 

    L’ambition affi­chée de Michel est donc celle du péren­nia­lisme, c’est-à-dire de « ce tra­di­tio­na­lisme [attri­buable] à S. Augus­tin, à S. Vincent de Lérins, [au car­di­nal] Nico­las de Cues ou Joseph de Maistre ». Le pro­blème, faute d’une méthode œcu­mé­nique adap­tée aux condi­tions d’une véri­table anthro­po­lo­gie reli­gieuse, est que « les théo­lo­giens catho­liques se sont détour­nés de ces pers­pec­tives ; si bien qu’on est obli­gé de cher­cher hors de l’Église ces concep­tions qui pour­tant sont aus­si les siennes. Hors de l’Église et tout par­ti­cu­liè­re­ment chez René Gué­non », ce grand nom fran­çais du sou­fisme et de la méta­phy­sique orientale.

    Dans cette pers­pec­tive gué­no­nienne, recou­rir à la Tra­di­tion, c’est entre­prendre la connais­sance des nom­breuses cor­res­pon­dances mythiques, sym­bo­liques et rituelles qui démontrent l’existence de cette « tra­di­tion per­pé­tuelle et una­nime » (Gué­non) d’où le chris­tia­nisme lui-même est issu, de cette tra­di­tion que S. Vincent de Lérins défi­nit comme étant « ce qui a été cru par tous, par­tout et tou­jours ». En effet, les inter­prètes du chris­tia­nisme affec­tés par le point de vue moderne (l’auteur cite René Girard) n’ont pas su recon­naître, avec Joseph de Maistre au XIXe siècle et René Gué­non au XXe siècle, que « l’universalité d’une croyance ou d’un rite – les sacri­fices, par exemple – attes­tait de la véri­té des pra­tiques de l’Église catho­lique. » Pour­tant, la connais­sance d’un sens uni­ver­sel et unique sous-jacent au conte­nu doc­tri­nal et rituel des reli­gions entraîne a mini­ma la confir­ma­tion du carac­tère sacré des Écri­tures, de la sym­bo­lique et de la ritua­li­té chré­tiennes, contre les entre­prises démys­ti­fiantes et maté­ria­listes de la modernité. 

    La décou­verte par l’Église de l’œuvre de René Gué­non et de ses héri­tiers est donc capi­tale pour satis­faire cette ambi­tion, pour­vu que l’exercice intel­li­gent de dis­cer­ne­ment soit effec­tué. Mais ce qui est vrai au niveau du culte doit for­cé­ment l’être aus­si au niveau de la culture, car, explique Michel, « si la Tra­di­tion se trans­met, c’est habi­tuel­le­ment par les tra­di­tions et sin­gu­liè­re­ment le lan­gage et tout ce qui hété­ro­gé­néise l’espace (les hauts lieux), le temps (les fêtes), les hommes (les “voca­tions” par­ti­cu­lières) et ordonne le monde ». C’est pour­quoi, par exemple, « si un eth­no­logue venu de Sirius débar­quait dans nos contrées, il consta­te­rait que par leurs struc­tures, elles sont mas­si­ve­ment chré­tiennes ou roma­no-hel­lé­no-judéo-chré­tiennes : semaine de sept jours, clo­chers qui dominent les agglo­mé­ra­tions, pré­noms se réfé­rant à des saints, valeurs morales lar­ge­ment ins­pi­rées du Déca­logue, etc ». En renouant avec la connais­sance sacrée des mys­tères de la reli­gion chré­tienne, l’enjeu est donc, plus lar­ge­ment encore, de rendre intel­li­gible le lan­gage de toute la culture occi­den­tale. Et mor­tui resurgent.

    *Article paru sur le blog :

    https://philitt.fr/contact/

    2.jpg

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Paris, 7 septembre : Agir contre l’intervention en Syrie...

    Contre l’ingérence, pour la Paix et les Libertés  : Samedi 7 septembre, à 18h, place Dauphine, sur l’ile de la Cité, après le pont Neuf, derrière le Tribunal de grande instance (Métro : Pont-Neuf - Cité - Chatelet)

    Avec :

    * Maître Frédéric Pichon (président du Collectif des Avocats contre la Répression Policière);

    * Antoine Olmeta (Anti-Impérialiste);

    * Maître Fabrice Delinde (président du CJB);

    * Olivier Perceval (Secrétaire-Général de l’AF);

    * et l’Union des Patriotes Syriens.

  • LITTERATURE • A propos de Céline ... Le dernier feu d'artifice de Luchini à France Inter : ”Notre époque est ennuyeuse

     

    Fabrice Luchini est au théâtre des Mathurins jusqu'au 27 mai pour son spectacle Poésie ?. Il était l'invité de Patrick Cohen, hier matin. Hommage à la langue française, aux grands auteurs et au style s'y mêle à une critique féroce de la socité moderne. On écoutera, si on le souhaite, les deux vidéos qui suivent avec un réel plaisir. LFAR

     

     

    Deuxième partie de l'émission avec les questions des auditeurs et des internautes 

     

  • Le Camp Maxime Real del Sarte, Université d'été 2018, s'est terminé dimanche

     

    « Plus que jamais c'est l'heure de la doctrine : non pour en faire un bloc indigeste et répulsif, impossible à appliquer sans intelligence dans les circonstances actuelles, mais pour en utiliser les indispensables lumières dans le chaos mental où se complaisent les prétendus fabricants de sociétés nouvelles bâties sur les nuées. »

    Michel de Penfentenyo

    L'Action Française est une grande famille ! 
    Fin du Camp Maxime Réal del Sarte 2018 : 230 participants pour la journée de samedi !

    Premières photos

    40090708_1673812699395482_3057216974661615616_n.jpg

    40106468_1673812669395485_2275642070498541568_n.jpg

    39786288_1847422198644886_6347879599547875328_o.jpg

    40078949_1891119090942717_6166973962132652032_o.jpg

    Plus de photos ICI

  • Sur TV Libertés, la maroquinerie française dans tout son art - Le Zoom - Martin Meunier.


    Martin Meunier, 26 ans, est ingénieur de formation mais a décidé de se lancer par passion dans la maroquinerie. Après avoir rencontré un frère et une sœur dans un atelier du XIème arrondissement de Paris, il décide de lancer sa marque "Valet de Pique". Pour TVLibertés, il présente sa production (sacs à main, ceintures, porte-cartes, sacs à dos) de fabrication 100% française ainsi que ses fournisseurs et le partenariat avec un atelier basé près de Biarritz dans les Pyrénées-Atlantiques.

    Toutes les informations sont sur https://valetdepique.fr

  • Sur TV Libertés, croissance économique : la fin d’une époque - Politique & Eco avec Guy de La Fortelle.


    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Guy de La Fortelle, économiste, éditeur pour son blog "L’investisseur sans costume" et sa lettre Risque et profit.

    A travers les analyses sur la monnaie depuis les étranges monnaies océaniques de l’île de Yap jusqu’au bitcoin, en passant par l’or, quelle est la nature de la monnaie, quels sont ses fondements, son coût de fabrication et que penser de la monnaie planche à billet ?

    Les banques sont en situation critique, surtout en Europe, après avoir prêté de façon inconsidérée où un risque systémique n’est pas exclu, voire aussi leur rôle dans la fabrication de monnaie et ses limites. Ayant confisqué beaucoup de pouvoir, elles sont devenues zombies en ayant joué sur les euros dollars en vendant cette monnaie qu’elles n’avaient pas. Ainsi, le portefeuille des produits dérivés de la Deutsche Bank est une bombe à retardement.

    La dette, quant à elle, pour le seul cas de la France tend, toutes dettes confondues, vers 10 000 milliards irremboursables. L’Etat, mais aussi les entreprises françaises parmi les plus endettées du monde, la dette des ménages et la dette hors bilan. (Retraites des fonctionnaires, SNCF etc.) Or, la dette est une fausse solution apportée à un modèle qui s’avère incapable de créer de la croissance. Mais faut-il de la croissance ? Le XIXème siècle a été le siècle de la plus forte croissance. Le XXème a suivi mais le doute existe pour le XXIème. Deux paramètres essentiels :

    l’énergie et la croissance démographique sont désormais absentes. Quant à la croissance verte, elle est une vaste illusion. Exploration des grandes entreprises mondialisées et des hedge funds, le cas Danone, un capitalisme monopolistique et un partage de la valeur ajoutée beaucoup plus favorable au capital. Une certaine exception française dans le contrôle par les grands groupes auxquels Macron ouvre largement la porte. Sur la sélection de nos élites on ne saurait réduire la compétence au QI.

  • ”...Qu'ils le considèrent à la fois comme un aboutissement et comme le premier acte d'une nouvelle étape”: Un Prince fra

    prince livre.jpg

                Dès la Préface, qu'il a rédigée, Fabrice Madouas va à l'essentiel en rappelant la devise des Capétiens: "Rendre service". Car quoi d'autre, pour fonder la légitimité, que les services rendus ?
                Fabrice Madouas raconte sa première rencontre avec le Prince, en janvier 2007. Il venait l'interroger dans le cadre d'un dossier que préparait Valeurs Actuelles sur les royalistes. On était, donc, et depuis plusieurs mois, en pleine campagne pour l'élection Présidentielle. Et l'on se rend compte, là, que Madouas et le Prince ont fait l'expérience de ce que disait -même si c'était dans un tout autre domaine- Jean Guitton. On se souvient qu'un jour, parlant des Papes en général, Guitton expliquait en substance que, le Pape, c'était celui qui portait le tout. Or, que pouvions-nous voir, tous, durant cette campagne ? Et que pouvaient voir, comme nous, Madouas et le Prince ? Des candidats qui portaient le tout ?
                "Ils prétendent tout règler -disait alors le Prince- dans le moindre détail: l'activité des entreprises, la vie de famille, la façon d'éduquer les enfants... Cette "frénésie" ne fait pas une politique. Quelle ambition ont-ils pour notre pays ? Quelle place veut-on que la France tienne dans le monde ? C'est à ces questions qu'il leur faudrait répondre. Mais comment le pourraient-ils ? Tout est traité dans l'urgence, sans qu'on sache sur quels principes se fonde l'action publique. Les institutions n'offrent plus la durée nécessaire à la poursuite d'une ambition nationale."
                 L'idée de ce livre est née de là. Un an après, le Prince contactait Madouas et, nécessitant un an encore, le livre a pris forme. Dans l'appartement parisien du Prince, "d'où l'on aperçoit, par la fenêtre, le dôme des Invalides".
                 Et le prince y apparaît, dans sa vérité profonde: cultivé, ouvert, prêt à affronter les défis de notre époque ("Les temps sont durs, mais ce sont nos temps..." aime-t-il à répéter) parce qu'il sait qui il est et d'où il vient: il connaît ses Racines, ce sont les  nôtres....
                 "Les français attendent d'un homme politique qu'il se conduise en homme politique, d'un prêtre qu'il soit un prêtre et qu'un prince soit fidèle à sa vocation de prince."
    prince jean couverture.png
      Un Prince français, Entretiens avec Fabrice Madouas, par Jean de France, duc de Vendôme. Pygmalion, 229 pages, 19,50 euros.
    Le livre est dédié "A Philomena, A mes proches".
  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs...

     capture d'ecran blog.jpg

     

     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou  ailleurs... :  

     

    1. "Il y a du Marchais dans Hollande", la chronique d'Eric Zemmour (après les Européennes) sur RTL : 

     

    2. "Sanction sans appel", par François d'Orcival (dans Valeurs actuelles) : http://www.valeursactuelles.com/sanction-sans-appel

    3. "Dans le Nord du Mali, deux guerres se déroulent en parallèle" (par Jean-Dominique Merchet, Secret Défense) : http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/dans-nord-mali-deux-guerres-se-deroulent-en-parallele-12818

    4. Dans Mondafrique (par Alain Chouet) : "Boko Hram, le monstre utile" ? : http://mondafrique.com/lire/international/2014/05/17/boko-haram-le-monstre-utile

    5. Dans Le nouvel observateur, de Fabrice Pliskin, "La Marseillaise, un chant impur ?" : http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20140528.OBS8691/la-marseillaise-un-chant-impur.html

    6. L'envoi de juin du Réseau regain : http://reseau-regain.net/

  • Gaz de schiste : le débat continue...

    1. Suite à la réponse de Champsaur à Michel Corcelles, Thierry - que nous remercions - a envoyé le "commentaire "suivant : 

    A ce sujet, je ne saurais trop conseiller à ceux qui s’intéressent à la transition énergétique de visiter le site de la Société Géologique de France et particulièrement la rubrique Forum Transition Energétique et son “dossier technique”. On y lira des avis de professionnels des sciences de la Terre, gens qui sont concernés par le sujet à double titre: comme usagers et comme techniciens.
    On notera aussi que les géologues prennent en compte aussi de nombreuses autres sources d’énergie.
    Il en ressort, à mon avis, que c’est la volonté politique qui est la clef de ces questions et non la technique ou la science.
    Bien à vous,
    Thierry 

    Écrit par : Thierry | vendredi, 12 juillet 2013 

    2. Le même jour, dans Le Figaro (quotidien) Fabrice Nodé-Langlois publiait l'article suivant, dont la conclusion est, de toute évidence, frappée au coin du bon sens : gaz de schiste.jpg 

    Le débat continue...

  • D'une lectrice, à François Bayrou...

    M. Bayrou, invité de Patrick Cohen ce matin sur France Inter, au sujet de la soi-disant "réforme" des rythmes scolaires : 

    "On s'est trompé en cherchant à instaurer des activités périscolaires (type fabrication de scoubidous dans une école de Pau …) 

    Non, M. Bayrou, "on" ne s'est pas trompé. M. Peillon veut faire des jeunes Français une bande de crétins ignares que la gauche, évidemment au pouvoir (!) pourra manipuler aisément. C'est l'idéologie socialo-communiste, tout simplement. 

    Il fallait, selon M. Bayrou - et là, nous sommes d'accord, ô combien ! apprendre réellement aux enfants à lire, écrire et compter ; bien ; mais que ne l'a-t-il fait lorsqu'il était ministre de "l'éducation" nationale ?

    Bien entendu, M. Cohen s'est gardé de le lui faire observer……

     Ariane

  • A lire demain : présentation du La Fontaine politique de Pierre Boutang, après le La Fontaine de Secrets d'Histoire...

    "Les animaux de La Fontaine nous sont sympathiques parce qu'ils nous ressemblent; les animaux de La Fontaine nous font peur parce qu'ils nous ressemblent" : Fabrice Lucchini n'a pas tout dit dans cette si juste phrase, reprise dans la bande annonce de l'émission de ce soir, mais il dit beaucoup...

    On profitera de ce Secret d'Histoire pour proposer au(x) lecteur(s), et surtout aux nouveaux, aux jeunes qui nous rejoignent sans cesse, "hameçonnés" sur facebook, la courte présentation de la ré-édition de l'ouvrage de Boutang, par Axel Tisserand, et, plus approfondie, l'excellent article à lui consacré par Bérénice Levet...

    C'est difficile de proposer de lire du Boutang aux nouveaux/jeunes lecteurs ? Oui, c'est vrai. Raison de plus pour commencer tout de suite ! A côté du militantisme au quotidien, lafautearousseau a aussi une tâche de formation à accomplir, et cette tâche est des plus urgentes...

    A demain, donc !

  • Samedi 26 octobre, sur Arte, 20h50 : ”Marie-Antoinette, ils ont jugé la Reine”

    Samedi 26 octobre, Arte diffuse l’excellent "Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine", à 20h50, avec la comédienne Maud Wyler dans le rôle principal.

    Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1793, alors qu’échoue l’ultime tentative d’évasion de la reine (la Conspiration de l’œillet), les membres du Comité de salut public scellent le destin de celle que l’on nomme "la veuve Capet", dans une France qui sombre dans la Terreur.

    Alain Brunard ("Marie Curie, une femme sur le front") signe la réalisation en cinq actes de cette fiction extrêmement soignée, narrée par Denis Podalydès et adaptée du livre Juger la reine (Tallandier) de l’historien Emmanuel de Waresquiel.

    Ce dernier apporte un nouvel éclairage sur le procès truqué de Marie-Antoinette. Maud Wyler, vue au cinéma dans la comédie Perdrix, avec Fanny Ardant, et dans Alice et le maire, avec Fabrice Luchini, incarne la dignité et la douleur d’une reine et d’une mère : "Je ne voulais pas en faire un ange, ni tout à fait un démon. Elle aimait ses enfants, ses derniers mots sont pour eux. Cela m’a touchée".

  • Solidarité Kosovo : Des ruches à Novo Brdo, et une conférence à Limonest...

    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    lfar kosovo.jpg

    Le 25 septembre, Nikola Mirkovic, membre du bureau de Solidarité Kosovo, interviendra au côté de Charles Meyer de SOS Chrétiens d'Orient pour présenter la situation au Kosovo-Métochie et l'action de notre association...

    1A.jpg

    -------

    Du nouveau, à Novo Brdo,

    De nouvelles ouvrières ont rejoint l’équipe de la soupe populaire de Novo Brdo, que nos donateurs connaissent bien : des ruches ont été installées dans le jardin géré par l’équipe de Svetlana, et des milliers d’abeilles travaillent maintenant autour des arbres fruitiers.

    Le miel qu’elles produiront permettra de fournir du sucre, denrée chère, aux familles pauvres des enclaves.

    À l’achat des 15 essaims – avec chacun sa reine – s’est ajouté la fabrication d’un local pour extraire le miel et nettoyer les ruches; l’opération a coûté un total de 3 000 euros.

    1A.jpg