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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Jacques Collet sur LCI: un journaliste distingué et de très haut niveau...

             

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                On se plaint assez -et malheureusement à juste titre...- de la bêtise ou de la vulgarité de certaines émissions, ainsi que du crétinisme ou du mauvais esprit de certains présentateurs.

                Raison de plus pour se tourner vers la télé de qualité, et signaler une rubrique remarquable, et un journaliste qui ne l'est pas moins.....

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              Jacques Collet, sur LCI, est le journaliste titulaire -pourrait-on dire avec un brin d'ironie...- de la rubrique Musiques (1). Mais il s'occupe également de sujets religieux. Dans un domaine comme dans l'autre, il est toujours excellent. Lorsqu'on a la chance de suivre un sujet préparé et présenté par lui, on n'en ressort jamais vraiment tout à fait indemne. Avec élégance et distinction, maîtrisant parfaitement ses sujets et son art, il sait toujours entraîner l'auditeur/spectateur vers les sommets. Il n'a besoin pour cela ni d'effets spéciaux ni de moyens extra-ordinaires; il ne manie pas l'emphase ni l'exagération. Calme et pondéré (ou posé?), mesuré dans ses jugements, il est d'une honnêteté qui fait plaisir à voir, et à entendre....

              Avec lui, les semaines et les rubriques se suivent et s'enchaînent pour former comme une sorte de cours magistral, tout au long de l'année, pour notre plus grand bonheur...et notre plus grand profit. Avec beaucoup de modestie (qui est la marque des vrais grands....), Jacques Collet n'intitule "que" Musiques sa rubrique hebdomadaire. Pourtant, il illustre parfaitement cette réaction au "processus de dé-civilisation" qu'appelle de ses voeux un Alain Finkielkraut. La façon la plus intelligente, et à dire vrai la seule possible, de faire face au déferlement de la bêtise et de la vulgarité, c'est en effet bien celle qu'a choisi Jacques Collet: aller vers les sommets, et y emmener le public avec soi.

              Le samedi 21 juin, il présentait le chant grégorien des moines cisterciens de l'abbaye de Heiligenkreutz, en Autriche. Dix minutes de pur bonheur !... "Ces moines germanophones, pour la plupart, chantent en latin, la langue universelle de l'église" explique Jacques Collet, qui laisse la parole à l'un d'entre eux, fort jeune, qui va directement au fond des choses. Il explique, en substance, que paradoxalement ce n'est pas le chant, en soi, qui les réunit. Et que, même, "le chant n'est pas primordial". Ce qui est premier, essentiel et vital pour eux, c'est leur relation confiante et amicale avec Dieu. Et, trouvant leur épanouissement et leur joie dans cette rencontre et cet amour du Seigneur, alors ils sont heureux, alors ils chantent...

              Et Jacques Collet d'ajouter, malicieux: "...On est bien loin de l'ambiance étouffante décrite par Umberto Ecco dans Le Nom de la Rose..." (2)

              Évidemment, raconté ainsi, cela perd beaucoup de son intensité, de sa vérité. Rien ne vaut, certes, le reportage lui-même. Mais comment faire pour inciter à s'y rendre celles et ceux qui ne connaîtraient pas ce rendez-vous de haut niveau et de haute tenue ?

               Voilà donc une parcelle, une pépite de cette malle au(x) trésor(s) qu'est cette rubrique Musiques, au cours de laquelle, et tout au long de l'année, Jacques Collet, avec un art consommé, élève le coeur, l'âme et l'esprit de ses auditeurs.

              Du beau, tout simplement. Du noble, du grand. A-t-on besoin d'autre(s) chose(s) ?.....

    (1): Diffusion : Samedi à 15h10 et 20h10, dimanche à 10h40 et 12h40, lundi 13h40, mercredi et vendredi à 13h40.

    (2): l'émission se poursuit par un reportage, magnifique lui aussi, sur"...cette oeuvre géniale réalisée par l'homme: le Mont Saint-Michel....". De sommets en sommet !.....

  • Pourquoi nos prisons vont exploser.....

              On en aura une explication supplémentaire en lisant cet édifiant petit article paru dans LE JOURNAL DE SAONE ET LOIRE du mercredi 4 juin.

               La question est simple: pourquoi garder des gens pareils chez nous ? et si on le fait, si on marche sur la tête, alors qu'on arrête de se plaindre que nos prisons sont surpeuplées et au bord de l'explosion.

              Halte à l'illogisme et à l'inconséquence !.....

              27 ans… et condamné... 32 fois.....


              Le casier judiciaire de M. Fatih Duran, né il y a vingt-sept ans et dix mois en Turquie, est impressionnant. Sept ou huit tribunaux et Cour d'Appel (de Mâcon, Bourg-en-Bresse, Dijon, Chalon-sur-Saône, Vienne, Lyon, Nantes…) l'avaient déjà condamné, au cours des dix années passées, à trente et une reprises, sous…25 identités différentes.
              A la fin de l'année dernière, ce jeune homme qui donne Mâcon comme ville de résidence et annonce le métier de façadier, purgeait une de ces innombrables peines au centre pénitentiaire de Varennes-de-Grand.
              Le 21 novembre, à 14 heures, des surveillants entraient dans sa cellule et, procédant à une fouille "inopinée", découvrait 25 grammes de résine de cannabis cachées sur lui.
              "Ce n'était pas pour moi, expliqua M. Fatih Duran. C'est un autre détenu qui m'a contraint de le garder, sous menace…" Pas question d'en dire davantage. Ni au moment de l'enquête au centre pénitentiaire. Ni lundi dernier devant les juges chalonnais qui l'avaient invité à comparaître.
              L'affaire était on ne peut plus classique. En dix ou douze minutes, on en fit le tour, la lecture du casier judiciaire de M. Duran remplissant à elle seule ma moitié de ce temps.
              M. Moissenet, qui occupait le fauteuil du ministère public, souligna que le prévenu était "en récidive de récidive", ayant déjà été condamné deux fois dans des affaires de stupéfiants. Autant dire que la version : "Ce n'était pas à moi, c'était à un autre", n'impressionna guère le parquet qui requit la peine-plancher prévue par la loi Dati dans ce cas-là : quatre ans de prison ferme.
              Me Bibard, défenseur du prévenu, rapprocha ces deux "quantités" (25 grammes de résine de cannabis et quatre ans de prison ferme requis), estimant qu'il y avait entre les deux quelque chose de tout à fait disproportionné. Et de demander aux juges de déroger, dans le cas présent, à la loi Dati.
              C'est ce que firent les juges.
              A l'issue d'un délibéré assez court (20 minutes), le verdict fut annoncé : 8 mois de prison ferme (au lieu de 48 requis).
              Telle fut la 32e condamnation de M. Duran. Détenu, pour une autre cause, depuis fin 2005, M. Duran était libérable en janvier 2011. Voilà donc cette dernière date repoussée de huit mois..

              La république a fait son choix: elle veut marcher sur la tête. Elle entasse dans des prisons sordides, qui sont une honte pour notre pays, des étrangers dont le bon sens le plus élémentaire voudrait qu'on les éxpédiât chez eux, sitôt jugés et condamnés.

              Ce serait trop simple.... La république préfère se créer un problème supplémentaire -comme si elle n'en avait pas assez comme cela !...- et collectionner en quelque sorte les malfrats et délinquants de tous ordres, fussent-ils étrangers.

              N'est-ce pas transformer, au moins en partie, la France en poubelle ?.....

  • Quand TF1 fait le point sur les 35 heures.....

               Sans a priori, et loin de tout esprit partisan, TF1 a proposé un très intéressant sujet sur les 35 heures, le dimanche 18 mai, lors du JT de 20 heures présenté par Claire Chazal. Concis, honnête, assez complet et surtout très clair: du bon travail, de bon journaliste. Propre à aider tout un chacun à se forger une opinion, ou à y voir plus clair dans le maquis des arguments avancés par les pour ou les contre....

               Non parce qu'on y apprendrait des choses qui bouleversent les connaissances sur le sujet; mais pour la présentation sans parti pris et sans arrières-pensées idéologiques de ce qu'est la réalité concrète, sur le terrain.

               Un travail utile, donc, de vulgarisation réussie....

              Claire Chazal "lance" le sujet, "dit" par Sylvie Censi.

                 "10 ans plus tard, le bilan des 35 heures est aussi compliqué que leur mise en place. En 1998, le gouvernement promettait la création de 600 à 800.000 emplois. Aujourd'hui, la plupart des économistes annoncent le chiffre de 350.000, sans savoir si les 35 heures en sont réellement à l'origine."

               Apparaît quelques instants Michel DIDIER, directeur général de l'Institut de Conjoncture COE REXECODE, qui déclare : "On ne saura jamais la réalité. Simplement, ce que l'on constate, c'est que l'évolution de l'emploi en France a été rigoureusement parallèle à l'évolution de l'emploi dans tous les pays européens, c'est-à-dire qu'on ne voit rien qui soit lié aux 35 heures en matière d'emploi".

               Sylvie Censi reprend : "Dans cette entreprise ( entreprise FORM A, ndlr ) d'une centaine de salariés, essentiellement cadres, les 35 heures ont amené de la flexibilité mais pas d'emplois. Le travail s'est en fait ré-organisé en fonction du volume. Quant aux non-cadres, ils ont beaucoup perdu au moment du passage car, à l'époque, les heures supplémentaires sont tellement taxées que certains employeurs les suppriment."

               Deuxième coupure pour Sylvie Censi, et deuxième apparition à l'écran d'un intervenant extérieur: Alain DAVID, dirigeant l'entreprise FORM A, qui déclare: "Finalement, leurs salaires étaient souvent compensés de 20 à 30% d'heures supplémentaires, et tous les employeurs ont été vigilants, tellement la taxe était élevée et pas supportable par le compte d'exploitation."

               Sylvie Censi reprend, sur des images tournées à l'hôpital cette fois : "Autre grand perdant des 35 heures: l'Hôpital. A ce jour, ce sont près de 23 millions d'heures supplémentaires qui sont toujours impayées, et on trouve trois millions et demi de jours de congés stockés dans le compte-épargne temps. Et puis, année après année, les 35 heures ont coûté cher au budget de l'Etat. Depuis 2000, les charges sur les bas salaires sont exonérées, ce qui représente, en 2008, 21,4 milliards d'euros."

              On voit alors des images de Nicolas Sarkozy déclarant, lors de son discours du 8 janvier 2008 : "...Oui, en 2008 je veux qu'on aille beaucoup plus loin sur la réforme...."

              Et Sylvie Censi de conclure : "C'est l'idée fixe de tous les gouvernements depuis 2000: assouplir les 35 heures. Alors la réforme continue, avec toujours plus d'heures supplémentaires et le rachat des heures de RTT. Des RTT que les français plébiscitent malgré tout. Ils y sont très attachés. 50% d'entre eux estiment que c'est une réelle avancée sociale, et ce malgré la quasi stagnation des salaires qu'elles ont entraînées...."

  • Au ”Jeu de Massacre” avec les dirigeants syndicaux.....

              Encore un excellent "commentaire"de Christophe Barbier (un de plus!) le 21 Novembre sur LCI, en réponse aux questions de Jean-François Rabilloud. Après avoir parlé d'un peu tout le monde, il en arrive aux dirigeants syndicaux. Ce n'est pas tout à fait "Le Bon, la Brute et le Truand" mais presque; c'est très bien vu, c'et fort juste et, comme d'habitude, c'est dit sans fard ni langue de bois: un petit régal... 

              François Chérèque? C'est le type bien (plutôt "Le Bon"), qui s'inscrit dans une tradition déjà ancienne à la CFDT, avec Nicole Nottat. C'est quelqu'un "qui place toujours les revendications précises qu'il a dans le cadre de l'intérêt général", qui décide toujours "de la bonne durée d'un mouvement, même si le mouvement est rude et douloureux". Cette attitude est courageuse car elle induit une fuite des syndiqués les plus radicaux, qui s'en vont chez "SUD", et donc une perte réelle de substance pour la CFDT ( de 5 à 10% de départs tout de même ces dernières années...). Sans tomber dans l'angélisme, une telle attitude mérite au moins le respect....

              Bernard Thibaut? Non, ce n'est pas "La Brute", il est simplement débordé par sa base, il n'est plus le maître chez lui. Il est à la fois complètement dépassé et manipulé (en ce qui concerne la fédération des Cheminots) par Didier Le Reste "qui dit "Oui" lorsqu'il est en négociation avec le gouvernement" et puis s'en va après "dire "Niet" dans les Assemblées Générales": c'est lamentable, mais cela montre simplement que la CGT a du plomb dans l'aile, que "la CGT n'est plus une maison tenue"....

              Christian Mailleux, lui, le responsable-représentant de "SUD Rail", ne mérite-t-il pas carrément le titre de "Truand"? Détaillons son cursus: "31 ans à la SNCF, dont 25 derrière un guichet, et puis cinq ou six ans derrière des bureaux pour l'encadrement..."; "...donc, dans quelques années, il va pouvoir partir, au nom de la pénibilité, après ce parcours là?...". Et Christian Barbier d'ajouter (perfide? "in cauda venenum"...): "on est bien là dans un privilège" (et quel privilège!.....)

              Ajoutons notre petit grain de sel à ces réflexions iconoclastes et cruelles, mais pertinentes, de Christophe Barbier: n'est-il pas savoureux (savoureux mais aussi écoeurant et révoltant...) de voir l'évolution suivie par les syndicats SUD? Voilà des gens qui se prétendent, au départ, des "purs et durs", des défenseurs des libertés syndicales, des droits acquis et tout le tremblement...; fort bien; mais, à l'arrivée, ils défendent quoi? Leurs mesquins petits avantages personnels (dont Christian Mailleux est, ici, le lamentable exemple, mais il est loin d'être le seul...). Tels les privilégiés de l'Ancien Régime, égoïstes comme eux, et comme eux arc-boutés sur la défense -"perinde ac cadaver"- de ce qui n'est rien d'autre qu'une injustice, indéfendable en tant que telle et, de toutes façons condamnée....

              La devise du surintendant Fouquet, un rien mégalo il faut bien l'admettre..., était "Quo non ascendam?" ("Jusqu'où ne monterai-je pas?...). Celle de "Sud" et des "révolutionnaires bidons" (!?) de ce genre, avec leurs idéaux trahis, l'hypocrisie et la malhonnêteté intellectuelle dont ils font preuve, ce pourrait être plutôt, en référence à leurs "nobles" slogans de départ, "Quo non descendam!":

              Ô mânes de Jaurès! Quelle décadence, quelle dérision!.....

  • A l'approche du 25 décembre, Robert Ménard : Demain, vais-je devoir enlever les « Joyeux Noël » qui éclairent la vieille

    17942a636b6277aa0e1b58e9c32b500d.jpegRobert Ménard, on lit, un peu partout dans la presse, que vous auriez été sommé par le préfet de l’Hérault de retirer la crèche installée par vos soins à la mairie de Béziers. Est-ce vrai ?

    Pas du tout ! Le préfet, Pierre de Bousquet, nous a simplement, dans un courrier, « invités à reconsidérer notre projet dans son principe, ou au moins dans ses modalités ». Ce que nous avons fait : nous avons intégré la crèche dans le programme des activités culturelles et festives de fin d’année. Il l’avait du reste suggéré lors d’une conversation téléphonique que nous avions eue. Ce n’était donc pas une mise en demeure, ni même une mise en garde.

    On vient d’apprendre par ailleurs que le tribunal administratif de Nantes a exigé du conseil général de Vendée qu’il démonte la crèche traditionnellement exposée durant la période de Noël à l’accueil. Cette décision vous inquiète-t-elle ?

    Bien sûr, cette décision est inquiétante. Mais elle est surtout grotesque. Demain, à Béziers, je vais devoir enlever les « Joyeux Noël » qui éclairent les ruelles de la vieille ville ? Et pourquoi pas les sapins et les boules ? Les ayatollahs de la laïcité se trompent d’époque. Ce n’est pas l’Église ni la religion (en tout cas, pas celle-là) qui menacent l’État.

    La crèche restera donc là où elle est jusqu’à la fin de l’année ?

    Oui, je l’espère. Mais il peut y avoir évidemment une procédure en référé. Le préfet peut me mettre en demeure de l’enlever. Et là, je serai face à un dilemme : en tant que maire, je dois respecter la loi – d’autant plus que je rappelle régulièrement à mes administrés qu’ils doivent eux-mêmes respecter la loi ! – mais en même temps, et c’était inattendu, vous n’imaginez pas le nombre de gens qui ont afflué à la mairie, non pas seulement pour voir la crèche mais, disaient-ils, pour la défendre, pour qu’on ne l’enlève pas…

    J’ajoute qu’à l’inauguration de la crèche, il y avait des musulmans, heureux d’être là car, disaient-ils, ce spectacle leur rappelait l’univers de leur enfance. Mais peut-être n’est-ce pas ces musulmans-là qu’on a envie d’entendre ?

    J’ai par ailleurs reçu un mot du responsable de la communauté juive de Béziers qui regrettait de ne pas être là pour l’inauguration de la crèche et qui nous a félicités de l’avoir mise en place. Un autre membre de cette communauté, conseiller municipal appartenant à l’opposition, m’a demandé d’installer pour Hanouka un chandelier à neuf branches dans l’hôtel de ville. Je lui ai dit que nous le ferions, considérant que nous avons un héritage judéo-chrétien. 

     

    Entretien avec Robert Ménard, le 4 décembre 2014, sur Boulevard Voltaire

     

    Commentaire en bref de Lafautearousseau

    Ménard a mille fois raison. La crèche fait partie, depuis des siècles, de nos traditions et de nos racines culturelles. A ce titre, elle a toute sa place dans l'espace privé et dans l'espace public. Au reste, comme sous la Révolution, faudra-t-il un jour débaptiser nos villes, villages, quartiers, rues qui portent un nom de saint, au prétexte du principe de laïcité ? Absurde !

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    Crèche à Saint-Saturnin, en Provence

  • SOCIETE • Affaire Saal : La faillite de la gauche culturelle, par Olivier d'Escombeau

     

    Dieu merci, il reste les livres. à la veille de la pause estivale, on aurait aimé donner des conseils de lecture et de quoi occuper l’esprit et le cœur à de saines nourritures. Hélas, l’actualité ne laisse guère de répit. Mieux encore, elle nous invite à la vigilance. Que la période qui s’ouvre soit propice à ressasser l’affaire Saal et ce qu’elle nous dit de la faillite de la gauche culturelle.

    Agnès Saal est cet administrateur civil au ministère de la Culture. Encore récemment chouchou du régime socialiste, elle occupait le poste très en vue de président de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) au terme d’une carrière sans faute. Sur dénonciation, le conseil d’administration de cet établissement public industriel et commercial (Epic) prenait connaissance des dépenses de taxi somptuaires de son président. Plusieurs dizaines de milliers d’euros en quelques mois à peine ! L’affaire devenue publique, le ministre alerté, voici Agnès Saal poussée à la démission au terme d’un déchaînement de l’opinion publique sans précédent s’agissant d’un haut fonctionnaire. La polémique s’est encore amplifiée lors de la réintégration dans un poste en administration centrale, procédure normale et ne marquant pas un traitement de faveur, loin de là, mais un passage obligé avec le déclenchement de poursuites disciplinaires et – sans doute – pénales.

    Dans une affaire de ce genre, nous nous en voudrions de hurler avec les loups. Car elle possède nécessairement une dimension humaine, même si elle n’excuse pas tout et encore moins de tels écarts. En l’espèce, il est de notoriété que ce haut fonctionnaire était un bourreau de travail et que sa situation personnelle était – en raison du handicap d’un proche – très difficile. Mais cela n’explique pas pourquoi les moyens mis à son service pour l’exercice de ses fonctions par la collectivité aient pu être apparemment détournés et mobilisés à des fins privées.

    Ainsi, l’irrésistible ascension d’Agnès Saal est désormais arrêtée. Elle a commencé au milieu des années 80 à la sortie de l’ENA. La jeune fonctionnaire, dans la bonne moyenne de sa promotion, rejoint le ministère de la Culture comme chef de bureau. Un poste pas très glamour, il est vrai, car les comptables sont rarement bien vus au pays des saltimbanques. Une volonté de fer, l’envie dévorante de parvenir et sa carrière s’accélère véritablement après avoir été membre de deux cabinets ministériels socialistes. La voilà placée au poste de n°2 du plus grand établissement culturel.

    Des amis et beaucoup d’ennemis

    Après avoir passé au chaud les longues années où la droite est au pouvoir, les plus grandes espérances se forment pour elle. Elle est annoncée comme directrice de cabinet du ministre de la Culture de François Hollande, Aurélie Filipetti. Hélas, à la dernière minute, le château impose une autre femme, plus jeune, plus introduite. Agnès Saal n’a pas que des amis à gauche. La vieille mitterrandie, en la personne d’un Jean-Noël Jeanneney, la soutient. Mais le temps a passé, une nouvelle génération monte. Des amis, Agnès Saal en a aussi à droite. Barrée des listes de la légion d’honneur où l’administration complaisante l’avait glissée (« depuis quand décore-t-on les socialistes ? » aurait glissé un conseiller outré), elle voit son nom rétabli par l’Elysée chiraquienne !

    Numéro deux, elle le restera pendant dix ans avant de devenir, enfin, la première à l’Ina. Les brillants seconds ne font pas toujours d’excellents premiers. Et c’est peut-être ce sentiment de liberté éprouvé tout à coup, la solitude aussi qu’implique une position de pouvoir aussi haut placée, qui peut expliquer ce naufrage. « Tomber pour ce motif, c’est affreux », chuchote-t-on en haut lieu. Tout un symbole, en effet. 

  • Éric Zemmour : « Pierre, Jacques, Alain, Bernard et Daniel, embarrassants soutiens d'Emmanuel Macron »

    Pierre Bergé, Jacques Attali, Alain Minc, Bernard Kouchner et Daniel Cohn-Bendit. - Crédits photo : Abaca

     
    Par Eric Zemmour             

    Les Attali, Minc, Bergé, Kouchner, ou encore Tapie ou Cohn-Bendit qui soutiennent Macron aujourd'hui incarnent un petit morceau de la vraie croix d'une gauche qui a imposé ses valeurs depuis quarante ans. En quelques lignes, quelques noms, quelques faits, quelques traits, et beaucoup d'esprit, [Figarovox, 3.02] Zemmour brosse un portrait rapide et très ressemblant de ce jeune et brillant ministre qui avait intrigué en dissertant sur l'incomplétude de la démocratie, en posant l'absence de roi comme le mal - la vacuité - dont souffre essentiellement le régime, et qui est, en fait, quoiqu'il prétende, une parfaite créature du Système. Macron est en fait un leurre du dit Système.  Lafautearousseau  

     

    picture-1649413-612mqxqb.jpgIls l'aiment. C'est beau comme ils l'aiment. Ils lui déclarent leur flamme, le trouvent beau, jeune, intelligent, moderne, humaniste. Et plus encore. Leurs patronymes incarnent les années Mitterrand, mais la plupart ont été très proches de Sarkozy aussi.

    Ils s'appellent Attali, Minc, Bergé, Kouchner, ou encore Tapie ou Cohn-Bendit. Macron est leur chouchou, Macron est leur chéri, Macron est leur candidat. Macron ne leur demande rien comme ils ne lui demandent rien. Ni poste ni circonscription : ils sont au-dessus de ça !

    Ils sont au-dessus de tout. Ils incarnent, avec un éclat souvent hautain, l'establishment. Les « élites mondialisées », comme disait naguère Jean-Pierre Chevènement. Le « système », comme dit Marine Le Pen. Les « belles personnes », comme dit Mélenchon.

    Chacun incarne un petit morceau de la vraie croix d'une gauche qui a imposé ses valeurs depuis quarante ans. Minc, c'est «la mondialisation heureuse » ; Bergé, c'est « le Mariage pour tous » ; Attali, c'est entre autres, la guerre aux rentes et l'ubérisation de la société ; Kouchner, l'ingérence humanitaire ; Tapie, le capitalisme débridé des années 80 et la politique de la ville ; Cohn-Bendit, l'héritage libéral-libertaire de Mai 68. Tous sont pour l'Europe, le libre-échange, le multiculturalisme. Tous sont probusiness et promigrants. Anti-Brexit et anti-Trump.

    Depuis le début de sa campagne, Emmanuel Macron ne dit pas grand-chose. Ne propose rien de précis. Reste dans une ambiguïté protectrice. Incarne la nouveauté, la modernité, le changement.

    Parfois, il laisse échapper un mot, un signe, un geste qui le révèle, comme son discours fait en anglais devant un parterre allemand. Ses soutiens parlent pour lui. L'éclairent malgré lui. Lui donnent une épaisseur idéologique, historique, politique. Sociologique aussi.

    On sait aussitôt d'où il vient et où il va. On détermine « d’où il parle », selon le vieux langage marxiste. Il est le candidat de l'establishment de gauche. Le candidat de la mondialisation, de l'Europe, du multiculturalisme.

    Il a raison de se dire et de droite et de gauche : il est le candidat de la gauche qui se veut libérale et de la droite qui se veut moderne. Plus encore que les élus centristes qui l'ont soutenu, et leurs collègues socialistes qui, écœurés par la victoire d'Hamon sur Valls, le rejoindront, ces quelques noms prestigieux fixent la candidature Macron dans sa « pureté de cristal ».

    Déjà, Ségolène Royal le couve du regard de Chimène, tendresse qui annonce le ralliement ultime de François Hollande. Avec des amis comme ça, Macron n'a pas besoin d'ennemis. 

    Eric Zemmour   

  • Justice & Actualité • Que vienne le Prince

    Le Duc et la Duchesse de Vendôme

     

    PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS

     

    1295935921.jpgLes hasards des travaux, des plaidoiries, des discours et des conférences m'ont conduit, depuis quelques semaines, à fréquenter un très ancien confrère âgé de plus de deux mille ans : Marcus Tullius, dit Cicéron.

    Cette rencontre avait un aspect de retrouvailles car, en dehors des années d'humanités, comme on disait alors à propos des lettres classiques, je l'avais quelque peu fréquenté dans les premières années de mon exercice professionnel. Elle s'est révélée d'une jeunesse étonnante.

    Depuis que j'ai embrassé la carrière d'avocat, voilà maintenant plus d'un demi-siècle, je n'ai cessé d'entendre le même refrain. À savoir que notre profession changeait, suivant l'évolution du droit et des moeurs, des nécessités et des techniques.

    On se moquait des avocats à la Daumier, à l'allure méprisante et au geste emphatique, sans se rendre compte que, Daumier, de son temps, se moquait déjà d'eux et que le pli méprisant de la bouche et le verbe incontrôlé sont d'aujourd'hui et seront demain comme ils étaient hier.

    Et, dans ces retrouvailles, que dit Cicéron, aujourd'hui, aux avocats mais aussi aux juges et aux hommes politiques - car il fut, par la nécessité, autant juge qu'avocat et homme d'État ? II dit que ces métiers - disons mieux ces professions, ou, selon les termes qu'il employait, ces « devoirs » - ne peuvent pas être convenablement accomplis si ceux qui en ont la charge n'ont pas exercé leur esprit et leur âme à la pratique d'une saine et simple philosophie. Tout le reste, techniques, agrément, art de la parole, sens de la communication, habileté, richesse, voire même cette vertu que Napoléon appréciait tant chez ses généraux - la chance - sont secondaires. En effet, sans cette vertu (au sens premier du mot) fondamentale, les hommes ne sont ni bien défendus, ni bien jugés et les cités ne sont pas bien gouvernées.

    Que cette lumière simple, égale et tranquille, éclaire aujourd'hui, comme elle servait en son temps à voir ou à éclairer le droit des gens et la prospérité de la république ! Elle renvoie les interminables et ennuyeux débats à leur vide. Elle pose les questions essentielles à ceux qui se présentent à nos suffrages : qui êtes-vous ? Que pensez-vous ? Où est votre âme ? Où est votre esprit ? Qui sont vos amis ? Et pourquoi sont-ils vos amis ? Avec, en ligne de fuite nécessaire à la compréhension du tableau : que savez-vous de la France et que voulez-vous pour elle ?

    Elle nous renvoie aussi nous-mêmes à nos propres responsabilités. La République n'est pas la chose de quelques-uns. Elle n'est surtout pas l'enjeu des factions. Elle est la chose publique. C'est-à-dire qu'elle appartient à tous. Et donc d'abord à nous, qui nous en préoccupons, avec, au fond de l'âme, l'angor patriae, cette angoisse de la patrie qui est la marque sensible de la vraie charité politique.

    ciceroa.jpgNous connaissons, tous le combat sans issue que Cicéron mena pour sauver l'unité de la République et la concorde des citoyens contre les factions en furie. Il en mourut, martyr d'un temps qui semblait révolu. Mais nous savons aussi que la semence jetée par sa sagesse devait fleurir chez celui-là même qui commit la faute - le crime - de le faire exécuter. Octave devenu Auguste, remplaça le chaos républicain par un principat qui vit fleurir les arts de la paix, Horace, Virgile, les routes et les aqueducs, les villes et le droit, la civilisation étendue au monde connu.

    Après la cacophonie insupportable de nos campagnes interminables, que vienne, pour nous aussi, celui en qui germent nos espérances : le Prince français. 

    Politique magazine, février 2017  -  Consulter ... S'abonner ...

  • La petite ville britannique de Rotherham, dans le Yorkshire ... Par Pierre de Meuse

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    PdM AG DREUX 026.jpgLa petite ville britannique de Rotherham, dans le Yorkshire, a été rendue tristement célèbre ces derniers temps par les affaires de viols et de proxénétisme sur des adolescentes, voire des petites filles de 11 ans. Les victimes de ces crimes font presque exclusivement partie de la classe ouvrière anglaise, conduites à la pauvreté par l’état de crise qui laisse sur le pavé des centaines de milliers de chômeurs sans espoir. Il n’appartient pas de décrire pour Lafautearousseau le degré d’abjection extrême dans lequel sont tombées de pauvres gamines, vendues comme du bétail et subissant des tortures indescriptibles. Ce qui mérite un  examen approfondi, cependant, c’est la durée pendant laquelle ces actes ont été commis et le nombre de viols pour lesquels des plaintes ont été déposées. Pour la seule commune de Rotherham, environ 1400 cas de prostitution avec violence sur des mineures ont été constatés,  s’échelonnant sur une période de 16 ans et jusqu’à aujourd’hui, où les crimes continuent. On pourrait se demander comment de telles atteintes à l’enfance ont été possibles pendant une telle durée sans que les services sociaux et la police intervinssent. Pourtant de nombreuses plaintes ont été déposées tout au long des années. Alors pourquoi a-t-il fallu attendre tant d’années pour poursuivre et punir les responsables ? La réponse est que les autorités de Rotherham étaient paralysées par les injonctions du politiquement correct.  Police, municipalité et travailleurs sociaux étaient réticents à dénoncer ces crimes et plus encore de s’y atteler pour les empêcher.  

    En effet, si les victimes étaient dans leur immense majorité anglaises de souche, les auteurs étaient dans la même proportion membres de la communauté d’origine pakistanaise, quoiqu’ayant très majoritairement la nationalité britannique. Or, le dysfonctionnement interminable des services publics s’explique par trois vices substantiels, trois tares mortelles :

     

    D’abord un mépris granitique des autorités pour les classes ouvrières blanches, considérées d’emblée comme  inintelligentes et incapables de discernement. Les « beaufs » locaux, présumés alcooliques et brutaux, ne devaient pas être « réveillés » parce que ces inculpations auraient pu encourager des attitudes « racistes » collectives de la communauté blanche. La même attitude existe dans d’autres villes du Sud-Yorkshire : Bradford, Oldham, Blackbun, entre autres. Surtout ne pas favoriser les violences raciales comme celles que l’Angleterre a connues en 2002. La police a tellement peur de se trouver à nouveau confrontée à de tels évènements qu’elle préfère fermer les yeux sur l’exploitation de l’enfance et des personnes vulnérables. 

     

    Ensuite la crainte justifiée d’être lourdement sanctionné pour avoir désigné des personnes appartenant à une même communauté comme coupables, car si la vérité est considérée comme raciste, la vérité doit être punie. Plusieurs fonctionnaires de police ont été sanctionnés pour avoir attiré l’attention sur ces dérives. Les rapports remis aux services sociaux ont été détruits, les plaintes ont été systématiquement enterrées. Chose significative, une assistante sociale qui avait osé attirer l’attention de la presse sur les menaces de mort qui pesaient sur les victimes, a reçu à la fois un avertissement pour avoir mentionné l’origine ethnique des coupables, et l’ordre de suivre un stage de sensibilisation à la multiculturalité. Même le conseil municipal a émis une délibération intimant l’ordre de ne pas mentionner les noms des violeurs. 

     

    Enfin, conséquence du vice précédent, les services publics ont obstinément refusé de voir combien ces comportements ignobles étaient considérés comme légitimes par des musulmans qui n’avaient que mépris (parfois justifié) pour l’éducation laxiste et abrutissante des enfants britanniques. Le juge Gerald Clifton déclare ainsi aux prévenus  en 2012 : « chacun de vous a traité [les victimes] comme si elles étaient sans valeur et indignes de respect […] parce qu’elles ne faisaient pas partie de votre communauté ethnique ou religieuse. » Parmi eux, un professeur de religion islamique qui n’était pas gêné de demander à l’une des victimes âgée de 15 ans de lui amener des amies plus jeunes. Novopress mentionne même l’apostrophe lancée au juge par un des condamnés :« Vous, les Blancs, vous entraînez vos filles à boire et à faire du sexe. Quand elles nous arrivent, elles sont parfaitement entraînées. »

     

    Tant que les peuples d’Europe continueront à être méprisés à la fois par leurs élites – qui les ont fait tels qu’ils sont – et par les allogènes que ces mêmes élites ont encouragés à se déverser sur nos nations, tant que ces peuples ne déchireront pas l’addition de la colonisation, et ne se débarrasseront pas du cancer de l’antiracisme, ils seront en danger d’avilissement et de disparition.

     

  • Campagne contre les discriminations : l'antiracisme à sens unique

     

    Par André Bercoff

    HUMEUR - Pour lutter contre les discriminations à l'embauche, le gouvernement a lancé la campagne #LesCompétencesD'Abord. André Bercoff s'étonne [Figarovox - 27.04] du deux poids deux mesures qui a cours quand il s'agit de combattre le racisme. Bien-sûr, à la manière d'André Bercoff : style direct, bon sens, talent ...  On est d'accord sur presque tout.

     

    449832132.3.jpgLe ministère du Travail nous l'affirme, et pourquoi ne pas l'écouter ? La France est raciste. Discriminante. Réactionnaire. Sclérosée. Corsetée dans son refus de l'autre en son infinie diversité. D'où la campagne nationale à coups d'affiches, de clips et de posters intitulée « Les compétences d'abord ». Il s'agit de combattre ce deux poids deux mesures indicible, honteux mais réel, qui empêcherait les patrons d'employer des hommes et des femmes qui n'auraient pas la même couleur qu'eux. Ainsi, sur une image divisée en deux, on voit par exemple, à gauche une jeune femme blanche à qui l'on susurre : « à demain » et à droite, une jeune femme basanée à qui l'on déclare: « désolé, on ne cherche personne ».

    Que le racisme soit une tare aussi haïssable que condamnable, nul ne le conteste. Mais désigner, depuis des années, le Blanc comme l'archétype du beauf, des Dupont-la-Joie ; psalmodier en permanence qu'il n'existe pas de racisme anti-blanc alors qu'une foultitude de faits divers prouve le contraire, c'est ajouter, au mécontentement ambiant, une frustration et un sentiment d'injustice qui nuisent à la cause même que l'on prétend défendre. Depuis près de quarante ans, de la naissance de SOS Racisme aux mouvements pro-migrants d'aujourd'hui, on ne cesse de clamer : « Touche pas à mon pote ». A une seule condition : défendons ardemment le pote si celui-ci est africain, oriental ou asiatique. Mais s'il s'agit d'un visage pâle ou d'une « face de craie », alors il est normal que l'on s'acharne sur lui et que l'on trouve des excuses à ses agresseurs, puisque, par essence, ce Français « de souche » est un colonialiste, un coupable, un oppresseur, qui doit expier tous les péchés de ses ancêtres qui ont occupé, pillé et massacré des populations entières. Par exemple, selon la doxa régnante, seuls les Occidentaux auraient été esclavagistes et il n'y aurait eu aucune traite négrière organisée et soutenue pendant des siècles par des Africains et des Arabes, ni aucune épuration ethnique au Soudan et au Rwanda, au Biafra et au Yémen : cela ne se peut. Seul l'hémisphère Nord a le monopole des génocides.

    Récemment, en France, par exemple, on a appris que pourrait se tenir cet été un « camp décolonial » interdit aux blancs. En fait, ce qui se construit ici, à l'insu du plein gré de responsables sourds et aveugles, c'est l'exact pendant des racismes propres à l'extrême-droite de l'entre-deux guerres et d'aujourd'hui. Une espèce de délire de la différence qui, par vengeance mémorielle et commémorations à l'envers, s'attache à répandre, heureusement pour le moment à basse température, les théories qui firent le bonheur de l'Allemagne et de l'Italie des années 30. Ce n'est pas en pratiquant le retour haineux de balancier et la discrimination à l'envers que l'on fera avancer les mœurs et les esprits dans une France moins apaisée que jamais, et où, pour certains, faire de la politique consiste à ajouter encore plus d'huile sur un feu qui couve de moins en moins. Les compétences d'abord ? Absolument. A condition que les Gribouille cessent d'être à la manœuvre. 

    André Bercoff

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    Un « Camp d’été décolonial », ou le racisme anti-blanc assumé

    Un « camp décolonial » interdit aux blancs par Eugénie Bastié

     

  • Société • Quand le capital carbure au halal

     

    par Aristide Leucate 

    L’islam est un marché juteux, même s’il est particulièrement difficile de déterminer avec précision son importance économique. C'est ce qu'Aristide Leucate expose ici [Boulevard Voltaire 10.06] avec pertinence et, justement, précision.

     

    aristide-leucate.jpgEt si le « grand capital » était hautement plus responsable de l’islamisation de nos pays que les musulmans eux-mêmes, en dépit de leurs nombreuses et incessantes revendications communautaristes, elles-mêmes complaisamment relayées par des élus plus soucieux d’entretenir leur clientèle électorale que du bien commun ?

    À en croire notre quotidien vespéral de « référence », « comme l’explique l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler dans Comprendre le halal (Edipro, 2010), le marché halal a été inventé par les pays occidentaux, dans les années 1970-1980. Afin d’exporter leurs carcasses dans les pays musulmans, les producteurs de viande (comme le volailler Doux, par exemple) les ont abattues selon le rite halal. Il s’agissait alors d’un marché de “dégagement” pour des produits de faible qualité ou en surproduction. La demande a ensuite émergé en France par le biais des populations immigrées » (Le Monde, 8 juin).

    L’islam est un marché juteux, même s’il est particulièrement difficile de déterminer avec précision son importance économique – que l’on peut, malgré tout, estimer entre 3,5 et 5,5 milliards d’euros. Qui plus est, toujours selon Le Monde, ce marché « est en croissance continue, selon Nielsen : + 7,3 % entre 2015 et 2016, + 20 % depuis 2013. De quoi aiguiser l’appétit de certains acteurs industriels. »

    En outre assiste-t-on à une relative désinhibition marketing de ces mêmes industriels et de la grande distribution qui n’hésitent plus, aujourd’hui, à afficher plus clairement – jusque sur les ostensibles panneaux publicitaires ornant les couloirs du métro ou les entrées de villes et vantant des produits « fièrement halal » – leur ciblage ethnique. Il en va ainsi des marques plus spécifiquement halal comme Wassila, Zakia, Samia ou Isla Délice, jusqu’à celles plus généralistes comme Herta, Fleury-Michon, Pierre Martinet et même Labeyrie. De leur côté, les enseignes ne sont pas en reste et l’on ne compte plus les tapageurs « le goût de l’Orient » chez Auchan, « toutes les saveurs du ramadan » chez Carrefour, « Spécial Orient » chez Intermarché, sans oublier les chaînes de restauration rapide qui, à l’instar de KFC ou de Quick, ont, depuis longtemps, intégré le régime « sans porc » dans leurs menus. Chez ces gens-là, on ne fait déjà plus dans la dhimmi-mesure.

    Mais, depuis quelques années, le « business halal » étend consciencieusement son empire commercial et, s’aventurant au-delà des berges de l’alimentaire, accoste sur les rives, non moins lucratives, de la mode (Dolce & Gabbana, Yves Saint Laurent, Zara et leurs collections « spécial ramadan »), de la cosmétique ou de la finance. Les banques islamiques spécialisées dans le prêt non usuraire fleurissent, çà et là, allant même jusqu’à ouvrir leurs dépôts aux non-musulmans, à l’instar de NoorAssur, créée en 2012, qui assure que « la finance islamique est un compartiment de la finance responsable, non spéculative et éthique, l’éthique n’ayant ni couleur, ni religion ». L’argent n’a pas d’odeur, même chez les mahométans.

    Du moins le croit-on car, à la différence du christianisme qui, dès l’Évangile, fit son aggiornamento à l’égard du pouvoir temporel, l’islam est, par essence, une idéologie totale ne dissociant guère la cité d’Allah de celle des hommes (pour paraphraser Augustin d’Hippone). Dès lors, toute entreprise, fût-elle drapée dans le voile pudique des intentions ouvertement les moins prosélytes, sert nécessairement la cause de l’Oumma.

    En ce domaine, les parts de marchés sont commensurables aux conquêtes territoriales. L’implantation d’une mosquée n’est jamais neutre, le cultuel se tapissant prudemment derrière le culturel et, a fortiori, derrière l’économique. 

    Docteur en droit, journaliste et essayiste 

  • Famillle • Il paraît que la fête des Mères menace la paix sociale…

     

    par Marie Delarue

    Une réflexion [Boulevard Voltaire du 27.04] sur l'indigne projet de remplacement de la Fête des Mères par une stupide fête des gens que l’on aime. Jusqu'où ira la volonté de déconstruction sociale des gens en place ? LFAR

     

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    Sur le fond, je trouve que la directrice ne va pas assez loin. Pourquoi ne pas instaurer une grande journée pour les enfants GPA-PMA ?

    Par générosité d’âme, la directrice de l’école maternelle de Prignac-et-Marcamps, en Gironde, a décidé de ne pas fêter cette année les mères et les pères, mais d’organiser plus globalement une « fête des gens que l’on aime ». Un mot a été mis dans le cahier de liaison des enfants pour expliquer que la décision avait été prise « au vu de situations familiales délicates de certains enfants ».

    Grande sagesse de la directrice qui a, paraît-il, reçu une avalanche de compliments. Dont cette maman qui a confié au Figaro : « J’ai été enthousiasmée de voir que l’école avait la délicatesse de penser à toutes les situations familiales des enfants qu’ils accueillent. »

    On notera au passage que « l’école », sujet féminin singulier, est devenue dans la bouche de cette dame un masculin pluriel. C’est sûrement ce qu’on appelle intégrer la réforme de façon subliminale…

    Sur le fond, je trouve que la directrice ne va pas assez loin. Parce qu’entre nous, viser les mères célibataires, les couples homos et les familles décomposées-recomposées, c’est un peu restrictif. Voire mesquin. Que fait-on des petits issus de gamètes et d’ovocytes sur catalogue ? Pourquoi ne pas instaurer une grande journée pour les enfants GPA-PMA ?

    Déjà que la situation de nos petites têtes blondes, brunes, rousses, raides et frisées (je n’ai oublié personne ?) dans l’école de la République devient bien compliquée, il ne faudrait pas instaurer de nouvelles discriminations. C’est vrai, on leur a supprimé la crèche pour effacer l’Enfant Jésus du paysage ; puis le sapin de Noël parce qu’il renvoyait à Noël, qui renvoyait à la crèche et encore à l’Enfant Jésus. Lequel était gardé par le bœuf et l’âne gris. Oui, mais voilà, les religions de l’Inde ne mangent pas de bœuf, qui est une vache sacrée, tout le monde sait cela. Heureusement, on ne sache pas qu’il y ait eu un cochon au-dessus de la mangeoire divine… Mais bon, hein, il y a longtemps que le cochon est banni des écoles pour ne pas offenser juifs et musulmans. Dans la série des exécutions sommaires, on a aussi envoyé Gaspard, Melchior et Balthazar se faire voir chez les Grecs avec leur galette. On a, avec raison, jugé l’Épiphanie doublement condamnable. D’abord parce que le sort, ignorant de l’égalité républicaine, fait avec la fève un roi qui choisit une reine et vice versa. Ensuite parce qu’il se dit que les Rois mages étaient venus d’Orient pour adorer l’Enfant Jésus (voir plus haut). Et ça, dans une classe de 2016, ça n’est pas supportable.

    Et quand on en a fini avec les interdits religieux, il faut compter avec la peur. Celle des maires qui font dans leur froc et ont (un exemple) décidé d’interdire aux familles les kermesses de fin d’année au nom de « l’état d’urgence ». Au cas où mémé Malika arriverait avec sa kalach planquée sous sa robe, ou que tonton Ahmed aurait confectionné un space cake au TNT, ou que tata Fatou aurait gonflé au gaz sarin les paquets de fraises Tagada…

    Et pendant ce temps-là, les gros bras de la CGT – état d’urgence ou pas – allument tous les jours des feux sur les routes, montent des barrages, bloquent les ports, assèchent le pays et ruinent l’entreprise et le petit commerce.

    Mais attention, hein, faudrait pas que les petits enfants souhaitent une bonne fête à maman et à papa, ça pourrait mettre la paix sociale en danger !   

     
    Ecrivain, musicienne, plasticienne
  • Tant d’amour et de paix, ça laisse muet… Mon antiprofession de foi

     

    Par Jean-Paul Brighelli

    Le talent de Brighelli, sa plume, son esprit, son sens des formules et son intelligence lui font souvent rédiger de petits chefs d'œuvres. Nous ne partageons pas toutes ses idées, mais nous aimons ses chroniques. En voici une avec laquelle nous sommes d'accord; sur un sujet grave, traité avec humour. LFAR 

     

    2918084506.jpgJe ne parlerai pas des martyrs de Charlie. Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    Je ne disserterai pas sur les massacres du Bataclan et d’ailleurs. Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    Je n’évoquerai pas les tueries de Boko Haram, de l’AQMI, d’Al-Qaïda, d’Al-Nosra et d’une foule d’autres groupes d’assassins organisés, en Syrie et ailleurs, au nom du Prophète, sur lui la paix et la lumière. Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    Je ne dirai rien des près de 300 morts tués dans un attentat à Bagdad le 3 juillet, ni des 15 autres tués dans la même ville le 25, ni… Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    Et j’ai eu tort de parler ici-même des infidèles tués au musée du Bardo l’année dernière. Car j’ai pris le risque de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    Je ne rappellerai pas, pas même pour mémoire, les centaines de viols perpétrés à Cologne, entre autres, au dernier jour de l’An — bonne année ! Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    Je ne gloserai pas sur les attentats commis en Arabie saoudite, au Yemen, en Syrie, en Irak, en Turquie. Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    Ni même ne comptabiliserai-je les 80 morts de Kaboul de samedi dernier — les derniers dans une très longue liste. Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

     

    Ne comptez pas sur moi pour condamner les attentats à la hache, à la machette, et autres procédés ingénieux perpétrés en Allemagne ces derniers jours. Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    De même ne commenterai-je pas l’utilisation d’acide au Pakistan pour défigurer les jeunes filles « impudiques » — la dernière a été étranglée par son frère. Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    Je ne dirai rien, oh non, sur le prêtre octogénaire égorgé ce mardi 26 juillet dans une église normande pendant la messe par deux courageux « soldats » de Daech — tout comme d’autres valeureux combattants de Daech avaient fixé au sommet d’une colonne romaine le corps décapité du conservateur octogénaire de Palmyre — ce sont des hommes qui aiment les vieillards, et ils ont prouvé à Nice qu’ils aiment aussi les enfants. Car je risquerais de parler de l’islam, et l’islam est une religion de paix et d’amour.

    (Parenthèse. Si un vieil imam avait été tué dans une mosquée par deux connards — ce qui serait difficile vu que les mosquées sont le plus souvent protégées, comme les synagogues, le président de la République et le Premier ministre, si prompts à condamner et à combattre le terrorisme, appelleraient déjà à une manifestation monstre contre la montée des périls d’extrême droite, et envisageraient peut-être de dissoudre tel ou tel groupuscule. Et sans doute auraient-ils raison. Mais ils n’envisagent pas, semble-t-il, de dissoudre l’islam, ni de prendre de vraies mesures contre les milliers de terroristes islamistes potentiels français — ou qui se sont invités en France. Car l’islam est une religion de paix et d’amour. Fin de parenthèse)

    Et je ne citerai pas les sourates qui appellent au meurtre des infidèles, par le fer et par le feu. Car l’islam est une religion de paix et d’amour, et seules de méchantes langues propagent ce genre d’information.

    Et si jamais demain je me fais égorger par un illuminé, mes amis, ne mettez pas en cause l’islam. Car l’islam est une religion de paix et d’amour. 

    Jean-Paul Brighelli
    anime le blog Bonnet d'âne hébergé par Causeur.

  • Migrants : L'Allemagne fait ses comptes ! Et ce n'est pas sans importance ...

     

    L'Allemagne a beau avoir opté pour une politique « généreuse » en matière d'accueil des migrants, l'avoir proclamée aux quatre-vents, et l'avoir analysée, simultanément, comme conforme à son besoin impérieux de main d'œuvre importée, la voici qui fait ses comptes, modère ses enthousiasmes, et ne dissimule plus ses inquiétudes. Toucher à son équilibre budgétaire, créer de la dette, mettre la main à la poche, et sans-doute beaucoup plus que la main puisque le coût de l'arrivée de plus ou moins un million de réfugiés sur le sol allemand en 2015 est estimé au bas mot à 10 milliards d'euros non budgétisés, l'ensemble suscite problèmes, inquiétudes et divisions. Sans compter la fronde de la CSU, le mécontentement grandissant de plusieurs länder dont le land de Bavière, le plus important de tous, et au delà ce qu'on a appelé outre-Rhin la révolte des sudistes, submergés de migrants; la popularité d'Angela Merkel en baisse, etc. L'Allemagne n'aime ni le déficit, ni la dette, encore moins l'imprévu en matière financière. Il ne faut pas croire que cette situation sera sans suite ni conséquences. A suivre, donc.  LFAR        

    Le média financier suisse Romandie.com a publié les informations et commentaires qui suivent. 

    Berlin - Schäuble admet que les migrants font peser un sérieux risque sur son budget. 

    Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a reconnu mardi qu'il ne savait pas si le budget fédéral allemand pourrait ressortir à l'équilibre l'an prochain, ce qui reste son objectif en dépit de milliards de dépenses pour les migrants.

    « J'ai dit que nous voulions y arriver sans contracter de nouvelles dettes, si possible », a déclaré le ministre conservateur devant un congrès de fabricants de machines-outils à Berlin. « Dans ma famille politique ils m'ont demandé : « pourquoi dis-tu si possible ? Eh bien parce que la vérité est que je n'en sais rien », a poursuivi M. Schäuble. 

    L'Allemagne a amené l'an dernier, pour la première fois depuis 1969 et un an avant l'horizon prévu, son budget fédéral à l'équilibre, c'est-à-dire que l'Etat n'a pas contracté de nouvelles dettes. L'objectif du gouvernement d'Angela Merkel est que cet équilibre - le zéro pile que les conservateurs avaient promis à leurs électeurs - devienne la règle. 

    Mais l'Etat fédéral, critiqué par certains économistes et ses partenaires dont Paris pour une politique qui selon eux néglige l'investissement, fait face à des milliards d'euros de dépenses qu'il n'avait pas anticipées, alors que l'Allemagne attend cette année autour d'un million de demandeurs d'asile. 

    « Ces arrivées massives représentent un plus grand défi que la plupart des choses que nous avons eues à faire ces 65 dernières années, a déclaré M. Schäuble, et recèlent un potentiel de risque incroyable pour les finances publiques.» 

    « Pour autant nous pouvons et allons surmonter ce défi », a-t-il affirmé, dans la lignée des assurances données régulièrement par Mme Merkel. 

    Le gouvernement a promis des milliards d'euros d'aides aux communes et aux Etats régionaux allemands, chargés de l'accueil et de l'hébergement des migrants. L'Etat va notamment verser une somme forfaitaire par demandeur d'asile « pour que cessent les jérémiades des collectivités », a expliqué M. Schäuble. 

    Les communes peuvent également depuis peu s'endetter à taux zéro auprès de la banque publique KfW pour investir dans la construction ou la rénovation d'hébergements pour demandeurs d'asile. La banque a annoncé mardi que l'enveloppe de 300 millions d'euros qu'elle avait mise à disposition à cet effet début septembre avait été utilisée au bout de quelques jours, et qu'une rallonge de 200 millions était elle aussi épuisée. 

    Le volume du programme a été porté à un milliard d'euros, a indiqué la KfW mardi, faisant état d'une demande toujours aussi forte. Selon les calculs de la KfW, ce milliard de crédits devrait pouvoir servir à donner un toit à 100.000 migrants. 

    Romandie.com

     

  • Ballade des envahisseurs heureux

     

    Par Academos 

     

    cover_je_pense.jpgEn son temps, dans les années quatre-vingt, Gérard Lenormand avait fait le bonheur des radios avec son tube « La ballade des gens heureux » : mise au goût du jour, si l'on écoute BFMTV, c'est bien "des envahisseurs" qu'il faudrait chanter maintenant. « Ils sont heureux comme tout ! » dit, sans rire, au journal de 14h30 de jeudi 10, le journaleux de BFM, bobo évidemment, et participant lui aussi à cette déferlante de l'intox et du bourrage de crâne qui accompagne l'invasion (en chantant !) de l'Europe par des masses venues d'ailleurs : on commence par nous dire Syrie et Irak, bien sûr, mais on lâche aussi Somalie, Erythrée, Afghanistan, Kosovo, Tchétchénie... Toutes ces masses venant avec leur(s) propre(s) fondamentaux, dont on verra très vite qu'ils s'opposent radicalement à ceux de notre vieille Europe blanche, de culture et tradition gréco-latine et de religion judéo-chrétienne. Mais rien n'y fait, les moutons ont invité les loups à souper, et les journaleux trouvent çà très bien. Ce n'est que plus tard qu'ils déchanteront, comme les moutons.

    Seuls quelques uns restent lucides, comme ce premier ministre slovaque entendu hier soir au JT de France 2, expliquant qu'il ne « prendrait » au mieux que 200 étrangers, et qu'il les voulait chrétiens, car, disait-il, il n'y a pas de mosquées en Slovaquie. Et il ne souhaite pas en construire parce que, dit-il, nos valeurs ne sont pas les mêmes. Faisant preuve d'un grand bon sens et d'une même lucidité, il a ajouté pour le journaliste médusé que, eux (les envahisseurs), le savaient très bien. L'on ne pouvait que se souvenir à ce moment-là de ceux qui criaient Allah Akbar ! sur les quais de la gare de Budapest...

    « Entre-ici, Jean Moulin...» a dit Malraux, dans un discours célèbre. « Entrez-ici, les Merah, Kouachi, Koulibali, sid Ahmed Ghlam et autres Yassine Salhi...» répond aujourd'hui la sainte alliance des gens de finance qui veulent se payer des esclaves à bas prix et des révolutionnaires qui veulent diluer la France et l'Europe dans n'importe quoi, pourvu qu'elles ne soient plus ni blanches, ni gréco-latines, ni judéo-chrétiennes. Car, comme Hitler avec son Mein Kampf avait prévenu, en disant tout ce qu'il comptait faire, Daech aussi nous a prévenus qu'il utiliserait l'arme démographique en nous envoyant des masses humaines pour nous déstabiliser : combien de terroristes, statistiquement, là-dedans ? Largement assez pour faire sauter plusieurs trains, avions et bateaux; ou plusieurs rames de métro bondées, et tout ce que l'on peut imaginer que des cerveaux fanatisé pourront inventer.

    En attendant, on ne cesse, en France de trouver et d'aménager à grands frais des lieux d'accueil pour ces envahisseurs.

    C'est fou : il y a chaque année des dizaines de Français qui meurent de froid dans les rues, en hiver, et, à eux, on ne propose pas grand chose. On dira : mais ils refusent les hébergements d'urgence ! Oui, si c'est pour se faire frapper, voler voire pire encore. Mais ils accepteraient volontiers ces chambres et appartements que l'on donne aux envahisseurs...

    Pareils pour les trois millions cinq de mal-logés recensés par la Fondation Abbé Pierre et les huit millions six de pauvres : pourquoi ne leur a-t-on pas proposé ces lieux que l'on offre maintenant à ces gens venus d'ailleurs ?

    Oui, c'est fou : dans le moindre petit trou perdu de la France profonde, dans le plus petit Trifouillis-les-Oies du plus reculé du plus lointain canton de notre beau pays, on voit surgir des dizaines de gymnases abandonnés, bases de loisirs inutilisées, casernes abandonnées, locaux municipaux inoccupés... que l'on s'empresse d'aménager, non pas pour les Français pauvres, mal-logés ou qui meurent dans la rue, mais pour les Syriens, Irakiens, Somaliens, Erythréens et autres Afghans, Kosovars, Tchétchènes, j'en passe et des meilleures...

    C'est, si l'on me passe l'expression, tout simplement dégueulasse. Ce Système et ses journaleux est dégueulasse, et doit être montré du doigt comme tel...