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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Education • Philippe Nemo : « Former des enseignants »

     

    par Ludovic Greiling

     

    greiling.jpgLe 7 avril a été lancée l’Ecole professorale de Paris, un établissement privé destiné à former les enseignants des collèges et des lycées. Les cibles ? Les préposés au Capes et à l’agrégation, mais aussi tous les professeurs qui souhaiteraient améliorer leur enseignement dans le secondaire. Nous avons demandé à son directeur, Philippe Nemo, de détailler le projet.

     Pourquoi créer maintenant l’École professorale de Paris ? Estimez-vous qu’il existe des défauts dans le système actuel de formation des professeurs ?

    Bien entendu, ce système présente des défauts énormes : sa désorganisation chronique, et le rôle démesuré qu’y jouent les prétendus «pédagogues». Mais réformer ce système dans son ensemble n’est certes pas notre propos (même si nous avons nos idées sur la question). Une initiative privée ne saurait avoir la prétention d’apporter une réponse globale au délabrement actuel de l’Éducation nationale. Cette réponse ne pourra être donnée que par des hommes politiques responsables, s’il en existe. Notre projet est à la fois plus modeste et plus ciblé. Il est de former à nouveau des professeurs hautement qualifiés dans leurs disciplines respectives, comme on savait fort bien le faire jusqu’à une date récente.

    En quoi consiste l’apport original de l’Ecole professorale de Paris ?

    Il consiste en l’option pédagogique susdite. Nous pensons que ce qui assure le rayonnement et l’efficacité pédagogique des professeurs auprès de leurs élèves, c’est essentiellement leur compétence académique, et nous voulons former nos étudiants dans cette logique. Nous pensons, en outre, que le pays a un besoin vital d’avoir des scientifiques et des experts compétents en tous domaines, comme il en a eu dans le passé, faute de quoi il décrochera (il décroche déjà!) par rapport aux autres pays européens, à l’Amérique du Nord et à la nouvelle Asie (Chine, Corée, Japon…). Or il ne peut avoir ces scientifiques et des experts de bon niveau si les enseignements primaire et secondaire continuent à sous-performer en France, comme le montrent pour notre honte les enquêtes PISA.

    Il est vrai qu’il existe encore en France quelques formations secondaires excellentes, dans certains lycées publics officiellement ou officieusement dérogatoires, et aussi, de plus en plus, dans des lycées privés qui, dorénavant, trustent les mentions TB au bac ! Mais ces îlots de réussite sont constamment menacés de submersion par de nouvelles réformes égalitaristes absurdes, guidées par la haine obsessionnelle de la culture et de la transmission qu’ont les forces politiques, syndicales et sectaires qui dominent actuellement l’Éducation nationale. Notre projet ne prend donc tout son sens que si l’on lui adjoint l’hypothèse que, dans l’avenir, des politiques éducatives différentes seront menées, et qu’il y pourra donc y avoir de nouveau, de façon officielle, et non plus seulement clandestine ou marginale, des établissements secondaires sérieux ayant l’ambition de construire un savoir structuré de la 6ème au baccalauréat. Il est certain que si de telles réformes ne sont pas faites, nos diplômés seront en grand danger d’être au chômage. Ils pourront du moins se consoler par le fait d’avoir été, eux, correctement instruits.

    Quand l’école va-t-elle donner ses premiers cours ?

    En septembre 2016.

    Avez-vous déjà eu des demandes d’inscription ?

    Bien entendu, puisque notre site www.epparis.org nous a assuré d’ores et déjà une certaine visibilité. Mais nous en attendons d’autres, en comptant pour cela sur le bouche-à-oreille. Les étudiants ont jusqu’à fin mai pour s’inscrire au concours, et les candidats à nos deux Formations continues (Lettres et Mathématiques) jusqu’à la rentrée. 

    Pour en savoir plus : http://www.epparis.org/

  • 80 % des investisseurs prévoient une crise d’ici 5 ans, 58 % d’ici 1 à 3 ans par Marc Rousset

    La trêve commerciale de Trump entre la Chine et les États-Unis, et même la crise actuelle du financement des retraites en France, c’est malheureusement le feuilleton des épiphénomènes médiatiques pour les idiots qui regardent le doigt quand on leur montre la Lune !

    631794428.jpgSelon Capital et le site Sputnik du 9/12/2019, une enquête a été réalisée par Natixis Investment Managers auprès de 500 des plus grands investisseurs institutionnels dans le monde officiant dans les fonds souverains et d‘investissements, les compagnies d’assurance, les caisses de retraite. Pas moins de 89 % de ces investisseurs institutionnels sont inquiets du niveau record de l’endettement public et privé sur la planète. Plus de 80 % voient une crise financière internationale d’ici 5 ans, 58 % d’ici 1 à 3 ans. La question ne se pose même plus de savoir si nous avons des bulles boursières et immobilières ou pas, des banques qui vont faire faillite ou pas, si les dettes seront remboursées ou pas. La seule question est de savoir quand la crise va éclater car, depuis 2008, elle a été déjà retardée de dix ans par l’endettement supplémentaire des États, des entreprises et des particulier, et surtout par l’injection de monnaie démesurée des banques centrales.

    Combien de temps les banques centrales vont-elles continuer encore à injecter de l’argent gratuit ou à des taux négatifs dans un Système qui poursuit son endettement d’une façon accélérée ? Réponse : nonobstant un événement politique ou géopolitique, jusqu’à l’explosion totale et subite du Système en raison de la perte de confiance dans la monnaie et/ou de la perte de confiance des épargnants et des prêteurs !

    Pendant le seul premier semestre 2019, la dette mondiale de 250.000 milliards de dollars a augmenté de 7.500 milliards de dollars. C’est un comble, selon Jean-Claude Trichet, l’ancien président de la BCE : « Nous venons de connaître la pire crise depuis celle des années 1929-1930 du siècle dernier. C’était largement une crise de surendettement, et pourtant le monde continue de s’endetter ! » D’autant plus que les taux peuvent remonter : « Ne prenons pas une situation conjoncturelle pour un phénomène structurel. Personne ne sait combien de temps les taux resteront très bas », poursuit Jean-Claude Trichet.

    À la BCE, le vaudeville avec la diplomate – non banquière et non économiste – Lagarde vient juste de commencer tandis que la zone euro a, en fait, déjà éclaté entre les faucons de l’Europe du Nord et les colombes de l’Europe du Sud. La colombe et très habile Lagarde, lors de sa première conférence de presse, a déclaré que sa seule ambition était d’être la « chouette » de la sagesse antique, après avoir invité tous les gouverneurs dans un magnifique château près de Francfort. Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, s’est élevé à juste titre contre le premier rideau de fumée de Lagarde dans le réchauffement climatique qui ne concerne en rien une banque centrale. La mission de la Française est, de toute façon, impossible car il ne peut pas y avoir de réconciliation entre les faucons sérieux, épargnants et travailleurs et les colombes dépensières, rêveuses de théorie monétaire moderne, de taux d’intérêt négatifs et de création monétaire sans fin par rachats de titres obligataires.

    Aux États-Unis, il y a, selon Zoltan Pozsar, analyste du Crédit suisse, une crise aiguë, énorme, exceptionnelle, de liquidités monétaires car la Fed, avec plusieurs opérations techniques, a l’intention, d’ici le 14 janvier 2020, d’injecter la somme ahurissante de 500 milliards de dollars, ce qui élèverait le bilan actuel de la Fed, de 4.000 milliards de dollars, subitement à 4.500 milliards de dollars. Ces opérations ne seront, en fait, que de la création monétaire, un assouplissement quantitatif déguisé, la plus grosse série d’opérations de l’histoire de la Fed sur le marché monétaire du « repo ».

    Selon Paul Schatz, président de la société londonienne Heritage Capital, les riches Européens commencent déjà à accumuler de l’or physique en dehors du système bancaire et l’once d’or pourrait s’élever à 2.500-3.000 dollars en 2020. Les banques centrales et l’hyper-endettement nous auront fait gagner du temps, mais la Camarde est au bout du chemin.

  • Yann Moix/Eric Zemmour sur C News : l'ombre de Patrick Buisson a plané sur la toute fin du débat...

    Lundi, c'était Marlène Schiappa qui se faisait étriller - intellectuellement s'entend... - par Eric Zemmour : on peut prendre le pari qu'elle ne reviendra pas de sitôt débattre avec lui !

    Hier soir, ce fut le tour de Yann Moix.

    Un Yann Moix plus pâle que d'habitude, moins flamboyant dans ses provocations abracadabrantesques; plus terne aussi, comme gagné par une forme de lassitude : peut-être atteint, en fait, par les dernières polémiques qu'il a lui-même suscitées - par ses outrances... - et les volées de bois vert qu'il a reçues, à bon droit, de tous côtés ? Toujours est-il que Zemmour l'a apparemment ménagé.

    Apparemment seulement, car, à la fin de l'émission ("in cauda venenum") il lui a bien dit qu'il s'était délégitimé en ne prenant pas chez lui "une douzaine de migrants" alors qu'il se vante d'aller dans "la jungle", à Calais, pour se tenir informé de la réalité des choses : c'est à ce moment-là que Zemmour lui a bien décoché la flèche qui tue, en réservant ses sympathies - lui, Zemmour, et il a bien raison ! - "aux Calaisiens", à nos compatriotes qui souffrent d'une situation épouvantable, alors que des insensés comme Yann Moix poussent à la roue... 

    Mais l'intérêt essentiel du débat n'était pas là hier : il était double, et il tenait en ceci :

    1. D'abord Yann Moix a repris la doxa stupide et intellectuellement intenable qui consiste à dire : ces pauvres migrants viennent ici parce qu'ils sont en danger de mort. Mais, quelle aberration ! Alors, en 40, quand les nazis ont envahi la France, comme ils n'étaient pas des tendres, comme ils étaient tout sauf de doux agneaux, il fallait que les Français partissent, en Afghanistan ou au Kenya, ou n'importe où, au lieu de résister ? Si ces migrants dont parlent Moix vivent dans un pays en guerre, mais qu'ils la fassent, la guerre, et qu'ils la gagnent ou, s'ils perdent, qu'ils meurent, comme des hommes, mais dans l'honneur, pour leur pays et pour leur liberté, au lieu de fuir, comme des lâches ! Depuis quand les habitants d'un pays envahi ou en guerre doivent-il partir, pour ne pas mourir ? L'inanité d'un propos aussi absurde ne gêne évidemment pas les bobos/gauchos du genre Moix, mais Zemmour a eu évidemment beau jeu de lui répondre, sur ce sujet comme sur d'autres (par exemple ces fameux soi-disant "mineurs isolés", qui ne sont ni mineurs ni isolés...)

    2. Mais ensuite, à la toute fin du débat (le Diable porte pierre !... ) Yann Moix, après avoir dit le pire, a dit, en quelque sorte, le meilleur; et Zemmour, là, a évidemment été d'accord avec lui : Moix est remonté à la Révolution française et à la Terreur les désignant nommément et explicitement comme source de la violence politique.

    En s'exprimant malgré tout moins bien que lui (mais, là, la forme importe peu, c'est le fond qui compte...) Moix a repris cette idée de notre grand Gustave Thibon : "le chaos figé des conservateurs du désordre" a succédé au "chaos explosif des révolutionnaires", mais c'est toujours la même Révolution qui est au pouvoir, même si, aujourd'hui, Robespierre porte costume et cravate...

    Cette Révolution, ce Régime, ce Système, cette République idéologique que nous contestons radicalement, depuis ses origines...

    Patrick Buisson l'avait fort bien dit, au micro de France Inter : la Terreur, la violence en politique érigée en Système, c'est "nous" qui l'avons inventée, "nous" étant pris au sens de "le Système".

    Pour conclure - au moins temporairement - voici ce que nous écrivions ici-même, le 22 novembre 2017, après les remarquables propos tenus par Patrick Buisson au micro de France Inter.

    Patrick Buisson sur France Inter : « En matière de terrorisme d'État, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée »

  • Sur le blog ami de La Couronne : Aujourd’hui, qu’apporterait un Roi à la France ?

    Aujourd’hui, qu’apporterait un Roi à la France ? La présence d’une institution royale, à la tête d’une démocratie moderne, garantit la continuité dans le destin d’un pays : le respect de son identité profonde, la préservation de ses principes fondamentaux, la défense de sa langue et son rayonnement dans le monde entier. Elle permet également de se détacher de la pression des lobbies, des médias, des biais du système électoral pour exprimer d’une voix forte la protection des plus faibles, la défense de l’environnement, ou celle du patrimoine matériel et spirituel.

    Aujourd’hui, qu’apporterait un Roi à la France ?

     

    Une vision de long terme : Avec à peine deux siècles et demi d’existence, notre jeune démocratie française est parfois aveuglée par l’idéologie du progrès, le mythe de la mondialisation heureuse, et l’attrait des profits immédiats. Dans le cadre d’une nouvelle monarchie, le Roi est le garant d’un projet d’ensemble dont la vision politique n’est pas à l’horizon d’un quinquennat mais des générations futures. Du côté, non pas de l’action qu’on achète et qu’on revend quelques secondes plus tard, mais de l’arbre que l’on plante pour ses petits-enfants.

     

    La protection des plus faibles : À l’heure d’un monde ouvert à la main ; malheureusement ; des puissants, le système économique pousse souvent à renoncer à sa responsabilité sociale afin de maximiser ses profits. Une vision à court terme qui conduit à une dégradation des relations humaines et une perte de sens pour ceux qui travaillent. La royauté au contraire s’est toujours fondée sur la défense des plus faibles et le souci de justice.

     

    Garantir l’unité de la Nation : L’existence même d’une famille royale à la tête de la nation, renforce puissamment son identité, qui, en république, est beaucoup plus abstraite, indistincte et insaisissable. Une dynastie familiale ancre profondément un peuple dans l’histoire et rend sensible sa continuité à travers les siècles.

    Dans le système actuel, la république divise les Français en entretenant un état permanent de guerre civile électorale. Les intérêts supérieurs du pays sont sacrifiés aux luttes partisanes. Le Roi, contrairement à un président, est véritablement au-dessus des partis, il pourra donc s’occuper pleinement des besoins des Français de façon beaucoup plus pragmatique que ne le font les présidents de la République, plus soumis à leurs électeurs, qu’aux Français en général.

     

    Une institution arbitrale, au service des Français. Élire un président, c’est comme donner le match à arbitrer au capitaine de l’une des deux équipes en lice. On doute forcément de sa partialité. À l’inverse, le roi n’étant pas le chef d’un parti et n’ayant pas conquis le pouvoir à l’issue d’une compétition qui a divisé son peuple, jouit naturellement de la confiance spontanée de tous les Français. Placé au sommet et en dehors de l’échiquier politique ordinaire, le roi peut ainsi représenter tous les Français.

    Étant une institution arbitrale, totalement indépendante du jeu politique des partis et des groupes d’influences, l’institution royale offre ainsi à la démocratie et aux français, un recours possible face aux dérives démagogiques et aux crises politiques pouvant porter atteinte à la démocratie et à l’unité de la nation.

     

    Incarner la France à l’étranger : En démocratie, les politiques étrangères sont souvent fluctuantes et remettent en cause des liens durables installés depuis des siècles entre pays. La royauté introduit l’idée de permanence. Le prince, par sa naissance même, incarne la destinée du pays, mais aussi son Histoire, et l’intérêt de tous les Français, auprès des pays étrangers.

  • La technocrature, maladie sénile de la démocratie, par Philippe Germain.

    Intérêt du référentiel populiste  ?

    En 2017 la «  technocrature  » à pris le pouvoir politique. Pour sauver le Système,  elle s’est substituée à «  l’ancien monde  » très disqualifié de l’élite politique. Macron a rejoué Bonaparte sauvant la République le 18 Brumaire 1799. La dénonciation de ce  coup de force technocratique a rapidement été réalisée avec une certaine pertinence d’une part par Pierre-André Taguieff dans une analyse fouillée et documentée, mais aussi par la Gauche et l’ultra-gauche, malheureusement dans l’approche complotiste des «  gros contre les petits  ». Réfractaires au complotisme, les maurrassiens préfèrent donc analyser la technocrature comme un phénomène de physique sociale et donc utiliser l’empirisme organisateur et le concept Pays légal/pays réel.

    philippe germain.jpgFaut-il pour autant négliger le schéma explicatif proposé par les populistes  ?

    Certainement pas et l’interêt constant de l’Action française pour le populisme est flagrant, comme en atteste les entretiens de la collection de Le Bien Commun avec Aristide Leucate (LBC n°3), Jean-Baptiste Rappin (LBC n°4), Philippe Pichot-Bravard (LBC n°5), François Bousquet (LBC n°6), Catherine Rouvier (LBC n°7), Patrick Buisson ( LBC n° 9), Alexandre Delvecchio (LBC n°11), le duo Frédéric Rouvillois et Christphe Boutin (LBC n°13), Jérome Sainte-Marie (LBC n°14) et l’ancien ministre italien Lorenzo Fontana (LBC N°16). Pour comprendre la prise de pouvoir par la technocrature et connaître ceux «  qui gouvernent  », le populisme propose le schéma explicatif  du Peuple oublié et délaissé par ses élites mais précisant que le premier est «  hors système  » et «  Somewhere  » (de quelque part) perdant de la mondialisation, tandis que par opposition, les seconds sont «  du Système  », «  Anywhere  » (de n’importe où) gagnants de la mondialisation. Bref les élites auraient fait sécession du Peuple, d’où  le retour de la lutte de classes. Ce schéma explicatif populiste s’exprime  mondialement avec des variantes.

     

    L’Action française juge pourtant comme un écueil dommageable l’idéalisation du Peuple face aux élites

    Pour l’Action française, le «  référentiel  » populiste est intéressant. Elle considère particulièrement pertinentes les études de Christophe Guilluy et incontestables les nombreux éléments relatifs à la sécession des élites et au déclassement de la France d’en bas. Elle juge pourtant comme un écueil dommageable l’idéalisation du Peuple face aux élites. Il entraîne dans des chemins de traverse ceux qui aspirent à servir le Bien commun  ; comme le prouve historiquement le sans-culotisme, le boulangisme, le doriotisme, le poujadisme et le mao-spontanéisme. Ensuite pour un maurrassien, le référentiel populiste semble difficilement supporter l’apport récent de Jérome Fourquet sur «  l’archipelisation  » de la société française. En revanche si les néo-royalistes jugent un peu paresseux le recours au concept marxiste de lutte des classes, il sont stimulés par l’approche de Jérome Sainte-Marie s’inspirant de la notion de bloc élitaire d’Antonio Gramsci, de constitution d’un bloc à partir de la convergence d’intérêts de différents groupes sociaux qui acceptent la direction de l’un d’entre eux. Ainsi l’orientation du«  bloc élitaire  » serait donnée par la haute administration et la haute finance… la technocrature  ? 

    Alors, à la manière d’Auguste Comte, après avoir induit la prise en compte du référentiel populiste dans sa réflexion, l’Action française a déduit les carences de ce schéma explicatif, impuissant à répondre à la question de la prise de pouvoir par la technocrature… Qui gouverne  ? C’est pourquoi l’Action française du XXIe siècle  persiste à vouloir analyser la technocrature à travers le traditionnel prisme politique maurrassien distinguant le Pays réel du Pays légal. Et nous commencerons prochainement  par une courte étude historique du pays légal afin de mieux comprendre la technocrature.

  • Bravo à RMC Découverte pour son magnifique hommage à ”Louis XIV, roi bâtisseur”

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    C'est Pierre Debray qui a raison, lui qui a prononcé ces mots, lors d'un des Rassemblements royalistes de Montmajour : la Royauté était "la flèche du progrès...", et c'est pour cela que nous voulons la ré-instaurer aujourd'hui, pour en finir avec ce Système idéologique de décadence ininterrompue, qui déclasse inexorablement la France, dans tous les domaines, la fait reculer sans cesse, et dilapide le magnifique héritage que nous ont laissé les "quarante Rois qui, en mille ans, firent la France"...

    Au nombre des ces rois, bien sûr, l'immense Louis XIV, à qui la magnifique émission d'hier soir a rendu l'hommage qu'il méritait...

    Imaginerait-on aujourd'hui une France sans le Roussillon, la France-Comté, l'Alsace, la Flandre ? C'est-à-dire (entre autres) sans Perpignan, Besançon, Strasbourg, Valenciennes, Dunkerque, Lille ? Sans le Canal du Midi ou les cent soixante forteresses de Vauban ?

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    Imaginerait-on aujourd'hui un Paris sans les Invalides, sans le Jardin des Tuileries, sans l'Observatoire, la Place Louis-le-Grand (Vendôme) ou la place des Victoires, sans la Cour carrée du Louvre et sa sublime Colonnade, sans ses "grands Boulevards" édifiés à la place des anciens remparts, car la France, riche et puissante, ne craignait plus aucune attaque ennemie ? Sans ses portes Saint Denis et Saint Martin ? Et sans son nom de "ville lumière", héritée de la décision du Grand roi de placer dans la ville plus de mille cinq cents lanternes et flambeaux (à l'époque, en dehors des torches enduites de poix, il s'agissait de bougies, ce qui coûtait fort cher, mais il fallait endiguer la criminalité) ?

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    Les maîtres-mots de l'émission furent "modernisme", "progrès", "une première", "prouesse technologique", "innovations/nouveauté(s)/novateur(s)"... et c'est là qu'on en revient à Pierre Debray : oui, notre Royauté, dont nous sommes fiers, a, d'abord, fait la France; puis, elle en a a fait la première puissance du monde, en gérant les choses et les gens, bien sûr - car la Royauté est aussi, forcément, un Régime, et même un Système, qui met les mains dans le cambouis... Mais qui ne s'est pas contenté de gérer les choses et les gens, comme le font (pardon : essayent de le faire, en y arrivant si mal !) nos technocrates/bureaucrates d'aujourd'hui. Non, la Royauté, dans notre Royaume si puissant, si riche, si bien géré dont parle François Bluche dans son magistral Louis XIV, a mené en parallèle une authentique politique de civilisation, visant à guider le Peuple de France vers le Vrai, le Beau et le Bien; vers les choses d'en haut, de l'Esprit.

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    Voilà, essentiellement, pourquoi nous sommes royalistes, et pour quoi nous proposons inlassablement à nos compatriotes, malgré les apparences qui nous sont contraires, de re-brancher la France, si l'on peut dire, à la source de sa grandeur, de sa beauté, de sa puissance. C'est, tout simplement, parce que notre Royauté, avec ses bienfaits,  est prouvée par l'Histoire : il suffit de regarder l'émission d'hier soir pour comprendre ce que cela signifie, prouvée par l'Histoire : nous ne méconnaissons ni ses pages sombres, ni ses erreurs, mais nous constatons simplement que, sur la durée, en mille ans, et malgré ces erreurs ou pages sombres, la Royauté a fait de la France ce qu'elle était au moment où la funeste et catastrophique Révolution a brisé net notre élan : la flèche du progrès, la première puissance du monde, le pays où le chef (le Roi) ne s'abaissait pas "aux désirs de la masse, mais... soulevait cette masse de la poésie, de la noblesse de son chef", pour reprendre l'heureuse formule de Jean de La Varende.

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    Concluons par ces quelques mots, en félicitant et remerciant RMC Découverte pour cette inoubliable soirée :

    • De Voltaire : "Non seulement il se faisait de grandes choses sous on règne, mais encore c'était lui qui les faisait"

    • De Sacha Guitry :

    "On nous dit que nos Rois dépensaient sans compter,

    Qu'ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils;

    Mais, quand ils construisaient de semblables merveilles,

    Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ?"

    • De La Rochefoucauld :

    "Les grandes âmes ne sont pas celles qui ont moins de passion et plus de vertu que les âmes communes, mais celles seulement qui ont de plus grands desseins"

     

    De plus grands desseins : voilà ce qu'il faut à notre pauvre France d'aujourd'hui, elle, si forte et si haute hier, avec ses Rois, et que le Système a placé si bas, aujourd'hui, et qu'il ne cesse de faire descendre encore et encore et toujours...

    De plus grands desseins que de nous adapter à une mondialisation qui nous ruine et nous asservit, tandis que, à l'intérieur, "de l'autorité des princes de notre race, nous avons passé sous la verge de marchands d'or" (Maurras)...

    Voilà "pourquoi", et "pour quoi", nous sommes et nous restons royalistes; menant "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

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  • Sommet populiste à Milan : vers une nouvelle Europe ?

    Par Nicolas Gauthier

    296519203.jpgUn excellent article lu dans Boulevard Voltaire du 9 avril. Des échos tout récents qui nous parviennent directement d'Espagne nous portent à croire que ce dernier pays est désormais en chemin pour rejoindre ses voisins impatients de construire une nouvelle Europe sur ses bases historiques et populaires.  LFAR

    « Sale temps pour Jean Monnet ... »

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    Lundi 8 avril 2019, sale temps pour Jean Monnet, certes l’un des pères fondateurs de l’Europe, mais agissant plus pour les intérêts américains que ceux des Européens. Marie-France Garaud l’affirmait il y a longtemps, Philippe de Villiers le confirme aujourd’hui. Ce lundi, qui pourrait demeurer fameux, a donc vu la rencontre au sommet de quatre leaders populistes – Olli Kotro (Les Vrais Finlandais), Jörg Meuthen (porte-parole de l’AfD allemande), Anders Primdahl Vistisen (Parti populaire danois) – sous la houlette du ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini.

    En ligne de mire de cette famille enfin recomposée ? Le couple franco-allemand, pas vraiment en forme, sachant qu’Angela Merkel et Emmanuel Macron ne sont pas tout à fait dans des situations de politique intérieure leur permettant de tutoyer les anges. À propos de couple, celui que forme Matteo Salvini et Marine Le Pen était fortuitement amputé de moitié, la présidente du Rassemblement national étant retenue en France – impératifs de campagne électorale obligent.

    Assez logiquement, Le Figaro s’interroge : « Le Pen et Salvini sont en rivalité pour le leadership des partis populistes en Europe. » Tout cela n’est pas neuf. En 1972, c’est grâce au MSI italien que le FN français prend son envol, tandis que le rapport de force évoluera ensuite dans le sens contraire. Aujourd’hui, si l’antériorité campe de ce côté des Alpes, la dynamique engendrée par un début de prise de pouvoir se situerait désormais plutôt de l’autre. On a connu pire en matière de querelles de préséance ; tant ces deux-là ont de commun.

    Il y a l’âge, bien sûr, les ayant tous deux conduits à bousculer leurs formations politiques respectives. Au risque de tuer le père – pour elle, ce n’est pas totalement une clause de style –, Marine Le Pen a rénové le Front national de fond en comble. Tandis que Matteo Salvini faisait de même de la Ligue du Nord, faisant passer ce mouvement d’une sorte de séparatisme empreint de mépris vis-vis du Sud à un parti devenu italo-italien, plus nationaliste que régionaliste.

    Sur la question de l’euro, ils ont également dû modifier leur ligne, principe de réalité aidant. D’abord alerter les peuples sur les dangers de cette monnaie unique, avant d’en revenir à des positions moins tranchées ; menacer de quitter l’Union européenne pour ensuite proposer de la subvertir de l’intérieur : la politique demeure toujours l’art du possible. Mieux, Matteo Salvini et Marine Le Pen paraissent avoir aussi intégré ce fait majeur : le populisme est avant tout un style plus qu’un programme ; un contenant plus qu’un contenu politique. Lequel « style » consiste, principalement, en ceci, tel qu’assez justement défini par le politologue Ilvo Diamanti, cité par Libération de ce 7 février : « Matteo Salvini est l’interprète des humeurs du pays. Il s’adresse à ceux qui expriment rage, ressentiment et rancœur contre tout et tous ; comme le Mouvement cinq étoiles, il joue sur le climat antipolitique de la société italienne. »

    « Tout et tous », ce sont évidemment les élites, qu’elles soient politiques ou médiatiques. Lesquelles devraient, d’ailleurs, s’interroger sur ce désamour de plus en plus flagrant. Le peuple est peut-être injuste mais, en démocratie, il est tout de même censé avoir le dernier mot ; surtout lorsqu’il se rend compte que, non content de gouverner « sans » lui, le Système gouverne « contre » lui. Ainsi, et toujours à propos de l’alliance conclue avec le M5S, Salvini ne fait que reproduire – succès à la clef – ce que Le Pen a tenté d’initier lors de l’entre-deux tours de la dernière élection présidentielle. Si ce « Système », concept à base de « bonne gouvernance » et de « cercle de la raison », tel que circonscrit par Alain Minc, tend à réunir, en France comme en Italie, les vainqueurs de la mondialisation, majoritairement issus des bourgeoisies de droite et de gauche, il est tout aussi logique que les populistes tentent, eux aussi, d’unir les peuples de gauche et de droite. Plus qu’une réflexion programmatique, un simple réflexe de survie.

    Les populismes européens à la croisée des chemins ? Nous n’en sommes pas loin. Et le « Système » dans l’impasse ? Nous n’en avons jamais été aussi près.  

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    Journaliste, écrivain
  • Folle exubérance boursière : plus dure sera la chute !

    Par Marc Rousset    

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    « ... cacher les réalités derrière un nuage de fumée jusqu’à ce qu’un jour, tout explose ! »

    Les médias et le CAC 40 à plus de 5.500 points rêvent debout tandis que le FMI semble être la seule organisation du Système à nous mettre en garde, face au ralentissement attendu pour 70 % de l’économie mondiale en 2019.

    Christine Lagarde estime que « de nombreuses économies ne sont pas assez résilientes » et exhorte les pays à se préparer à la prochaine récession en adoptant, dès maintenant, les réformes nécessaires. La Société générale est la seule banque appelant à la prudence sur le marché des actions. La montée des marchés boursiers ne fait que refléter le laxisme monétaire et les déficits budgétaires généralisés partout dans le monde (Europe, USA, Japon, Chine) en oubliant les fondamentaux de l’hyper-endettement, de la fragilité des systèmes bancaires et de la récession à venir.

    nixon.jpgSi l’on regarde l’évolution des actifs des banques centrales depuis deux siècles, avec à l’origine le fameux currency principle, on peut dire que nous sommes au sommet du laxisme. On est passé progressivement du 100 % or du Gold Standard du début du XIXe siècle à une fraction de plus en plus faible en or puis, en 1945, au remplacement de l’or par le dollar qui, toutefois, devait être convertible en or (Gold Exchange Standard) pour ne plus l’être en 1971 avec Nixon et, donc, pour passer alors au dollar standard qui se terminera par la chute du dollar et sa valeur zéro.

    Au passif des banques centrales, c’est aussi le même phénomène de détérioration continue. Ainsi, on est passé de la banque centrale prêteuse en dernier ressort de l’économiste anglais Walter Bagehot (1826-1877) au banking principle (émission de monnaie en fonction des besoins de l’économie et non plus de la quantité d’or détenue à l’actif). Puis à la politique actuelle ahurissante non conventionnelle consistant à émettre de la monnaie contre des titres d’État, des obligations privées et même parfois des actions (Suisse et Japon) pour en arriver au stade ultime actuel du pompier de service prêteur tous azimuts, c’est-à-dire de la création monétaire illimitée avec des taux zéro ou négatifs (une première depuis 2.000 ans !), ce que préconisent les adeptes de la dernière théorie « bidon » en vogue : la théorie monétaire moderne.

    Les actions des banques centrales sont, en fait, un aveu implicite que l’hyper-endettement est intenable avec des taux d’intérêt normaux, que le Système exploserait par manque de liquidités. Aux États-Unis, sept millions d’Américains ont au moins 90 jours de retard pour les mensualités de leur crédit auto et un grand nombre d’étudiants sont dans l’incapacité de rembourser les frais de leurs études. On va donc tout droit vers l’explosion, mais les boursiers regardent le doigt lorsqu’on leur montre la lune des réalités.

    À la BCE, l’ordre du jour, c’est : ouvrez toutes les vannes ! À partir de septembre 2019, afin de sauver les banques italiennes, un « TLTRO III » (prêts à long terme à taux zéro) sera lancé et échelonné sur sept trimestres. Les taux zéro sont confirmés pour 2019 et l’Institut de Francfort s’engage à réinvestir aussi longtemps que nécessaire son stock d’obligations pléthorique de 2.600 milliards d’euros.

    Aux USA, Wall Street croit de nouveau au père Noël, suite à l’annonce de la Fed que les taux pourraient même baisser en 2019, que la politique de réduction du bilan (« QE » à l’envers) serait arrêtée en septembre 2019, avec même une reprise possible, si nécessaire, de la création monétaire non conventionnelle. Dans ces conditions, rien à perdre, mieux vaut continuer à faire gonfler la bulle boursière, même si la dette publique états-unienne représentera, d’ici quatre ans, 110 % du PIB.

    Quant à la bombe italienne, la dette publique devrait atteindre 132 % du PIB en 2019, 138,5 % en 2024, avec un déficit public supérieur à 3 % en 2020. Les banques italiennes détiennent 360 milliards de dettes de leur propre pays, soit 10 % de leurs actifs. La prime de risque du taux des obligations italiennes par rapport au Bund allemand est de 2,56 %. Plus grave : BNP Paribas perdrait 47 % de ses capitaux propres si ses débiteurs italiens faisaient défaut, le Crédit agricole 29 % et la banque Dexia 556 % (ratios CET1 de la BRI).

    La triste vérité, c’est que nous vivons dans un monde politicien de déni des évidences, aussi fou en matière économique qu’en matière d’invasion migratoire, qui consiste à cacher les réalités derrière un nuage de fumée jusqu’à ce qu’un jour, tout explose !   

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Affaire Benalla : une crise de régime ?

     

    Par   

    2293089609.14.jpgSi l'affaire Benalla, en soi-même, est, comme on l'a dit, une souris qui a accouché d'une montagne - médiatico-politicienne s'entend - elle n'en atteste pas moins d'une crise de régime béante, crise systémique, non pas crise circonstancielle, crise de fond, institutionnelle, dont Maxime Tandonnet décrit ici les ressorts profonds, presque avec effroi. Et l'on y sent du désarroi [Figarovox - 23.07]. Conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée de juin 2005 à août 2011, Maxime Tandonnet sait de quoi il parle. Ce qu'il remet en cause ici, c'est le système électif appliqué à la désignation du Chef de l'Etat. Son analyse renvoie aux déclarations royalistes d'Emmanuel Macron, alors qu'il n'était que ministre de l'économie, en juillet 2015.  LFAR

     

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    Nous finissons par en avoir l'habitude. En France, un président de la République est élu dans l'euphorie, nouveau sauveur providentiel attitré. Puis, dans la foulée, une assemblée nationale est élue à sa botte, parce que beaucoup de sottises font croire qu'il est essentiel de « donner une majorité au président ».

    Pendant six mois, l'enthousiasme est de règle : Unes dithyrambiques de Paris-Match, reportages qui magnifient le demi-dieu que la France s'est donné etc... Le Président se rend compte bien vite de son côté que la réalité est infiniment plus complexe que le monde virtuel qu'il a conçu pour faire rêver les Français.

    Donc, pour s'accrocher à l'image qu'il a inventée de lui-même, il communique, s'agite, gesticule devant les caméras de télévision à tout propos, lance de fausses réformes, les plus tapageuses et les moins utiles que possibles. Les présidents ne sont pas tous les mêmes, et ils le font avec plus ou moins d'habileté. Mais le syndrome de la déconnexion, du président coupé des Français, s'installe. D'ailleurs, il n'a rien d'illusoire: l'orgueil élyséen, le sentiment d'avoir accompli un prodigieux exploit et d'être devenu le « premier Français » est une sorte d'ivresse qui par définition, coupe du sens des réalités et du ressenti populaire, engendre un dangereux sentiment d'invulnérabilité et de toute-puissance factice : tout est permis, tout est possible ! Or, le peuple n'est pas complètement dupe et les sondages s'effilochent, mois après mois, dès septembre. La France d'en haut, médiatico-politique, celle qui s'exprime, commence à s'ennuyer. Alors tombe, au bout d'un an environ, l'heure de l'inévitable « scandale d'État ». Après Cahuzac et « Léonarda » vient l'affaire Benalla. Nous le savions, nous l'attendions, pas forcément de ce côté-ci mais le scandale dit d'Etat devait venir. Mon but n'est pas de réduire les responsabilités individuelles: dans les choix, dans les comportements, elles sont évidemment réelles. Mais pour autant, la perfection n'existe pas et quels que soient le président et son entourage, dans ce système qui concentre toute l'essence du pouvoir dans une image présidentielle, le scandale d'Etat est inévitable, au bout d'un an, qu'il vienne d'ici ou d'ailleurs. Mélenchon, le Pen, Hamon, ou tout autre, y compris des LR, au bout d'un an, seraient plongés dans un autre scandale d'État. Et alors, un système entièrement fondé sur l'image présidentielle s'effondre : finie la confiance, l'envie, l'enthousiasme.

    Maintenant, il faut tenir les quatre années qui viennent, malgré le rejet viscéral de la nation, dans la seule espérance d'une réélection, à la faveur du déchirement du corps électoral et du chaos politique. Et c'est ainsi que la France, dans tous les domaines (économie, emploi, social, autorité de l'État, niveau intellectuel), plonge de décennie en décennies. Par où commencer ? Par une prise de conscience de chacun d'entre nous ! Le régime politique français (pas seulement les institutions mais aussi la culture politique) est à bout de souffle et entraîne le pays comme un boulet par le fond.   

    Maxime Tandonnet           

    Ancien conseiller de Nicolas SarkozyMaxime Tandonnet décrypte chaque semaine l'exercice de l'État pour FigaroVox. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Histoire des présidents de la République, Perrin, 2013. Au coeur du Volcan, carnet de l'Élysée est paru en août 2014. Son dernier livre, Les parias de la République (Perrin) est paru en 2017. Découvrez également ses chroniques sur son blog.

  • L’avenir de la France ?

    Par Olivier Perceval

    1445714467.jpgLe renouveau du site d’Action française

    Ce n’est un scoop pour personne : l’avenir de la France reste à l’Action française notre préoccupation première et le moins que l’on puisse dire, à cette question angoissante les réponses sont loin d’être rassurantes.

    Nos élites ont en effet résolument pris la décision de dissoudre notre nation dans un globalisme funeste, tant elles considèrent cet espace géographique, historique et culturel comme une survivance d’un passé révolu, dont la population anomique et interchangeable compte pour du beurre.

    La finance internationale qui nous gouverne en effet, ne souhaite pas s’encombrer de cette plèbe réactionnaire et populiste, tout juste bonne à payer des taxes et des hausses de CSG, pour apurer un déficit public et des intérêts colossaux contractés auprès des banques privées.

    Mais ce pouvoir apatride pourrait bien voir sa morgue lui revenir comme un boomerang en pleine figure.

    Une « bien pensance » savamment organisée par les médias officiels et relayée par des intellectuels acquis au système  moralisateur et répressif  qui s’est  mis en place progressivement , découvre avec stupeur que cette population méprisable refuse de plus en plus les règles du jeu imposées.

    Cw4dB_kXEAASYVP.jpgMieux, d’autres intellectuels issus de tous les horizons politiques et culturels, se dressent par grappes et dénoncent avec force le cercle oligarchique  dominant, remettant en cause sa légitimité. Cela au risque de perdre  le droit de s’exprimer, voire même d’exercer leur métier.

    Il appartient à l’Action française de faciliter la convergence des contestations et  de projeter le plus lisiblement possible la restauration de la primauté du bien commun et du bon sens.

    C’est ainsi qu’un ministre (de l’intérieur) du système multiculturel du « vivre ensemble », découvre que l’on s’achemine vers le vivre « face à face ». C’est ainsi également, car tous les sujets se tiennent finalement, que l’on découvre que le pape est catholique, que l’on redécouvre le circuit court des producteurs qui se passent de la grande distribution, que la politique d’état a besoin du « temps long » et que ce même état doit contrôler ses finances (sans le recours à la banque). Certains retrouvent même la vertu des frontières…

    « Le désespoir en politique est une sottise absolue », d’autant plus que les multiples entreprises de démolition du pays génèrent des « anticorps » au sein même de la nation, malgré les efforts déployés par nos ennemis pour provoquer l’abrutissement  du peuple réduit à une masse de consommateurs dociles.

    Il nous appartient  d’apporter notre pierre et de soutenir de nouvelles élites naissantes en leur offrant encore et toujours l’occasion de prendre des  « cures d’altitude mentale » avec nos analyses acérées et sans complaisance. En montrant du doigt les histrions, en récusant les idéologies  rebattues et par principe destructrices du réel, nous ferons reculer la trahison programmée et assumée par les théoriciens du libéralisme individualiste.

    Pour mieux nous combattre, les bateleurs de foire du système  nous accusent naturellement de nous réfugier dans la victimisation et la théorie du complot. Stratégie bien commode pour bâillonner toute forme d’opposition,  Il faut y voir en réalité le signe de faiblesse de ceux qui doutent eux même du bien fondé de leur action : « Circulez, y’a rien à voir ». Ils sont en effet tellement englués dans leur échec patent, dans le désastre annoncé qu’ils ne pourront éviter, qu’ils n’ont d’autre possibilité que de se réfugier dans le déni, d’adopter une attitude autistique, en espérant survivre jusqu’aux prochains scrutins.

    71BoYKVvS6L.jpgC’est donc par le jeu de l’intelligence active que nous les saisirons au collet  et que nous leur ferons rendre gorge.

    Ce site, secondant notre presse écrite, devra traquer l’actualité et faire tomber les masques de la pitoyable commedia Dell’Arte de cette société du spectacle, décrite par le très lucide Guy Debord, tristement animée par l’homo festivus cher à Philippe Murray.

    C’est la mission de l’Action française : nous battre pour la vérité et les libertés, contre les fossoyeurs appointés par Bruxelles et les grands réseaux internationaux, afin de préparer la France  à accueillir le retour de nos princes capétiens.  ■ 

    Olivier Perceval
    Rédacteur en chef

  • ”Touche pas à mon pote !” qu'ils disaient, hier. TOUCHE PAS A MON COLBERT, répond l'écho...

    Un énergumène, aussi inculte que vulgaire, a osé déclarer, en plein Paris, à propos de la statue de Colbert qui se trouve devant l'Assemblée nationale : "A l'Assemblée nationale il y a la statue de ce gros fils de p... de Colbert qui a écrit le Code noir (texte de 1685 qui régissait la vie des esclaves dans les colonies, ndlr)".

    C'était le samedi 6 juin, lors de la manifestation parisienne de soutien à la famille voyou/délinquante d'Adama Traoré.

    Le nom de l'énergumène : Egountchi Béhanzin, meneur de la Ligue de défense noire africaine.

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    "On" veut criminaliser la France et les héros de la France... Il y a "des gens" qui veulent détruire l'imaginaire français... C'est une révolution, une révolution contre la France... Il faut faire "table rase", la Révolution détruisait les églises, après elle a massacré les Vendéens : là, c'est la même chose, on commence par massacrer les statues, après on massacrera les gens... Nous sommes dans une guerre raciale qu'on nous impose... Castaner se dit prèt à s'agenouiller devant des noirs, mais, pour quelle raison ? Et il dit "l'émotion prime le droit" ! C'est là qu'on voit la perversité profonde du discours anti raciste des années 80, qui est maintenant "installé", et qui est un racisme. Castaner ne peut pas s'opposer comme ministre à une idéologie qui l'a nourri. L'anti racisme est devenu un totalitarisme raciste qui a été adopté par la gauche...

     

    Mais, qui sont donc "ces gens", ce "on" dont parle, avec justesse Eric Zemmour ?

    Ce sont ces millions d'étrangers que le Système, cornaqué par le Fric et la Révolution, a fait entrer en France, depuis 1970 et les scélérats et suicidaires décrets Chirac sur le "regroupement familial", au rythme insensé de quatre à cinq cent mille par an, en moyenne (à noter : le Peuple Français n'a jamais été consulté sur ce "changement de peuple" pratiqué par le Système, et la France n'avait et n'a toujours nul besoin de cette immigration massive...) :

    - le Fric : parce qu'il se payait ainsi une armée de pauvres malheureux permettant de faire pression à la baisse sur les salaires, et donc d'augmenter encore ses revenus (ce Fric que l'Action française appelait "la fortune anonyme et vagabonde", et Maurras "l'Or", dans son lumineux L'Avenir de l'Intelligence);

    - la Révolution : par ce qu'elle veut "du passé faire table rase, et qu'elle veut dissoudre, noyer, tuer cette France traditionnelle sous des flots ininterrompus de personnes "autres", qui n'ont ni la même histoire, ni les mêmes moeurs, ni les mêmes conceptions de la vie, du Droit etc, et qu'elle enrage de voir que, malgré tout, nos Racines gréco-latines et judéo-chrétiennes, bien que très affaiblies, irriguent toujours le pays... 

    Face à cette situation, ce n'est pas essentiellement aux étrangers qu'il faut s'en prendre : c'est au Système. C'est lui qui tue la France, et c'est d'ailleurs lui qui a inventé cette nouvelle arme de destruction massive : le changement de peuple par l'immigration toujours et partout et de plus en plus...

    C'est ce combat essentiellement politique pour sauver la Nation France qui fonde notre légitimité et notre raison d'être, aujourd'hui comme hier...

    Nous hébergeons dans notre pays, en notre sein, des ennemis définitifs et résolus à tuer tout ce qu'est la France.
    Ils n'en veulent pas à la république, aux institutions, ça leur est accessoire. Ils en veulent à la France, tout simplement, à ses siècles d'histoire, à ses traditions, à son catholicisme qui irrigue encore la nation.
    Ces gens sont irrécupérables. Un jour, il faudra les motiver à regagner leur vraie patrie.

    (phrase trouvée sur la page facebook d'Amaury Soudarded de Perros)

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  • Gang des Traoré/Gangs ethniques de Dijon : même combat !

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    La harpie Assa Traoré, sœur d’Adama, samedi 13 juin, lors de la manifestation contre "les violences policières" (!), place de la République, à Paris.

    "Tant que nous n’aurons pas la justice, vous n’aurez pas la paix." C’est le mot d’ordre du mouvement qui, au côté de l’extrême gauche, mène un combat de plus en plus politique avec un discours identitaire et victimaire de plus en plus affirmé. "Il est important de faire des alliances fortes... En Afrique, ils vont renverser le président, ils rentrent dans le palais. Ça se passe comme ça en Afrique, pourquoi ça devrait pas se passer comme ça en France ? Nous sommes prêts, nous pouvons faire une belle révolution."

    Quel rapport y a-t-il entre le gang des Traoré et les gangs tchétchènes contre maghrébins de Dijon ? Formellement, aucun. Mais dans le fond, les uns comme les autres, et sur tout le territoire de notre ex "douce France", tous ces gangs font et veulent la même chose : l'impunité.

    Ils veulent qu'on les laisse délinquer en paix, trafiquer comme ils l'entendent, vivre selon leurs lois, normes et règlements, et c'est tout.

    Mais pour cela, et c'est l'autre face, obligée, de la médaille : ils veulent que l'on désarme la police et toutes les forces de l'ordre. Ou, au moins, que la police reçoive comme seul ordre "de ne pas...", "de ne surtout pas..." : ce que les lâches et/ou inconscients qui nous gouvernent croient pouvoir appeler "acheter la paix sociale" ! 

    Après, ils s'arrangeront entre eux, c'est leur affaire, et les autres (c'est-à-dire nous, les héritiers de ce beau pays créé et transmis par nos ancêtres) n'ont pas à fourrer leur nez dans ces affaires.

    Ils n'ont nul besoin de nos Lois, codes et règlements; de nos Juges, Tribunaux, avocats et procès; leur "justice" à eux est beaucoup plus rapide, beaucoup plus expéditive, beaucoup plus radicale : c'est la kalach et la bate de base ball et la mort subite...

    Regardez leurs pancartes lors de la manif du gang des Traoré samedi : "Pas de justice, pas de paix". Mais, ce qu'ils appellent "la" justice ce n'est pas, mais alors pas du tout, ce qu'est pour nous "la Justice" : pour eux, "la" justice c'est "leur" justice. C'est de vivre selon leurs codes. Ils savent très bien que le gang des Traoré vit d'extorsions, de trafics en tous genre, de toutes sortes de violences. Mais c'est leur vie, leur façon d'être et de faire, et ils se moquent bien pas mal de ce que nous en pensons. La menace est donc terrible : "Pas de justice, pas de paix", c'est-à-dire "si vous, vous vous mêlez de nos affaires, ce sera la guerre ethnique toujours et partout". Voilà pourquoi la pseudo affaire Traoré dure depuis presque quatre ans ! Or, on le sait bien, si cette personne a été arrêtée ce n'est pas parce qu'elle était noire, mais pour acte de délinquance...

    Qu'importe ! La famille et les amis du sieur délinquant, emmenés par sa harpie de soeur, dame Assa, demande "justice pour Adama" (!), c'est-à-dire laissez nous agir à notre aise et à notre guise, nous n'avons que faire de vos lois, nous voulons agir selon les nôtres

    En appelant ainsi à une Révolution et à "entrer dans le palais", Assa Traoré a employé un langage factieux. Elle doit donc être arrêtée, jugée et condamnée en tant que telle.

    Elle, pour l'instant, c'est en paroles, en mots qu'elle exprime sa vérité.

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    A Dijon, c'est en actes d'une violence extrême que d'autres gangs expriment la même vérité : ils sont chez eux, chez nous, par la faute et la trahison du Système, qui les y a installés, sans nous demander notre avis.

    "Ah ! Madame, est-ce que nous ne ferons pas rendre gorge à tous ces gens-là ?" demanda Louis XIV à sa mère, après l'humiliation subie lors de la fête de Vaux, qui fut cause de la chute du surintendant Fouquet.

    Quand les Français en auront assez de voir en quelle poubelle (pour rester polis) le Système a transformé leur "douce France" il faudra bien qu'ils se posent la même question ! Alors, forcément, ce ne pourra pas être en se tournant vers ce Système qui les a plongés dans cette barbarie qu'ils trouveront le remède à leurs maux; mais en retrouvant le régime qui a fait la France, et qui en avait fait la première puissance du monde, au moment où éclata la funeste Révolution...

    Le jour vient, et il est proche, où il faudra choisir radicalement : ou bien l'on abandonne notre cher et vieux pays aux Traoré et aux gangs de Dijon et d'ailleurs, ou bien l'on réagit, et l'on renoue avec le régime le plus souple que nous ayons connu, celui qui nous a fait ce que nous sommes et que nous entendons rester...

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  • Antiracisme : quand le philosophe Lilian Thuram se prend les pieds dans le ballon !, par Nicolas Gauthier.

    est décidément un homme complet. Déjà footballeur de grand talent, le voilà désormais philosophe de haute volée ; comme quoi la filière sport-études mène à tout. Ainsi, interrogé par Le Monde, le 1er décembre, affirme-t-il : « On ne naît pas Blanc, on le devient. » Car, poursuit-il, « pour ne pas avoir conscience qu’il y a un privilège blanc, il faut être blanc ».

    1.pngLilian Thuram, qui a manifestement compris tout ça dans son nouveau livre, La Pensée blanche, serait-il donc devenu « blanc », fût-ce à l’insu de son plein gré ? Le raisonnement, quant à lui, est obscur.

    Pourtant, prétend-il, « ceux qui n’acceptent pas cette idée comparent souvent le quotidien d’un Blanc pauvre à celui d’un Noir riche pour dire qu’il n’y a pas de privilège blanc. […] Car, être blanc comme être noir, n’est pas une réalité, mais une perception. » Il n’y a pas à dire, le dopage continue de faire des ravages dans le milieu du ballon rond.

    La journaliste, qui peine manifestement à suivre, lui demande ensuite : « En affirmant qu’il y a une pensée blanche, en lieu et place d’une pensée raciste, n’y a-t-il pas un risque ? » Il y a donc là concept dans le concept. Explication : « Ce serait le cas si l’on parlait de la pensée des Blancs et non de la pensée blanche. Mais la pensée blanche n’est pas la pensée des Blancs. C’est une pensée qui est devenue une norme mondiale et qui peut aussi être celle de non-Blancs qui estiment qu’être blanc, c’est mieux. » Au risque de sombrer dans le racisme anti-Schtroumpf, on ajoutera que tout cela n’est pas blanc-bleu.

    Une fois traduit du Thuram en français, doit-on en déduire que, pour lui, la pensée dominante serait le fait des classes du même nom ? Ça y ressemble : « Tous les systèmes politiques liés à la racialisation ont été forgés par une élite intellectuelle, financière et politique. Le système esclavagiste n’a pas été élaboré par les paysans français, ni la colonisation par les ouvriers. » Là, notre champion du monde fait mine de redécouvrir le bidon de deux litres : les systèmes idéologiques, quels qu’ils soient, ont toujours été le fait des classes éduquées et on n’a jamais entendu dire que la démocratie athénienne ait été théorisée par un gardien de chèvres.

    On remarquera, au passage, que ces arguments vont à l’encontre de son propos, puisque partant d’une lutte des races, Lilian Thuram en arrive à celle des classes, oubliant encore que l’esclavagisme interne à l’Afrique était le fait de Noirs dominants et de Noirs dominés. De plus, si le fait qu’être Blanc ou Noir ne relève que de la simple « perception », cela signifierait que les races n’existent pas, tel qu’il le suggère, et qu’il n’y a donc pas lieu de se montrer raciste ou antiraciste. En termes footballistiques, voilà qui s’appelle marquer un but contre son propre camp.

    C’est cette même dialectique, manifestement influencée par les penseurs shadoks, qui lui faisait dire naguère : « Je me demandais pourquoi la couleur blanche est associée au bien et la couleur noire au mal. » Certes, mais alors, pourquoi évoquer l’ange de lumière à propos de Lucifer ? Une nuit blanche quand on a mal dormi, même si cette dernière peut être propice à de noires pensées ? Un stade noir de monde ne serait-il pas une bonne nouvelle pour l’athlète qu’il est ? D’ailleurs, et ce, quant à demeurer dans les considérations de colorimétrie, Lilian Thuram, qui a l’épiderme marron, ne devrait pas se sentir concerné plus que ça par la noiritude…

    Mais laissons conclure notre philosophe en short et crampons : « Il y a une condition blanche, de la même manière qu’il y a une condition noire ou une condition féminine. » Ce qui nous amène à Karine Le Marchand, journaliste qui partagea un temps sa vie avant de porter plainte contre lui pour violences conjugales (plainte qu’elle a, par la suite, retirée tout en maintenant que les faits avaient bien eu lieu). Là, Lilian Thuram a plus que raison. On ne naît pas femme noire et battue, on le devient.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Covid-19 : l’horreur progressiste démasquée, par Olivier Piacentini.

    Depuis le début de la pandémie, le est le mot qui revient à chaque fois à la charge pour justifier toutes les mesures de et autres, au nom de la préservation de la santé, du caractère sacré de la vie. Thème récurrent du progressisme, que l’on retrouve d’ailleurs dans des pays comme Cuba qui, bien que très pauvre, et totalement privé de toute liberté, est doté d’un système de santé que bien des pays peuvent lui envier.

    7.jpgSi le premier confinement pouvait se justifier par l’effet de surprise, la méconnaissance du virus, l’impréparation de notre système de santé, le même argument ne tient plus aujourd’hui. Les mesures liberticides d’ampleur exceptionnelle prises en France, bien plus sévères que partout ailleurs, ne se justifient que par l’incompétence de ce gouvernement à adapter notre système de santé au risque, alors qu’il a disposé de huit mois pour améliorer les capacités hospitalières ! Il a gaspillé ce temps et, aujourd’hui, ce sont les Français qui paient au prix fort les pots cassés de ses errances.

    Progressisme signifierait protection de la santé : oui, mais visiblement pas pour toutes les pathologies. Car si les statistiques nous font un état précis quotidien de la mortalité due au Covid-19, personne ne nous parle des décès liés à des reports de soin, d’examen, pour les autres maladies. Très peu nous parlent de mal-être des Français : il y aurait un doublement des cas de dépression nerveuse. La tristesse et la détresse s’installent dans nos populations. Et il y a de quoi. De nombreuses professions se voient interdites de travailler, d’exploiter leur commerce, de gagner leur vie : restaurateurs, exploitants de salles de cinéma, de spectacle, de discothèque, et bien d’autres. Ces gens se voient privés de revenu, accablés par les charges et les crédits, dépossédés de leur droit fondamental à travailler : ils sont des centaines de milliers en France. Ils sont au bord de la rupture économique, sociale, familiale, psychique, mais pour eux, le progressisme ne compte pas : ils n’ont qu’à faire comme tout les assistés, attendre patiemment que le gouvernement daigne leur débloquer des aides qui ne couvrent même pas 20 % de leurs besoins… Pas grave, ils ne sont pas essentiels, nous dit-on…

    Des humoristes « progressistes » salariés du service public ont même été jusqu’à se moquer d’eux, les « chouineurs »… Les vieux n’ont, eux, qu’à rester à l’isolement, et tant pis s’ils meurent de chagrin. Pour les jeunes, pas de travail, pas de cours à l’université, pas de sortie, pas de distraction, pas le moindre job en vue en cette période de récession sans précédent : ne vous plaignez pas, le pouvoir vous sauve la vie, et celle de vos aînés…

    Cette année, la dépense publique en France va atteindre les 63 % du PIB : un score inégalé, digne de la Hongrie ou de la Pologne au temps du bloc soviétique. Mais peut-être est-ce là le vrai but recherché par le « progressisme » qui, depuis Marx, s’oppose au « populisme » réactionnaire des petits propriétaires ? Pendant que Macron et sa bande versent des larmes de crocodile sur les indépendants, ce sont Amazon et les GAFAM qui se frottent les mains de sa politique. Que deviendront nombre de commerces et restaurants poussés à la faillite ? Nombre d’entre eux seront probablement, demain, la propriété de grands groupes, grandes banques qui les rachèteront à la casse.

    Doit-on vivre seulement pour ne pas mourir ? C’est le choix qu’un régime comme celui de Cuba a proposé à son peuple. C’est un choix que le progressisme nous impose aujourd’hui sans nous permettre d’évaluer le pour et le contre. Comme il nous a déjà imposé le libre-échangisme, l’immigration de masse : à chaque fois, on nous pousse dans un sens précis sans nous permettre d’évaluer sérieusement les tenants et aboutissants. Après nous avoir dépouillé de nos usines, de nos emplois, de notre identité, de notre sécurité, voilà qu’on veut s’emparer de nos libertés et de ce qu’il nous reste de patrimoine. Mais rassurez-vous, c’est pour notre santé que le gouvernement progressiste agit ainsi…

     

    Olivier Piacentini

    Ecrivain, politologue
  • ”L'heure des femmes est venue” ? Très brève lettre ouverte de lafautearousseau à Valérie Pécresse...

    lfar flamme.jpgMadame...

    Vous nous avez donc informé de votre candidature à la prochaine élection présidentielle, et vous aviez déjà, peu de jours avant, déclaré d'une façon un peu théâtrale, en Avignon : "L'heure des femmes est venue !..." 

    C'est sur ce point que nous attirerons votre attention, et pas sur votre candidature, qui n'est qu'une péripétie de plus dans la vie d'un Pays légal bien mal en point, qui n'attire et ne séduit plus guère les Français, lesquels lui font au contraire de moins en moins confiance : en témoignent les 10% de non-inscrits sur les listes électorales (quatre millions et demi de Français, tout de même - et ce n'est pas rien ! - sur les 45 millions en âge de voter...) et, surtout, les taux d'abstentions de plus en plus massifs, et de plus en plus régulièrement massifs.

    Ce qui fait que la classe politique, à laquelle vous appartenez, est bien "légale" mais pas forcément "légitime", si l'on considère le nombre beaucoup trop faible de Français que représente un élu, à quelque bord qu'il appartienne...

    Non : si nous nous permettons de vous adresser cette brève "lettre ouverte" c'est pour vous faire remarquer un très léger détail : dans votre propos (où vous reprenez le rêve de Ségolène Royal, fracassé en 2007) vous retardez juste un tout petit peu. Oh, pas de beaucoup, presque rien ! Une bagatelle, une "paille" : à cinq ans près, vous retardez juste de... MILLE ANS !

    En effet, si notre Système actuel, qui nous régit - si mal - et nous déclasse inexorablement - là, hélas, si bien... - n'a jamais confié le poste suprême à une femme, notre Royauté traditionnelle, qui, elle, a FAIT LA FRANCE et en a fait LA PREMIÈRE PUISSANCE DU MONDE SOUS LOUIS XVI, a confié sept fois le pouvoir suprême à des femmes (six, au total), et cinq fois à des étrangères, et cela sous la forme des Régences, où la Reine exerçait de fait l'intégralité des pouvoirs du Roi.

    Nous vous poserons donc, simplement, deux questions :

    1. Entre la Royauté et le Système, cette République idéologique issue de la Révolution, où est la modernité ? "L'heure des femmes" ? Le féminisme ? Bref, de quel côté sont toutes ces choses dont vous et vos semblables vous gargarisez à longueur de journées, tandis que le Pays régresse chaque jour un peu plus ?

    2. Allons plus loin : vous nous vantez la "diversité", l'ouverture à "l'autre", la richesse des autres cultures et le multiculturalisme... Fort bien. Mais cinq des Régentes de notre Histoire furent "étrangères". Là aussi, nous nous permettons de vous demander : entre la Royauté et le Système, cette République idéologique issue de la Révolution, où est donc l'ouverture à l'autre, son accueil, l'acceptation de l'enrichissement qu'il peut apporter (en l'occurrence, "elle", puisqu'il s'agit des Reines).

    Pour rappel, nous vous communiquons plus bas, tout simplement, la liste de ces six Régentes (dont une seule ne fut pas excellente) aux temps heureux où la France vivait avec "sa" Royauté qui l'avait mise au jour, et qui savait faire leur place aux femmes, toute leur place, y compris, si nécessaire, la première. Bref, cet heureux temps où l'heure des femmes sonnait régulièrement. Cela a commencé il y a mille ans, à cinq ans près... L'occasion, pour vous, de remettre vos pendules à l'heure !...

    Sans rancune, et, au contraire, très courtoisement vôtre,

    lafautearousseau

    Blanche de Castille (régente deux fois pour Saint Louis) ;

     Anne de Beaujeu (pour Charles VIII) ;

     Louise de Savoie (pour François 1er) ;

     Catherine de Médicis (pour Charles IX) ;

     Marie de Médicis (pour Louis XIII) ;

     Anne d'Autriche (pour Louis XIV). 

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