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Yann Moix/Eric Zemmour sur C News : l'ombre de Patrick Buisson a plané sur la toute fin du débat...

Lundi, c'était Marlène Schiappa qui se faisait étriller - intellectuellement s'entend... - par Eric Zemmour : on peut prendre le pari qu'elle ne reviendra pas de sitôt débattre avec lui !

Hier soir, ce fut le tour de Yann Moix.

Un Yann Moix plus pâle que d'habitude, moins flamboyant dans ses provocations abracadabrantesques; plus terne aussi, comme gagné par une forme de lassitude : peut-être atteint, en fait, par les dernières polémiques qu'il a lui-même suscitées - par ses outrances... - et les volées de bois vert qu'il a reçues, à bon droit, de tous côtés ? Toujours est-il que Zemmour l'a apparemment ménagé.

Apparemment seulement, car, à la fin de l'émission ("in cauda venenum") il lui a bien dit qu'il s'était délégitimé en ne prenant pas chez lui "une douzaine de migrants" alors qu'il se vante d'aller dans "la jungle", à Calais, pour se tenir informé de la réalité des choses : c'est à ce moment-là que Zemmour lui a bien décoché la flèche qui tue, en réservant ses sympathies - lui, Zemmour, et il a bien raison ! - "aux Calaisiens", à nos compatriotes qui souffrent d'une situation épouvantable, alors que des insensés comme Yann Moix poussent à la roue... 

Mais l'intérêt essentiel du débat n'était pas là hier : il était double, et il tenait en ceci :

1. D'abord Yann Moix a repris la doxa stupide et intellectuellement intenable qui consiste à dire : ces pauvres migrants viennent ici parce qu'ils sont en danger de mort. Mais, quelle aberration ! Alors, en 40, quand les nazis ont envahi la France, comme ils n'étaient pas des tendres, comme ils étaient tout sauf de doux agneaux, il fallait que les Français partissent, en Afghanistan ou au Kenya, ou n'importe où, au lieu de résister ? Si ces migrants dont parlent Moix vivent dans un pays en guerre, mais qu'ils la fassent, la guerre, et qu'ils la gagnent ou, s'ils perdent, qu'ils meurent, comme des hommes, mais dans l'honneur, pour leur pays et pour leur liberté, au lieu de fuir, comme des lâches ! Depuis quand les habitants d'un pays envahi ou en guerre doivent-il partir, pour ne pas mourir ? L'inanité d'un propos aussi absurde ne gêne évidemment pas les bobos/gauchos du genre Moix, mais Zemmour a eu évidemment beau jeu de lui répondre, sur ce sujet comme sur d'autres (par exemple ces fameux soi-disant "mineurs isolés", qui ne sont ni mineurs ni isolés...)

2. Mais ensuite, à la toute fin du débat (le Diable porte pierre !... ) Yann Moix, après avoir dit le pire, a dit, en quelque sorte, le meilleur; et Zemmour, là, a évidemment été d'accord avec lui : Moix est remonté à la Révolution française et à la Terreur les désignant nommément et explicitement comme source de la violence politique.

En s'exprimant malgré tout moins bien que lui (mais, là, la forme importe peu, c'est le fond qui compte...) Moix a repris cette idée de notre grand Gustave Thibon : "le chaos figé des conservateurs du désordre" a succédé au "chaos explosif des révolutionnaires", mais c'est toujours la même Révolution qui est au pouvoir, même si, aujourd'hui, Robespierre porte costume et cravate...

Cette Révolution, ce Régime, ce Système, cette République idéologique que nous contestons radicalement, depuis ses origines...

Patrick Buisson l'avait fort bien dit, au micro de France Inter : la Terreur, la violence en politique érigée en Système, c'est "nous" qui l'avons inventée, "nous" étant pris au sens de "le Système".

Pour conclure - au moins temporairement - voici ce que nous écrivions ici-même, le 22 novembre 2017, après les remarquables propos tenus par Patrick Buisson au micro de France Inter.

Patrick Buisson sur France Inter : « En matière de terrorisme d'État, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée »

Commentaires

  • Bien d'accord avec les deux commentaires de pierre Builly et de Gérard Pol :
    1. Avec Pierre Builly : "Buisson est un type formidable ; son bouquin "La cause des peuples" devrait être étudié dans les cercles d'études d'AF : fermeté intellectuelle et rapport avec la réalité du Pouvoir."

    2 Avec Gérard Pol : "Je partage tout à fait l'avis de Pierre Builly et sur Buisson et sur son bouquin.
    Il y a une pensée d'AF hors l'AF bien plus puissante et qui, elle, suscite un enthousiasme vrai. Buisson fait comme Maurras : sa réflexion historique est stratégique et pour aujourd'hui. Elle n'a pas l'odeur des musées. Buisson est un combattant intelligent. Il n'y en a pas beaucoup."

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