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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • COVID-19 : L’Europe sans masque, par François Schwerer.

    L’Union européenne, qui ne sert à rien pour juguler la pandémie et en a même, préventivement, aggravé les effets, veut se servir de cette crise pour renforcer son contrôle inutile…

    Alors que les Français entament leur quatrième semaine de confinement, nos hommes politiques semblent surtout préoccupés d’une chose : l’Union européenne. C’est le président Macron qui, le 26 mars, expliquait à l’occasion du sommet européen tenu par visioconférence : « Ce qui est en jeu, c’est la survie du projet européen. […] Le risque, c’est la mort de Schengen ». C’est Jean-Pierre Raffarin qui, deux jours plus tard, s’inquiétait : « la situation est dangereuse, le virus menace l’existence de l’Europe ». C’est Jacques Delors qui constatait avec amertume : « Le climat qui semble régner entre les chefs d’Etat et de gouvernement et le manque de solidarité européenne font courir un danger mortel à l’Union européenne »…

    françois Schwerer.jpgCe qui explique cette surenchère dans le pessimisme c’est que, depuis le début de la crise actuelle, l’Union européenne brille par son absence la plus totale[1]. Et cela, malgré les multiples incantations du Président français de la République.

    Que reste-t-il des accords de Schengen ?

    Le 26 mars, après avoir longuement expliqué que fermer les frontières ne servait à rien, le président Macron avait demandé d’installer un contrôle aux frontières de l’espace Schengen. Sans succès. Le seul à avoir alors répondu, par avance, à son appel a été le président Trump lorsque, l’espace d’une journée, il avait interdit d’accès au sol américain les Européens provenant des pays appartenant à l’accord de Schengen. Le lendemain il l’avait étendu à tous les Européens, Britanniques compris.

    L’Allemagne avait déjà fermé ses frontières avec l’Italie, puis avec la France. Par la suite, plusieurs pays de l’Europe du Nord ont pris une même mesure. À l’inverse, les Polonais et les Autrichiens exceptés, tous ont laissé les Grecs faire face, seuls, à l’invasion migratoire décidée par la Turquie. Le 13 avril le président français a réitéré sa demande de fermer les frontières extérieures de l’espace Schengen, faisant semblant d’ignorer que « nos » partenaires ne laissent pas les Français entrer sur leur territoire.

    En fait, une seule chose a fait réagir les fonctionnaires de Bruxelles et le Premier ministre Luxembourgeois. Les uns ont simplement écrit : « La pandémie de Covid-19 perturbe fortement le 25e anniversaire de l’entrée en vigueur des accords de Schengen, ce jeudi 26 mars. » Quant à l’autre, il n’a rien trouvé de mieux que de s’insurger contre la décision de fermer les frontières prises par l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche, les exhortant à « rétablir Schengen dans les meilleurs délais » car, dit-il, « la réintroduction de contrôles aux frontières communes entre certains pays ne peut être que ponctuelle et temporaire et elle doit se faire en conformité avec les traités ». Devant les décisions prises en ordre dispersé, la Commission européenne a fini par décider de fermer les frontières de l’espace Schengen, mais uniquement pour un mois, du 17 mars au 17 avril, et pour les déplacements non essentiels.

    Que reste-t-il du traité de Maastricht ?

    Sur le plan économique, ce n’est pas mieux. Les accords de Maastricht, déjà mis à mal depuis longtemps avec les crises économiques à répétition, ont purement et simplement volé en éclats. Il ne reste rien de la discipline budgétaire imposée à tous les États ayant adopté la « monnaie unique » ni des règles fixées à l’action de la Banque centrale européenne. Lorsqu’elle est intervenue pour la première fois dans le débat, Christine Lagarde a déclaré qu’elle n’avait pas à s’occuper de la différence de « spread » entre les divers pays européens, ce qui a aussitôt entraîné un nouveau plongeon de la Bourse… et conduit neuf pays (France, Italie, Espagne, Portugal, Slovénie, Luxembourg, Grèce, Belgique et Irlande) à réclamer la mise en œuvre, au-delà du MES (Mécanisme européen de stabilité), d’emprunts communautaires, baptisés « coronabonds ». « Nous devons travailler sur un instrument de dette commun émis par une institution européenne pour lever des fonds sur le marché » ont écrit, le 25 mars, les neuf chefs d’État concernés au président de l’Union européenne, le Belge Charles Michel. Mais ce mécanisme qui avait été créé en 2012 pour empêcher la Grèce de quitter le giron de l’euro n’est certainement pas adapté à la crise actuelle. Il ne faut donc pas s’étonner du fait que les Allemands et les Néerlandais ont répondu par une fin de non-recevoir. Sans oublier qu’une telle demande est une atteinte à la souveraineté de chacun des membres de l’Union européenne dans la mesure où il obligerait les États bénéficiaires des fonds ainsi obtenus de respecter une discipline imposée par les garants de la dette commune, notamment l’Allemagne.

    Que reste-t-il des quatre libertés fondamentales ?

    Il convient de rappeler que l’Union européenne se veut essentiellement un « espace » dans lequel sont placées au-dessus de tout les quatre libertés fondamentales que sont les libres circulations des biens, des services, des hommes et des capitaux. Or les trois premières ont été plus ou moins annihilées par les diverses mesures de fermeture des frontières et de confinement. Au stade actuel, il ne reste plus véritablement en vigueur qu’une seule liberté : la libre circulation des capitaux ! Comme les marchés financiers sont fortement interconnectés et fonctionnent sans flux matériels réels, cette libre circulation ne concerne pas que l’Union européenne, mais le monde entier. Ceci est révélateur de la seule chose qui compte vraiment dans le monde d’aujourd’hui, et l’Europe en particulier : la finance.

    À quoi joue l’Union européenne ?

    L’Allemagne a refusé d’aider ses voisins et d’abord l’Italie qui se débattait pourtant avec une crise sanitaire dramatique. Elle a fermé ses frontières et mis l’embargo sur les matériels de protection et d’assistance respiratoire dont ses voisins avaient besoin. Si par la suite les médias ont largement communiqué sur le fait que les Allemands ont accueilli chez eux une vingtaine de malades, ils oublient que l’Allemagne, ayant imposé à ses partenaires une politique monétaire qui lui était favorable (euro oblige), a ruiné le système hospitalier de tous les pays de l’Europe du sud. Elle y est ainsi devenue quasiment le seul fournisseur d’appareils respiratoires. C’est ce qui explique qu’au début de la crise elle disposait de six fois plus de lits de réanimation que la France ou l’Italie et d’une importante possibilité de test alors qu’elle avait officiellement moins de cas graves à soigner.

    Profitant de cette désunion, la Russie et la Chine – et aussi Cuba – ont apporté à l’Italie d’abord, à la France ensuite, une aide importante qui faisait cruellement défaut. Toutefois, il ne faut pas croire que la Russie et la Chine aient agi uniquement par solidarité ; ce qui se joue là est un épisode de la guerre géopolitique que ces deux pays livrent aux États-Unis et pourrait donc avoir des conséquences non négligeables, y compris sur l’équilibre de l’Union européenne. Mais au lieu de se préoccuper sérieusement de la situation sanitaire des pays membres, cette Union européenne se penche sur son élargissement à deux nouveaux pays, l’Albanie et la Macédoine du Nord que l’on veut accueillir quoique ne respectant pas les conditions en principe requises pour adhérer, et sur l’exclusion de la Hongrie, accusée en fait de privilégier les moyens de protéger sa population sur la discipline européenne.

    L’ensemble de ces observations montre que s’il existe des institutions communes (Commission européenne, Cour de Justice de l’Union européenne, Parlement européen, etc.) il n’existe pas de volonté commune des États constituant cet ensemble hétéroclite et il n’existe pas non plus de « peuple » européen. Chaque État a suivi sa propre politique, en fonction de ses priorités, de son taux d’équipement en matériels divers et de la vitesse à laquelle l’épidémie s’est propagée chez lui.

    Quand le président Macron explique, le 13 avril, qu’il faut refonder l’Europe et « bâtir des solidarités et des coopérations nouvelles », on peut se demander s’il a vraiment en tête ce que souhaitent les Français ou s’il appuie, sans le dire, la position de l’ancien Premier ministre britannique, Gordon Brown, lequel appelle à la disparition pure et simple des nations. Dans une déclaration à The Guardian il avait constaté que « cette affaire ne peut pas être réglée au niveau d’un seul pays ». C’est pourquoi il proposait « une réponse globale coordonnée » et donc la mise en place d’un « gouvernement global », qui devrait aussi se charger des questions économiques. Il rejoignait ainsi Jacques Attali qui, voilà plus de dix ans, appelait de ses vœux une pandémie, seule capable à ses yeux de conduire rapidement à un gouvernement mondial !

     

    [1] Si l’on excepte les interventions de Madame von der Leyen, la première pour expliquer comment il faut se laver les mains (en chantant l’hymne à la joie) et la seconde pour proposer de confiner les vieux jusqu’à la fin de l’année en cours.

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    https://www.politiquemagazine.fr/

  • COVID-19 : L’Europe sans masque, par François Schwerer.

    L’Union européenne, qui ne sert à rien pour juguler la pandémie et en a même, préventivement, aggravé les effets, veut se servir de cette crise pour renforcer son contrôle inutile…

    Alors que les Français entament leur quatrième semaine de confinement, nos hommes politiques semblent surtout préoccupés d’une chose : l’Union européenne. C’est le président Macron qui, le 26 mars, expliquait à l’occasion du sommet européen tenu par visioconférence : « Ce qui est en jeu, c’est la survie du projet européen. […] Le risque, c’est la mort de Schengen ». C’est Jean-Pierre Raffarin qui, deux jours plus tard, s’inquiétait : « La situation est dangereuse, le virus menace l’existence de l’Europe ». C’est Jacques Delors qui constatait avec amertume : « Le climat qui semble régner entre les chefs d’État et de gouvernement et le manque de solidarité européenne font courir un danger mortel à l’Union européenne »… Ce qui explique cette surenchère dans le pessimisme c’est que, depuis le début de la crise actuelle, l’Union européenne brille par son absence la plus totale[1]. Et cela, malgré les multiples incantations du président français de la République.

    françois schwerer.jpgQue reste-t-il des accords de Schengen ?

    Le 26 mars, après avoir longuement expliqué que fermer les frontières ne servait à rien, le président Macron avait demandé d’installer un contrôle aux frontières de l’espace Schengen. Sans succès. Le seul à avoir alors répondu, par avance, à son appel a été le président Trump lorsque, l’espace d’une journée, il avait interdit d’accès au sol américain les Européens provenant des pays appartenant à l’accord de Schengen. Le lendemain, il l’avait étendu à tous les Européens, Britanniques compris.

    L’Allemagne avait déjà fermé ses frontières avec l’Italie, puis avec la France. Par la suite, plusieurs pays de l’Europe du Nord ont pris une même mesure. À l’inverse, les Polonais et les Autrichiens exceptés, tous ont laissé les Grecs faire face, seuls, à l’invasion migratoire décidée par la Turquie. Le 13 avril le président français a réitéré sa demande de fermer les frontières extérieures de l’espace Schengen, faisant semblant d’ignorer que « nos » partenaires ne laissent pas les Français entrer sur leur territoire.

    En fait, une seule chose a fait réagir les fonctionnaires de Bruxelles et le Premier ministre Luxembourgeois. Les uns ont simplement écrit : « La pandémie de Covid-19 perturbe fortement le 25e anniversaire de l’entrée en vigueur des accords de Schengen, ce jeudi 26 mars. » Quant à l’autre, il n’a rien trouvé de mieux que de s’insurger contre la décision de fermer les frontières prises par l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche, les exhortant à « rétablir Schengen dans les meilleurs délais » car, dit-il, « la réintroduction de contrôles aux frontières communes entre certains pays ne peut être que ponctuelle et temporaire et elle doit se faire en conformité avec les traités ». Devant les décisions prises en ordre dispersé, la Commission européenne a fini par décider de fermer les frontières de l’espace Schengen, mais uniquement pour un mois, du 17 mars au 17 avril, et pour les déplacements non essentiels.

    Que reste-t-il du traité de Maastricht ?

    Sur le plan économique, ce n’est pas mieux. Les accords de Maastricht, déjà mis à mal depuis longtemps avec les crises économiques à répétition, ont purement et simplement volé en éclats. Il ne reste rien de la discipline budgétaire imposée à tous les États ayant adopté la « monnaie unique » ni des règles fixées à l’action de la Banque centrale européenne. Lorsqu’elle est intervenue pour la première fois dans le débat, Christine Lagarde a déclaré qu’elle n’avait pas à s’occuper de la différence de « spread » entre les divers pays européens, ce qui a aussitôt entraîné un nouveau plongeon de la Bourse… et conduit neuf pays (France, Italie, Espagne, Portugal, Slovénie, Luxembourg, Grèce, Belgique et Irlande) à réclamer la mise en œuvre, au-delà du MES (Mécanisme européen de stabilité), d’emprunts communautaires, baptisés « coronabonds ». « Nous devons travailler sur un instrument de dette commun émis par une institution européenne pour lever des fonds sur le marché », ont écrit, le 25 mars, les neuf chefs d’État concernés au président de l’Union européenne, le Belge Charles Michel. Mais ce mécanisme qui avait été créé en 2012 pour empêcher la Grèce de quitter le giron de l’euro n’est certainement pas adapté à la crise actuelle. Il ne faut donc pas s’étonner du fait que les Allemands et les Néerlandais ont répondu par une fin de non-recevoir. Sans oublier qu’une telle demande est une atteinte à la souveraineté de chacun des membres de l’Union européenne dans la mesure où il obligerait les États bénéficiaires des fonds ainsi obtenus de respecter une discipline imposée par les garants de la dette commune, notamment l’Allemagne.

    Que reste-t-il des quatre libertés fondamentales ?

    Il convient de rappeler que l’Union européenne se veut essentiellement un « espace » dans lequel sont placées au-dessus de tout les quatre libertés fondamentales que sont les libres circulations des biens, des services, des hommes et des capitaux. Or, les trois premières ont été plus ou moins annihilées par les diverses mesures de fermeture des frontières et de confinement. Au stade actuel, il ne reste plus véritablement en vigueur qu’une seule liberté : la libre circulation des capitaux ! Comme les marchés financiers sont fortement interconnectés et fonctionnent sans flux matériels réels, cette libre circulation ne concerne pas que l’Union européenne, mais le monde entier. Ceci est révélateur de la seule chose qui compte vraiment dans le monde d’aujourd’hui, et l’Europe en particulier : la finance.

    À quoi joue l’Union européenne ?

    L’Allemagne a refusé d’aider ses voisins et d’abord l’Italie qui se débattait pourtant avec une crise sanitaire dramatique. Elle a fermé ses frontières et mis l’embargo sur les matériels de protection et d’assistance respiratoire dont ses voisins avaient besoin. Si par la suite les médias ont largement communiqué sur le fait que les Allemands ont accueilli chez eux une vingtaine de malades, ils oublient que l’Allemagne, ayant imposé à ses partenaires une politique monétaire qui lui était favorable (euro oblige), a ruiné le système hospitalier de tous les pays de l’Europe du sud. Elle y est ainsi devenue quasiment le seul fournisseur d’appareils respiratoires. C’est ce qui explique qu’au début de la crise elle disposait de six fois plus de lits de réanimation que la France ou l’Italie et d’une importante possibilité de test alors qu’elle avait officiellement moins de cas graves à soigner.

    Profitant de cette désunion, la Russie et la Chine – et aussi Cuba – ont apporté à l’Italie d’abord, à la France ensuite, une aide importante qui faisait cruellement défaut. Toutefois, il ne faut pas croire que la Russie et la Chine aient agi uniquement par solidarité ; ce qui se joue là est un épisode de la guerre géopolitique que ces deux pays livrent aux États-Unis et pourrait donc avoir des conséquences non négligeables, y compris sur l’équilibre de l’Union européenne. Mais au lieu de se préoccuper sérieusement de la situation sanitaire des pays membres, cette Union européenne se penche sur son élargissement à deux nouveaux pays, l’Albanie et la Macédoine du Nord que l’on veut accueillir quoique ne respectant pas les conditions en principe requises pour adhérer, et sur l’exclusion de la Hongrie, accusée en fait de privilégier les moyens de protéger sa population sur la discipline européenne.

     

    Tous ont laissé les Grecs faire face, seuls, à l’invasion migratoire.

     

    L’ensemble de ces observations montre que s’il existe des institutions communes (Commission européenne, Cour de Justice de l’Union européenne, Parlement européen, etc.) il n’existe pas de volonté commune des États constituant cet ensemble hétéroclite et il n’existe pas non plus de « peuple » européen. Chaque État a suivi sa propre politique, en fonction de ses priorités, de son taux d’équipement en matériels divers et de la vitesse à laquelle l’épidémie s’est propagée chez lui.

    Quand le président Macron explique, le 13 avril, qu’il faut refonder l’Europe et « bâtir des solidarités et des coopérations nouvelles », on peut se demander s’il a vraiment en tête ce que souhaitent les Français ou s’il appuie, sans le dire, la position de l’ancien Premier ministre britannique, Gordon Brown, lequel appelle à la disparition pure et simple des nations. Dans une déclaration au Guardian, il avait constaté que « cette affaire ne peut pas être réglée au niveau d’un seul pays ». C’est pourquoi il proposait « une réponse globale coordonnée » et donc la mise en place d’un « gouvernement global », qui devrait aussi se charger des questions économiques. Il rejoignait ainsi Jacques Attali qui, voilà plus de dix ans, appelait de ses vœux une pandémie, seule capable à ses yeux de conduire rapidement à un gouvernement mondial !

     

    [1].   Si l’on excepte les interventions de Mme von der Leyen, la première pour expliquer comment il faut se laver les mains (en chantant l’Hymne à la joie) et la seconde pour proposer de confiner les vieux jusqu’à la fin de l’année en cours.

  • « Rêve infini ! divine extase ! », par Damien Top.

    Ancien Vice-président de l’Association Massenet Internationale, le chef Jean-Pierre Loré nous convie à une bénéfique incursion dans la musique sacrée du célèbre compositeur.

    Parmi plus d’une vingtaine d’opéras, Manon, Werther, Thaïs, Cendrillon continuent de faire les beaux soirs des théâtres du monde entier. La faveur dont ils jouissent auprès des amateurs ombrage la production religieuse de leur auteur. L’oratorio consacra pourtant le jeune Prix de Rome que le public parisien ne connaissait que par deux opéras-comiques : La Grand’Tante (1867) et Don César de Bazan (1872).

    5.jpgUn coup de maître

    Composé en grande partie lors de son séjour à la Villa Médicis en 1864-1865, créé à l’Odéon le vendredi saint de 1873 avec Pauline Viardot dans le rôle-titre, le drame sacré Marie-Magdeleine marqua les véritables débuts de Massenet. L’époque lui était favorable : la IIIe République, soucieuse d’ordre moral, ne venait-elle de décréter d’utilité publique l’érection de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre ? Ses pairs louèrent unanimement l’ouvrage : « notre école moderne n’avait encore rien produit de semblable ! » jubilait Georges Bizet. Les vers libres du livret d’Emile Gallet autant que le réalisme descriptif de la partition témoignent de l’influence de La Vie de Jésus de Renan (1863). Une invention constante innerve la partition à la couleur antiquisante : prélude inspiré par un air entendu dans les bois de Subiaco joué par un berger sur sa zampogna, Notre Père a capella clôturant la deuxième partie, impressionnante scène du Golgotha avec tonnerre obbligato, sublime méditation introduisant au jardin de Joseph d’Arimathie. Marie-Magdeleine ne renie pas sa filiation avec les oratorios de Gounod et avec L’Enfance du Christ de Berlioz. Signe de l’incontestable réussite de l’ouvrage, une version scénique fut présentée avec décors et costumes à l’Opéra de Nice en 1903 et à l’Opéra-comique en 1906. Dans le récent coffret publié par le label Erol, Michèle Command incarne une magdaléenne au chant sensuel et élégant, Jean-Philippe Courtis s’affirme souverain en Judas. Deux morceaux inédits complètent l’enregistrement, dont un remarquable air de Judas : Ô nuit sinistre.

    Ève et La Vierge

    Mystère à l’esthétique saint-sulpicienne, Ève résonna au Cirque d’été en mars 1875 sous la baguette de Charles Lamoureux. L’originalité mélodique culmine dans le tendre duo de la scène 2 : « Veux-tu que nous allions sans nous quitter jamais. » Le motif éclatant du Dies Irae ponctue l’anathème divin mais il laisse cependant Adam et Ève indifférents, qui préfèrent conforter l’amour passionnel en vertu suprême : « Aimons-nous ! Aimer, c’est vivre. » Nous retrouvons avec plaisir Command et Courtis, piliers du chant lyrique français, et le ténor Hervé Lamy en récitant, dans la version sensible et raffinée qu’en donne Jean-Pierre Loré.

    La Vierge, monumentale légende sacrée, vit le jour à l’Opéra de Paris le 22 mai 1880 dirigée par le compositeur. « L’accueil fut froid » consigna-t-il dans ses Souvenirs. Seul le prélude de la quatrième partie, Le Dernier sommeil de la Vierge, enthousiasma l’auditoire au point d’être trissé. Une pâle suavité mystique imprègne l’Annonciation au cours de laquelle ni Danielle Streiff (la Vierge), ni Joëlle Fleury (Gabriel) ne parviennent à nous transporter. Les noces de Cana sonnent ici comme une banale scène d’auberge opératique entrecoupée toutefois d’une pittoresque danse galiléenne. Comment ne pas songer à la bacchanale de Samson et Dalila ? La grandiloquence laisse heureusement place à une atmosphère plus captivante. Le tragique haletant renforcé par une orchestration magistrale retrace une montée au calvaire à la dramaturgie superbement graduée. Dès lors, le génie de Massenet illumine toute la dernière section. L’Assomption se déroule dans une admirable et pieuse sérénité. Une absolue majesté se dégage de la conclusion. Pour une version plus palpitante que celle de Loré, captée en concert, le mélomane se tournera vers le disque enregistré en 1990 au Festival Massenet et dirigé par Patrick Fournillier (Koch Schwann).

    Étonnant renouvellement

    Peu d’oratorios français significatifs furent produits au cours des vingt dernières années du XIXe siècle, mis à part Mors et Vita de Gounod (1885) et les Béatitudes de César Franck (1893). Massenet revint au genre qui lui avait valu son premier succès. Depuis Marie-Magdeleine, il s’ingéniait à souligner l’aspect charnel de l’amour plutôt que son versant spirituel. Son art excellait dans l’érotisation de personnages bibliques ou antiques comme Thaïs, Salomé, Cléopâtre. Si ses premiers oratorios glorifiaient la femme, elle est absente de La Terre promise, écrit à la mémoire d’Ambroise Thomas. Massenet choisit lui-même des passages de la Vulgate, dans le Deutéronome et le Livre de Josué, structurant le récit en trois parties : Moab (l’alliance), Jéricho (la victoire) et Chanaan (la terre promise). Présent à la création en l’église Saint-Eustache le 15 mars 1900, Gustave Charpentier résuma ainsi l’œuvre : « Un sourire de Dieu après un sourire d’enfant ». La plume de Massenet a mûri, s’est épurée, la solidité de l’écriture magnifie la concision du propos. On admire à chaque mesure le perpétuel renouvellement stylistique du compositeur. La Terre promise requiert un orchestre aux dimensions extraordinaires et un effectif choral considérable, proches de ceux de la Symphonie des mille de Mahler ! Une surprenante fugue en ut mineur – l’une de ses plus belles pages symphoniques – prélude à la section médiane. La « marche du septième jour », au rythme obstiné du meilleur effet, emploie sept trompettes en si bémol (en sus des quatre déjà intégrées à l’orchestre…). L’impeccable austérité du développement et le « cri terrible, puissant et prolongé » du chœur lors de la chute des murs de Jéricho constituent l’acmé de l’œuvre. Homme de théâtre, le compositeur préconisait même de « se servir d’une batterie d’artifices, placée dans les coulisses de façon à ce que la fumée n’envahisse pas la salle. » Une calme pastorale rassérène la troisième partie décrivant l’arrivée et l’installation à Chanaan où le peuple élu entonne un hymne d’action de grâces que l’orgue vient soutenir en apothéose. Massenet renoue avec les oratorios aux amples dimensions de Haendel et anticipe la vigueur rythmique des Psaumes de Schmitt ou de Roussel. Le chœur, l’orchestre et les solistes Patrick Gayrat et Pierre-Yves Pruvot se montrent exemplaires dans l’un des plus impressionnants opus de Massenet !

    Jean-Pierre Loré, secondé par Bruno Gousset, offre une interprétation engagée de cette tétralogie religieuse. Judicieusement réunis en coffret, ces oratorios nous permettent d’apprécier l’apport non négligeable de Massenet au répertoire de musique sacrée.

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     Massenet, Intégrale de l’œuvre sacré, solistes divers, Chœur et Orchestre Français d’Oratorio, dir. Jean-Pierre Loré, 1 coffret de 6 cd Erol 200039/06

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • « Ce qui m’inquiète beaucoup c’est la tendance liberticide d’Emmanuel Macron ! », par Maxime Thiébaut.

    Les mesures évoquées, lundi soir, par Emmanuel pour sortir de la Covid comme l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire constituent-elles des entraves aux libertés fondamentales ?

    Réponse de Maxime Thiébaut, docteur en droit public, au micro de Boulevard .

    https://soundcloud.com/bvoltaire/maxime-thiebaut

     

    Vous êtes docteur en droit public. Hier soir Emmanuel Macron a annoncé le plan de sortie de crise du Covid-19 qui passera par un pass sanitaire et une vaccination à terme obligatoire.

    Première question d’ordre juridique, tout cela est-il légal et peut-il être légalisé ?

    Beaucoup de questions se posent. Si on fait le constat, on remarque qu’il y a une obligation de fait à se faire vacciner. Les contraintes sur la vie quotidienne vont tellement être importantes par l’obligation de présenter un pass sanitaire pour aller au restaurant, dans les lieux de ou au cinéma que les gens vont forcément devoir se faire vacciner. Est-ce que cette contrainte qui relève davantage de la manœuvre cynique est illégale ? C’est difficile à dire. En l’état actuel, il faudrait voir comment le juge pourrait l’interpréter. En soi, il n’oblige pas la vaccination.

    En revanche, il y a des atteintes importantes à la liberté d’aller et venir et des atteintes à la liberté de travailler puisque les responsables de restaurants et les salariés vont être dans l’obligation d’avoir un test sanitaire valide. On va rajouter des conditions à l’exercice de leur liberté de travailler. On peut avoir des moyens intéressants à soulever devant les juges.

    Il va y avoir plusieurs phases. Dans l’état actuel de la législation, je pense qu’étendre le pass sanitaire aux lieux de culture et au cinéma peut être attaqué en référé devant le Conseil d’État. La loi actuelle ne parle que des grands rassemblements et non pas des salles de cinéma ou des lieux de culture. Je pense qu’en l’état actuel de la législation on pourrait peut-être avoir gain de cause.

    Une fois la nouvelle législation passée, la question est de savoir comment le Conseil constitutionnel va apprécier ces mesures-là au regard de la liberté d’aller et venir et au regard des différentes libertés que j’ai mentionnées tout à l’heure.

     

    Les forces de l’ordre ne sont jusqu’à preuve du contraire pas concernées par ces mesures coercitives de vaccination. Comment peut-on interpréter cette décision pour le moins surprenante ? Les forces de l’ordre sont tout de même confrontées à la population au quotidien.

    J’évite de voir du cynisme dans toutes les actions de notre président de la , même s’il fait preuve d’un certain intérêt pour le mensonge depuis quelque temps. Il nous avait annoncé qu’il n’y aurait pas de vaccination obligatoire en décembre et là il nous oblige à nous faire vacciner. Je pense qu’il ne veut pas rajouter de l’huile sur le feu, alors que la contestation populaire est très importante face à cette obligation vaccinale. Les policiers et les gendarmes seront obligés de se faire vacciner parce qu’ils ne vont pas aller faire un test PCR tous les trois jours.

     

    Les lieux de cultes sont aussi épargnés par ces obligations. Comment peut-on interpréter cela ? Est-ce suite aux différentes requêtes vis-à-vis des manifestants pour le retour de la messe ?

    Pourquoi les lieux de culte ne sont-ils pas concernés ? Lorsque les lieux de culte rassemblent 500 personnes, c’est comme une salle de cinéma. Tout cela est de la puisqu’à partir du moment où on sera dans l’obligation d’avoir un pass sanitaire pour prendre le train, les gens ne vont pas réfléchir et se feront vacciner. C’est là que réside tout le problème.

    Pourquoi est-on allé jusqu’à l’obligation vaccinale, alors que le simple fait de vacciner les personnes âgées et vulnérables suffit à enrayer les cas d’hospitalisation graves ?

    Au Royaume-Uni, le seul fait que les personnes vulnérables et les personnes âgées soient vaccinées permet d’empêcher les hospitalisations.

    Que le taux d’incidence soit élevé, ce n’est pas grave. L’objectif sanitaire n’est pas d’empêcher que les gens soient malades, mais c’est d’empêcher qu’il y ait une saturation des hôpitaux et des lits de réanimation.

     

    C’est la stratégie qui a été mise en place depuis le début, mais force est de constater que nous avons changé de stratégie…

    Au début la stratégie était de faire attention à la saturation des lits d’hôpitaux. On pouvait l’entendre. Après, on est passé sur un taux d’incidence, cet indicateur qui veut tout et rien dire.

    Lorsqu’on n’avait pas de vaccination, les personnes âgées et les personnes vulnérables qui attrapaient le Covid allaient souvent à l’hôpital et pouvaient aller en réanimation. Dans l’absolu, on pouvait comprendre certaines mesures de restrictions. En revanche, depuis que la vaccination existe, il suffit de faire preuve de pédagogie et d’encourager les gens qui sont dans des situations de santé fragile d’aller se faire vacciner pour que la situation se rétablisse.

    Les Britanniques ne sont pas allés si loin dans la vaccination obligatoire parce qu’ils se sont rendus compte que le variant Delta n’entraînait pas une augmentation des hospitalisations. Les trois quarts des pays d’ ne veulent pas d’une vaccination obligatoire parce qu’ils font preuve de pédagogie.

    Ce qui m’inquiète beaucoup c’est la tendance liberticide d’Emmanuel Macron. J’aimerais savoir à quels intérêts il répond.

     

    En d’autres termes, soit c’est idiot, soit c’est de la sur réaction, soit c’est d’un cynisme absolument incroyable…

    J’essaie toujours de raisonner en me disant que nos gouvernants n’agissent que dans l’intérêt général. Je me dis qu’ils ne peuvent pas servir les entreprises pharmaceutiques ou des intérêts qui ne seraient pas ceux de la nation, mais quand je remarque qu’ils vont contraindre des gens à se faire vacciner, alors qu’ils sont en bonne santé et que leur vaccination n’aura aucune incidence sur le nombre d’hospitalisations, je me pose de sérieuses questions !

    De vrais combats juridiques seront menés d’abord devant le Conseil constitutionnel au regard de la prochaine loi. Un référé sera peut-être déposé devant le Conseil d’État, si le pass sanitaire est au regard de la loi actuelle, étendu à d’autres lieux. L’ordonnance qui a été rendue en référé du Conseil d’État la semaine dernière est très claire. Les actes de la vie quotidienne ne peuvent pas être concernés par le pass sanitaire, car cela reviendrait à venir priver les gens de leurs libertés d’aller et venir. Le Conseil constitutionnel appréciera-t-il qu’il y ait une atteinte à la liberté d’aller et venir ? En ce cas, on aura une partielle de la loi.

    Ce pass sanitaire est peut-être instauré pour une durée de quelques mois. Il va s’installer dans le temps et les gens vont s’accoutumer à ces restrictions. Il y a une accoutumance qui se fait aux restrictions et à l’état d’urgencehttps://www.bvoltaire.fr/. Les Français vont s’installer dans une logique qui fait qu’aujourd’hui on va les obliger à avoir un pass sanitaire, ils vont être vaccinés et chaque année on leur demandera de faire un rappel pour renouveler leur pass sanitaire et la vie va continuer comme cela. Ce sont des entraves manifestes à la liberté d’aller et venir et aux libertés fondamentales. Et là, on sera marqué au fer rouge.

     

    Maxime Thiébaut

    Docteur en droit public
     
  • Tunisie, Egypte, Libye : mirage et châteaux de sable, par Gilles Varange

           Cet article de Gilles Varange est paru dans le numéro 24 de La Nouvelle Revue Universelle. Nous le publions, ici, tout simplement parce que, outre la pertinence de ses analyses, il exprime exactement notre position sur le sujet...

            Est-ce bon ou mauvais pour nous ? Si c’est mauvais, comment en corriger les effets négatifs ? Si c’est bon, comment en amplifier les aspects positifs ? Ces questions élémentaires face aux événements qui secouent depuis un bon trimestre l’Afrique du Nord et une partie du monde arabe, il ne faut compter ni sur nos médias ni sur nos responsables politiques pour les poser. Il serait incongru sinon condamnable de les formuler. 

    tunisie,egypte,libye 

            Toute révolution accomplie sous couvert des idées de « démocratie » et de « liberté » étant considérée par principe comme profitable à l’ensemble de l’humanité, il paraîtrait indécent, à ceux qui nous gouvernent ou nous informent, de manifester la moindre prudence devant un cours des choses inscrit dans le sens radieux de l’Histoire. Signe des temps : la théorie libérale et individualiste de la « main invisible » d’Adam Smith qui voit la prospérité commune découler par miracle des actions égoïstes de chacun est transposée de la sphère économique à celle du politique. Quels que soient le lieu et les circonstances, toute agitation conduisant au renversement d’un despote, fût-il modernisateur chez lui et pacifique envers ses voisins, doit être obligatoirement saluée comme un bienfait de portée universelle. Pas question de se demander si ses successeurs ne se révéleront pas pires à l’intérieur et plus dangereux à l’extérieur.

     

            Cette lâche soumission à de si navrantes conceptions n’amène pas seulement nos dirigeants à traiter en parias des homologues étrangers qu’ils accueillaient la veille encore sur le perron de leurs résidences officielles avec d’amicales bourrades dans le dos ; elle les contraint aussi à d’hilarantes palinodies et acrobaties pour faire oublier ces complaisances. Mais c’est-là une situation qui ne semble guère coûter à nos hiérarques républicains tant leurs innombrables conseillers en communication ont su les préparer à ces retournements et reniements. Cicéron prétendait que deux devins ne pouvaient se dévisager à Rome sans éclater de rire. Il en va de même pour nos chefs d’État ou de gouvernement occidentaux qui peinent à cacher leur réciproque hilarité à chacune de leurs fréquentes retrouvailles. C’est qu’ils savent trop bien, les uns et les autres, de quels boniments et tours de passe- passe ils sont capables ! Tout cela serait de peu d’importance si ces mœurs, propres à nos démocraties médiatisées, fondées sur l’esbroufe et le superficiel, n’avaient fini par atrophier les capacités de jugement et de décision de personnages dont les responsabilités historiques, en dépit de leur insignifiance propre, demeurent considérables.

     

    Un phénomène de contagion psychologique

     

            La succession haletante des chambardements nord-africains et proche-orientaux des derniers mois nous aura ainsi permis d’assister à un spectacle aussi désopilant que cruel. Celui offert par des dirigeants occidentaux, effarés par des situations dont ils n’avaient jamais imaginé la possibilité, mais se croyant tenus d’accueillir avec d’indécents transports de joie ces bouleversements qui les plongeaient en réalité dans un sentiment de stupeur navrée. Que les chutes brutales des présidents Ben Ali et Moubarak, survenues à quelques semaines d’intervalle, – la première entraînant la seconde par l’un de ces effets de contagion psychologique de peuple à peuple dont l’histoire offre maints exemples – aient été source de plus d’inquiétude que de satisfaction dans les capitales occidentales, il serait pourtant vain de le nier. Non qu’à Paris, Londres, Berlin ou Washington, on ignorât rien des turpitudes des proches du président tunisien ni de la coupable inertie de son homologue égyptien face au lent travail de sape des fondamentalistes islamistes et au martyre de la minorité copte. Mais l’idée s’était insidieusement imposée que ces régimes représentant après tout « un moindre mal », il n’était d’autre choix raisonnable que de s’en accommoder sans trop penser à l’avenir.

     

            Qu’une forte pression exercée sur ces régimes par leurs alliés et pourvoyeurs financiers pût se révéler salutaire en les contraignant à temps au sursaut nécessaire, George W. Bush aura été le dernier à le penser et à le tenter, notamment à l’égard d’Hosni Moubarak qu’il ne ménagea guère au cours de son second mandat . Mais l’empressement des Européens à plaider la cause du président égyptien fut si vif et si constant que le chef de la Maison Blanche finit par baisser les bras. Quant à son successeur, Barack Obama, il n’eut rien de plus pressé au contraire que de se précipiter au Caire, moins de six mois après son accession au pouvoir, pour y prononcer son complaisant « discours de réconciliation » avec le monde musulman. Après quoi, il reçut le dirigeant égyptien à Washington, en août 2009, avec un faste réservé d’ordinaire aux « Grands » de la planète. S’il eût été plus intuitif, la pensée fugitive aurait pu effleurer alors le vieux Moubarak qu’il n’y a jamais loin du Capitole à la Roche Tarpéienne et qu’il n’est pire destin, pour un chef d’État, que d’être fêté par les Américains comme l’un de leurs précieux alliés. Depuis le Shah d’Iran jusqu’à Augusto Pinochet, la liste est longue de ceux qui l’ont appris à leurs dépens.

     

    tunisie,egypte,libye

     

    Un machiavel de congrès démocrate

     

            Dans ces deux affaires, la tunisienne et l’égyptienne, le principal sujet d’étonnement réside dans l’attitude proprement aberrante observée, du début à la fin, par les responsables de la diplomatie américaine. Il n’est nul besoin de posséder la perspicacité d’un Talleyrand pour comprendre qu’un geste mesuré mais ostensible de soutien américain au président Ben Ali, dans les premiers temps d’agitation populaire, aurait suffi à dissuader les partisans d’un renversement du régime de poursuivre plus avant leur entreprise révolutionnaire. Quitte ensuite, pour la Maison Blanche, à user des arguments susceptibles d’inciter son allié tunisien à entreprendre certaines des réformes pertinentes réclamées dans la rue par les manifestants. Ainsi eût sans doute été étouffé dans l’œuf l’incendie qui n’a pas manqué au contraire de s’enfler et d’enflammer toute la région jusqu’au Caire. Stratégie sans doute trop peu tortueuse pour un Barack Obama, Machiavel de Congrès démocrate, qui a jugé préférable, comme le fit jadis le piteux Jimmy Carter à Téhéran, de jouer des factions au sein du pouvoir tunisien pour pousser son allié à l’exil dans l’espoir de reprendre ensuite la situation en main au profit des États-Unis. Sans percevoir un seul instant que, dans un monde arabe politiquement figé depuis des décennies dans une sorte d’immobilité minérale, la chute du château de sable tunisien risquait de provoquer celle de tous les autres.

     

            Aussi bien à Tunis qu’au Caire, tout n’aura dépendu en effet que des seuls États-Unis. Il faut bien le remarquer ­: dans les premiers développements d’une crise qui s’est désormais propagée à une large partie de l’Afrique du Nord et du monde arabe, le rôle de la France et des autres pays européens (Grande-Bretagne, Italie, Espagne), qui se targuent d’une longue influence dans la région, a été insignifiant sinon inexistant. De bout en bout, c’est Obama et lui seul qui a décidé du sort de ses deux protégés, le Tunisien puis l’Égyptien, sans tenir le moindre compte de l’avis de ses partenaires européens. Et les tergiversations, dont a témoigné à plusieurs moments décisifs le chef de la Maison Blanche, ne s’expliquent nullement par sa volonté de vérifier l’accord préalable de l’un ou l’autre de ses alliés du Vieux Continent, mais par les influences radicalement opposées de ses principaux ministres et conseillers. George Bush se plaignait de ne pas disposer d’un numéro de téléphone unique qui lui eût permis de connaître instantanément l’avis des Européens en cas de crise grave. En vérité, ce numéro de téléphone ne lui aurait servi à rien puisque les Européens sont structurellement incapables de s’entendre sur quelque sujet extérieur que ce soit. Cette fois, non seulement ils étaient encore aux abonnés absents, mais le président américain n’a même pas jugé utile de les appeler, sinon pour les informer de ses choix. Preuve que les cercles dirigeants américains ont intégré dans leur philosophie politique cette évidence que les Européens se refusent à admettre avec obstination : l’Union européenne a définitivement échoué à exister en tant qu’entité politique et militaire. Devant tout défi de quelque importance, elle explose en cent avis variés et contradictoires et fait entendre une cacophonie dérisoire. Elle donne, aux yeux du reste du monde étonné, l’exemple d’un mode inédit d’organisation politique : celui de l’impuissance institutionnalisée.

     

    Nouvelle faillite diplomatique des européens

     

            Est-ce pour faire oublier cette nouvelle faillite diplomatique des Européens que le président français et le Premier ministre britannique ont, par une sorte de réaction tardive et disproportionnée, décidé de se lancer côte à côte dans l’aventure libyenne où Obama répugnait au contraire à s’engager ? En coquetterie avec leurs opinions publiques, l’un et l’autre caressaient peut-être surtout l’arrière pensée de renouveler la prouesse de Margaret Thatcher à qui l’équipée des Malouines avait si bien réussi. Mais, si la « Dame de fer » était sortie grandie de pareille épreuve, c’était pour avoir pris un risque véritable en envoyant un puissant corps expéditionnaire britannique défendre les intérêts et l’honneur bafoué de son pays contre un Etat et une armée qui n’étaient pas de pacotille. Tandis que nos deux Tartarins de Londres et de Paris savaient n’avoir à affronter en Libye qu’une illusion d’État soutenu par quelques bandes de branquignols armés. Les bénéfices éventuels de l’opération en seront forcément diminués : « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». De plus, l’initiative commune de Nicolas Sarkozy et de David Cameron aura provoqué toute une série de conséquences imprévues par ses protagonistes, les plus négatives étant d’indisposer l’ensemble des puissances dites émergentes (Chine, Inde, Russie, Brésil) farouchement attachées à la notion de souveraineté nationale, d’accentuer un peu plus encore les divisions entre Européens et de démontrer surtout que Paris et Londres – du fait de la réduction drastique de leurs budgets militaires et de la dépendance politique envers les États-Unis qui en résulte – n’étaient plus en mesure de mener même un conflit d’importance mineure sans avoir à se placer sous la tutelle de l’OTAN. 

    tunisie,egypte,libye

     

     

            Le phénomène le plus étonnant tient pourtant à l’espèce d’enthousiasme sacré qui a saisi la majeure partie de notre classe politique et de ce qui nous tient lieu d’intelligentsia face à cette aventure libyenne. Ceux-là qui n’avaient pas trouvé de mots assez virulents pour condamner la guerre irakienne de George Bush et l’idéologie néo-conservatrice qui la justifiait se sont mis soudain à se coiffer de bérets rouges et à réclamer des parachutes pour sauter sur Tripoli derrière le redoutable colonel Bernard-Henri Lévy ! Stupeur : on se souviendra même d’avoir entendu un Dominique de Villepin, dont toute la renommée tenait à son fracassant refus de l’interventionnisme américain en Irak, appeler sans honte à l’intervention franco-britannique en Libye. C’est qu’en quelques heures, par une sorte de magie oratoire digne des Contes des Mille et une Nuits, la très prosaïque guerre civile entre quelques obscures tribus de Tripolitaine et de Cyrénaïque avait pris l’allure d’une formidable croisade de la démocratie contre le totalitarisme abhorré. Nos dirigeants, nos intellectuels, qui n’avaient rien prévu des événements de Carthage et des bords du Nil, et craignaient d’y perdre leur réputation de voyants extralucides, ont réussi à retrouver un peu de crédit en inventant une fable pour auditoires naïfs : des déserts du Yémen aux rivages de l’Atlantique, le monde arabe tout entier s’était brusquement mis en marche à la lumière des éblouissants flambeaux de la Liberté et de la Démocratie et on assistait-là à quelque chose d’aussi prodigieux et lourd de conséquences que l’effondrement du Mur de Berlin.

     

    Des révolutions sans peuple

     

            Des esprits moins portés aux abstractions lyriques ne manqueraient pas de relever qu’il n’était pas forcément nécessaire de torturer à ce point l’Histoire ni de recourir à d’aussi grandioses rapprochements pour éclairer des événements dont les causes paraissent d’une confondante banalité. Qu’on y songe : des dirigeants vieux et malades, souvent installés au pouvoir depuis plusieurs décennies dans des pays où, du fait d’une démographie galopante, une immense majorité de la population a moins de vingt ans. De minces oligarchies politiques et financières, enrichies comme partout ailleurs par l’usage intensif des pratiques douteuses d’une mondialisation débridée et affichant un luxe insolent au milieu d’un océan de pauvreté. De vieilles bourgeoisies à la culture raffinée, jadis influentes, pleines de rancœur et avides de reconquérir leur prestige perdu. Enfin, des armées dont une majorité des jeunes officiers, soucieux de promotions rapides, sort des rangs de la paysannerie misérable. À bien y réfléchir, le plus surprenant n’est pas dans les explosions qui viennent de se produire en série mais dans le fait qu’elles n’aient pas eu lieu plus tôt. Il manquait un détonateur que la crise économique mondiale s’est chargée de fournir avec la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires.

     

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  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1821 : Découverte de la bauxite. 1842 : Mort de Stendhal. 1918 : Le premier obus allemand tombe sur Paris. 1967 : Création du parc naturel des Pyrénées. 1998 : Lancement du satellite SPOT 4. 2013 : A 17 heures, ce samedi, veille des Rameaux, le nouvel ensemble campanaire de Notre-Dame de Paris - détruit sous la Révolution et reconstitué - sonne pour la première fois...

     Lundi : 1776 : Turgot crée la Caisse d'Escompte, ancêtre de la Banque de France. 1794 : Anacharsis Cloots est guillotiné. 1860 : Nice et la Savoie deviennent françaises. 1905 : Mort de Jules Verne. 1934 : Citroën présente la Traction avant. 2010 : L'Armagnac récupère le fac-similé du premier texte mentionnant son nom, écrit par Maître Vital Dufour en 1310 !...

    • Mardi : 1914 : Mort de Frédéric Mistral.

    • Mercredi : 1918 : Ferdinand Foch nommé Généralissime. 1973 : Création du Parc naturel des Ecrins. 1980 : Création de la Société Arianespace. 2009 : Le franco-russe Mikhaïl Leonidivich Gromov reçoit le Prix Abel. 2012 : Ouverture du Muséoparc d'Alésia.

    Jeudi : 1785 : Naissance du duc de Normandie, futur Louis XVII. 1793 : Proclamation des Chouans du Morbihan de La Roche Bernard. 1893 : Mort d'Alphonse Beau de Rochas. 1926 : Mort du Duc d'Orléans, celui qui aurait été Philippe VIII.

     Vendredi : 1854 : Début de la Guerre de Crimée. 1910 : Premier vol d'un hydravion. 1935 : Jacques Bainville est élu à l'Académie française. 1994 : Mort d'Eugène Ionesco.

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) la France : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1761 : Naissance de Pichegru. 1785 : Lavoisier décompose l'eau en oxygène et hydrogène. 1786 : Naissance d'Arago. 1855 : Apparition de la météorologie.

     Lundi : 1596 : Marseille se replace sous l'autorité d'Henri IV. 1673 : Mort de Molière. 1781 : Naissance de Laënnec. 1788 : Mort de Quentin de la Tour.

    • Mardi 18 : 1800 : Frotté est fusillé. 1858 : Deuxième apparition de Lourdes. 1921 : Premier vol d'un hélicoptère.

    • Mercredi : Évocation : Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française: la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. II : La basilique de Saint-Denis, nécropole royale (précédent: 15 février).

    Jeudi : 197 : Fin de la Bataille de Lyon. 1800 : Louis XVIII écrit à Napoléon, après son Coup d'Etat du 18 Brumaire. 1811 : Chateaubriand est élu à l'Académie française. 1888 : Naissance de Bernanos. 1907 : Mort d'Henri Moissan. 1989 : Création du Parc national de Guadeloupe. 2002 : Ouverture du Centre européen du volcanisme, Vulcania.

     Vendredi : 1322 : Sacre de Charles IV. 1792 : Deuxième Lettre de Sanson, établissant les faits sur l'exécution de Louis XVI. 1885 : Naissance de Sacha Guitry. 1898 : Naissance de Bournazel. 1916 : Début de la bataille de Verdun. 1928 : Mort d'Ernest Cognacq.

  • 23 septembre 1914* ... Il faudra que l'Autriche, au futur Congrès ...

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    Il appartiendra à une sage diplomatie de mettre l'Autriche à l'abri d'entraînements auxquels les Etats sont sujets comme les hommes, et surtout de faire en sorte qu'elle ne soit plus exposée à succomber au tentateur prussien, ce qui ne pourra se faire que par la suppression de la Prusse. Si le vieux Caton, celui qui obtint que Rome détruisît Carthage, revivait parmi nous, il répéterait tous les jours aux Alliés : Il faut défaire l'unité allemande et anéantir la Prusse qui est, depuis deux siècles, le fléau des nations, l'esprit du mal qui empoisonne le monde européen... 

    Il faudra que l'Autriche, au futur Congrès, se résolve à n'être qu'un membre utile et modeste de la société européenne, à remplir ce rôle d'élément modérateur et conservateur que l'ancienne diplomatie française lui avait si judicieusement attribué. Lorsque la Maison d'Autriche, devenue inoffensive en Allemagne après la paix de Westphalie, eut en outre été guérie, après la guerre de Succession d'Espagne, de ses ambitions espagnoles, l'idée de la monarchie française fut d'en faire une sorte de gendarme de l'ordre européen et de la paix européenne au sud de l'Allemagne et aux portes de l'Orient. Voilà l'idée qu'il faudra reprendre demain.  u   

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    * Journal de Jacques Bainville (1901/1918) - Tome I - Plon 1948

     

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...), ”la France” : dans les Ephémérides, cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence :  )  

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     Dimanche : 1239 : Saint Louis dépose les reliques de la Passion à Notre-Dame de Paris. 1563 : Mort de La Boëtie. 1674 : Première d'Iphigénie. 1850 : Mort de Balzac. 1855 : La Reine Victoria à Paris. 1868 : Découverte de l'Hélium. 1901 : Naissance de Jean Guitton.

     Lundi : 1662 : Mort de Pascal. 1839 : Daguerre présente le Daguerréotype. 1842 : Mort d'Alexandre du Sommerard. 1862 : Naissance de Barrès. 1935 : Robert de Joly découvre l'Aven d'Orgnac. 1949 : Tempête de feu dans les Landes. 1984 : Première Transat Québec - Saint Malo. 2010 : Trois médaillés pour la Recherche française.

    • Mardi 1153 : Mort de Bernard de Clairvaux. 1350 : Mort de Philippe VI. 1451 : Le "Signe de Bayonne". 1694 : L'Académie française remet à Louis XIV la première édition de son Dictionnaire. 1775 : Le Comte d'Artois, futur Charles X, acquiert la propriété de Bagatelle.... 1785 : Mort de Jean-Baptiste Pigalle. 1860 : Naissance de Raymond Poincaré.

     Mercredi : 1165 : Naissance du futur Philippe Auguste. 1567 : Naissance de saint François de Sales. 1670 : "Madame se meurt, Madame est morte !..." .1725 : Naissance de Greuze. 1789 : Naissance d'Augustin Cauchy. 1815 : Élection de la Chambre introuvable. 1911 : Vol de la Joconde. 1979 : Création du Parc national du Mercantour.

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...), ”la France” : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1641 : Mort de Sully. 1665 : Séance inaugurale de l'Académie des Sciences. 1799 : Nomination de la première Sage-femme. 1837 : Aux origines de l'Ecole maternelle. 1872 : Naissance de Camille Guérin.

     Lundi : 1482 : La Bourgogne et la Picardie deviennent françaises. 1588 : Assassinat du Duc de Guise. 1787 : Mort de Louise de France, dernière fille de Louis XV. 1790 : Naissance de Champollion. 2011 : Création du Parc naturel des Ardennes.

    • Mardi : 1761 : Naissance de Jean-Louis Pons. 1824 : Naissance d'Emmanuel Frémiet. 1868 : Mort d'Adolphe d'Archiac. 1894 : Naissance de Georges Guynemer. 1896 : Anatole France est reçu à l'Académie française. 1898 : Louis Renault construit sa première automobile. 1921 : Première émission radiophonique en France. 1948 : La messe de minuit est "télévisionnée" pour la première fois au monde. 1979 : Lancement de la première fusée Ariane.

    • Mercredi :  496 : Baptême de Clovis. 800 : Sacre de Charlemagne. 1066 : Guillaume le Conquérant, roi d’Angleterre. 1317 : Mort de Jean de Joinville. 1636 : Mort de Samuel de Champlain.

    Jeudi : 1622 : Molière crée L’Ecole des Femmes. 1838 : Stendhal termine La chartreuse de Parme. 1793 : Plaidoirie de Raymond de Sèze au pseudo-procès de Louis XVI. 1999 : Grande Tempête de 1999.

  • Attitude minable d'un type minable...

              On hésite entre les mots: choquant ? écoeurant ? scandaleux ? lamentable ? ou tout cela à la fois....!

              Mis en examen pour violence sur son ex compagne, Cheb Mami "n'a plus confiance en la justice française". C'est pourquoi il a quitté la France, en violation du contrôle judiciaire auquel il était soumis; il veut être jugé en Algérie !

              En somme, ce monsieur aux moeurs violentes fait comme beaucoup d'autres: il vient chez nous, profiter au maximum de notre pays pour faire du fric et, dès qu'il a un problème à cause de son comportement, il bave sur nous et nous insulte. Car c'est une insulte que de dire "J'ai confiance en la justice de mon pays" en parlant de l'Algérie, alors qu'il vient de dire qu'il n'a pas confiance en celle de la France.

              Qu'il soit logique, alors, et qu'il reste vivre là bas; qu'il abandonne sa nationalité française (puisqu'il a la double nationalité), à moins que nous ne la lui retirions, ce que devrait faire tout gouvernement ayant un minimum de dignité....

             "Quousque tandem....!" s'écriait Cicéron, à propos des intrigues de Catilina: nous pouvons reprendre l'expression et l'exaspération: jusques à quand la France sera-t-elle salie et injuriée par des individus de cette espèce ?...

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  • Il vaut mieux entendre ça...

                                          affaire borrel.JPG   ....que d'être sourd ! La justice française "n'est plus indépendante", estime -offensé !- Djama Souleiman procureur général de Djibouti, à propos de "l'affaire Borrel".

              Le propos prête à sourire, et vaut son pesant d'or, venant d'un régime que l'on ne peut qualifier ni d'angélique ni de transparent; et qui a tout fait pour entraver la justice. Mais on ne peut oublier qu'il s'agit d'un assassinat, longtemps nié, et camouflé en suicide par un régime corrompu, avec le soutien, curieux et permanent, des autorités françaises et de l'ex président Chirac.

              Sans entrer dans les méandres d'une affaire très compliquée, on ne peut que se réjouir de voir la veuve du Juge reçue à l'Elysée, et l'affaire requalifiée en "affaire criminelle". Madame Borrel déclare que cette nouvelle approche des faits l'a réconciliée avec son pays: espérons que la "rupture", souvent revendiquée, et que l'on voit se dessiner heureusement à propos du Juge Borrel, s'appliquera de la même manière dans de nombreux autres domaines...

    (lire: "Mon mari, juge, assasiné", Flammarion, 384 pages, 21 euros).

  • Le grain de sel de Scipion : Malheur au vainqueur !

    scipion.jpgQuand une guerre se termine entre deux pays, il y a toujours un vainqueur et un vaincu…sauf chez nous !

    Ainsi, à l’occasion du 50 ème anniversaire des Accords d’Evian qui confièrent les clefs de l’Algérie française au FLN, deux timbres-poste ont été émis : l’un par le vainqueur officiel, l’Algérie, l’autre par le vaincu, la France.

    Il est vrai que cette guerre civile avait été militairement gagnée par l’armée française avant que la France décidât de la perdre politiquement.

    Mais de là à célébrer aujourd’hui l’anniversaire d’une défaite !…

    C’est pourtant bien ce que vient de décider l’Etat « hollandais » en faisant du 19 mars 1962 la date officielle de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie. Honte à lui !                                                                                 

  • Un ”commentaire” à propos du Colloque ”La forêt dans tous ses états”.....

    C.T. nous a envoyé ces réflexions, qui devraient normalement passer dans les "Commentaires" : pour une raison inexpliquée, il ne "passe" pas depuis hier; nous le publions donc, sous forme de note, à considérer comme un "commentaire" : répond à C.T. qui veut, et ce qu'il croit devoir répondre, comme d'habitude avec les "commentaires"....

    "Ce qui se prépare est absolument calamiteux: ni plus ni moins que la "conversion" de la forêt française en fabrique de bois de sciage de résineux qui va amener la disparition irréversible de la forêt climax de nos régions de plaine (hêtraie / chênaie), la disparition de la flore et de la faune des sous bois associée...La présence à ce colloque des représentants des acteurs leaders de la mise en place de ce saccage (ONF, Direction de l'Agriculture) ne me laisse en augurer rien de bon...Peut être même y voir prendre le Prince en otage: sa présence cautionnant le "bien fondé" du saccage environnemental annoncé, justifié par des motivations économiques aussi inacceptables qu'incertaines à moyen terme?

    Voir mon article: "La forêt française sous menace productiviste"

    http://terrefuture.blog.free.fr/index.php?post/2010/11/18/La-for%C3%AAt-fran%C3%A7aise-sous-menace-productiviste

     

  • ”Affaire” du hors la loi étranger-déguisé-en-”français de plastique” par la grâce de la république idéologique. Ou: quan

                Nous ne sommes bien sûr pas dupes. Nous savons très bien que c'est contraint et forcé par les revers electoraux que le gouvernement a pris, hier, en accélérant le mouvement, la décision de présenter un projet de loi visant à interdire la burqa partout. Comme nous l'avons écrit immédiatemment, "évidemment, cela ne règlera pas le problème de fond, ni le problème au fond, mais bon débarras quand même..."

                Et nous savons très bien que c'est pour la même raison qu'aujourd'hui -alors que tout le monde sait que "ça" existe depuis belle lurette, et que les autorités -depuis belle lurette- les payent avec nos impôts....- le gouvernement s'avise qu'il n'est pas conforme à nos lois qu'un islamiste radical, que l'on a follement transformé en "français de plastique", ait trois ou quatre femmes (ou plus, on ne sait plus) et pratique donc allègrement la polygamie, pourtant théoriquement interdite en France.....        

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    Y'a bon, les allocs ! Y'a très, très bon !....

                Le même "français de plastique", nous apprennent les journaux, a une douzaine d'enfants, ou plus (on ne sait plus très bien non plus), trois maisons du côté de Nantes, et toutes les "épouses" touchent des allocs: lui semble trouver cela très bien: c'est nous qu'on paye !

                Alors, du coup, après les élections et pour préparer les suivantes, le gouvernement, tout d'un coup, trouve que ce n'est pas normal.

                La situation étant si dramatique, nous ne ferons pourtant pas la fine bouche, et, en toute lucidité, sans aucune illusion(s), nous appuierons cette prise de conscience, ô combien tardive et ô combien interéssée, parce qu'elle va, de toutes façons dans le bon sens: oui, il faut faire le ménage en France, et donner un sacré coup de balai....

                Oui, il faut déchoir cet escroc d'une nationalité qu'on lui a follement prodiguée, alors qu'il n'en est de toute évidence pas digne; oui, il faut, comme l'a dit Dominique Paillé, "faire un exemple".

               Mais pourquoi un exemple, un seul ? Ils sont des milliers à vivre dans le non-respect de nos lois, et dans une forme tolérée de ce qui s'apparente à une escroquerie généralisée ! Même la télé officielle le dit:

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     folies de la republique ideologique.wmv

                20.000 foyers et 300.000 personnes concernées ! Chiffre admis et réalité avouée, donc en fait, probablement beaucoup plus

                Voilà en quoi la république idéologique a transformé la France: en un immense foutoir et en une ahurissante pétaudière...

                Même si la prise de conscience de cet état de fait par les autorités -qui en sont les principales responsables...-est plein d'arrières-pensées; et même si, les textes actuels étant beaucoup trop mous (voir PS II), il ne faut pas se faire trop d'illusions sur les possibilités, en l'état actuel des choses, d'une déchéance vraie, on ne peut -nous semble-t-il- que se réjouir de voir pour la première fois le problème posé avec une telle clarté au grand jour; et dans ces termes...

                Comme on le dit souvent, et même si les raisons de tout ceci sont -encore une fois- à prendre avec circonspection, le diable porte pierre...

    P.S. I : Comme nous l'avons fait à la suite des propos abracadabrantesques d'Eric Besson sur le peuple français, nous allons -incessamment sous peu- réunir en un PDF les arguments que nous avons déjà développés en faveur de la décheance et de l'expulsion de tous ces nouveaux "français de plastique" -et ils sont très nombreux...- à qui les autorités ont follement conférés une nationalité française dont ils ne cessent de montrer au quotidien qu'ils ne la méritent pas (et c'est un doux euphémisme !...): la règle des trois tiers, en quelque sorte...

    P.S. II : Voici, de nouveau, ce que disent, pour l'instant, les textes. Nous disons bien "pour l'instant", car rien n'empêcherait le peuple souverain, s'il en sentait la nécessité, de demander à ses mandants, les députés, de modifier et durcir les actuelles lois et règlements.....

     (source: Nathalie BRUNETTI et Carine DIEBOLT - "Droit pour Tous" - 2007):

      Pouvez-vous être déchu de la nationalité française ?

        ·    Oui, la déchéance est une sanction pour indignité ou manque de loyalisme applicable à une personne qui a acquis la nationalité française.

    ·     Quelles sont les conditions de la déchéance ?

    ·     Vous devez avoir acquis la nationalité française. Si vous êtes né français vous ne pouvez être déchu.

    ·     Vous devez avoir commis certains faits dans un délai de 10 ans qui a suivi l'acquisition de la nationalité française.

    ·     Quels sont les faits reprochés ?

    ·     Condamnation pour acte qualifié de crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la France.

    ·     Condamnation pour acte qualifié de crime ou délit pour atteinte à l'administration publique commises par des personnes exerçant une fonction publique.

    ·    Condamnation pour s'être soustrait aux obligations du service national

    ·     Actes commis au profit d'un état étranger incompatibles avec la qualité de français et préjudiciables aux intérêts de la France

    ·    Condamnation en France ou à l'étranger pour un acte qualifié de crime par la loi française et pour lequel la personne a été condamnée à une peine d'au moins cinq ans d'emprisonnement.

    La déchéance ne peut avoir lieu que dans un délai de 10 ans à compter de l'acquisition de la nationalité française. Pour organiser votre défense, vous disposez d'un délai d'un mois à compter de la notification vous informant de l'intention du ministre chargé des naturalisations de vous déchoir de la nationalité française.