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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Darmanin et les islamistes: jeux de dupes Tout va bien se passer..., par Gil Mihaely.

    Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin, le 7 juillet 2020 © Francois Mori/AP/SIPA

    Source : https://www.causeur.fr/

    Les réponses du nouveau ministre de l’Intérieur à la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio ne rassurent pas ceux qui s’inquiètent pour notre précieuse laïcité.

    Après avoir arraché à Emmanuel Macron le ministère de l’Intérieur, Gerald Darmanin s’est rendu au Sénat avec tous ses collègues fraichement nommés – ou confirmés – aux postes de ministres du nouveau gouvernement, pour passer la traditionnelle épreuve de feu : les questions d’actualité au gouvernement.

    5.jpegCertaines des réponses du nouveau locataire de la place Beauvau ont de quoi sérieusement inquiéter tous ceux qui se soucient de la laïcité.

    Jacqueline Eustache-Brinio veut des réponses concrètes 

    Ce mercredi 8 juillet, la sénatrice du Val d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio, rapporteur de la Commission d’Enquête sur la radicalisation islamiste en France, a interpellé le nouveau ministre sur son approche concernant certains cas liés aux élections municipales : l’entrée d’une élue en hijab au conseil municipal de Strasbourg, l’élection d’un fiché S pour radicalisation à la tête de la mairie de Goussainville(1), ou encore l’élection manquée du fondateur du CCIF à Garges-lès-Gonesse (2) Ce que le président de la République a qualifié lui-même il y quelques mois à peine de « séparatisme » prend forme sur le terrain devant nos yeux. Il semble donc légitime et important de s’intéresser à ce qu’en pense le nouveau ministre et surtout à ce qu’il a l’intention de faire.

    Face aux sénateurs, on a eu l’impression d’entendre le maire de Tourcoing plutôt que le ministre de l’Intérieur de la République française… Face à ces exemples flagrants d’entrisme et cette tactique du salami faite de petits pas et des provocations dont la dynamique ne cesse de s’accélérer, Gérald Darmanin rappelle dans sa réponse qu’en tant que ministre de l’Intérieur il est également en charge des cultes, et il embraye en accusant la sénatrice Eustache-Brinio d’être dans la « caricature »… Il va jusqu’à suggérer que le fait même de s’inquiéter de l’islam politique contreviendrait à la liberté de culte et conclut par une anecdote on ne peut plus hors-sujet devant la sénatrice sidérée.

    Un faux naïf

    En effet, c’est en contant aux membres du Sénat comment son grand-père priait Allah (!), et comment il était un produit réussi de l’assimilation républicaine – lui le premier flic de France dont le second prénom est Moussa – que l’on devrait être rassuré et se convaincre que toutes ces manifestations de l’entrisme islamique ne devraient plus vraiment être un problème…

    Puisqu’on peut soupçonner Darmanin de tout sauf de naïveté, sa prestation de mercredi devant le Sénat devrait rapidement figurer dans l’article « cynisme » de Wikipedia. Il suffit de lire le rapport de Mme Eustache-Brinio, pour comprendre que presque toute la France (la Bretagne semblant être moins affectée pour le moment) est touchée par un projet lancé il y a des années déjà. Les salafistes ne sont pas les seuls concernés. Une grande partie de l’activisme du terrain est dû aux Frères Musulmans et tous ceux qui en sont proches, sans parler du Tabligh ou du national-islamisme turc qui sévit dans l’Est.

    Concordat et laïcité « punitive »

    Avant, les séparatistes demandaient des mosquées. Maintenant ils veulent des écoles et se mettent à faire de l’entrisme sur les listes municipales, comme dans les trois cas cités plus haut. Malheureusement, ce qui pour les observateurs lucides est clairement une stratégie visant à s’infiltrer et à noyauter les lieux des pouvoirs locaux, est vu par le nouveau ministre de l’Intérieur comme une forme somme toute normale et légitime de clientélisme. Sans doute se base-t-il sur son expérience en tant que maire. Il s’agit d’un jeu de dupes entre les militants entristes au service d’une idéologie pas tout à fait conforme aux valeurs de la République – à commencer par la laïcité. Sauf que Darmanin croit que les dupes ce sont eux et que lui, plus malin et plus rusé, finira par l’emporter.

    Il n’en demeure pas moins qu’il a totalement omis de répondre à deux questions posées par la Sénatrice sur d’anciens propos qu’il a tenu en faveur d’un concordat avec un islam de France et en défaveur de la laïcité qu’il qualifiait alors de « punitive ». Ses réponses étaient attendues par tous les défenseurs de la laïcité. Ils auront eu droit à un terrible avant-goût de la future politique de Darmanin qui se pense « en charge des cultes », quand son ministère est en réalité en charge des « relations avec les cultes ».

    Le président de la République a été interrompu par la crise sanitaire et doit encore finir de présenter son plan de lutte contre le séparatisme. Les évènements des vingt dernières années apportent suffisamment de preuves que les dupes ne sont hélas pas ceux qu’on croit. En y réfléchissant de plus près, ce n’est peut-être pas l’article « cynisme » que Darmanin doit illustrer, mais plutôt l’entrée « naïveté confondante » …

  • Ce que cache la une du « Time » avec Assa Traoré L'Amérique promeut le racialisme et noyaute le militantisme français. R

    Madame Traoré à Beaumont sur Oise le 19 juillet 2020 © ISA HARSIN/SIPA Numéro de reportage : 00973238_000002

    Assa Traoré en une de Time: black panther et soft power

    Le choix de la militante Assa Traoré comme personnalité en couverture par le magazine américain Time s’inscrit dans une politique à long terme de séduction des Français d’origine musulmane. Cette politique est paradoxalement relayée par une gauche traditionnellement anti-américaine.

    2.jpgEn 2019, en France, 19 personnes ont été tuées par la police. A situation comparable, les Etats-Unis, cinq fois plus peuplés, auraient dû compter cette année-là 95 décès imputables aux forces de l’ordre. Selon les chiffres compilés par le Washington Post, il y en a eu 1010, c’est à dire dix fois plus.

    1.jpg

    Assa Traoré and racial-justice organizers are TIME's 2020 Guardians of the Year. https://ti.me/3qLXvTC

    Cet écart hallucinant n’a pas empêché le magazine américain Time d’asséner à la France une pénible leçon sur le thème des violences policières à caractère raciste, tout au long d’un article publié le 12 décembre. L’édition Europe-Proche Orient du magazine affichait en couverture Assa Traoré, catapultée Personnalité de l’année, présentée comme l’égérie d’un combat sacré pour le respect de la vie des « racisés ».

    Une clientèle américanophile constituée dans les banlieues françaises

    Les critères de choix des « Person of the year » du Time ne sont pas publics, mais défendre l’idée que la France est un pays viscéralement raciste, manifestement, ne peut pas nuire.

    Voilà quinze ans que l’intelligentsia américaine progressiste – dont la rédaction de l’hebdomadaire new-yorkais est la quintessence – soutient, forme et finance les porte-parole d’un discours victimaire, formaté pour les jeunes noirs et arabes.

    Les Wikileaks contiennent des télégrammes diplomatiques éloquents à cet égard. Ils décrivent comment l’ambassade américaine à Paris a pensé faire d’une pierre deux coups, après les émeutes ayant secoué nos banlieues en 2005. L’ambassadeur américain Charles Rivkin voulait choyer les Français de culture musulmane, afin de se constituer une clientèle américanophile, et espérait aussi regagner un peu du crédit perdu dans le monde arabe suite à l’invasion de l’Irak en 2003. L’ambassade n’a pas lésiné. Elle a organisé une rencontre entre des jeunes de Seine-Saint-Denis et la star Samuel Jackson en 2010. Elle a appuyé la publication d’un très long article sur le Bondy Blog dans le New York Times en 2015. Elle a donné une grande latitude à son attaché culturel du consulat de Lyon, Victor Vitelli, pour travailler à « la promotion des minorités ». Le tout était complété par une réorientation de programmes plus anciens comme les « Young Leaders » de la French American Foundation, en direction des minorités visibles. Rokhaya Diallo en a profité en 2010.

    L’ONG US Ashoka en soutien de Coexister

    Les riches organisations non-gouvernementales américaines sont venues en renfort.

    En 2016, l’Alliance Citoyenne, organisatrice de l’opération burkini dans les piscines de Grenoble l’an dernier, a reçu 80 000 dollars de l’Open society Foundation de Georges Soros. Coexister n’a pas été oubliée. Obsédée par l’islamophobie, l’association de «  management interconvictionnel » a été couvée par le réseau Ashoka. Discrète, cette ONG financée par des grandes entreprises américaines a un objet social assez flou : former des « entrepreneurs du social ». En termes plus concrets, il s’agit de coacher des relais d’opinion et des lobbyistes, intervenant en général à la frontière du public et du privé. Samuel Grzybowski, fondateur de Coexister, a été Ashoka Fellow en 2016. A ce titre, de l’aveu de sa présidente, Radia Bakkouch, l’association Coexister a bénéficié d’un accompagnement poussé, pendant des mois. Ashoka ne verse pas d’argent, mais apporte une expertise précieuse. L’organisation travaille en finesse. La sélection des « fellows » est beaucoup moins grossière que celle du Time. Leurs parcours sont très variés et ils sont généralement de bon niveau. Assa Traoré n’a pas le profil. Stéphane de Freitas, oui. Ce cinéaste est à l’origine du projet Eloquentia, un concours d’éloquence à destination des jeunes, visant à mettre ceux des cités en valeur. Ce n’est écrit nulle part aussi clairement, mais le compte-rendu de la finale 2019 par le Bondy Blog se passe de commentaire à cet égard.

    Il n’y a aucune raison de penser que ce travail d’influence fort professionnel s’arrêtera dans les mois qui viennent. Il va finir par créer une situation inédite sur le plan politique pour la présidentielle et les législatives de 2022.

    Pleine de tendresse pour les indigénistes, prête à accueillir Assa Traoré, la France insoumise va finir par arriver au scrutin avec l’image d’un parti noyauté par Washington !

     

    Erwan Seznec

    Source : https://www.causeur.fr/

  • L’Afrique souffre surtout d’une décolonisation précipitée. (1), par Christian Vanneste.

    L’obsession covidienne, les moulinets macroniens sur l’Europe, l’enlisement malien, l’abcès ukrainien, à la porte de l’Europe et sur le territoire de la vieille Russie saturent l’information. Une certaine attention est portée aux malheurs des Ouighours en Chine, mais qui parle de la menace islamiste qui se répand comme une traînée de poudre le long de la côte africaine de l’Océan Indien ?

    christian vanneste.jpgUn commando de l’ASWJ, les djihadistes “locaux” s’est emparé du port de Palma au Mozambique. En Août 2020, ils ont pris celui de Mocimbo da Praïa, plus au sud. Cela se passe dans la région du Cabo Delgado dotée de gisements gaziers très importants, et où se situe un site d’exploitation de Total. L’absence de réaction occidentale illustre la décadence actuelle : les moyens matériels et humains d’intervenir existent, les raisons de l’intervention sont multiples de la lutte contre l’islamisme à la sauvegarde de nos intérêts économiques en passant par la protection des habitants et des expatriés occidentaux. Des civils ont été tués, des chrétiens notamment. Le Portugal, l’ancien colonisateur, a envoyé 60 militaires. Si la colonisation est condamnée avec de plus en plus de vigueur, l’ex-colonisateur est appelé au secours quand l’ex-colonisé décolonisé depuis 45 ans est incapable de protéger sa population… Mais l’Occident a peur de son ombre et de son passé.

    Ces événements minimisés par la presse appellent une réflexion plus urgente que la repentance maniaque à laquelle se livre l’histrion élyséen empêtré dans sa gestion calamiteuse du covid entre bricolage et verbiage. Jetons d’abord un regard sur le passé : entre 1900 et 1914, l’Europe dominait le monde entier, notamment à travers ses colonies, britanniques, françaises, allemandes, néerlandaises, portugaises et belges, essentiellement. L’Italie s’y mettait. L’Espagne, en revanche, se repliait après avoir perdu Cuba et les Philippines face aux Etats-Unis qui complétaient avec le Japon et la Russie ce club des maîtres de la planète. Le film “Les 55 jours de Pékin”(1963), impensable aujourd’hui, retrace le siège des légations en 1900 par les Boxers avec le soutien de la cour impériale chinoise et leur écrasement  par un corps expéditionnaire réunissant Européens, y compris les Austro-Hongrois, Américains, Japonais et Russes, huit Etats “modernes” agissant au nom de la civilisation, de la domination et de la prédation, bref de l’impérialisme. Quelques années plus tard, ce beau monde vole en éclats, quatre empires succombent sous des millions de cadavres. Deux puissances nouvelles surgissent en arrière plan, la première économique qui joue un rôle considérable et idéologique dans les traités de paix qui suivent la première guerre mondiale, puis se désintéresse de leurs conséquences, les Etats-Unis. La seconde, révolutionnaire, d’abord isolée, puis revenant en douce à la table des grands, l’URSS. Les traités désastreux entraînent la seconde manche du conflit, et cette fois, ce sont les deux grands de l’entre-deux guerres, la France et le Royaume-Uni, puissances coloniales, qui s’effacent. Les Etats-Unis et l’URSS sont les nouveaux maîtres de la planète. L’Angleterre, apparemment victorieuse mais épuisée par l’effort, va progressivement abandonner son empire colonial. Ses colonies de peuplement resteront des membres de la famille, les terres d’exploitation obtiendront leur indépendance mais demeureront liées à Londres sur le plan économique, les Indes dans le déchirement entre Hindous et Musulmans seront appelées à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale. Le Commonwealth conservera les vestiges de l’Empire et notamment la suprématie de la langue anglaise. La France terrassée en 1940, hissée parmi les vainqueurs par le génie de de Gaulle, prolongera ses rêves d’empire, s’enlisera dans deux guerres coloniales qui témoigneront l’une et l’autre d’une gouvernance chaotique et irresponsable. La France, la Belgique et le Portugal rateront la décolonisation. Le Mozambique immense colonie portugaise dont la capitale se situe à l’extrême-sud et qui voit aujourd’hui se combattre, 1700 kilomètres plus au nord, les ethnies majoritairement chrétiennes ou islamiques, non loin de Zanzibar, qui fut le grand marché de la traite négrière arabo-musulmane, est l’exemple même de ce ratage. Le Portugal fut le premier colonisateur de l’époque moderne : ses explorateurs firent d’abord le tour de l’Afrique, puis celui du monde, installant de nombreux comptoirs sur trois continents que lui disputèrent Hollandais et Anglais, sans pénétrer profondément les territoires. Après avoir perdu le Brésil devenu empire avec les monarques de la famille royale de Bragance, le Portugal conserva ses colonies africaines largement découpées sur le continent sous la protection du grand allié britannique dont elles complétaient la collection.

    Lorsque Londres lâcha prise, les possessions portugaises de l’Angola et du Mozambique servirent de contreforts à l’Afrique du Sud, celle des colons de l’Apartheid. En 1975, l’apogée de l’Empire soviétique, la défaite américaine au Viet-Nam, et l’année précédente, le coup d’Etat militaire à Lisbonne les plaça dans l’orbite communiste par le biais de mouvements révolutionnaires marxistes, le MPLA et le Frelimo, mais d’autres mouvements étaient plutôt soutenus par les Américains comme le FLNA. Les deux plus grands colonisateurs de la planète jouaient, masqués, la carte de la libération et de la domination. L’URSS avait intérêt à soutirer ces pays du joug des puissances coloniales appartenant au camp occidental. Les Etats-Unis cherchaient aussi à favoriser l’indépendance des colonies pour étendre leur influence aux dépens des Soviétiques quitte à se brouiller temporairement avec les alliés occidentaux. L’effondrement du bloc soviétique laissa le champ libre à Washington qui poussa ses pions en Afrique centrale. L’arrivée des mouvements djihadistes sur la scène internationale, après leur succès en Afghanistan, le réveil de la Russie, la puissance émergente de la Chine ont depuis redessiné la géopolitique et multiplié les foyers de tensions et de conflits. De vastes pays peu structurés, ethniquement composites, au sous-sol ou aux eaux territoriales riches, et dirigés par des oligarchies prédatrices, offrent aux intérêts concurrents de vastes champs d’exercice. Ce n’est pas la colonisation plus ou moins bénéfique qui est à l’origine de la situation actuelle : passage obligé, elle maintenait l’ordre et assurait le développement. La décolonisation bâclée, sous pression extérieure, dans des pays artificiels, est la première cause des malheurs que subissent les habitants du Mozambique, comme de bien d’autres pays africains. (à suivre)

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Bourses : le conte de fée post-covid pourrait bien virer au drame, par Marc Rousset.

    Wall Street finit ce vendredi à des niveaux records, portée par les 850.000 postes créés en juin. La Bourse de Paris affiche un repli de 1,06 % sur la semaine, mais une hausse de 17,25 % depuis le début de l’année (14,59 % pour le Dow Jones et 14,01 % pour le Dax). Pourtant, avant même la crise du Covid, début 2020, certains économistes criaient déjà au loup et au krach à venir… Alors où est l’os ? Que se passe-t-il ?

    marc rousset.jpgSuite à la crise du Covid, le CAC 40 a progressé de +75 % depuis son point le plus bas du 18 mars 2020. Le CAC 40 a même dépassé le sommet de 6.168 d’avant la crise des « subprimes » en 2008, et il tangente à 6.552 le sommet historique de 6.922 du 4 septembre 2020 d’avant l’éclatement de la bulle internet !

    Si l’on écoute Bruno Le Maire, tout va très bien ! Même pas besoin d’un second plan de relance à la . La sera de 5 % en 2021, 6 % même selon l’INSEE. Le rebond de l’économie en septembre dépendra seulement de la vaccination et d’un plan d’investissements publics dans les secteurs innovants en jouant la carte de la coopération en . La seule mesure qui s’impose, c’est la retraite à 64 ans, après le retour à l’équilibre de l’assurance , et 321.000 emplois seront de nouveau créés en 2021. Quant à la BCE, elle s’engage à maintenir une aide de création monétaire jusqu’en mars 2022, soit 80 milliards d’euros mensuels du plan PEPP et 20 milliards d’euros mensuels du programme traditionnel d’achats (APP). L’inflation, elle, culminerait à 2 % pendant l’été, mais régresserait ensuite pour atteindre environ 1,5 %.

    Aux Etats-Unis, même conte de fées pour le « progrès historique » selon Joe Biden, avec un taux de croissance de 7 % en 2021, le plus élevé depuis 1984, et un taux de chômage de 5,9 % ! La Fed doit continuer son programme d’achat de 120 milliards de dollars mensuels, dont 80 milliards d’obligations d’Etat et 40 milliards d’actifs adossés à des prêts hypothécaires (MBS). Tout va donc très bien aux Etats-Unis, nonobstant les 6,8 millions d’emplois qu’il manque encore par rapport à février 2020.

    Alors vive le Covid qui ne serait pas un virus, mais bel et bien un don du ciel pour faire monter les bourses ! La deuxième jambe de descente des cours aux enfers lors de la crise de 1929, non seulement n’a pas eu lieu en 2020, mais a été remplacée bien au contraire par une montée lente et continue jusqu’à fin 2020 et premier semestre 2021. Mais si les Bourses ont monté, c’est uniquement parce les Etats ont distribué à gogo de l’argent emprunté qu’ils n’avaient pas et parce que les centrales ont pratiqué une politique monétaire non conventionnelle en actionnant la planche à billets du « QE » ! Il n’y a donc pas de miracle Covid !

    La dette de la France, suite à la facture astronomique de 424 milliards d’euros du « n’importe quoi, quoi qu’il en coûte » de la crise sanitaire entre 2020 et 2022, atteint aussi un record absolu effrayant ! La baisse de la dette prévue à 118 % du PIB pour 2027, c’est du pipeau ! Les étrangers n’achètent plus d’ores et déjà la dette de la France. Grosso modo, le stock actuel de la dette française, c’est 25 % pour les établissements français, 25 % pour la BCE et 50 % pour les étrangers. Même schéma, à quelques nuances près, aux Etats-Unis, avec un endettement démentiel et le risque croissant de la crise à venir du dollar. La France est en fait déjà en faillite avec des taux proches de 0 %, mais seule l’augmentation naturelle des taux d’intérêt provoquera la banqueroute.

    Il ne faut pas oublier non plus l’affrontement -USA, les risques sanitaires possibles du variant delta, le risque d’inflation qui pourrait ne pas être transitoire aux Etats-Unis (prix des maisons +14,88 % en un an) si la vitesse de la circulation de la monnaie augmente, les délocalisations qui continuent sournoisement et le chômage structurel qui risque de s’accélérer avec le télétravail des services dans les pays émergents…

    Toutes choses égales par ailleurs, nous venons d’éviter la crise de 1929 à deux reprises, en 2008 et en 2020, avec des moyens non conventionnels, mais la contrepartie, c’est que nous nous dirigeons vers le « Méga1929 » du siècle des siècles, avec l’effondrement du système, l’hyper-inflation, et l’écroulement des monnaies. Nous vivons présentement les « roaring twenties » des années 1920. Les Français ont en fait une dette de 7.000 milliards d’euros, soit plus de 100.000 euros par habitant impossible à rembourser, si l’on tient compte des dettes hors bilan ! Voilà la triste réalité. Les Bourses qui montent actuellement jusqu’au ciel, c’est tout simplement l’arbre qui cache momentanément la forêt de la décadence économique et civilisationnelle de l’Occident, et plus particulièrement de la France et de l’Italie.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • De quoi la Renault 5 est-elle le nom? La nouvelle R5 de Renault vient jouer sur la corde nostalgique des Français, par T

    Le directeur général de Renault Luca de Meo présente la nouvelle R5 électrique de la marque, le 14 janvier 2021. © Olivier MARTIN-GAMBIER/Renault

    Luca de Meo, directeur général de Renault a présenté, jeudi dernier, la future R5 électrique en vidéoconférence. Réjouissant!

    Elle est apparue sur la scène, jaune poussin pour certains, canari pour d’autres. Elle ne sera commercialisée qu’en 2024, son électrification est un signe de renaissance pour la marque au losange. 

    3.jpgElle a un peu forci, elle est aussi plus anguleuse aux ailes, plus techno dans le regard, elle a quelque chose de plus affirmé dans le spoiler avant, cet air décidé m’a rappelé la Supercinq GT Turbo venue des Eighties quand la croissance économique et la liberté de rouler ne connaissaient aucune entrave.

    Dans ces années-là, on filait sur la voie de gauche de la dérégulation, appel de phares pour réveiller les retardataires et faire peur aux derniers collectivistes du programme commun. Les cocos à Moscou ! Et la coco dans les toilettes du Palace ! Sur les spots de pub, Séguéla faisait cracher une CX GTI Turbo de la bouche de Grace Jones ou émerger une Visa GTI d’un sous-marin. Le patriotisme et le libéralisme fricotaient ensemble dans un slow malsain. Au cinéma, Christophe Lambert, coiffure peroxydée, enrhumait des méchants en limousines allemandes au volant de la 205 GTI grise de Subway. La Régie actionnait son Turbo en championnat du monde de Formule 1 et Chirac inaugurait la cohabitation à l’arrière d’une R25 Limousine. L’automobile française avait des fourmis dans le moteur et déjà des envies de délocalisations.

    Les voitures sont nos Madeleines de Proust

    Les jeunes générations claquemurées dans leurs studios depuis bientôt un an ne peuvent pas comprendre cette parenthèse débridée, entre Gym Tonic, le dimanche matin sur Antenne 2 et l’arrivée (aveuglante) de La 5 de Berlusconi, de la Vie Claire de Bernard Tapie sur la Grande Boucle à la Cicciolina au Parti Radical italien. Les voitures sont nos Madeleines de Proust, elles agissent comme des lumières dans une mondialisation froide et nébuleuse. C’est E.T de Spielberg qui pointe son doigt vers le ciel et dit : « Maison ! ». Pour un peuple réfractaire au changement, l’appellation « R5 » joue sur la corde sensible de la nostalgie.

    Camarades bourgeois, il n’y a rien de mieux pour vendre des bagnoles. Le Français a besoin d’être rassuré par des images d’Épinal, les bons points de son enfance, le Tang en poudre des goûters trop sucrés, le mohair de Sinclair, la patte douce de Mabrouk et les traits de Dorothée croqués par Cabu. Coup de com’, martingale marketing ou valorisation du patrimoine à des fins commerciales, peu importe la stratégie pour créer de la valeur.

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    © Olivier MARTIN-GAMBIER / Renault

    L’objet automobile n’est jamais aussi vivant que lorsqu’il emprunte le chemin des souvenirs. On ne se débarrasse pas si facilement des liens du passé. En présentant cette future R5 100 % électrique, Luca de Meo a remis du sens et de l’affect au cœur du débat industriel. Cette « R5 » modernisée, réminiscence de nos plus belles années, nous fait du pied sous la table. Elle secoue notre mémoire comme une bouteille d’Orangina à la fête du village du 15 août.

    La R5 première génération fut mon premier amour

    Parce qu’il faut l’avouer, il y a aujourd’hui prescription, la R5 de première génération, celle du début des Seventies, de couleur orange, vert laitue, jaune citron ou bleu clair fut mon premier amour. Un emballement de l’imaginaire dont on ne sort pas indemne.

    Elle avait la candeur de Joëlle Mazart et le sourire de Casimir. Ses lignes arrondies cajolaient déjà ma mélancolie. Je me souviens de ma mère, Ray-ban fumées sur le nez et Craven A au bout des lèvres, chagrin d’amour en volume sonore maximal dans une R5 avec un toit en vinyle, venant me chercher à la sortie de l’école.

    C’était Annie Girardot en plein Berry. Cette R5 était l’héritière d’une longue tradition de petites autos populaires, de la 4CV à la 4L, de la cabane de Louis Renault au fond de son jardin à l’Ile Seguin, le pont entre le monde ouvrier et les aspirations à une mobilité décorsetée.

    Une voiture tellement plus émancipée qu’un SUV

    Cette R5 de la fin des Trente Glorieuses, tellement plus émancipée qu’un lourd SUV, était un appel à prendre la route, sur un coup de tête, un vendredi soir très tard et de profiter d’un lever du soleil, sur une plage de Normandie ou des Landes sans une énième autorisation administrative.

    Cette R5 habillait élégamment les rues de France sans distinction de classes sociales et sans distanciation. Elle était partout chez elle, dans les beaux quartiers et au bas des cités, à la campagne et au bord de la mer. Il ne serait venu à l’idée de personne de la dégrader ou de la brûler, elle portait en elle, les espoirs d’un peuple qui a foi en son génie créateur, qui croit au progrès et à la liberté, à l’emploi national et à la promiscuité d’une piste de danse. La R5 était l’incarnation de ce fameux et lointain « vivre ensemble ». Alors je me réjouis que l’évocation d’une voiture, vieille de quarante ans, a ému, ne serait-ce qu’un instant, une nation si malmenée.

     

    Thomas Morales

    Source : https://www.causeur.fr/

  • Affaire Sarah Halimi : entre colère et désolation, des milliers de manifestants rassemblés à Paris, par Rachel Binhas.

    Nicolas Portnoi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

    À la suite de la décision de justice confirmant l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, plusieurs rassemblements avaient lieu ce dimanche 25 avril dans toute la France. A Paris, une foule a manifesté sa colère et son désarroi.

    2.pngIls étaient plusieurs milliers réunis place du Trocadéro pour protester face à ce qu’ils estiment être un déni de justice. L’arrêt de la Cour de cassation du 14 avril, rejetant le pourvoi des parties civiles qui demandaient de reconnaître la responsabilité pénale de Kobili Traoré, a déclenché l’indignation de bon nombre de Français.

    Ce dimanche 25 avril, à Paris, plus de 20 000 manifestants, selon la police, se sont retrouvés en début d’après-midi place du Trocadéro à Paris, à l’initiative du collectif Agissons pour Sarah Halimi.Les slogans sur les pancartes n’y ont pas épargné la justice : « Justice défoncée ? », « Justice délirante, justice stupéfiante ! », « Jewish lives matter » ou encore « La drogue ne peut pas être un permis de tuer ». La « bouffée délirante aiguë » causée selon les expertspar la prise de cannabis à l’origine du meurtre de Sarah Halimi en 2017 se révèle être une explication inaudible pour toute une partie de l’opinion publique.

    La difficile union nationale

    Arrivée dès 14 heures sur le lieu du rassemblement, Hala observe la moyenne d’âge des autres manifestants : « Je ne voudrais pas ici que ce soit un Ehpad comme souvent lorsqu’on manifeste pour défendre la laïcité ou pour Murielle Knoll. Par contre, lors des mobilisations pro-Traore, c’est le jardin d’enfants ! »

    A la tribune, à un an de la présidentielle, les politiques et autres personnalités publiques se succèdent. Devant la foule, Xavier Bertrand déclare : « les Juifs sont les premières victimes mais jamais les dernières ». Le philosophe Raphaël Enthoven explique l’importance de « décommunautariser cette affaire ». Pour le grand rabbin de France Haim Korsia, « le peuple français doit se sentir concerné par une décision de justice. »

    Méthode Coué ? Force est de constater que l’essentiel des Français présents cet après-midi semble être issu du monde juif. En attendant de pouvoir passer le contrôle de sécurité obligatoire pour rejoindre la place du Trocadéro, une quadragénaire scrute autour d’elle les organisations présentes : « feuj, feuj, feuj là-aussi… C’est dommage », regrette-t-elle.

    Des appels médiatiques qui "n'ont pas beaucoup été entendus"

    Esther a écourté son week-end en Normandie avec son compagnon pour pouvoir exprimer son mécontentement dans les rues parisiennes. « Malheureusement, je crois qu’il y a une majorité de Juifs dans ce rassemblement. Les messages de personnalités médiatiques appelant à l’unité ces derniers jours n’ont pas beaucoup été entendus », observe cette mère de famille d’une cinquantaine d’années. « Persécuter un Juif est devenu une normalité », ajoute-elle.

    Sur écran géant, les noms et les photos des Français juifs victimes du terrorisme sont diffusés comme pour rappeler que ce que l’on a pu considérer comme des faits divers sont en réalité des faits sociaux. Mais tous le répètent, la question de l’antisémitisme en France ne concerne pas uniquement la communauté juive. Esther insiste : « Je suis juive et française de la même façon ! D’ailleurs, je tiens à rester ici jusqu’à la Marseillaise, qui doit être chantée. »

    L’exode des Français juifs

    Le sentiment de solitude, voire d’abandon, persiste au sein des Français juifs. Membres des scouts israélites de France, Rebecca et Elsa distribuent des autocollants en soutien à Sarah Halimi. Les deux jeunes filles de 14 ans ne comprennent pas que l’auteur du meurtre ait pu être déclaré irresponsable après avoir fumé du cannabis. Rebecca souligne le poids de l’antisémitisme en France, mais elle n’envisage pas pour autant de partir, « on se sent bien dans notre pays. » Elsa, quant à elle, envisage de faire son aliyah [l'immigration en Terre d'Israël par un Juif] « pour des raisons sécuritaires et religieuses. » Un projet courant au sein de la communauté juive. Ainsi, entre 2000 et 2017, plus de 55 000 Juifs ont fait leur aliyah, soit 10% des Français de confession juive. Si le premier motif d’aliyah reste religieux, l’aspect sécuritaire agit comme un accélérateur. A cela s’ajoutent les milliers de départs vers le Canada, le Québec, les Etats-Unis ou le Royaume-Uni.

    Esther pense aussi à déménager hors de l’hexagone, « mais pas pour m’installer en Israël ». Si cette Parisienne ne se sent pas particulièrement en insécurité en France, elle confie ne plus supporter ce qu’elle estime être de la lâcheté politique : « Nous avons un gouvernement qui veut sans arrêt ménager la chèvre et le chou, qui ne veut pas prendre de décision… Ce n’est plus possible. »

    Résister à la violence

    Avocat, père de quatre enfants, Eyal a tenu à faire partie de la foule, en famille. « De part ma profession, je n’aime pas que l’on critique la Cour de cassation. Ceci dit, dans cette affaire, je voudrais une commission d’enquête, comme avec Outreau, il faut tout mettre à plat », explique-t-il. Celui qui s’oblige à l’optimisme admet demander à ses fils de cacher leur kippa sous une casquette sur le trajet de l’école, avant de passer les murs de l’établissement juif. Eyal en est persuadé, « il y a un avenir pour tous les Français », tout en constatant que de plus en plus de personnes, ces dernières années, s’installent en Israël.

    Parmi les pancartes flottent quelques drapeaux de la Ligue de défense juive (LDJ). Nathan* et Benjamin* en sont membres, « pour défendre tous les Juifs en France qui seraient en danger » indiquent-ils. Le premier, fluet, habite dans un territoire perdu de la République, à Bondy (93). Il révèle avoir été victime d’un traquenard, en classe de troisième, roué de coups par plusieurs jeunes, car juif. Benjamin n’a jamais rencontré ce type de violence, peut-être du fait de son physique imposant.

    Résidant à Sarcelles (95), une ville longtemps surnommée « la petite Jérusalem » du fait de son importance communauté juive, le jeune homme explique avoir davantage d’amis « goys, arabes, noirs » que « juifs ». « De manière générale, je n’ai jamais eu de problème, à part les habituelles insultes comme « sale juif » quand je porte la kippa dans la rue », note Benjamin, tentant de dédramatiser la situation. Le garçon conclut : « Les Français juifs qui choisissent de s’installer en Israël devraient le faire pour des motifs religieux et certainement pas sécuritaires. »


    *Les prénoms ont été changés

    Source : https://www.marianne.net/

  • Abstention aux élections régionales: «La responsabilité essentielle incombe à la classe dirigeante du pays», par Maxime

    «L'abstentionnisme aux scrutins régional et départemental bat tous les records en ce 20 juin 2021». Adobe Stock

    Selon une estimation Ifop-Fiducial, le taux d'abstention serait de 68 % sur toute la France. Cet effondrement est le signe d'une démocratie agonisante, estime Maxime Tandonnet.

    3.jpgL'abstentionnisme aux scrutins régional et départemental bat tous les records en ce 20 juin 2021. Les commentaires autour d'un faible taux de participation deviennent une habitude à l'issue de chaque vote. Moins de 50 % aux élections législatives de 2017 et aux européennes de 2019, 40 % aux municipales de juin 2020. Cette fois-ci, l'effondrement est caractérisé (27 % à 17 heures, 32 % à l'issue du scrutin selon une estimation IFOP).

    Cet effondrement est évidemment le signe d’une démocratie agonisante. Dès lors que l’immense majorité des citoyens s’abstient de se rendre aux urnes, le suffrage universel est annihilé et le pouvoir du peuple devient une formule vide de tout sens. Cette situation est immensément dangereuse. La nature a horreur du vide : si le peuple se dérobe à son devoir, d’autres prendront sa place. La neutralisation du suffrage universel ouvre la voie à dictature des bureaux ou des tribunaux ou encore à l’arrivée au pouvoir de n’importe quel charlatan ou despote échappant à tout contrôle.

    De fait, la responsabilité essentielle de cette situation incombe à la classe dirigeante du pays. Depuis quelques années, le naufrage de la politique au plus haut niveau dans les coups de communication, le Grand-Guignol permanent, l’obsession de paraître et de pavoiser finit par engendrer un profond dégoût des citoyens. Les sondages de popularité qui mesurent une émotion immédiate ne reflètent pas forcément cet écœurement dans toute sa profondeur. Cependant, celui-ci se retrouve dans les taux de participation misérables aux élections suivantes. Et l’image dégradée de la politique est générale, sans que les Français opèrent une distinction entre le niveau national et territorial.

    Ce taux d’abstention gigantesque traduit surtout que les Français ont largement intériorisé l’idée que toutes les majorités et tous les gouvernements se valent. Maxime Tandonnet

    À cela s’ajoute le constat tragique que les dirigeants du pays qui prennent tellement de temps à pavoiser devant les caméras de télévision pour être réélus, sont foncièrement incapables de régler les grands sujets de préoccupation des Français : un chômage qui touche 4 à 6 millions de personnes, un effondrement vertigineux du niveau scolaire, une pauvreté qui touche près de 10 millions de personnes selon l’INSEE, les problèmes de violence et de délinquance qui rongent surtout les milieux populaires, les inquiétudes autour de la maîtrise des migrations et une dette publique de 120 % du PIB. À cela s’ajoutent les conditions du traitement de la crise sanitaire et les dégâts d’une année « d’Absurdistan », que par-delà l’autosatisfaction de la classe dirigeante, les Français ne sont pas près d’oublier…

     

    Ce taux d’abstention gigantesque traduit surtout que les Français ont largement intériorisé l’idée que toutes les majorités et tous les gouvernements se valent.

     

    Il est en partie le fruit du « nouveau monde » issu de 2017, fondé sur l’exaltation de l’occupant de l’Élysée au prix de l’affaiblissement du clivage droite/gauche, d’une confusion qui brouille les repères traditionnels de la politique autour d’un face-à-face entre une majorité au pouvoir et d’une opposition. Au milieu de ce brouillard –volontairement entretenu – la croyance qu’il n’existe aucune alternative crédible est désormais répandue. Pour une vaste majorité de Français, désormais, la vie politique est devenue une imposture et voter ne sert strictement à rien.

     

    L’abstentionnisme reflète aussi un renoncement collectif à exercer son droit qui n’est pas à l’honneur d’une vaste majorité.

     

    Et d’ailleurs, les manœuvres électorales en PACA – le ralliement de LREM à la liste LR – fortement médiatisées ont pris une connotation emblématique de ces régionales et de la vie démocratique en général. Là non plus, les responsables de cette cynique opération n’ont sûrement pas mesuré la portée symbolique de leur geste. Il aura été ressenti par beaucoup de Français comme le signe que la classe politique, ou une partie d’entre elle, est capable de tous les arrangements pour conserver ses prébendes. Que peut bien valoir, aux yeux des citoyens, une politique vouée au seul opportunisme et vide de toute conviction?

    Enfin, le peuple a aussi une certaine part de responsabilité. L’abstention ou le vote blanc peuvent avoir une justification quand les électeurs sont fachttps://www.lefigaro.fr/vox/e à une alternative binaire, un choix « entre la peste et le choléra » ou ressenti comme tel. Toutefois, au premier tour des régionales et des départementales, tel n’est évidemment pas le cas compte tenu de la profusion des listes. Le comportement de la classe dirigeante et d’une partie des responsables politiques de ce pays n’excuse pas tout. L’abstentionnisme traduit certes une désespérance politique qui a sûrement de bonnes raisons mais il reflète aussi un renoncement collectif à exercer son droit qui n’est pas à l’honneur d’une vaste majorité.

    Maxime Tandonnet

     

    Fin observateur de la vie politique française et contributeur régulier du FigaroVox, Maxime Tandonnet a notamment publié André Tardieu. L'incompris (Perrin, 2019).

    Sources : https://www.lefigaro.fr/vox/

    https://artofuss.blog/

  • Elections madrilènes : un espoir pour l’Espagne, une leçon pour la France !, par Christian Vanneste.

    Les élections qui se sont déroulées récemment dans la Communauté de Madrid, c’est-à-dire la région de la capitale espagnole, méritent d’être regardées avec attention. Elles indiquent peut-être un basculement politique de l’Espagne, mais elles apportent des enseignements pleins d’intérêts pour la France. 

    christian vanneste.jpgLa Présidente sortante, Isabel Diaz Ayuzo disposait d’une majorité fragile depuis les dernières élections favorables aux socialistes dans l’ensemble du pays. Le Parti Populaire battu par le PSOE n’avait gardé le pouvoir régional qu’avec le soutien de Vox à sa droite, mais surtout de Ciudadanos, au centre, qui faisait de plus en plus jeu égal avec le grand parti de droite. La menace d’un renversement d’alliance du centre en faveur de la gauche comme cela s’était profilé en Murcie a amené la Présidente à dissoudre le Parlement régional et à provoquer des élections anticipées. La gauche espérait aller à la curée, et Pablo Iglesias l’extrémiste de Podemos sur lequel s’appuient les socialistes au gouvernement national, avait pris la tête de son mouvement pour participer à la victoire.

    Le résultat est significatif. Le Parti Populaire l’a emporté haut la main, augmentant de 22,5% son pourcentage de voix à 44, 73% et passant de 35 à 65 députés, près de la majorité absolue (69/136). La Présidente ainsi reconduite a bénéficié de plusieurs facteurs favorables. D’abord, ses positions politiques se situent clairement à droite. Le parti Vox qui, depuis plusieurs années, se développait grâce aux électeurs déçus par la mollesse du PP a gagné un siège avec 13 élus, en maintenant son score voisin de 10%. Sa poussée s’affaiblit. La trahison a, elle, été sévèrement sanctionnée : les centristes de Ciudadanos ont disparu du Parlement régional, laminés, avec une perte de 26 mandats, un recul de 16 points et un passage sous la barre des 5%. Podemos a gagné 3 sièges mais sans accroître son pourcentage à 7,2%. Le pitre chevelu, et sans cravate, se retire de la vie politique. Les socialistes perdent 10,5 % de leurs suffrages et 13 de leurs représentants à 24 élus seulement. Seul, le Màs progresse légèrement à gauche : il s’agit du parti calqué sur celui qui tient la ville de Madrid, mélange de gauchistes libertaires et de socialistes progressistes que les bobos parisiens n’ignorent point. Il obtient 24 sièges avec 17% des voix. La politique particulièrement intelligente de Mme Diaz-Ayuzo a été récompensée par les électeurs qui n’ont pas craint le covid, mais ont battu les records de participation avec plus de 76% de votants, une augmentation de 9 points sur l’élection précédente. Les commerces, les bars et restaurants sont restés ouverts, le confinement a été étroitement ciblé, quartier par quartier en fonction de l’évolution de l’épidémie. Un hôpital spécialisé a été construit et mis en service en moins de six mois. Les Madrilènes ont été sensibles à cette politique à la fois libérale et interventionniste de manière sélective.

    Dés le soir du scrutin, cette étoile montante de la droite, auprès de laquelle Mme Pécresse fait pâle figure, déclare devant une foule rassemblée devant le siège madrilène du parti que la population va “retrouver la fierté, l’unité et la liberté dont l’Espagne a besoin” avant d’affirmer que “le gouvernement socialiste de Pedro  Sanchez n’en a plus pour longtemps”. C’est le discours de combat de celle qui pourrait incarner la droite espagnole : fierté, pour la fibre patriotique ; unité, contre les séparatismes régionaux ; liberté, contre la dérive étatiste et liberticide habituelle de la gauche. Il est fort possible que ce soit là le passeport pour le pouvoir d’une droite revivifiée sur ses valeurs après la déception des années Rajoy. 

    Les enseignements pour la France sont évidents. L’effondrement actuel des républicains de LR, qui va jusqu’à la dispersion et à la division, doit leur faire regretter de ne pas avoir pratiqué l’alliance à droite tant que le rapport de forces leur était favorable comme c’est le cas entre le PP et Vox. Les manigances de Muselier et de ses acolytes pour garder le pouvoir local avec le soutien d’un parti qui détient le pouvoir national ressemblent fort aux manoeuvres de Ciudadanos. Dans les deux cas, l’appétit du pouvoir l’emporte sur les valeurs politiques et le choix lucide des électeurs. Il est souhaitable que cette magouille soit sanctionnée. Par ailleurs, la stratégie déployée contre l’épidémie à Madrid est une leçon pour le gouvernement français qui a enchainé une série de mesures inefficaces et contradictoires, toujours causées par des manques ou des insuffisances de moyens, des retards à les mobiliser, compensés par des atteintes aux libertés des Français, comme ceux-ci n’en avaient pas connues depuis l’occupation. Les commerçants, les cafetiers et restaurateurs en particulier, ont été sanctionnés, la qualité de la vie gravement compromise, l’image du pays détruite et tout cela sans que les résultats le justifient. On peut discutailler sur les mérites de tel ou tel remède. On ne peut que suivre le Professeur Raoult sur la stratégie globale : détecter, isoler, soigner, mais ne pas confiner toute la population pour lui faire payer l’impéritie gouvernementale, le lazaret plutôt que la quarantaine !

    Les élections régionales de Madrid sont peut-être l’annonce d’un renouveau espagnol. Puissent-elles être une leçon pour la droite française !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    FACE À PHILIPPE DE VILLIERS (ÉMISSION DU 15/09/2023)

    Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans "Face A Philippe de Villiers", présenté par Eliot Deval (sur CNews)...

    "#Lampedusa incarne l’échec définitif de #Schengen. C’est le signal du basculement : au Sud, l’Afrique qui se déverse chez nous et au Nord, des élites considérant que la chute de la natalité en Europe est définitive et qu’il faut la compenser par l’#immigration massive..."

    (45'31... Certes, c'est un peu long, mais on peut l'écouter en plusieurs fois...)

    https://www.cnews.fr/emission/2023-09-15/face-philippe-de-villiers-emission-du-15092023-1396955

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    1. Grégoire de Fournas épingle un Tartufe, et il fait bien... :

    "Pas plus tard que hier, Jean Luc Gleyze s’alarmait de l’état catastrophique des finances du département de la Gironde. Le lendemain, il assume de financer une ONG immigrationiste qui n’a rien à voir avec l’intérêt des girondins. Voilà le vrai visage du PS…"

    Ci dessous, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a rappelé que la Ville soutient SOS Méditerranée depuis 2020, aux côtés de son adjointe aux relations internationales, Céline Papin, et du président du Département de la Gironde, Jean-Luc Gleyze :

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     PS, PC, ESCROLOS, SOI-DISANT INSOUMIS... :

    VOUS TRAHISSEZ LES INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU PEUPLE FRANÇAIS

    EN APPROUVANT ET EN AIDANT L'INVASION DE L'EUROPE,

    AVEC L'ARGENT DU PEUPLE, QUI MANQUE AILLEURS,

    POUR LA SATISFACTION DE SES BESOINS ESSENTIELS...

     

    1 BIS. Et Marion Maréchal, qui fait bien aussi, renvois Bruce Toussaint et sa pseudo "générosité (?) dans les cordes :

    "La politique de générosité que vous appelez de vos vœux, @Bruce_Toussaint, ce n’est pas vous qui en paierez les conséquences. Aller expliquer aux Français qu’il faut être généreux alors que l’on connaît le poids de l’immigration sur la sécurité et la cohésion, ce n’est pas rendre service aux Français..."

    (extrait vidéo 0'44)

    https://x.com/MarionMarechal/status/1702618142424404118?s=20

    https://www.leparisien.fr/resizer/BwKqs8QycaFzj9UKyXpTuEwJkKo=/932x582/arc-anglerfish-eu-central-1-prod-leparisien.s3.amazonaws.com/public/WHGRZEGJVZR5ODA5ABZGSSA2LA.jpg

    C'est "ça", la générosité ? Entasser des êtres humains - nouveaux venus, à qui l'on n'offrira rien - par dessus d'anciens arrivés, à qui l'on n'a rien offert non plus ? En attendant une autre vague qui viendra s'entasser à son tour sur les précédentes ?

    AUX FOUS !

     

     

    1 TER. Petit rappel historique, sur l'immigration... Le général de Gaulle reçoit le président algérien Ben Bella, en mars 1964, et lui dit : "Cessez de nous envoyer des travailleurs migrants. Vous avez voulu l’indépendance, vous l’avez. Vous êtes devenu un pays étranger. Tous les Algériens disposaient d’un an pour opter pour la nationalité française. Ce délai est largement passé. Nous n’en admettrons plus. Débrouillez-vous pour les faire vivre sur votre sol..." (Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, tome 2, Editions de Fallois-Fayard, 1997)

    Certes on peut noter le caractère très accommodant du traité franco-algérien de décembre 1968, mais il s'agissait d'immigration de travail temporaire et pas de regroupement familial. Et le contrôle des frontières était strict et le nombre des immigrés était extrêmement faible par rapport aux chiffres actuels !

    Tout le mal vient de Chirac et de ses scélérats et suicidaires décrets sur le regroupement familial, de 75/76, que Giscard - Président - aurait très bien pu empêcher, s'il l'avait voulu, mais il ne l'a pas fait. Il a eu au moins le mérite de le reconnaître et de le dire à la télé, mais beaucoup plus tard, quand cela ne servait plus à rien...

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    4. D'accord avec Stéphane Bern, sur Élisabeth Borne :

    "Je ne peux pas dire que la 1ère ministre soit une passionnée de patrimoine. Ça se saurait. Elle a l'air davantage attirée par les #éoliennes et tout ce qui vient d'Allemagne et de Chine"

    https://www.programme-television.org/news/people/politique/c-est-quelqu-un-avec-qui-je-sais-que-ne-pourrai-jamais-m-entendre-stephane-bern-se-lache-sur-sa-relation-avec-cette-femme-politique-4716472

     

    5. Un réacteur nucléaire est relancé au Japon ! Il était vieux de 47 ans et  à l'arrêt depuis 12 ans : on l'a remis en production ce vendredi, et c'est le troisième ayant redémarré dans ce genre de situation. En France, on en est à la fermeture de Fessenheim, entièrement rénovée il y a quelques années, et qui avec quelques travaux de maintenance/remise à niveau pouvait repartir pour de nombreuses années de bons et loyaux services !...

    Macron est donc le Président qui a fermé Fessenheim après avoir été le Ministre qui a arrêté Astrid.

    Et Borne le Premier ministre qui - alors membre de l'équipe de Ségolène Royal - a acté  l'arrêt du nucléaire, qui nous donnait une avance gigantesque sur la Chine et les USA, et faisait de nous la première nation du monde, et de très loin, en ce domaine - hautement stratégique, on en conviendra... - du nucléaire...

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    BORNE,

     

    MACRON,

     

    TRAHISON !

     

     

    6. "Que sont les cocos devenus !" Qui ne connaît la griesche d'hiver, de Ruteboeuf et son célèbre "Que sont mes amis devenus ?..." ? Un humoriste de talent pourrait parodier Ruteboeuf et se moquer, car il le faut, des cocos d'aujourd'hui qui acceptent "ça" à la Fête de l'Huma :

    Fête de l'Huma 2023 : les Jeunes Communistes 94 combattent le "privilège de mec cisgenre" pour que "pisser debout" ne soit plus un privilège

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    7. SOS CALVAIRES communique :

    "Nos dernières restaurations, en trente secondes"

    https://x.com/soscalvaires/status/1702736537685991726?s=20

     

     

    À DEMAIN !

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (28) : Paris, ”Ville ouverte” : aux origines des Grands Boulevards...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards...

    (tiré de notre Éphéméride du 7 septembre)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards...

     

    Entre les Guerres de religion et la Guerre de Trente Ans, l'impérieuse nécessité de protéger une capitale trop proche des frontières de l'est et du nord (150 kilomètres à peine...) avait poussé la monarchie à améliorer la défense de Paris en construisant une ligne de six bastions, un kilomètre en avant de l'enceinte de Charles V : cette nouvelle enceinte - dite "de Louis XIII" - était aussi appelée "enceinte des Fossés jaunes", d'après la couleur du limon des terrassements.

    Mais ensuite, les conquêtes du début du règne de Louis XIV ayant repoussé les frontières du royaume, le roi adopta la proposition de Colbert de raser ces fortifications : les talus et fossés des remparts furent remplacés de 1668 à 1705 par un large boulevard de terre bordé d'ormes, que l'on appela Cours Royal ou Nouveau-Cours, construit par l'architecte Pierre Bullet.

    Sur la chaussée nouvellement créée, quatre voitures pouvaient rouler de front et des contre-allées étaient plantées d’une double rangée d’arbres. La chaussée en sera pavée en 1778; l’éclairage au gaz y fera son apparition en 1817, et le premier omnibus à cheval "Madeleine-Bastille" se mit en place le 30 janvier 1828...

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    Les boulevards sur le plan de Turgot (1736, voir l'Éphéméride du 20 mars) quelques années après leur création sur l'emplacement des murailles arasées

     

     

    Les Parisiens appelèrent tout de suite boulevard cette promenade, le mot boulevard étant un mot d'origine militaire, qui désigne, dans la fortification d'une ville, un ouvrage de protection avancé construit en madriers et en terre, souvent maçonné, ajouté en avant d'une fortification et destiné à supporter - ou transporter - de l'artillerie.

    Les remparts arasés de Louis XIII sont donc nos actuels Grands Boulevards, dessinant un arc de cercle de la Concorde à la Bastille, en passant par la place de la République. Toutes les portes furent également rasées : quatre seulement furent remplacées par des arcs de triomphe à la gloire du Roi : deux ont malheureusement disparu (la Porte Saint-Antoine et la Porte Saint-Bernard), les deux restantes étant la Porte Saint-Martin (voir l'Éphéméride du 15 juillet) et la Porte Saint-Denis (voir l'Éphéméride du 15 juin)...

     

    7 septembre,buffon,saint cloud,saint cordon,saint louis,blanche de castille,regence,philippe le bel,napoléon,valenciennes,tristan bernardC'est un grandiose et magnifique message politique que le Roi-Soleil envoie aux Français, d'abord, à toute l'Europe, ensuite : "Nec pluribus impar" ("Non inégal à plusieurs", c'est-à-dire "Supérieur à tous"), sa royauté est maintenant si puissante qu'il n'est plus nécessaire d'en protéger la ville-capitale, il peut en raser les fortifications et, là où circulaient des canons, laisser les Parisiens flâner; là où marchaient les gens de guerre (les "gens d'arme") marcheront, désormais, libres de toute crainte, les habitants de la plus grande ville d'Europe. Comme aux temps heureux de la Pax Romana et de l'Empire romain à son apogée, ce n'est plus derrière leurs murs que les villes du royaume des lys seront protégées, mais aux extrémités des frontières :

    il y a presque 500 kilomètres par la route entre Paris et Strasbourg (396,68km à vol d'oiseau, 487,47km par la route) depuis que l'Alsace est française ("Gallia Germanis clausa", "La Gaule fermée aux Germains" (médaille frappée pour l'occasion ci-dessous, voir l'Éphéméride du 21 septembre);

    il y a presq7 septembre,buffon,saint cloud,saint cordon,saint louis,blanche de castille,regence,philippe le bel,napoléon,valenciennes,tristan bernardue 205km à vol d'oiseau, et 226,41km par la route entre Paris et Lille, "la reine des citadelles", édifiée par Vauban, verrou de notre frontière nord (voir l'Éphéméride du 2 mai);

    et, si la Lorraine n'est pas encore réunie au royaume (elle ne le sera que par Louis XV, voir l'Éphéméride du 23 février), elle est occupée par les troupes du Roi-Soleil, et - fortifiées par Vauban - les citadelles de Sarrelouis et Sarrebruck, à 341km à vol d'oiseau et 402,51km par la route protègent Paris... (elles seront malheureusement perdues pour la France au traité de 1815, sanctionnant la catastrophique période de la Révolution et des guerres de l'Empire, son continuateur...)

    Le petit-fils (Louis XIV) réalise ainsi la prophétie faite au grand-père (Henri IV) par le poète François Malherbe, dans sa Prière pour le Roi Henri le Grand allant en Limousin :

    "...La terreur de son nom rendra nos villes fortes ;
    On n'en gardera plus ni les murs ni les portes ;
    Les veilles cesseront au sommet de nos tours ;
    Le fer, mieux employé, cultivera la terre ;
    Et le peuple, qui tremble aux frayeurs de la guerre,
    Si ce n'est pour danser n'aura plus de tambours...

    ...Tu nous rendras alors nos douces destinées ;
    Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années
    Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs.
    Toute sorte de biens comblera nos familles,
    La moisson de nos champs lassera les faucilles,
    Et les fruits passeront la promesse des fleurs..."

     

     (Texte complet : http://www.poesie-francaise.fr/francois-de-malherbe/poeme-priere-pour-le-roi-henri-le-grand.php )

     

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     "La France fut faite à coups d'épée. La fleur de lys, symbole d'unité nationale n'est que l'image d'un javelot à trois lances." (Charles de Gaulle)

  • Autour du Prince Jean ! Deux ou trois choses sur Philomena, sur le couple et ses projets....

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                Philomena de Tornos y Steinhart est née en 1977, à Bilbao, patrie du grand philosophe basque Miguel de Unamuno. Elle réunit les deux nationalités espagnole - par son père, Alfonso de Tornos - et autrichienne, par sa mère, Marie-Antoinette von Steinhart.       

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                 Le site Gens de France (http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/) a donné plusieurs informations sur Philoména et sa famille.

     

                 Par exemple que son grand-père paternel, Don Juan de Tornos, fut très proche de la famille royale d’Espagne : il fut secrétaire particulier de Don Juan, comte de Barcelone, prétendant au trône d’Espagne, fils du roi Alphonse XIII et père de Juan Carlos, l’actuel roi d’Espagne, particulièrement durant les quatorze années d’exil des Bourbons au Portugal, où ils se retrouvaient avec les Princes d’Orléans.

     

                 Après le baccalauréat, Philomena a étudié, à Paris en Sorbonne, les langues et civilisations russe et germanique. Elle parle couramment le français, l'allemand, l'anglais, l'espagnol et l’italien. Elle peut s’exprimer pareillement en russe et en arabe.

     

                 Elle a travaillé cinq ans comme cadre dans une société industrielle française d'extraction de roches. Après son expérience professionnelle, Philomena décide de se dédier un temps à sa passion pour la mer et le grand large. Elle s'inscrit au Lycée maritime de Ciboure, au Pays Basque, et passe le Certificat d'initiation nautique et le Capitaine 200. Pendant une année elle mènera la vie des marins pêcheurs de Saint-Jean de Luz. Elle effectue ensuite plusieurs périples en Atlantique et en Méditerranée et suit plusieurs régates....

     

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     A Vienne, le duc de Vendôme et sa mère la duchesse de Montpensier, née duchesse Marie Thérèse de Wurtemberg aux côtés de Philomena de Tornos.

     

                 Par ailleurs, le prince Jean a accordé un entretien à Olivier Bohin, de l'Echo républicain, duquel nous extrayons ces quelques propos :

     

                 "-O.B.: Pourquoi votre mariage n’est-il pas célébré à Dreux, terre historique de la famille d’Orléans ?

     
                 - C’est un choix pratique. Notre mariage sera international, beaucoup d’invités viennent de l’étranger, dont plusieurs familles de Belgique et d’Espagne. Il y aura aussi des personnalités de la politique, des arts et des spectacles : Rachida Dati, Lorent Deutsch, Alain Decaux, les ambassadeurs du Liban et de Pologne.... Il fallait avoir un endroit assez grand et facile d’accès. De plus, tout a été très vite.

     

                  - O.B.:Votre union civile a été célébrée par Rachida Dati, maire du 7eme arrondissement, le 24 mars dernier. Quelle est la valeur de votre mariage religieux ?

                  -C’est le plus important. C’est là que s’établit la vraie relation entre l’homme et la femme. C’est notre intime conviction. La messe représente le centre de notre mariage. C’est ici que l’on va donner un sens et sceller notre union.

     

                  - O.B.: Allez-vous vivre dans une maison ... ou un château?

                  - Notre souhait est d’avoir une maison à environ 1 heure de Paris... avec des enfants. On souhaite en avoir plusieurs. Nous souhaitons vivre des choses simples comme de nombreux autres couples de notre génération. La simplicité, c’est quelque chose de très princier.

     

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                  -O.B.: Qu’elle est votre activité professionnelle et celle de votre future épouse ?


                  -J’ai quitté le milieu bancaire il y a trois ans pour me consacrer à mon association Gens de France qui oeuvre pour la culture, le patrimoine, la francophonie et l’économie sociale. Je donne notamment des conférences autour de thèmes spécifiques comme celui du mariage de Louise d’Orléans et de Léopold 1er, premier roi des Belges. J’allie ainsi mes obligations professionnelles à ma vie familiale. Quant à Philomena, elle a une formation maritime et parle plusieurs langues....

     

     

                   Le Courrier picard annonce pour sa part :

                   ".....Plus de 2 000 invités sont attendus : le roi d'Espagne ne sera pas là, mais sera représenté par son fils, le prince Felipe (et peut-être la soeur du roi, l'infante Pilar, sera-telle présente...) ; la reine Béatrice des Pays-Bas, le roi Albert II de Belgique (avec Philippe et Mathilde de Belgique, Laurent et Claire de Belgique), Clotilde et Emmanuel-Philibert de Savoie ... Seront également présents de nombreux VIP et personnalités politiques de toute l'Europe pour assister à ce mariage royal entre le prince Jean de France, 43 ans, descendant direct de Louis-Philippe, de la duchesse de Berry et du roi Charles X, et Philomena de Tornos, 31 ans, née de mère autrichienne, ayant passé une grande partie de son adolescence en Auvergne, et parlant aussi bien le français que l'anglais, l'allemand et l'espagnol...."

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    La partie pourrie de notre Magistrature continue inlassablement de faire son sale boulot : alors qu'elle place sans hésiter des policiers en détention (Nanterre, Marseille...), elle relâche sans vergogne des assassins "jusqu'à leur procès" !!!!!.

    Car, oui, pour nous, une "personne" (?) qui traîne un policier (ou qui que ce soit) sur plusieurs centaines de mètres, est un assassin.

    Qui va juger le(s) soi-disant Juge(s) ayant pris une décision aussi écoeurante ? : à Lyon, l’automobiliste qui a traîné un policier municipal lors d’un refus d’obtempérer vendredi dernier a été placé sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès en décembre prochain !

    https://www.lefigaro.fr/lyon/lyon-l-homme-qui-a-traine-un-policier-municipal-sur-plusieurs-metres-remis-en-liberte-20230807

     

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    1. Des éoliennes qui ne tournent plus rond : Siemens Energy prévoit une perte de 4,5 milliards d’euros cette année. C'est la bérézina... et c'est tant mieux ! :

    https://fr.businessam.be/eoliennes-siemens-energy-perte-45-milliards-deuros/

    Des éoliennes qui ne tournent plus rond : Siemens Energy prévoit une perte de 4,5 milliards d’euros cette année

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

    1 BIS. L'information est confirmée dans Les Echos (article de Nathalie Steiwer) :

    "Éolien : les pertes de Siemens Energy grimpent à 3 milliards. Plombé par les problèmes de qualité de sa branche on-shore Siemens Gamesa, le champion allemand de l'énergie éolienne plonge dans le rouge au troisième trimestre. Les charges vont s'étaler sur plusieurs années."

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/eolien-les-pertes-de-siemens-energy-grimpent-a-3-milliards-1968493

    Eolien : les pertes de Siemens Energy grimpent à 3 milliards

     

    3. La gauche "pleurnicharde/Ouin-Ouin" n'a pas digéré de perdre "son" JDD. D'accord avec Clément Weill-Raynal :

    "Des journalistes militants font pression sur des familles de victimes pour leur demander de critiquer la lettre parue dans le JDD - La gauche la plus sectaire - furieuse de perdre "son" JDD révèle son vrai visage et use des pires méthodes."

    3 BIS. Et, dans Boulevard Voltaire, l'article de Marc Baudriller : JDD : la gauche blessée balance entre rage et pulsion dictatoriale. Les temps sont durs pour les nostalgiques de l’unique doxa... :

    https://www.bvoltaire.fr/jdd-la-gauche-blessee-balance-entre-rage-et-pulsion-dictatoriale/?feed_id=29630&_unique_id=64d1193b6324f

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    5. Les États-Désunis d'Amérique, et leur 51ème État européen, l'Allemagne (notre ennemi mortel), n'ont pas dit leur dernier après l'éviction heureuse de Fiona Scott Morton, une états-unienne, ancienne cadre de l'administration Obama : ils veulent maintenant nous imposer, à sa place, Florian Ederer pour chapeauter la Direction générale européenne de la Concurrence ! Le passeport aujourd'hui états-unien de cet Autrichien d'origine pose déjà un problème, mais ce n'est pas tout : il a travaillé pour J-P Morgan et Mac Kinsey ! Une paille ! "Cette" UE est bien une succursale de l'Empire US, dirigée par l'Allemagne qui veut vendre ses Mercedes...

     

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    NI FIONA, NI FLORIAN !

     

    6. (Source Medias Citoyens) Le pluralisme selon France Inter :

    "PLURALISME À LA SAUCE INTER - Dans le grand entretien de 8h20 sur France Inter (la radio "ni de droite ni de gauche" selon sa directrice), 3 invités débattent durant 25 minutes "des français qui ne partent pas en vacances" :

    • Antoine Brisitielle, directeur de l'observatoire de l'opinion de la fondation Jean Jaurès, proche du PS/NUPES;

    • Saskia Cousin, anthropologue à l'Université Paris-Nanterre, soutien officiel de Jean-Luc Mélenchon aux dernières élections présidentielles;

    • Marie-Aleth Grard, présidente d'ATD Quart Monde, Association proche de la Nupes-EELV et la Nupes-LFI...

    S'en suit une revue de presse 100% orientée Nupes avec une prime pour les députés LFI (cités à 4 reprises) et un parfum anti patrons du CAC 40."

    Commentaire ironique mais ô combien juste de Clément Weill-Raynal :

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    7. François "remet ça"... "J'irai à Marseille, pas en France" : le pape François a de nouveau expliqué dimanche que son déplacement en septembre dans la deuxième grande ville française n'aurait pas valeur de visite d'Etat mais sera consacré à la question migratoire... Or, il n'y a pas de "migrants" mais des envahisseurs, ce qui n'est pas du tout la même chose...

    D'accord avec Gilbert Collard :·

    "Le pape vient à Marseille pour parler immigration : il ferait mieux de s'occuper de la Foi, des églises qu'on détruit et qui se vident !"

    https://www.bfmtv.com/societe/religions/je-vais-a-marseille-pas-en-france-le-pape-repete-que-sa-visite-en-septembre-ne-sera-pas-une-visite-d-etat_AD-202308060374.html

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Ce lundi, Macron a inauguré en grande pompe la Cité internationale de la Langue française, et celle-ci a ouvert ses portes au public hier...

    Ce sera un magnifique instrument au service de la Francophonie, pour peu qu'on l'utilise intelligemment, bien entendu.

    Mais, puisque l'on parle de "langue", Macron, lui, quelle "langue" parle-t-il aux Français, et que leur dit-il ? "Ce qui n'est pas clair n'est pas français", disait Rivarol. Ce que dit Macron est-il clair ?

    C'est le sujet de l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers, sur Europe 1 (reçu par Dimitri Pavlenko) :

    "La langue jusqu'ici c'était l'instrument de la raison et de la liberté mais pour les idéologues de la table rase, c'est à travers la langue que se perpétue le système de domination à abattre...
    ...La langue du pouvoir est devenue une langue morte. La "Start up Nation"  ne sait plus parler aux citoyens. C’est l’une des causes profondes et souvent oublié de la rupture entre les gouvernés et les gouvernants. Une logorrhée techno-managériale a remplacé la magie du verbe..."
     
    (extrait vidéo 3'48)
     

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    (ndlr/dernière minute : n'est-il pas scandaleux - et stupide ! - que Macron se soit exprimé en "étranger" lors de son déplacement au Kazakhstan, au lieu de parler français ? Les voyages officiels sont une occasion toute trouvée pour faire rayonner notre langue à l'international, surtout dans cette Asie centrale où on ne l'entend guère : pourquoi voudrait-on que, dans le monde, on apprenne le français ou que l'on s'y intéresse si même le piètre chef de l'état qui est le nôtre "parle étranger" ?

    Nous mettons les mots ci-dessus ("chef" et "état") en minuscule, pour être en accord avec le minuscule du personnage !...

     

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    1. Eh, oui ! Nous l'avons dit mille fois ici... Aujourd'hui, c'est Europhobe qui le redit à son tour : escrolos et socialos ont saboté notre filière nucléaire, domaine dans lequel nous devancions très largement ET la Chine ET les États-désunis : nous serions aujourd'hui le numéro un mondial si nous n'avions eu les ailes coupées depuis Jospin/Royal/Borne en passant par Hollande et Macron... avec toutes les conséquences heureuse que cela aurait eu pour notre économie, donc notre puissance et notre souveraineté, notre indépendance !...

    "Pour remplacer la Russie, #Macron cherche de nouveaux fournisseurs d'uranium. S'il n'avait pas stoppé le programme #Astrid (réutilisation des déchets) pour complaire à l'Allemagne, la France n'aurait plus eu besoin d'ici quelques années d'importer des matières fissiles..."

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    Ce sera dur, et que de temps perdu, d'occasions gâchées ! Mais il est parfaitement possible de nous remettre au niveau qui doit être le nôtre : le premier !

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

    1 BIS. Et, dans Documentaire et Vérité :

    "Dans son dernier bilan prévisionnel, RTE reconnait que le facteur de charge des éoliennes installées sur les années les plus récentes semble stagner ou diminuer…"

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    BIS REPETITA PLACENT !

     

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

    3. Immigration/invasion : ce que dit Mathieu Bock-Côté pour le Québec vaut pour la France et l'Europe, évidemment... :

     

    4. (Sur Opex News) Encore une bonne nouvelle ! Le gouvernement français a reçu la "Lettre de requête" (Letter of Request) officielle du gouvernement indien pour l'achat de 26 #Rafale Marine à destination de l’Indian Navy...

    https://www.defense-aerospace.com/india-sends-letter-of-request-for-26-rafale-m-from-french-government/

    Et c'est sans compter les tractations en cours avec l'Arabie Séoudite pour 52 Rafales !...

     

    5. Bravo au Gendarme de Chasse-sur-Rhône, qui a tiré sur un homme armé d’un hachoir et qui menaçait de tuer et d’égorger les personnes qui "n’ont pas de respect pour l’islam" !

    Il était 15 heures ce mardi 31 octobre, quand un individu armé d’un hachoir s’est présenté au portail d’une entreprise de Chasse-sur-Rhône, menaçant de mort plusieurs employés de l’entreprise "au nom de l’Islam", selon les informations du Dauphiné libéré... Les Gendarmes ont mis ce dément hors d'état de nuire : bravo à eux !

    Mais : qu'est-ce qu'il y a comme malades mentaux et autre "psychiatriques" dans cette religion !!!!!

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    6. (Sur Europe 1) L'édito d'Alexandre Devecchio sur "l'antisémitisme qui monte aujourd'hui"... :

    "L’antisémitisme qui tue aujourd’hui est l’enfant de l’immigration de masse et de la montée en puissance de l’islam radical. Il a le visage d’une jeunesse désintégrée s'identifiant à la jeunesse palestinienne et dont la haine des «juifs » va souvent de pair avec celle des « blancs » et de la France..."
     
    (extrait vidéo 2'55)
     
     
    Alexandre Devecchio (@AlexDevecchio) / X

    "

    7. Le "saccage Paris" continue, et de plus belle ! De SOS PARIS :

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    De Philippe de Villiers :

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    1. Signalé par Noir Lys  (sur tweeter) :

    "Drame français en deux actes."

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    2. La réponse d'Officiers et Commissaires de police (sur tweeter) à ce que nous disons ici-même, hier, à propos de ce tract qui circule depuis plusieurs jours déjà... :

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    2 BIS. À ce propos, ce juste rappel de Charlotte d'Ornellas :

    "Il y a évidemment un conflit qui se passe à des milliers de kilomètres de chez nous et qui a des implications le soir du Nouvel An..."

    (extrait vidéo 0'36)

    https://x.com/CNEWS/status/1741023227785187527?s=20

    90.000 policiers et gendarmes mobilisés ! Et aussi 35.000 pompiers et 5.000 militaires de "Sentinelle" ! Mais, pourquoi ces craintes pour la Saint Sylvestre ? Les groupes (soi-disant) "d’ultra droite" n'ont-ils pas été dissous, et Academia christiana sur le point de l'être ?

    Alors, d'où, de qui vient le problème ?

    On connaît la réponse... :

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    2 TER. Évidemment d'accord avec Élisabeth Lévy, sur ces militants pro-Hamas qui appellent à manifester :

    "Vouloir manifester un jour de fête pour tout le monde sur les Champs-Élysées, c’est-à-dire l’endroit le plus emblématique de la France, c’est vraiment une sorte de provocation..."

    (extrait vidéo 0'51)

    https://x.com/CNEWS/status/1740821928376455439?s=20

    actu

     

    5. Dans Front populaire, l'article de Hossayne TAHIRI (extrait) : Loi immigration : la gauche est aussi identitaire !... 

    CONTRIBUTION / OPINION. Avec le vote de la loi immigration, le consensus identitaire qui a prévalu en France depuis près 50 ans est en train de voler en éclats.

    « Tempête dans un verre d’eau », « beaucoup de bruit pour rien », voilà des expressions qui pourraient résumer à première vue la séquence politique qui vient de se jouer devant nos yeux au sujet de la loi immigration. Car, comme face au délabrement avancé du système éducatif français, attesté par les études PISA successives et pourtant objet de dénégations obstinées, il aura fallu attendre que le réel nous explose au visage pour qu’enfin notre classe politique se décide à agir sur la question migratoire. Bien tard et bien mollement cependant, car la loi dite immigration votée mardi 19 décembre se révélera sans doute impuissante à fendre la carapace juridique de l’État de droit, sur laquelle veille scrupuleusement le Conseil constitutionnel.

    Les nouvelles mesures contenues dans la loi, et que d’aucuns ont qualifié de cosmétiques, ont pourtant provoqué un tollé général dans la classe politique de gauche et dans une large partie de la sphère médiatique. Elles ont suscité de vives réserves au sein même de la majorité présidentielle, tandis que certains départements se sont même fendus de la promesse de ne pas appliquer ou de contourner la loi si elle devait être promulguée.

    Face à une telle impuissance politique et une telle « résistance », je crois que l’on est en droit de se poser la question suivante : mais pourquoi diable met-on autant de temps pour voir ce que l’on voit en France, ainsi que le disait Péguy ? Pourquoi autant d’aveuglement à constater la lente désintégration culturelle de la France et ses conséquences sécuritaires notamment chez les classes populaires ? Pourquoi cette paralysie, cette incapacité à agir de la part de la classe politique française face à un phénomène pourtant si manifeste ? Les raisons, me direz-vous, sont idéologiques. Je crois qu’elles sont encore plus profondes. Ce sont des raisons de nature identitaire..."

    loi-immigration-gauche-identitaire

     

    6. De AED France (Aide à l'Église en détresse) :

    "Des éleveurs peuls tuent près de 200 chrétiens à Noël dans le centre du #Nigeria. Le père Dewan, directeur de la communication du diocèse de Pankshin, se confie à l'#AED "Les attaques étaient bien coordonnées et délibérées, ciblant spécifiquement les communautés chrétiennes."

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    7. De Tugdual Denis ((Directeur de la Rédaction à Valeurs) :

    "Récit des familles d’otages israéliens, interview de Brigitte Bardot, Chambord, entretien avec le cardinal Bustillo, Amin Maalouf… le dernier numéro de l’année de @Valeurs
    réalise une vente exceptionnelle… Merci ! Pour vous abonner : mtr.cool/yaumzjvzkj Bonne année !"

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    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (59)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : L'Académie Goncourt (II)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    "...Car il y a un excellent, un médiocre et un mauvais en littérature, et le critère n'y est pas subjectif. Que de fois nous l'avons constaté !
    C'est ce qui fait que ni la camaraderie, ni les influences, ni les recommandations n'obscurcissent en rien l'esprit de justice, dans l'attribution de notre prix. Quand un candidat vient nous trouver, sollicitant notre lecture et notre suffrage, nous lui répondons invariablement : "Votre travail sera apprécié en équité". Il nous croit, ou il ne nous croit pas; c'est cependant la vérité.
    L'homme de lettres a naturellement plaisir à découvrir et prôner un talent inconnu, soit dans sa ligne, soit dans une ligne différente. Chez nous, ce plaisir n'est combattu par aucun autre sentiment.
    À l'Académie française, il y a le respect humain, qui fait qu'une oeuvre un peu vive, dans la forme ou le fond, n'a pas chance d'être couronnée. Une certaine convention est requise dans le sujet et dans la forme.
    Notre péché à nous serait plutôt d'aller en sens inverse et nous n'y avons pas toujours échappé. Cela vaut mieux que de faire un sort à ce que j'appelle la littérature empaillée...
    Nos travers sont ceux des hommes de lettres. Les travers des Quarante sont plutôt ceux des gens du monde.
    Quelle est la différence ? C'est bien simple. Il n'est pas "monde" d'avoir un avis tranché, sur quoi que ce soit, ni surtout de l'exprimer. Du point de vue social, cela se comprend. Les convenances préservent de la petite guerre civile.
    Du point de vue littéraire, une pareille retenue est funeste. On arrive, par cette voie de la concession, ou de l'hypocrisie à perpétuité, à mettre dans le même sac Fustel de Coulanges et Frédéric Masson; Luchaire et Hanotaux; de Curel et Brieux, l'excellent et le médiocre, le substantiel et l'insignifiant, la truffe et le salsifis.
    A la longue, l'infériorité de ces choix finit par discréditer une vieille, respectable et utile institution.
    Puis il arrive que ces "choix" eux-mêmes distribuent les prix, couronnes et lauriers, à des médiocres qui leur ressemblent, ou s'efforcent de leur ressembler.
    L'Institut dépersonnalise, c'est aujourd'hui son plus grave défaut; et mon père l'avait signalé dans "l'Immortel".
    Le monde aussi dépersonnalise. Il ne faut pas confondre "le monde" avec l'aristocratie, qui elle, au contraire, personnalise. L'aristocratie fait des hommes et crée des types, quelquefois des originaux; aussi bien l'aristocratie sociale, que celle des métiers et professions. Le monde ne fait que des salonnards, esclaves de conventions changeantes, mais molles et négatives...
    ...Avec Céard s'est trouvé complété le grenier Goncourt, au moins dans ses éléments primordiaux et selon les intentions du vieux maître. Cela fait maintenant près d'une vingtaine de romans ou recueils ou nouvelles, que nous avons couronnés depuis 1903, depuis "La Force Ennemie" de Nau.
    A vrai dire, je n'avais pas voté pour Nau. J'avais voté pour un livre de Camille Mauclair, intitulé "La Ville Lumière", que je trouvais mieux composé; et pendant des années, régulièrement, je reçus la carte de Nau, auquel je ne voulais pas faire l'impolitesse de répondre : "Mais je n'avais pas voté pour vous !" Comment vous en seriez-vous tiré à ma place ? Quelques uns de nos lauréats ont conquis depuis une réputation méritée, notamment Claude Farrère et les frères Tharaud. D'autres sont demeurés en route. À tous le prix Goncourt a mis le pied à l'étrier.
    C'est en somme une utile institution et dont l'avantage, à mon avis, ira en se développant sans cesse.
    Elle fait des mécontents, parbleu ! Tout ce qui est vivant et actif fait des mécontents et c'est heureux...
    ...Lorsqu'une allusion quelconque est faite à ces grognements fielleux, j'ai coutume de répondre : "Non seulement je m'en fiche, mais je m'en contrefiche; et même je m'en hyperarchicontrefiche".
    Il arrive aussi qu'on nous reproche les opinions politiques ou religieuses du lauréat, considéré, par ses concierges et voisins de quartier, comme réactionnaire et homme de droite.
    Car il existe encore en France, en 1921, une critique radicale socialiste, qui vitupère les tendances cléricales et néoroyalistes. Inutile d'ajouter que je trouve ces tendances excellentes, mais qu'elles ne déterminent pas mes préférences artistiques et littéraires.
    Je ferai seulement remarquer qu'Edmond de Goncourt était nettement antirépublicain et détestait cordialement les politiciens. Il s'est exprimé là-dessus, devant témoins, non une fois mais cinq cent fois. Il considérait le dogme laïque, le prétendu progrès, comme une farce (voir sa pièce "A bas le progrès !") et la démocratie comme un fléau. Son héroïne de prédilection était la Reine martyre Marie-Antoinette, à laquelle il a consacré un livre qui est un chef-d'oeuvre...
    ...En fait, l'attribution du prix Goncourt a lieu de la façon la plus simple et la plus tranquille chaque année, dans le courant du mois de novembre, autant que possible, ou au début de décembre, afin que le lauréat ait le plein de son succès avant la période creuse du jour de l'an.
    A la précédente réunion, nous avions déjà parlé des livres qui nous paraissent les plus intéressants, discuté leurs mérites réciproques. En cas d'équilibre des voix, celle du président (Gustave Geffroy) compte pour deux. Mais il n'a guère à user de ce privilège, car ce cinq contre cinq est infiniment rare. En général, il y a plusieurs tours de scrutin. Quelquefois tout est réglé au premier tour. Aussitôt nous signons une lettre collective, annonçant à notre confrère un tel qu'il a obtenu le prix, et nous avisons du résultat les journalistes attendant à la porte de la salle du déjeuner ou du dîner...
    ...Il est seulement regrettable que cette solennité rituelle ait lieu dans un cabinet de restaurant, non dans un local approprié, dans un petit hôtel - comme celui qu'Edmond de Goncourt occupait boulevard Montmorency - et où nous rangerions nos archives. Nous vivons ainsi en camp volant, tantôt au Café de Paris, tantôt chez Drouhant, à la façon du dîner Magny ou du dîner des Spénopogones (1), et notre compagnie mériterait mieux que cela.
    Nous ne demandons pas une coupole. Un toit, qui serait nôtre, suffirait, sous lequel nous pourrions nous rencontrer et tenir séance au besoin, deviser à loisir sans être interrompus à chaque instant par un maître d'hôtel, qui entre ou qui sort.
    Hoc erat in votis..."

    (1) : les "dîners Magny" étaient un moment marquant de la vie littéraire à Paris au XIXème siècle : le restaurant Magny avait ouvert ses portes en 1842, au n° 3 de la rue Contrescarpe-Dauphine, aujourd’hui rue Mazet dans le sixième arrondissement de Paris...