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Darmanin et les islamistes: jeux de dupes Tout va bien se passer..., par Gil Mihaely.

Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin, le 7 juillet 2020 © Francois Mori/AP/SIPA

Source : https://www.causeur.fr/

Les réponses du nouveau ministre de l’Intérieur à la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio ne rassurent pas ceux qui s’inquiètent pour notre précieuse laïcité.

Après avoir arraché à Emmanuel Macron le ministère de l’Intérieur, Gerald Darmanin s’est rendu au Sénat avec tous ses collègues fraichement nommés – ou confirmés – aux postes de ministres du nouveau gouvernement, pour passer la traditionnelle épreuve de feu : les questions d’actualité au gouvernement.

5.jpegCertaines des réponses du nouveau locataire de la place Beauvau ont de quoi sérieusement inquiéter tous ceux qui se soucient de la laïcité.

Jacqueline Eustache-Brinio veut des réponses concrètes 

Ce mercredi 8 juillet, la sénatrice du Val d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio, rapporteur de la Commission d’Enquête sur la radicalisation islamiste en France, a interpellé le nouveau ministre sur son approche concernant certains cas liés aux élections municipales : l’entrée d’une élue en hijab au conseil municipal de Strasbourg, l’élection d’un fiché S pour radicalisation à la tête de la mairie de Goussainville(1), ou encore l’élection manquée du fondateur du CCIF à Garges-lès-Gonesse (2) Ce que le président de la République a qualifié lui-même il y quelques mois à peine de « séparatisme » prend forme sur le terrain devant nos yeux. Il semble donc légitime et important de s’intéresser à ce qu’en pense le nouveau ministre et surtout à ce qu’il a l’intention de faire.

Face aux sénateurs, on a eu l’impression d’entendre le maire de Tourcoing plutôt que le ministre de l’Intérieur de la République française… Face à ces exemples flagrants d’entrisme et cette tactique du salami faite de petits pas et des provocations dont la dynamique ne cesse de s’accélérer, Gérald Darmanin rappelle dans sa réponse qu’en tant que ministre de l’Intérieur il est également en charge des cultes, et il embraye en accusant la sénatrice Eustache-Brinio d’être dans la « caricature »… Il va jusqu’à suggérer que le fait même de s’inquiéter de l’islam politique contreviendrait à la liberté de culte et conclut par une anecdote on ne peut plus hors-sujet devant la sénatrice sidérée.

Un faux naïf

En effet, c’est en contant aux membres du Sénat comment son grand-père priait Allah (!), et comment il était un produit réussi de l’assimilation républicaine – lui le premier flic de France dont le second prénom est Moussa – que l’on devrait être rassuré et se convaincre que toutes ces manifestations de l’entrisme islamique ne devraient plus vraiment être un problème…

Puisqu’on peut soupçonner Darmanin de tout sauf de naïveté, sa prestation de mercredi devant le Sénat devrait rapidement figurer dans l’article « cynisme » de Wikipedia. Il suffit de lire le rapport de Mme Eustache-Brinio, pour comprendre que presque toute la France (la Bretagne semblant être moins affectée pour le moment) est touchée par un projet lancé il y a des années déjà. Les salafistes ne sont pas les seuls concernés. Une grande partie de l’activisme du terrain est dû aux Frères Musulmans et tous ceux qui en sont proches, sans parler du Tabligh ou du national-islamisme turc qui sévit dans l’Est.

Concordat et laïcité « punitive »

Avant, les séparatistes demandaient des mosquées. Maintenant ils veulent des écoles et se mettent à faire de l’entrisme sur les listes municipales, comme dans les trois cas cités plus haut. Malheureusement, ce qui pour les observateurs lucides est clairement une stratégie visant à s’infiltrer et à noyauter les lieux des pouvoirs locaux, est vu par le nouveau ministre de l’Intérieur comme une forme somme toute normale et légitime de clientélisme. Sans doute se base-t-il sur son expérience en tant que maire. Il s’agit d’un jeu de dupes entre les militants entristes au service d’une idéologie pas tout à fait conforme aux valeurs de la République – à commencer par la laïcité. Sauf que Darmanin croit que les dupes ce sont eux et que lui, plus malin et plus rusé, finira par l’emporter.

Il n’en demeure pas moins qu’il a totalement omis de répondre à deux questions posées par la Sénatrice sur d’anciens propos qu’il a tenu en faveur d’un concordat avec un islam de France et en défaveur de la laïcité qu’il qualifiait alors de « punitive ». Ses réponses étaient attendues par tous les défenseurs de la laïcité. Ils auront eu droit à un terrible avant-goût de la future politique de Darmanin qui se pense « en charge des cultes », quand son ministère est en réalité en charge des « relations avec les cultes ».

Le président de la République a été interrompu par la crise sanitaire et doit encore finir de présenter son plan de lutte contre le séparatisme. Les évènements des vingt dernières années apportent suffisamment de preuves que les dupes ne sont hélas pas ceux qu’on croit. En y réfléchissant de plus près, ce n’est peut-être pas l’article « cynisme » que Darmanin doit illustrer, mais plutôt l’entrée « naïveté confondante » …

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