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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Libéralisme, que de niaiseries on débite en ton nom !

     

    Mur-bleu gds.jpgLe mot est partout, aujourd'hui. Que ce soit pour s'en parer, et le prendre comme un drapeau, ou, à l'inverse, que ce soit pour le vouer aux gémonies, il est difficile d'écouter un discours de candidat ou d'écouter un politologue sans que ce mot de « libéralisme » ne revienne, et plutôt dix fois qu'une...

    On peut, tout d'abord, faire remarquer que, comme pour d'autres mots (par exemple, « conservateur »), tout dépend de ce que la personne qui emploie le terme « libéralisme » met dans ce mot.

    Cependant, les mots ont, malgré tout, un sens, et, comme le dit avec justesse Edgar Morin, il y a bien trois courants de pensée majeurs, aux XIXème et XXème siècles, trois pensées politiques d'envergure : la pensée de Marx, pour la Révolution, celle de Tocqueville pour le courant libéral, celle de Maurras, pour la pensée réactionnaire. 

    Voici, pour alimenter le débat, et surtout pour nos jeunes lecteurs, deux passages de Léon Daudet sur le libéralisme, cette « anarchie molle » :

    « Je préfère cent fois un révolutionnaire convaincu, même, surtout en réunion publique, à un libéral. Il y a de l'étoffe dans le premier. Il n'y en a pas dans le second. La pire anarchie, c'est l'anarchie molle... » (« Au temps de Judas », page 87) ; « Le libéral est un homme qui vénère le Bon Dieu mais qui respecte le diable. Il aspire à l’ordre et il flatte l’anarchie. Cela dans tous les domaines, notamment l’intellectuel et le politique... (il est l’homme des) « concessions à perpétuité ». « Le libéral domine le XIXème siècle. Il en est l’enseigne et l’orgueil. Ce triomphe seul, s’il en était d’autres, suffirait à stigmatiser une époque. Ce n’est point la rue révolutionnaire, c’est le salon libéral qui est à l’aube des émeutes et des septembrisades. Car sur le terrain social, comme sur le terrain économique et politique, les méfaits du libéralisme sont innombrables, d’autant plus pernicieux qu’ils tiennent à l’erreur des honnêtes gens. C’est ainsi que dans les assemblées dites bonnes, élues sous le signe de la patrie et de la famille, les honnêtes gens font rapidement le lit des coquins… Vous distinguerez d’emblée le libéral à la crainte qu’il a d’être taxé de réactionnaire. Est-il rien de plus beau, de plus net, de plus harmonieux, de plus efficace aussi, je vous le demande, que de s’affirmer en réaction contre la sottise et le mal, ceux-ci eussent-ils pour eux le nombre et la force ? Comment le corps humain sort-il de la maladie ? Par la réaction… Le terme injustement bafoué, vilipendé, honni, de Réaction doit être relevé et repris hardiment, si l’on veut donner la chasse à l’erreur sanguinaire, si l’on veut ramener ici et ailleurs, la vraie paix et les institutions et notions de vie avec la ruine des notions et institutions de mort, honorées au XIXème siècle. »  (« Le Stupide XIXème siècle ») • 

     

  • Chiffres du chômage : Le Système fait naufrage dans l'échec, le mensonge et le ridicule...

     

    Mur-bleu gds.jpgTout a été dit, et par des personnes d'opinion, d'origine ou de métier extrêmement divers, sur la ridicule manipulation des chiffres du chômage que l'on nous sert depuis lundi soir.

    Toutes catégories confondues (A, B, C D et E), Le Monde (peu suspect d'opinion réactionnaire !) comptait - en mai dernier - 1 095 500 chômeurs supplémentaires depuis 2012, en réponse à une grossière erreur du Président, la veille, au micro d'Europe 1 (il n'en reconnaissait que 600.000, excusez la paille !). 

    Alors, elle apparaît bien tristounette la soi-disant baisse - pourtant claironnée urbi et orbi - de ces quelques pauvres milliers de chômeurs, mais pour la seule catégorie A, et quand on sait le nombre très important de personnes mises « en formation », à prix d'or et pour des résultats très minimes, mais, du coup, « sorties » des statistiques. L'important n'est ni la vérité vraie, ni le respect des citoyens qui ont droit à cette vérité, l'important c'est que la tricherie sur les chiffres permet, avant les élections, de claironner que « ça y est », que « ça va mieux !» et autres niaiseries du même tonneau. 

    Sauf que...

    Sauf que, à force d'avoir trop tiré sur la ficelle, la ficelle s'est cassée. Et, maintenant, les gens n'y croient plus, aux mensonges qu'on leur serine. Jusqu'à présent, cela marchait, le « plus c'est gros, plus ça passe ». Maintenant, la nouveauté, c'est que cela n'est plus vrai : c'est trop gros, cela ne marche plus, ne passe plus. Et, même dans les JT (TF1, France 2) on a entendu des gens dirent que les familles qui connaissaient le drame du chômage prenaient très mal cette façon très désinvolte, pour rester polis, de traiter du sujet. Et que dire de ce reportage ahurissant au « 20 heures » de France 2, lundi soir, sur ces deux chômeurs qui ont trouvé un emploi... en devenant conseillers à... Pôle Emploi ! Le moins que l'on puisse dire est que le directeur de la chaîne, ou au moins celui des programmes, aurait pu flairer la très, très grosse maladresse... 

    Churchill, qui avait à la fois la dent dure et beaucoup d'humour, racontait un jour que, jeune officier, il avait dans sa promotion un camarade si bête, si bête, mais si bête, que... même ses autres camarades s'en étaient rendu compte ! Pas mal, non ? même si, il faut bien le reconnaître, c'était assez méchant.

    Notre « malheureux » Système, à bout de souffle, en est là aujourd'hui : ses manipulations et son bourrage de crâne sont si énormes, si énormes, mais si énormes, que même cette opinion publique qu'il a cru - à raison, jusqu'ici... - influençable, malléable, manipulable à l'envi s'en est rendu compte : et celui que Maurras appelait « Populo gobe-tout » ne gobe plus, maintenant, il n'écoute plus, il n'y croit plus.  

    Avis de mauvais temps pour le Système...  •

  • À Marseille, Macron a ”parlé vert”, lui qui agit ”noir charbon”...

    Macron a laissé fermer l'ultra-sûre centrale de Fessenheim, et fait maintenant tourner à plein régime les deux dernières ultra polluantes centrales à charbon de France : l'une devait fermer en mars, et celle de Cordemais est "prolongée" au moins jusqu'en 2024 ! Chapeau l'artiste ! Moyennnant quoi, fort de cette pollution/émission de CO2 qu'il autorise, alors qu'il nous demande de baisser le chauffage et de rester moins longtemps sous la douche, Manu a fait un boni-ment de folie à Marseille, devant deux à trois mille "Populo Gobe Tout" (la formule est de Maurras).

    Deux observations :

    d'abord, deux à trois mille, même selon France 2, France info et les chaînes de "sévice public", comme dit Goldnadel, c'est peu, pour un président sortant et pour la deuxième ville de France...

      ensuite, et comme disait Coluche, après tout il a raison : tant qu'il trouve des c... pour l'écouter et, pire encore, le  croire, il aurait tort, au fond, de se gêner. Lui qui traite et laisse traiter Marine Le Pen de nazie, il met ses pas dans  ceux d'un certain Goebbels, qui disait "Plus c'est gros, plus ça passe !..."

    Et voilà le gamin qu'on a mis à l'Élysée (là, le mot, bien connu, est de Luc Ferry) qui continue son jeu de boni-menteur et nous promet, non pas un deuxième quinquennat pour "continuer" le précédent mais qui demande cinq ans pour faire "autre chose" (?), qui sera évidemment merveilleux, magnifique, splendide et patati et patata... Lui qui nous a amenés aux 3.000 milliards de dette publique ! Et les deux à trois mille "Populo Gobe Tout" d'applaudir et d'être tout contents...

    On ne peut, évidemment, qu'être consterné du spectacle. Nous en sortons, pour notre part, confortés dans notre idée : loin des pitreries et des propos de bateleurs d'estrades et de boni-menteurs, il est urgent d'instaurer à la tête de l'État un espace a-démocratique, qui assurera sérénité et temps long au pays, en même temps qu'il délivrera l'État de toute influence : Argent, étranger,  partis, groupes de pression, idéologies et modes...

    C'est de cette révolution royale que viendra le renouveau et la renaissance de la France, et non du simple changement du personnel à la tête d'un Système intrinsèquement pervers, quelle que soit la personne qui soit à son sommet...

    Nous voterons donc dimanche, nous l'avons dit, mais sans illusion aucune.

    Et nous voterons Marine Le Pen, contre le pitre actuel de l'Élysée, sans que cela change en quoi que ce soit la nature, l'essence même de notre combat :

    rendre à la France un Régime qui soit français !

    Ce Régime existe, et nous le connaissons bien : c'est notre Royauté traditionnelle, celle qui a fait la France et qui en fait la première puissance du monde, au moment où a éclaté la sinistre, malfaisante et mortifère Révolution, dont notre Système actuel est l'héritier et le continuateur.

    À BAS CETTE RÉPUBLIQUE IDÉOLOGIQUE,

    QUI NOUS RUINE ET NOUS DÉCLASSE !

    VIVE LA FRANCE !

    ET, POUR QUE VIVE LA FRANCE, VIVE LE ROI !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (99)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : La Brasserie Hans...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    La bière allemande et les tavernes germaniques ont conquis les Parisiens lors des Expositions universelles de 1855 et de 1867.
    Dépôt de bière à l’origine, le local de la cour des Petites-Écuries est vite devenue la brasserie Hans, d’où Sarah Bernhardt, jouant au théâtre voisin de la Renaissance, se faisait livrer ses repas.
    Aujourd'hui, la "brasserie Hans" dont parle Daudet est devenue le bien connu "Flo", qui vient de Floderer, le nom du propriétaire...

     

    De "Paris vécu", Première série, rive droite, pages 92/93 :

    "...Avant la guerre - je ne l'ai pas revue depuis - dans le vaste passage des Petites-Écuries, se tenait la brasserie Hans, où j'ai mangé les meilleures soupes à l'oignon, en compagnie de Lemaître, de Maurras, de Pujo, de Bainville, de Capus, et bu, dans les chopes à couvercle d'étain, la crémeuse et incomparable Hofbrau.
    Cette soupe, véritable panade d'oignons concentré, était servie brûlante, dans une marmite, ou, mieux, une oule de bonne auberge de chez nous, sous une couche, épaisse et cimentée, de fromage de Gruyère et de parmesan.
    Elle était gratinée, de couleur jaune d'or et la cuiller, quand on l'y plongeait, après une courte résistance faisait "plouic".
    Etaient heureux en même temps le nez, la langue et le palais; et l'estomac disait, en son langage : "Merci, oh encore, et merci !"
    Le style culinaire allemand est lourd; mais il n'est pas à mépriser, loin de là; et je me rappelle encore, à Hambourg, un certain cochon de lait, aux lentilles de marais, qui était une chose recommandable.
    Aussitôt après la soupe à l'oignon, une choucroute savamment garnie est indiquée.
    Je me méfie extraordinairement de la charcuterie, réceptacle de poisons virtuels, dans les brasseries des grandes villes. Chez Hans, on pouvait y aller de confiance. Le jambon, le cervelas, les "francfort", tout était de qualité hors ligne et digestible au plus haut point.
    La cruelle guerre, qui a aboli tant de choses, n'a pas aboli en moi le souvenir de la brasserie Hans; et je crois sincèrement que les seules ententes internationales possibles sont des ententes gastronomiques..."

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (116)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Le pire ? Le libéralisme, "anarchie molle..."

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Alexis de Tocqueville (1805 - 1859).
    Pour Edgar Morin, il n'y a que trois pensées politiques d'envergure : la pensée de Marx, pour la Révolution, celle de Tocqueville pour le courant libéral, celle de Maurras, pour la pensée réactionnaire...

     

    De "Au temps de Juda", page 87 :

    "...Qu'on me permette de citer mon cas héréditaire.
    Mon grand-père paternel, Vincent Daudet, était un blanc du Midi.
    Mon grand-père maternel, Jules Allard, était un bleu de Bretagne, c'est-à-dire un rouge, ami de Barbès.
    Je suis un blanc, c'est entendu, mais admirateur de la politique étrangère de la Convention et je préfère cent fois un révolutionnaire convaincu, même, surtout en réunion publique, à un libéral.
    Il y a de l'étoffe dans le premier. Il n'y en a pas dans le second.
    La pire anarchie, c'est l'anarchie molle..."

    Du "Stupide XIXème siècle", ces lignes consacrées au libéralisme :

    "Le libéral est un homme qui vénère le Bon Dieu mais qui respecte le diable. Il aspire à l’ordre et il flatte l’anarchie. Cela dans tous les domaines, notamment l’intellectuel et le politique... (il est l’homme des) "concessions à perpétuité"…
    "Le libéral domine le XIXème siècle. Il en est l’enseigne et l’orgueil. Ce triomphe seul, s’il en était d’autres, suffirait à stigmatiser une époque...
    Ce n’est point la rue révolutionnaire, c’est le salon libéral qui est à l’aube des émeutes et des septembrisades. Car sur le terrain social, comme sur le terrain économique et politique, les méfaits du libéralisme sont innombrables, d’autant plus pernicieux qu’ils tiennent à l’erreur des honnêtes gens.
    C’est ainsi que dans les assemblées dites bonnes, élues sous le signe de la patrie et de la famille, les honnêtes gens font rapidement le lit des coquins…
    "Vous distinguerez d’emblée le libéral à la crainte qu’il a d’être taxé de réactionnaire. Est-il rien de plus beau, de plus net, de plus harmonieux, de plus efficace aussi, je vous le demande, que de s’affirmer en réaction contre la sottise et le mal, ceux-ci eûssent-ils pour eux le nombre et la force ? Comment le corps humain sort-il de la maladie ? Par la réaction…
    Le terme injustement bafoué, vilipendé, honni, de Réaction doit être relevé et repris hardiment, si l’on veut donner la chasse à l’erreur sanguinaire, si l’on veut ramener ici et ailleurs, la vraie paix et les institutions et notions de vie avec la ruine des notions et institutions de mort, honorées au XIXème siècle..."

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (188)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Henri Massis raconte...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    De "Maurras et notre temps", Tome II, page 48 :

    "C'est alors que se produit le drame, le drame qui va faire du trop heureux Daudet un "pauvre Léon malheureux"...
    ...Le 3 décembre - le jour de la mort de Barrès - Jacques Maritain m'écrivait :
    "Voilà que je reçois l'A.F. qui m'apprend l'affaire du "Libertaire". Quelle atroce tragédie ! C'est épouvantable de toucher à ces abîmes de haine immonde !"
    Tout s'éclairait du même coup, l'énigme était dissipée : l'enfant avait été attiré dans un guet-apens anarcho-policier, et le meurtre camouflé en suicide.
    Son passage au "Libertaire", puis chez le libraire Le Flaouter, les consignes données aux policiers chargés de l'arrêter, son transfert à l'hôpital dans le taxi du chauffeur Bajot, tous ces faits Léon Daudet allait les mettre dans une clarté telle qu'elle ne permettrait ni les hésitations ni les timidités.
    Une patiente, victorieuse instruction allait s'engager que Daudet conduit seul.
    Oui, "ce père en deuil, ce père encore saignant aura pris par la main la police et la justice et les aura conduites toutes les deux jusqu'à l'abîme d'horreur et de honte dont elles n'osaient s'approcher."
    Mais c'est Léon Daudet que le régime poursuivra devant les Assises pour crime de paternité !
    Daudet connut alors la totale agonie.
    Ah ! que Bernanos avait donc su pénétrer d'un coup, sous ses vivantes humeurs, le "destin surnaturel de cet homme au regard brûlant et glacé qui semblait nous apporter parfois le visage d'un autre monde".
    "Il est fait - disait-il de Daudet - il est fait pour les sueurs profonde que virent couler, une Nuit entre les nuits, les Oliviers prophétiques."
    Bernanos disait aussi de Daudet : "Il est le seul héritier d'Eschyle et de Sophocle."..."                                                                                                                                                                        

  • Vous allez pouvoir fumer vos pompes, par Philippe Kaminski

     
    Chaussures de cannabis baskets de mauvaises herbes - Etsy France
     
    On les appelle des baskets "Weedo" et, comme leur nom l'indique, ce sont "les premières baskets au monde faites de CBD Weed", c'est-à-dire de "cannabis médicinal", explique Bernardo Carreira, co-fondateur de la startup 8000Kicks . 
    Autrement dit, selon leur créateur, ce sont des "chaussures faites à 100% d'herbe à fumer".
    L'entreprise portugaise s'est spécialisée dans la fabrication de chaussures à base de chanvre, mais maintenant, au lieu d'avoir la fibre de cannabis comme matière première, la fleur de la plante est en fait la base. 
    C'est une histoire qui comprend une grand-mère qui fête ses 80 ans, un "broyeur industriel", "la plus grande banque de graines de cannabis d'Europe" et un transport de cannabis vers un site portugais. « C'est du cannabis 100 % légal. C'est vraiment pour fumer, mais au lieu de s'en servir pour fumer, on s'en sert pour faire des chaussures », explique l'entrepreneur de 29 ans, en attendant la prochaine question qu'on lui a posée un nombre incalculable de fois mais dont il sait qu'elle est incontournable : « Dans cette société de consommation, ces baskets se fument-elles ? 
    La réponse est immédiate et pleine de bonne humeur, comme le reste de l'interview : « Techniquement, les chaussures ne sont pas faites pour se fumer, mais les gens peuvent saisir la chaussure, gratter le CBD de la chaussure et fumer la chaussure. 
    Chacun fait ce qu'il veut avec la chaussure ! Pourtant, il s'agit d'une collection "très exclusive" et ce serait du gâchis de fumer les baskets, prévient Bernardo. Les "Weedo" font partie d'une édition limitée à 100 paires. 
    Chaque paire est fabriquée avec environ 500 grammes de cannabis, « les plus petites chaussures consommant moins que les plus grandes », et il faut 30 heures de travail pour fabriquer la chaussure entièrement à la main. 
    Donc, les baskets coûteront 1 000 euros, mais il y a déjà près de 5 000 inscriptions en ligne…
    Fabriquer les premières baskets au monde avec des fleurs de cannabis n'est que le dernier épisode d'une histoire familiale qui a débuté en 2019. C'est l'année où Bernardo est retourné au Portugal, « le pays des chaussures », et a convaincu sa grand-mère, Maria Otília, de l'aider grâce à ses 50 ans d'expérience dans le textile. 
    La collaboration allait finalement donner naissance à la startup 8000Kicks, axée sur la fabrication de chaussures à partir de chanvre, « la fibre naturelle la plus résistante et durable de la planète », également issue du cannabis. Le tissu en chanvre présente de nombreux avantages d'un point de vue écologique. Pour le produire, on utilise cinq fois moins d'eau qu'il n'en faut pour faire pousser le coton et il n'a pas besoin de pesticides ou d'herbicides pour pousser.
    Les baskets en chanvre de la marque portugaise sont au cœur de la création, mais le catalogue comprend des bottes et des sacs à dos en chanvre imperméables. 
    En novembre de l'année dernière, le premier magasin de la marque a été ouvert à Lisbonne. 
    Quant aux prochaines étapes, Bernardo prévient qu'il y a "des idées plus folles pour la fin d'année"...

  • Au Cinéma : Belfast, par Guilhem de Tarlé

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    À l’affiche : Belfast, un film anglais de Kenneth Branagh, avec Jude Hill (Buddy), Jamie Dornan, Caitrona Balfe, Ciaran Hinds et Judie Dench (respectivement ses père, mère, grand-père et grand-mère)

    guilhem de tarlé.jpgKenneth Branagh, né en 1960 à Belfast, nous raconte l’histoire d’une famille « modeste » protestante et d’un petit garçon de 9 ans qui lui ressemble – il parle d’ « auto-fiction » - dans un quartier populaire catholique de la ville, au milieu des manifestations et affrontements qui ont secoué l’Ulster à la fin des années soixante.

    On ne s’ennuie pas mais l’intérêt du film me paraît ailleurs, dans l’Histoire, qu’il m’a incité  à relire, du conflit opposant l’île irlandaise à son conquérant du XIIème siècle, l’Angleterre.

    Guerre de territoire, mais aussi guerre de religion.

    Par l’Acte de suprématie, de 1534, Henri VIII Tudor fonde l’Église anglicane, tandis que l’Irlande, colonisée, reste catholique, qui avait été évangélisée dès le Vème siècle par le futur St Patrick.

    C’est au lendemain de la Grande Guerre, après la « révolte de Pâques » des 23/29 avril 1916, que le Sinn Fein (Nous-mêmes en gaélique) proclama unilatéralement, en janvier 1919,  l’indépendance de l’Irlande. Il s’ensuivit trois ans de guérilla jusqu’au traité de Londres du 6 décembre 1921, qui partagea l’île entre l’ « État libre » d’Irlande et l’Ulster, partie intégrante du Royaume Uni. 

    Ce traité fut adopté par le Parlement irlandais contre l’avis d’Eamon de Valera, président de la République, et de l’IRA (Irish Republican Army) qui continuèrent quelques années  la lutte pour la réunification de l’île.

    Vainqueur des élections de 1932, Eamon de Valera fit adopter une nouvelle constitution en 1937 qui abolit le statut de dominion et déclara l’Irlande État indépendant et souverain sous le nom d’EIRE. Enfin la République d’Irlande fut proclamée le 18 avril 1949, qui rompit avec le Commonwealth britannique.

    Dans l’Ulster anglaise de 1922, les protestants représentaient les deux tiers de la population et jouissaient, avec le parti unioniste, du monopole du pouvoir tandis que les catholiques réclamaient des liens plus étroits avec l’Irlande du sud jusqu’à l’intégration pure et simple de l’Ulster à ce pays.  

    À cette division religieuse s’ajoutait une division sociale entre la majorité protestante, partie la plus riche de la population, et les catholiques qui s’estimaient brimés en matière d’emploi et logement. L’agitation reprit à la fin des années soixante avec des manifestations et des affrontements sanglants et le retour du terrorisme de l’IRA, imposant l’appel à l’armée par le gouvernement britannique.

    C’est de cette difficulté de « vivre ensemble » - rester ou partir – que nous parle le réalisateur.

    30 ans de guerre civile et 3 500 morts aboutirent, avec Tony Blair, à l’Accord du Vendredi Saint du 10 avril 1998, approuvé par référendum en Irlande du Nord et en République d’Irlande, qui mit notamment fin à la revendication territoriale de cette dernière sur la première.

    Qu’en est-il aujourd’hui ? Que sont devenus les Unionistes ? on sait, en tout cas, que la question irlandaise a été reposée par le Brexit avec la frontière anglaise de l’Union européenne qui sépare les deux Irlande.

  • Education : Une grève de plus… pour rien

                SOS Education a publié hier, lundi, un communiqué relatif aux deux jours de grève décidés par le Snes en cette période de rentrée scolaire : deux jours, puisque la grève de lundi a précédé la journée d'action d'aujourd'hui. 

              Tout le monde a relevé le fiasco complet que fut cette journée (!) d'hier dans les Collèges et Lycées; un fiasco total, que les manifestations d'aujourd'hui vont probablement permettre de faire oublier....

              Il n'empêche : sur le fond du problème, la réponse de SOS Education à la démagogie du SNES est pertinente : ce n'est pas de plus d'argent que l'école a besoin (de l'argent que les syndicats enseignants gèrent en partie eux-mêmes : on comprend pourquoi ils en demandent toujours plus !...); c'est de retrouver le sens de sa mission (retrouver les intuitions de ses origines, pour parler comme Jean-Paul II...), et d'avoir le courage - à tous les niveaux... - de mener une politique d'effort(s).....

    Collèges et lycées: une grève pour réclamer plus de moyens ne changera rien.

    A l’heure où le système éducatif échoue de plus en plus dramatiquement à instruire correctement les élèves pour qu’ils s’en sortent, le SNES, syndicat d’enseignants présent dans les collèges et les lycées, appelle une fois de plus à la grève ce lundi 6 septembre 2010. Il est fort à parier que cette grève sera peu suivie. Parents et professeurs ont d’autres revendications que de réclamer toujours plus d’argent.

    En effet, en cette rentrée des classes 2010/2011, c’est un appel de bon sens que parents et professeurs qui soutiennent SOS Éducation souhaitent lancer. Ils tiennent à rappeler que : aucune grève, aucune ligne budgétaire ne règlera les problèmes qui minent nos écoles en profondeur.

    Nos collèges et nos lycées manquent avant tout de moyens réglementaires pour faire respecter la discipline dans les classes d’une part, et d’autre part de concentration des élèves sur le travail à fournir et les efforts à produire pour réussir.

    Se centrer sur ces valeurs fondamentales, voilà un programme de base pour nos gouvernants et nos écoles pour la réussite de tous les élèves dans les années à venir. Il n’est besoin d’aucune grève pour l’appliquer mais de courage à tous les niveaux de la hiérarchie : du ministre aux professeurs en passant par les chefs d’établissements, les recteurs et les inspecteurs.

  • Sur Le populaire.fr, de Limoges on a présenté la venue du prince Jean….

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    Jean d'Orléans : « Un roi peut jouer un rôle fédérateur » 

     

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    Descendant des rois de France, Jean d'Orléans fera étape à Limoges jeudi 18 février, où il dédicacera son ouvrage "Un prince français".

     

    Si l'on en croit sa biographie, il descend des Capet, a pour ancêtres Saint-Louis, François Ier, Henri IV, Louis-Philippe. Prétendant à la couronne de France (il n'est pas le seul, une autre famille revendiquant l'héritage royal), Jean d'Orléans, 44 ans, s'explique....

     

    Vous avez fondé en 2003 une association, "Gens de France", qui prétend défendre le patrimoine artistique et culturel français, protéger l'environnement, développer la francophonie, promouvoir une économie sociale. Mais concrètement, que faites-vous ? Nous mettons en lumière des gens formidables, qui mènent des actions admirables dans l'ombre, dans le milieu associatif notamment. Nous travaillons également sur l'année Henri IV (mort en 1610). Et nous réfléchissons à des projets.

    N'est-ce pas une manière de promouvoir le rétablissement de la monarchie ? Bien sûr que oui. Nous montrons ainsi que notre famille est présente dans le paysage français. Mais je sais bien que l'espérance d'un régime monarchique se heurte à de nombreux obstacles, dont la volonté des Français.

    La France n'est-elle pas restée monarchiste, compte tenu de son goût pour l'apparat et des pouvoirs exorbitants de son président ? Quelque part oui, mais la réduction du mandat présidentiel à cinq ans n'offre pas de perspective à long terme. Un roi peut jouer un rôle fédérateur, d'arbitre, montrer la voie, mobiliser les énergies.

    Quel regard portez-vous sur le peuple français ? Il y a vraiment quelque chose d'irréductible en lui. Il est insouciant quand tout va bien, et retombe sur ses pieds quand ça va mal. C'est aussi un peuple très généreux, témoin le monde associatif, avec les pieds sur terre, mais aspirant toujours à s'élever.

    Vous portez un regard très sévère sur la politique. Mais votez-vous ? Oui. Il y a de bons serviteurs en politique, mais l'espace public est accaparé par ceux qui parlent le plus fort, alors que dans l'ombre, il y a des gens extraordinaires.

    A l'heure de la mondialisation et de la construction européenne, la nation a-t-elle encore un sens ? Je n'aime guère le terme "nation". Je préfère dire la France. Je dis qu'il faut penser global et agir local. L'Europe actuelle a construit une administration, elle enferme, elle impose ses diktats, ce n'est pas un vrai projet européen. Mais je ne suis évidemment pas anti-européen !

    Laurent Bonilla

    Jean d'Orléans sera à la BFM de Limoges jeudi 18 février à 20 h 30. Il dédicacera son ouvrage, "Un prince français", dans lequel il répond aux questions du journaliste Fabrice Madouas (Pygmalion, 237 pages, 18 euros).

     

    Jean d'Orléan, sa bio express

    1965 Naissance à Boulogne-Billancourt de Jean Carl Pierre Marie d'Orléans.

    1987 Maîtrise de philosophie à La Sorbonne sur "Le bien commun". Suivront une maîtrise de droit sur les relations internationales (Faculté libre de droit, d'économie et de gestion de Paris), et une maîtrise en administration des affaires à Los Angeles. Travaille dans le conseil en management et dans le secteur bancaire.

    2007 Fonde son cabinet de conseil, "Avenir & Patrimoine".

  • Sur le front du ”dimanche” : Etienne Neuville, défenseur du repos dominical....

               Etienne Neuville a été appelé "Monsieur Pentecôte" par... Arlette Laguillier ! L'anecdote ne va pas plus loin, mais suffit à cataloguer le personnage. Il mène aujourd'hui, -pour que le dimanche reste le dimanche- le même combat qu'il a mené hier, pour que le lundi de Pentecôte reste ce qu'il était.

                Vous en saurez plus en vous rendant sur le site suivant : http://www.travail-dimanche.com/

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                "Avec quatre copains, on en a eu assez de ces projets de loi gadgets qui défigurent le visage de notre pays riche de ses traditions", dit celui qui ne craint pas de parler du "pays de mes pères" et qui se déclare excédé de voir que des politiques de passage, élus pour quatre ou cinq ans, "jouent parfois avec des traditions séculaires qui font que la France est telle et pas autre".

                Il faut se battre, pour défendre le dimanche ? Fort de son expérience pour défendre le lundi de Pentecôte, il balaie l'objection : "En bossant, on y arrive"...

                 Tout récemment, Benoît XVI et l'archevêque de Strasbourg ont redit, une fois de plus, l'importance du dimanche.

                 "Le dimanche est un bien pour l'homme. Ce jour saint est en effet pour les chrétiens un jour de prière qui leur permet de reprendre des énergies spirituelles en soutenant leur vie par l'écoute et la méditation de la Parole de Dieu, et en se nourrissant du Corps du Christ.Le dimanche est également un jour de délassement et de détente mérités pour se retrouver en famille ou entre amis. J'encourage chacun à vivre ce temps de grâce qu'est le repos dominical !" (Benoît XVI, Angélus du 13 juillet).

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                  Pour sa part, l'archevêque de Strasbourg, Mgr Jean-Pierre Grallet (ci dessus), a rappelé la sagesse biblique aux corps constitués de l'Etat lors de la traditionnelle Messe pour la France, célébrée en la cathédrale de Strasbourg. "Selon l'antique sagesse biblique, il y a un temps pour le labeur et un temps pour le repos, un temps pour la production industrielle et un temps pour la gratuité de l'art, un temps pour l'action et un temps pour la prière, un temps pour l'homme et un temps pour Dieu. L'actuel débat sur le travail dominical est à relier à cette sagesse biblique et à ces rythmes structurants pour l'homme".

                  (Selon le Concordat en vigueur en Alsace-Moselle, la messe pour la France est célébrée chaque année devant les corps constitués de l'Etat à l'occasion du 14 juillet).

  • TV : Dr Dray est de retour

     

    par Grégoire Arnould

    Il avait disparu du paysage politique depuis quelques années. Julien Dray fut pourtant de tous les combats de la gauche depuis quarante ans. L’actuel vice-président de la région Ile-de-France a d’abord été trotskiste avant de rejoindre la LCR pour ensuite devenir membre fondateur de SOS Racisme et membre éminent de l’Unef. Un parcours sans faute, couronné par une adhésion au Parti socialiste et aux prébendes qui accompagnent le statut d’apparatchik de l’appareil.

    Valérie Trierweiler, l’une des meilleures ennemies, partie il y a de longs mois, les affaires judiciaires enterrées, Julien Dray est de retour depuis le mois de juin, comme pour mieux confirmer l’adage : « En politique, on n’est jamais mort ». Au début de l’été, l’homme revenait en qualité de conseiller de l’ombre, de consigliere à qui mission était donnée de réunir la « grande famille » de gauche. Ou, du moins, de limiter la casse dans la perspective des prochaines élections régionales. Il se murmure que son amitié de longue date avec François Hollande n’a rien d’anodin dans ce retour. Les défaites électorales, la bérézina annoncée en décembre prochain, ont, sans doute, accéléré les événements. Julien Dray reprend du service et monte désormais un peu plus au front. Il est même tête de liste pour les régionales dans le Val-de-Marne.

    C’est pour toutes ces raisons qu’il était l’invité-phare de l’émission « Supplément », diffusée sur Canal + dimanche 18 octobre. Face à Ali Baddou, nouvel animateur de ce programme depuis la rentrée, il est apparu tel qu’on le connaît : roublard et fin connaisseur de la cuisine électorale. Celle qui permet de remporter un scrutin. Au jeu des question-réponses, Julien Dray s’en est tiré avec habileté. Sauf, comme tous les élus de gauche, sur le bilan de la présidence Hollande. Lorsque l’animateur passa une séquence tirée de l’émission de Bourdin où l’on voit Mélenchon appeler à un renouvellement des actions violentes contre le patronat, Dray s’emporta, qualifiant de dangereuse et d’inconséquente la tirade du fondateur du Front de gauche.

    Une réaction qui n’est pas passée inaperçue. Quelques heures après la diffusion de l’émission, Alexis Corbière, secrétaire national du Front de gauche, s’en allait de sa petite vengeance. Sur son blog, il diffusait un enregistrement « pirate », non sourcé et non daté, dans lequel Julien Dray tacle sèchement Claude Bartolone et Jean-Christophe Cambadélis en les décrivant comme « manipulateurs » et « fainéants » et expliquant qu’avec eux « c’est à chaque fois une catastrophe » !

    Une potion dure à avaler pour « Dr Dray », comme le surnomme ses proches qui seront peut-être un peu moins nombreux dans les prochains jours. Dans la même émission, un reportage montrait Julien Dray, lors d’un déplacement en Ile-de-France, distillant ses conseils à celui qui convoite cette région : l’actuel président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone… En politique, on n’est jamais mort. En politique, on ne se refait pas. 

      - Politique magazine

     

  • Lever de rideau

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Voici donc élue la Chambre qui devrait permettre au gouvernement voulu par M. Macron de bénéficier d’une grande liberté d’action.

    Les choses sérieuses vont donc commencer. Pourtant la longue période d’électoralisme débridé qui s’achève (des primaires aux législatives) mérite qu’on en fasse le bilan. En commençant par l’essentiel : un non-politicien, peu connu malgré ses fonctions ministérielles il y a encore deux ans, a pu en une année non pas accéder au pouvoir mais plutôt s’emparer du pouvoir politique. Cela laisse supposer qu’il est des périodes où la faillite conjuguée des « élites », des pratiques et des idéologies du pays légal républicain constitue une occasion à saisir. Il en fut d’ailleurs ainsi en 1958 lorsque De Gaulle, qui avait quand même préparé son affaire, entama le processus de transmutation de la IVème en Vème République. Ce qui distingue M. Macron, c’est qu’il a utilisé le mécanisme démocratique lui-même. Mieux : il a en quelque sorte fait triompher les institutions de la Vème contre de vieux partis sclérosés et inutiles ne rêvant que de conforter davantage leur rente de situation et donné ainsi à la France ce qu’elle attend toujours, un chef. Même si, par nature, cela ne saurait ni durer ni garantir une politique du bien commun, on sait désormais que tout est encore possible dans ce vieux pays.  

    Reconnaissons aussi à M. Macron quelques qualités. Notre nouveau président est un homme cultivé, plutôt brillant, dont le comportement en tant que chef d’Etat rompt totalement avec la vulgarité et l’inconsistance de ses prédécesseurs immédiats. Que celui qui, de facto, représente la France considère que sa fonction l’oblige à une certaine tenue n’est pas pour déplaire. Reconnaissons encore que certaines des premières mesures sérieuses évoquées (création d’un Centre national de contre-terrorisme, intégration au droit commun des mesures d’urgence, restriction du libre-échangisme au niveau européen, etc.) semblent aller dans le bon sens - comme le montre, a contrario, l’inquiétude qu’elles provoquent dans les médias, y compris étrangers, qui les taxent déjà de « liberticides ».  

    On ne reprochera donc pas à M. Macron d’être ce qu’il est devenu. On aimerait au contraire qu’il mît à profit sa fonction pour défendre au mieux l’intérêt national. Si l’on s’en tient aux axes de sa campagne (libéralisme, mondialisme, immigrationnisme, etc.) on peut avoir des doutes fondés et de sérieuses inquiétudes. A l’inverse, on peut aussi se dire que l’oubli des engagements électoraux est une pratique courante en France ou encore que les événements et/ou tout simplement le passage de candidat à chef de l’Etat pourraient bien induire de grandes transformations dans le personnage. Le syndrome de Becket en quelque sorte. 

  • Menace sur la liberté scolaire

     

    par Gérard Leclerc

     

    Gérard-leclerc.jpgCes dernières années, le nombre des écoles hors contrat n’a cessé de se développer. Certes, elles rassemblent une population scolaire encore marginale (60 000 élèves pour 793 établissements). Mais elles constituent un réel atout, à l’heure où notre système scolaire est à la peine, avec un taux d’échec qui inquiète pour l’avenir du pays. Le concept d’école indépendante n’est pas forcément bien reçu dans un pays marqué par la tradition à laquelle Jules Ferry a donné son nom. Se définissant comme pédagocratie, pour reprendre une formule chère à l’historien Claude Nicolet, la République a l’ambition de réunir dans un cadre unifié tous les petits Français pour leur enseigner les Lumières émancipatrices, propres à en faire de bons citoyens. Il n’empêche que la liberté d’enseignement est tout de même reconnue et garantie par la Constitution, à l’égal de la liberté d’association, cette dernière étant le fondement des écoles créées en dehors de la sphère de l’État et ne bénéficiant donc pas de financements publics.

    La modestie de cet enseignement hors contrat ne saurait jeter nulle ombre sur l’école officielle. Par ailleurs, les établissements indépendants sont plus contrôlés que les autres, en raison de leur caractère hors normes. Le soupçon de dérive sectaire ou pire encore de dérive radicalisante, peut justifier une particulière vigilance de la part de l’État. Mais il ne justifie pas des mesures qui reviennent à abolir la spécificité de cette école, qui peuvent servir le bien commun en raison précisément de leur originalité et de leurs résultats incontestables. Or, il semble bien que Mme Najat Vallaud-Belkacem se soit engagée dans une modification des conditions d’ouverture de ces écoles hors contrat qui revient à abolir leur spécificité pédagogique.

    Le prétexte de vigilance ne tient pas à l’évidence. Comme le remarque Anne Coffinier, qui dirige la Fondation pour l’école avec une compétence unanimement reconnue, il y a des critères très clairs pour lutter contre la radicalisation. Ils concernent la transparence des financements et le respect de l’égalité homme/femme. Or, la volonté affichée de la ministre est de limiter l’exercice de la liberté d’enseignement et d’association en procédant de la façon la plus brutale, par décret, sans consultation du Parlement. C’est une mauvaise action qu’il faut dénoncer, en diffusant largement la protestation d’Anne Coffinier. 

    France Catholique

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 2 juin 2016

  • Trop drôle : Cambadelis a annoncé hier le report de l'université d'été du PS par peur des violences de l'ultragauche !

     

    Bref commentaire : ils ne l'ont pas volé. Ils cèdent à leurs propres frondeurs et aux menaces de la gauche radicale, l'ultra-gauche violente, les casseurs, les antifas. Impuissance et lâcheté : les deux piliers du PS façon Hollande, Cambadélis et compagnie. Un parti disqualifié, champion de la catégorie !   LFAR

     

    ultra-gauche.jpgLes circonstances

    Le rendez-vous devait se tenir fin août à Nantes. Mais le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis craint des actions violentes de militants de l'ultra-gauche, très mobilisés dans l'Ouest du pays.

    Conséquence de la présence à Notre-Dame-des-Landes, Nantes et Rennes de nombreux militants de l'ultra-gauche, Jean-Christophe Cambadélis a décidé de « reporter, suspendre » l'université d'été de la Belle alliance populaire, composée du PS et de ses alliés. Alors qu'elle se tenait habituellement à La Rochelle, elle devait s'ouvrir cette année à Nantes, du 26 au 28 août prochains. « Je pense que devant les risques de violences à Nantes, où dans tout autre endroit où se tiendrait l'université d'été de la Belle alliance populaire, il vaut mieux reporter, suspendre, l'université d'été de cet été », a indiqué le premier secrétaire du Parti socialiste interrogé dimanche par France 3. « C'est une question à laquelle je réfléchis depuis un moment. C'est la proposition que je ferai aux acteurs de la Belle alliance populaire », a-t-il précisé. Dans tous les cas, le rassemblement qui marque le lancement de la rentrée politique du PS ne se tiendra « pas à la fin de l'été ».

    « On nous menaçait de saccager l'ensemble de la ville »

    « On en discutera pour trouver une autre date, pour trouver plus de sérénité », précise le patron du PS qui fait état de nombreuses menaces. « On nous menaçait de violences sur nos militants, on nous menaçait de saccager l'ensemble de la ville (...) Il s'est constitué dans ce mouvement (anti-loi travail) une ultra gauche anti-démocratique qui s'est fixé comme objectif de mettre à terre le PS », dit-il. Ajoutant : qu'il « ne peut pas avoir demandé à la CGT de suspendre ses manifestations suite aux violences contre la loi El Khomri et maintenir l'université d'été » qui entraînerait ces mêmes violences. Invité à commenter cette annonce, le député les Républicains Eric Ciotti a préféré ironiser: « Il craint surtout les violences internes », « plus les frondeurs que les casseurs ». « Un parti qui ne se réunit plus n'est plus un parti », a-t-il ajouté lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Quant au député PS Yann Galut, il déplore sur Twitter qu'un tel report « montre l'état de rupture du gouvernement avec les Français ». 
     
    SCAN POLITIQUE - Par Tristan Quinault-Maupoil  [Le Figaro, 3.07]