UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Dans l'Incorrect : Lettre ouverte à Alexis Corbière, de Frederic de Natal.

    Le citoyen Corbière est  député de la France insoumise en Seine-Saint-Denis. Outré par l’idée que l’idée monarchique revienne lui gâcher le paysage, il s’est autorisé une série de tweets pour exprimer son ire. Le ci-devant Frédéric de Natal lui répond.

    frédéric de natal.jpgMonsieur le député de la Seine-Saint-Denis,

    Un Lys de France dévoilé par une Marianne coiffée de son bonnet phrygien et vous voilà couvert de sueur sur votre compte Twitter. C’est avec un certain étonnement que j’ai découvert vos messages indignés, expression de vos sentiments outrés par la dernière couverture du magazine L’Incorrect. Le second degré « révolutionnaire » de cette « iconographie » ne semble malheureusement pas vous avoir atteint pour que vous vous sentiez obligé de réagir et de nous admonester. Permettez-moi de vous répondre.1.jpg

    2.jpg

    « Une royaliste avec bonnet phrygien ! L’extrême-droite devrait étudier l’Histoire de France. Il a fallu forcer Louis XVI pour qu’il accepte seulement de porter la cocarde, puis il a trahi. Et les jeunes royalistes, les muscadins, agressaient les porteurs de symboles républicains. S’il n’y a pas eu de monarchie constitutionnelle, c’est en raison des trahisons et violences des royalistes qui, en 2020, sont aussi nombreux que les adorateurs de l’oignon ou autre curiosité ». Vos deux tweets du 3 février sont très intéressants à analyser tant pour leurs raccourcis que pour une certaine lecture de l’Histoire qui vous est propre.

    Quelle bien triste image avez-vous des monarchistes pour les affubler d’un tel manteau. « Ni droite, ni gauche, mais royaliste »,  cette maxime bien connue, résume à elle seule ce qu’est le monarchisme français actuel, lequel brille par son éclectisme idéologique et politique, ses penseurs de tous bords, ses théoriciens encore cités et étudiés dans les grandes écoles de France et de Navarre. Un monarchisme qui porte en son sein toute la réalité de ce que l’on appelle la Res-Publica. Ce « Bien commun » que les différents partis politiques représentés au parlement, dont vous êtes un honorable membre, ne cessent de gommer pour privilégier des visions politiques à court terme au nom de leurs intérêts personnels et électoraux. La France insoumise, ne diffère d’ailleurs en rien de ses concurrents pour cela.

    D’extrême droite, dites-vous ? C’est oublier un peu vite que les royalistes ont été les premiers résistants au nazisme et que leurs réseaux ont permis au général de Gaulle de pouvoir organiser autour de lui ces forces françaises qui allaient contribuer à la libération de la France. Le colonel Gilbert Renault dit Rémy, le général de Bénouville, les maréchaux de Lattre de Tassigny et Leclerc, le lieutenant Honoré d’Estienne d’Orves, Jacques Renouvin, les frères d’Astier de la Vigerie … autant de noms illustres et royalistes au sein de la résistance, honorés tous les 8 mai. Peut-on en dire autant des communistes de cette époque que vous portez régulièrement aux nues ? Non, le pacte germano-soviétique était passé par là. Vous ne rayez que par trop rapidement les chapitres de l’Histoire qui ne vont pas dans votre sens.

    « Pas de monarchie constitutionnelle » ? L’ère soviétique avait récrit l’histoire de la Russie des Romanov, vous, vous effacez d’un clic la Restauration des Bourbon. Que faites-vous donc de la période de 1815 à 1830, marquée par sa Charte constitutionnelle, qui – faut-il  le rappeler – a été une des sources de notre constitution actuelle ? « Une des périodes les plus riches et foisonnantes de notre passé où la qualité des acteurs répond à la puissance des idées toutes familles confondues »,  explique l’écrivain Benoît Yvert, une période qui a permis à la France de se relever et de se réimposer comme puissance européenne, après des décennies de ravages, de destructions et autres génocides commis par la révolution française et sa Terreur. Loin de moi de dédouaner l’Ancien régime de ses erreurs, mais vous conviendrez qu’en matière de « violence », les héros de votre panthéon personnel dépassent de très loin certains de ces rois que vous abhorrez.

    Mais point de polémiques, rendons juste un peu à César ce qui est à César car je vous sais féru d’histoire de France. Personne n’a contraint le roi Louis XVI à porter la cocarde. Elle lui fut présentée par le général de La Fayette à l’Hôtel de ville de Paris et le souverain l’accrocha lui-même à son plastron, sous les « Vive le roi », criés d’une seule voix par la Garde nationale. Il serait donc vain de déformer l’histoire, les faits sont là et établis. Les légendes ont la vie dure, vous vous en faites malheureusement l’écho, et nous vous le pardonnerons. Il est vrai que le « peuple est plus difficile à gouverner quand il est trop savant, plus facile à manipuler quand on le nourrit de caricatures outrancières » (Balzac).

     

    Ces monarques que vous détestez tant pourraient être ces arbitres naturels qui manquent cruellement à la France. Ne vous en déplaise, ce n’est pas Che Guevara, Staline ou Hugo Chavez qu’une partie de nos compatriotes réclame mais bel et bien un descendant d’Henri IV.

     

    Bourreau de travail et curieux des inventions modernes de son siècle, Louis XVI va redonner aux parlements provinciaux leurs pouvoirs de décision, abolir le servage dans les domaines royaux, quelques impôts ci et là, interdire la torture, effacer du droit français le crime de sodomie, réduire les frais de la noblesse (il sera même accusé de radinerie), promulguer un édit interdisant l’esclavage sur tout le territoire (non, la Révolution n’a rien inventé ici) et permettre à la France de rayonner industriellement. Les protestants et les juifs vont bénéficier d’importantes libertés, et même les musulmans qui obtiennent la permission de « jouir de droits politiques ». Loin d’être ce personnage falot que l’on dépeint habituellement, Louis XVI fut un vrai révolutionnaire avant l’heure. Et vous devriez vous en féliciter.

    «Le Roi, la France en rêve déjà ». L’Incorrect ne croit pas si bien dire. Il n’a pas dû vous échapper que depuis plusieurs années, l’idée monarchique est revenue en force en France comme en Europe et en Amérique du Sud, notamment chez la jeune génération avide de se réapproprier son histoire. Ces monarques que vous détestez tant pourraient être ces arbitres naturels qui manquent cruellement à la France. Ne vous en déplaise, ce n’est pas Che Guevara, Staline ou Hugo Chavez qu’une partie de nos compatriotes réclame mais bel et bien un descendant d’Henri IV.

    Ils sont 17% des Français selon un sondage de 2016 commandé par BVA, lequel précise que 29% des citoyens de la république ne verraient pas d’inconvénients à voter pour un candidat royaliste. La monarchie, une idée d’avenir, de constance, de continuité et de stabilité qui a derrière elle un millénaire d’expérience de pouvoir et que l’on a tenté de restaurer par trois fois depuis la IIIe République. Et ce n’est pas le général de Gaulle qui le démentirait. À titre de comparaison, aucun des régimes que votre mouvement soutient n’a encore dépassé un siècle, presque tous effondrés sur eux-mêmes, laissant derrière eux leur lot de pauvreté et d’oppressions. Ces monarchistes, qui ont pourtant été au plus près du pouvoir dans les années Mitterrand et que vous vilipendez, n’ont pourtant pas empêché votre épouse, Raquel Garrido, de travailler pour le plus célèbre d’entre eux, l’animateur Thierry Ardisson. Bon sang ne saurait mentir.

    En tweetant sur la couverture de L’Incorrect, vous avez été le meilleur VRP. Comment ne pas vous en remercier. Un Lys de France ne se cacherait-il pas inconsciemment sous votre chemise rouge, Monsieur le député ?

    Veuillez agréer mes sentiments muscadins les meilleurs.

     

    Frédéric de Natal

  • Un Homme, une voix ! par Guy Adain

    1A.jpg

    Les Rois de France de Hugues Capet à Louis XVI...

     

    Voilà paraît-il le meilleur système de gouvernement :

    l’Égalité parfaite !

    Sauf que les hommes sont loin d’être égaux entre eux, les femmes encore moins d’ailleurs entre elles.

    L’Égalité est une tromperie, une entourloupe un mensonge éhonté !

    L’Univers, le Monde, et aussi la France bien sûr, sont divers, différents, inégaux en tout ; et bien heureusement.

    Notre Monde est bien mieux qu’uniforme et égalitaire, il est harmonieux et conjugue ses différences.

    Il faut de tout pour faire un Monde, et :

    « Il y a un temps pour tout, nous enseigne l’Écclésiaste. »

    Au dessus de tous, nous voulons un Roi sacré et donc merveilleux, unique, absolu ; mais aussi, enfant, homme, mari, père, fragile !

    Presque Dieu mais tout à fait Homme, inégal en tous points, élite, mais jamais supérieur !

    La Démocratie, Chrétienne, ou Sociale, toujours basée sur ce principe égalitariste n’en sera pas plus humaniste.

    Aujourd’hui adulée, la Démocratie est le seul système admis dans notre monde occidental, en France plus qu’ailleurs, c’est le culte idolâtre imposé à tous. Gare à qui n’est pas démocrate !

    Ne pas l’être, c’est s’afficher fasciste…

    Il n’y a qu’au foot qu’il y a des élites et des dieux du stade !

    Pour les autres, c’est payez et consommez, on s’occupe du reste !

    Le Pouvoir, autrefois confié par Dieu aux élites afin qu’elles fassent le Bien, n’est que « Pouvoir d’Achat » maintenant et les Français sont devenus Bas Peuple !

    Un Homme une voix :

    • Voie de garage pour les uns…
    • Voie Royale pour nous.

    La voie royale aujourd’hui voie sans issue, reviendra, et sera la bonne voie. N’en doutons pas ! Donner le pouvoir au nombre au lieu de le confier à l’élite est une hérésie. En son sein, le Nombre souhaite plébisciter une hiérarchie des meilleurs. N’est pas Mbappé qui veut, et le Peuple, quand il est Souverain aime à avoir pour chef le meilleur d’entre tous. Il veut un statut royal pour son représentant,  c’est sa fierté !

    Sans élections, les nôtres datent de plus de 1000 ans, en 987 pour être précis, avec l’élection du Comte de Paris de l’époque Hugues Capet, nous avons notre Roi de jure, l’actuel Comte de Paris, Jean de France. C’est notre Homme, et c’est sa voie que nous voulons suivre…

    Un Homme, une voie…Royale !

     

    Voilà notre devise !

    1AA.jpg

    ...Je dirais même plus…
    De Hugues Capet à Jean de France !
  • Première sélection du prix des Impertinents...

                Le jury du Prix des Impertinents, réuni le 20 septembre au Montparnasse 1900, partenaire du prix, a procédé à sa première sélection 2010 :

    - Olivier Bardolle, Petit traité des vertus réactionnaires, L’Editeur

    - Michel Bernard, Le corps de la France, La Table Ronde

    - Robert Redeker, Egobody, Fayard

    - Pierre Rigoulot, La véritable histoire d’Ernesto Guevara, Larousse

    - Zoé Shepard, Absolument dé-bor-dée, Albin Michel

    - Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés, Denoël

             Le Prix des Impertinents distingue un essai s’inscrivant à contre-courant de la pensée unique.

            Son jury est composé par Christian Authier, Jean Clair, Louis Daufresne, Chantal Delsol, Bruno de Cessole, Paul-François Paoli, Jean Sévillia (président du jury), Rémi Soulié (secrétaire général), François Taillandier et Eric Zemmour.

            Voici deux ou trois choses qui pourront peut-être vous intéresser, sur chacun des cinq ouvrages pré-sélectionnés....

    1 : Olivier Bardolle, Petit traité des vertus réactionnaires, L’Editeur, 180 pages, 12 euros :

    bardolle.JPG

     

                 A travers les aléas de l'histoire et une relecture de grands auteurs, O. Bardolle analyse les deux courants politiques que sont le progressisme et son corollaire, la réaction.

    Quatrième de couverture

                En Occident, depuis près d'un demi-siècle, les idées progressistes tiennent le haut du pavé. Il semblerait pourtant que l'on redécouvre aujourd'hui certaines vertus à la pensée réactionnaire. Ne serait-ce qu'une capacité de résistance certaine aux ravages de l'hypermodernité et aux bienfaits immodérés de la pensée unique. Sans tomber dans le manichéisme propre à l'époque, ce petit traité, particulièrement tonique, dénonce les fausses valeurs avec jubilation et poussera chacun, qu'il se prétende de droite ou de gauche, à réviser son catéchisme idéologique. C'est ainsi qu'Éric Naulleau, réputé de gauche, n'a pas hésité à préfacer ce texte en toute indépendance d'esprit. À lire sans modération.

     

    2 : Michel Bernard, Le corps de la France, La Table Ronde, 224 pages, 17 euros :

     

    bernard.JPG

     

     JUIN 1940 : Genevoix, Trenet, De Gaulle, Werth, Honegger, Calet...

                Le Corps de la France parle de gens qui ont réellement existé. Ils ne se connaissaient pas, mais la plupart ont vécu à la même époque, pendant et entre les deux guerres mondiales, en France et hors de France, au Québec. Ce sont des écrivains : LéonWerth, Henri Calet, Maurice Genevoix, Antoine de Saint-Exupéry, Louis Hémon, des musiciens : Jehan Alain, Arthur Honegger, Charles Munch, unchanteur, Charles Trenet, un sculpteur, Paul Landowski, et Charles de Gaulle.

                Le livre commence au mois de juin 1940, à Paris que quittent dans une vieille Bugatti un écrivain et sa femme. Le flot de l’exode les entraîne vers la Loire où ils assistent aux derniers combats. Plus rien ne sera pareil pour Léon Werth. Pas plus que pour le mitrailleur Henri Calet capturé au même moment, à la tombée de la nuit, dans un village de l’Yonne. Ils voient, de ce jour, ce qui était près d’eux et en eux, et qu’ils n’avaient jamais vu. 

               L’un dialogue avec l’Histoire, l’autre avec son chagrin. Les deux écrivains sont entrés dans un étrange pays : le leur. Ils y croisent d’autres artistes, des soldats et des marins, des illustres et des humbles, les siècles et l’avenir, la campagne sous le soleil, les quais de la Saône à Tournus, la neige, des coureurs du Tour de France, « La route enchantée ». Le Corps de la France est un chant d’amour.

     

    3 : Robert Redeker, Egobody, Fayard, 200 pages, 15 euros :

    redeker egobody.jpg

      Sur France info :

    http://www.france-info.com/chroniques-culture-et-medias-2010-04-29-robert-redeker-publie-egobody-la-fabrique-de-l-homme-nouveau-435660-81-336.html

    

    

    4 : Pierre Rigoulot, La véritable  histoire d’Ernesto Guevara, Larousse, 174 pages, I5 euros :

         Dans Le livre du Jour  (Bernard Vallet, France info) :

         "Ernesto Guevara est une icône. Mais derrière ce visage rêveur et romantique imprimé sur les tee-shirts et les posters, il y a un homme souvent violent, tourmenté et malade. Dans son nouveau livre, le célèbre historien Pierre Rigoulot revient aux sources et raconte une autre histoire, celle d’un Guevara qui a échoué dans tout ce qu’il a entrepris...."

    http://www.france-info.com/chroniques-le-livre-du-jour-2010-07-30-la-veritable-histoire-d-ernesto-guevara-de-pierre-rigoulot-471403-81-176.html

    guevara 1.jpg

     

    5 : Zoé Shepard, Absolument dé-bor-dée, Albin Michel, 304 pages, 19 euros :

    zoe shepard.jpg


                Embauchée après huit ans d’études supérieures dans une mairie de province, Zoé Shepard a vite déchanté. Plongée dans un univers où incompétence rime avec flagornerie, ses journées sont rythmées par des réunions où aucune décision n’est jamais prise, de rapports qu’elle doit rédiger en dix jours (quand deux heures suffisent), de pots de bienvenue, de départ, d’anniversaire.

                Sans oublier les séminaires « de formation », les heures à potiner à la cantine et à la machine à café, les chefs « débordés » par les jeux en ligne et les préoccupantes interrogations de tous sur les destinations de vacances et autres RTT…
     
                Chargée de mission dans un service fourre-tout, truqueuse patentée de notes administratives, G.O. pour délégations étrangères et hocheuse de tête en réunions, Zoé Shepard raconte avec un humour mordant ses tribulations de fonctionnaire désespérée dans un univers bien pire que tout ce que vous pouviez imaginer.

     

     

    6 : Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés, Denoël, 222 pages, 19 euros :

          - I : Entretien dans L'Express :  Michèle Tribalat.docx

         - II : Michèle Tribalat sur France 24 (vidéo) :

         http://www.dailymotion.com/video/xcwz8z_michele-tribalat-les-yeux-grands-fe_news

        -  III : Document annexe : Le coût de la politique migratoire, par Jean-Paul Gourévitch :

         http://www.le-cout-de-la-politique-migratoire.fr/

     MICHELE TRIBALAT LES YEUX GRANDS FERMES.jpg

  • Le livre noir de la Révolution française...

               C'est de circonstance. Pourquoi ne pas écouter (re-écouter pour certains...) l'excellente émission menée par Christophe Dickès, qui interroge -au micro de Canal Académie- Renaud Escande, directeur du projet du Livre noir de la Révolution française, et Jean de Viguerie, spécialiste du XVIIIe siècle ?
     
               Ils évoquent ici la face obscure de la Révolution de 1789 : http://www.canalacademie.com/Le-Livre-noir-de-la-Revolution.html
    LIVRE NOIR.jpg
     
               Voici la page d'accueil que propose  Canal Académie pour cette émission :

                Nous sommes le 14 juillet, en milieu d’après midi. Devant l’arrivée des gardes françaises commandés par un certain Hulin passé à l’insurrection, le chef de la place, le marquis de Launay, signe la reddition de la Bastille en échange de la promesse qu’il ne sera pas fait de mal à la garnison. La foule, finalement, envahit les lieux, Launay est traîné jusqu’à l’Hôtel de Ville, massacré au sabre. Sa tête coupée est promenée au bout d’une pique tandis que certains poussent l’horreur jusqu’à boire le sang de la victime… La mémoire retiendra qu’il s’agissait de la prise de la Bastille alors que ce jour, ce fut bien le marquis de Launay qui laissa un des symboles de la monarchie aux insurgés.

                 Cependant, la violence de la réaction préfigure une autre violence qui s’exprimera tout au long de la Révolution française. En son temps, l’historien François Furet avait été écarté de la célébration du bicentenaire de la Révolution par François Mitterrand, parce que l’ancien membre de l’Institut refusa de célébrer l’événement dans son unité, précisément à cause de la violence et de la Terreur qui s’exprima au cours de son histoire. L’ancien Président de la République, tout comme Georges Clemenceau bien avant lui, considérait lui que la Révolution était un tout et que la « célébrer », la « fêter » impliquait de la prendre dans son ensemble, avec sa part de violence donc.

                Quoiqu’il en soit, la Révolution française possède sa face obscure avec son cortège de massacres, de cruauté et d’inhumanité. Le symbole de cette violence s’incarne bien évidemment dans les événements de la Vendée : alors que dans un premier temps s’établit une guerre civile, s’ensuit très vite ce que l’on qualifiera de véritable génocide, préfiguration des horreurs totalitaires du XXe siècle. Pourtant, les idéaux du XVIIIe siècle se voulaient être ceux de la tolérance, du respect et de la fraternité. Le mythe de la Révolution fut tel que, jusqu’à nos jours, en dehors de la littérature contre révolutionnaire ou à de rares exceptions régionales ou locales, aucun travail de mémoire n’a été réalisé par les autorités françaises.

                De leur côté, les éditions du Cerf ont souhaité réaliser ce travail de mémoire mais aussi et surtout ce travail d’histoire. Pour publier le Livre noir de la Révolution française, elles ont fait appel à plus de 45 auteurs (historiens, journalistes, juristes...) qui, désormais, comblent un vide historiographique.

    LIVRE NOIR DE LA REVOLUTION.jpg
     
    Fr. Renaud Escande, o.p, et le professeur Jean de Viguerie.

    Les invités
     Renaud Escande, dominicain, est éditeur aux Éditions du Cerf. Il y dirige les collections consacrées à la philosophie. Il est à l’origine du Livre noir de la Révolution française.
     Jean de Viguerie est historien, spécialiste de l’histoire de l’Eglise et de l’éducation au XVIIIe siècle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment d’une Histoire et d’un dictionnaire du temps des Lumières paru aux éditions Robert Laffont, dans la collection Bouquins ; d’une biographie de Louis XVI parue aux éditions du Rocher ; et d’un essai sur l’idée de patrie intitulée Les deux patries (Dominique Martin Morin éditeur). Jean de Viguerie est professeur honoraire à l’université de Lille III.

    Présentation de l’éditeur

    Légitimes et glorieux, festifs et fraternels, fruits d’une « raison » attendue par les siècles : c’est ainsi que sont habituellement présentés les événements de ce qui fut aussi l’une des périodes les plus sanglantes de l’histoire, inaugurant tragiquement une succession de révolutions et de conflits qui marquèrent l’Europe jusqu’au milieu du XXe siècle.

    Il est toujours dans l’intérêt d’une nation de faire briller quelques mythes fondateurs et dans l’intérêt de ceux qui ont pris le pouvoir de masquer la violence et l’arbitraire sur lesquels ils ont assis leur domination. Mais l’histoire ne s’écrit pas comme la mythologie, et son exigence de vérité ne devrait pas s’encombrer de visées utilitaristes.

    Cet ouvrage n’entend pas « noircir » des faits qui témoignent par eux-mêmes. Cette violence inouïe – qui pourtant se réclamait des Lumières – produisit une onde de choc telle qu’elle devait s’étendre sur plusieurs générations. Elle entraîna avec elle, sur le phénomène révolutionnaire, toute une série d’œuvres et de réflexions critiques dont on dénie trop vite, souvent, la légitimité.

    En savoir plus :

    Les auteurs du Livre noir. Jacques Alibert - Pascale Auraix-Jonchière - Michaël Bar-Zvi - Henri Beausoleil - Christophe Boutin - Isabelle Brancourt - Jean-Pierre Brancourt - Bruno Centorame - Jean Charles-Roux - Pierre Chaunu - Stéphane Courtois - Marc Crapez - Dominique Decherf - Jean Des Cars - Ghislain de Diesbach - Jean Dumaine - Renaud Escande - Bernard Fixes - Alexandre Gady - Jean-Charles Gaffiot - Jean-François Galinier-Pallerola - Stéphane Giocanti - Pierre Glaudes - Jacques de Guillebon - Fabrice Hadjadj - Tancrède Josseran - Philippe Lavaux - Emmanuel Le Roy Ladurie - Xavier Martin - Frédéric Morgan - Alain Néry - Arnaud Odier - Paul-Augustin d’ Orcan - Dominique Paoli - Jean-Christian Petitfils - Jean-Michel Potin - Pierre-Emmanuel Prouvost d’Agostino - Frédéric Rouvillois - Jonathan Ruiz de Chastenet - Reynald Secher - Jean Sévillia - Renaud Silly - Rémi Soulié - Jean Tulard - Sarah Vajda - Jean de Viguerie - Gregory Woimbée

  • Colloque du Cercle de Flore, ”Maurras, 60 ans après...” : I. relation et photos

    Il faut se rendre à l’évidence : Maurras intéresse toujours... 60 après sa mort, à l’aube du 16 novembre 1952, à la clinique de Saint-Symphorien-lès-Tours. Nous n’en donnerons pour preuve que le très grand succès du colloque organisé, samedi dernier 27 octobre, à Paris, à la Maison des Mines, par le Cercle de Flore, un succès auquel a également contribué une impeccable logistique. 

     

     De gauche à droite : Jean-Marc Joubert sur Charles Maurras et sa "déférente amitié" pour Auguste Comte, Axel Tisserand, modérateur, Rémi Soulié, sur Maurras et Evola, latinité et romanité, et Charles Saint-Prot, sur Nation et humanisme chez Maurras.

     

    De gauche à droite : Gérard Leclerc sur Romantisme et classicisme chez Maurras, Jean-François Mattéi sur Maurras, entre Shakespeare, Baudelaire et Edgar Poe, l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur Le paganisme de Charles Maurras dans Anthinéa

     Jean-François Mattéi sur Maurras, entre Shakespeare, Baudelaire et Edgar Poe

     

    De gauche à droite : Martin Motte sur Maurras vu par Louis Denis-Valvérane, Antoine Foncin sur Charles Maurras et Léon Daudet et Arnaud Teyssier sur Un dialogue silencieux, Maurras, De Gaulle et la question des institutions.

     Stéphane Blanchonnet sur Charles Maurras et le néoclassicisme

     Emile Poulat sur Le Saint-Siège et l’Action française

     Dominique Paoli sur Maurras et Jeanne d’Arc

     De gauche à droite : Emile Poulat, Dominique Paoli et Frédéric Rouvillois concluant sur L’Avenir de l’intelligence

    De 9 heures 45 à 18 heures, après le message introductif de Michel Déon, de l’Académie française (voir encadré), la salle, toujours comble, a écouté avec un intérêt sans cesse renouvelé — comme en ont témoigné les questions posées aux intervenants — les communications successives qui, en dehors de tout préjugé, visaient à révéler les aspects multiples et variés de la pensée du Martégal (voir le programme). C’est pourquoi, aucune thématique autre que « Maurras, soixante après » n’avait été imposée. Cette liberté initiale était en effet la mieux à même de laisser surgir, à travers l’arbitraire du choix des intervenants, tous de très haute qualité, la richesse d’une œuvre — littérature, politique, philosophie, poésie, histoire : Maurras aborda tous les domaines de la pensée —, une œuvre dont l’auteur voulut toujours assumer le risque intégral.

    A celui qui avait « [...] rêvé de t’offrir, ô Rose de l’Idée,/ Ce ruisseau d’une flamme immortelle : mon sang »,

    on ne prit que la liberté. Ou du moins le crut-on, car il l’avait en lui-même, ce qui lui permit d’échapper jusqu’à la fin au péché du désespoir.

    « Je ne conduis vers mon tombeau/ Regret, désir, ni même envie,/ Mais j’y renverse le flambeau/ D’une espérance inassouvie »,

    une espérance qu’ont renouvelée ces quelques heures passées en compagnie « d’un homme qui, cinquante ans de sa vie, a honoré les lettres et le génie français » (André Fontaine, Le Monde du 18 novembre 1952).

    Les actes seront bientôt publiés, permettant à ceux qui n’ont pas pu assister au colloque d’en retirer toutefois la substantifique moelle.

    Axel Tisserand, président du Cercle de Flore.

    Blog du CRAF (Centre Royaliste d'Action Française) 

  • Oui, l'Action Française a toujours été anti-nazi !

     

    par  

    Juriste, fonctionnaire au ministère des finances

    C'est seulement par antiphrase, ou par modestie, que Laure Fouré dit s'être proposée de rappeler aux lecteurs de Boulevard Voltaire, quelques vérités historiques un peu oubliées. Ce sont des vérités d'importance qu'elle rétablit avec pertinence. Des vérités toujours occultées ou contrefaites par une pensée officielle avant tout soucieuse de jeter l'opprobre sur tout un courant intellectuel et politique qui lui était hostile. Ce que fut réellement la politique allemande de l'Action Française avant et pendant la deuxième guerre mondiale, notamment à l'égard d'Adolf Hitler et du nazisme, nous l'avons maintes fois rappelé ici. Laure Fouré y ajoute une contribution argumentée, accompagnée d'une vidéo où Eric Zemmour qui, décidément, connaît bien l'Action Française, son histoire et ses idées, rétablit la vérité, preuves à l'appui, sur ce que fut vraiment l'engagement des royalistes à cette époque.   Lafautearousseau 

     

    laure fouré.jpgAlors qu’une nouvelle polémique, lancée notamment par Jean-Luc Mélenchon comparant Le Pen à Hitler, se développe au sujet de la réédition de Mein Kampf, qui tombera dans le domaine public le 1er janvier 2016 – son auteur étant décédé depuis 70 ans -, il convient de rappeler quelques vérités historiques un peu oubliées.

    En février 1934, la maison d’édition proche de l’Action française, Les Nouvelles Éditions Latines, décide, à la demande de Charles Maurras souhaitant disposer d’une traduction fidèle de Mein Kampf pour comprendre l’idéologie hitlérienne, de le faire traduire et de le publier : l’ouvrage sera édité quelques mois plus tard et tiré à 8.000 exemplaires, avec en exergue la phrase du maréchal Lyautey :« Tout Français doit lire ce livre. »

    Furieux de cette initiative prise sans son consentement, Hitler, qui envisageait de diffuser une traduction de son texte adaptée à chacun des pays destinataires, c’est-à-dire expurgée de tout ce qui pouvait attirer l’attention des États voisins de l’Allemagne sur ses intentions belliqueuses, engagea une procédure contre le patron des Nouvelles Éditions latines, Fernand Sorlot, à l’issue de laquelle la justice accorda au plaignant un franc symbolique de dommages-intérêts, considérant qu’il n’y avait pas lieu à la destruction d’un ouvrage que tous les Français ont intérêt à connaître.

    Rejoignant l’inquiétude manifestée par Mgr Pacelli, futur Pie XII, alors nonce apostolique en Allemagne, qui qualifiait Mein Kampf de « livre à faire dresser les cheveux sur la tête », M. Sorlot soulignait, dans un avertissement introductif à l’édition incriminée, que « ce livre, répandu en Allemagne à plus d’un million d’exemplaires, a eu sur l’orientation soudaine de tout un peuple une influence telle qu’il faut, pour en trouver l’analogue, remonter au Coran ».

    31_Lisez_A_F.jpgGermanophobe impénitent, Maurras ne collaborera jamais avec l’Allemagne (il sera condamné en 1945, non sur ce chef d’accusation, mais pour intelligence avec l’ennemi, crime inventé pour la circonstance), et s’il accueillit comme une « divine surprise » l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain, c’est qu’il pensait que le vainqueur de Verdun parviendrait à redresser la France, affaiblie par une République impuissante et corrompue qui avait conduit le pays à la défaite.

    Si quelques brebis égarées, à l’instar de Robert Brasillach séduit par la liturgie virile des défilés de Nuremberg, furent compromises dans la collaboration, la majorité des royalistes et des nationalistes de toutes obédiences rejoignirent les troupes de la France libre, tels Honoré d’Estienne d’Orves ou le Colonel Rémy, comme Alain Griotteray l’a justement démontré dans son ouvrage 1940 : la droite était au rendez-vous. Qui furent les premiers résistants ?

    En revanche, non seulement la gauche républicaine et pacifiste demeura longtemps attentiste, mais d’anciens hauts responsables communistes ou syndicalistes comme Jacques Doriot et Marcel Déat s’engagèrent sans état d’âme du côté de l’Allemagne en vue de la construction d’une Europe unie.

    Avant de se livrer à des amalgames douteux, le représentant du Front de gauche devrait balayer devant sa porte…

     

     

  • Nice : expulsion d’un HLM d’une mère et de son fils condamné pour trafic de drogue. Les associations crient au scandale

    La mort de Jean-Paul Belmondo est venue mettre un terme au concert des pleureuses qui, depuis dimanche, se relayaient sur les ondes. La cause de leurs lamentations ? L’expulsion d’une femme et de son fils de 19 ans d’un HLM niçois suite à la condamnation du fiston à 20 mois de prison pour trafic de drogue et 500 euros d’amende pour la mère.

    5.jpgLes associations (fondation Abbé-Pierre, Droit au logement, etc.) crient, bien sûr, au scandale et dénoncent « la double peine ».

    Cette réaction me rappelle les mêmes cris d’orfraie lorsqu’a été mis en place le croisement des fichiers pour le RMI. On s’était, en effet, aperçu que des petits malins indélicats touchaient « rémi » dans plusieurs départements. Hurlements indignés des associations : « On ne peut pas ajouter la suspicion à la misère. » Et, donc, poursuivant avec le même esprit, les belles âmes s’indignent, aujourd’hui, qu’on puisse virer d’un logement ceux qui pourrissent la vie de leurs voisins.

    Comment en est-on arrivé à cette douloureuse extrémité ? Avec beaucoup de mal et trois ans de procédures diverses.

    C’est Anthony Borré, premier adjoint LR à la mairie de Nice et président de l’Office de Côte d’Azur Habitat, qui raconte sur Europe 1 : « Nous sommes face à une famille qui, depuis 2018, est connue pour des faits graves comme des dégradations, de l’occupation de halls d’immeuble et, plus récemment, des trafics de stupéfiants. Et j’ai considéré que tous ces effets conjugués étaient suffisamment graves pour demander aux tribunaux leur expulsion. Ce qui a été accordé. » À préciser que cette décision a été rendue après « trois ans de procédure », de « multiples mises en demeure » et « des tentatives de dialogue » avec la famille « qui n’a jamais su saisir les mains tendues ». Sauf pour vendre du shit, sans doute.

    « Quand on a un logement social, on doit se montrer digne », dit l’adjoint au maire. À quoi Zohra Briand, de Droit au logement 06, répond qu’« un toit, c’est un droit, c’est la loi ». Interrogée, en avril, par le magazine 20 Minutes sur le sujet, elle déclarait : « De tous les dossiers qu’on défend, il n’y en a pas un qui est au sujet de loyers impayés. Les responsables politiques doivent comprendre que le logement est la dernière ressource d’une famille. Les gens paient d’abord leur loyer et réfléchissent ensuite à comment ils vont manger. Je suggère qu’on pense d’abord à la prévention plutôt qu’à la punition, surtout dans ce contexte sanitaire, où on ne va qu’ajouter des personnes en situation de précarité et de pauvreté aux millions qui existent déjà. »

    Bref, c’est toujours la même chanson : des droits mais pas de devoirs.

    Côte d’Azur Habitat gère 22.000 logements et 16.000 dossiers de demande sont en attente (dix ans, en moyenne) sur la ville de Nice. Anthony Borré précise que 72 dossiers d’expulsion sont en cours, notamment grâce à une modification du règlement intérieur, en octobre dernier, et surtout la signature d’une convention entre le parquet et la préfecture des Alpes-Maritimes « pour informer le bailleur sur les affaires judiciaires du locataire afin d’enclencher une procédure ».

    Du coup, les avocats dénoncent « une question morale » : « Le principe même d’une condamnation est de purger sa peine et de se racheter auprès de la société. Avec une expulsion, c’est une nouvelle sanction, parfois pour toute sa famille. Que vont devenir ces personnes qu’on étiquette sur des conditions pénales ? » demande Me Anaïs Tarone à Nice-Matin.

    Au fond, chacun ses soucis, et le bailleur répond qu’il préfère, lui, se soucier de « la minorité silencieuse qui vit dans ces endroits et qui n’en peut plus ».

    Cette histoire illustre bien le mal donc nous crevons : le refus de la responsabilité individuelle. Mais comment en serait-il autrement quand, au plus haut niveau de l’État, on n’a de cesse de nous infantiliser ?

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Éphéméride du 1er février

    1669 : Première représentation du Tartuffe (ici, à la Comédie française) 

     

     

     

    1328 : Mort de Charles IV, le Bel, fin des Capétiens directs  

     

    C'est la fin de la lignée des Capétiens directs, dont Bainville avait signalé l'exceptionnelle longévité en donnant pour titre au chapitre V de son Histoire de France : 

    Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils 

    CHARLES IV.JPG
    Gisant de Charles IV - le dernier "Capétien direct" - et de sa femme, Jeanne d'Évreux, musée du Louvre

    Cette mort posa un problème inédit : à qui allait revenir la couronne ?

    Jusqu'à Louis VII inclus, père de Philippe Auguste, les six premiers capétiens directs avaient fait sacrer leur fils de leur vivant : Hugues Capet, Robert II le Pieux, Henri 1er, Philippe 1er, Louis VI et Louis VII.

    Philippe Auguste, septième capétien direct, fut le premier à se dispenser de cette précaution, le trône étant désormais solidement établi dans la famille : son fils, Louis VIII, lui succéda en effet tout naturellement, sans qu'aucune contestation ne s'élevât.

    capetiens.JPG

              

    Ensuite, et jusqu'au quatorzième capétien direct - Charles IV - il y eut toujours un héritier direct incontestable : un fils jusqu'à Philippe le Bel, et ensuite les trois fils de celui-ci :

    • Louis X (et son fils Jean 1er le Posthume, qui ne vécut que quatre jours);

    • Philippe V;

    • Charles IV.

    Quand celui-ci se sentit près de sa fin, il fit appeler les grands seigneurs qui étaient à sa cour, et leur dit "que si la reine accouchait d'un fils, il ne doutait point qu'ils ne le reconnussent pour leur roi; mais que si elle n'avait qu'une fille, ce serait aux grands barons de France à adjuger la couronne à qui elle appartiendrait; qu'en attendant il déclarait Philippe de Valois, son cousin, régent du royaume."

    Après la mort de Charles, toute la haute noblesse s'étant assemblée, confirma la régence à Philippe de Valois, et la reine ayant accouché d'une fille, Philippe fut aussitôt couronné roi. C'est ainsi que la branche des Valois monta sur le trône.

    Mais on avait là le prétexte aux prétentions anglaises sur le Royaume de France : le quatrième enfant de Philippe le Bel, Isabelle de France, ayant épousé, en 1308, Édouard II, roi d'Angleterre, leur fils, Édouard III, puis ses successeurs, affirmèrent tenir par elle des droits au trône de France, puisque Édouard III était bel et bien petit-fils de Philippe le Bel...

    Maurice Druon a utilisé ce contexte historico/politique dans ses célébrissimes Rois maudits... (voir l'Éphéméride du 19 avril)

    1er fevrier,charles iv,capetiens,capetiens directs,philippe auguste,hugues capet,bainville,georges mathieu,tartuffe,abbe pierre,littré

    Georges Matthieu, Les Capétiens partout
     

    Ce sujet se prolonge, demain, par un Essai de bilan des Capétiens, écrit par Michel Mourre : voir l'Éphéméride du 2 février.

     

     

    1er fevrier,charles iv,capetiens,capetiens directs,philippe auguste,hugues capet,bainville,georges mathieu,tartuffe,abbe pierre,littré

     

     

    1669 : Première représentation publique de Tartuffe ou l'imposteur

     

    Comédie en cinq actes et en alexandrins de Molière :

    http://www.toutmoliere.net/oeuvres/tartuffe/index.html

    TARTUFFE.jpg
     

     Louis Jouvet jouant Tartuffe (Extrait)

     

     

     

     

    1er fevrier,charles iv,capetiens,capetiens directs,philippe auguste,hugues capet,bainville,georges mathieu,tartuffe,abbe pierre,littré

     

     

     

    1688 : Mort de Duquesne

     

    1er fevrier,charles iv,capetiens,capetiens directs,philippe auguste,hugues capet,bainville,georges mathieu,tartuffe,abbe pierre,littré

     Portrait d'Abraham Duquesne, par Antoine Graincourt, Cercle militaire de Versailles.

     

    http://www.netmarine.net/bat/fregates/duquesne/celebre.htm

     

     

     

     1er fevrier,charles iv,capetiens,capetiens directs,philippe auguste,hugues capet,bainville,georges mathieu,tartuffe,abbe pierre,littré

     

     

     

    1801 : Naissance d'Émile Littré

             

     

    "Un dictionnaire, une légende, un trésor. Le Littré est un roman, le roman de la langue française"  (Jean d'Ormesson).

     

    Emile_LITTRE-081f8.jpg

      http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/ 

     

     

     

     1er fevrier,charles iv,capetiens,capetiens directs,philippe auguste,hugues capet,bainville,georges mathieu,tartuffe,abbe pierre,littré

     

     

     

    1920 : Premier Prix d'Amérique...
     
     

    1er fevrier,charles iv,capetiens,capetiens directs,philippe auguste,hugues capet,bainville,georges mathieu,tartuffe,abbe pierre,littré

    Voulu par le député de la Manche Émile RIOTTEAU, en hommage au soutien des États-Unis pendant la première guerre mondiale et aux soldats américains morts sur le sol français, le Grand Prix d'Amérique est la plus grande course hippique de trot au monde; il se déroule le dernier dimanche de janvier sur l'hippodrome de Vincennes...

     
     
     
    Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, a admirablement exprimé le respect et la passion que l'Homme porte au Cheval :
     
    "La plus noble conquête que l'homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats; aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l'affronte; il se fait au bruit des armes, il l'aime, il le cherche et s'anime de la même ardeur : il partage aussi ses plaisirs; à la chasse, aux tournois, à la course, il brille, il étincelle. Mais docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu; il sait réprimer ses mouvements. non seulement il fléchit sous la main de celui qui le guide, mais il semble consulter ses désirs, et, obéissant toujours aux impressions qu'il en reçoit, il se précipite, se modère ou s'arrête : c'est une créature qui renonce à son être pour n'exister que par la volonté d'un autre, qui sait même la prévenir; qui par la promptitude et la précision de ses mouvements, l'exprime et l'exécute; qui sent autant qu'on le désire, et se rend autant qu'on veut; qui, se livrant sans réserve, ne se refuse à rien, sert de toutes ses forces, s'excède, et même meurt pour obéir..."
  • Bienvenue au Prince Gaston de France....

                Le site Gens de France et Point de Vue publient les photos suivantes du Prince Gaston de France entouré de ses parents et de sa grand-mère, la duchesse de Montpensier (Photo du dessous).

                Nous lui souhaiterons sa fête, pour la première fois, le 6 février prochain, jour où l'on célèbre ce saint évêque d'Arras, au VIème siècle, à qui Rémy confia l'éducation de Clovis: symbole éloquent....

    Sans titre-2.jpg

    Sans titre-3.jpg

  • Café actualités d'Aix en Provence ... C'est ce soir, 2 juin !

     

    "Suicide de la France" (Eric Zemmour)

    "Suicide de l'occident, suicide de l'humanité" (Michel Rocard)

    "L'homme dévasté" (Jean-François Mattei)

    "Le règne de l'homme, genèse et échec du projet moderne" (Rémi Brague)

    Ces livres récents montrent que tous les piliers de la civilisation se sont effondrés les uns après les autres. Devant le champ de ruines et le désert qui croît absorbant peu à peu les dernières oasis, peut-on faire autre chose que de se résigner au catastrophisme éclairé comme Jean-Pierre Dupuy ou Dany-Robert Dufour ? 
  • Alain de Benoist versus Pierre Boutang : les idées à l'endroit (n° 25) sur TV Libertés

     

    Cette passionnante émission des "Idées à l'endroit" était attendue : le philosophe Alain de Benoist se penche sur l'œuvre et la personnalité d'un géant : Pierre Boutang.

    Ce dernier suscite toujours une très grande admiration littéraire, philosophique mais aussi politique voire spirituelle.

    Pour évoquer celui qui a marqué, par ses engagements, de nombreux écrivains et penseurs, Alain de Benoist s'est entouré de plusieurs personnalités : le philosophe d'origine libanaise Antoine Assaf, le biographe de Boutang, Rémi Soulié, Jean-Luc Pinson, qui fut son élève et son ami, jusqu'à la fin, et le petit-fils de Pierre Boutang, Emmanuel.

    Une émission de haute tenue, d'une petite heure (53'30")

    (lafautearousseau est fier de compter Emmanuel Boutang au nombre des "amis" de sa page facebook...)

    lafautearousseau

  • Sur TV Libertés, Onfray et Azay évoquent Orwell ! - Les Idées à l'Endroit.


    George Orwell, l’auteur de "1984" et de "La Ferme des animaux" n’est pas seulement un écrivain d’anticipation, dénonciateur des horreurs totalitaires. Il a aussi décrit le monde dans lequel nous sommes : hostile aux humbles, mensonger, voué à la mécanisation des rapports sociaux.

    Pour en parler : le philosophe Michel Onfray, qui a consacré un ouvrage à la lecture des deux grands romans d’Orwell, "Théorie de la dictature", et Lucien d’Azay, romancier, essayiste, traducteur, qui a établi, préfacé et traduit une édition des "Écrits de combat" de George Orwell.

    L'émission est présentée par Rémi Soulié à qui l'écrivain et philosophe Alain de Benoist passe amicalement la main. Il explique ce changement dès le début des "Idées à l'endroit"

  • Sur TV Libertés, cette année-là n°19 : Pourquoi la gauche s'effondre.


    Pour cette nouvelle édition, "Cette année-là" remonte à l’année 2016 et à un dossier d’Éléments consacré à l’interminable crise des migrants qui secoue l’Europe depuis des années, avec pour point d’orgue l’année 2015.

    Autour de Patrick Lusinchi, la rédaction d’Éléments – Pascal Eysseric, directeur de la rédaction, François Bousquet, rédacteur en chef, Olivier François et Rémi Soulié – s’interroge sur la façon dont la crise migratoire et la question de l’islam ont scindé la gauche en deux camps apparemment irréductibles : les indigénistes et les universalistes. Choisis ton camp, camarade ! Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.

    Vous pouvez commander Éléments ici : https://www.revue-elements.com/

  • Natation : 12 médailles : 4 d'or, 5 d'argent et trois de bronze

                Jeudi, troisième journée faste pour la natation française à Budapest :

                - Ophélie-Cyrielle Etienne a pris l'argent sur 800m;

                - le relais 4X200 m féminin l'argent (Coralie Balmy, Ophélie-Cyrielle Etienne, Margaux Farrell et Camille Muffat)

                - Hugues Duboscq le bronze sur 200m brasse;

                - et Camille Lacourt, pour la deuxième fois, l'or (au 50 mètres dos)

    lacourt 1.jpg
  • Aux Mercredis de la NAR : #42 - François-Marin FLEUTOT pour son livre “Les Rois de France excommuniés ”.

    Mercredi 13 mars, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions François-Marin Fleutot pour son livre “Les Rois de France excommuniés ”.

    Éditeur, historien et essayiste, François-Marin FLEUTOT a publié une dizaine d’ouvrages, dont « Des royalistes dans la Résistance » qui fait aujourd’hui référence. Nous le recevons cette année pour le livre qu’il a consacré aux “Rois de France excommuniés”.

    On se souvient d’ordinaire de l’excommunication d’un ou deux rois de France alors que, de Hugues Capet à Louis XIV, seize Capétiens ont subi les foudres vaticanes parce qu’ils refusaient d’obéir à Rome, récusaient l’infaillibilité pontificale ou refusaient d’appeler à la croisade. Au fil de ces conflits se dessine une politique constante fondée sur le principe d’indépendance du royaume à l’égard du pouvoir temporel des papes. Dans la politique de souveraineté qui s’affirme, nous pouvons lire la préhistoire de notre laïcité.

    #NAR #Royalisme #Excommunications