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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Cinéma • La Promesse

     

    Par Guilhem de Tarlé

    La Promesse, un film hispano-américain de Terry George, avec Oscar Isaac (Michael, étudiant arménien), Christian Bale (journaliste américain), Charlotte Le Bon (Ana, la compagne du journaliste), Angela Sarafyan (la femme de Michael) et Jean Reno (l’Amiral Fournet – alias le vice-amiral Louis Dartige du Fournet, commandant la 3ème escadre de Méditerranée sur la Jeanne d’Arc)

     

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    Je vous promets un bon film, et surtout un grand film sur une page d'histoire qu'on ne peut même pas oublier puisqu'on ne nous en a jamais parlé.

    « Nul n’éleva la voix dans un monde euphorique
    Tandis que croupissait un peuple dans son sang ».

    Hormis, évidemment, l’arménien Charles Aznavour, quel autre Jean Ferrat nous a « twisté les mots » dans une complainte de la shoah arménienne « pour qu'un jour les enfants sachent  qui (ils) étaient » ?

    Cette Promesse est apparemment le dixième film sur le génocide arménien . Mon épouse se souvient de La Blessure, mais personnellement je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir... même à la télévision.

    Sans doute sommes-nous, là, confrontés effectivement à un « détail » de la guerre de quatorze : près de 2 millions d'Arméniens disparus, selon Mourre qui n'y consacre même pas un article!

    Sur fond de romance, ce long-métrage, violent, nous montre la déportation, les camps de travail, les exécutions sommaires, jusqu’au sauvetage par la Marine nationale française de 4.000 arméniens sur la plage de Ras el Mina, qui a fait précisément l’objet du film 40 days of Musa Dagh.

    Nous n'avons eu droit pourtant qu'à une seule projection au cinéma Art et Essai de Châteauroux.

    Il faut dire que l’extermination d’une ethnie chrétienne n’intéresse personne, alors que les Turcs sont nos alliés dans L'OTAN, et qu'on ne leur a toujours pas fermé définitivement la porte de l'Union européenne.

    « Ils sont tombés pour entrer dans la nuit
    Éternelle des temps au bout de leur courage
    La mort les a frappés sans demander leur âge
    Puisqu’ils étaient fautifs d’être enfants d’Arménie ».

                                                  Charles Aznavour)   

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Humeur • Un Roi ? Pourquoi faire ?

    Par Guy Adain 

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    Quelle idée saugrenue, passéiste, extrêmement droitière que de penser restaurer la monarchie !

    Que ferait-on d’un Roi ?

    Le nôtre, nous l’avons raccourci, jeté lui et sa famille aux orties de l’Histoire, il y a déjà bien longtemps.

    LA LIBERTÉ, une de nos plus belles valeurs, était à ce prix ; nous ne voulions plus être des Sujets assujettis !

    Les Français veulent être libres et égaux.

    L’ÉGALITÉ, voilà notre seconde valeur phare, pivot de notre République. Merveilleux principe qui nous classe comme modèle mondial, et précurseur en la matière. En France, les Français sont égaux et nul ne peut se prétendre supérieur à l’autre.

    e70752a4f8a97c4b5345fcfbeae2a2ac.jpgEt face à ces deux piliers qui soutiennent notre Panthéon national, nous pouvons cultiver la troisième et immense particularité française : « LA FRATERNITÉ. »

    Libres, égaux et fraternels : le Monde nous envie, nous cite en exemple. Nous sommes : « Les Lumières du Monde ! »

    Nous avons instauré la réalité terrestre des obscurantistes de la Religion : Le Paradis en France.

    Avec la Démocratie, de loin le meilleur système de gouvernement, par le Peuple, et pour le Peuple ; Un Homme, une voix ; tout est dit : Egalité, Équité parfaite. 

    Il n’y a que des attardés, nostalgiques de régimes anciens qui regrettent, imaginent ou souhaitent  une France nationaliste, populiste ou pire encore monarchiste !

    La Droite revancharde, la Droite à réaction !

    Pas de ça chez nous ! 

    Alors gentes dames et messires royalistes allez rêver :

    Au Bon Vieux Temps des lampes à huile et de la marine à voiles dans vos châteaux hantés et poussiéreux.

    La France est tout sauf un Royaume en décrépitude, c’est La République Une et Indivisible ! 

    cyrano1.jpgEt pourtant, « Ailleurs en France », après le troisième rond-point du mimosa, il subsiste quelques vieilles âmes, quelques Belles Dames, quelques Gentilshommes armés de leur seule gentillesse, qui eux, rêveurs de beauté, espèrent voir refleurir des… Marie pleine de grâce, des Clotilde, des Jeanne d’Arc, des Grande Mademoiselle (quand ce titre existait encore), et des Bayard, des d’Artagnan, des Cyrano, des Manants du Roi, des croyants, des animés, qui espèrent tout de la Grâce ; des coeurs ouverts, des fous d’amour sans doute…

    Que peuvent-ils peser face au sérieux, à la rigueur de la science des économistes rationnels d’une République En-Marche ? 

    D’un coté, la Raison et sa Déesse… Et de l’autre :

    « La Fantaisie, la Courtoisie, le Panache, l’Honneur…

    La Foi, le Roi, la Loi ! »

    Notre Chevalerie paraît faible et inadaptée face à ces intelligences artificielles. Nous les Rois de coeur, les Dames de coeur, tous en recherche, les uns du Graal et les autres assoiffés de pouvoir d’achat.

    Y aurait-il deux France irréconciliables ?

    Bien sûr que non !

    Il n’y a qu’une France, elle est diverse, et notre temps semble révolu…Révolution oblige !

    gens-de-france.jpgA nous de reprendre notre place et de le claironner :

    « Haut et Fort » !

    Amis royalistes, l’heure est venue d’afficher nos convictions, de ne pas en avoir honte, d’être persuadés que les Gens de France seraient plus nombreux que nous le pensons à les partager…

    Alors, saturons la Toile et partageons à outrance !

    Montjoie Saint Denis !  

  • Violences ordinaires contre absence d’État !, par Jacques Myard.

    Jamais, sans doute, la « Marseillaise » n’a-t-elle autant été entonnée pour saluer et déplorer l’assassinat d’un professeur décapité, d’une agente administrative de la police froidement égorgée ou d’un policier tué à bout portant par un trafiquant.

    7.jpgEst-ce là la seule réponse pour le peuple français, dont l’histoire multiséculaire regorge d’épreuves, de défaites, mais aussi de renouveaux pour faire face aux barbares ? La réponse est bien évidemment NON, le NON fondateur de tout homme libre d’Antigone, « Seule l’esclave dit toujours oui » (André Malraux).

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, les actes isolés de sont venus spontanément face aux barbares nazis occupant la mère patrie. C’est ce qui est arrivé, récemment, dans un quartier de Paris, le quartier de Stalingrad renommé très justement « Stalincrack ». Excédés, les habitants ont délibérément tiré au mortier sur les trafiquants, acte de résistance spontané contre ces occupants barbares et indésirables.

    Sous l’occupation nazie, il a fallu toute la volonté politique déterminée du général et de Jean Moulin pour organiser la résistance, pour faire que ce « qui n’était encore qu’un désordre de courage [devienne] la résistance française » (André Malraux).

    Regardons les choses en face : la France est au stade de ce « désordre de courage ». Les prêtres, les professeurs, les policiers, tous innocents, sont tués comme des chiens et l’État ne répond pas à la hauteur des attaques de ces barbares. Ces derniers se rient de sa faiblesse, de son laxisme coupables, convaincus que « les hommes sont si bêtes qu’une violence répétée finit par leur paraître un droit » (Claude Adrien Helvetius). C’est la réalité : l’autorité de l’État ne sera rétablie que lorsque le gouvernement sera décidé à donner l’ordre aux forces de l’ordre de riposter, en tirant, à chaque fois que des trafiquants ou malfrats tirent sur les policiers ou gendarmes !

    Le gouvernement devra au préalable préciser dans un texte – décret ou loi – que tout tir au mortier ou par arme sur les forces de l’ordre est constitutif d’une situation d’émeute et que les forces de l’ordre doivent riposter pour rétablir l’ordre républicain. Des dispositions similaires doivent s’appliquer en cas de pillage et destructions perpétrés par les . Sont-ce là des propos outranciers que les salonnards en charentaises des salons parisiens vont dénoncer, fustiger, forts de leur bien-pensance, de leur politiquement correct ?

    Non, c’est la seule solution. Il y aura des victimes mais le message sur ces esprits basiques sera vite compris et intégré, la changera enfin de côté, l’autorité de l’État rétablie. À défaut, les Gaulois réfractaires s’en chargeront et prendront les armes en autodéfense. Les conséquences en sont imprévisibles.

    « Là où règne la violence, il n’est de recours qu’en la violence » (Bertolt Brecht).

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • Au Cinéma : Vaincre ou mourir, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgAu cinéma : Vaincre ou mourir:  un film français  de Vincent Mottez et Paul Mignot, produit par Nicolas de Villiers, le Puy du Fou et Saje Distribution, avec Hugo Becker (Général François-Athanase Charette de La Contrie)

    Au cinéma… Je n’ose pas écrire mon habituel « A l’affiche » puisque ce film sorti mercredi 25 janvier est présenté dans seulement 300 salles de cinéma sur les 5 250 dont nous bénéficions en France… Nous avons dû, pour le voir, nous déplacer à Bourges, à 60 km de chez nous…

    A vrai dire, on comprend l’hostilité et la fureur de la classe politico médiatique en regard de ce réquisitoire contre la Révolution française qui, au nom des « droits de l’homme » a voulu exterminer le peuple vendéen… «Suivant les ordres que j’ai reçus (…) Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher –dira le général Westermann – j’ai tout exterminé ».

    Nous avions déjà vu avec beaucoup d’intérêt en avril 2020 un DVD de Daniel Rabourdin, La Rébellion cachée – Ils défient la Terreur…

    Avec ce long-métrage, le grand public prend connaissance de ces heures les plus sombres de notre histoire : de mars 1793 à mars 1796, du soulèvement vendéen qui refuse la levée en mars de 300 000 hommes décrétée par la Convention, jusqu’à l’exécution du général Charette .

    Tout est dit, tout est montré, de la guillotine aux « Colonnes infernales » de Turreau, en passant par les noyades de Carrier à Nantes.

    « Liberté, que de crimes on commet en ton nom »… Chacun connaît la formule de Mme Roland avant de monter sur l’échafaud le 8 novembre 1793… les réalisateurs et les producteurs commettent précisément le « crime » de les dénoncer, et le site Allociné affiche 10 critiques de presse dont 7 sont « très mauvais », de L’obs au quotidien progressiste mondain Le Figaro.

    Vaincre ou mourir… La formule n’est-elle pas magnifique pour finir de présenterguilhem de tarlé.jpg nos vœux en ces derniers jours de janvier ?

    Vaincre ou mourir… n’est-ce pas ce que nous devrions nous répéter sans cesse face au totalitarisme rampant que l’on subit dans tous les domaines jusqu’à, précisément, vouloir nous interdire d’aller voir ce film…

    Bon sang ne saurait mentir, le capitaine Sergent avait écrit de même « Ma peau au bout de mes idées »… C’est l’honneur du général Charette !

    Requiescat in pace !

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (54)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Prophète, contre le multiculturalisme... et pour l'enracinement...

    Prophète, contre le multiculturalisme...

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    Des Mémoires d'Outre-tombe, quatrième partie du livre douzième, chapitre six :

    "...Quelle serait une société universelle qui n'aurait point de pays particulier, qui ne serait ni française, ni anglaise, ni allemande, ni espagnole, ni portugaise, ni italienne, ni russe, ni tartare, ni turque, ni persane, ni chinoise, ni américaine ou plutôt qui serait à la fois toutes ces sociétés ?
    Qu'en résulterait-il pour son intelligence, ses mœurs, ses sciences, ses arts, sa poésie ?
    Vous dînerez à Paris, et vous souperez à Pékin, grâce à la rapidité des communications ; à merveilles ; et puis ?..."

     

    ... et pour l'enracinement

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    "La folie du moment est d’arriver à l’unité des peuples et de ne faire qu’un seul homme de l’espèce entière, soit ; mais en acquérant des facultés générales, toute une série de sentiments privés ne périra-t-elle pas ?
    Adieu les douceurs du foyer; adieu les charmes de la famille; parmi tous ces êtres blancs, jaunes, noirs, réputés vos compatriotes, vous ne pourriez vous jeter au cou d’un frère.
    N’y avait-il rien dans la vie d’autrefois, rien dans cet espace borné que vous aperceviez de votre fenêtre encadrée de lierre ?
    Au delà de votre horizon vous soupçonniez des pays inconnus dont vous parlait à peine l’oiseau du passage, seul voyageur que vous aviez vu à l’automne.
    C’était bonheur de songer que les collines qui vous environnaient ne disparaîtraient pas à vos yeux ; qu’elles renfermeraient vos amitiés et vos amours ; que le gémissement de la nuit autour de votre asile serait le seul bruit auquel vous vous endormiriez ; que jamais la solitude de votre âme ne serait troublée, que vous y rencontreriez toujours les pensées qui vous y attendent pour reprendre avec vous leur entretien familier.
    Vous saviez où vous étiez né, vous saviez où était votre tombe ; en pénétrant dans la forêt vous pouviez dire :


    Beaux arbres qui m’avez vu naître,
    Bientôt vous me verrez mourir

    (Mémoires d'Outre-tombe, Garnier, 1910, Tome VI, Livre X)



    Illustration : chêne de la forêt de Tronçais.


    • "L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque être humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie." (Simone Weil)

    • "II me parait impossible d'imaginer pour l'Europe une renaissance qui ne tienne pas compte des exigences que Simone Weil a définies." (Albert Camus)

  • Pauvre Viviani ! Ou : du danger qu'il y a à jouer les prophètes !...

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    Plus de 3 millions de jeunes avec le Pape sur la plage de Copacabana... Avec Jean-Paul II aux JMJ de Manille, le Pape François est celui qui a réuni la plus grande foule de l'histoire de l'humanité.

    Mais qui est ce Viviani dont vous parlez ? se demanderont sans doute près de 99,99% des gens qui liront ceci; et, de fait, il n'y a plus guère que lafautearousseau pour parler de lui, aujourd'hui ! À mi-chemin entre Saint Just/Robespierre (1793) et Vincent Peillon (2007), Viviani est ce député socialiste, farouchement et haineusement laïcard et antichrétien, co-fondateur (et un temps rédacteur en chef) de l'Humanité, qui avait cru bon d'écrire - en 1906 - ce mot qu'il doit regretter là où il est, et que démentent les lumières d'espérance de Copacabana : "Ensemble et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu'on ne rallumera plus.." (discours à l'Assemblée nationale, 8 novembre 1906).

    Pauvre Viviani ! C'est lui qui s'est éteint, et ce sont ses étoiles à lui qui sont mortes : les chrétiennes sont bien vivantes, et ce sont les lumières de Copacabana qui le hurlent, joyeusement et pacifiquement...

    Quelques extraits de cet ahurissant monument de haine que fut ce "discours" (?) :

    "...Nous sommes chargés de préserver de toute atteinte le patrimoine de la Révolution... Nous nous présentons ici portant en nos mains, en outre des traditions républicaines, ces traditions françaises attestées par des siècles de combat où, peu à peu, l’esprit laïque s’est dérobé aux étreintes de la société religieuse...

    ...Nous sommes face à face avec l’Église catholique...

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    ...Au-dessus de ce combat d’un jour, n’est-il pas vrai que se rencontre une fois de plus ce conflit formidable où le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se disputent des prérogatives souveraines, essayant, en s’arrachant les consciences, de garder jusqu’au bout la direction de l’humanité ?...

    ...La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu...

    ...Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi...

    ...Nous avons arraché les consciences à la croyance. Lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n'y avait que des chimères.

    ...La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination... 

     

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (37) : Marie Marvingt...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Marie Marvingt...

    (tiré de notre Éphéméride du 20 février)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1875 : Naissance de Marie Marvingt

     

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    Celle que l'on appelait "la fiancée du danger" est sans aucun doute, pour reprendre l'expression de François Bluche, la plus illustre des françaises... méconnues !

    Pionnière de l’aviation, l'une des meilleures alpinistes de son temps, infirmière, licenciée ès lettres et parlant sept langues, Marie Marvingt est la femme la plus décorée de l'histoire de France, comptabilisant trente-quatre décorations, dont la Légion d'honneur et la Croix de guerre avec palmes : déguisée en homme, elle est dans les tranchées pendant presque six semaines, dans le 42ème Bataillon de Chasseurs à pied. Découverte, et chassée, le maréchal Foch l'autorise à rejoindre le 3ème Régiment de Chasseurs alpins en Italie, dans les Dolomites !...

    Sa devise étant "Je décide de faire mieux, encore et toujours", elle est également détentrice de dix-sept records mondiaux.

    En 1899, elle devient l'une des premières femmes titulaires du permis de conduire, puis passe quatre brevets de pilote :

    • pilote de ballon en 1909,
    • pilote d'avion et d'hydravion en 1910,
    • pilote d'hélicoptère en 1961,
    • ainsi que pilote de dirigeable.

    Elle effectue son premier vol accompagné dès 1901, et son premier vol en solo le 19 juillet 1907. Le 26 octobre 1909, elle devint la première femme à piloter un aérostat (L'Étoile filante) entre la France et l'Angleterre.

    En 1908, elle pose sa candidature pour participer au Tour de France cycliste : devant le refus des organisateurs, elle fait le même parcours que les hommes, en prenant le départ plus tard qu'eux.

    Elle invente l'aviation sanitaire en 1910.

    Est-ce à cause de son patriotisme fervent qu'elle est si injustement oubliée aujourd'hui ? Ou parce qu'elle était l'amie de ce grand royaliste que fut Lyautey ? Ou encore parce qu'elle était aussi une admiratrice du grand pape Pie X, qui lui offrit une médaille qu'elle portera toute sa vie autour du cou, jusqu'à sa mort, le 14 décembre 1963 ?

    Cette Éphéméride se propose, modestement, de contribuer à faire connaître cette figure, littéralement extra-ordinaire...

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    https://histoireparlesfemmes.com/2016/02/22/marie-marvingt-la-fiancee-du-danger/

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (64), Le Traité de Verdun et la Lotharingie...

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "...Après quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était épuisée. Leur bonheur aussi.

    L'empereur Louis était un faible. Les peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis « le Pieux » fut encore surnommé par ironie « le Débonnaire ». Dès qu'il règne, la belle machine construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent.

    La majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, « le Débonnaire » est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son héritage les armes à la main.

    Lothaire, l'aîné, voulait maintenir l'unité de l'Empire. Charles le Chauve et Louis le Germanique se liguèrent contre lui. C'était déjà plus qu'une guerre civile, c'était une guerre de nations. La Paix, qui fut le célèbre traité de Verdun, démembra l'Empire (843). Étrange partage, puisque Louis avait l'Allemagne, Lothaire une longue bande de pays qui allait de la mer du Nord jusqu'en Italie avec le Rhône pour limite à l'ouest, tandis que Charles le Chauve recevait le reste de la Gaule.

    L'unité de l'Empire carolingien était rompue. De cette rupture il allait mourir encore plus vite que la monarchie mérovingienne n'était morte. Les partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine franque. Celui de Verdun eut, en outre, un résultat désastreux : il créait entre la France et l'Allemagne un territoire contesté, et la limite du Rhin était perdue pour la Gaule. De ce jour, la vieille lutte des deux peuples prenait une forme nouvelle. La France aurait à reconquérir ses anciennes frontières, à refouler la pression germanique : après plus de mille ans et des guerres sans nombre, elle n'y a pas encore réussi.

    Nous devons un souvenir à celui des petits-fils de Charlemagne auquel la Gaule échut. De même que Louis le Germanique fut tout de suite un roi allemand, son frère, Charles le Chauve, se nationalisa et fut un roi français. Il eut à cœur de retrouver les provinces de l'Est. Le royaume de Lothaire n'était pas viable : faute d'avoir pu garder toute la Lotharingie ou Lorraine, Charles du moins écarta le roi allemand le plus loin possible.

    Malheureusement, il fut égaré par la chimère impériale et s'épuisa à vouloir reconstituer l'Empire carolingien. Mais il n'avait pas laissé de prescription s'établir contre la France. S'il n'avait pas rétabli l'unité de l'Empire, il avait affirmé l'unité française. C'était une idée nationale. Pour qu'elle vécût, il n'était pas inutile qu'elle eût été proclamée avant la disparition de l'État carolingien. Cette idée vivrait. D'autres allaient la recueillir..."

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (33)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : le Traité de Paris, calamité héritée de la calamité des Cent Jours...

    Après la fin cataclysmique et sans gloire des funestes Cent-Jours, la France payera cher "l'égoïsme féroce" (Chateaubriand) de cette entreprise insensée :

    douze communes perdues, représentant environ 500.000 habitants;
    • une occupation du territoire pendant trois ans,
    • et une "amende" (!) de 700 millions de francs !...

    Il suffit de comparer la carte de l'Europe issue des Traités de Westphalie et celle de l'Europe issue des Traités de 1815 pour tout comprendre...

    Débarrassée de tout danger immédiat sur sa frontière nord-est, après les Traités de Westphalie (voir l'Éphéméride du 24 octobre) la France allait voir s'ouvrir pour elle plus d'un siècle de prépondérance européenne. Et pouvoir continuer sa marche vers l'amélioration de ses frontières du Nord et de l'Est (le "pré carré"), en "réunissant" la Franche-Comté, la Flandre gallicante, une partie du Hainaut (Valenciennes), l'Alsace puis la Lorraine (sans oublier, au sud, le Roussillon)...

    À l'inverse, après les traités de 1815, les choses sont radicalement inversées : notre expansion territoriale vers le Rhin est bloquée, la Prusse est à nos portes, puisque les territoires rhénans de la rive gauche du Rhin lui sont attribués (Bonn et Cologne, Coblence, Mayence, Trèves...) et nous le paierons très cher...

     On mesurera la catastrophe qu'a représentée cette "évolution" en consultant les deux cartes suivantes de notre Album L'aventure France racontée par les cartes :

     "Instructif : comparer la France après Richelieu..."

    et

     • "...et après Napoléon !"

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    Si le premier Traité de Paris, en 1814, s'était contenté de ramener la France à ses frontières d'avant la révolution, ce second traité va l'amputer de territoires et de populations (environ 500.000 personnes) en lui faisant perdre (carte ci dessus) :

    • les forteresses de Philippeville et Marienbourg (cédées toutes deux à Louis XIV en 1659) ainsi que Bouillon (la ville de Godefroy !...), actuellement en Belgique.
    • les villes de la Sarre, aujourd'hui allemandes (Sarrelouis, fondée par Louis XIV en 1681 et Sarrebrück) et aussi Landau, aujourd'hui dans le Palatinat, mais qui fit longtemps partie de la décapole alsacienne (ville française depuis 1648 !).
    • Versoix, sur la rive nord du Léman, et une partie du pays de Gex, français depuis Henri IV, aujourd'hui en Suisse (les six communes de Versoix, Pregny-Chambésy, Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin et Vernier furent cédées à Genève ).
    • Sans compter les Jurassiens français, qui demandaient leur intégration à la France, les Cent Jours étant un excellent prétexte pour le leur refuser : pour les humilier davantage, on les intégra dans le canton germanophone de Berne...

    Avec, en prime, une occupation de trois ans et une "amende" de 700 millions de francs !...

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  • Wait and see ! par Guy Adain

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    Le citoyen ci-devant Président de la République présidera un dîner d'État au château de Versailles le 27 mars 2023, en l'honneur du Roi Charles III dAngleterre.
     
     
    WAIT AND SEE !
     
     
     
    Un dîner à Versailles quelle drôle d’idée ! 
    Comment le ci-devant président ; chef suprême des sans-culottes, digne descendant des septembriseurs et des pires égorgeurs peut-il accueillir avec grandiloquence un Roi ; Anglais de surcroit ?  
    Inviter un Roi Anglais en France, c’est déjà fort de café, mais lui offrir Versailles, voilà qui dépasse l’entendement !
    Jeanne d’Arc doit flamber de rage devant ce sacrilège !
    Certes les Anglais sont devenus nos meilleurs amis, et avec de tels amis, plus besoin d’ennemis…
    Mais Versailles quand même !
    C’eût été plus naturel de recevoir le ci-devant Roi d’Angleterre à l’Opéra… Bastille ou à la bibliothèque François Mitterand ! 
    Mais pas dans le plus Royal de nos palais ; celui de Louis XIV !
    L’âme en peine du roi martyr Louis XVI, hante encore les couloirs de Versailles, et le fantôme du Roi glace d’horreur la célèbre galerie en courant aveuglément dans les allées, avec… sa tête sous le bras !
    Versailles, c’est le symbole de la royauté absolue et héréditaire. C’est ce qui reste de l’Histoire de France, quand les Français ont tout oublié : le Roi Soleil, Louis XIV, la Gloire, la Foi en Dieu et la Splendeur !
    Tout ce que la République abhorre mais que le Peuple de France adore !
    Dans les couloirs de Versailles, la bonne odeur de la Cour embaume ; c’est la Courtoisie, l’Étiquette, la Noblesse, l’Honneur, le Courage, la Classe et l’Art de vivre à la Française qui empreignent les lieux…Mais pas quand vont et viennent des acteurs dépassés adeptes des Lumières, du Genre, de l’Écriture inclusive et autres billevesées.
    Dans ces moments là, suinte le parfum délétère de la Jalousie et de l’Envie…
    Odeur de sans-culotte bien sûr !!!
     
    Il ne suffit pas de se déclarer Versaillais quand on est Communard !
    La France est républicaine, laïque, jacobine, France de la Terreur ; 
    LRépublique EMarche (LREM) et sous son nouveau nom : 
    La Renaissance…nous pourrions ajouter France de La Grande Terreur !
    Et c’est cette France là, anti-Roi, anti-Curé, anti-Noblesse de coeur et d’esprit, anti tout ce qui faisait notre Douce France, c’est cette France là, qui va accueillir un Roi et sa Reine. 
    Une France qui promet dans son chant du Départ  :
     
    …Nous jurons à nos pères 
    A nos épouses, à nos soeurs 
    A nos représentants
    A nos fils, à nos mères 
    D'anéantir les oppresseurs, 
    En tous lieux, dans la nuit profonde, 
    Plongeant l'infâme royauté, 
    Les Français donneront au monde 
    Et la Paix, et la Liberté…
     
     
    Si j’étais Anglais, je me dirais : Wait and see !
  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (33)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Gracchus Baboeuf dénonce le Populicide...

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    Gracchus Baboeuf dénonça le Populicide : il était pourtant révolutionnaire lui-même, et mourra guillotiné !...

    François Noël Babeuf est plus connu sous le nom de Gracchus Babeuf. Né le 23 novembre 1760 à Saint-Quentin, il mourra guillotiné à Vendôme, le 27 mai 1797. Le "babouvisme" préfigure le communisme et l'anarchisme.

    Son ouvrage fut publié en 1795 à l'occasion du procès de Jean-Baptiste Carrier, l'auteur des noyades de Nantes.

    Gracchus Babeuf, père du communisme, l'une des grandes figures de la Révolution française, soulevait la question de fond de la nature de la répression perpétrée par la Convention en Vendée.

    Ce livre se présente comme un réquisitoire très bien documenté, et d'une incroyable modernité, contre la politique dictatoriale menée en 1793 et 1794, politique qui devait conduire, entre autres, à l'anéantissement et à l'extermination des Vendéens, Bleus et Blancs confondus, et de préférence des femmes et des enfants.

    Avec la nouvelle édition de ce texte, Reynald Secher, dans son avant-propos, "Mémoire et "mémoricide", reprend, à l'aide de nombreux documents inédits, la genèse des événements en Vendée et définit un quatrième crime de génocide : le mémoricide.

    Jean-Joël Brégeon présente la personnalité de Gracchus Babeuf.

    Et Stéphane Courtois établit la filiation entre l'idéologie de Robespierre et celle de Lénine et des leaders communistes.

    Reynald Secher conclut ainsi son propos :

    "Reste un problème jamais abordé jusqu'à présent : l'abrogation officielle des lois d'anéantissement et d'extermination. Ne serait-il pas opportun de profiter de ce débat public pour le faire ? On pourrait me rétorquer que ce n'est pas nécessaire puisqu'elles sont tombées en désuétude. J'aimerais y croire mais mon expérience d'historien me fait penser que jamais rien n'est définitif ni acquis : à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. À titre d'exemple, il faut rappeler que la déportation des Juifs a été justifiée et légalisée par le recours à des lois révolutionnaires remontant aux 10 juillet et 3 août 1791. En faisant ce geste premier d'abrogation, la France serait, par là même, une source d'exemple pour des pays comme la Turquie, s'honorerait et, surtout, permettrait aux Français d'avoir une histoire plus juste et plus apaisée, au-delà de toute considération politique et idéologique qui, entre autres, fait assimiler reconnaissance du génocide vendéen et remise en question de notre démocratie ; celle-ci, bien au contraire, en sortirait grandie et non affaiblie comme certains le craignent. Mieux encore, la France faciliterait et accélérerait l'évolution du droit international qui va vers le sens de la reconnaissance d'un quatrième crime de génocide, le mémoricide, ce qui permettrait de repousser la progression des tentations révisionnistes".

     

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (142), Instructif ! : comparer la France après Richelieu...

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XI, Louis XIII et Richelieu, la lutte nationale contre la Maison d'Autriche :

    "...Au traité de Westphalie, la politique qui avait toujours été celle de la monarchie française, celle des "libertés germaniques", reçut sa consécration.

    Notre victoire fut celle du particularisme allemand.

    La défaite de l’Empereur fut celle de l’unité allemande. Mosaïque de principautés, de républiques, de villes libres, l’Allemagne, au lieu d’un État, en formait plusieurs centaines.

    C’était l’émiettement, l’impuissance, le libre jeu laissé à notre diplomatie, car ces trois cent quarante-trois États indépendants, de toutes les tailles et de toutes les sortes, étaient maîtres de leurs mouvements et de leurs alliances.

    Leurs rapports avec l’Empire devenaient extrêmement vagues et s’exprimaient par une Diète, un véritable Parlement, où, avec un peu de savoir-faire, nos agents pouvaient intervenir de façon à tenir le "corps germanique" divisé.

    Le principe de l’équilibre européen, fondé par le traité de Westphalie, reposait sur une véritable élimination de l’Allemagne, ce qui resta notre doctrine constante, parce que c’était notre plus grand intérêt, jusqu’à la fin du dix-huitième siècle.

    Enfin pour conserver ces résultats, pour empêcher qu’il y fût porté atteinte et que l’Allemagne fût conduite par une seule main la France, ainsi que la Suède, avait un droit de garantie au nom duquel elle pouvait s’opposer à tout changement de la Constitution de l’Empire, à toute redistribution des territoires, en d’autres termes aux ambitions de la maison d’Autriche on de tout autre pouvoir qui reprendrait son programme de domination des pays germaniques.

    L’Allemagne n’était plus, comme disait plus tard Frédéric II, qu’une "République de princes", une vaste anarchie sous notre protectorat.

    Ruinée, dépeuplée par la guerre de Trente Ans, réduite à l’impuissance politique, elle cessait pour longtemps d’être un danger. Nous aurions encore à nous occuper d’elle. Nous n’avions plus à craindre ses invasions : la grandeur de la France date de cette sécurité.

    Il est rare qu’on puisse fixer des moments où la politique a obtenu ce qu’elle cherchait, où elle l’a réalisé, dans la mesure où les choses humaines comportent les réalisations. Le traité de Westphalie est un de ces moments-là..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

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  • Au cinéma : Second tour, par Guilhem de Tarlé

    Second tour - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Second tour, un film français d’Albert Dupontel, avec Albert Dupontel (le candidat), Cécile de France (Mlle Pove), Nicolas Marié (le cameraman, spécialiste du ballon rond).

    Mademoiselle Pove est journaliste. Dans notre société wokiste qui s’intéresse tant au genre, j’hésite à écrire : est-elle un ou une journaliste ?
    Le nom est apparu dans la deuxième édition de l’Académie française en tant que substantif masculin. L’édition actuelle, la 9ème , ne s’y risque plus qui ne précise ni « m » ni « f »…
    Toujours est-il que cette dame est chargée de suivre la campagne du 2ème tour du candidat Pierre-Henry Mercier.

    Depuis mon 1er vote, à l’époque à 21 ans, en 1969, j'ai toujours perdu au 2ème tour, sauf peut-être une fois où, à mon corps défendant, j'ai mis le choléra dans l'urne.
    Là encore, avec Albert Dupontel, j'ai perdu... j’ai perdu mon temps dans un scénario farfelu et compliqué, qu’il qualifie lui-même d’ « histoire tarabiscotée en diable », avec un mauvais jeu d'acteurs le plus souvent inaudibles.

    Les journalistes et critiques prennent leur air et leur ton le plus sentencieux pour s’interroger sur cette fiction « aussi saugrenue que la réalité » : Qu’est-ce qu’ « elle raconte » sur la politique ? et chacun y va de son discours sur la « parole politique », la liberté d’expression, faut-il mentir aux électeurs pour les trahir - une fois élu - au nom de « l’intérêt général » et des « valeurs de la République ».


    Je crois pour ma part que, après d’autres, ce long-métrage « raconte » qu’une fois de plus la quantité, la production intensive, nuit à la qualité et qu’il serait préférable que cette industrie, qui vit largement de l’argent public, réduise drastiquement (50 %) le nombre de ses sorties hebdomadaires au profit d’un meilleur cinéma qui resterait plus longtemps à l’affiche.

    Décidément, je ne voterai encore pas pour le candidat des médias, je ne voterai pas Dupontel.

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  • Au cinéma : Boîte noire, par Guilhem de Tarlé

     

    Boîte noire en Blu Ray : Boîte Noire - AlloCiné
     

    César 2022 du Meilleur Son : Boîte noire,  un film français de Yann Gozlan, avec Pierre Niney et Lou de Laâge (Mathieu Vasseur, agent du BEA, et son épouse, Noémie), Olivier Rabourdin (Victor Pollock, supérieur hiérarchique de Mathieu Vasseur), et André Dussolier (Philippe Rénier, directeur du BEA).

    Boîte noire… Je ne crois pas avoir, jusqu’à ce jour, entendu parler de ce docufiction pourtant sorti  il y a plus de deux ans, en septembre 2021 !
    Une fiction, en effet, car l’histoire est totalement inventée de ce crash, dans le massif alpin, d’un avion Atrian-800, de la compagnie European Airlines, assurant une ligne Dubaï-Paris.
    Un documentaire, aussi, qui nous enferme dans la Boîte noire et l’univers du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile, situé au Bourget.

    Le film ne le précise pas, mais l’invention de la Boîte noire est française due au Colonel François Hussenot qui, à la veille de la guerre, a conçu un enregistreur de données de vol à partir de photographies, dans une boite étanche à la lumière – noire.
    Près d’un siècle plus tard, le nom est resté, même si les enregistrements ont évolué et si les boites ont la couleur orange pour être plus facilement repérables. Elles sont, en outre, de deux sortes, à savoir le FDR (Flight Data Recorder) qui enregistre les données de vol (stabilité de l’avion), et le CVR (Cockpit Voice Recorder) qui reproduit les conversations et autres bruits de la cabine de pilotage.

    Mathieu Vasseur est un agent acousticien dont la mission est précisément d’écouter, d’analyser et d’interpréter ces enregistrements phoniques pour essayer d’y trouver des indices explicatifs du crash.
    C’est ainsi que la bande son devient l’acteur principal du long-métrage, d’où son César, et sa présentation dans le cadre de La 21ème Semaine du Son de l’UNESCO, du 15 au 28 janvier 2024 !  (Eh Oui ! ça existe !)
    Si on peut se réjouir de ce que cette Semaine du Son – « Vers une écologie sonore » - fasse finalement peu de bruit, on peut en revanche s’inquiéter de notre difficulté à entendre cette Boîte noire, ce CVR, qui nous alerte sur les dangers combinés de la puissance des lobbies (le marché et le busines d’abord !), de la corruption, du piratage informatique et l’Intelligence Artificielle capables de prendre véritablement le contrôle de nos vies.

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (3)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Une enfance heureuse (2/2)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

     

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    La chapelle de la Sorbonne...

     

    1. De Paris Vécu, 1ème Série, Rive droite, pages 36/37 :

    "...Un peu plus loin, au 126 de la rue Amelot, habitait la cousine-gâteau, la bonne fée Victorine.
    Elle m'invitait à dîner seul, sans mes parents, comme un monsieur, et me menait au Cirque d'Hiver, où faisait florès M. Loyal, avec ses belles manières, ses joues rondes et son grand fouet.
    Ce coin de quartier était pour moi, jusqu'en novembre 1923, embaumé de tous les souvenirs d'une enfance claire, où je n'apercevais que des visages réjouis par les farces, blagues, plaisanteries, histoires merveilleuses d'Alphonse Daudet, de Flaubert, de Barbey d'Aurevilly et des autres familiers de notre maison et, par ricochet, de la rue Saint-Gilles.
    À mes yeux, un repas d'amis ou de famille c'était une suite de rires et de fous-rires, un concert de bouteilles débouchées, d'appréciations gastronomiques, et, comme disait mon La Fontaine, une frairie.
    La verve de mon père faisait à tout une atmosphère dorée, poétique, enchanteresse.
    Les circonstances ayant fait que je n'ai eu au lycée que des camarades gentils et loyaux, que des maîtres excellents, je n'ai connu que beaucoup plus tard la sottise et la méchanceté des hommes.
    Mais alors, je me suis rattrapé..."

    2. De Paris Vécu, 2ème Série, Rive gauche, pages 41/42 :

    "...La Sorbonne et le Lycée Louis-le-Grand, où j'ai passé mes bachots lettres et sciences et fait mes études, de cinquième en philosophie, ont changé d'aspect depuis ce temps lointain.
    La construction de la nouvelle Sorbonne, absorbant la salle Gerson, où Aulard fit son premier cours (présidé par Clemenceau) sur la Révolution française, et la prolongation de la rue Saint-Jacques, font que je me frotte les yeux dans ce quartier où s'est écoulé ma jeunesse laborieuse et joyeuse.
    Je me vois encore aux séances solennelle du concours général, puis dans une petite salle du haut de la Sorbonne devant un examinateur (Guébard, Lavisse et Lauge pour les lettres; Appell, Friedel et Goelzer pour les sciences) et complimenté par eux.
    J'ai gardé à tous mes maîtres, parmi lesquels il y avait de très grands maîtres (tels Chabrier en rhétorique et Burdeau en philosophie), même à certains de mes maîtres d'études (le félibre Albert Tournier) et à mes examinateurs, un souvenir affectueux..."