UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • La protection des langues régionales consacrée à l’Assemblée nationale, par Paul Châteauvert.

    La loi Molac donne aux langues régionales encore plus de substance : on peut s'en réjouir ; en même temps, l'arabe étant considéré comme une « langue de France » [sic], cette loi, bonne en soi, porte en elle de dangereux germes.

    Que d’admiration suscite de par le monde la langue de Molière ! Bijou poli au fil du temps, ce qu’elle ne peut dire, elle le fait aisément ressentir, et décline les émotions de plusieurs façons, jusqu’au travers de nos langues régionales.

    La question des dialectes locaux, l’Assemblée nationale s’en est saisie dans cette première moitié d’année 2021. Rien ne semble échapper à son étude, c’est d’ailleurs peut-être là que réside le problème du Parlement. Quoi qu’il en soit, l’œil juridique du législateur s’est intéressé à la protection et la promotion des langues régionales, ce qui n’a pas manqué de susciter des débats passionnés dans l’hémicycle, chacun voulant faire valoir la défense de son territoire.

    Au premier abord, le droit n’est pas tendre à l’égard des langues régionales et dispose, dans des principes constitutionnels d’inspiration jacobine qui semblent être sans appel, que « la langue de la République est le français. » La loi de la République s’appliquant de manière uniforme sur son territoire, le principe semble assez péremptoire. Il supporte pourtant des applications très tempérées. Le principe de libre administration des collectivités territoriales est, par exemple, consacré à l’article 72 de la constitution. Plus explicite encore en ce qui concerne notre sujet, l’article 75-1 dispose que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ».

    Des langues normales et normalisées

    Pourquoi donc vouloir légiférer sur une question qui bénéficie déjà d’une qualification constitutionnelle ?

    La proposition de loi de Paul Molac, député du groupe Libertés et territoires, relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, composée dans sa version finale de onze articles, prévoit des mesures dans différents domaines. Outre les mesures symboliques (signes diacritiques sur les actes d’état civil, langues régionales sur les signalétiques de l’espace public, consécrations au sein du code du patrimoine), les dispositions ayant suscité le plus de débats concernent le secteur de l’enseignement. Les députés ont inséré au sein du code de l’éducation la possibilité d’un enseignement immersif en langues régionales (c’est-à-dire où la langue régionale est la première langue pour toutes les matières scolaires). La question du financement fut également abordée puisque l’article six dispose, sous conditions, d’une participation financière publique pour la scolarisation des enfants dans des établissements privés dispensant un enseignement de langues régionales. Le texte prévoit enfin, pour ce qui concerne l’enseignement, que les langues régionales seront enseignées dans le cadre des horaires normaux du primaire et du secondaire, le but étant de proposer à tous les élèves l’enseignement d’une langue régionale. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des conventions entre l’État et les différents territoires concernées par les langues régionales.

    C’était donc au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, d’apporter la contradiction au rapporteur lors des séances de débat sur ce texte. Cette contradiction s’est parfois illustrée d’une manière pour le moins surprenante. Le ministre a ainsi évoqué la possibilité que le texte ne favorise le séparatisme. Certains députés ont par ailleurs exprimé plus ouvertement leur crainte que ce texte n’ouvre la porte à d’autres langues et notamment les langues étrangères issues du Maghreb. Le rapporteur du texte leur a opposé plusieurs éléments de droit : d’abord le code de l’éducation nationale fait référence aux langues régionales. La loi française concerne le territoire français : lorsqu’elle évoque les régions, il s’agit donc des régions françaises. Vient ensuite le rappel de la constitution : « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». On parle donc bien ici des régions françaises.

    La pratique précède le droit

    Les territoires du Maghreb, s’ils ont pu l’être un jour, ne sont plus aujourd’hui des régions françaises. L’arabe qui y est parlé n’est donc pas une langue régionale au sens du texte adopté par l’Assemblée nationale. C’est bien le patrimoine français que les députés ont souhaité mettre en avant à travers ce texte qui fut défendu ici par les Bretons, là par les Occitans, là par les Picards, ou encore par les Alsaciens.

    Les inquiétudes sur la consécration de l’arabe comme étant une langue régionale sont compréhensibles. Bien souvent la pratique précède le droit. En l’espèce, l’arabe n’a pas attendu d’être consacrée par le législateur comme langue régionale pour s’imposer, par le biais de l’immigration et l’aide gracieuse de l’administration, comme une langue de France. Un rapport de 2013 de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France dresse une nomenclature dans laquelle figurent, au sein de la catégorie « Langues de France / Langues non-territoriales » (distincte de la catégorie « langues régionales »), l’arabe dialectal, le yiddish ou encore le berbère. Cette classification est reprise par un rapport de juillet 2013, présenté à la ministre de la Culture et de la Communication par le comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne, qui énonce que : « la liste sur laquelle se fonde le ministère de la Culture pour mener son travail de valorisation et de promotion des langues de France constitue un bon point de départ, bien qu’elle n’ait aucun caractère officiel, aussi demande-t-elle sans doute à être “revisitée”. » La consécration de l’arabe comme « langue de France » dit quelque chose du glissement qui s’opère au sein de l’administration. Quand bien même l’arabe ne serait pas consacré par la loi comme étant une langue régionale, cela n’empêche aucunement l’administration d’œuvrer en faveur de sa promotion et de sa diffusion.

    Alors que la règle juridique est claire, son application, elle, demeure floue et peut légitimement inquiéter lorsque son contournement est le fait de l’administration supposée être exemplaire. Ce texte ne serait pas le premier à être détourné de sa finalité pour servir de véhicule à une propagande idéologique. S’il est déjà étonnant que l’arabe soit considéré comme « langue de France », il serait préoccupant qu’il bénéficie du statut de langue régionale au détriment de la langue française, au regard des conséquences civilisationnelles que cela implique. C’est un enjeu de protection de nos territoires, de leurs cultures et de leurs traditions.

    Par 247 voix contre 76 parmi lesquelles figurent celles des Insoumis, qui n’ont pas manqué de transformer un débat culturel en lutte des classes, l’Assemblée nationale a adopté, dans un rare consensus, un texte plébiscité par beaucoup de Français attachés au patrimoine de leurs régions. D’autres ont toutefois exprimé leur mécontentement face à un texte jugé insuffisant. En cause notamment : les modalités des options de langues au sein des différents examens et notamment au sein des concours de recrutement ordinaire des professeurs des écoles. Quoi qu’il en soit ce texte a eu le mérite de braquer le projecteur, une fois n’est pas coutume, sur nos territoires. Il appelle, pour l’avenir, à la vigilance quant à l’usage qui en sera fait.

     

    Illustration : À Gennevilliers comme à La Trinité, on pratique le bilinguisme, ici le breton, là l’arabe, « langue de France non-territoriale » selon le ministère de la Culture.

    2.jpg

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • SOCIETE • Denis Tillinac : L’envolée du Puy du Fou

    Philippe de Villiers au Puy du Fou. Les Russes s'intéressent de près à l'expérience...Photo © AFP 

    Preuve que le réenracinement est un besoin mondial, la “merveille” vendéenne s’exporte dans le monde entier. Et la Révolution n'en sort pas grandie. C'est ce que dit Tillinac qui voit dans l'aventure du Puy du fou un esprit de révolte et un espoir de relève. Relève du politique, hors du Système. Et d'une France réenracinée.  

    2594939590.jpgIl existe en France un château en ruine à la Walter Scott où l’on se dépayse tout en renouant avec sa patrie intime : le Puy du Fou. Deux millions de visiteurs s’y sont rendus cette année. C’est dans le bocage vendéen, loin de ma Corrèze où jadis un stagiaire de l’Ena à la préfecture, haut sur pattes, précédé d’un nez important, forçait la sympathie par sa jovialité et sa faconde : Philippe de Villiers. Il avait de l’allure, et de l’allant. Chirac qui régnait alors sur nos arpents lui prophétisait une carrière politique reluisante. Par le fait, il lui ouvrit les portes de son gouvernement.

    Mais on ne met pas une muselière à un loup : à peine intronisé dans le sérail, Villiers s’y sentit piégé et à l’étroit. Sa verve tourna à l’ironie la plus mordante ; il tirait à vue, et visait juste. Jugeant la classe politique peu vertébrée et insipide au possible, il le lui fit savoir en mots d’esprit colportés par une noria médiatique malveillante. Elle s’en offusqua. Vade retro, suppôt réac de la chouannerie ! Il se replia en Vendée où longtemps il régna en tsar autocrate, à la satisfaction des autochtones. Nul n’aura autant marqué son terroir — et le sien n’est pas ordinaire, il a subi dans sa chair les effets du premier génocide idéologique.

    Le mot “génocide” gêne aux entournures les historiens marxisants dans la lignée de Mathiez, Soboul et Lefebvre, mais les faits sont avérés : la Convention a bel et bien conçu l’extermination du peuple vendéen en rébellion spontanée contre un projet ouvertement totalitaire. Un historial implanté par Villiers en témoigne, et, par la grâce de Furet, le tabou a du plomb dans l’aile ; les Français commencent à savoir de quoi la Révolution se rendit coupable. Pour mieux enfoncer le clou mémoriel, Villiers a même invité le grand Soljenitsyne : il était bien placé pour percevoir le fil reliant Robespierre à Lénine et Brejnev.

    Mais avant de devenir député et président du conseil général de la Vendée, avant même d’entrer au gouvernement, Villiers avait démissionné de la fonction publique pour ne pas servir un gouvernement comprenant des ministres… communistes. Dans la foulée de ce choix audacieux mais cohérent, il créa ex nihilo le Puy du Fou sans faire les poches des contribuables. Entrepreneur et scénariste de son propre rêve, il a conçu autour des ruines un spectacle dont les acteurs étaient et sont encore des bénévoles du cru. Au fil des années, ce spectacle s’est étayé, les visiteurs ont afflué et, trente-huit ans après les débuts artisanaux, la Cinéscénie a été consacrée au plan mondial.

    J’ assistais l’autre samedi à la dernière représentation de l’année ; c’est une cavalcade grandiose dans une histoire de France tantôt tragique, tantôt aimablement champêtre avec des tableaux vivants qui évoquent les fêtes de Breughel. Par la même occasion, j’ai parcouru le parc d’attractions — « parc d’enracinement », dit Villiers à juste titre — pour y découvrir les innovations, notamment les Amoureux de Verdun, évocation poignante de la vie des poilus dans une tranchée, mais aussi un abrégé saisissant de l’invasion puis de la christianisation des Vikings.

    Voilà notre imagerie historique, égrenée en scènes qui emballent les enfants et leurs parents. Voilà la belle saga des “Puyfolais” — 35 000 bénévoles depuis le début de cette aventure collective, 1 500 acteurs de la Cinéscénie, famille soudée par la fierté d’avoir sorti de l’oubli la mémoire de sa patrie vendéenne, et de la nôtre. Voilà le grand oeuvre de ce grand gosse désormais sexagénaire, Villiers, dont le fils Nicolas a pris les commandes. Lui, Philippe, écrit de nouveaux scénarios. Telle est la renommée du Puy du Fou que plusieurs chefs d’État veulent le leur. Poutine, entre autres. Il a compris le besoin de ressourcement de son peuple par les temps mondialistes qui courent, et quoi de plus instructif qu’un beau spectacle en relais des manuels d’histoire. Aux visiteurs du site, Villiers réserve une surprise importante pour l’année prochaine ; son imagination n’a pas de limites et son activisme politique, inopérant à l’intérieur du système, a trouvé son mode d’emploi approprié. Car le Puy du Fou, enfanté par un rêve et nourri par l’esprit de révolte, relève du politique au sens le plus noble du terme. 

    Denis Tillinac Valeurs actuelles 

     

  • Droit du sol et Royauté...

              Il est amusant de voir comment certains, à gauche et à l'extrême-gauche, font un usage immodéré et presqu'incantatoire, de l'expression "le droit du sol". On en étonnerait plus d'un, chez les trotskistes par exemple, si on leur rappelait cette évidence historique: ce sont les Rois de France -horresco referens...- qui ont inventé le droit du sol; ou, pour être plus juste et plus précis, qui l'ont expérimenté et mis en pratique les premiers dans notre Histoire. Mais, à l'inverse des trotskistes d'aujourd'hui, qui en ont une vision idéologique et qui en font un instrument dans leur entreprise de démolition de tout ce qui rattache la France à ses origines, les Rois avaient une vision pragmatique et empirique du droit du sol, et ils mettaient cette vision au service de la construction de la France: la différence est radicale et essentielle...

              Au fond, qu'est-ce que c'est un Roi de France? C'est un collectionneur. Là où d'autres collectionnent des meubles ou des tableaux ou des objets précieux, lui collectionne des Provinces, et de l'ensemble de sa collection il fait, peu à peu, la France; et, chaque fois qu'il rattache une Province nouvelle à "l'ensemble France" -incomplet mais déjà existant- le même problème se re-pose: il est bien obligé de prendre la Province dans l'état où elle est au moment du rattachement; de "prendre" tous les habitants qui s'y trouvent: il ne peut pas choisir une partie seulement de la population, ni en rejeter une autre: là est l'origine historique du "droit du sol", une idée et une pratique fort ancienne chez nous et -n'en déplaise aux trotskistes- fort "royale" (eh oui!...). Mais, redisons-le, il s'agissait uniquement d'être réaliste lors du rattachement de la Bretagne, de l'Alsace, de  la Provence...Il s'agissait, pendant quelques décennies, de donner "un temps" à la nouvelle Province pour s'intégrer, se fondre dans l'ensemble, jusqu'au moment où elle en devenait à son tour, pleinement, un membre essentiel et constitutif.

              Rien de tout cela, bien sûr, chez nos trotskistes d'aujourd'hui: les mots sont bien les mêmes ("droit du sol") mais seule l'enveloppe extérieure reste: l'intérieur est tout changé. Il ne s'agit plus maintenant que d'une escroquerie morale; l'esprit révolutionnaire est passé par là, et ce qui était positivement mis au service de la construction de la Nation Française est devenue une folle et pernicieuse utopie, mise au service de la démolition de cette même Nation Française; le "droit du sol", totalement perverti, n'est plus qu'une sorte d'alibi permettant aux trotskistes et aux révolutionnaires d'imposer une immigration massive; et, avec elle et par elle (entre autres, car l'immigration n'est pas le seul moyen  pour les révolutionnaires de couper la France de ses racines...) la dissolution et la dilution de notre Héritage: c'est ce mauvais coup qu'il faut dénoncer....

     

  • En réponse à vos lettres : d'où vient la fleur de lys ?

    C.J. nous écrit : « La première image du beau diaporama sur la fleur de lys est un lis botanique, le lis de la Vierge présenté par l’archange dans toutes les scènes d’Annonciation. Le lys héraldique, me semble-t-il, est une stylisation de la fleur d’iris, qui n’a absolument rien a voir, sauf acoustiquement avec le lis botanique. D’autre part les premières armes de France présentent un champ de lys, réduit, à l’époque classique, à trois fleurs de lys. Pourriez-vous nous éclairer sur cette transition, ses raisons, ses modalités ? ».

    On peut remonter à trois "explications", qui nous permettront, au passage, de mieux nous replonger dans notre Album "Voyage au pays de la Fleur de lys" (200 photos):

    Fleur de lys, fleurs de lys.....  

    Fleur de lys, fleurs de lys.....

    1. La légende populaire : comme toute légende, elle peut contenir une part de vérité. Un, ou plusieurs, rois prénommés Louis aimaient beaucoup cette fleur et aimaient à la cueillir; Louis s'écrivant alors "louys", ou "louïs", avec une prononciation appuyé sur la séparation en deux syllabes "lou" et "isse", on aurait donc fini par dire la fleur du roi "lou - isse", puis en simplifiant la fleur de "lou - isse" et, enfin, dernière simplification, la "fleur de lisse" (s'écrivant lis ou lys). Pour aimable qu'elle soit, et s'il est tout à fait possible que plusieurs rois prénommés Louis aient aimé cette fleur (mais les prénommés Charles aussi l'aimaient, on va le voir...) cette "explication" n'en est pas vraiment une, et reste ce qu'elle est : une aimable tradition populaire....

    2. Du point de vue de la botanique, Lis et Iris sont deux espèces nettement séparées; tous les livres de botanique sont formels là-dessus :

    * l'Iris (famille des Iridacées) est un genre comprenant 300 espèces monocotylédones dispersées à travers l'hémisohère Nord. Aucun Iris n'apparaît à l'état sauvage dans l'hémisphère Sud.

    * Le Lilium, nom savant du Lis (famille des Liliacées) est un genre comprenant 80 espoèces de plantes bulbeuses, qui sont généralement rustiques. Celui que nous utilisons sur lafautearousseau est la variété "lilium longiflorum", aux fleurs très parfumées, blanches, en trompettes, fleurissant en juillet-août

    3. Passons maintenant à la troisième et dernière explication, l'historique, celle qui nous intéresse véritablement dans le choix par la Royauté française de cet emblème (alors que, comme l'a fait remarquer Bainville, toutes les autres familles régnantes européennes avaient choisi des animaux sauvages et redoutables comme emblème, de l'aigle au léopard...).

        La fleur de lis apparaît (sans doute pour la première fois) sur la partie supérieure du sceptre de Charles-le-Chauve (823-877), petit-fils de Charlemagne, roi de Francie occidentale (843-877) et empereur d'Occident (875). Question : d'où vient-elle ? Interrogeons la langue. … Les rois de France sont issus de rois "francs" c'est-à-dire des germaniques et il est donc naturel que la langue des Francs (le francique) ait influencé le latin parlé en Gaule. Cette influence se retrouve justement dans la dénomination "fleur de lis". Voici en effet ce qu'on lit dans la très précieuse "Petite Histoire de la Langue Française" de l'éminent linguiste et philologue Charles Bruneau (1883-1969) : "Cette fleur, qui ne ressemble nullement à une fleur de lis, est en réalité une fleur d'iris (néerlandais) "lisbloem", francique "lieschbloem"). Dans ce mot francique, bloeme a été traduit par "fleur", tandis que liesch, sans doute incompris, était conservé tel quel".  

    fleur de lys,charles le chauve

    Psautier de Charles le Chauve

  • Nouvelles du Blog : de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Cette semaine, nous parlerons encore du sujet évoqué lors du téléfilm de France 2 de mardi dernier, puisque, mercredi, avec les Ephémérides, nous reviendrons sur la fin sans gloire de la chambre du Front Populaire. Ayant conduit la France au pire désastre de son Histoire, elle s'enfuit piteusement, non sans voter au prélable les pleins pouvoirs... au Maréchal Pétain ! Moyennant quoi, en 45, on assistera au prodigieux tour de passe passe dont nous avons parlé, et dont nous reparlerons, avec la sinistre Épuration.....

                 Vous disposerez d'un PDF supplémentaire, sur la Crise, regroupant les deux articles d'Hilaire de Crémiers, les deux de François Reloujac, et notre réaction aux propos très intéressants de Bernard Guetta.

                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité): 

              

    • Notes longues : 
    • Dimanche :
    • Lundi : GRANDS TEXTES XXIII : Le christianisme est l'avenir du monde, par Chateaubriand.
    • Mardi : Mini dossier sur la crise (4/5): Espérance souveraine, par Hilaire de Crémiers.
    • Mercredi : Mini dossier sur la crise (5/5): Le dérapage, par François Reloujac.
    • Jeudi : Mieux connaître, pour mieux comprendre et mieux évaluer...: Regards croisés sur l'Islam (VII).
    • Vendredi : L'immense legs de Pierre Chaunu.....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche : Le sourire du dimanche....(réponse d'un millionnaire à une femme qui désire épouser un millionnaire...).
    • Lundi : Se moquer de la Grèce ?....
    • Mardi : De Michèle Tribalat...
    • Mercredi : Avec le "dérapage", la pensée unique essaie de marquer encore un point.....
    • Jeudi : Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français, 18/20).
    • Vendredi : La fourmi...
    • Samedi : Georges Frêche explique le fonctionnement du Pays Légal....

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Aux sources de la Comédie française: Molière fonde L'Illustre théatre.

    ·       Lundi : Turenne remporte la bataille des Dunes. Débarquement des troupes françaises à Sidi Ferruch.

    ·       Mardi : Naissance de Nicolas Poussin. Discours polémique de La Bruyère à l'Académie. Mort de Pilâtre de Roziers dans la chute de sa montgolfière.

    ·       Mercredi : Fin du Front Populaire : Démission de Paul Reynaud, Pétain Président du Conseil. Assassinat de Marc Bloch.

    ·       Jeudi: Mort du Maréchal de Villars. Découverte de la baie du Mississippi. Adoption du terme Assemblée nationale. La statue de La Liberté éclairant le monde arrive à New York. Décès de Charles Gounod.

    ·       Vendredi : Phhilippe Auguste reconquiert la Normandie. Victoire de Patay. Mort de Michel Delalande. Waterloo. Appel du 18 juin. Naissance de Charles Laveran.

    ·       Samedi : Naissance de Blaise Pascal.

  • Les « révolutions arabes » : et si nous prenions date avec les médias et les politiques ?

            Par un curieux phénomène d’entraînement entre les grands médias et les réseaux sociaux internet, jouant entre eux, cette fois-ci, d’ailleurs très efficacement, la carte de la synergie, les « révolutions arabes » ont pris l’ampleur que l’on sait et, comme Politique Magazine l’a titré, elles ébranlent le monde.

            Il n’est pas exagéré de dire que le couple grands médias et réseaux sociaux a créé et entretenu cette tourmente qui a, pour l’instant, mis à bas deux dictatures (Tunisie et Egypte) et ébranlé plus ou moins tous les régimes arabo-musulmans en place.

            Nos grands médias se sont ainsi offert le luxe et la volupté d’être à la fois acteurs, spectateurs et grands répercuteurs du phénomène.

    REVOLUTIONS ARABES 2.jpg

            Sans la caisse de résonnance des grands médias, il est probable que la première mobilisation effectuée via les réseaux sociaux n’aurait pas pu se développer comme elle l’a fait. De même, sans eux, rien n’aurait démarré. Mais il est clair que, sur place, les manifestants savaient l’écho qui leur était donné partout dans le monde. Ils se savaient acteurs – à chaque fois de plus en plus nombreux - du grand spectacle mondial ainsi créé, en même temps qu’ils en étaient, eux aussi, spectateurs. C’est ainsi que s’est organisée la « révolution » ainsi montée !     

            Ce n’est pas que les régimes abattus méritaient grande estime. Corrompus, sans scrupules, pillant, à grande échelle, leurs peuples et les ressources de leurs pays, totalement inféodés à l’aide, naturellement hégémonique, des Etats-Unis, ils n’avaient d’autre mérite que de maintenir l’ordre dans leur Etat et la stabilité dans la région.

    revolutions arabes 1.jpg

     

            Il n’empêche : le délire des grands médias, presqu’immédiatement suivis par les politiques, a été total, incessant, croissant de jour en jour, à la limite du supportable et, pour qui a le sens de l’Histoire et des réalités géopolitiques, franchement ridicule. 

            Spécialement en France, ils se sont ainsi joué ou rejoué, tout à la fois, la Révolution française, celles de 1848, celle de mai 68, ou, encore, le Printemps de Prague et, pourquoi pas, la chute du mur de Berlin, l’effondrement du bloc soviétique. La libération des peuples, prenant enfin leur destin en main. Et tout ce qu’on voudra d’autre …

            Le mythe, devenu si contestable, du progrès, de l’avènement de la démocratie, des Lumières éclairant le monde, un monde sortant de son obscurité, tout cela a été joué, commenté, espéré, dit et redit, au mépris de tout bon sens et de tout réalisme.

            Sans craindre, non plus, le ridicule. Car, enfin, des trois hypothèses que l’on peut former pour la suite, la seule retenue par les médias et nos politiques, est, aussi, la seule, qui n’ait aucune chance de se réaliser.

            Les trois hypothèses sont les suivantes : le remplacement des dictatures déchues par une forme ou une autre de statu quo ante qui consacre le maintien de la réalité des pouvoirs entre les mains de ceux qui, en fait, le détenaient déjà (L’armée tunisienne ; l’armée égyptienne, l’armée libyenne …) ; la prise de pouvoir par les islamistes qui sont, de fait, la seule force politique et sociale existant dans ces pays en dehors des systèmes en place; enfin, naturellement, l’avènement de la démocratie, à l’occidentale et, si possible, évidemment, à la française ou à l’américaine.  

            Les gens raisonnables, tel Hubert Védrine, ont dit qu’il faudrait tout de même attendre de voir comment les choses tourneraient. Ce qu’il en résulterait dans un an ou deux. Sarkozy, lui-même, a suggéré l’idée iconoclaste qu’elles pourraient aussi mal tourner …  On voit déjà, en Tunisie, l’anarchie se poursuivre. Si les touristes ne sont plus au rendez-vous du prochain été, que mangera-ton, à l’automne ?

            Nous prenons date avec le Système. Avec la pensée unique. Avec les délires et les nuées. Date pour dans dix-huit ou vingt-quatre  mois. Et nous verrons bien si les pays dont il est question seront ou non plus démocratiques à ce moment-là qu’ils l’ont été jusqu’à présent. Et nous parions que non.

    RevolutionsArabes_carte.jpg

  • Génocide cambodgien : remonter aux sources, fussent-elles lointaines, et donc, au-delà de l'URSS, jusqu'à... la Conventi

           L'ouverture du "procès historique pour le Cambodge", à savoir celui du génocide perpétré par les Khmers rouges, a été, dans l'ensemble, correctement traité par la presse (ci-après, un des articles du Monde sur le sujet : http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/06/28/un-proces-historique-pour-le-cambodge_1541667_3216.html#ens_id=1541250&xtor=RSS-3208 )

    cambodge.jpg 

    (Du fil LCI, le jour de l'ouverture du procès) : Les observateurs et les quelque 4000 parties civiles redoutent par-dessus tout que certains des accusés ne vivent assez longtemps pour entendre le verdict, et que leur défense ne se concentre sur une stratégie d'obstruction. Les premiers témoignages des quatre anciens responsables, en détention dans un bâtiment attenant au tribunal depuis leur arrestation en 2007, ne sont attendus qu'au plus tôt en août. Et même s'ils ont déjà été jugés coupables par l'Histoire, ils devraient rejeter toutes les accusations portées contre eux, même si certains ont reconnu les faits par le passé. Comme Nuon Chea, qui dans un récent documentaire, a admis le massacre de "traîtres" qui n'avaient pu être "rééduqués" ni "corrigés".

     

            On aura cependant noté, à l'occasion, que tout ce monde qui a correctement parlé d'un génocide s'est bien gardé, du moins dans l'ensemble, de parler de l'URSS et, à fortiori, de la Révolution française, pourtant mère et matrice de tous les Totalitarismes et de tous les Génocides modernes....

            Pour rafraîchir la mémoire des défaillants, on peut peut-être, entre autres documents, proposer le visionnage de The Soviet Story, par Edvins Snore.

            On y trouve une impressionnante récapitulation des crimes de masse du communisme, de la famine planifiée en Ukraine (7 millions de morts en 1932-1933) à l’extermination stalinienne des « ennemis de classe » (11 millions entre 1937 et 1941). Les archives révèlent aussi la collaboration à grande échelle entre nazis et soviétiques pour la « solution finale du problème juif ». The Soviet Story souligne l’impunité totale de l’Union soviétique, à l’abri dans le camp des vainqueurs de 1945.

            La bande annonce du document ci-dessous s'achève par cette ultime dénonciation : Nazisme et communisme ont fonctionné ensemble comme une ingénierie sociale infernale pour la fabrication d’un « homme nouveau ». Pour les victimes du stalinisme, dit le film, il n’y a « ni réconfort ni justice ». Le Figaro.fr

             (A commander aux Editions LBM : http://www.little-big-man.com/f/index.php )

    terrorisme soviet.jpg

     noir et blanc et couleur, 85 minutes ( + 25 min. de bonus) - 19,90 €

    terrorisme the soviet story.jpg

     

             Juste deux remarques, sur ce court texte de présentation, par ailleurs, fort juste :

    1.    Il s’agissait, pour Staline, puis pour Mao, Pol Pot et tous les autres, de construire un « homme nouveau », une « société nouvelle », en rupture radicale avec le passé, exactement comme cela a été théorisé... à Paris, au XVIIIème siècle, et à la suite, dans le droit fil de la Révolution française, mère et matrice de tous les Totalitarismes et de tous les Génocides modernes….

    2.    « Ni réconfort ni justice » pour les victimes en Russie : pas plus que pour les victimes du premier Génocide source, le génocide vendéen, issu lui-même du Totalitarisme source de 1789/1793…. On est toujours, en France en 2011, dans la négation et le mémoricide…. 

  • Après le ”Guerre et Paix” sur ”France 2” : du culte de la déesse Raison à la plus extrême dé-raison... (2/2)

              Le choc en retour, comme souvent dans l'Histoire, ne devait pas tarder: après les Français à Moscou ce furent les Russes (et les autres...) à Paris ! On en revient à Chateaubriand: "Quand on voit s'approcher le moment où nous allions être renfermés dans notre ancien territoire, on se demande à quoi donc avait servi le bouleversement de l'Europe et le massacre de tant de millions d'hommes."(3).

              Massacre inutile bien sûr, dans lequel, pacifique et heureuse sous Louis XVI, la France s'était lancée après avoir déclaré aux peuple de l'Europe, qui l'admiraient tant, une guerre aussi inutile qu'inattendue; une guerre dans laquelle elle devait s'épuiser, perdre son bien le plus précieux -sa jeunesse- et dresser contre elle ses voisins; une guerre folle dont la révolution porte seule la responsabilité, et dont le seul résultat tangible fut de mettre pendant quinze ans tout un continent à feu et à sang; avec, pour finir, une France plus petite et moins peuplée, sous le double effet de la perte de territoires et des pertes militaires (4): comment l'héritier, le continuateur et "le sabre" de la révolution aurait-il pu, en effet, revenir sur ce qui était au coeur même de cette révolution: une déclaration de "guerre idéologique" à l'Europe d'avant ce que les révolutionnaires considéraient officiellement comme "L'An Un" de la nouvelle ère?

              Et tout cela parce qu'un jour, une poignée d'idéologues a voulu refaire le monde -ce qui n'est pas illégitime...- mais, persuadée d'avoir inventé "le" système politique parfait s'est crue elle aussi parfaite, comme le système qu'elle avait inventé; et a donc prétendu imposer ses rêveries à la France et au monde -ce qui est, pour le coup, parfaitement illégitime...-; en fondant au passage le Totalitarisme moderne, en perpétrant le premier génocide des Temps Modernes, et en déchaînant des torrents de haine qui sont directement à l'une des sources du racisme moderne!....

              En parodiant Céline, on pourrait peut-être lui emprunter en quelque sorte un "mot de la fin", un rien désabusé, sur cette épisode napoléonien en particulier, mais aussi sur cet épisode replacé dans son ensemble, dont il n'est qu'un des éléments, à savoir la Révolution Française: "Voyage au bout de la nuit... de la dé-raison héritée de la Raison"

              Mais de ces « nuées » meurtrières et guerrières nous ne sommes pas encore revenus. Aujourd’hui encore, l’Occident démocratique et droits-de-l’hommiste, la France en tête, entend exporter et imposer son « système » au monde entier. Il se croit fondé à faire la morale aux uns et aux autres, à s’ingérer dans leurs affaires, au besoin à leur faire la guerre. Croit-on que nous n’en aurons pas les conséquences et que les fruits empoisonnés d’hier céderont la place à des jours roses, des jours idylliques ? La sagesse serait d’en douter, de nous occuper d’abord de nous-mêmes, de laisser les autres à leurs affaires. Le monde n’en serait pas moins pacifique … Il le serait même davantage…

    (3): "Mémoires d'Outre-Tombe" La Pléiade, Tome 1, page 847.

    (4): 1.500.000 morts à la guerre, et 500.000 français perdus avec les villes forteresses de Philippeville et Marienbourg (cédées toutes deux à Louis XIV en 1659) et Bouillon (la ville de Godefroy!), actuellement en Belgique; les villes de la Sarre, aujourd'hui allemandes (Sarrelouis, fondée par Louis XIV en 1681 et Sarrebrück); Landau, aujourd'hui dans le Palatinat, mais qui fit longtemps partie de la décapole alsacienne (ville française depuis 1648!); Versoix, sur la rive nord du Léman, et une partie du pays de Gex, français depuis Henri IV, aujourd'hui en Suisse; il est à noter que ce n'est pas en 1814, où la France fut simplement ramenée à ses frontières d'avant la Révolution, mais après les "Cent Jours" que ces territoires nous furent enlevés (avec, en prime, une occupation de trois ans et une "amende"de 700 millions de francs!): dernier mauvais coup porté à la France par l'orgueil mégalomaniaque de Napoléon...

  • Humeur et libres propos: Doit-on -mais le peut-on ?...- ”se battre” pour le Tibet (mais aussi pour le Darfour et ...pou

              La France et les intellectuels doivent redevenir humbles, modestes et -surtout- réalistes. Nous devons arrêter de donner des leçons à tout le monde, comme le fait la république depuis ses origines, parce que c'est insupportable pour les autres. Et de toutes façons, répétons-le, dans l'état où nous a mis la république, rien ne nous autorise à donner des leçons aux autres, qui sont autant de coups d'épées dans l'eau.

              Tout est en panne chez nous, tout est plein d'abus, tout est paralysé par tout plein de privilèges et de blocages: la démographie est en panne, la recherche est en panne, l'économie est en panne, le nombre excessif et ridicule de fonctionnaires paralyse tout par le simple ponctionnement qu'il faut opérer sur la richesse crée par le pays pour les payer (mal, d'ailleurs....). Oui vraiment qu'est-ce qui nous donne le droit de donner des leçons au monde entier ?

              Cette prétention à parler pour le Darfour ou le Tibet est infondée, dangereuse et inefficace. Elle est infondée en droit, tout simplement parce qu'elle est infondable: la France n'a pas juridiction sur le Darfour ou le Tibet. Elle peut décider ce qu'elle pense être le meilleur pour l'Alsace, l'Auvergne ou la Bretagne mais pas pour le Tibet ni pour le Darfour. Elle est dangereuse parce qu'elle nous fait des ennemis, elle nous embringue dans des histoires dont il est impossible de prévoir les issues, sur lesquelles nous n'avons pas de prise, et dont les conséquences ne pourront que nous "retomber dessus". Elle est enfin inefficace: on le voit bien, depuis que BHL fait ses ronds dans l'eau et gesticule sur le Darfour, qu'est-ce qui a changé là-bas ? Le Darfour continue à être génocidé, ce qui nous répugne et nous révulse effectivement....mais "ça" continue...

              Luttons donc, politiquement, pour que la france redevienne une France royale, forte, respectée et admirée dans le monde entier. Et que l'on va chercher comme arbitre, comme au temps du roi Saint Louis. Ou que l'on prend comme modèle, comme au temps de Louis XV ou de Louis XVI. Et là nous pourrons peut-être espérer influencer le monde et changer peut-être un peu les choses. Le chemin est évidemment plus difficile (il est plus amusant de parader devant les caméras), mais il est aussi plus efficace (et c'est même probablement le seul efficace..... )

              Alors que l'on clame son indignation, oui bien sûr. Que l'on marque sa désapprobation, évidemment. Mais que l'on ne soit pas naïf au point de s'imaginer que cela changera fondamentalement les choses. Et que l'on ne soit pas assez stupide pour mettre en péril les intérêts de la France...

              Et si, enfin et surtout, le vrai service était d'ordre int

    302262185.jpg

    ellectuel et philosophique ? Et si, plutôt que de lutter avec emphase contre les moulins a vent et de déclarer une guerre pichrocoline perdue d'avance face à l'énorme Chine "on" rendait le service de démonter les raisons politiques et philosophique, au XX° et XXI° siècle de cette explosion et de cette multiplication exponentielle des horreurs auxquelles nous avons assisté et auxquelles nous assistons encore ? Et qui trouvent, pour une bonne part, leur origine dans la révolution française, catastrophe nationale mais aussi internationale, mondiale, comme l'évoquait Jean-François Mattéi dans son allocution du 21 janvier a Marseille. (1)

              Quand les opinions publiques auront une claire conscience, une claire vision des origines idéologiques de ces horreurs contre lesquelles on veut nous mobiliser -à bon droit dans le fond, mais d'une manière totalement irréaliste dans la forme- et sans jamais expliquer le pourquoi du comment, les choses seront plus simples. Là les intellectuels ont un rôle à jouer. Oui, la révolution française, véritable apprenti sorcier, a déclenché, à l'échelle planétaire des forces qu'elle a été évidemment bien incapable d'arrêter, et elle se trouve ainsi être la cause directe de cette démultiplication de l'échelle de l'horreur, de l'échelle des horreurs...

              Ce que les révolutionnaires ont voulu faire ils l'ont malheureusement "bien" fait: ils ont déclaré la guerre a l'Europe pour y propager -et dans monde aussi- leurs idées. Mais leurs idées ont nom totalitarisme, génocide, racisme, massacre d'un enfant innocent: "Qui sème le vent...."

              Et de cet ébranlement là ni la France ni le monde ne se sont pas encore remis.......

    (1): voir la vidéo de Jean-François Mattéi dans la rubrique "Audio/Vidéo", au 6 février 2008;

  • Au hasard de la navigation sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs....

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)  

     

     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou ailleurs... :  

    Ce n'est qu'un sondage, mais tout de même : 20 minutes relaie le sondage du Monde : http://www.20minutes.fr/article/1086949/ynews1086949?xtor=RSS-176

    1. Un article d'Yves Debay récemment tué en Syrie, certes un peu long, qui relate la véritable histoire de Ghesquière et Taponier, les deux otages en Afghanistan, dont la presse nationale a fait de véritables héros alors qu’ils se répandaient en mensonges et en calomnies sur l’armée française. Lire cet article sera une manière de rendre hommage à Yves Debay, véritable correspondant de guerre, lui, mort dans une indifférence quasi-générale en Syrie : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/10/28/2624619_herve-ghesquiere-et-stephane-taponier-par-le-journaliste-yves-debay.html

    2. Gaz de schiste : attentions aux mots !  : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/01/22/gaz-de-schiste-ne-dites-plus-fracturation-mais-massage-de-la-roche_1820407_3244.html#xtor=AL-32280515

    3. En complément/parallelle de notre Dossier "POUR UNE REFLEXION DE FOND SUR LE MARIAGE POUR TOUS", Le "Manifeste pour la famille" de Famille chrétienne : http://www.lemanifestepourlafamille.fr/etape1.php?id=b6e2efd8ffb991dd3ea069b7b9286d5e31f97b36&etape=1

    4. Florence Cassez vue par Boulevard Voltaire : http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/sainte-florence-cassez-priez-pour-nous,9784?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=7f04004ba8-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email

    5. Culture : Gallica (et le Blog de Benoît de Sagazan...) illustrent les 850 ans de Notre-Dame de Paris : http://patrimoine.blog.pelerin.info/2013/01/23/850-ans-gallica-raconte-notre-dame-de-paris/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+PatrimoineEnBlog+%28Patrimoine+en+blog%29

     

    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

    1. Sur le Mali : de J. D. Merchet : http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Mali-la-guerre-secrete-contre-AQMI_a924.html

    2. La constitution française autorise une "pétition citoyenne" devant le Conseil économique, social et environnemental. Il faut recueillir 500.000 signatures, mais là,  ça débouche sur une étude obligatoire : Pétition citoyenne.pdf

    3. Sur David Cameron et l'UE (envoyé par Hélène Richard Favre) : http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/01/23/david-cameron-entre-ue-et-uk.html

  • Humour : Liesse hier soir au QG de campagne du candidat Micron, nouveau président de la république

     

    Jean de Maistre, lecteur assidu de Lafautearousseau et qui y écrit régulièrement de remarquables commentaires,   a posté, samedi dernier, veille du scrutin, le petit essai d'anticipation, de politique fiction, qui suit et qui prend aujourd'hui plus de saveur ou, si l'on veut, plus de sens encore. On sait que, pour la fête et la liesse qui devaient marquer sa victoire, Macron eût souhaité pour cadre la Tour Eiffel, symbole de modernité, que la Mairie de Paris lui a refusé. Il s'est rabattu sur l'esplanade du Louvre et les jardins des Tuileries, symboles monarchiques s'il en est, aussi bien que de cette culture française dont il a pourtant nié l'existence. Nous ne les souhaitons pas à la France, mais il est assez probable que la politique d'ouverture à l'immigration, européiste et mondialiste d'Emmanuel Macron va maintenant susciter et devoir gérer des fêtes d'un autre type. Moins drôle, assurément. Merci à Jean de Maistre.  LFAR      

     
    Le 7 mai 2017, 22 heures
     
    Il y avait liesse hier soir au QG de campagne du candidat Emmanuel François Micron, nouveau président de la république.
     
    Dans l’assistance en fête, nous avons pu remarquer Mr Barak Obama s’entretenant avec Monsieur Ferdinand de Lesseps et Serge Alexandre Stavisky, M. et Mme Actiftoxique, Mr et Mme Cac40 et leur fille Capitalisationboursière, Mr et Mme Dow Jones, Monsieur et Mme Goldman-Sachs et leur fils Lloyd Blankfein, Monsieur Cash Flow, Mr et Mme Retoursurinvestissement et leurs charmantes filles Thune, Flouze et Pèze, Mr et Mme Produitsdérivés, Mme Merkel à la tête d’une délégation de 30 000 migrants, de nombreux journalistes de l’audiovisuel public venus chercher leurs chèques de campagne. Le monde des Lettres et des arts était représenté en la personne de Black M, candidat au fauteuil d’Alain Finkielkraut à l’Académie en France, de graphitomanes de rues, de sculpteurs de nuages, de facilitateurs d’événémentiels, c’est-à-dire de tout ce qui compte dans la pensée en France aujourd’hui.
     
    Les supporters du candidat Micron se sont rendus à la Tour d’Argent, louée pour l’occasion, et l’on a pu y voir Mme Taubira sur les genoux du baron de Rothschild, Robert Hue partageant une flûte de champagne avec François Fillon, en écoutant les bons mots de Daniel Cohn-Bendit, M. Jacques Attali venu présenter son 136ème plan de Gouvernement mondial, Mme Medef échangeant ses premières impressions avec Messieurs Effemi et Ohemcé, Arlette Laguiller venue fêter la défaite de la haine, s’entretenant chaleureusement avec Mme Actiondividendeprioritaire.
     
    Un incident très drôle est venu légèrement perturber ce grand moment d’espérance républicaine : deux chômeurs de longue durée se sont présentés à la porte de la Tour d’Argent en demandant s’il n’y aurait pas des restes. Le service d’ordre a jeté les deux importuns à la Seine sous les applaudissements des supporters.
     
    Pendant ce temps, la belle jeunesse de Vaulx en Velain et de Trappes fêtait à sa façon la victoire de son candidat en brûlant quelque centaines de voitures, flambant comme l’espoir qui nous anime, en criant «’ Elle a perdu la sale française, on a gagné ! Bouffons de Français ». Merci à cette belle jeunesse de contribuer à ce grand moment de soulagement après que nous ayons frôlé le retour aux jours les plus sombres de notre histoire, là où vit la bête immonde dont le ventre est toujours fécond.
     
    Des personnes bien informées laissaient entendre que le premier décret du nouveau président viserait à rétablir le suffrage censitaire, interdisant aux pauvres (vous savez, ces gens qui n’ont pas de travail, se nourrissent de raviolis en boîte, boivent  de la bière en regardant The Voice à la télévision) de faire entendre leur voix fétide aux élections. Les supporters de Monsieur Micron ont entonné l’internationale mondialiste dont les premiers vers sont des paroles d’espoir pour tous ceux qui vivent tournés vers le futur :
    Debout les nantis de la terre,
    Debout les gavés de la faim
    La Bourse tonne en son cratère
    C’est l’irruption de l’emprunt
     
    Puis ce fut la Carmagnole !
     
    Ah ça ira, ça ira, ça ira, tous les RMIstes à la lanterne
    Ah ça ira, ça ira, ça ira tous les CDD on les pendra
    C’est une ère lumineuse qui s’ouvre en France ! Meilleurs vœux au nouveau président.   
  • 18 Novembre 1914 ... Les Français n'étaient pas prêts...

    Jaures.JPGL'Allemagne ne perd pas espoir de désunir les alliés et de conclure une paix séparée soit avec la Russie, soit avec la France. Elle continue avec nous en temps de guerre ce système de douche écossaise qu'elle avait adopté pendant la paix : ce sont des alternatives de violence et de flatterie. En ce moment, les Allemands voudraient nous faire croire que l'invasion n'a été qu'une bourrade amicale. Entre les avances qu'elle nous fait, il vient d'arriver à La Gazette de Cologne d'écrire quelque chose d'humoristique et de terrible à la fois : "La meilleure preuve que les Français ont été entraînés dans cette conspiration contre l'Allemagne, qu'ils n'ont pas, à la différence de leurs alliés, prémédité cette agression contre nous, c'est qu'au point de vue militaire ils n'étaient pas prêts."

    Nous n'étions pas prêts et le gouvernement de la République faisait une politique étrangère qui menait droit au plus grand conflit des temps modernes. Le Livre bleu anglais fournit la preuve que, dès la première heure, M. Sazonof et notre ambassadeur étaient d'accord et résolus à conduire la guerre avec énergie jusqu'au bout. On saura peut-être un jour les dessous de cette grande intrigue, l'histoire vraie des missions malheureuses qui se sont succedées à Petrograd depuis le marquis de Montebello (l'amiral Touchard, Bompard, Georges Louis), la rencontre de l'activité bien connue de l'ambassadeur Isvolski à Paris avec l'esprit d'entreprise de Delcassé*, ses ambitions de grande diplomatie. Or, depuis l'Affaire Dreyfus, Paléologue** est l'auxiliaire le plus intime de Delcassé.

    Dans le journal où un Français habitant Petrograd - le capitaine de C... - a écrit ses impressions des journées décisives du conflit, journal publié par Le Correspondant du 10 septembre, je trouve ceci : "31 juillet : je vais à l'ambassade de France... Je trouve l'ambassadeur fort occupé... M. Paléologue paraît tout à fait certain de la guerre, et s'en réjouit presque en songeant que la situation actuelle est la plus favorable que l'on ait jamais pu espérer..."

    Ainsi, le 31 juillet, quand on annonçait à Paris que la diplomatie faisait tous ses efforts pour conserver la paix, l'ambassadeur de France en Russie "paraissait tout à fait certain de la guerre" et "s'en réjouissait presque". Ô peuple souverain ! Ô volonté des électeurs !

    Le 1er août, le même témoin note encore : "Une petite inquiétude est dans l'air au sujet de l'Angleterre; mais, en, tout cas, pas à l'ambassade de France. - La guerre sera terrible, affreuse, me dit l'ambassadeur, mais nous devons l'envisager d'un coeur hardi, car jamais, jamais nous n'avons été aussi appuyés, aussi prêts et surtout aussi affermis dans notre bon droit..."

    Comment, dès le 1er août, pouvait-on ne aps douter du concours de l'Angleterre, qui affirmait au contraire que le conflit ne l'intéressait pas ? Il y a là une énigme qui sollicite toutes les curiosités...

    On me dit que le général Joffre demande 500.000 hommes pour arriver à chasser les Allemands de France. Le fait est qu'il importe d'en finir. L'envahissement, depuis trois mois qu'il dure, prend le caractère d'une véritable occupation. Je lis dans les journaux allemands qu'une commission impériale des mines est nommée pour établir le régime de la métallurgie dans le bassin de Briey. La presse française ne souffle pas mot de cela.

    Un amiral, dans Les Tablettes des Deux-Charentes, déplore l'inactivité de notre flotte, qui, depuis trois mois, dans l'Adriatique, n'a pas fait autre chose que couler un croiseur et bombarder Cattaro. Au fait, avons-nous intérêt à sacrifier nos marins et nos navires pour détruire la flotte autrichienne et prendre Trieste, c'est-à-dire tirer les marrons du feu pour les Italiens ?  ♦ 

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

     

     

     

     

     

    * Gustave Lannes, conte de Montebello, de 1891 à 1902, Louis Bompard de 1902 à 1908, le vice-amiral Touchard de 1908 à 1909, Georges Louis de 1909 à 1913, Théophile Delcassé de février 1913 à janvier 1914.

    ** Maurice Paléologue (1859-1944) avait été délégué du ministère des Affaires étrangères auprès de la Cour de cassation puis du tribunal de Rennes lors du jugement du capitaine Dreyfus en 1899. Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en 1920 sous Alexandre Millerand, il sera l'un des parrains de Jacques Bainville lors de sa réception à l'Académie française en 1935.

  • Le scandale de la non-application de la loi Fioraso

     

    Par Marc Rousset

    Qui dénonce ici un scandale bien réel. Sur l'espéranto, comme solution d'attente, on sera, bien-sûr, moins d'accord. Ou même pas du tout !  LFAR 

     

    3973556484.jpgLe président Albert Salon, de l’association Avenir de la langue française, nous met en garde, dans sa Revue n° 62 de septembre 2017, sur la confusion entre anglicisation et internationalisation. Il s’élève avec force contre la couardise et le scandale de la non-application des dispositions législatives de la loi Fioraso par le gouvernement français.

    Les tribunaux administratifs, en France, se contorsionnent pour ne pas condamner les universités, dont l’École normale supérieure, et les grandes écoles qui offrent des formations diplômantes exclusivement en anglais. Celui de Paris a refusé de condamner le Comité français d’organisation des Jeux olympiques de 2024, qui avait pourtant choisi le débile slogan publicitaire d’une marque commerciale privée – « made for sharing » – triomphalement projeté sur la tour Eiffel. Le français est pourtant bien la langue officielle fondatrice des Jeux olympiques rénovés par le baron Pierre de Coubertin !

    Il se trouve, d’une façon très opportune, que la Cour constitutionnelle italienne vient d’infliger une leçon magistrale à l’Europe, et plus particulièrement à la France de Macron ! Le problème posé était celui du passage de l’Instituto Politecnico di Milano au « tout anglais » à compter du niveau master. Il ne s’agissait en aucune façon de s’opposer à l’enseignement des langues étrangères dans un pays – ce que tout le monde accepte et souhaite. La question était de savoir si on allait autoriser, pour la totalité d’une formation, le remplacement du français par l’anglais en France, de l’italien par l’anglais en Italie, de l’allemand par l’anglais en Allemagne, etc.

    En France, le Parlement a dit « non » avec la loi Fioraso ; il a imposé une limite au volume d’enseignement dispensé dans une langue étrangère à 50 % et exigé une maîtrise suffisante du français pour la délivrance d’un diplôme.

    Pour la Cour constitutionnelle italienne : « Les buts légitimes de l’internationalisation ne peuvent pas réduire la langue italienne, au sein de l’université italienne, à une position marginale et subordonnée, en faisant disparaître cette fonction de vecteur de l’histoire et de l’identité de la communauté nationale, qui lui est propre, ainsi que son être, en soi, de patrimoine culturel à préserver et à valoriser. »

    Malheureusement, en France, la loi Fioraso du 22 juillet 2013 n’est pas appliquée. Le nombre de formations de niveau licence ou master totalement en anglais était de 634 en avril 2013. Il est de 951 en janvier 2017, soit une augmentation, en quatre ans, de +50 % au risque d’une disparition totale des formations supérieures dispensées en français malgré la loi en vigueur dans la République française. 

    Des pays comme la France, l’Allemagne et l’Italie ne peuvent se soumettre. L’important est que la résistance s’organise en France.

    Le scandale de l’anglais, seule langue étrangère pouvant être présentée au concours d’entrée de l’ENA – une des dernières inventions de nos lâches élites -, se doit d’être dénoncé et combattu publiquement. Après le Brexit, tous les Français – à l’exception de Macron – se doivent d’œuvrer pour que le français devienne la langue de l’Europe !

    Et si ce n’est pas le français, cela ne pourra pas être non plus l’anglais, voire même « l’anglo-américain », langue impérialiste et destructrice de l’Amérique qui conduirait inéluctablement, à terme, à la disparition de toutes les langues nationales de l’Europe. À l’instar du breton en France ou du français en Louisiane.

    Il ne restera alors plus, le dos au mur, pour tous les Européens, qu’on le veuille ou non, une seule et unique solution réaliste et n’ayant rien d’utopique : l’espéranto, seule langue neutre et éthique susceptible de préserver à long terme la survie des langues nationales et le plurilinguisme européen !   •

    Économiste
  • Discours de roi et paroles de président ...

     

    En deux mots.jpgL'interview d'Emmanuel Macron a fait couler beaucoup d'encre, beaucoup de salive et de longues heures d'antenne sur toutes les chaînes, les jours d'avant, d'après, et le dimanche soir fatidique où elle fut donnée, quoique, de l'aveu général, Macron n'y ait pas dit grand-chose, en tout cas rien de substantiel, et que cette interview n'ait été rien d'autre qu'un « exercice de style ».

    C'est ce que Roger Karoutchi en a dit et qui semble assez juste. Macron s'est défendu d'avoir seulement cherché à rattraper un peu de sa popularité perdue. C'est pourtant bien, nous semble-t-il, à une heure quinze de pédagogie sans substance sur l'essentiel, à quoi nous avons été conviés dimanche soir. Une heure de reprise en mains du peuple français, en mode purement gestionnaire du quotidien. Et l'on a commenté cette insignifiance à perte de vue dans les médias, essentiellement, d'ailleurs, pour savoir si le Chef de l'Etat avait ou non réussi sa « prestation ». Car la parole présidentielle est devenue une « prestation » aux yeux médiatiques et les Français ne la jugent pas autrement. Nous vivons en régime d’opinion et ce sont là ses médiocres vertus. Il est en charge de l'accessoire, non plus de l'essentiel. Grandeur et décadence de la Vème république ...

    Quoique démocratique, l'Espagne nous a donné il y a à peine quelques jours un exemple inverse, au cœur d'une crise qui menaçait de la briser et l'en menace encore. En quelques cinq minutes d'un discours d'une grande fermeté, le roi, qui s'exprime peu, ne s'occupe, à l'inverse du président de la République française, ni des APL, ni des modalités de licenciement, ni de la durée d'indemnisation du chômage, souverain d'une monarchie qui a peu à voir avec ce que fut la monarchie française, ce roi est soudain sorti de son silence, de sa réserve, avec une autorité et une force tranquille qui ont surpris, pour se prononcer sur l'essentiel, sur l'unité, la cohésion entre Espagnols, l'intégrité, la pérennité de son pays. Et pour condamner avec la dernière sévérité, presque avec violence, les indépendantistes catalans. Ces cinq minutes d'un discours royal ont suffi à donner un coup d'arrêt au processus de désintégration de l'Espagne entamé à Barcelone. Et l'on nous dit d'Outre-Pyrénées qu'il s'en est suivi, dans toute l'Espagne, y compris en Catalogne, un formidable sursaut du sentiment national qui s'exprime par des manifestations españolistas quotidiennes dans tout le pays. C'est qu'il y a en Espagne un pouvoir qui, malgré sa faiblesse apparente, est soustrait au régime d'opinion, soustrait à l'élection, un pouvoir en charge du pérenne et de l'essentiel. Et ce pouvoir est le sommet de l'Etat.

    Même faible, même imparfait, on ne dira jamais assez le bienfait du système dynastique.   

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    A lire dans Lafautearousseau ...

    Catalogne : Points d'Histoire et réalités d'aujourd'hui

    Au bord du précipice

    L'armée espagnole fait mouvement vers la Catalogne

    Espagne : Le roi Felipe VI s'est exprimé dans un discours d'une fermeté sans précédent

    Barcelone : « No tinc por »

  • La loi Climat face aux excès de la mondialisation, par Christian Montagard.

    Selon l’Agence internationale de l’énergie, la France, avec 0,9 % d’émissions de carbone (28,2 % pour la Chine et 14,5 % pour les États-Unis), est un des pays les moins pollueurs du monde. Pour ceux qui se sont déplacés dans certaines capitales d’ ou d’Asie, Paris apparaît comme un havre d’air pur.

    4.jpgMais, comme nous le constatons chaque jour sur d’autres sujets (notre , nos grands personnages…), le projet de loi Climat, porté par le ministre Barbara Pompili devant le Parlement, n’échappe pas à l’idéologie ambiante consistant à culpabiliser les Françaises et les Français, qui seraient quasiment les principaux responsables du dérèglement climatique.

    Ce sentiment de culpabilité se manifeste par de nouvelles attaques insidieuses contre la France, dite périphérique, des villes moyennes et des campagnes qui représentent 60 % de la population. Sont visés les commerçants à qui l’on impose de nouvelles contraintes sur la publicité, notamment numérique, dans les vitrines. Les transporteurs routiers sont visés par de nouvelles taxes en perspective. Les agriculteurs sont menacés par de nouveaux délits, dont celui de l’écocide. À cet égard, l’ juridique de ces nouveaux délits est susceptible d’y affaiblir l’attractivité du métier d’agriculteur et, donc, à terme, de mettre en cause la souveraineté alimentaire de nos concitoyens.

    Autre bouc émissaire de la loi Climat, les automobilistes auxquels il sera progressivement interdit d’approcher des centres-villes des grandes métropoles et qui devront s’affranchir de nouvelles obligations. Manifestement, la des gilets jaunes n’aura pas servi, les pseudo-élites qui gouvernent ce pays ont décidé de se couper irrémédiablement du peuple.

    Mais pendant que le ministre présente ses mesures punitives au Parlement, il ne parle pas de l’essentiel, à savoir, d’une part, de la stratégie de la France concernant ses sources d’énergie et, d’autre part, de l’une des causes majeures du dérèglement climatique : le libre-échange sans limite et les excès de la mondialisation.

    L’abandon progressif du constitue la première faute stratégique de nos gouvernants. En effet, comment comprendre que le nucléaire, seule énergie capable, dans les décennies à venir, de contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre en produisant une électricité « bas carbone », de façon sûre et dans des conditions économiques satisfaisantes, soit aussi dévalorisé. Cette stratégie d’abandon progressif du nucléaire produit déjà ses effets : la fermeture des réacteurs de Fessenheim se solderait déjà par l’émission annuelle supplémentaire de plusieurs millions de tonnes de gaz carbonique (CO2) en .

    La mondialisation et le libre-échange sans limite constituent une source majeure de la et du dérèglement climatique. Le blocage, ces jours-ci, du canal de Suez par un porte-conteneurs de 400 mètres de long, transportant des produits et marchandises fabriqués à l’autre bout du monde, outre ses conséquences économiques et industrielles (difficulté d’approvisionnement des entreprises françaises en cette période d’épidémie), met en évidence le lourd tribut que ce type de transport fait peser sur la détérioration de la qualité de notre . Il est plus que temps de mesurer l’impact du carbone émis par ces navires, lesquels transportent des biens, souvent de piètre qualité, produits dans des conditions écologiques désastreuses.

    Ainsi, une véritable de protection de notre environnement, au lieu de culpabiliser nos concitoyens des villes moyennes et des campagnes, d’imposer des normes écologiques qui pénalisent nos entreprises et nous conduisent à importer, après un transport long et polluant, des produits fabriqués sans respect des normes environnementales les plus élémentaires, passe par l’injection d’une dose de protectionnisme et un patriotisme économique assumé. Il devrait s’ensuivre une relocalisation d’une partie de notre production et une réindustrialisation du pays. Une telle politique, qui devrait être impulsée par un État stratège, renforcerait l’indépendance nationale, notre souveraineté économique et (très important) préserverait la paix sociale, à laquelle la loi Climat de Barbara Pompili risque de porter atteinte.

     

    Christian Montagard

    Conseiller en stratégie et financement d'entreprises,
    ancien cadre dirigeant de banque