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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Herrou et ses pareils ne sont pas des Tartuffes mais des ennemis déclarés !

     

    Par Jean de Maistre 

    Les commentaires se suivent et même se complètent sur Lafautearousseau. Celui-ci du jeudi 10 août fait suite aux commentaires reçus à propos de notre publication « Bravo, l'Italie ! Pas pour Saint-Nazaire ! Pour la Méditerranée ! ». Notamment celui d'Antiquus repris ici hier, en réponse à un commentaire d'Hugues Noël, auquel on devra se reporter ainsi qu'à notre article. (Lien ci-dessous).   LFAR

    3142485460.jpgUn excellent commentaire en effet. L'humanisme n'a pas grand chose à voir avec ce soutien à l'invasion migratoire et aux mafias qui l'organisent. On assiste à une volonté délibérée de détruire l'Europe, son identité, sa culture par l'installation d'une masse migratoire de plus en plus importante, issue des pays arabes et africains, immigration dont on sait aujourd'hui qu'elle refuse de plus en plus l'assimilation et constitue des enclaves ethniques sur le sol national, hostiles aux sociétés d'accueil.

    Cette volonté est à la rencontre de plusieurs courants, le gauchisme qui veut punir l'Europe de ses '' fautes '' passées, de la colonisation et qui cherche vainement un prolétariat de substitution pour jeter à bas la société, depuis que le prolétariat de souche a accepté le monde tel qu'il est. Ce prolétariat de substitution, le gauchisme le trouve dans l'immigré, nouvelle divinité devant échapper à toute critique. Un autre courant est le libéralisme qui veut au nom de la mondialisation détruire les vieilles nations, seul cadre où les peuples peuvent encore avoir un semblant de contrôle sur leur destin. C'est la rencontre du gauchisme internationaliste et de la mondialisation libérale, voilà qui ne manque pas de sel.

    Aux USA, les partisans les plus acharnés de l'immigration sans contrôle sont les libertariens, c'est-à-dire les ultra-libéraux, qui ne rêvent que de privatisation de tout, y compris de l'espace public, et de la destruction des frontières, afin d'avoir à disposition une main d’œuvre bon marché, comme lorsque les Anglais faisaient venir au XIX° siècle dans les usines de Manchester les irlandais chassés de leur île par la famine.

    On remarquera que les richissimes émirats du golfe ont fermement déclaré qu'ils n'accepteraient aucun migrant. C'est à l'Europe et à elle seule de supporter le poids de l'invasion migratoire. Dans l'esprit des islamistes (ce n'est pas moi qui le dit, c'est eux ! ) l'arrivée de millions d'immigrés musulmans participe de la stratégie de la conquête de l'Europe déjà considérée par certains d'entre eux comme Dar al Islam, terre d'islam. Et l'on voudrait que les européens ne réagissent pas ? Si l'on veut installer dans nos vieilles nations qui n'en peuvent mais les prodromes de futures guerres civiles, il n'y a qu'à continuer ainsi.  

    Lire ...

    Bravo, l'Italie ! Pas pour Saint-Nazaire ! Pour la Méditerranée !

  • La chute de la maison Griveaux, bien pire pour Macron que Benalla/Gilets jaunes/Retraites et Compagnie...

    Ce quinquennat, c'est un long chemin de Croix, une lente agonie, une descente aux enfers... comparable - dans le pire et en inversé - aux espoirs fanfarons qu'avait suscités "le hold-up du siècle" et la prise de pouvoir par le jeune et sémillant Macron et son équipe d'extra terrestres qui marchaient sur l'eau (du moins le croyaient-ils...).

    "On" lui fait aujourd'hui le coup de Fillon, mais à ses dépens cette fois-ci.

    Qui, "on" ?

    En voilà une bonne question !

    Il est toujours risqué de promettre le "nouveau monde", de jurer qu'on ne fera plus jamais "comme hier" et autres fadaises et engagements plus faciles à promettre qu'à tenir : Griveaux, honteux et confus, jure maintenant, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendra plus...

    Si on ne peut encore s'accorder sur la personne de ce "On", ce qui par contre est absolument certain c'est que la principale victime de ce retrait est... Emmanuel Macron !

    (Dans la presse écrite et parlée, rapide résumé du retrait du candidat LaRem) :

    (Dans la presse écrite et parlée, rapide résumé)

    Benjamin Griveaux a finalement décidé de retirer sa candidature à la mairie de Paris après la diffusion de plusieurs vidéos intimes sur Internet. Marié et père de trois enfants, le député et ancien porte-parole du gouvernement fait le choix de protéger sa famille. a-t-il expliqué ce vendredi matin, en dénonçant "des attaques ignobles". 

    "J'ai décidé de retirer ma candidature à l'élection municipale parisienne. Cette décision me coûte mais mes priorités sont très claires, c'est d'abord ma famille", a-t-il également déclaré. "Les Parisiens méritent une campagne digne".  

    Jeudi après-midi, plusieurs captures d'écran de ses échanges avec une jeune femme, dont deux vidéos très explicites, sont mises en ligne sur un site web prétendant dénoncer les hommes politiques "qui mentent à leurs électeurs en imposant le puritanisme à la société". 

    La situation était intenable pour un candidat qui n'a pas hésité à mettre en scène son bonheur conjugal avec l'avocate Julia Minkowski au cours de la campagne. Un reportage photo dans Paris Match, montrant le couple enlacé sur le pont des Arts, en avril dernier.   

    C'est la deuxième fois que cet historique de la République en Marche est touché par la fuite de documents gênants, après celle de l'été 2019, quand l'hebdomadaire Le Point avait révélé, enregistrement sonore à l'appui, ses propos orduriers sur ses rivaux Pierre-Yves Bournazel et Hugues Renson.  

  • Fin de notre feuilleton de l'été : l'aventure France racontée par les cartes. Deux-centième et dernière photo : ”Et main

            Il s'agit dans cet album de donner aux Français qui l'ont perdue, ou qui ne l'ont jamais reçue - notamment les jeunes - la fierté de leurs origines, dans toutes leurs facettes, brillantes ou sombres; mais pour avoir cette fierté de ses racines, encore faut-il les aimer; et, pour les aimer, encore faut-il, d'abord, les connaître.

            Or, notre Ministère de la des-Éducation nationale supprime maintenant l'Histoire de France - après l'avoir racontée, mais faussée, travestie, dénaturée... dans ses manuels pendant plus d'un siècle; et notre Système croit et proclame que la France commence en 1789/1792; et il s'est bâti, pensé et voulu contre nos racines profondes.

            Il ne s'agit donc pas, avec cet album, d'une encyclopédie qui prétendrait à la perfection et se proposerait de tout dire sur tout : bien au contraire, il s'agit d'un album "politique" au sens où il se propose de montrer à ceux qui en doutent, qui n'y croient pas ou plus, qui la nient ou la combattent, la réalité de cette France charnelle, héritée et venue du fond des âges. 

            C'est la défense de cet Héritage, et la volonté de le poursuivre et de le faire vivre aujourd'hui qui fonde et justifie notre combat politique.  

            Après l'Introduction, déjà présente sur la page d'accueil de l'album, on va donc tâcher donc de présenter, d'une façon correcte et juste :

    1. : "notre Préhistoire",  ou "la France" bien avant "la France" (22 photos) : le paléolithique et le néolithique, l'Homme de Tautavel, la Dame de Brassempouy, les antenéanderthaliens, l'Homme de Cro-Magnon, les Grottes de Lascaux, la Grotte Chauvet et la Grotte Cosquer, les mégalithes du Sud-Ouest et de Corse... ce qui nous amènera jusqu'au premier peuplement connu avec certitude sur le sol de ce qui deviendra "la France" : le peuple basque.

    2. : "notre Antiquité" (30 photos) : avec l'histoire des Celtes, le premier peuplement significatif, et la base démographique véritable du futur peuple français, de la future Nation française; et leur rencontre avec les Grecs, puis les Romains, puis le Christianisme : ou, bien avant que Lutèce/Paris ne devienne notre capitale, quand nos lointains ancêtres s'abreuvaient déjà aux sources intellectuelles, morales, mentales et spirituelles de nos trois autres capitales : Athènes, Rome et Jérusalem... 

    3. : "notre Moyen-Âge" (première partie, 20 photos) : de la chute de l'Empire romain aux Croisades et aux États latins d'Orient, en passant par la Peste de Justinien, Clovis, Dagobert, Charlemagne, les Wisigoths et les Normands, l'établissement des Capétiens, Aristote au Mont Saint-Michel, les Chemins de Saint Jacques...

    4. : "notre Moyen-Âge" (deuxième partie, 22 photos) : la "révolution communale", Philippe Auguste, Aliénor d'Aquitaine et les Plantagenêts, l'art roman et l'art ogival ou "français", Saint Louis, les empires de Cluny et de Cîteaux, la Croisade des Albigeois, la Guerre de Cent ans, les Papes en Avignon, la grande peste de 1348, et Louis XI qui triomphe de la Maison de Bourgogne, agrandit la France et fonde la Poste... 

    5. : de la Renaissance et François premier à Henri IV (14 photos) : Paix perpétuelle avec la Suisse après Marignan, mais une guerre de deux siècles avec la maison d'Autriche commence, contre l'Empire de Charles Quint; éclosion de la Renaissance : les châteaux de la Loire; les grands navigateurs : Verazzano, Champlain, Cartier, et les "échelles du Levant"; agrandissements territoriaux, et Guerres de religion...  

    6. : des Traités de Westphalie, l'apogée, aux Traités de 1815, le désastre (32 photos) : les Traités de Westphalie, le Canal du Midi, l'art baroque, des Versailles partout en Europe, les cartes de Cassini, le génie de Vauban, la marche vers le Rhin et les "Réunions" de Louis XIV, mais aussi deux pages "noires" : la Guerre des Camisards et le "commerce triangulaire"; les Atlas de Trudaine; les 80 départements carrés, Paris livrée à la Terreur, la France soulevée contre la Convention; la Vendée, première Résistance contre le Totalitarisme; l'Empire napoléonien, triomphe de l'hubris, s'achève dans le désastre des Traités de 1815 et la France diminuée et occupée; comparaison instructive entre la France après Richelieu et la France après Napoléon et la funeste Révolution...

    7. : le XIXème siècle, de 1814/1815 à la Guerre de 1914 (18 photos) : la Belgique, "dernier cadeau de la monarchie"; la conquête de l'Algérie; le Canal de Suez et celui de Panama; Quérétaro : désastre au Mexique; la défaite de 1870, la perte de l'Alsace-Lorraine et Strasbourg devenu un "glacis anti-français"; le premier Tour de France, Tour de la France; la Guerre de 14 : le quart Nord-Est de la France dévastée, le martyre de la cathédrale de Reims; les Dardanelles, l'autre "Front"... 

    8. : de 1939, le plus grand désastre de notre Histoire, à maintenant : après les dernières péripéties, essai d'état des lieux de la France d'aujourd'hui (21 photos) : la Ligne Maginot, ou l'illusion de la sécurité; l'effondrement de 1940; la "geste" de la 2ème D.B.; l'Empire Français en 45; l'Algérie française : essai de bilan; l''Europe des six"; depuis 1955, des "Régions", curieux mélange de retour aux Provinces et d'aberrations technocratiques; le choix du nucléaire, et le port spatial européen en France, à Kourou; avec les DOM/TOM, une présence sur les cinq continents, la France deuxième puissance maritime mondiale, et... trois Rois en France !; les langues régionales et la langue française dans le monde; la France à Rome et à Jérusalem; depuis Henri IV, le co-Principat d'Andorre...

    9. : "Rêves d'Empire" et "Aux marges du Palais" (20 photos) :

        * Pour le meilleur et/ou pour le pire, la France s'est projetée, à l'extérieur de ses frontières métropolitaines, sur les quatre autres continents; mais, à la différences des Anglais ou des Espagnols, ce qui a manqué à cette "projection" ce ne fut ni la hardiesse, ni le courage, ni l'ingéniosité, mais le nombre, la démographie. Si les Espagnols ou les Anglais ont volontiers émigré dans leurs nouvelles colonies - et, à certaines époques, massivement... - il a fallu, en France, recourir à des expédients parfois douteux (faire appel à des condamnés, voire des forçats et bagnards..) pour étoffer des troupes de "colons" toujours insuffisantes, vu l'immensité des territoires à peupler, après les avoir découvert et conquis... Il ne reste donc que des "rêves d'Empire" aux Indes, aux Amériques, en Extrême-Orient, mais ce qui aurait pu être, et n'a pas finalement pas été, fait aussi partie des pages sombres et glorieuses de notre Histoire, et doivent être connues comme en faisant partie intégrante...

         * Il restera à parler enfin de ces territoires de taille et d'importance très différentes, qui sont situés en dehors mais en marge, en lisière, du "cher et vieux pays" : ces territoires, à certaines époques, auraient pu, ou dû, devenir français, et faire partie aujourd'hui de la France. L'Histoire - du moins jusqu'à aujourd'hui... - ne l'a pas voulu, ne l'a pas "fait"; ces territoires entretiennent de ce fait malgré tout - volens nolens... - une certaine relation, particulière, avec la France : ce sont ces terres "aux marges du Palais", pour paraphraser la chanson....

    10. : 200ème et dernière photo : "Et maintenant ?...

    L'aventure France racontée par les cartes....

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  • Alain de Benoist : « L’assimilation des immigrés n’est ni une bonne ou une mauvaise idée… Elle est juste impossible ! ».

    Le débat sur l’« intégration » des immigrés s’enlise depuis des décennies, ne serait-ce que parce qu’il n’est jamais précisé à quoi il s’agit de s’intégrer : à une nation, à une histoire, à une société, à un marché ? C’est dans ce contexte que certains préfèrent en appeler à l’« ». Il y a deux mois, le magazine Causeur consacrait tout un dossier à cette notion en titrant, en première page : « Assimilez-vous ! » Ça vous inspire quoi ?

    Dans les milieux qui s’inquiètent le plus du flot migratoire, on entend en effet souvent dire que l’assimilation serait la solution miracle : les immigrés deviendraient des « Français comme les autres », et le problème serait résolu. C’est la position défendue avec talent par Causeur, mais aussi par des auteurs comme Vincent Coussedière, qui va faire paraître un Éloge de l’assimilation, ou Raphaël Doan (Le rêve de l’assimilation, de la Grèce antique à nos jours). D’autres objectent que « les immigrés sont inassimilables ». D’autres, encore, refusent l’assimilation parce qu’elle implique nécessairement le métissage. Ces trois positions sont très différentes, et même contradictoires, mais elles ont en commun de considérer que l’assimilation est possible, au moins en théorie, même si certains n’en veulent pas ou considèrent que les immigrés ne jouent pas le jeu.

    L’assimilation est un concept de nature universaliste, hérité de la philosophie des Lumières (le mot se trouve déjà chez Diderot). Il présuppose que les hommes sont fondamentalement tous les mêmes. Pour faire disparaître les communautés, il faut donc amener les individus qui les composent à s’en détacher. C’est en quelque sorte un marché que l’on se propose de passer avec les immigrés : devenez des individus, comportez-vous comme nous et vous serez pleinement reconnus comme des égaux, puisqu’à nos yeux l’égalité suppose la mêmeté.

    Vous vous souvenez de l’apostrophe de Stanislas de Clermont-Tonnerre, en décembre 1789 : « Il faut tout accorder aux Juifs comme individus, il faut tout refuser aux Juifs comme nation ! » (Les Juifs n’ont pas cédé à ce chantage, sans quoi ils auraient dû renoncer à l’endogamie et il n’y aurait plus de communauté juive aujourd’hui.) ne dit pas autre chose quand il affirme que la citoyenneté française reconnaît « l’individu rationnel libre comme étant au-dessus de tout ». Raphaël Doan est très clair sur ce point : « L’assimilation est la pratique qui consiste à exiger de l’étranger qu’il devienne un semblable […] Pour assimiler, il faut pratiquer l’abstraction des origines. » Autrement dit, qu’il cesse d’être un Autre pour devenir le Même. Pour ce faire, il doit oublier ses origines et se convertir. « Émigrer, c’est changer de généalogie », dit Malika Sorel. C’est plus facile à dire qu’à faire. Car s’assimiler aux « valeurs de la République », cela ne veut rien dire. S’assimiler, c’est adopter une culture et une histoire, une sociabilité, un modèle de relations entre les sexes, des codes vestimentaires et culinaires, des modes de vie et de pensée spécifiques. Or, aujourd’hui, les immigrés sont dans leur majorité porteurs de valeurs qui contredisent à angle droit celles des populations d’accueil. Quand on leur propose de négocier leur intégration, on oublie tout simplement que les valeurs ne sont pas négociables (ce qu’une société dominée par la logique de l’intérêt a le plus grand mal à comprendre).

    Et vous, l’assimilation, vous la jugez bonne ou mauvaise ?

    Ni bonne ni mauvaise. J’ai plutôt tendance à la croire impossible. La raison principale est qu’on peut assimiler des individus mais qu’on ne peut pas assimiler des communautés, surtout quand celles-ci représentent 20 à 25 % de la population et que celles-ci sont concentrées – « non parce qu’on les a mis dans des ghettos, mais parce que l’être humain cultive naturellement le voisinage de ceux qui vivent comme lui » (Élisabeth Lévy) – sur des territoires qui favorisent l’émergence de contre-sociétés exclusivement basées sur l’entre-soi. C’est surtout vrai dans un pays comme la France, marquée par le jacobinisme, qui n’a cessé de lutter contre les corps intermédiaires pour ramener la vie politique et sociale à un face-à-face entre l’individu et l’État. Colbert avait déjà déployé de grands efforts pour « franciser » les Indiens d’Amérique. Ce fut évidemment un échec.

    En France, l’assimilation a connu son apogée sous la IIIe République, à une époque où la battait son plein à l’initiative des républicains de gauche alors désireux de faire connaître aux « sauvages » les bienfaits du « progrès ». Mais la IIIe République a aussi été une grande éducatrice : dans les écoles, les « hussards noirs » mettaient un point d’honneur à enseigner l’histoire glorieuse du roman national. Nous n’en sommes plus là. Toutes les institutions (Églises, armée, partis et syndicats) qui facilitaient l’intégration et l’assimilation dans le passé sont en crise. L’Église, les familles, les institutions ne transmettent plus rien. L’école elle-même, où les programmes sont dominés par la , n’a plus rien à transmettre, sinon la honte des crimes du passé.

    L’assimilation implique qu’il y ait une volonté d’assimiler du côté du pouvoir en place et un désir d’être assimilé du côté des nouveaux arrivants. Or, il n’y a plus ni l’une ni l’autre. En décembre dernier, Emmanuel Macron l’a explicitement déclaré à L’Express : « La notion d’assimilation ne correspond plus à ce que nous voulons faire. » On voit mal, d’autre part, quelle attractivité le modèle culturel français peut encore exercer sur des nouveaux venus qui constatent que les autochtones, qu’ils méprisent souvent, quand ils ne les haïssent pas, sont les premiers à ne vouloir rien savoir de leur histoire et à battre leur coulpe pour se faire pardonner d’exister. Dans ce qu’ils voient, qu’est-ce qui peut les séduire ? Les enthousiasmer ? Les pousser à vouloir participer à l’histoire de notre pays ?

    Dernière remarque : dans le modèle assimilationniste, l’assimilation est censée progresser de génération en génération, ce qui peut paraître logique. Or, on s’aperçoit qu’en France, c’est exactement le contraire. Tous les sondages le démontrent : ce sont les immigrés des dernières générations, ceux qui sont nés français et possèdent la nationalité française, qui se sentent le plus étrangers à la France, qui pensent le plus que la charia prime la loi civile et trouvent le plus inacceptable tout « outrage » à leur religion. En août dernier, interrogés sur la proposition « L’islam est-il incompatible avec les valeurs de la société française », 29 % des musulmans répondaient par l’affirmative, tandis chez les moins de 25 ans, cette proportion était de 45 %.

    Un tel débat est-il propre à la France ? Aux pays occidentaux ? Ou bien la question de l’intégration par l’assimilation se retrouve-t-elle un peu partout ?

    Les pays anglo-saxons, n’ayant pas été marqués par le jacobinisme, sont plus hospitaliers aux communautés. Par ailleurs, aux États-Unis, les immigrés n’ont en général aucune animosité envers le pays dans lequel ils cherchent à entrer. La grande majorité d’entre eux, à qui l’on a inculqué le respect des Pères fondateurs, veulent être américains. Le « patriotisme constitutionnel » fait le reste. En Asie, c’est encore différent. La notion d’assimilation y est inconnue, pour la simple raison que la citoyenneté se confond avec l’appartenance ethnique. Pour les deux milliards d’individus qui vivent dans le nord et le nord-est de l’Asie, en particulier dans la zone d’influence confucéenne, on naît citoyen, on ne le devient pas. C’est la raison pour laquelle la et le Japon refusent de faire appel à l’immigration et ne naturalisent qu’au compte-gouttes (les très rares Européens qui ont obtenu la nationalité japonaise ou chinoise ne seront, de toute façon, jamais considérés comme des Japonais ou des Chinois).

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.

     

    Alain de Benoist

    Intellectuel, philosophe et politologue
     
  • Résister par la Culture : L'Album des Éphémérides, L'aventure France racontée par les Cartes...(200 photos).

    FRANCE SATELLITE.JPGIl s'agit dans cet album de donner aux Français qui l'ont perdue, ou qui ne l'ont jamais reçue - notamment les jeunes - la fierté de leurs origines, dans toutes leurs facettes, brillantes ou sombres; mais pour avoir cette fierté de ses racines, encore faut-il les aimer; et, pour les aimer, encore faut-il, d'abord, les connaître.

    Or, notre Ministère de la des-Éducation nationale supprime maintenant l'Histoire de France - après l'avoir racontée, mais faussée, travestie, dénaturée... dans ses manuels pendant plus d'un siècle; et notre Système croit et proclame que la France commence en 1789/1792; et il s'est bâti, pensé et voulu contre nos racines profondes.

    Il ne s'agit donc pas, avec cet album, d'une encyclopédie qui prétendrait à la perfection et se proposerait de tout dire sur tout : bien au contraire, il s'agit d'un album "politique" au sens où il se propose de montrer à ceux qui en doutent, qui n'y croient pas ou plus, qui la nient ou la combattent, la réalité de cette France charnelle, héritée et venue du fond des âges. 

    C'est la défense de cet Héritage, et la volonté de le poursuivre et de le faire vivre aujourd'hui qui fonde et justifie notre combat politique.  

    Après l'Introduction, déjà présente sur la page d'accueil de l'album, on va donc tâcher de présenter, d'une façon correcte et juste :

     

    1. : "notre Préhistoire",  ou "la France" bien avant "la France" (22 photos) : le paléolithique et le néolithique, l'Homme de Tautavel, la Dame de Brassempouy, les antenéanderthaliens, l'Homme de Cro-Magnon, les Grottes de Lascaux, la Grotte Chauvet et la Grotte Cosquer, les mégalithes du Sud-Ouest et de Corse... ce qui nous amènera jusqu'au premier peuplement connu avec certitude sur le sol de ce qui deviendra "la France" : le peuple basque.

     

    2. : "notre Antiquité" (30 photos) : avec l'histoire des Celtes, le premier peuplement significatif, et la base démographique véritable du futur peuple français, de la future Nation française; et leur rencontre avec les Grecs, puis les Romains, puis le Christianisme : ou, bien avant que Lutèce/Paris ne devienne notre capitale, quand nos lointains ancêtres s'abreuvaient déjà aux sources intellectuelles, morales, mentales et spirituelles de nos trois autres capitales : Athènes, Rome et Jérusalem... 

     

    3. : "notre Moyen-Âge" (première partie, 20 photos) : de la chute de l'Empire romain aux Croisades et aux États latins d'Orient, en passant par la Peste de Justinien, Clovis, Dagobert, Charlemagne, les Wisigoths et les Normands, l'établissement des Capétiens, Aristote au Mont Saint-Michel, les Chemins de Saint Jacques...

     

    4. : "notre Moyen-Âge" (deuxième partie, 22 photos) : la "révolution communale", Philippe Auguste, Aliénor d'Aquitaine et les Plantagenêts, l'art roman et l'art ogival ou "français", Saint Louis, les empires de Cluny et de Cîteaux, la Croisade des Albigeois, la Guerre de Cent ans, les Papes en Avignon, la grande peste de 1348, et Louis XI qui triomphe de la Maison de Bourgogne, agrandit la France et fonde la Poste... 

     

    5. : de la Renaissance et François premier à Henri IV (14 photos) : Paix perpétuelle avec la Suisse après Marignan, mais une guerre de deux siècles avec la maison d'Autriche commence, contre l'Empire de Charles Quint; éclosion de la Renaissance : les châteaux de la Loire; les grands navigateurs : Verazzano, Champlain, Cartier, et les "échelles du Levant"; agrandissements territoriaux, et Guerres de religion... 

     

    6. : des Traités de Westphalie, l'apogée, aux Traités de 1815, le désastre (32 photos) : les Traités de Westphalie, le Canal du Midi, l'art baroque, des Versailles partout en Europe, les cartes de Cassini, le génie de Vauban, la marche vers le Rhin et les "Réunions" de Louis XIV, mais aussi deux pages "noires" : la Guerre des Camisards et le "commerce triangulaire"; les Atlas de Trudaine; les 80 "départements carrés", Paris livrée à la Terreur, la France soulevée contre la Convention; la Vendée, première Résistance contre le Totalitarisme; l'Empire napoléonien, triomphe de l'hubris, s'achève dans le désastre des Traités de 1815 et la France diminuée et occupée; comparaison instructive entre la France après Richelieu et la France après Napoléon et la funeste Révolution...

     

    7. : le XIXème siècle, de 1814/1815 à la Guerre de 1914 (18 photos) : la Belgique, "dernier cadeau de la monarchie"; la conquête de l'Algérie; le Canal de Suez et celui de Panama; Quérétaro : désastre au Mexique; la défaite de 1870, la perte de l'Alsace-Lorraine et Strasbourg devenu un "glacis anti-français"; le premier Tour de France, Tour de la France; la Guerre de 14 : le quart Nord-Est de la France dévastée, le martyre de la cathédrale de Reims; les Dardanelles, l'autre "Front"... 

     

    8. : de 1939, le plus grand désastre de notre Histoire, à maintenant : après les dernières péripéties, essai d'état des lieux de la France d'aujourd'hui (21 photos) : la Ligne Maginot, ou l'illusion de la sécurité; l'effondrement de 1940; la "geste" de la 2ème D.B.; l'Empire Français en 45; l'Algérie française : essai de bilan; l''Europe des six"; depuis 1955, des "Régions", curieux mélange de retour aux Provinces et d'aberrations technocratiques; le choix du nucléaire, et le port spatial européen en France, à Kourou; avec les DOM/TOM, une présence sur les cinq continents, la France deuxième puissance maritime mondiale, et... trois Rois en France !; les langues régionales et la langue française dans le monde; la France à Rome et à Jérusalem; depuis Henri IV, le co-Principat d'Andorre...

     

    9. : "Rêves d'Empire" et "Aux marges du Palais" (20 photos) :

     Pour le meilleur et/ou pour le pire, la France s'est projetée, à l'extérieur de ses frontières métropolitaines, sur les quatre autres continents; mais, à la différences des Anglais ou des Espagnols, ce qui a manqué à cette "projection" ce ne fut ni la hardiesse, ni le courage, ni l'ingéniosité, mais le nombre, la démographie. Si les Espagnols ou les Anglais ont volontiers émigré dans leurs nouvelles colonies - et, à certaines époques, massivement... - il a fallu, en France, recourir à des expédients parfois douteux (faire appel à des condamnés, voire des forçats et bagnards..) pour étoffer des troupes de "colons" toujours insuffisantes, vu l'immensité des territoires à peupler, après les avoir découvert et conquis... Il ne reste donc que des "rêves d'Empire" aux Indes, aux Amériques, en Extrême-Orient, mais ce qui aurait pu être, et n'a pas finalement pas été, fait aussi partie des pages sombres et glorieuses de notre Histoire, et doivent être connues comme en faisant partie intégrante...

    Il restera à parler enfin de ces territoires de taille et d'importance très différentes, qui sont situés en dehors mais en marge, en lisière, du "cher et vieux pays" : ces territoires, à certaines époques, auraient pu, ou dû, devenir français, et faire partie aujourd'hui de la France. L'Histoire - du moins jusqu'à aujourd'hui... - ne l'a pas voulu, ne l'a pas "fait"; ces territoires entretiennent de ce fait malgré tout - volens nolens... - une certaine relation, particulière, avec la France : ce sont ces terres "aux marges du Palais", pour paraphraser la chanson....

    10. : deux-centième et dernière photo : "Et maintenant ?..." :

     

    L'aventure France racontée par les cartes....

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  • Bioéthique : La France confrontée à une culture de mort (24), par François Schwerer. Annexes (6/6)...

    L'étude de notre ami François Schwerer s'est donc achevée ce vendredi dernier, 3 février. Et c'est aujourd'hui que paraît sa dernière Annexe.

    Cet ensemble constitue une véritable somme, aussi bien par son importance que par son intérêt.

    Nous en avons commencé la publication le vendredi 10 janvier, et l'avons poursuivie du lundi au vendredi inclus, comme nous l'avons fait, par exemple, pour l'étude de Pierre Debray, Une politique pour l'an 2000.

    Pour suivre et retrouver ces textes plus commodément, nous avons regroupé la totalité de cette étude, vu son importance, dans une nouvelle Catégorie : François Schwerer - Bioéthique : culture de mort : vous pourrez donc retrouver donc l'ensemble de cette chronique en cliquant sur le lien suivant :

    François Schwerer - Bioéthique : culture de mort...

    Nous avons redonné chaque jour le plan de l'étude, afin que le lecteur puisse correctement "situer" sa lecture dans cet ensemble; voici maintenant le plan des Annexes et textes divers, que nous publierons jusqu'à vendredi prochain, inclus, date finale de la publication de cet importante contribution :

    Annexe 1 : Les lois de bioéthique.

    Annexe 2 : Le projet de loi bioéthique : une horreur peut en cacher une autre.

    Annexe 3 : La loi de bioéthique est essentiellement une loi discriminatoire.

    Annexe 4 : Bioéthique : on a ouvert la boîte de Pandore...

    Annexe 5 : La loi de tous les dangers.

    Annexe 6 : Sondage IFOP pour les AFC / Prière de Jean-Paul II /Quelques statistiques / Lettre pastorale de l'évêque de Bayonne.

    Schwerer.jpg6. Sondage IFOP pour les AFC / Prière de Jean-Paul II / Quelques statistiques / Lettre pastorale de l'Evêque de Bayonne

     

    • Sondage IFOP pour les AFC(publié le 2 octobre 2019)

     

     Un sondage IFOP pour les Associations Familiales Catholiques révèle l'ampleur de l'opposition des Français à la "révolution de la filiation" imposée par le gouvernement dans le cadre des réformes sociétales menées sous couvert de la révision des lois de bioéthique.

    À de nombreuses reprises, les AFC ont exprimé leur inquiétude sur les dérives éthiques du projet de loi bioéthique en cours de discussion à l'Assemblée Nationale. Elles ont également dénoncé le simulacre de débat que le gouvernement a organisé pour tenter d'imposer cette "loi de tous les dangers".

    Les AFC rendent aujourd'hui publics les résultats d'un sondage exclusif commandé à l'IFOP sur certains articles que le gouvernement préfèrerait passer sous silence. Des sondages généraux sur l'ouverture de droits supplémentaires aux couples homosexuels existent. Mais aucun n'avait sondé plus précisément les Français sur des conséquences concrètes d'une nouvelle loi sur la PMA. Au nom du " progrès ", le gouvernement n'hésite pas à abattre des digues éthiques que la France avait toujours, jusque-là, eu à cœur de préserver, au nom de la dignité de la personne humaine et de la protection de l'intérêt supérieur de l'enfant.


    1/ Les Français sont quasiment unanimes (83%) pour réaffirmer "le droit pour chaque enfant d'avoir un père".

    Jean-Louis Touraine, rapporteur du projet de loi, lors des débats en Commission, avait posé comme conviction centrale qu'"Il n'y a pas de droit de l'enfant à avoir un père et heureusement !". Il a même dit souhaiter au plus vite l'ouverture à la GPA dans les années à venir, ce qui achèverait définitivement son projet d'une "PMA sans sexe pour tous". Or cet effacement total de la figure du père, qu'elle soit biologique, sociale ou même symbolique, les Français n'en veulent pas ! Même dans le camp de la majorité, les électeurs d'Emmanuel Macron sont 80% à rappeler leur attachement à ce principe fondateur de la filiation.


    2/ Une immense majorité de Français (91%) estime préférable que les enfants ne soient pas élevés par une femme seule, rejetant ainsi, et de manière massive, la création délibérée de familles monoparentales par l'accès à l'AMP des femmes seules.

     

    3/ Une très large majorité de Français (65%) estime que c'est une mauvaise chose d'autoriser des entreprises privées à se lancer sur le marché de la collecte et de la conservation des ovocytes au lieu de réserver ces actes à des organismes publics.

    C'est un jugement que partagent aussi 62% des électeurs d'Emmanuel Macron.


    4/ 82% des Français ne sont pas favorables (et 57% pas du tout favorables) à ce que les chercheurs soient autorisés à créer des " embryons animaux chimériques "c'est-à-dire des embryons d'animaux sur lesquels sont greffées des cellules humaines.


    5/ Enfin, plus d'un Français sur deux (54%) estiment que les Français n'ont pas été suffisamment écoutés et leur avis pris en compte par rapport à ce projet de loi

     

     

     

    Prière de saint Jean-Paul II (Evangelium vitae)

     

     

    Ô Marie, 
    aurore du monde nouveau, 
    Mère des vivants, 
    nous te confions la cause de la vie: 
    regarde, ô Mère, le nombre immense 
    des enfants que l'on empêche de naître, 
    des pauvres pour qui la vie est rendue difficile, 
    des hommes et des femmes 
    victimes d'une violence inhumaine, 
    des vieillards et des malades tués 
    par l'indifférence 
    ou par une pitié fallacieuse. 


    Fais que ceux qui croient en ton Fils 
    sachent annoncer aux hommes de notre temps 
    avec fermeté et avec amour 
    l'Evangile de la vie. 


    Obtiens-leur la grâce de l'accueillir 
    comme un don toujours nouveau, 
    la joie de le célébrer avec reconnaissance 
    dans toute leur existence 
    et le courage d'en témoigner 
    avec une ténacité active, afin de construire, 
    avec tous les hommes de bonne volonté, 
    la civilisation de la vérité et de l'amour, 
    à la louange et à la gloire de Dieu 
    Créateur qui aime la vie.

     

     

     

    • Quelques statistiques

     

    Réservée jusqu’à présent aux couples stériles, l’assistance médicale à la procréation (AMP), également appelée procréation médicalement assistée (PMA), pourrait être prochainement élargie aux couples de femmes et aux femmes seules. Largement commentée dans les médias, la PMA est une réalité au visage complexe.

     

    PRÈS D'UN ENFANT SUR 30 EST ISSU D'AMP

     

    Sur les 798.948 nouveau-nés ayant vu le jour en France en 2015, l’Insee souligne que les enfants conçus après une AMP réalisée en 2015 sont au nombre de 24.839, soit 3,1% des enfants nés de la population générale cette année-là. Ce taux augmente légèrement chaque année depuis 2009 (2,6% en 2009, 2,7% en 2010, 2,9% en 2013, 3,1% en 2014). Un enfant sur 32 est donc issu d’AMP en 2015. Une tendance relativement similaire est observable en 2018 : « En France, en 2018, un enfant sur trente (3,4 %) devrait être conçu grâce à ces techniques, qu’il s’agisse d’une fécondation in vitro (FIV) ou d’une insémination artificielle », précise l’Institut national d’études démographiques dans son bulletin mensuel « Population et Sociétés ». « Cependant la FIV domine désormais le paysage de l’assistance médicale, représentant 70% des enfants conçus par AMP ».

     

    145.255 TENTATIVES D’AMP EN 2015

     

    En 2015, 145.255 tentatives d’AMP ont été recensées. D’après nos calculs, le taux de réussite d’une AMP en 2015 était donc de 17,1%. Ces tentatives regroupent les inséminations, les fécondations in vitro et les transferts d’embryons congelés avec gamètes et embryons de différentes origines, rapporte quant à elle l’Agence de biomédecine. Pour 97% des AMP, les tentatives sont réalisées avec les gamètes des deux membres du couple. Dans 3% des cas, les tentatives utilisent des spermatozoïdes, des ovocytes ou des embryons issus de don.

     

    DES CHANCES DE GROSSESSE QUI VARIENT DE 10 À 22%

     

    La France compte près de 10% de couples infertiles, rapporte l’Inserm. « Le recul de l’âge des femmes désirant concevoir un premier enfant est une cause importante d’infertilité et de recours à l’AMP », détaille l’institut. « L’âge moyen au moment de devenir mère est passé de 26,5 ans en 1977 à 30,4 ans en 2016 d’après la dernière Enquête nationale périnatale. Désormais, 21,3% des femmes ont plus de 35 ans quand elles accouchent et 4,1% plus de 40 ans. Or, après 35 ans, il existe un déclin de la qualité des ovocytes qui augmente significativement le risque d’infertilité ». Les chances de grossesse pour des couples ayant recours à l’AMP varient de 10 à 22% en fonction de la technique utilisée et du profil de la patiente.

     

    UN COÛT ESTIMÉ À 300 MILLIONS D’EUROS PAR AN PAR L'ASSURANCE MALADIE

     

    Qu’en est-il du coût ? Selon les chiffres fournis en 2014 par l’Assurance maladie, une insémination artificielle coûte en moyenne 950 euros, et une tentative de fécondation in vitro 2.883 euros. L’Assurance maladie estime qu’en 2014, les actes d’insémination artificielle, de FIV, de transferts d’embryons congelés et d’injections intracytoplasmiques (qui consiste en l’injection d’un seul spermatozoïde dans l’ovocyte, ndlr), lui auraient en moyenne coûté près de 300 millions d’euros.

    L’offre de soins en AMP est assez bien répartie sur le territoire, note encore l’Agence de biomédecine. En 2015, 101 centres clinico-biologiques ont assuré les activités de fécondation in vitro et un centre réalise des prélèvements epididymo-testiculaires de spermatozoïdes sans réaliser de fécondation in vitro. Les régions les plus dotées sont l’Ile-de-France, Rhône-Alpes, la Bretagne et PACA.

     

    PLUS DE 221.538 EMBRYONS CONSERVÉS EN FRANCE

     

    La pratique de la congélation embryonnaire et la part des embryons congelés dépendent à la fois du nombre d’ovocytes mis en fécondation et donc de l’âge des patientes, des taux de fécondation et de la qualité des embryons obtenus mais aussi de la stratégie de transfert, de culture prolongée et de congélation propres à chaque centre de la région. Au 31 décembre 2015, on dénombrait 221.538 embryons conservés pour 74.144 couples.

    Chaque année, des relances sont faites par les centres pour interroger les couples sur leur souhait de poursuivre ou non la conservation. Les embryons peuvent être conservés pendant plusieurs années sans dommage, dans différentes situations. Celle d’un projet parental en cours pour 70,7% d’entre eux est la situation la plus fréquente.

     

    34.000 EMBRYONS SANS PROJET D'ENFANT

     

    Dans 14,6% des cas (34.089 embryons), les couples n’ont plus de projet parental pour les embryons conservés. « Avec le consentement du couple, les embryons pourront être accueillis par un autre couple ou donnés pour la recherche », souligne encore l’Agence de biomédecine. Ceux-ci sont principalement conservés dans les centres d’AMP où ils ont été conge

  • Nouvelles du Blog: de la semaine ecoulée à celle qui vient...

                Nous sommes enfin sortis des problèmes que nous a causés ce satané virus: merci à Gilles, qui a dû tout nettoyer de fond en comble; pas de dégats, au final, et rien de perdu, sauf une bonne semaine sans messagerie, et sans pouvoir donc répondre à plusieurs d'entre vous: nous vous présentons de nouveau toute nos excuses, pour cette interruption momentanée du son, tout à fait indépendante de notre volonté.....

                Malgré cela, la progression du Blog s'est poursuivie: toujours non spectaculaire, mais d'une belle régularité. Vous savez que nous nous sommes fixé comme objectif de doubler une nouvelle fois le nombre de nos lecteurs, entre septembre 2009 et septembre 2010, comme nous l'avions doublé entre septembre 2008 et septembre 2009. Arrivés à un peu plus de la moitié de l'année (si on la démarre en septembre) nous avons effectivement accompli -exactement- nettement plus que la moitié du chemin: si l'on continue comme cela, on y sera donc arrivé à la fin septembre: à vous de jouer, en faisant connaître au maximum le Blog autour de vous, en envoyant des notes à vos connaissances, en nous transmettant des listes pour nos lettres d'information etc...

              Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité):               

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Bruno-Roger Petit explique pourquoi il a signé l'Appel à verité, en défense de Benoît XVI.
    • Lundi : Raconté par l'actualité, l'échec du merveilleux Système.....
    • Mardi : Les étudiants préfèrent les écoles de commerce à la fac. Ou: le bon sens contre l'idéologie....
    • Mercredi : Pourquoi la « laïcité à la française » est-elle unique en Europe ?
    • Jeudi : Mieux connaître, pour mieux comprendre et mieux évaluer...: Regards croisés sur l'Islam (II).
    • Vendredi : GRANDS TEXTES (XXII): Discours de Malraux du 31 mai 1964, "Oh Jehanne, sans sépulcre et sans portrait..."
    • Samedi : Nouvelles du Blog...

     

    •  Notes courtes :
    • Dimanche : Le sourire du dimanche: Pourquoi le monde aurait-il été radicalement différent si Adam et Eve avaient été chinois ?
    • Lundi : La Belgique s'effrite....
    • Mardi : Humeur sur Patrice Bertin, et ce qu'il a dit du pape....
    • Mercredi : L'Islam en face...
    • Jeudi : Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...(12/15).
    • Vendredi : Makine: Dans cette France qu'on oublie d'aimer....
    • Samedi : Racines et Patrimoine: découverte majeure à Carcassonne...

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Mort de Léonard de Vinci. Paix de Vervins. Paix d'Aix-la-Chapelle (Lille devient française). La Fontaine entre à l'Académie française.

    ·       Lundi : La cession de la Louisiane aux États-Unis devient définitive. Décès de Clément Ader, père de l'aviation. Lancement du satellite SPOT 5.

    ·       Mardi : Évocation: Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde: 46 mètres 77.

    ·       Mercredi : Ouverture des Etats Généraux de 1789. Mort de Napoléon.

    ·       Jeudi: Paix de Beaulieu (fin de la 5ème Guerre de religion. Louis XIV s'installe définitivement à Versailles. Inauguration du tunnel sous la Manche.

    ·       Vendredi : Grand incendie de Toulouse (1463). Adoption du culte de l'Etre Suprême. Signature de la reddition inconditionnelle de l'Allemagne nazie. Chute de Dien Bien Phu. Les Gorges du Verdon deviennent un Site national protégé.

    ·       Samedi : Jeanne d'Arc libère Orléans. Lavoisier guillotiné. Mort de Jules Dumont d'Urville. Eruption de la montagne Pelée.

  • Sur-administration, pléthorique et en croissance irrésistible : un Système de folie, et en folie….. montré du doigt par

                Dans son intervention télévisée du lundi 13 juillet, Nicolas Sarkozy a appelé les collectivités à suivre l'exemple de l'État en ne remplaçant pas un départ à la retraite sur deux : « Il n'y a aucune raison que l'État s'impose une gestion rigoureuse et que les collectivités territoriales, notamment les Régions, continuent une politique d'augmentation du nombre de fonctionnaires. »

                Georges Tron, secrétaire d'État à la Fonction publique, en a remis une couche dans Les Échos, deux jours après, évoquant « 340 000 emplois supplémentaires » entre 1997 et 2007 : « Il faut arrêter cette dérive. »

    SARKOZY PUJADAS ELYSEE JUILLET 2010.jpg
    Le Chef de l'Etat, interrogé le 14 juillet 2010 par David Pujadas

                Le dernier rapport de l'Observatoire des finances locales, présidé par le socialiste André Laignel, donne raison à Nicolas Sarkozy : « Chaque année, entre 2000 et 2008, hors transferts, les collectivités créent entre 30 000 et 40 000 emplois », note l'Observatoire dans son état des lieux du 6 juillet dernier. La Cour des comptes a constaté une augmentation spectaculaire de plus de 60 % des effectifs depuis 1980.

                Pourtant, plutôt que de s’en prendre aux Régions, ce seraient plutôt les municipalités qu’il conviendrait d'incriminer. La Cour des comptes a noté ce paradoxe : « Les plus fortes augmentations d'effectifs se sont réalisées dans les catégories de collectivités (communes et leurs groupements) qui n'ont pas été concernées par des transferts significatifs de compétences. »

                L'État n'a pas le pouvoir d'imposer cette règle aux collectivités territoriales, en raison du principe de libre administration. Mais il a des moyens de pression. Georges Tron compte sur le gel des aides de l'État aux collectivités pour les obliger à « faire des efforts ». L'État envisage aussi de moduler ses aides pour encourager celles dont la gestion sera la plus « vertueuse ».

    BRUNO CAVALIER.jpg

              De toutes façons, pour Bruno Cavalier (ci dessus), chef économiste chez Oddo Securities, la fuite en avant de la dette française n'est plus possible : «  L'Etat ne peut plus couper à "une véritable gouvernance de la dépense publique… Comment voulez-vous faire de l'équité sociale ou avoir les moyens d'épauler votre économie, quand la charge de la dette française absorbe l'intégralité de l'impôt sur le revenu, soit 45,8 milliards d'euros pour celui-ci et 47,5 milliards pour celle-là ?... L'Allemagne et le Royaume-Uni ont clairement choisi de faire porter leur effort sur les dépenses budgétaires…. »

              Et de poser « la » bonne question : « Pourquoi la France emploie-t-elle 500 000 fonctionnaires de plus que l'Allemagne, alors que sa population est inférieure de 20 % ? Pourquoi la fonction publique territoriale française augmente-t-elle pour faire face aux exigences de la décentralisation, sans que la fonction publique d'Etat décroisse symétriquement ?.... »

              En rappelant que « …beaucoup d'études montrent qu'un pays développé dont la dette publique approche 100 % du PIB voit s'amoindrir ses perspectives de croissance. La France vient de dépasser les 80 %.... 

              Et, lorsqu’on lui demande comment on en est arrivé là, et pourquoi il est si difficile d’en sortir, selon els apparences, Bruno Cavalier répond :« Parce qu'en France, le débat est politicien et plus particulièrement aujourd'hui pré-électoral…. »

              La réponse est politique : tout est dit….

  • Clasico, olympico and co… par Noël Noizet

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg Bienvenue à Noël qui, à partir de maintenant, et au gré de ses inspirations et disponibilités, vient étoffer l'équipe rédactionnelle de lafautearousseau; il a choisi, pour son premier sujet, de pourfendre les cuistres et jean-foutre qui abiment, notamment dans le domaine du sport, ce trésor que le monde entier nous envie, et sur lequel il faut veiller : notre langue française...

     

       Les journalistes du sport, à l’instar de leurs confrères sévissant dans la politique ou la culture, ont pris la fâcheuse habitude  de massacrer allègrement la langue française, socle de notre identité nationale, à longueur de colonne ou à hauteur de micro.

          Concernant le football, le terme de « clasico » (prononcer « ssi ») désigne, dans le sabir de nos spécialistes, les rencontres OM-PSG. Il est directement importé d’Espagne, où il qualifie depuis des lustres le sommet d’outre-Pyrénées, Real Madrid-FC Barcelone. Cela tient, sans doute, au fait que le football espagnol domine depuis quelques années la planète du ballon rond; ce qui n’oblige personne à égratigner stupidement notre patrimoine linguistique…mais ça fait tellement plus chic…même si les prestations des joueurs français ne s’en trouvent pas pour autant hissées au niveau de celles des ibères !

         Plus récemment, et par une étrange duplication, est apparue l’appellation «olympico » pour les matches Marseille-Lyon, au seul motif que ces deux clubs portent respectivement les noms d’Olympique de Marseille et Olympique Lyonnais.

         A quand le « garonnoco » (Bordeaux-Toulouse), ou le chtico (Lille-Valenciennes)…

    langue française.jpg     L’arrivée à Marseille du « bad boy » et touitteur invétéré (mais pas toujours bien inspiré) Joey Barton a été l’occasion de nous expliquer qu’il s’agissait d’un joueur « box to box ». Contrairement à ce que son casier britannique chargé pourrait laisser penser, cela ne signifie pas qu’il se déplace essentiellement de discothèque en discothèque. Non, il s’agit bien du rectangle vert, où l’impétrant va et vient d’une surface de réparation à l’autre, dans la partie centrale de la pelouse : soit tout bonnement le rôle assigné dans toutes les langues à tous les milieux de terrain axiaux du monde.

         Notre langue est aussi agressée en matière d’intitulés des coupes européennes de clubs. La compétition phare est très souvent baptisée « Champion’s League » par la presse écrite et parlée. Point n’est besoin pourtant d’être un grand polyglotte pour saisir qu’elle peut (et doit) être désignée, en France, sous le nom de « Ligue des champions ». L’autre coupe, nommée, en étranger, « Europa League » est quasi systématiquement citée en l’état par la même presse sportive française, avec des variantes relevant du salmigondis, comme « Ligue Europa » ou « Europa Ligue ». 

         Serait-il si difficile (ou si « ringard ») de parler de « Ligue Europe », expression qui a en outre infiniment plus d’allure ?

         La mimésis, chère à René Girard, fait que ces dérives, inspirées (si l’on peut dire) par le snobisme, la bêtise et l’inculture, se répandent largement dans le grand public et constituent dès lors autant d’agressions significatives contre notre identité.

  • LITTERATURE & SOCIETE • Attentats : Houellebecq accuse Hollande ... Chapeau !

     

    attentats-houellebecq-accuse-hollande.jpgC'est à l'Obs [Bibliobs] que nous laisserons le soin de rendre compte des récents - et bien-sûr importants - propos de Michel Houellebecq. Voici un article signé Marcelle Padovani ainsi introduit : « L'écrivain français a publié une tribune virulente dans le quotidien italien Corriere Della Sera ». Houllebecq y va fort, en effet. Son hostilité envers les hommes et l'idéologie du Régime est radicale. Toute la presse, de nombreux sites ont évoqué cette tribune. Beaucoup l'ont saluée. Nous aussi, sans hésitation ! LFAR

     

    Michel Houellebecq est aujourd’hui à la Une du « Corriere Della Sera ». Il n’est pas exactement un inconnu en Italie, son « Sottomissione », édité chez Bompiani, ayant dépassé les 200.000 exemplaires vendus.

    Il n’y va pas de main morte dans ce texte, qui évoque les attentats du 13 novembre, avec ce titre accrocheur: « J’accuse Hollande et je défends les Français. » Il y déclare:

    « Au lendemain des attentats du 7 Janvier, j’ai passé deux jours collé aux journaux télévisés, sans réussir à détacher mon regard. Au lendemain des attentats du 13 novembre, je ne me souviens pas d’avoir allumé mon téléviseur. »

    Il ajoute : « On s’habitue à tout, même aux attentats. » Puis l’écrivain égrène des souvenirs : les attentats de 1986 sont dus, dit-il, au « Hezbollah du Liban ». Il se souvient de « l’atmosphère qu’on respirait dans le métro », le silence, les regards chargés de méfiance, « au moins la première semaine ». Puis la normalité a repris le dessus, car « on s’habitue à tout », effectivement.

    « La France résistera, dit-il. Les Français sauront résister, sans devoir étaler un héroïsme exceptionnel, sans même avoir besoin d’un sursaut collectif d’orgueil national.» « Keep calm and carry on, sois calme et va de l’avant, poursuit Houellebecq. Oui, nous ferons ainsi (même si – hélas – nous n’avons pas un Churchill pour guider le pays).» L’écrivain juge que si les Français sont plutôt « dociles » et se laissent gouverner facilement, « cela ne veut pas dire que ce sont des imbéciles ». Leur défaut est un défaut de mémoire, d’où la nécessité de la leur rafraîchir.

    Alors commence la philippique houellebecquienne contre François Hollande, principal responsable de la situation actuelle à ses yeux :

    « Il est assez improbable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de chef de l’Etat, de même que le débile mental qui accomplit les fonctions de Premier ministre, pour ne pas citer les ténors de l’opposition (LOL), se tirent honorablement de cette situation.»

    En quoi consistent leurs responsabilités ? Ainsi que celles de leurs prédécesseurs, d’ailleurs ? Avant tout elles résident dans le fait d’« avoir fait des coupes sombres dans les forces de police, jusqu’à les réduire à l’exaspération, en les rendant presqu’incapables d’accomplir leur tâche ». Et dans celui « d’avoir inculqué pendant des années l’idée que les frontières sont une absurdité dépassée, le symbole d’un nationalisme nauséabond », ainsi que d’avoir impliqué la France « dans des opérations absurdes et coûteuses, dont le principal résultat a été de plonger dans le chaos l’Irak puis la Libye », en attendant que la même chose se produise en Syrie.

    Certes, ajoute-t-il, on ne peut oublier que la deuxième intervention en Irak, une opération militaire « criminelle et de plus idiote » a été évitée grâce à « l’intervention historique de Dominique de Villepin ». Tout cela n’empêche pas une conclusion sévère : «Ces gouvernements ont échoué lamentablement, systématiquement, douloureusement dans leur mission fondamentale qui est de protéger la population française confiée à leur responsabilité. »

    Mais c’est alors que le texte de Houellebecq devient élégiaque et élogieux pour cette même population française qui, elle, « n’a échoué en rien ». Même s’il n’y a pas de référendum sur ce sujet, les sondages indiquent quelque chose de révélateur : 

    « La population française a toujours conservé sa confiance dans l’armée et dans les forces de l’ordre; elle a accueilli avec dédain les prédications de la ‘gauche morale’ (morale ?) sur l’accueil des réfugiés et des migrants et n’a jamais accepté qu’avec suspicion les aventures militaires étrangères dans lesquelles ses gouvernements l’ont entraînée.»

    Conclusion  sulfureuse : « Le discrédit qui frappe aujourd’hui l’ensemble de la classe politique est non seulement généralisé mais légitime. Et il me semble que la seule solution qui nous reste serait de nous diriger lentement vers l’unique forme de démocratie réelle, je veux dire la démocratie directe.» 

    Marcelle Padovani

     

  • Un Républicain réaliste face au Roi d'Espagne...

    © Copyright : DR

    Par Péroncel-Hugoz

    L’opinion espagnole est partagée sur l’institution monarchique mais certains républicains sont raisonnables et tiennent compte de l’existence d’un consistant royalisme populaire.

    « La monarchie figure toujours parmi les institutions les plus appréciées en Espagne (…). J’ai offert au Roi les dévédés de la série « Le trône de fer », en les lui présentant comme un outil d’interprétation de ce qui se passe chez nous… ». 

    Qui parle ainsi, avec un humour déférent, de Sa Majesté catholique, Philippe VI, né en 1968, chef de l’Etat espagnol depuis 2014 ? Eh ! bien, rien de moins que le Senor Pablo Iglesias Turrion, né en 1978, ex-communiste (1994-99), républicain notoire, prof de science politique, député européen et secrétaire général du nouveau parti hispanique d’ultra-gauche Podemos ; il s’exprimait en juillet 2015, à Paris, dans « Le Monde diplomatique », mensuel de gauche indépendant et qui est aussi la publication française la plus lue à travers la planète où elle est diffusée en 20 langues dont l’arabe, l’espagnol, le japonais, le kurde, etc.. Le jeune élu (mais à l’allure « rétro » avec sa queue-de-cheval très Mai-1968…) n’était pas connu jusqu’ici pour son réalisme et son langage « politiquement incorrect », si peu fréquents de nos jours parmi les gauches d’Europe occidentale ou du Maghreb … 

    Dans son article du mensuel parisien, Pablo Iglesias condamne le comportement non seulement contre-productif, de la majorité de la nouvelle gauche espagnole, notamment Izquierda Unida. Comportement observé en particulier, en cette année 2015, lors de la visite officielle du roi Bourbon à l’assemblée de l’Union européenne : « Nous sommes républicains ! Nous ne reconnaissons pas la monarchie [espagnole], nous n’irons donc pas à la réception en l’honneur de Philippe VI, avaient d’emblée proclamé bon nombre des élus espagnols invités à cette manifestation paneuropéenne. Ce à quoi Iglesias retorqua : « Cela nous aliène instantanément de larges couches de la population [espagnole] qui éprouvent de la sympathie pour le nouveau souverain ». 

    En revanche, le chef de Podemos s’est flatté, lui, d’être allé, quoique dans ses vêtements négligés habituels, à l’invitation où il a conversé avec Philippe VI et lui a même offert un dévédé (Voir supra). Et notre élu de conclure, dans « Le Diplo », avec une remarquable intelligence politique : « Bien sûr, c’est une posture délicate à tenir mais c’est la seule qui nous permette de maintenir le jeu politique ouvert, de manœuvrer (…) au lieu d’être relégués dans une position pure mais impuissante ». Philippe VI a bien de la chance d’avoir des adversaires comme Pablo Iglesias ! Le monarque madrilène semblant, lui aussi, jouir d’une assez consistante intelligence politique, la scène espagnole a des chances d’être particulièrement intéressante sous ce nouveau règne… 

    Un exemple récent de l’habileté royale ? Lors de sa visite d’Etat à Paris, en 2015, avec la reine Letizia, Philippe VI (après avoir rencontré les deux hauts responsables français nés espagnols : le Premier ministre Manuel Valls et Mme Anne Hidalgo, maire de Paris) a tenu à inaugurer en personne, à Paris IVe, le Jardin des Combattants-de-la-Nueve, en mémoire de républicains espagnols ayant participé en 1944 à la libération de la capitale française. Non seulement le Roi d’Espagne jouait parfaitement là son rôle monarchique d’arbitre impartial au-dessus des partis et clivages mais, en même temps, lui qui descend directement de Louis XIV, le plus célèbre des « 40 rois qui firent la France », il honorait une belle figure militaire et monarchiste française, le maréchal Leclerc, sous l’autorité suprême duquel se battirent les républicains espagnols de la Nueve… Donc coup double réussi qui n’a pas échappé, en outre, aux monarchistes du monde entier…  

    Péroncel-Hugoz - Le 360.ma

     

  • Prise de Palmyre par l'État islamique : pourquoi une telle inaction de la coalition ? L'analyse d'Hadrien Desuin*

     

    Il est seulement à craindre que l'analyse qui suit - d'Hadrien Desuin - ne se révèle, hélas, tristement exacte.  LFAR

    L'État islamique s'est entièrement emparé de Palmyre ce jeudi. Hadrien Desuin, dénonce l'inaction de la coalition qui préfère sacrifier la cité antique plutôt que d'apporter son concours à Bachar al-Assad.

    Le 13 mai, l'offensive de l'État islamique débutait à Palmyre, carrefour névralgique du désert syrien et vestige antique d'une civilisation bel et bien disparue. Deux grosses larmes de crocodiles ont coulé sur les joues de Laurent Fabius et François Hollande. Une semaine plus tard, une contre-offensive djihadiste fait reculer l'armée syrienne fidèle à Bachar Al-Assad. Laquelle doit céder à nouveau le nord de la ville après l'avoir repris quelques heures. Les combats continuent, pourtant la coalition anti-Daesh emmenée par les occidentaux détourne pudiquement le regard.

    Elle continue de bombarder avec succès les positions djihadistes face aux kurdes, hier à Kobané et aujourd'hui à Hassaké, mais Palmyre l'indiffère. Quelques raids aériens bien guidés auraient pu stopper net les colonnes du Djihad. Mais parce que ce sont des alaouites qui résistent à la barbarie, rien ne sera fait.

    L'indignation de la communauté internationale est unanime, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova s'active pour sauver Palmyre. Jack Lang, président de l'institut du monde arabe, a pris les accents des soldats de l'an II sur Europe 1: « il faut massacrer ces massacreurs et sauver Palmyre ! » Décidément ses camarades font peu de cas de nos racines gréco-latines. La culture n'a pas d'importance quand les « méchants » la défendent. Comme si l'Occident ne parvenait pas à sortir de son manichéisme pour prendre la moins mauvaise des solutions.

    Cette indignation stérile s'explique aisément: la bataille de Palmyre remet en cause le dogme de l'alliance tacite entre Bachar et l'EI. C'est le conte que rabâche depuis quatre ans les chantres de « l'opposition syrienne »: Bachar et l'EI sont alliés, ils sont les deux têtes d'un même hydre bicéphale. Tandis que des combats opposent depuis des années les troupes loyalistes aux soldats du califat à Der Ez Zor, à Damas et ailleurs; tout est fait pour minimiser sinon effacer la part que prend l'armée loyaliste dans la lutte contre Daesh.

    Une fable qui cède le plus souvent à la facilité complotiste: l'EI est une créature de Bachar Al-Assad. Conclusion imparable des derniers rêveurs du printemps arabe: pour vaincre Daesh, il faut renverser Bachar. Et si, après Palmyre, c'était l'État islamique qui renversait Bachar, le maître de Damas serait-il encore coupable ?

    Soucieuse de se montrer réactive, la diplomatie française se hâte lentement. Elle a décidé de prendre une initiative bien de chez nous; Ses partenaires internationaux, dont John Kerry, sont invités le 2 juin à Paris, pour une réunion. Mais que sera Palmyre dans douze jours?  Il suffit d'un ordre pour modifier la trajectoire de nos aéronefs qui bombardent l'EI de l'autre côté de la frontière syrienne. On voudrait enterrer Palmyre discrètement qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

    Parce qu'on préfère sacrifier un pan entier de notre civilisation plutôt que de donner une victoire à Bachar, rien ne sera fait pour sauver Palmyre. Dans une quinzaine de jours, quand nos diplomates se réuniront au quai d'Orsay, les ruines fumantes de la ville porteront d'autres stigmates que celles du temps, celles de la furie et de l'indifférence des hommes, celles des duels d'artillerie. Une deuxième fois, et quelque soit le vainqueur, Palmyre sera détruite.   

    * Hadrien Desuin Figaro actualités

    Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits où il suit l'actualité de la diplomatie française dans le monde. 

  • Axelle Dorier, Mélanie Lemée, Philippe Monguillot... La France, cette jungle, par Natacha Polony et Étienne Girard.

    Source : https://www.marianne.net/

    "Quel rapport entre la hargne du type à qui vous avez demandé de ne pas mettre ses pieds sur la banquette du métro et l’horreur de ce qu’a vécu Philippe Monguillot  ? La différence, en fait, n’est que de degré et non de nature. Et l’ensauvagement de la société française est une expérience que chacun peut faire", analyse Natacha Polony.

    2.jpgCertains s’acharnent à classer cela au rang des faits divers. Une jeune aide-soignante de 23 ans traînée sur 800 mètres par un chauffard en fuite qui venait d’écraser son chien. Avant cela, Philippe Monguillot, chauffeur de bus massacré pour avoir voulu faire respecter la loi. Ces paroxysmes de violence nous horrifient. Puis nous oublions. Jusqu’au « fait divers » suivant. Dormez tranquilles, bonnes gens, il se trouvera toujours un sociologue pour vous expliquer que le nombre d’homicides a largement baissé depuis le XIXe siècle, et que la violence est un fantasme. Peu importe si le nombre d’homicides, de cambriolages et d’agressions par habitant est supérieur en France à ce qu’il est dans les pays européens comparables, Royaume-Uni, Allemagne ou Italie. Peu importe, surtout, si chacun observe dans sa vie quotidienne une agressivité croissante, un degré parfois hallucinant d’intolérance à l’autre, qui nous raconte quelque chose de la société française.

    ENSAUVAGEMENT

    Quel rapport entre l’automobiliste qui insulte à tout-va et le chauffard qui laisse crever sa victime sur un trottoir ? Quel rapport entre la hargne du type à qui vous avez demandé de ne pas mettre ses pieds sur la banquette du métro et l’horreur de ce qu’a vécu Philippe Monguillot ? La différence, en fait, n’est que de degré et non de nature. Et l’ensauvagement de la société française est une expérience que chacun peut faire.

    Comment expliquer une dérive généralisée, qui touche autant les gens censément élégants que les racailles, autant la cycliste sûre de son bon droit que le client irascible d’un restaurant de plage ? Nous sommes ici à la croisée des comportements individuels et collectifs, où se conjuguent des phénomènes de long terme.

    Ce n’est pas un hasard si Philippe Monguillot était connu de ses collègues pour être un homme soucieux de son devoir et du respect des règles.

    Il y a d’abord ces décennies d’individualisme forcené, « je fais ce que je veux, vous n’avez pas à me juger ». Des excès du contrôle social à une époque où le qu’en-dira-t-on oppressait quiconque n’entrait pas dans le rang, on est passé à l’oubli de cette évidence : nous vivons en société, et nos actes ont des conséquences sur les autres. Ce n’est pas un hasard si Philippe Monguillot était connu de ses collègues pour être un homme soucieux de son devoir et du respect des règles. Qui enseigne encore aux enfants qu’on ne fraude pas dans les transports car cela revient à faire payer ceux qui sont autour de soi ?

    L’éducation, c’est ce travail incessant et difficile pour apprendre à un individu à peu à peu maîtriser ses pulsions et comprendre qu’il n’est pas le nombril du monde, ce qui lui interdit certains comportements. Mais, dans une société consumériste qui valorise les pulsions, la satisfaction immédiate des désirs et la sacro-sainte « émotion », ce long travail de civilisation a des airs donquichottesques.

    3.jpgLA FRANCE, CETTE JUNGLE

    Ajoutons à cela les effets délétères de ces années à laisser bafouer l’ordre républicain. Face à l’impunité des trafiquants, celui qui tente de gagner honnêtement sa vie et refuse de tricher passe pour un toquard. Et, de l’autre côté de l’échelle, l’impression qu’une oligarchie s’arroge tous les droits et instrumentalise les règles à son profit achève de tuer toute forme de cohésion sociale. Le respect des lois naît de la conscience d’appartenir à un peuple qui les a délibérément établies.

    C’est cela même qui disparaît, réduisant trop souvent ce pays à l’état de jungle, laissant chacun dans un état de malaise ou de dégoût. Recouvrer le sentiment de notre dignité individuelle et collective est possible. Encore faut-il que nous décidions d’ériger en héros, non pas les chantres de la transgression facile, mais ceux qui, comme Philippe Monguillot, refusent la trop lâche indifférence et se sentent responsables des règles communes.

  • Le rapport Stora : des victimes toujours négligées, par Jean Monneret.

    Après avoir lu ce titre, certains me diront : « Hola ! Arrêtez. Vous faites erreur, le rapport Stora ne concerne pas l’immigration, ni la nation française. Il concerne les rapports franco-algériens avec comme but de réconcilier les mémoires opposées de la Guerre d’Algérie. »

    9.jpgOr, précisément, il n’est pas nécessaire de réfléchir longtemps pour comprendre que le Président voudrait, ce qui explique la mission confiée à Stora, que les rapports d’une France et d’une Algérie réconciliées servent de modèle pour toute la politique de l’immigration.

    Dans son esprit, si la France et l’Algérie, pays musulman, se rapprochent, toute la société française en sera apaisée. Le fait colonial appartiendra au passé comme les traumatismes de la décolonisation et les crispations actuelles. Le passage des générations, l’?uvre du temps effaceront les conflits et les ranc?urs d’hier comme d’aujourd’hui.

    Certes, tout le monde peut rêver. Aux esprits simples, tout paraît simple. Or, réconcilier les mémoires conflictuelles de la Guerre d’Algérie est tout sauf aisé. Une des conditions pour réussir ce type d’opération – à supposer que ce soit possible –, est de bien prendre en compte toutes les sensibilités, tous les vécus, toutes les souffrances. Les soixante dernières années montrent qu’en ce domaine beaucoup, vraiment beaucoup, reste à faire. En effet, pour nombre de ceux qui s’expriment, débattent, écrivent, « colloquent » sur ce sujet, il n’existe qu’une seule catégorie de victimes : celles causées par la Police et de l’Armée françaises.

    Les harkis, les pieds-noirs enlevés et portés disparus, les massacrés du 20 août 1955 et du 5 juillet 1962, n’entrent pas dans la même catégorie. Ceux qui les ignorent délibérément, qui minimisent leur nombre, les souffrances et le désarroi de leurs familles, ne sont pas rares. C’est peu dire ; ils sont légion.

    Pour toutes ces victimes si peu ou si mal considérées, la mission confiée à Stora est une blessure supplémentaire. Celui-ci, par ses écrits, ses interviews, ses prises de position diverses, n’a jamais fait preuve d’une grande sensibilité pour elles. De plus, en maintes circonstances, il a affiché des penchants peu compatibles avec sa qualité hautement revendiquée d’historien.

    Il n’a pas craint d’affirmer son désaccord avec Camus concernant le terrorisme, allant jusqu’à affirmer que « pour les Algériens musulmans, il n’y avait pas d’autre issue » (que la violence anticoloniale : Philosophie Magazine)…

    Lorsqu’au prix d’efforts considérables, des historiens et des chercheurs ont réussi à faire sortir de l’oubli les massacres de pieds-noirs du 5 juillet 1962 à Oran, il s’est empressé de dire qu’il ne fallait pas « instrumentaliser » cette journée. Lorsque le film antihistorique de Bouchareb Hors-La-Loi est sorti, il en a parlé favorablement à la télévision.

    Dans Les mots de la Guerre d’Algérie (Presses Universitaires du Mirail, 2005), il a affirmé, sous l’entrée Terrorisme que la pratique terroriste des Européens (allusion à un attentat commis dans la Casbah en août 1956) avait inauguré « la période du terrorisme urbain qui sera ensuite pratiqué par le FLN, surtout pendant la Bataille d’Alger. » : ceci est historiquement faux, le FLN a lancé des attentats aveugles contre les Européens, dans la capitale algérienne, dès juin 1956.

    Bien sûr, d’aucuns diront qu’il a changé, que son Rapport fait droit à certaines revendications des harkis, des pieds-noirs, de ces victimes si longtemps « oubliées ». Pour nous l’impression qui se dégage de son texte et des préconisations qu’il contient est assez différente, et lourde d’inquiétudes. Nous y reviendrons.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • J’accuse le gouvernement de propager la misère économique et sociale en France, par Philippe Murer.

    Le premier confinement a détruit 700.000 emplois, qui se transformeront bientôt en une destruction d’un million d’emplois, et même 1,5 million d’emplois après le deuxième confinement, selon les économistes. « Nous n’avons jamais vécu une situation pareille depuis la Deuxième Guerre mondiale, et il y a urgence », affirme la secrétaire générale du Secours populaire, Henriette Steinberg.

    9.jpgUn million de Français de plus ont basculé dans la pauvreté, une personne sur quatre ne mange pas à sa faim, un tiers des Français renoncent à des soins, faute d’argent.

    Les faillites d’entreprises ont été suspendues par la grâce des prêts garantis par l’État et du chômage partiel, mais l’addition arrivera fatalement. Avec le deuxième confinement, c’est un tsunami de faillites d’entreprises petites et moyennes qui nous attend (20 % des commerces d’Île-de-France ne passeront pas l’hiver, selon le président de la CCI d’Île-de-France). Le taux de chômage réel comprenant les chômeurs inscrits à Pôle emploi en catégorie ABCD et les allocataires du RSA sans activité passerait, alors, à près de 29 % (voir : la grande divergence des taux de chômage, la grande arnaque, sur mon blog).

    La Banque centrale européenne évitera par tous les moyens que la crise économique et sociale ne se propage à la finance en injectant plus de 2.000 milliards d’euros, créés ex nihilo, dans les marchés financiers. La finance et les puissances d’argent seront protégées et même favorisées par la hausse des prix de l’immobilier et de la Bourse qui en découlera. Un rapport de la banque suisse UBS nous apprend que la fortune des milliardaires français avait déjà augmenté de 439 %, ces dix dernières années. Ce processus d’augmentation de la fortune des plus riches et d’appauvrissement de tous les autres continuera après la crise.

    Tout le monde comprendra quelles sont les priorités du gouvernement Macron : sauver encore et toujours la finance et la fortune des milliardaires et non sauver l’économie réelle et défendre l’écologie comme il le prétend. Il aurait, sinon, dénoncé la politique de création de monnaie exclusivement réservée aux marchés financiers et imposé le contraire. Enfin, l’argent promis dans le plan de relance européen arrivera, comme d’habitude, beaucoup trop tard : en 2021, 2022 et 2023, voire 2024.

    L’avenir est très noir pour la population française et l’impossibilité de relancer la demande intérieure et l’industrie en restant dans l’Union européenne rend la situation sans issue (marchés publics payés par les contribuables mais non réservables aux entreprises françaises, impossibilité de faire du protectionnisme verrouillée par l’Union européenne, politique industrielle et planification interdite puisque les aides publiques et la préférence nationale sont interdites par Bruxelles…).

    La prospérité d’un pays et de ses habitants dépend de l’industrie et il est gravissime que Macron ait abandonné les fleurons industriels que sont Alstom, Lafarge, Technip, Alcatel.

    Macron poursuit une politique de propagation de la misère économique et sociale. Combien de temps les Français supporteront-ils cette politique de Robin des bois à l’envers ? Jusqu’au Frexit ? Jusqu’à la crise de régime ou la crise monétaire, avec la destruction définitive de la confiance dans les « élites » françaises ? Cela dépendra de la volonté du peuple français de s’impliquer dans la vie de la cité et de refaire de la Politique avec un grand P.

     

    Philippe Murer

    Économiste

     

    Source : https://www.bvoltaire.fr/