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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans notre Éphéméride de ce jour..

    Écu de Robert de Clermont, aux origines de la Maison de Bourbon

     

    1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd'hui Famille de France 

     

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyonPendant plusieurs siècles, le titre de Maison de Bourbon fut porté par celles et ceux qui possédaient la seigneurie de Bourbon l'Archambault et du Bourbonnais, ensuite appelée Duché de Bourbon, dans le nord de l'Auvergne, coeur de l'ancienne province du Bourbonnais.

    Il y eut d'abord deux premières familles de Bourbon, qui s'éteignirent assez rapidement et n'eurent jamais une grande importance, avant que le titre de sire de Bourbon n'entrât dans la famille des Capétiens directs, par le mariage de Robert de Clermont avec Béatrice de Bourgogne, dernière héritière de la deuxième famille propriétaire du duché :

    la première famille de Bourbon, qui s'éteignit du côté des mâles en 1171, puis du côté des femmes en 1216; par le mariage de la dernière descendante de cette famille, Mahaut de Bourbon, avec Guy de Dampierre, la seigneurie de Bourbon passa à une branche de la famille de Dampierre, en 1196;

    • fondant la deuxième famille de Bourbon, le fils de Guy de Dampierre et de Mahaut de Bourbon, Archambaud VIII, ajouta le nom (et les armes) de sa mère à ceux de son père; mais cette Maison de Bourbon-Dampierre s'éteignit à son tour assez rapidement : du côté des mâles, en 1249 puis, du côté des femmes vers 1287. Par le mariage de la dernière héritière de cette famille, Agnès de Bourbon-Dampierre (morte vers 1287), avec Jean de Bourgogne, la seigneurie de Bourbon passa à leur unique enfant, leur fille Béatrice de Bourgogne. C'est cette dernière qui fit entrer le nom et titre de "Bourbon" dans la famille capétienne;

    • fondateur, par son mariage avec Béatrice de Bourgogne, de la 3ème famille de Bourbon, Robert de Clermont était le dixième et avant-dernier des onze enfants de Louis IX (futur saint Louis) et Marguerite de Provence), et leur sixième et dernier garçon; il fut reconnu sire de Bourbon en 1283, possédant la terre de Bourbon par "le droit de la femme" ("de jure uxoris").

    Cette troisième Maison de Bourbon accédera au trône de Navarre en 1555, puis au trône de France en 1589, avec Henri IV.

    La famille que fonda Robert de Clermont est donc ainsi, aujourd'hui encore, la Famille de France, et elle essaima également à l'étranger : Espagne, Parme, Naples (ou Sicile), et - par les femmes, et le jeu des alliances matrimoniales - Belgique, Luxembourg, Brésil... 

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    Forteresse de Bourbon l'Archambault :

    http://www.forteressebourbon.fr/

     

    Des origines à nos jours : de l'humble seigneurie de Bourbon à la Famille de France...

     

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyonDans leur acharnement "rattachiste", les plus enragés des généalogistes pensent pouvoir faire remonter la famille de Bourbon à... Childebrand, frère cadet de Charles Martel (c'est-à-dire à la première moitié du VIIIème siècle) ! Laissons les chercheurs chercher, et tenons-nous en à ce qui est avéré : comme l'écrit Michel Mourre : "Le premier membre de la famille connue dans l'Histoire est Adhémar, sire de Bourbon (début XIème siècle)". Pour le reste, pas grand-chose de réelle importance, jusqu'à la date de 1272 : cette année-là - comme on l'a vu plus haut - alors que la maison n'a plus d'héritiers mâles, la dernière représentante de la lignée, Béatrix de Bourbon, seule et unique héritière du nom et des biens, épouse Robert de Clermont, le dernier garçon du roi Louis IX et de son épouse, Marguerite de Provence.

    (Illustration : "d'azur semé de fleurs de lys d'or et à la bande de gueules", les armoiries du Bourbonnais sont celles de Robert de Clermont, qui a brisé les lys de France en ajoutant une bande de gueules.)

    Toujours de Michel Mourre : "De ce mariage naquit Louis, premier duc de Bourbon (1327), qui mourut en 1341 en laissant deux fils : Pierre 1er, sire de Bourbon, et Jacques, comte de la Marche, qui furent la tige de deux branches" :

    1 : la branche aînée, fondée par Pierre 1er, dura environ deux siècles, et s'éteignit, faute de postérité, avec Suzanne de Bourbon, épouse de son cousin Charles, mort en 1527, le couple n'ayant pas eu d'enfant. Un membre de cette branche fut tué au désastre de Poitiers; sa fille épousa le roi Charles V; un autre membre de cette branche combattit les Anglais avec du Guesclin; un autre, fait prisonniers lors du désastre d'Azincourt, mourut, captif, à Londres; le membre le plus important de cette branche fut peut-être Pierre II : sire de Beaujeu, il épousa Anne, fille du roi Louis XI, et, à ce titre participa à l'excellente régence qu'exerça, pour le plus grand bien de la France, son épouse Anne de Beaujeu. C'est ce couple qui n'eut qu'une fille, Suzanne (voir plus haut), laquelle épousa son cousin Charles mais n'eut pas de postérité, ce qui marqua, donc, après deux siècles, l'extinction de la branche aînée...

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyon2 : la branche cadette : à la différence de celle que fonda son frère Pierre, et qui ne dura que deux siècles, la deuxième branche de Bourbon fondée par Jacques, comte de la Marche - le deuxième enfant du premier duc de Bourbon, Louis premier - s'est perpétuée jusqu'à nos jours, atteignant la puissance et la grandeur que l'on sait, et débordant même très largement le cadre du seul territoire national.

    C'est dans cette branche que naquit - et mourut sans héritier - le Connétable de Bourbon (ci contre), qui devait trahir François premier et la France : après avoir largement contribué à la victoire de Marignan, le Connétable s'allia à Charles Quint et Henri VIII, fut le principal artisan de la victoire de nos ennemis à Pavie, et envahit la Provence, qu'il avait conquise presque entière lorsqu'il échoua devant Marseille (voir l'Éphéméride du 19 août); il se retira alors, mais en désordre, en Italie, et trouva une fin sans gloire dans Rome, alors qu'il mettait à sac la Ville éternelle... (sur la trahison du Connétable de Bourbon, voir l'Éphéméride du 18 juillet)...

    À la mort - sans héritier - de l'ex-Connétable (en 1527), Charles de Bourbon (1489-1537) devint chef de toute la Maison : François 1er le titra duc de Vendôme.

    C'est à partir de ce moment-là que les choses s'accélérèrent, pour la Maison de Bourbon, et que la roue de l'Histoire se mit à tourner, de plus en plus vite, en sa faveur.

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyonDix-huit ans à peine après la mort de Charles, Antoine de Bourbon, par son mariage avec Jeanne d'Albret, devint roi de Navarre (1555). Le mariage fut, d'abord, très heureux, et les époux eurent un premier fils, qui vécût très peu, puis un second, qu'ils appelèrent Henri. Peu à peu, cependant, les liens se distendirent dans le couple : de fait, Antoine de Bourbon était roi de Navarre par sa femme (devenue Jeanne III à la mort de son père, la "loi salique" n'existant pas en Navarre) qui détenait donc le pouvoir réel, lui-même n'étant que le prince consort; ensuite, la France étant entrée dans l'épisode tragique des Guerres de religion, la rupture fut définitivement consommée lorsque Jeanne choisit la réforme, Antoine restant fidèle au catholicisme...

    Mais Henri de Navarre était né, au château de Pau, et sous un jour favorable, malgré les épreuves qu'il eut à subir. D'abord, à la différence de son père, il fut pendant quelques années, à la mort de sa mère, roi véritable de Navarre, et non roi nominal ou roi consort, sous le nom de Henri III de Navarre. Ensuite, le fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, devait devenir roi de France, cette fois sous le nom d'Henri IV, après l'assassinat d'Henri III de France en 1589 (et c'est pourquoi on l'appellera "Roi de France et de Navarre") : voir l'Éphéméride du 2 août...

    Cette année-là, pour les Valois, se reproduisit exactement le même scénario qui avait mis fin à la branche des capétiens directs : de même qu'après Philippe le Bel ses trois fils lui succédèrent l'un après l'autre sans descendance, de même les trois fils de Henri II - François II, Charles IX et Henri III - régnèrent à tour de rôle, sans postérité. Même éloigné, le parent qui se rapprochait le plus du dévoué Henri III était... le descendant du sixième et dernier garçon de Saint Louis : Henri de Navarre...

    Ainsi donc, si, durant cinq siècles, le nom et titre de Bourbon ne fut jamais attaché à une grande prospérité, il devait, en cinquante-deux ans et comme d'un coup, atteindre les sommets...

    Henri IV fut le père de Louis XIII, lui-même père de deux garçons : Louis (le futur Louis XIV) et son frère Philippe, titré du beau nom historique - et qui éveille tant de grands souvenirs de notre roman national... - de duc d'Orléans.

    C'est de ce frère de Louis XIV, fils de Louis XIII et petit-fils d'Henri IV, que descendent les représentants actuels de notre Famille de FranceJean, comte de Paris et son fils Gaston Dauphin, de France... (pour l'histoire plus détaillée de la branche d'Orléans, voir l'Éphéméride du 21 septembre).

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    Du sixième fils de Saint Louis à nos jours : le défunt Comte de Paris (à gauche) et l'actuel, le prince Jean, à droite, le prince Gaston dans ses bras : huit siècles d'Histoire de France qui se perpétuent...

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    Le prince Jean, Comte de Paris, à droite, à côté de son fils le prince Gaston, Dauphin de France, devant l'une des cheminées du château d'Amboise

     

    À propos de la Navarre, de ses Armes et de l'expression "Roi de France et de Navarre"...

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     "de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel"

    L'écu de Navarre se rattache aux armoiries que le roi navarrais Sanche VII le Fort adopta après l'immense victoire de Las Navas de Tolosa (près de Jaén, en Andalousie), remportée sur l'Islam par la chrétienté de l'Europe toute entière, venue au secours des Espagnols menacés d'être écrasés par la puissante invasion des Almohades, venus d'Afrique du Nord et de Mauritanie. C'était en 1212, un an avant la bataille de Muret (décisive pour le Royaume de France, car elle ouvrait la voie à une réunion prochaine des provinces du Sud-Ouest à la Couronne...), et deux ans avant la non moins décisive journée de Bouvines, dont on sait l'importance capitale...

    Lors de cette bataille de Las Navas de Tolosa, des chaînes défendaient la tente du sultan musulman Miramamolin, entouré (dit-on...) d'une garde personnelle de dix mille noirs farouches... Imité par les chevaliers chrétiens - qui puisaient leur énergie furieuse dans la parfaite connaissance du fait que l'issue du combat ne pouvait être que la mort ou la libération de l'Espagne chrétienne - l'une et l'autre définitives... - Sanche le Fort rompit les chaînes du camp retranché de Miramamolin avec sa propre épée. Le sultan vaincu portait (là-aussi, dit-on...) une émeraude verte sur son turban : elle figure au centre du blason...

    De Michel Mourre : "...Le royaume de Navarre se constitue obscurément vers 830 et entre dans l'histoire avec Sanche 1er Garcia ( 905/925). Sous le règne de Sanche III le Grand (1000/1035) la Navarre s'étendit des Pyrénées vers le sud jusqu'à Tudela, sur l'Èbre supérieur, et au-delà des Pyrénées sur la région de Saint-Jean-Pied-de-Port (qui signifie "au pied du col, de la montagne, ndlr), qu'on appellera plus tard Basse Navarre ou Navarre française. Après Sanche IV, la Navarre se réunit à l'Aragon (1076/1134), puis redevint un royaume séparé. En 1234 la couronne passa à Thibaut de Champagne, fils de l'héritière de Navarre et fondateur de la dynastie champenoise dont la dernière descendante Jeanne 1er, reine de Navarre, épousa en 1234 Philippe le Bel. La Navarre se trouva ainsi réunie à la France jusqu'en 1328; à cette date, Jeanne, fille de Louis le Hutin, et petite-fille de Philippe le Bel, exclue du trône de France par la loi salique, garda la Navarre. Celle-ci passa successivement par mariages aux comtes d'Évreux (1329), à Jean II d'Aragon (1425), aux comtes de Foix (1479), enfin à la maison d'Albret (1484). Mais en 1512 Ferdinand le catholique enleva à Henri II d'Albret toute la haute Navarre, restée depuis à l'Espagne. La maison d'Albret ne conserva plus que la basse Navarre, située au nord des Pyrénées. À la suite du mariage de Jeanne III d'Albret et d'Antoine de Bourbon, la Navarre passa à la maison de Bourbon, et Henri III de Bourbon, roi de Navarre, devenu roi de France en 1589, réunit définitivement la basse Navarre à la France...."

  • Une question qui va bien au delà des Brevets... (2)

              Le coup de force des anglo saxons (l'affaire des Brevets) pose donc un problème beaucoup plus général et beaucoup plus grave que le seul aspect technique et économique du sujet (encore que cela soit déjà, en soi, fort important...); il s'agit en fait de quelque chose de vital (ou mortel, comme on voudra...) pour notre langue, donc notre Culture, donc notre Être profond et notre Civilisation: rien que cela! Sous couvert d'une prétendue rationalisation, qui permettrait de faire des économies, les anglo-saxons et leurs alliées souhaitent tout simplement donner à leur langue, de facto, le statut de langue unique, de langue de référence pour tous, à tous moments et sur tous les sujets: bref une langue supérieure, "la" langue supérieure.

              Ils ne sont peut-être pas tous conscients des conséquences ultimes de leur action; ils ne sont peut-être pas tous "linguistiquement racistes", donc "culturellement racistes"; ils ne mesurent peut-être pas tous la catastrophe culturelle qu'occasionnerait leur "victoire"; et certains sont peut-être même sincères lorsqu'ils affirment tout de go que disposer d'une seule langue de référence ce serait tellement plus simple et plus facile, donc plus efficace (vielle idole des anglo saxons: l'efficacité....que de crimes aura-ton commis en son nom...!).

              Ce coup de force politico-économico-culturel appelle donc une réponse du même type, du même ordre: une réponse politique. La France doit se faire la championne de la diversité culturelle, elle doit refuser -pour elle et pour toutes les autres cultures, qui n'ont pas ses capacités d'action- cet hégémonisme et cet impérialisme que nos Rois ont toujours refusé dans le passé..: cela s'appelle l'Histoire de France, et c'est ainsi que les 40 Rois, en mille ans, firent la France. Le nouveau gouvernement sera jugé sur ses actes, mais il faut agir, et vite...

    (1): heureusement pour les défenseurs de la diversité culturelle le pire n'est pas forcément sûr, et la question est  complexe et subtile; car en fait de "langue", on est confronté à trois réalités: d'abord l'anglais traditionnel, langue de "départ" (un peu comme le Latin vis à vis des langues "latines" qui lui ont succédé...): contrairement à ce que croient certains, l'anglais ne progresse pas dans le monde, et ne représente pas de danger (c'est même lui qui est menacé le premier...); ensuite l'anglo-américain, en fait la langue des États-Unis, qui sont le vecteur actuel du dynamisme anglo-saxon; enfin, et surtout, le "globish". vrai danger pour la Culture mondiale car vrai danger pour toutes les Cultures du monde...

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Pourquoi être royalistes aujourd'hui ?

    La réponse du Groupe d’Action Royaliste (partie 5 : La Monarchie royale, un régime indépendant à visage humain)
    Que le Roi ne doive rien aux féodalités électorales ou financières pour arriver à la magistrature suprême veut-il signifier que le monarque est toujours à la hauteur de sa charge ?

    Cela serait présomptueux de l’affirmer sans prudence, et le royalisme n’est pas un charlatanisme électoral ou une “idéologie de la perfection” de l’homme nouveau et parfait, “total”... La Monarchie royale est au contraire la reconnaissance, la prise en compte et parfois la pratique même des insuffisances humaines. L’homme est faillible, et le roi du moment, comme tout homme, l’est, et il sait que les autres le sont : “il fait avec”, comme dit la formule. Il ne cherche pas à forger comme les totalitarismes ou les utopismes, un homme idéal ou, même, un monde idéal, il agit dans le sens de l’intérêt général, au-delà des particularismes et des individualismes et il ne peut que conserver l’humilité devant la nature et les faiblesses des personnes.
    Un autre avantage de la succession héréditaire de la Couronne, c’est son caractère d’”anti-compétition”, comme le souligne l’historien belge Paul Vaute : « Une personne, mais aussi un couple, des enfants, une dynastie dont le pouvoir n’est pas le fruit d’une lutte politique, qui n’a pas été fabriquée par l’état-major d’un parti, qui n’a pas percé à grands coups de marketing, qui ne peut être identifiée à un groupe social, un milieu culturel ou une région, qui défend en tout et toujours le bien commun : tel est le Roi. Il n’est pas nécessairement parfait (nul ne l’est) mais il n’est pas un parvenu. Il offre un visage humain bien nécessaire, indispensable même, à ces monstres froids que sont devenus les États dans le monde contemporain ».
    Détaché, de par son principe même, des contingences électorales, l’État royal préserve sa liberté d’action au sommet des institutions et, donc, peut au mieux assumer son rôle arbitral et s’imposer, pacifiquement, à tous comme garant suprême de la loi et des libertés publiques. Souvenons-nous de ce jour de février 1981 où le roi d’Espagne Juan Carlos, seul face à la caméra, et son fils, le prince héritier devenu roi Philippe (Felipe, en espagnol) non loin de lui, en un discours d’une petite minute, a su désamorcer le coup d’État fomenté par des activistes militaires. S’il avait été l’élu d’un camp contre un autre, sa parole aurait-elle eu le même poids et le même impact ? On peut sérieusement en douter ! D’autres exemples, plus récents, au Maroc ou en Jordanie, confirment ce caractère d’”arbitrage suprême” de la monarchie, fût-elle elle-même “constitutionnelle” ou parlementaire, ce qui peut correspondre à des histoires qui ne sont pas forcément celles de la France qui a son propre modèle capétien...
  • SOCIETE • Kermesse en Corse : ces parents qui refusent de faire chanter leurs enfants en arabe, par Fabrice Robert*

     

    Fabrice Robert est président du bloc identitaire et n'appartient pas à notre école de pensée, dont chacun sait qu'elle est, à Lafautearousseau, dans la suite et l'esprit de l'Action française. Cela implique un corps de doctrines défini auquel n'adhèrent ni le bloc identitaire ni Fabrice Robert. Mais nous n'avons pas la religion de l'ostracisme qui est la méthode du Système pour exclure du débat public qui n'entre pas dans ses catégories. Quand l'un quelconque de nos compatriotes s'élève contre le fait que sous couvert d'intégration, on nous demande plutôt, chaque jour, de nous intégrer aux autres et se demande si le vivre ensemble est synonyme de reniement de soi, si l’intégration est un concept destiné à favoriser la désintégration de l’identité française, alors, dans le contexte actuel, nous partageons son souci, nous sommes solidaires. LFAR   

     

    4073fe4d4d950765a22034c7136ec4ff.jpegÀ Prunelli-di-Fiumorbu, en Corse, deux enseignantes ont eu une bien curieuse idée pour la fête de l’école : les élèves devaient chanter « Imagine » de John Lennon en cinq langues, dont l’arabe. C’était sans compter sur la réaction salutaire de certains parents qui ont manifesté, de manière virile, leur désaccord. Pour eux, hors de question que leurs enfants puissent chanter ne serait-ce qu’un couplet d’une chanson en arabe. Le recteur d’académie, Michel Barat, a alors dénoncé une « attitude inqualifiable contre les valeurs que représente l’école ». Dominique Sopo, le président de SOS Racisme, a, pour sa part, dénoncé « le racisme au quotidien dans toute la splendeur de sa bêtise et de sa violence ».

    Considérant qu’ils ne peuvent plus exercer leur métier sereinement, les enseignants de l’école primaire ont déploré – dans un communiqué – « l’amalgame entre langue et religion » (sic). Sauf que ce type d’initiatives démontre, avant tout, que le Grand Remplacement est tout sauf une théorie. Il s’agit d’une réalité insupportable pour de très nombreux Français de souche qui vivent et constatent le Grand Remplacement dans leur immeuble, dans leur quartier, dans l’école de leurs enfants… Surtout lorsqu’on découvre la déclaration de cette enseignante : « Des parents ont précisé qu’ils ne voulaient pas que leur enfant parle arabe. Nous étions prêts à l’entendre. Sauf que certains ne voulaient même plus qu’ils viennent à l’école lors de cette demi-heure dédiée à la prononciation en arabe. Et ça, ce n’est pas possible. » La vocation de l’école républicaine est-elle donc d’enseigner à nos enfants comment prononcer des phrases en arabe ? Quoique dans certains quartiers, cela pourrait malheureusement s’avérer bien utile…

    Il faut surtout avoir conscience que tout ceci rentre dans une stratégie plus globale. Ainsi, nombreuses sont aujourd’hui les écoles élémentaires qui proposent à nos enfants de suivre des cours d’arabe gratuits. Dans une circulaire diffusée par la Direction générale de l’enseignement scolaire, on apprend que l’enseignement de l’arabe dans les écoles françaises fait partie d’un programme national du ministère de l’Éducation nationale.

    Mais ce n’est pas tout. Au nom du vivre ensemble, certaines écoles décident aussi de faire découvrir les joies de l’islam aux enfants. Récemment, à Chalon-sur-Saône, les élèves de CM2 de l’école du Devoir se sont rendus en visite à la mosquée du centre-ville, où ils ont été reçus par l’imam Ahmed Belghazi. Pour la presse locale, « cette rencontre a été riche d’échanges, d’écoute et de partage. Pour ces jeunes, les mots connaissance, respect et tolérance ont pris un sens encore plus fort. » On appréciera, au passage, cette logorrhée en mode Bisounours qui tend à nous faire croire que l’islam est compatible avec les valeurs de la société française. D’ailleurs, lors de la première réunion de l’instance de dialogue avec l’islam en France, qui s’est tenue le 15 juin, Manuel Valls a été très clair : « L’islam est en France pour y rester. Il faut donc mener le combat des consciences, et faire jaillir au grand jour ce qu’est la réalité de l’islam de France. » Message reçu par Amar Lasfar, le président de l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), qui a demandé, dès le lendemain, que l’Aïd el-Fitr et l’Aïd el-Adha soient fériés en France.

    Ils nous parlent d’intégration mais on nous demande plutôt, chaque jour, de nous intégrer aux autres. Le vivre ensemble est-il donc synonyme de reniement de soi ? L’intégration est-elle un concept destiné à favoriser la désintégration de l’identité française ?

    En Corse, des enseignants avaient prévu de faire chanter un couplet d’une chanson de John Lennon en arabe. Et demain, va-t-on leur demander d’interpréter un appel du muezzin ? 

     

    - Boulevard Voltaire
     
     
  • Mini dossier sur ”Les hommes libres” : en commençant par la réaction de Daniel Lefeuvre...

            Depuis plusieurs jours déjà, et aujourd'hui plus encore, de nombreux journalistes et autres parlent du "17 octobre 61"... La tonalité des interventions sur les ondes est, on s'en doute, toujours la même : on connaît bien les opinions politiques de l'immense majorité des journalistes, depuis 1945. Ils s'en donnent à coeur joie, pour écrire, ou re-écrire l'Histoire puisque, avec eux, c'est très simple : il y a d'un côté les bons et de l'autre les méchants : les bons, c'est-à-dire eux-mêmes, évidemment, qui savent où est le Bien et où est le Mal, et qui font quotidiennement le Jugement dernier, en désignant chaque jour, à chaque occasion et sur tout sujet qui sont les méchants : les méchants, ce sont ceux que eux-mêmes, ces journalistes, ont décrété tels.

            On schématise à peine : cette affaire du "17 octobre 61", traitée sans aucune nuance, en est une preuve supplémentaire.

            Pourtant, ce n'est pas sur ce point précis que nous nous arrêterons aujourd'hui, mais - on restera dans les mêmes eaux... - sur le film Les hommes libres, et la façon dont la désinformation et les erreurs ( ou les mensonges ?...) ont été relevés oar ceux qui ne "gobent" pas tout ce que disent les journalistes et intellos - ou réputés tels par eux-mêmes et leurs amis.

    PS : rien à voir, et pourtant... : dans le dernier numéro du Figaro magazine (15 octobre), dans lequel plusieurs pages sont conscacrées au Politiquement incorrect de Sévillia, on voit une intéressante photos de troupes françaises d'Afrique défilant sur les Champs Elysées, avec une légende/commentaire rappelant que Djamel Debbouze affirmait que les troupes d'Afrique avaient été interdites de Défilé... Un Djamel Debbouze qui, s'il est avec la gauche et la gauche extrême, ici, est - rappelons-le - un grand royaliste chez lui, au Maroc, et un fidèle dévot d'un roi et d'un régime malgré tout assez "énérgiques", pour lequel la gauche, du temps de son père, ne trouvait pas de mots assez durs. Alors, Debbouze, l'équilibriste entre royalistes - là-bas -et gauche - ici -, est-il, en l'occurrence, dans l'erreur ou dans le mensonge ?...

            A propos du film Les Hommes Libres, Francis Larran, enseignant d'Histoire, a écrit pour le site Zérodeconduite.net un dossier pédagogique de 24 pages, que critique Daniel Lefeuvre, lui-même Professeur d’histoire contemporaine, à l'Université Paris 8, Saint-Denis. 

            Vous trouverez le dossier de Francis Larran sur le lien suivant :

            www.zerodeconduite.net/leshommeslibres/dossier_pedagogique.html

            Et la "réponse" de Daniel Lefeuvre ici :

            Des hommes libres.doc

    daniel lefeuvre,les hommes libres

            Et, puisqu'on était sur le sujet, il nous a semblé utile de proposer au lecteur deux autres points de vue :

    1. De Michel Renard, dans Le Figaro : Article+sur+les+Hommes+libres+Figaro.doc 

    2. De Thomas Sotinel, dans Le Monde : Les Hommes libres Le Monde.jpg

  • 29 Décembre 2014 ... On songe à ce poème où le vieil Hugo annonçait à l'humanité un avenir meilleur par les ballons dir

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    Hier les Anglais ont attaqué le port allemand de Cuxhaven à la fois par terre et "par air". Le Times triomphe à ce sujet : "Pour la première fois dans l'Histoire, des appareils aériens et sous-marins se sont trouvés engagés de part et d'autre." Le même jour, d'ailleurs, un Zeppelin jetait des bombes sur Nancy, tuait des femmes et des enfants. On songe alors à ce poème où le vieil Hugo ("Plein ciel", dans La Légende des siècles) annonçait à l'humanité un avenir meilleur par les ballons dirigeables :

    Nef magique et suprême ! Elle a, rien qu'en marchant,

    Changé le cri terrestre en pur et joyeux chant,

    Rajeuni les races flétries,

    Etabli l'ordre vrai, montré le chemin sûr,

    Dieu juste ! et fait entrer dans l'homme tant d'azur

    Qu'elle a supprimé les patries. 

    Hélas ! Pauvre Hugo ! Pauvre poète de la démocratie !

    "A l'heure où nous sommes*, il serait tellement facile que cela en deviendrait malséant de tourner en dérision l'ode au Zeppelin humanitaire et le pauvre poète (vates, poète, devin, aimait à dire Hugo) qui  a lu de travers le livre de la destinée.

    Il y a dans la plupart de nos préfectures et de nos sous-préfectures une rue Michelet, comme une rue Victor Hugo, comme il y avait à Armentières une rue de l'Humanité, qui a été incendiée par les porteurs de Kultur. Supposons - et je serais bien étonné si, depuis l'invasion, la circonstance ne s'était pas produite, qu'un état-major allemand se soit installé dans une des rues du Michelet qui avait formé jadis ce voeu : "Dieu nous donne de voir une grande Allemagne !" Supposons un Zeppelin arrosant d'explosifs une des rues consacrées au poète qui a chanté la "nef magique et suprême", l'aéroscaphe du progrès... Je vois bien, dans le futur, les ironies de l'histoire. Pour le moment, nous n'avons pas le coeur à rire.

    Seulement, une chose nous frappe jusqu'à l'évidence. Combien ces prophètes de la démocratie, vénérés par elle, n'auront-ils pas obscurci la lucidité de la raison française et, par là, énervé les forces de notre pays ! Songez que Michelet, Hugo ont nourri de leur lait spirituel les hommes qui sont au gouvernement de la République, ceux qui siègent dans les Assemblées (sur tous les bancs, ou peu s'en faut). Après cela, on s'étonne moins que des avertissements aussi nets que ceux qui sont publiés au Livre jaune, que les rapports de M. Cambon et de nos attachés militaires n'aient eu, en somme, qu'aussi peu d'effets. Eh ! Tout un siècle, le siècle de Michelet, le siècle de Hugo, pesait sur l'esprit de ceux à qui la lecture de ces documents était réservée. Du romantisme politique qui s'était interposé entre les célèbres rapports du colonel Stoffel et Napoléon II, il subsistait, chez les dirigeants de 1914, un résidu assez fort pour jeter un voile sur les pressants avis qui venaient de Berlin."   

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    * Jacques Bainville reprend ici un article qu'"il avait publié dans L'A.F.. Le thème réapparaît en conclusion de son Histoire de trois générations, publiée à l'été 1918.

  • Pourquoi le Puy du Fou, et surtout son succès, les rend tous fous... par Pierre Boisguilbert

    Le Puy du Fou face à la haine de l’histoire de la France

    Le Puy du Fou face à la haine de l’histoire de la France

    Le succès du Puy du Fou est insupportable à l’idéologie médiatique.
    Il est la preuve charnelle et culturelle de la résistance de la France traditionnelle face à la France qu’on veut lui imposer.
    Le public, bien plus large que les cathos — c’est ce qui fâche — adhère au meilleur spectacle du monde, textes de Bainville et scénario de Jeanne d'Arc.
    L’horreur culturelle absolue.
    Trop chrétien, trop blanc, trop français.
    A déboulonner d’urgence !
    Dès que l’on a appris que pour le 15 Août, fête religieuse ce qui aggrave tout, une dérogation à 9000 personnes au lieu de 5000 avait été délivrée par le préfet, tous les donneurs de leçons des chaines de propagande en continu se sont mobilisés. Mais apparemment il y a un Dieu pour Philippe de Villiers. Car le lendemain matin, le 16 août, alors que toutes les télés étaient mobilisées pour crucifier les irresponsables de la réaction, le choc des images a tout changé. Car alors que se déroulait le spectacle vendéen devant un public ordonné et discipliné, l’Olympique de Lyon l’emportait sur Manchester City en football et rejoignait le PSG en demi-finale de la Ligue des champions. Le contraste est alors frappant entre la foule canalisée de spectateurs de culture française et les meutes fanatisées supporters du foot de la diversité.

    À Lyon, rien n’est respecté. Dehors bien sûr, avec des rassemblements sans masques ni aucune distanciation et finissant comme toujours avec des heurts avec les forces de l’ordre. Mais le pire, c’est dedans, dans les bars où aucune consigne élémentaire n’est respectée (on attend les fermetures administratives), où on brave toutes les limitations imposées, où l’on s’entasse, s’enlace et s’embrasse dans une proximité indiscutable.

    Cette image des deux France devrait faire réfléchir. On peut évidemment aller au Puy du Fou admirer Monsieur de La Pérouse (« A-t-on des nouvelles de M. de La Pérouse ? » s’inquiétait Louis XVI montant à l’échafaud) et soutenir Lyon, on peut aussi être un supporter enthousiaste et apprécier les courses de chars et les gladiateurs. Mais c’est moins sûr pour la jeune populace déchaînée que l’on a vue dimanche soir.

    On fera les comptes dans deux semaines. Et il faudra comparer les impacts respectifs sur l’épidémie de la représentation au Puy du Fou et de la soirée lyonnaise. Mais il est évident que la prudence de tous était en Vendée et l’irresponsabilité de certains à Lyon, n’en déplaise aux médias. Ceux-ci ont d’abord fait semblant de ne pas le remarquer. Puis ils ont dû le reconnaître devant le choc des images et les commentaires des spécialistes permanents des plateaux télés.

    Leur offensive contre les amoureux de l’histoire à la mode d’antan a été stoppée net. Car le deux poids et deux mesures, il n’est pas dans la dérogation pour le Puy du Fou. Il est tout le temps, chaque jour dans le traitement médiatique d’une information choisie, manipulée et instrumentalisée.

    Spectateurs 1- supporters 0.

    (source : Polemia : https://www.polemia.com/puy-du-fou-face-haine-histoire-france/)

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Le terrorisme doit cesser ! Mais comment le ministre d'un Système se référant explicitement à la Révolution, sa Terreur et sa violence sanguinaire pourra-t-il (pourrait-il...) combattre le terrorisme dont il est issu et dont il se réclame ?
    À Nancy, la librairie Les deux Cités a encore été attaquée : comme les nazis, les auto-proclamés antifas, mais vrais "fa", n'aiment pas les livres...
     
     
    @DeuxCitesLib
    Encore attaqué par l'extrême gauche. Ce qu'on nous reproche ? Des livres ? Ils ne sont jamais rentrés. Des idées ? Ils sont incapables de réfléchir. Ce qu'on nous reproche c'est d'exister. Qu'ils se rassurent, les attaques renforcent notre détermination à ne pas disparaître.
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    1. Audience record pour Éric Zemmour dans Élysée 2022 : 2,8 millions de téléspectateurs. En comparaison la dernière émission sur la primaire LR avait rassemblé 1,7 millions…

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    2. Il dit qu'on s'achemine vers une quatrième dose ! Chez Pascal Praud, Martin Blachier - qui a bien raison... -  "dégomme" Jean-François Delfraissy et demande sa démission :

    (extrait vidéo 1'24)

    https://twitter.com/limpbizkit1465/status/1468977859012218882?s=20

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    3. Macron exhorte à "ne pas céder à la tentation de réécrire l'Histoire", alors qu'il laisse notre "diplomatie" (?) voter à l'ONU une résolution déniant tout lien du Mont du Temple, à Jérusalem, avec le judaïsme et le christianisme, en le réservant au seul Islam !

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    Pour toute personne sensée ou qui, tout simplement, connaît l'Histoire, et donc celle pluri-millénaire du peuple Juif, il est évident que ce lieu n'a qu'une seule et unique appellation : "le Mont du Temple"...

     

    4. Persécuté par la meute hystérico-haineuse lui aussi, bien que de gauche, depuis qu'il a publiquement et énergiquement refusé de renier son amitié sincère pour Zemmour, par-delà de légitimes désaccords sur tel ou tel sujet, Éric Naulleau répond crânement à la horde :

    Eric Naulleau
     
    "En matière d’amitié, je connais un seul courant de pensée : l’extrême-droiture. A bon entendeur..."

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    5. Parce que la Grande Bretagne était dans la zone euro ? Plus Pécresse que ça, tu meurs !!!

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    6. Eh, oui !...

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    7. Ahurissante déclaration de Macron à Vichy : "Quelle imposture !..." D'accord avec Véronique Jaquier...

     "...Ce Président qui dit qu’il n’y a pas de culture française, qu’il faut déconstruire notre propre Histoire, qui ce soir la tord dans tous les sens… Pour moi, c’est le début d’une imposture, ou plutôt la suite d’une imposture..."

    (extrait vidéo 0'33)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1468683145599979531?s=20

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    8. Au jour d'aujourd'hui, d'après les sondages, 15% des électeurs voteront pour Zemmour, ce qui fait 7 millions de personnes sur 47 millions inscrit sur les listes électorales (rappelons qu'il y a 10% de non-inscrits) : il y adonc tant de "fin de race" en France ? 

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    À DEMAIN !

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  • Passé-Présent • Les parlements d'Ancien régime... L'ancienne France avait une constitution !

    Les Etats-Généraux de 1789 à Versailles 

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgQue devrait être la monarchie que nous souhaitons pour la France ?

    Le débat - nécessairement théorique et abstrait - ne manque jamais de se raviver â la moindre occasion surgissant de l'actualité. Et chacun se hâte de faire entendre sa propre musique. Monarchie « absolue » ou monarchie « constitutionnelle « de « droit divin » ou « parlementaire » ? Etc. 

    Mais que recouvrent vraiment ces notions si peu définies ? Lorsqu'on se réfère à des modèles historiques - notamment la France d'Ancien Régime par opposition aux divers régimes qui ont suivi - le risque est grand de prendre pour argent comptant les lieux-communs de l'opinion courante, peu soucieuse de la vérité historique. Il y a d'autre part les comparaisons que l'on établit ou croit établir entre la monarchie qui conviendrait à la France et les monarchies étrangères. Ici, le risque est la méconnaissance des équilibres institutionnels, de l'histoire, des traditions politiques et sociales des pays concernés. Par ailleurs, les monarchies étrangères sont dissemblables entre elles, toutes ne se valent pas. Et, de toute façon, avons-nous à chercher nos modèles à l'étranger ? 

    Voici un document qui nous renseigne sur ce que furent vraiment les institutions de l'Ancien Régime français : une vidéo de TV Libertés où Pierre de Meuse expose quelle était la constitution de l'Ancien régime. Car ce dernier en avait une. Et Pierre de Meuse décrit les principales institutions - notamment parlementaires - qui constituaient l’Ancien régime. . Ce sont là des vérités d'histoire très mal connues. On le verra : la monarchie d'Ancien Régime n'était ni un despotisme ni une tyrannie.     

    C'est un exposé d'Histoire qui parle à nos esprits modernes, nous qui sommes spectateurs et parfois acteurs des débats qui occupent en ce moment plus ou moins superficiellement la société française. Ces derniers rappellent étrangement les débats qui préparèrent les États-Généraux de 1789. Le peuple français y était directement consulté et, comme aujourd'hui, il s'exprimait non plus via les parlementaires, mais en rédigeant, encore comme aujourd'hui, des cahiers de doléances. Peuple d'une France organique et pleine de vie. Au point que les  rituels figés du vieux parlementarisme façon XIX et XXe siècle n'ont plus aujourd'hui la confiance des Français. 

    Bonne écoute !   

    De 01:20 à 28:13 – Les parlements de l’ancien régime (présenté par Pierre de Meuse)
    L'émission traite ensuite de deux autres sujets fort intéressants mais ne sont pas pas le nôtre, en l'occurrence.
    Après écoute, revenir sur Lafautearousseau 

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     Photographies .... Splendeur des parlements de l'Ancienne France

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    Le parlement de Normandie à Rouen

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    Le parlement de Bretagne à Rennes

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    Grande salle du parlement de Bretagne à Rennes

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    Le parlement de Bourgogne à Dijon

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  • Tous fils d'Abraham ? Par Annie Laurent

    Annie_Laurent.jpgDepuis plusieurs décennies, il est fréquent d’entendre parler des "trois religions abrahamiques", surtout dans divers milieux voués au dialogue interreligieux ou à la rencontre pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans.

    Le 9 mars dernier, suite à la rencontre interreligieuse, qui s’est déroulée à Ur en Chaldée en présence du pape François durant son voyage en Irak (5-8 mars 2021), une tribune parue dans Le Figaro a repris cette idée : "Nous sommes tous des enfants d’Abraham". Ses cinq signataires, parmi lesquels quatre musulmans, dont Chemseddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, l’ont commentée ainsi : "Le message clef de ce voyage rappelle que musulmans, chrétiens et juifs ont en commun bien plus que ce qui les distingue".

    En 2020, les accords de paix signés entre Israël et deux pays arabo-musulmans, Bahreïn et les Emirats arabes unis, qualifiés de "pactes d’Abraham", ont été placés sous le parrainage du patriarche biblique.

    Ces références à Abraham reposent-elles sur des fondements crédibles ?

    Fidèle au souci de précision de Clarifier, et dans la perspective d’un dialogue en vérité, nous avons pensé utile de faire le point sur cette question fondamentale. Voici donc la présentation proposée par Annie Laurent dans la Petite Feuille Verte (n° 78), intitulée "Tous fils d’Abraham ?".

    La rencontre interreligieuse, qui s’est déroulée à Ur en Chaldée en présence du pape François durant son voyage en Irak (5-8 mars 2021), a donné l’occasion à de nombreux commentateurs d’évoquer « la paternité commune d’Abraham pour les juifs, les chrétiens et les musulmans ».

    Cette approche mérite une clarification.

    Elle nous est suggérée par Rémi Brague : « En nommant “les trois religions d’Abraham”, on croit s’engager sur un terrain d’entente en invoquant un ancêtre commun. En réalité, on met plutôt le doigt sur une pomme de discorde […]. Ce n’est pas parce que les noms sont identiques que les personnages le sont […]. Or, ce que racontent les livres saints des trois religions au sujet de ces personnages n’est pas uniforme, loin de là » (Du Dieu des chrétiens. Et d’un ou deux autres, Flammarion, 2008, p. 26-28).

     

    (en haut) Ruines d’Ur, en Chaldée, lieu d’origine d’Abraham selon la tradition biblique ; (à gauche) le Mont Moriah à Jérusalem (Esplanade des Mosquées), lieu du sacrifice d’Abraham selon la tradition biblique et lieu du Temple (dont il reste le mur de soutènement occidental ou « mur des lamentations », au premier plan) ; (au milieu) la Kaaba à La Mecque, dont le prototype a été construit par Abraham et Ismaël selon la tradition musulmane (« Station d’Abraham » au premier plan) ; (à droite) la Station d’Abraham à La Mecque : clocheton protégeant l’empreinte des pieds d’Abraham, selon la tradition musulmane (photos Wikimedia Commons)

     

    Les fidèles du judaïsme et du christianisme sont bien les héritiers communs du Patriarche mésopotamien puisqu’ils ont en partage toute l’histoire biblique. L’islam ne se référant pas à la Bible mais au Coran, il convient d’examiner comment Abraham (Ibrahîm en arabe) y est présenté. Le livre saint des musulmans lui donne une très grande importance. Il est question de lui dans 245 versets contenus dans 25 sourates, dont l’une, la quatorzième, a pour titre Ibrahîm, nom qui est cité 69 fois dans l’ensemble du Coran. Les références à Abraham sont dispersées un peu partout, avec des répétitions fréquentes. Certains passages ressemblent étrangement à l’Ancien Testament, notamment au livre de la Genèse, tandis que d’autres lui sont totalement étrangers. En fait, dans le Coran, selon la lecture traditionnelle islamique que nous présenterons dans ce texte, tout oriente Abraham vers Mahomet et le monothéisme islamique.

    Dis : “Allah est véridique, suivez la religion d’Abraham, un vrai croyant (hanîf), qui n’était pas au nombre des polythéistes” (3, 95). Cf. aussi 16, 120.123 ; 22, 78, etc.).

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    La Ziggourat d'Ur, en Chaldée

     

    ABRAHAM, PROPHÈTE MUSULMAN ?

    Alors que, dans la Bible, Abraham inaugure l’histoire du salut, pour l’islam, il représente un état de religion antérieur à la Loi de Moïse et à la venue de Jésus. Le Coran ne classe pas Abraham parmi les patriarches mais le situe dans une lignée prophétique qui commence avec Adam, ce dernier professant la « religion primordiale » (le monothéisme islamique) qu’Allah a inscrite dans sa nature, qui est celle de tous les êtres humains et à laquelle Abraham s’est rallié après avoir partagé l’idolâtrie de son peuple.

    Le Coran met en scène une controverse entre Abraham et son père (Azar et non Téra comme dans la Bible) au sujet de la religion. En voici quelques passages significatifs.

     

    Abraham dit à son père Azar : “Prendras-tu des idoles pour divinités ? Je te vois, toi et ton peuple, dans un égarement manifeste” […]. Je désavoue ce que vous associez à Allah. Je tourne mon visage, comme un vrai croyant, vers celui qui a créé les cieux et la terre. Je ne suis pas au nombre des polythéistes (6, 74. 79).
    “Ô mon père, pourquoi adores-tu ce qui n’entend ni ne voit, et ne t’est d’aucun avantage ? Ô mon père, il m’est venu une science que tu n’as pas reçue. Suis-moi, je te guiderai sur une voie droite” (19, 42-43).
    Azar répondit : “Ô Abraham, te détournes-tu de mes divinités ? Si tu ne cesses pas, je te lapiderai ! Va-t’en pour longtemps !” (19, 46). Ici, le Coran s’inspire du livre de Josué dans la Bible (24, 2).
    Alors, Allah a pris Abraham pour ami (4,125) et lui a donné les premiers feuillets (Livres) comme à Moïse (87, 19).

    C’est ainsi que, pour les musulmans, Abraham « est le modèle le plus prégnant de la foi monothéiste originelle à laquelle le message de Mahomet entend se référer » (Dictionnaire du Coran, Robert Laffont, 2007, p. 9). Ils suivent en cela les enseignements du Coran où Allah évoque la Religion de votre père Abraham car c’est lui qui vous a donné le nom de “Musulmans”, autrefois déjà et ici même (22, 78).

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    La Mecque

     

    PRIMAUTÉ D’ISMAËL, CENTRALITÉ DE LA MECQUE

    Alors que les juifs et les chrétiens se disent descendants d’Abraham par Isaac, fils de Sarah, l’épouse légitime (selon la chair pour les premiers, selon la foi pour les seconds), les musulmans se rattachent à lui par Ismaël, fils d’Agar, la servante égyptienne.

    Le privilège d’Ismaël n’apparaît cependant pas dans les premiers temps de la prédication de Mahomet à La Mecque (610-622), comme le montrent les passages du Coran que la tradition musulmane situe à cette période.

    Allah y déclare :
    En faveur de tes deux ancêtres : Abraham et Isaac (12, 6) ;
    A Abraham, nous avons donné Isaac et Jacob, puis nous avons établi dans sa descendance la prophétie et le Livre (29, 27) ;
    Nous avons béni Abraham et Isaac (37, 112). Cf. aussi 38, 45.

    Mahomet reprend cette attestation :
    J’ai suivi la religion de mes pères : Abraham, Isaac et Jacob. Nous ne pouvons associer quoi que ce soit à Allah (12, 38).

    La rupture de Médine

    C’est à partir de Médine, où Mahomet a vécu de 622 à 632, fuyant ainsi l’hostilité de ses compatriotes de La Mecque, qu’Ismaël occupe la première, voire l’unique, place dans l’héritage abrahamique.

    Nous avions inspiré Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob, les tribus… (4, 163). Cf. aussi 2, 133 ; 3, 84.

    « Tous les textes coraniques qui mentionnent les rapports d’Abraham avec Ismaël, les Arabes et le Temple de La Mecque ont été chronologiquement proclamés au cours de la période médinoise de la carrière de Mahomet », note le prêtre libanais maronite, Michel Hayek, tout en précisant : « Jamais durant la période mecquoise la combinaison Ibrahîm-Ismaël ne se trouve réalisée, les deux noms étant toujours matériellement séparés l’un de l’autre, quand ils sont mentionnés dans un même ensemble de versets » (Le mystère d’Ismaël, Mame, 1964, p. 61 et 63).

    Ce tournant intervient dans un double contexte : le constat par Mahomet des désaccords doctrinaux entre juifs et chrétiens, épisodes dont le Coran se fait l’écho (2, 113), et le refus des juifs de le reconnaître comme prophète, ce qui justifie le changement d’orientation de la prière, laquelle passe, sur l’ordre d’Allah, de Jérusalem à La Mecque (2, 143-144).

    Suit cette proclamation :


    Abraham n’était ni juif ni chrétien mais il était un vrai croyant soumis à Dieu ; il n’était pas au nombre des polythéistes. Les hommes les plus proches d’Abraham sont vraiment ceux qui l’ont suivi, ainsi que ce Prophète [Mahomet] et ceux qui ont cru. – Dieu est le Maître des croyants – Une partie des gens du Livre aurait voulu vous égarer : ils n’égarent qu’eux-mêmes et ils n’en ont pas conscience (3, 67-69).

    Ismaël, l’enfant du sacrifice ?

    On lit dans la Bible : « Par ta postérité, se béniront toutes les nations de la terre parce que tu m’as obéi », dit Dieu à Abraham après que ce dernier eut accepté de sacrifier Isaac (Gn 22, 18). Le Coran reprend cet épisode (37, 101-111) avec un certain flou. Il ne désigne pas le nom de l’enfant concerné (lui aussi échappe à la mort). La tradition musulmane a opté pour Ismaël en se fondant sur le texte biblique où Dieu ordonne à Abraham « d’immoler son fils, son premier-né, son unique » (Gn 22, 2). Pour elle, il s’agit évidemment d’Ismaël mais les Juifs l’auraient échangé contre Isaac, selon l’affirmation d’un ancien rabbin converti à l’islam rapportée au calife Omar (717-720) (cf. M. Hayek, op. cit., p. 115).

    Le récit coranique n’indique pas clairement l’endroit du sacrifice. La tradition musulmane a exclu le Mont Moriah à Jérusalem, mentionné dans la Bible (Gn 22, 2), et l’a fixé à La Mecque, lieu où Abraham, ayant rejoint Agar et Ismaël, aurait consacré les descendants de cette branche et construit avec son fils la Maison d’Allah (temple cubique appelé la Kaaba) vouée au pèlerinage (2, 127).
    Mon Seigneur ! J’ai établi une partie de mes descendants dans une vallée stérile, auprès de ta Maison sacrée, afin qu’ils s’y acquittent de la prière (14, 35).

    Par la suite, Allah demanda à Mahomet de purifier « l’antique Maison », dénaturée par des polythéistes et d’y rétablir le pèlerinage (22, 26-31).

    « La précellence d’Ismaël sur Isaac prouve celle de La Mecque sur Jérusalem. Il en sera toujours ainsi pour l’Islam de tous les temps » (M. Hayek, op. cit., p. 189).

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    ISMAËL, BÉNÉFICIAIRE DE L’ALLIANCE ?

    On lit dans la Bible, Dieu s’adressant à Abraham : « Ismaël engendrera douze princes et je ferai de lui une grande nation. Mais mon alliance je l’établirai avec Isaac » (Gn 17, 20-21) ; « Par lui [Abraham] seront bénies toutes les nations de la terre » (Gn 18, 18).

    On lit dans le Coran cette parole attribuée à Allah :
    Nous avons conclu un pacte avec Abraham et Ismaël (2, 125).

    Au terme d’une étude minutieuse de la sémantique arabe du Coran concernant ce sujet, Antoine Moussali, lazariste libanais, écrit : « L’Alliance rentre, dans la perspective biblique, dans une histoire d’amour, celle que Dieu a conçue de réaliser entre lui et les hommes, pour passer d’une relation de maître à serviteurs à une relation d’amour. Perspective qui est étrangère à la vision musulmane qui conçoit les relations entre Dieu et les hommes comme une sorte de pacte conclu entre deux partenaires, dont l’un est suzerain et l’autre vassal<

  • Plans banlieues: à qui profite l'argent des zones sensibles ?.....

             
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    Les millions chaque année déversés dans ce qu’il est convenu d’appeler les « quartiers » bénéficient d’abord aux associations. Environ la moitié des crédits de la politique de la ville y sont consacrés. Au nom de la proximité de terrain !..... (1)

              Chaque année, c’est la foire aux subventions. En 2006, 121 associations ont bénéficié des largesses de la délégation interministérielle de la ville (DIV), pour des montants toujours supérieurs à 5 000 euros. En Seine-Saint-Denis, pas moins de 876 associations ont été subventionnées par l’État (il y en avait 643 en 2004). Sur tout le territoire, on en compte en tout 15 000 qui œuvrent « au cœur de la politique de la Ville », selon la logomachie en vigueur. Le rapport Sandrier (du nom de ce député Gauche démocrate et républicaine du Cher), en 2001, en distinguait plusieurs types : les "associations de proximité", les "associations spécialisées par la définition du public adhérent mais dont les actions sont susceptibles de concerner tous les habitants", c’est-à-dire des associations regroupant des immigrés mais s’ouvrant "à un public plus large". Enfin les "associations tournées vers elles-mêmes", qui "situent d’abord leurs actions dans une perspective communautaire". Intéressant......

              Quand on traduit cette langue de bois, on comprend que la politique de la ville, qui n’a que le mot intégration à la bouche, n’a de cesse d’encourager le repli sur soi et l'enfermement communautaire dans les quartiers. C’est ainsi que les Scouts musulmans de France ont reçu 90 000 euros en 2005 ; l’Association des juristes berbères, 20 000 euros en 2003 ; la Coordination des Berbères de France, 20 000 euros en 2004. Trois exemples parmi des centaines d’autres......

              La Cour des comptes, dans son dernier rapport sur le sujet, souligne avec pudeur "l’insuffisance du suivi et du contrôle de subventions de l’État aux associations". La réalité est plus prosaïque : il n’y a pas de contrôle et quand une association réussit à toucher de l’argent une année, elle est quasiment assurée de le toucher à nouveau l’année suivante. Autres bénéficiaires : les entreprises des zones franches urbaines (ZFU). Elles profitent d’exemptions fiscales, qui équivalent à des emplois subventionnés. Il y a 100 zones franches urbaines. Or tout le monde sait et dit que:

    1°) Ces zones coûtent cher. Les exonérations de charges équivalent à 80 % des salaires bruts qui sont versés dans les entreprises. D’après l’économiste indépendant Laurent Martin, chaque emploi en ZFU, payé 1,05 SMIC en moyenne, reçoit des contribuables 0,84 SMIC de subvention.

    2°) Ces zones sont inefficaces. Il y a un effet d’aubaine évident dans ces emplois. Parmi les gens embauchés, on compte 62,5 % de chômeurs. Parmi eux beaucoup auraient été embauchés de toute façon. Les "nouveaux emplois" induits par ces zones franches ne sont donc pas si nouveaux que ça.

    3°) Ces zones sont injustes. Elles créent, entre les entreprises de la ZFU et leurs compétiteurs situés hors de la zone, une concurrence déloyale. Si l’entreprise concurrencée fait faillite, le mauvais emploi aura chassé le bon.

    4°) Ces zones enfin, entretiennent l’emploi de façon artificielle. Quand les subventions prennent fin, l’entreprise, bien souvent, s’écroule...

              Mais le piquant de tout ceci est que l’absence de résultats des "plans banlieue", loin de provoquer une remise en question du bien-fondé, incite les politiques, de droite comme de gauche, à en concocter de nouveaux, toujours plus coûteux ! Ce serait presque drôle s'il n'y avait là un scandaleux gaspillage, à très grande échelle, d'un argent public qui fait si gravement défaut par ailleurs, comme dans la Recherche par exemple, vraie créatrice d'emploi et permettant de véritablement préparer l'avenir....
              Pour conclure ce rapide tour d'horizon, rappelons qu'en 1994, les sommes consacrées à la politique de la ville atteignaient 1,4 milliards. L’an dernier, nous en étions à 7,2 milliards. Depuis 2000, on estime à 34 milliards les sommes englouties dans cette ruineuse politique. Si tant est que l’on puisse calculer les sommes en question : les contours de la politique de la ville sont difficiles à cerner. Les sommes consacrées à l’aide médicale d’État (AME), par exemple, ne sont pas comptabilisées comme en faisant partie. Elles représentent pourtant 1 milliard par an......

    (1): source: "Contribuables associés".

  • Pédophilie/Propos de Benoît XVI : la balle est dans le camp de la ”cléricature médiatique”...

           Comme chaque année, fin décembre, s'est déroulée la traditionnelle rencontre du Pape avec le Sacré Collège, la Curie Romaine et le Gouvernorat de l'Etat de la Cité du Vatican pour l'échange des vœux de Noël. Passant en revue les principaux évènements de l'année, Benoît XVI a d'abord évoqué l'Année sacerdotale, puis il a ajouté :

            "Mais nous ne pouvons pas non plus passer sous silence le contexte actuel où il nous est donné de voir ces évènements (les actes de pédophilie dans l'Église, ndlr). Il existe un marché de la pornographie concernant les enfants qui semble, en quelque sorte, être de plus en plus considéré par la société comme une chose normale. La dévastation psychologique des enfants dont l'humanité est réduite à l'état de marchandise, est un signe effrayant de notre époque...

            ...Pour s'opposer à ces forces, nous devons jeter un œil sur leurs fondements idéologiques. Dans les années soixante-dix, la pédophilie apparut comme une théorie conforme à l'homme et à l'enfant. Elle fait pourtant partie d'une perversion de fond du concept d' "ethos"... Rien ne serait en soi bien ou mal. Tout dépendrait des circonstances et de la finalité poursuivie... La morale est remplacée par un calcul des conséquences et cesse ainsi d'exister. Les effets de telles théories sont aujourd'hui évidents. Jean-Paul II, dans son encyclique Veritatis Splendor, a indiqué avec une force prophétique dans la grande tradition rationnelle de l'ethos chrétien, les bases essentielles et permanentes de l'action morale. Aujourd'hui, ce texte devrait être remis d'actualité comme chemin de formation de la conscience..."

            Cohn Bendit - entre autres... - a dû se sentir visé, mais c'est surtout la réaction des faiseurs de mode et d'opinion que l'on attend.

            En vain jusqu'à présent, il faut bien le reconnaître.

            Eux qui, à propos de la pédophilie dans l'Église, ont cogné dur sur Benoît XVI - qui n'y était pour rien, et qui est le premier pontife à avoir, justement, pris le problème à bras le corps... - alors qu'ils ne protestent guère lorsque le Système médiatique auquel ils appartiennent donne comme modèle à la terre entière, par exemple, un Michael Jackson, dont le comportement envers les mineurs reste éminemment douteux....

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Tant qu'il restera des "piliers porteurs"... !
     
    Légion étrangère @COMLE_DRPLE
    2021, nous serons toujours au service de la France et des Français ! La #LégionEtrangère vous souhaite une bonne nouvelle année !

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    2. Les "oublis" dans les voeux présidentiels : d'accord avec les deux tweets de La Manif Pour Tous : 

    Comme d’habitude, pas un mot du #PJLBioethique@EmmanuelMacron, assumez et prenez vos responsabilités en disant la vérité aux Français sur ce qu’impliquerait la #PMAsansPere pour les enfants ou renoncez-y !
    Autre grand absent des #VoeuxMacron : la famille ! Pourtant, pendant les confinements, elle s’est montrée irremplaçable : cellule de base de la société, 1er lieu de solidarité et refuge pour les plus vulnérables. Ce silence en dit long sur la déconnexion du réel du Président.
     
    2 BIS. Et tant qu'on y est, un petit rappel :
     
    Bonne année à tous ! On démarre vite 2021 avec la Marche pour la vie du 17 janvier prochain, à Paris ou sur internet !

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    4. Le couvre-feu à 18 heures dans les zones les plus touchées ? La seule chose dont on soit sûr, c'est que cela interdira de fait toute vie normale (travail finissant vers 18h, comment fait-on pour faire ses courses, récupérer les enfants, rentrer chez soi ?...) alors qu'aucune étude, rien, ne prouve scientifiquement que de se calfeutrer chez soi à partir de 18h arrête "la bête"...

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    5. Nuit agitée à Strasbourg ! Il n'y a qu'une France, mais il y a manifestement deux "populations" en France : d'un côté, les Français de souche et ceux qui, venus d'ailleurs, veulent, peuvent et savent s'intégrer et s'assimiler; de l'autre côté, des individus qu'on a "greffé" sur le corps social mais dont voit bien que, très clairement, "la greffe ne prend pas"...

    https://www.valeursactuelles.com/societe/video-strasbourg-malgre-le-couvre-feu-de-nombreuses-voitures-incendiees-127108

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    6. Bravo à eux, soutien total à leur action ! : un recours a été déposé pour le compte du Pr Christian PERRONNE, du Pr Paul TROUILLAS, du Dr Hélène REZEAU-FRANTZ, du Dr Sophie GONNET, du Dr Stéphane ARMINJON et du Dr Edith KAJI...

    https://www.francesoir.fr/societe-sante/le-pr-christian-perronne-le-pr-trouillas-et-des-medecins-attaquent-le-decret-limitant

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    7. Et, pour terminer cette série aujourd'hui par un petit sourire... : cette question de Jean-Pierre Denis, sur tweeter ? :

     
    "Tous ces gens qui nous souhaitent une bonne année 2021 après Jésus-Christ, est-ce bien laïque ?"
     
    C'est vrai, quoi, combien de libres-penseurs, d'athées, d'anti cathos forcenés... parmi ceux qui nous souhaitent "la" bonne année ? Au fait, ont-ils travaillé le 25 décembre ? Non, mais, il ne manquerait plus que ça, qu'ils aient pris un jour de congé ce jour-là ! Ô, mânes de Marat et de Robespierre ! Tribunal révolutionnaire et Saint Guillotine, revenez-vite, ils sont devenus fous !

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  • Le 21 Janvier 1793, la France s’est suicidée… par Christian Vanneste

    Le 21 Janvier 1793, la France se suicidait en guillotinant son Roi, Louis XVI. C’est Renan qui, après la défaite de 1870, portait ce redoutable jugement sur notre histoire. Au lendemain du désastre de Sedan, une majorité parlementaire monarchiste, mais divisée entre les prétendants au trône avait failli restaurer la royauté. Par la suite, c’est la République qui a été établie, d’une manière apparemment irrévocable, et portée par une idéologie qui faisait de l’ancien régime un passé non seulement révolu, mais condamnable, et d’ailleurs condamné par le progrès.

    3309368304.jpgLes Jacobins, les régicides de 1793, allaient imposer leur domination politique et intellectuelle, et leur vision de l’histoire à travers leurs héritiers et ceux-ci par le biais d’un enseignement pétri de leurs préjugés. Comme durant la première révolution, un mouvement sinistrogyre, « à gauche toute », s’enclenchait qui faisait se suivre les opportunistes, les radicaux, les radicaux-socialistes, les socialistes et les communistes. Beaucoup de Français ont baigné dans cette atmosphère idéologique qui a consisté à identifier la gauche au progrès social et la droite à la réaction sans lendemain. De Gaulle a, pour une part, échappé à ce mouvement, mais sans pouvoir l’arrêter. Le stupide « 1968 » le démontre : alors que la France s’est redressée, et a retrouvé sa place dans le monde, les enfants de privilégiés jouent à la prise d’une Bastille imaginaire, montent des barricades comme le Marius des Misérables, préfèrent Trotsky et Mao à de Gaulle, Sartre à Raymond Aron. Nos élites manquent rarement d’étaler leur légèreté politique. Les syndicats saisissent alors l’opportunité de partager les richesses avant qu’elles soient créées, sans le moindre souci de la compétitivité de notre économie. Il faudra la dévaluation, après le départ du Général, pour compenser le handicap, comme d’habitude. De Gaulle, lui-même, aura toujours cherché à composer avec le sens de l’histoire, en pensant que c’était le seul moyen pour la France de ne pas s’effondrer. Le problème, c’était que les gauchistes allaient plus vite et plus loin que lui dans cette direction : ils ont de plus en plus dominé la pensée française, influencé les élites, investi les médias, et la France a continué irrémédiablement sa chute en se croyant exemplaire.

    La comparaison entre les destins de la France et du Royaume-Uni devrait cependant rendre plus lucide sur le suicide français. En 1789, la France est de loin le pays le plus peuplé, le plus riche et le plus puissant d’Europe. Les cours européennes parlent français et imitent Versailles. Nos écrivains font rayonner la culture française. Depuis Denain, en 1712, pas une armée étrangère n’a foulé le royaume. La dernière guerre contre l’Angleterre a été gagnée à Yorktown en permettant l’indépendance des Etats-Unis. Louis XVI veille à ce que la flotte française gagne en puissance, puisqu’elle est notre faiblesse. L’armée est la plus forte d’Europe et fort bien équipée, notamment en artillerie. La partie n’est pas jouée avec les Anglais pour la domination du monde. L’Espagne a aussi pour roi un Bourbon, cette famille qui règne à Naples et à Parme. Après le mariage avec Marie-Antoinette, l’Autriche n’est plus l’ennemie mais l’alliée catholique contre la Prusse. Sur le plan de ce qu’on appelle aujourd’hui la géopolitique, à ce moment, le monde peut encore être français. Les désastreuses guerres de la Révolution et de l’Empire vont définitivement asseoir la domination des Anglo-Saxons, Anglais jusqu’au lendemain de la Première Guerre Mondiale, Américains ensuite, dont les Français ne seront plus que les seconds comme lors de l’absurde campagne de Crimée contre la Russie. L’Angleterre n’a subi ni défaite, ni invasion et s’est délestée de son Empire sans guerre tout en conservant avec lui d’étroits rapports à travers le Commonwealth dont la Reine est le chef symbolique, ses 53 Etats parmi lesquels 16 royaumes dont elle est la Reine.

    La France, c’est un seul régime en mille ans, et une rafale baroque de rois, d’empereurs, de républiques et de dictatures, en deux-cents ans, pour aboutir à la conclusion que notre système ne fonctionne pas très bien, et qu’il faudrait le changer une fois encore …. Depuis leur seconde révolution en 1688, les Britanniques qui avaient préservé la monarchie et seulement changé de dynastie à cette occasion, ont régné sur la planète durant un siècle grâce à des institutions adaptées avec pragmatisme, mais jamais bouleversées, et un parti de droite insubmersible, le groupe parlementaire séculaire, Tory, devenu il y a plus d’un siècle le Parti Conservateur… Certes, l’Empire a vécu, mais le monde entier parle anglais, y compris en piétinant de plus en plus le français chez lui. Il est difficile de ne pas penser dans la langue que l’on parle. Le marché et le droit, le « libéralisme » se sont imposés à l’idée d’un Etat centralisateur et rationnel en recul partout.

    Bien sûr, il est absurde de vouloir réécrire l’histoire. Mais la nostalgie zemmourienne ne pointe pas suffisamment cette date, qui précède évidemment la conquête de l’Algérie. Le 21 Janvier 1793 fut le choc entre les préjugés de la tradition et ceux du fanatisme. Lorsque la tradition est revenue dans les fourgons de l’étranger, en 1814 et 1815, elle avait sans doute définitivement perdu la partie. Mais il serait bon que les Français prennent conscience qu’il y a 227 ans, la France a fait fausse route. La Russie de Poutine qui amoindrit la rupture révolutionnaire s’appuie sur la fierté d’une histoire qui englobe le Tsar, l’orthodoxie et la grande guerre patriotique contre le nazisme. Elle déplore l’assassinat de la famille impériale par les bolchéviques.

  • SOCIETE • Fabrice Hadjadj : les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide

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    Maxime Hauchard, un jeune français converti à l'islam venu rejoindre l'EI. Crédits photo: AFP

     

    Un magnifique texte, une très belle intervention, devant un auditoire romain, qui n'étonnera pas, parmi nous, ceux qui ont participé au Colloque du Cercle Vauban, le 6 décembre dernier à Paris, et y ont écouté Fabrice Hadjadj. De quoi méditer, au cours de ce week-end ... Lafautearousseau

    Fabrice Hadjadj est écrivain et philosophe, directeur de l'Institut européen d'études anthropologiques Philanthropos. Son dernier essai, « Puisque tout est en voie de destruction », a été publié chez Le Passeur Éditeur (avril 2014). Ce texte est celui d'une intervention donnée en Italie à la Fondation de Gasperi devant les ministres italiens de l'Intérieur et des Affaires étrangères, le président de la communauté juive de Rome, le vice-président des communautés religieuses islamiques de la ville.

     

    Chers Djihadistes - c'est le titre d'une lettre ouverte publiée par Philippe Muray  - un de nos plus grands polémistes français - peu après les attentats du 11 septembre 2001. Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché. Je vous cite un passage dont vous allez tout de suite capter l'heureuse et cinglante raillerie : « [Chers Djihadistes], craignez la colère du consommateur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car ! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis?  Eh bien nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement. […] Nous nous battrons pour tout, pour les mots qui n'ont plus de sens et pour la vie qui va avec. » Et l'on peut ajouter aujourd'hui: nous nous battrons spécialement pour Charlie Hebdo, journal hier moribond, et qui n'avait aucun esprit critique - puisque critiquer, c'est discerner, et que Charlie mettait dans le même sac les djihadistes, les rabbins, les flics, les catholiques, les Français moyens - mais nous en ferons justement l'emblème de la confusion et du néant qui nous animent !

    Voilà à peu près l'état de l'État français. Au lieu de se laisser interpeler par les événements, il en remet une couche, il en profite pour se payer sa bonne conscience, remonter dans les sondages, se ranger du côté des victimes innocentes, de la liberté bafouée, de la moralité outragée, pourvu qu'on ne reconnaisse pas le vide humain d'une politique menée depuis plusieurs décennies, ni l'erreur d'un certain modèle européocentrique selon lequel le monde évoluerait fatalement vers la sécularisation, alors qu'on assiste presque partout ailleurs, et au moins depuis 1979, à un retour du religieux dans la sphère politique. Mais voilà : cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

    La première chose qu'il faut constater, c'est que les terroristes des récents attentats de Paris sont des Français, qu'ils ont grandi en France et ne sont pas des accidents ni des monstres, mais des produits de l'intégration à la française, de vrais rejetons de la République actuelle, avec toute la révolte que cette descendance peut induire.

    En 2009, Amedy Coulibaly, l'auteur des attentats de Montrouge et du supermarché casher de Saint-Mandé, était reçu au palais de l'Élysée par Nicolas Sarkozy avec neuf autres jeunes choisis par leurs employeurs pour témoigner des bienfaits de la formation par alternance : il travaillait alors en contrat de professionnalisation à l'usine Coca-Cola de sa ville natale de Grigny — Les frères Kouachi, orphelins issus de l'immigration, furent recueillis entre 1994 et 2000 dans un Centre d'éducation en Corrèze appartenant à la fondation Claude-Pompidou. Au lendemain de la fusillade au siège de Charlie Hebdo, le chef de ce Centre éducatif marquait sa stupéfaction : « On est tous choqués par l'affaire et parce qu'on connait ces jeunes. On a du mal à s'imaginer que ces gamins qui ont été parfaitement intégrés (ils jouaient au foot dans les clubs locaux) puissent comme ça délibérément tuer. On a du mal à y croire. Durant leur parcours chez nous, ils n'ont jamais posé de problème de comportement. Saïd Kouachi […] était tout à fait prêt à rentrer dans la vie socio-professionnelle. » Ces propos ne sont pas sans rappeler ceux du maire de Lunel - petite ville du Sud de la France - qui s'étonnait que dix jeunes de sa commune soient partis faire le djihad en Syrie, alors qu'il venait de refaire un magnifique skate park au milieu de leur quartier…

    Quelle ingratitude ! Comment ces jeunes n'ont-ils pas eu l'impression d'avoir accompli leurs aspirations les plus profondes en travaillant pour Coca-Cola, en faisant du skate board, en jouant dans le club de foot local ? Comment leur désir d'héroïcité, de contemplation et de liberté ne s'est-il pas senti comblé par l'offre si généreuse de choisir entre deux plats surgelés, de regarder une série américaine ou de s'abstenir aux élections ? Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie ? Car c'était précisément le débat qui intéressait le gouvernement français juste avant les attentats : la République était toute tendue vers cette grande conquête humaine, la dernière sans doute, à savoir le droit d'être assisté dans son suicide ou achevé par des bourreaux dont la délicatesse est attestée par leur diplôme en médecine…

    Comprenez-moi : les Kouachi, Coulibaly, étaient « parfaitement intégrés », mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide, avec sa logistique de déracinement mondial, de perte de la transmission familiale, d'amélioration technique des corps pour en faire de super-instruments connectés à un dispositif sans âme…

    Un jeune ne cherche pas seulement des raisons de vivre, mais aussi, surtout - parce que nous ne pouvons pas vivre toujours - des raisons de donner sa vie. Or y a-t-il encore en Europe des raisons de donner sa vie ? La liberté d'expression ? Soit ! Mais qu'avons-nous donc à exprimer de si important ? Quelle Bonne nouvelle avons-nous à annoncer au monde ?

    Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions - cette question, dis-je, parce qu'elle est la plus spirituelle de toutes, est aussi la plus charnelle. Il ne s'agit pas que de donner sa vie ; il s'agit aussi de donner la vie. Curieusement, ou providentiellement, dans son audience du 7 janvier, le jour même des premiers attentats, le pape François citait une homélie d'Oscar Romero montrant le lien entre le martyre et la maternité, entre le fait d'être prêt à donner sa vie et le fait d'être prêt à donner la vie. C'est une évidence incontournable : notre faiblesse spirituelle se répercute sur la démographie; qu'on le veuille ou non, la fécondité biologique est toujours un signe d'espoir vécu (même si cet espoir est désordonné, comme dans le natalisme nationaliste ou impérialiste).

    Si l'on adopte un point de vue complètement darwinien, il faut admettre que le darwinisme n'est pas un avantage sélectif. Croire que l'homme est le résultat mortel d'un bricolage hasardeux de l'évolution ne vous encourage guère à avoir des enfants. Plutôt un chat ou un caniche. Ou peut-être un ou deux petits sapiens sapiens, par inertie, par convention, mais au final moins comme des enfants que comme des joujoux pour exercer votre despotisme et vous distraire de votre angoisse (avant de l'aggraver radicalement). La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits. Une amie islamologue, Annie Laurent, eut pour moi sur ce sujet une parole très éclairante : « L'enfantement est le djihad des femmes. »

    Ce qui détermina jadis le Général de Gaulle à octroyer son indépendance à l'Algérie fut précisément la question démographique. Garder l'Algérie française en toute justice, c'était accorder la citoyenneté à tous, mais la démocratie française étant soumise à la loi de la majorité, et donc à la démographie, elle finirait par se soumettre à la loi coranique. De Gaulle confiait le 5 mars 1959 à Alain Peyrefitte : « Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! ».

    Il y a certes une libération de la femme dont nous pouvons être fiers, mais lorsque cette libération aboutit au militantisme contraceptif et abortif, la maternité et la paternité étant désormais conçus comme des charges insupportables pour des individus qui ont oublié qu'ils sont d'abord des fils et des filles, cette libération ne peut que laisser la place, après quelques générations, à la domination en nombre des femmes en burqa, car les femmes en mini-jupes se reproduisent beaucoup moins.

    Nous avons beau jeu de protester: « Oh! la burqa ! quelles mœurs barbares ! » Ces mœurs barbares permettent, par une immigration compensant la dénatalité européenne, de faire tourner notre civilisation du futur - enfin, d'un futur sans postérité…

    Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique : en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe, celle que présente Michel Houellebecq dans son dernier roman (paru aussi le 7 janvier), et qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle. À moins que notre insistance à « ne pas faire d'amalgame », à dire que l'islam n'a rien à voir avec l'islamisme (alors qu'aussi bien le président égyptien Al-Sissi que les frères musulmans nous disent le contraire), et à nous culpabiliser de notre passé colonial - à moins que toute cette confusion nous livre avec encore plus d'obséquiosité vaine au processus en cours. 

    Il est en tout cas une vanité que nous devons cesser d'avoir - c'est de croire que les mouvements islamistes sont des mouvements pré-Lumières, barbares comme je le disais plus haut, et qui se modéreront sitôt qu'ils découvriront les splendeurs du consumérisme. En vérité, ce sont des mouvements post-Lumières. Ils savent que les utopies humanistes, qui s'étaient substituées à la foi religieuse, se sont effondrées. En sorte qu'on peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne : comme cette Europe ne peut pas vivre trop longtemps sans Dieu ni mères, mais comme, en enfant gâtée, elle ne saurait revenir à sa mère l'Église, elle consent finalement à s'adonner à un monothéisme facile, où le rapport à la richesse est dédramatisé, où la morale sexuelle est plus lâche, où la postmodernité hi-tech bâtit des cités radieuses comme celles du Qatar. Dieu + le capitalisme, les houris de harem + les souris d'ordinateur, pourquoi ne serait-ce pas le dernier compromis, la véritable fin de l'histoire ?

    Une chose me paraît certaine: ce qu'il y a de bon dans le siècle des Lumières ne saurait plus subsister désormais sans la Lumière des siècles. Mais reconnaîtrons-nous que cette Lumière est celle du Verbe fait chair, du Dieu fait homme, c'est-à-dire d'une divinité qui n'écrase pas l'humain, mais l'assume dans sa liberté et dans sa faiblesse ? Telle est la question que je vous pose en dernier lieu: Vous êtes romains, mais avez-vous des raisons fortes pour que Saint-Pierre ne connaisse pas le même sort que Sainte-Sophie ? Vous êtes italiens, mais êtes-vous capables de vous battre pour la Divine Comédie, ou bien en aurez-vous honte, parce qu'au chant XXVIII de son Enfer, Dante ose mettre Mahomet dans la neuvième bolge du huitième cercle ? Enfin, nous sommes européens, mais sommes-nous fiers de notre drapeau avec ses douze étoiles? Est-ce que nous nous souvenons même du sens de ces douze étoiles, qui renvoient à l'Apocalypse de saint Jean et à la foi de Schuman et De Gasperi ? Le temps du confort est fini. Il nous faut répondre, ou nous sommes morts: pour quelle Europe sommes-nous prêts à donner la vie ?