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  • Emmanuel Macron, explorateur dans son pays !, par Philippe Bilger.

    Hélas, on ne peut se satisfaire, pour la visite présidentielle à Marseille, de cette ironie amère sur la cité Bassens ayant fait l'objet d'un nettoyage complet, par des sociétés privées et des paysagistes, pour une illusion de quelques heures ou sur la cité des Flamants aux mains des trafiquants de drogue, véritable État dans l'État, avec ses frontières et ses interdictions, dans laquelle le ministre de l'Intérieur vexé a fait intervenir la police (Morandini).

    2.jpgJe vois, dans cette tardive équipée - huit mois avant la fin du mandat - avec une armada de sept ministres, la démonstration d'un opportunisme dont je crains par ailleurs qu'il soit impuissant, malgré les promesses à résoudre les problèmes d'insécurité de Marseille, peut-être aggravés depuis quelque temps mais connus de longue date.

    Alors, bien sûr, comme il se doit, on a annoncé un plan. Une fois l'hommage rendu à "l'ardente obligation" énoncée par de Gaulle, les plans, pour être brutalement dit, sont peu ou prou du vent même si 150 millions et des renforts ne sont pas dérisoires. La France a passé son temps, dans nos banlieues notamment, à multiplier les plans, à injecter de l'argent en s'imaginant que magiquement le climat changerait.

    À supposer que celui proposé pour Marseille aboutisse, ce sera au mieux dans une vingtaine d'années si, en plus, durant ce long intervalle, les constructions et rénovations entreprises ne sont pas dégradées. Sans doute suis-je trop pessimiste ou trop lucide mais le plan pour Marseille signe plus une impuissance qu'une authentique volonté d'action. Le plan pour les calendes grecques n'est rien d'autre que la faillite de la politique pour aujourd'hui.

    Se décharger du présent sur le futur est une erreur fondamentale. Pour ne pas avoir à affronter la dureté du réel et se battre contre lui, on s'abandonne à des fantasmes forcément roses - puisque virtuels - sur l'avenir.

    Le plan n'aura rigoureusement pas la moindre incidence sur la délinquance et la criminalité à Marseille. Ce sont des univers radicalement différents où le long terme ne fera pas le poids face à l'immédiateté, où l'amélioration des conditions de vie et d'habitation n'empêchera pas les transgressions, où la liberté et l'appétit de lucre d'une minorité malfaisante demeureront toujours plus forts que les transformations mises en oeuvre, si elles le sont.

    Je sais bien qu'il faut rassurer l'humanisme niais mais ce n'est pas le social qui crée le crime. Ce dernier, quand il l'a décidé, est autonome et vit sa terrifiante existence au détriment de la majorité des honnêtes gens.

    Certes je veux bien admettre que Marseille a une histoire qui peut faire de cette magnifique, pauvre et composite cité une sorte de singularité par rapport à l'insécurité générale de notre pays.

    Mais rien ne justifie cette volonté permanente de faire appel, parce qu'on est dépassé par les délits, les crimes, l'affreux fléau de la drogue presque à la source de tout, à des processus hors de l'ordinaire, genre procureur spécial. On constitue Marseille comme un arbre à part qu'on voudrait efficacement répressif au sein d'une forêt nationale laxiste comme il n'est pas permis : moins un manque de moyens qu'une faiblesse dans la volonté et le courage politiques.

    Marseille est un paroxysme de ce ce que subit au quotidien notre pays et plutôt que d'aspirer à des miracles par le biais d'outils spéciaux, il conviendrait de l'emporter, pour tenir enfin haut le régalien, par une efficacité, une rigueur, une sévérité ordinaires, une fiabilité exemplaire. J'approuve Vincent Trémolet de Villers quand il a évoqué Marseille comme "une France miniature" (le Figaro).

    Le fondement de cette configuration que j'appelle de mes voeux est, contre le plan qui est une attitude de fuite, de restaurer l'autorité de l'Etat à tous ses niveaux si on veut bien abandonner le désastreux mélange d'une philosophie émolliente et d'une pratique gangrenée par le défaitisme. C'est seulement cette détermination dans l'instant qui pourra nous éviter les songes fumeux sur demain, au pire irréalisables, au mieux sans portée, sur ce qui détruit le quotidien de tant de citoyens.

    Mais il y a plus grave et je voudrais revenir sur l'aventure marseillaise du président de la République.

    Il a, paraît-il, écouté les doléances et dialogué avec les élus. Mais de qui se moque-t-on ? Doit-on donc croire qu'Emmanuel Macron, à l'Elysée, n'avait pas entendu parler de Marseille, de ses tragédies, de ses crimes, de la drogue, de la violence et du clientélisme ? De cette insécurité chronique qui sévissait bien avant lui et qui s'est amplifiée depuis ? Quel étrange comportement ou quel cynisme de feindre de découvrir, avec une attention surjouée, ce qu'il sait à l'évidence depuis longtemps, et ses ministres Darmanin et Dupond-Moretti avec lui ?

    Ou bien faut-il accepter l'idée mélancolique que par décence démocratique j'ai refoulée, d'un Emmanuel Macron certes français mais si peu au fait de la France, de sa réalité, de ses désespoirs qu'il les découvre comme un explorateur ? Qu'il va au sein de la France comme si elle était une inconnue qui dévoilerait, pour lui, à chacune de ses incursions, un peu de ses mystères ?

    Le président de la République tombe de saisissement et d'inquiétude face à la France qu'il préside. Ses promesses habituelles et renouvelées - c'est toujours pareil, un volontarisme énergique mais verbal : à Marseille, "ne rien lâcher contre le trafic de drogue" ou "ne lâchez rien" aux policiers marseillais - n'auront pas plus d'effet que tout au long de son mandat où son caractère n'a cessé de s'opposer à son devoir.

    Explorateur dans son pays... Faudra-t-il lui permettre de le découvrir tout entier avec cinq années de plus ?

    Source : https://www.philippebilger.com/

  • Europe : suicide annoncé ?, par Christian Vanneste.

    Deux lectures s’imposent aujourd’hui pour comprendre le paysage chaotique qu’offre la politique internationale : les deux derniers livres d’Alexandre del Valle : “Les vrais ennemis de l’Occident” et “La stratégie de l’intimidation”. 

    christian vanneste.jpgEn effet, il n’y a pas de jour qui passe sans qu’un événement ne survienne pour fournir un prétexte à la diabolisation de la Russie tandis que la plupart des médias cherchent à tout prix à justifier l’immigration et à exonérer l’islam de toute culpabilité dans la genèse des attentats islamistes. La convergence de ces deux axes de l’information, la densité et l’ampleur de la désinformation en ce sens ne peut que susciter l’interrogation voire la suspicion. Celle-ci devient une quasi-certitude lorsque s’y ajoute la véritable chasse à toute résistance identitaire nationale ou religieuse dès lors qu’elle se développe en Occident. Dans ces trois cas, le déséquilibre est tellement visible qu’il soulève une exigence de compréhension.

    Pourquoi la Russie favorable à l’intégration dans sa famille civilisationnelle, occidentale et chrétienne, et même à un rapprochement avec l’OTAN, jusqu’en 2003 est-elle présentée comme l’ennemi prioritaire, censé commettre des assassinats ciblés contre ses traîtres et ses opposants ? Pourquoi, dans le même temps, le rôle néfaste de l’Arabie Saoudite, du Qatar, du Koweit et de la Turquie est-il minimisé ? La Russie ne menace nullement d’envahir l’Europe de l’Ouest, pas plus la Pologne ou les Etats Baltes que la France, et cependant les Etats-Unis, l’Otan qui réunit la majorité des Etats européens et la Turquie, concentrent à la frontière russe des bases et des moyens dont on perçoit mal à quelle urgence ils répondent. Ni l’Union Européenne, ni l’organisation atlantique n’ont renoncé à étendre leur espace jusqu’à la lisière de la Russie elle-même, à travers l’Ukraine. L’iniquité dans le traitement des informations saute aux yeux de n’importe quel observateur objectif : l’annexion de la Crimée est présentée comme un crime, alors que l’histoire et la volonté des habitants la légitiment totalement. L’appui de la Russie au gouvernement légal de la Syrie en vue de lui permettre de rétablir sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire subit la critique parfois appuyée d’actions militaires dénuées de la moindre légitimité de la part des Occidentaux. La Turquie occupe plus d’un tiers de Chypre, une partie de la Syrie, les Américains interdisent à l’armée syrienne de passer l’Euphrate ou de s’approcher de la frontière jordanienne au mépris de la souveraineté de ce pays : des soldats syriens, mais aussi des Russes ont été victimes de cette ingérence inacceptable, de la part d’un pays qui osait encore récemment parler d'”Etats-voyous” à propos de ses adversaires. L’allié saoudien dont on sait le peu de respect pour nos “droits de l’homme”, et sa totale intolérance religieuse, a plongé son voisin yéménite dans le désastre humanitaire, mais l’Arabie est notre “amie… C’est pourtant de sa pensée, le wahhabisme, et de son infinie richesse pétrolière qu’est venue la vraie menace qui pèse sur l’Europe, l’islamisme désormais “rechargé” au salafisme. Le danger se présente par quatre voies : d’abord, la démographie de l’immigration musulmane ; ensuite, la croissance d’une forme virulente de l’islam qui empêche l’assimilation et renforce un communautarisme sécessionniste chez les immigrés ; en troisième lieu, le terrorisme qui trouvera dans l’expansion de l’islam une extension des vocations et du terreau nourricier ; enfin, le risque militaire, soit par le biais d’Etats puissants, comme le Pakistan, soit par la multiplication des djihadistes, de leurs réseaux et de leurs groupes armés.

    Face à ces périls, l’aveuglement obstiné semble répondre à un mot d’ordre. “Daesh” serait l’unique ennemi ! Non ! Ce n’est qu’une des têtes de l’hydre. En Syrie, seuls les Russes semblent l’avoir compris. Cette tête n’est d’ailleurs pas coupée, puisque les Occidentaux paraissent plus attachés à s’en prendre aux Syriens et aux Russes qui, passant l’Euphrate, réoccuperaient les champs pétrolifères dont la Syrie est actuellement spoliée, qu’à éradiquer définitivement l’Etat islamique. En Afghanistan, les cousins talibans reprennent progressivement le contrôle du pays, avec le soutien de “notre allié” pakistanais, ce pays où les Chrétiens sont discriminés. Les attentats que subit l’Europe sont un des moyens d’intimidation. La signature importe peu. Avant l’Etat islamique, c’était Al Qaïda, et après, le nom changera une fois encore. La peur agit : il est toujours facile de caricaturer un pape. Désormais, s’en prendre à Mahomet est suicidaire. Le refus de l’amalgame, pourtant légitimé par les textes permet aux réseaux apparemment modérés de tirer profit du rejet moralisateur de “l’islamophobie”. Et, c’est ainsi que les Frères Musulmans prospèrent à l’ombre du pouvoir, en Turquie, au coeur de la guerre civile, en Syrie ou en Libye, et dans les mosquées et les écoles en France même.

    La menace n’a pas du tout la même intensité aux Etats-Unis et en Europe. Pour l’Europe, elle est mortelle, en raison de la démographie et de la proximité géographique. Que les Américains poursuivent une politique égoïste qui vise à faire imploser l’Europe, à couper celle-ci de la Russie tellement complémentaire, à continuer leur alliance purement économique avec des pays qui sont à l’opposé de leurs valeurs, cela peut se concevoir. Que l’Europe se laisse entraîner dans cette politique suicidaire, jusqu’à condamner les nations européennes qui tentent de résister, relève d’une stupidité criminelle !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : SOS Éducation, le Collectif Némesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches / Défendons notre Patrimoine...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Vendredi 10 Septembre à 19h30, l'Action Française Vexin vous convie à sa Réunion de Lancement.

    REUNION DE LANCEMENT DE LA SECTION VEXINOISE D'ACTION FRANCAISE !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l'occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à L'Isle-Adam.

    Cette rencontre sera l'occasion de faire connaissance, d'adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par courriel : vexin@actionfrancaise.net
    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.
    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons !
    En espérant vous voir nombreux !

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    Dimanche 12 Septembre à 17h, l'Action Française Mulhouse vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Clôturer cette année militante foisonnante, entamer la nouvelle sur les même bases : voici l'objet de notre réunion de rentrée qui se tiendra dimanche à 17h.
    Pour l'occasion l'universitaire Bertrand Pauvert donnera une conférence sur le thème : "Migration, immigration : que dit le droit ?".
    Infos en MP.
    PAF : 5 euros

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    Jeudi 16 Septembre, l'Action Française Bordeaux vous convie à son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera le quadrilatère maurrassien animée par Jocelyn Limbert.

    Informations et inscriptions en message privé.

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    Vendredi 17 Septembre à 20h, la Fédération Royaliste d'Île de France vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.

    Soirée conviviale. Buffet dinatoire.

    Sympathisants, simples curieux ou futurs militants, cette rentrée est l'occasion de venir échanger avec les membres de la fédération et de découvrir les activités des sections pour l'année à venir !
    10 Rue Croix-des-Petits-Champs 75001 Paris
     
    PAF : 10€ - 5€ pour les étudiants et chômeurs
    À vendredi prochain !

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    Vendredi 17 Septembre l'Action Française Évry ainsi que toutes les autres sections d'Île-de-France feront leur rentrée militante !
    Occasion de créer un premier contact avec ceux qui militent pour la France au plus près de chez toi ! La présentation des objectifs de l'année sera suivie d'un buffet et d'une soirée conviviale.
    N'attends plus rejoins-nous !
     
     
     
    Vendredi 24 Septembre à 20h, l'Action Française Vannes vous convie à sa Réunion de Rentrée.
    Elle est déjà mobilisée depuis fin Août contre le Passe Sanitaire.
    Venez nombreux pour nous découvrir, invitez toutes les bonnes volontés autour de vous !
    Lieu et détails en MP
    "A l'Action Française, une seule place libre... la tienne" !

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    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
    Nous vous attendons nombreux pour lancer comme il se doit cette nouvelle année de militantisme.
    Plus d'informations en message privé !

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    Samedi 02 Octobre à 18h30, l'Action Française Le Mans organise sa Réunion de Rentrée.
    Que tu sois militant, sympathisant ou simple curieux, contactes nous pour nous rencontrer et pour venir découvrir nos idées !
    Tu pourras venir prendre connaissance des projets militants prévus pour cette année 2021/2022 tout en passant un bon moment de convivialité !

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    https://www.facebook.com/events/435289054685183/?ref=newsfeed

     

     

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

  • Mort du colonel Bagosora, accusé d’avoir été le « cerveau du génocide » du Rwanda, mais acquitté par le TPIR du chef d’a

    Présenté par le régime de Kigali et par les médias comme le « cerveau du génocide » du Rwanda, le colonel Théoneste Bagosora vient de mourir à l’âge de 81 ans dans la prison du Mali où il purgeait une peine de 35 années de détention.

    bernard lugan.jpgArrêté au Cameroun au mois de mars 1996, défendu par Maître Raphaël Constant, avocat réputé du barreau de la Martinique, son procès (TPIR-98-41-T) débuta au mois d’avril 2002. Ce ne fut cependant qu’au mois d’octobre 2004, après un délai surréaliste de neuf années de détention préventive, que le Procureur fut en mesure de soutenir son acte d’accusation.
    Construit sur le postulat qui était que le colonel Bagosora fut le maître d’œuvre du génocide, cet acte d’accusation reposait sur un « trou » de quelques heures dans son emploi du temps, entre 01h 30 et 06 heures du matin dans la nuit du 6 au 7 avril 1994, durant lequel l’accusé aurait « allumé la mèche du génocide » !!!
     
    N’ayant fait aucune vérification, ni aucune enquête sérieuse, sous la pression constante du régime du général Kagamé et de ses porte-voix médiatiques, le Procureur ancra son acte d’accusation sur cette abstraite construction intellectuelle.
     
    Expert assermenté devant le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda), j’ai travaillé durant plusieurs années sur ce dossier et, dans le volumineux rapport d’expertise que j’ai défendu devant la Cour (Lugan, TPIR-98-41-T), j’ai notamment minutieusement reconstitué l’emploi du temps du colonel (voir l’intégralité de mon rapport publié dans Dix ans d’expertises devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda), faisant effondrer comme un château de cartes l’artificielle construction idéologique du Procureur.
     
    Dans leur jugement, les juges rejetèrent donc tout naturellement les éléments de « preuve » avancés par le Procureur, infligeant ainsi un camouflet d’une rare puissance à l’Accusation et à la thèse officielle.
    Au terme d’un procès fleuve rythmé par 409 jours d’audience, par les déclarations de 242 témoins à charge et à décharge remplissant 30 000 pages de compte rendus d’audience, par 1 600 pièces à conviction, par 4 500 pages de conclusions et par 300 décisions écrites, la Cour, dans son jugement en date du 18 décembre 2008, déclara en effet le colonel Bagosora non coupable « d’entente en vue de commettre un génocide ».
     
    Ce jugement faisait donc voler en éclats les bases de l’histoire officielle postulant que le génocide avait été programmé puisque les 40 éléments présentés par le Procureur pour tenter de prouver sa planification ne furent pas considérés comme probants par les juges (Résumé du jugement rendu en l’affaire Bagosora et consorts, TPIR-98-41-T, jugement 18 décembre 2008, page 1) :
     
    « Plusieurs éléments qui ont servi de base à la thèse développée par le Procureur sur l’entente (en vue de commettre le génocide) n’ont pas été étayés par des témoignages suffisamment fiables (…) En conséquence, la Chambre n’est pas convaincue que le Procureur a établi au-delà du doute raisonnable que la seule conclusion raisonnable qui se puisse tirer des éléments de preuve produits est que les quatre accusés se sont entendus entre eux, ou avec d’autres, pour commettre le génocide (…) » (Résumé du jugement rendu en l’affaire Bagosora et consorts,TPIR-98-41-T, jugement 18 décembre 2008, pages 16-18).
     
    Le colonel Bagosora fut néanmoins condamné à l’emprisonnement à perpétuité pour des crimes commis par des hommes supposés avoir été ses subordonnés, entre le 6 et le 9 avril 1994. Le colonel Bagosora interjeta appel de ce jugement.
     
    Le 14 décembre 2011, la Chambre d’Appel du Tribunal Pénal International pour le Rwanda réduisit à 35 ans la peine de perpétuité infligée en première instance au colonel Théoneste Bagosora, les juges d’appel n’estimant pas qu’il avait ordonné les crimes pour lesquels il avait été condamné en première instance, et ils le condamnèrent uniquement parce que, en tant que supérieur hiérarchique postulé, alors qu’il était à la retraite, il n’aurait rien fait pour les prévenir ou en punir les auteurs.
    Compte tenu des pressions exercées par le régime de Kigali, par les Etats-Unis et par la Grande-Bretagne, il n’était en effet politiquement pas possible aux juges d’acquitter purement et simplement l’accusé-phare du TPIR, celui qui, durant des années, avait été présenté comme le « cerveau » d’un génocide programmé, mais qui ne l’avait pas été puisque son déclencheur fut l’attentat du 6 avril 1994 qui coûta la vie au président Habyarimana. Voir à ce sujet les articles extrêmement détaillés publiés dans la revue « Le Fana de l’aviation » n° 619, 620 et 621 (2021), qui expliquent avec une grande minutie et une rare précision le déroulé de cet attentat, et dans lesquels le FPR du général Kagamé est clairement accusé d’en être l’auteur.
    Pour l’état des connaissances scientifiques concernant ce génocide, ses origines et son déroulé, on se reportera à mon livre « Rwanda, un génocide en questions », éditions du Rocher, nouvelle édition 2021.

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    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

  • Les 32 heures ou le degré zéro de la pensée politique, par Natacha Polony.

    "Voilà des décennies que, politiquement et médiatiquement, le débat se concentre autour de l’emploi, sans que plus personne ne se pose la question essentielle du travail."
    © Hannah Assouline.

    Une société qui a décrété collectivement que « le travail » est aliénant et qui élève ses enfants dans l’idée qu’il ne peut être qu’un élément pénible prive ses membres d’une dimension essentielle de l’existence humaine en même temps qu’elle se condamne à dépendre du reste du monde et à s’appauvrir inexorablement, écrit Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne".

    C’est un passage obligé de chaque élection présidentielle : le retour de la réduction du temps de travail. Cela dit, on peut aussi se réjouir : quelques minutes de temps médiatique durant lesquelles on se souvient que réellement, pour « changer la vie », on ne peut se contenter de parler immigration et identité. Mais il ne faut pas rêver, l’échappée s’arrête là, on n’ira pas plus loin que quelques déclarations péremptoires des Verts ou des Insoumis sur le « partage du temps de travail » qui « seul » permettrait de créer des emplois. Le travail, son temps, sa nature, il y a longtemps que nous avons cessé collectivement de l’appréhender politiquement. Pour preuve, la polémique autour des propos de la ministre chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, qui a vanté « la magie de l’usine », « la magie de l’atelier où on ne distingue pas le cadre de l’ouvrier ». Mary Poppins en politique…

    Valeur travail

    Voilà des décennies que, politiquement et médiatiquement, le débat se concentre autour de l’emploi, sans que plus personne ne se pose la question essentielle du travail. À l’exception notable de la campagne de 2007, centrée, chez Ségolène Royal comme chez Nicolas Sarkozy, sur la « valeur travail ». Mais les deux, à leur manière, se contentaient de répondre au fiasco des 35 heures. Fiasco, oui, parce que, malgré les calculs d’épicier sur le nombre d’emplois créés, calculs qui oublient systématiquement tout le reste – la désorganisation de l’hôpital, de la police, de l’ensemble des administrations, et le nombre d’emplois détruits par la perte de compétitivité des entreprises –, les 35 heures (contre lesquelles Marianne s’est toujours élevé) ont surtout détruit l’idée même de travail comme étant autre chose qu’une torture dont il faudrait s’extraire. D’où l’unique proposition d’aujourd’hui, réduire encore le temps de travail, puisque le travail, par essence, aliène, et que la vie humaine sera enfin épanouie quand les hommes pourront s’adonner aux loisirs et choisir leurs activités en fonction de leurs aspirations. D’où, également, l’idée récurrente d’un revenu universel, qui permettrait à chacun de choisir s’il veut ou non travailler.

    On comprend le présupposé, ancré dans la culture d’une part de la gauche : le travail, c’est l’usine, la chaîne, la mine, c’est brutal et destructeur. Ajoutons que, depuis l’éradication de la classe ouvrière par la désindustrialisation, les partis de gauche sont essentiellement constitués de fonctionnaires et d’intellectuels précaires pour qui le travail manuel est forcément dégradant. Dans cette vision du monde disparaissent non seulement la fierté du travail bien fait et le plaisir de produire, mais aussi l’ampleur des savoir-faire de chaque ouvrier. Il ne vient pas à l’esprit de ces penseurs hors-sol qu’une des difficult��s pour réindustrialiser est aujourd’hui la déperdition de ces savoir-faire précieux, comme on le voit dans tous les domaines de la confection et du textile.

    L’option Jacques Attali

    Variante de ce mépris pour le travail, l’option Jacques Attali : le travail est aliénant, l’émancipation viendra quand chacun sera autoentrepreneur, libre de décider de son temps, de ses clients… Dans le monde réel, cela donne quelques privilégiés capables de monter une petite entreprise de microbrasserie ou de sculpture sur bois, et tout le reste transformé en chauffeur Uber ou livreur Deliveroo. Le travail à la chaîne, les syndicats en moins.

    Que penser de la transformation des chantiers de La Ciotat en un pôle où l’on trouve désormais une école de toilettage pour chiens ?

    Il faut lire l’excellent livre de Jérôme Fourquet et Jean Laurent Cassely, la France sous nos yeux, pour comprendre le bouleversement de la société française à travers la désindustrialisation et la transformation progressive du pays en parc de loisirs. Quand on cesse de produire, seuls restent les emplois liés à la nouvelle société du tourisme et les emplois d’aide à la personne (le fameux « care » vanté par la dame des 35 heures, Martine Aubry), mal rémunérés, peu considérés, et qui ne créent que très peu de valeur ajoutée. Est-il réellement plus épanouissant de jouer les agents d’ambiance à Disneyland que de travailler chez Renault ? Ou, pour reprendre un exemple cité par Jérôme Fourquet, vaut-il mieux être marin pêcheur (malgré la dureté du métier mais avec tout ce qu’il véhicule d’histoire et de noblesse) ou réparer les yachts des Parisiens ? Que penser de la transformation des chantiers de La Ciotat en un pôle où l’on trouve désormais une école de toilettage pour chiens ?

    Il existera toujours des métiers pénibles, des métiers peu épanouissants, et le rôle d’une République sociale est de garantir pour ceux qui les exercent d’en limiter la pénibilité et de protéger leurs droits. Elle doit également permettre que tout travail soit rémunéré correctement, et pour cela ne pas mettre les travailleurs en concurrence avec ceux, partout dans le monde, qui sont exploités jusqu’à l’esclavage. Mais une société qui a décrété collectivement que « le travail » est aliénant et qui élève ses enfants dans l’idée qu’il ne peut être qu’un élément pénible, mais le moins prenant possible, entre des plages de loisirs ou de recentrage sur son cocon familial, prive ses membres d’une dimension essentielle de l’existence humaine – la capacité de l’être humain à créer, à produire, à partir du monde qui l’entoure – en même temps qu’elle se condamne à dépendre du reste du monde et à s’appauvrir inexorablement.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Le premier jour d’audience du procès de Jeanne d’Arc, par Philippe Conrad.

    21 février, premier jour d’audience,du procès de Jeanne d'Arc.
    Les minutes de ce procès, consignées dans les manuscrits de d’Urfé et d’Orléans, donnent un précieux aperçu de ce jugement historique. C’est en les lisant que l’on prend pleinement conscience de l’extraordinaire habileté de Jeanne : elle comparaît seule, sans avocat, âgée de 19 ans, ignorante en droit, et détenue depuis des mois dans d’affreuses conditions.

     2.jpgMalgré cela, elle est capable d’audace, de hardiesse, et déjoue les pièges que lui tendent les hommes d’Église. Elle fait preuve d’une présence d’esprit admirable, se montre habile et pleine d’humour, elle qui ne savait « ni A ni B » (ni lire, ni écrire, selon ses dires au tribunal de Poitiers), et déstabilise ses juges par la force de sa sincérité. « À toute question douteuse, elle oppose une autre question, un trait d’humour, une demande de confrontation, d’enquête ou de délai », fait remarquer Olivier Sers dans la préface du livre Jeanne d’Arc, le procès de Rouen, lu et commenté par Jacques Trémolet de Villers (Les Belles Lettres, 2016). Intelligence supérieure, naïve sincérité ou inspiration divine ? Quoi qu’il en soit, les réponses de Jeanne d’Arc demeurent extraordinaires.
    À chaque début d’audience, l’évêque Cauchon demande à Jeanne de jurer sur les Évangiles de dire la vérité. Chaque fois, sans faillir, Jeanne prévient qu’elle peut dire « le vrai » à propos de sa foi et de sa vie, mais qu’en aucun cas elle ne pourra parler des révélations que Dieu lui a faites pour le roi. C’est donc l’accusée elle-même qui délimite le cadre du procès qui lui est intenté. Ainsi, dès le 21 février, premier jour d’audience, à 8 heures du matin, alors que l’évêque exhorte Jeanne à prêter serment, celle-ci retourne la situation et fixe elle-même les conditions :
    « Je ne sais sur quoi vous me voulez interroger. Par aventure, me pourriez-vous demander telles choses que je ne vous dirais point. (…) De mon père, de ma mère et des choses que j’ai faites depuis que j’ai pris le chemin de France, volontiers je jurerai. Mais, des révélations à moi faites de par Dieu, je ne les ai dites ni révélées à personne, fors au seul Charles, mon roi. Et je ne les révélerais même si on devait me couper la tête. Car j’ai eu cet ordre par visions, j’entends par mon conseil secret, de ne rien révéler à personne. Et, avant huit jours, je saurai bien si je dois les révéler. »
    Non seulement Jeanne s’érige en maîtresse de l’interrogatoire, un comble pour une accusée, mais « elle s’abrite derrière une impossibilité qui vient de Dieu, et donc, à ces hommes de Dieu, elle oppose Dieu ». En outre, elle se pose en maîtresse du temps en évoquant ces huit jours, prérogative qui revient normalement au juge. Elle impose son délai, gagne du temps, fait miroiter une éventuelle ouverture, telle une experte en art oratoire.
    La question du Pater Noster
    Ce même premier jour de procès, cherchant à tester sa foi, l’évêque demande à Jeanne de réciter le Pater Noster. Ce à quoi Jeanne répond : « Entendez-moi en confession, et je vous le dirai volontiers. »
    Une résistance incroyable de la part d’une jeune paysanne face à un évêque et un parterre de juges. Une manière de réclamer à son interlocuteur un sacrement qui lui était donné quotidiennement par son confesseur, le frère Pasquerel, jusqu’à ce qu’elle soit jetée en prison et en soit durement privée. La réponse de Jeanne est également une façon de lui rappeler sa fonction d’évêque. Car avant d’être juge, il est prêtre, et se doit de donner ce sacrement au fidèle qui le réclame. « Jeanne tend ainsi à Cauchon l’occasion d’être ce qu’il doit être : un prêtre et un évêque, et non un juge payé par l’ennemi ».
    Le troisième jour, le 24 février, alors que l’évêque lui intime l’ordre de parler, elle assure ne pas pouvoir, et démontre à l’évêque que cela n’est pas dans son intérêt d’insister car sinon, il la pousserait à devenir parjure.
    « Par ma foi, vous me pourriez demander telles choses que je ne vous dirais pas. Peut-être que de beaucoup de choses que vous me pourriez demander, je ne vous dirai pas le vrai, spécialement sur ce qui touche à mes révélations. Car, par aventure, vous me pourriez contraindre à dire telle chose que j’ai juré de ne pas dire, et ainsi je serais parjure, ce que vous ne devriez pas vouloir. »
    Tout se passe comme si elle tentait de raisonner l’évêque afin que celui-ci ne la pousse pas au péché, ce qui serait absurde, pour un homme d’Église. Jeanne fait ainsi preuve d’une loyauté infaillible envers Dieu. Son discours ne varie pas : c’est toujours Dieu « premier servi », avant l’Église des hommes.
    « Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu ? »
    Par cette question, Jean Beaupère, ancien recteur de l’Université de Paris (1412 et 1413) et ami de l’évêque Pierre Cauchon, cherche à la piéger. Car si elle avait répondu oui, on l’aurait accusée d’orgueil, et si elle avait dit non, on l’aurait traitée de pécheresse. Jeanne esquive habilement, et répond, inspirée sans doute par une prière récitée à l’époque par le prêtre dans la liturgie dominicale (le prône) :
    « Si je n’y suis, Dieu m’y mette ; et si j’y suis, Dieu m’y tienne. Je serais la plus dolente du monde si je savais n’être pas en la grâce de Dieu. Et, si j’étais en péché, je crois que la voix ne viendrait pas à moi. »
    Selon les témoins de l’époque, les juges restèrent stupéfaits et silencieux face à cette répartie.
    Le 14 mars, l’évêque essaie de savoir quel danger les menace, lui et ses assesseurs, du fait de mettre en cause Jeanne. Cette dernière précise donc :
    « Vous dites que vous êtes mon juge, je ne sais si vous l’êtes ; mais avisez-vous bien de ne pas juger mal, vous vous mettriez en grand danger. Et je vous en avertis, afin que si Notre-Seigneur vous en châtie, j’aie fait mon devoir de le vous dire. »
    Une parole qui sonne comme un avertissement, et qui à nouveau remet en question la légitimité du juge.
    Un peu plus tard, le même jour, Jeanne raconte que ses voix, effectivement prémonitoires, lui ont dit : « Prends tout en gré, ne te chaille pas de ton martyre. Tu t’en viendras enfin au royaume de Paradis ». À ce moment-là pourtant, Jeanne est à mille lieux d’imaginer sa condamnation à mort. Elle est certaine d’être libérée, soit en s’échappant de prison, soit par un jugement clément, et entend bien achever la libération de la France. Cependant, elle ne manque pas d’espérance. Lorsque ses juges lui demandent : « Depuis que vos voix vous ont dit que vous iriez en la fin au royaume de Paradis, vous tenez-vous assurée d’être sauvée, et de n’être point damnée en enfer ? », elle répond, souveraine :
    « Je crois fermement ce que mes voix m’ont dit, que je serais sauvée, aussi fermement que si j’y étais déjà. » Mathilde de Robien -
     
  • La propagande culturelle turque, par Rainer Leonhardt.

    La Turquie connaît une vague de séries et de films historiques. Ceux-ci développent une vision épique de l’histoire mais assument aussi un discours civilisationnel islamiste et identitaire. Décryptage.

    La série sur le sultan Abdülhamid II, Payitaht : Abdulhamid, qui en est à sa cinquième saison, est typique du discours panislamique spécialisé dans la réécriture historique et la réécriture des massacres hamidiens. Elle le présente comme un simili Erdogan devant lutter contre les pays européens, les chrétiens, les juifs et les francs-maçons ainsi que contre les « traîtres » internes. Les Arméniens ayant protesté contre les massacres de masse hamidiens, dont des dénonciations vibrantes ont été faite aussi bien par Jaurès que par le royaliste et catholique social Albert de Mun, sont présentés comme des méchants « islamophobes », dans une inversion typique des rôles bourreaux/victimes. Cela nie la réalité, qui a été une série de massacres des populations chrétiennes précédant leur extermination vingt ans plus tard. Puis le discours assume un suprématisme islamique expliquant que l’Empire ottoman repose sur l’islam, la suprématie turque et la conquête de Constantinople, assignant donc une place inférieure aux non-turcs et aux non-musulmans. On a donc un discours à la fois victimaire et violemment suprématistes. Si les Anglais sont présentés comme cupides, les Français, eux, sont présentés comme le modèle des colonialistes oppresseurs. Un autre passage, où Abdülhamid (ce héros !) menace de guerre l’ambassadeur français si celui-ci n’interdit pas les caricatures « blasphématoires et islamophobe »), est une référence claire aux caricatures de Charlie Hebdo. Seul le rapport de force (menacer la France d’une guerre pour une caricature publiée dans un journal) est vu comme légitime là où les mêmes réseaux, en Turquie, crieraient au néocolonialisme si la France ou n’importe quel pays de culture chrétienne adoptait la même attitude pour les souillures et profanations permanentes des lieux de culte chrétiens en Turquie.

    Le film Fetih 1453 (La Conquête 1453 – 2012) exalte la conquête de Constantinople en présentant Constantin Paléologue comme un sauvage fanatique et en gommant le pillage de la ville et le massacre des habitants. La série Diriliş: Ertuğrul (5 saisons de 2014 à 2019), diffusée dans 71 pays, a été un grand succès au Pakistan. Elle raconte la vie (légendaire) d’Ertuğrul Gâzi, fondateur de l’empire ottoman, au XIIe siècle ; elle développe un discours de haine antichrétien, belliciste et expansionniste. Là où Payitaht : Abdulhamid, a un discours panislamique, Diriliş: Ertuğrul correspond plus à un éloge de la synthèse turco-islamique exaltant la turcité phare de l’islam et la turcité “authentique” à coups de yourtes et de tribus. Cela peut même aller jusqu’à un éloge de rites issus de pratiques chamaniques.

    Enfin, la série Vatanim Sensin (Ma patrie, c’est toi) exalte le kémalisme et la modernisation autoritaire de la Turquie qu’il a effectuée en gommant l’épuration ethnique des grecs d’Asie Mineure (et le fait que les kémalistes aient parachevé les génocides des Arméniens, Grecs pontiques et Assyrochaldéens, effectués par les Jeunes Turcs unionistes en 1915 tout en récupérant bon nombre des cadres unionistes). Toutes ces séries sont diffusées par le Netflix turc, les chaînes locales mais aussi des chaînes pakistanaises, arabes et même latino-américaines.

    Une volonté belliqueuse évidente

    Ces séries proclament un message guerrier. Celui d’une Turquie pays symbole d’une civilisation islamique devant s’unifier sous sa férule et menant une politique expansionniste face à un Occident chrétien présenté comme décadent, fourbe et fanatique. Cela va avec l’expansionnisme actuel de la Turquie génocidaire et négationniste contre le Rojava, à l’intérieur de la Syrie, contre la Grèce, le Kurdistan irakien et l‘Arménie dont nous avons vu un tragique exemple avec l’invasion de l’Artsakh. Et le discours de la pop culture infuse dans la communication officielle de la présidence turque à propos de l’armée turque. Une de ses vidéos “démontre” la continuité sur le temps long entre les armées de cavaliers turcs du début des invasions turques, les troupes de janissaires et l’armée turque actuelle, qui se bat au nom d’Allah. Le titre de la chanson qui l’accompagne, Kizil Elma, fait référence à la « pomme rouge » qui est un vieux mythe ottoman évoquant d’abord la conquête de Constantinople puis la conquête d’autres villes chrétiennes européennes importantes variant, selon les campagnes, entre Vienne et Rome.

    Les paroles expliquent que le monde entier attend le retour des conquêtes turques dans un discours mélangeant vision de la turcité sur le temps long et référentiel islamique avec d’ailleurs la transformation de Sainte-Sophie en mosquée assumée comme étant un signe de conquête. De même cette vidéo fait l’éloge de la victoire turque de la Prevesa remportée par Barberousse contre la Sainte Ligue en 1538 (et présente donc les tensions actuelles en Méditerranée comme résultant d’une guerre entre la Turquie pays phare de la civilisation musulmane et les pays européens vus comme un bloc chrétien). La vidéo est relayée par Farhuttin Altun, qui dirige la communication de la Présidence turque. On pourrait demander à la Turquie son opinion sur les raids esclavagistes menés par les pirates barbaresques, qu’elle semble exalter.

    Un discours d’influence

    Cela va avec le déploiement d’un soft power turc à l’étranger, premièrement envers une diaspora très contrôlée par Ankara mais aussi envers des parties de la gauche communautariste, voire des individus dans la droite nationale.

    La Turquie développe une stratégie d’influence métapolitique via le déploiement du discours turco-islamique mélangeant victimisation et discours identitaire expansionniste. Mais elle développe aussi un discours géopolitique civilisationnel pointant les pays chrétiens européens s’opposant à elle et les chrétiens du Proche et du Moyen-Orient parce qu’ils existent comme des ennemis ontologiques. Ce discours va avec une volonté expansionniste dans le Croissant fertile, le Caucase et les Balkans. Mediapart reprochait à l’« extrême droite française » de lire le conflit au Haut Karabakh comme une guerre de civilisation. La réponse pourrait être qu’il suffit que l’un des deux acteurs de la guerre la voie comme telle pour qu’elle le soit et cette guerre est clairement perçue comme une guerre de civilisation sur des critères ethnoreligieux par la synthèse turco-islamique. Leur haine s’appliquant en Artsakh aux Arméniens considérés comme chrétiens quelles que soient par ailleurs leurs croyances (la synthèse turco-islamique ayant une conception purement identitaire et sans spiritualité de la religion).

    Comme le disait Malcolm X, si vous ne faites pas attention, les médias vous feront détester les opprimés et aimer les oppresseurs. C’est ce que fait l’appareil de propagande turco-islamique. Sa propagande finit par infuser en Europe aussi, où Netflix propose une série espagnole sur le Cid qui ne manque pas de vanter le charme d’El Andalus, cette terre de paix et de tolérance. Comment combattre ce discours en créant un contre-discours dénonçant l’impérialisme et la colonisation turque ? On imagine mal l’Union européenne ou la France, qui renient leurs racines, prendre la tête de ce combat.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Islamo-gauchisme ou macronisme, même combat : dissoudre la France ?, par Christian Vanneste.

    Les Tambours de Bronze sont des instruments sonores du sud-est asiatique qui furent employés par les Chinois contre les peuples de la frontière afin de leur faire croire à une menace en l’occurrence illusoire. Faire un énorme tapage dans une direction fait fuir l’ennemi ou le gibier dans l’autre sens et pourquoi pas dans le piège tendu à l’opposé. 

    christian vanneste.jpgLe rabattage présidentiel a commencé. Le piège tendu est le centrisme rassurant des macron-compatibles rassemblés autour d’un socialiste progressiste “nouvelle-gauche” qui aura fait retentir les tambours à sa gauche et à sa droite pour faire croire qu’il est au centre. La stratégie est simple : n’avoir qu’un adversaire à droite, battu par l’addition des voix de gauche résolument hostiles à son élection et des voix “modérées” séduites par le double combat mené par le pouvoir actuel contre “l’islamo-gauchisme” et contre l’extrême-droite. La polarisation de l’information sur la “pandémie” laisse peu de place à d’autres préoccupations et tend à rameuter les citoyens les plus passifs derrière le “chef” dès lors qu’il paraît, avec le soutien de la majorité des médias, conduire la “guerre” correctement. Un “non” retentissant au confinement souhaité par la dictature sanitaire et le voilà qui grimpe dans les sondages, comme si les Français étaient prêts à oublier et à pardonner la longue série des fautes commises depuis l’absence de masques jusqu’à la rareté des vaccins, tous étrangers.

    Alors, par les meurtrières qui demeurent dans le mur de l’information covidienne, le maître du chateau lance ses flèches. L’une d’elles a dû frapper un de ces tambours de bronze car elle a eu un retentissement assez surprenant. Le microcosme universitaire a été agité par une tempête d’indignation : le ministre de l’enseignement supérieur l’avait outragé par une demande d’enquête faite auprès du CNRS et portant sur “l’islamo-gauchisme” régnant à l’université. Mme Vidal a présenté cet étonnant concept comme un “ressenti” des Français, alors que la plupart de ceux-ci ignoraient tout de cette bête-là. Les cris de l’animal blessé au plus profond de sa vanité ont prouvé qu’il existait bien. Seule la démission du ministre pouvait laver l’offense selon 600 universitaires pétitionnaires la plupart spécialistes des sciences molles comme la sociologie ou l’économie au sein desquelles le noyau idéologique est l’unique élément dur. Un vrai scientifique doute et cherche. Eux brandissent la science comme le Zaïus de la Planète des singes. L’islamo-gauchisme ne serait pas un concept scientifique. Mais, bien sûr, le “genre” le serait davantage que le sexe. Cette enquête serait l’aube d’une répression intellectuelle digne d’Orban en Hongrie. La désignation de l’ennemi, dans un curieux amalgame entre la Hongrie et la France, n’a rien d’idéologique puisqu’on vous dit que ces gens-là sont des scientifiques ! “Tout ce qui est excessif est insignifiant” disait Talleyrand. En l’occurrence, il se trompait car l’excès grotesque de cette indignation prouve au contraire combien la flèche avait atteint sa cible. Non seulement les travaux idéologiques d’une grande partie des “sciences humaines” appartiennent à l’entreprise de déconstruction systématique de notre culture, de notre société, de notre nation, mais ils développent une atmosphère d’intolérance, de sectarisme incompatible avec l’enseignement et la recherche : conférenciers interdits, réunions réservées à un public en fonction de son sexe ou de sa couleur. On comprend que la dictature orwellienne qui entend imposer son lexique à la France qui pense soit offusquée par l’intrusion d’un mot qu’elle n’a pas produit.

    L’islamo-gauchisme est un oxymore. A voir le comportement des djihadistes de l’Etat islamique en Syrie, notamment les exécutions de masse pratiquées après la conquête d’un territoire, chacun pouvait y voir une atroce similitude avec les tueries des Einsatzgruppen, et conclure à l’existence d’un islamo-nazisme. Mais entre le gauchisme égalitariste et jouisseur sans entrave et l’islamisme lourdement hiérarchique, puritain et sexiste, quel point de convergence ? Les pétitionnaires l’avouent ingénument : il se situe dans l’intersectionnalité. C’est l’ennemi commun qui fait que le militant anticolonialiste, l’indigéniste, l’anticapitaliste, l’islamiste, le promoteur des revendications LGBT, la féministe ne vont pas s’attaquer entre eux malgré des contradictions mortelles parce que la cible est le mâle blanc occidental et peut-être chrétien, sans doute hétérosexuel, bref le “dominant” hyperdominé  dans l’enceinte universitaire où il mériterait sans doute d’être dans une cage de verre comme témoin d’un passé honni. Que ceux qui sont chargés de former notre “élite” soient animés par la volonté de miner notre notre société est effectivement angoissant pour l’avenir de celle-ci, mais plus angoissant est l’esprit dans lequel la flèche ministérielle a été lancée.

    Tandis que les ministères de l’enseignement s’en prennent à l’islamo-gauchisme, celui de l’Intérieur fustige les maires “pastèques” ou “khmers verts” comme celui de Lyon qui se situent aussi dans cette ligne, par exemple en supprimant la viande dans les repas scolaires. Mais dans le même temps, il lance la procédure de dissolution de Génération Identitaire. Venez donc au centre, braves gens, entre ces deux périls. Mais le centre macronien est-il si éloigné de l’islamo-gauchisme ? En apparence, oui, mais en réalité entre la volonté tenace de détruire notre pays et ses valeurs, et la tendance sourde qui conduit à laisser ouvertes les portes de l’immigration, à noyer notre nation dans l’oubli de son histoire, à dissoudre la France dans la technocratie européenne et son économie dans le marché mondial, à laisser se désintégrer la famille, quel est le piège le plus dangereux ? Celui qui étouffera la résistance sans bruit !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • La France malade de l'Algérie, par Constance Prazel.

    Le 20 janvier, Benjamin Stora remettait à Emmanuel Macron son rapport sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie », au terme d’une mission confiée par le président de la République et destinée à « réparer le passé ». En fait de réparations, malheureusement, le compte n’y est pas. Pouvait-on s’attendre à autre chose, à l’heure où triomphent le discours décolonial et indigéniste, le wokisme et autres joyeusetés ? 

    6.jpgLe choix de Stora pour diriger cette entreprise n’était pas anodin : sa carrière d’historien s’est accompagnée d’engagements politiques toujours plus à gauche, et même très à gauche, avec une sympathie saillante pour les indépendantistes algériens du FLN.

    L’esprit du rapport est faussé par un postulat de départ : il faut davantage répondre aux récriminations algériennes sur le passé français que bâtir une vérité équilibrée. La France sera donc toujours dans le mauvais camp, celui du colonialisme. Sans surprise, le rapport témoigne donc dans l’ensemble d’une mémoire partielle et imparfaite, idéologiquement orientée. Sartre l’emporte définitivement sur Camus, et la repentance ne peut profiter qu’à ceux qui ont la chance de défendre la cause du bien.

    On ne connaît que trop bien les biais qui empêchent toujours une histoire réaliste de la guerre d’Algérie : l’armée a nécessairement tort, contre les Algériens, contre les porteurs de valise ; la torture de l’armée française n’est ainsi jamais mise en regard du terrorisme fou du FLN. Le maire de Perpignan, Louis Aliot, de famille pied-noir, a ainsi organisé dans sa ville une exposition pour y convier Benjamin Stora : à la lecture du rapport, vient évidemment l’envie de rappeler à l’historien, photos à l’appui, une réalité qu’il tend un peu trop vite à passer sous silence, celle de la violence et de la sauvagerie insoutenables des meurtres du FLN perpétrés à l’encontre des harkis ou des pieds-noirs, avant comme après le 19 mars 1962.

    Tout n’est pourtant pas à mettre au feu dans le rapport Stora. On s’indignera de ce qu’il envisage la panthéonisation d’une porteuse de valise, Gisèle Halimi, mais on saluera, en revanche, son appel à la réhabilitation des cimetières juifs et européens d’Algérie : leur abandon, leur pillage, leur profanation restent aujourd’hui un scandale pour trop de familles meurtries. On appréciera aussi qu’il réfute la notion « d’excuses » à faire formuler par la France.  

    Le véritable problème est que pour pardonner et surmonter, il faut être deux. La France se complaît dans l’idée qu’elle doive se justifier de ses soi-disants égarements, mais les Algériens, pour leur part, sont à des milliers de lieues de reconnaître leurs torts. Le régime aujourd’hui en place s’estime l’héritier direct des combattants de l’indépendance. De ce fait, le rapport ne fait qu’alimenter pour nombre d’entre eux leur vindicte intarissable.  

    A la suite des débats autour de la publication du rapport, un journaliste algérien, Mohammed Allal, a trouvé le moyen de réclamer des excuses de la part de la France pour avoir utilisé du fer algérien pour construire la tour Eiffel. Il est impensable, non pas tant qu’il tienne ses propos, mais qu’on daigne leur donner un écho. Malheureusement pour ce triste sire, le fer dont est faite la dame de fer vient de la terre de Lorraine. A ce jour, il ne semble pas que les Lorrains, annexés au royaume de France par un tour de passe-passe diplomatique au XVIIIe siècle, aient fait connaître leur désapprobation et demandé réparation pour la spoliation : ce sont des gens bien élevés. A contrario, l’Algérie remerciera-t-elle la France de lui avoir livré sur un plateau avec l’indépendance le pétrole saharien, alors que rien ne l’y obligeait ?

    Comme le prouvent les polémiques pathétiques autour de la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon, notre pays, empêtré dans un avatar de cancel culture et de repentance mal digérée, est aujourd’hui plus que jamais incapable d’assumer son passé avec ses grandeurs et ses faiblesses. Concernant l’Algérie, il ne s’agit pas d’une querelle d’historiens, destinée à s’apaiser avec le temps, ni d’un débat anecdotique : l’ensemble de notre politique, notre rapport à l’intégration ou à l’assimilation, notre regard sur l’immigration et sur l’islam, la vision de l’armée et de son rapport à l’Etat, la gestion de l’héritage gaulliste, tout cela reste aujourd’hui encore marqué par l’expérience terrible de la guerre d’Algérie et par une absence de vision claire des responsabilités partagées. La France n’en finit pas d’être malade de l’Algérie, et le paie quotidiennement. Tant de maux découlent aujourd’hui de cette maladie infantile de la Ve République qui n’est toujours pas guérie, et le docteur Stora n’apporte certainement pas le remède attendu.

    Constance Prazel

    Source : http://libertepolitique.com/

  • Bidard, Bidard, vous avez dit Bidard? À Paris, la théorie du genre se décline à toutes les sauces…, par Didier Desrimais

    Vincent Magloire, Vincent Mc Doom et Helene Bidard en 2017 © J-B BRUYNOOGHE/SIPA Numéro de reportage : 00836287_000009

    …et nous promet de belles parties de rigolade au milieu du désastre.

    Dimanche 7 mars, après une « balade urbaine » au Parc Suzanne Lenglen, l’adjointe à la maire de Paris chargée de l’égalité femmes-hommes Hélène Bidard (Parti Communiste) a twitté vouloir établir un « diagnostic genré de ce vaste espace vert et sportif ». 

    3.jpegCertains internautes parisiens, morts de rire, demandent ironiquement des précisions. Histoire de continuer à se gondoler, nous proposons de porter à la connaissance de ces internautes et des lecteurs de Causeur les meilleurs passages du livre de chevet de Mme Bidard, le Guide référentiel Genre et espace de la Mairie de Paris.

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    Ce guide est écrit dans la novlangue politique chère à son édile et en écriture dite inclusive. Anne Hidalgo y affirme d’abord que « l’espace public est une construction masculine. Conçu et mis en œuvre par et pour des hommes »; puis que « l’urbanisme, l’aménagement urbain et les services publics doivent permettre d’y mettre fin (aux violences sexistes) ». Nous imaginons que c’est à la lecture de ce diagnostic d’experte que Caroline de Haas a réclamé l’élargissement des trottoirs de la Porte de la Chapelle, trottoirs sur lesquels des femmes avaient été agressées par des migrants pas bêtes du tout et ayant immédiatement compris la fonction et l’intérêt d’un aménagement urbain élaboré par un « groupe dominant masculin hégémonique » pour assouvir ses vices.

    Espaces verts et « budget genré »

    Toute une bouillie sociologique autour du « genre » est utilisée dans ce guide. Résumant à gros traits la “philosophie” de Judith Butler et d’Éric Fassin, les auteurs rappellent que « ce qu’on appelle “genre” est le système de normes ou la construction sociale qui assigne des rôles et places différentes et hiérarchisées aux femmes et aux hommes ». Il convient par conséquent de « développer une “approche intégrée de l’égalité femmes-hommes” (ou une approche intégrée du genre) pour en faire une stratégie transversale pour toute la municipalité. » Comme c’est transversal, tout y passe: les lieux, les pratiques sportives, le vocabulaire, l’éclairage, les toilettes, les immeubles et le moindre recoin de la plus petite rue. En soi, certaines préconisations ne sont pas dénuées de bon sens, MAIS… pourquoi verser systématiquement dans une miteuse “philosophie féministe” et une sociologie de si bas-étage ? Pourquoi accoler systématiquement les théories les plus bêtes à un plan d’urbanisme qui pourrait aisément s’en passer ? Et pourquoi écrire dans cette langue infecte ?

    Le techno-monde a des ressources infinies de déréalisation du réel et de destruction de la langue. Il ne suffit plus de prévoir un budget, il faut que ce dernier soit « un budget genré » (ou « gender budgeting », en anglais ça fait plus sérieux). Il ne suffit plus d’améliorer l’éclairage urbain, il faut « repenser la géographie sociale de la lumière ». Il faut réaliser des « statistiques sexuées ». Il est nécessaire de « valoriser l’image des piétons ». Évidemment, « le Plan Vélo de la ville devra intégrer la problématique du genre ». Il est également prévu une « reconquête de l’espace à travers des expérimentations sensorielles (?!) qui rétablissent nos liens aux lieux et nous sortent d’une vision fonctionnelle souvent “virile” de la ville. » On s’appliquera à « bannir le langage sexiste et féminiser le langage à l’écrit comme à l’oral » dans le sport. Nous l’ignorions mais « les femmes sont les premières expertes de l’usage de la ville », il conviendra donc de leur donner la parole: « c’est une question “d’empowerment” des femmes ».

    Lavons-nous les oreilles en relisant Orwell: « Le langage politique a pour fonction de rendre le mensonge crédible et le meurtre respectable, et de donner à ce qui n’est que du vent une apparence de consistance. »

    Des passages piétons arc-en-ciel pour signaler le ghetto homosexuel

    D’autres capitales européennes ne jurent plus, elles aussi, que par la théorie du genre et le féminisme le plus crétin. Vienne est citée en exemple pour son « gender mainstreaming ». La ville de Genève a décidé de remplacer la moitié des panneaux signalant un passage piéton. Avec un objectif progressiste et inclusif affiché, ces nouveaux panneaux représenteront des « femmes actives, âgées, enceintes ou encore en couple lesbien. » La cité helvétique espère ainsi « augmenter la visibilité des femmes dans la ville ». Sandrine Salerno, maire socialiste encore plus “dégenrée” que notre maire de Paris, est prête à répondre à toutes les réclamations des groupes qui auront le désir de se voir représenter sur les panneaux de signalisation: les transgenres, les « personnes en surpoids », etc. Paris a encore des progrès à faire… elle qui n’a pour le moment repeint que quelques passages piétons aux couleurs arc-en-ciel des mouvements LGBT.

    Conclusion: l’impression générale est quand même que tout ce petit monde d’élus parisiens hidalgo-progressistes, à force de vouloir racler les fonds de tiroirs électoralistes, semble totalement paumé, pour ne pas dire plus. On se souviendra qu’au deuxième tour des dernières élections municipales, Anne Hidalgo a été réélue avec moins de 20% des voix du corps électoral parisien, du fait d’une abstention massive. On peut donc penser qu’une très grande majorité de Parisiens se demandent sur quelle Nef des fous ils sont embarqués. Fluctuat nec mergitur est la devise de Paris. Vu le naufrage en cours, peut-être faudra-t-il envisager de la changer d’ici peu.

     

    Amateur de livres et de musique
  • Ce totalitarisme hypocrite qui est le nôtre !, par Christian Vanneste.

    Le Délégué général de Renaissance catholique, Jean-Pierre Maugendre, vient d’être mis en examen à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile déposée par l’association Stop homophobie. Cette dernière lui reproche d’avoir publié sur son site un texte signé par deux cardinaux et trois évêques rappelant les grands principes de la morale catholique face aux “avancées” et aux revendications du progressisme sociétal.

    christian vanneste.jpgAppuyé sur les encycliques et la longue tradition de l’Eglise, il s’agit d’un rappel qui s’adresse aux catholiques pour éviter le flou qui règne parfois dans des déclarations impromptues jusqu’au sommet de la hiérarchie vaticane. Rien de nouveau donc sous le soleil de Dieu.

    On pourrait considérer que dans une “République” qui proclame dans le préambule de sa constitution que “Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi”, cette inculpation est clairement anticonstitutionnelle puisqu’elle vise une opinion religieuse qui n’a entraîné aucun trouble. En fait, elle traduit une évolution constante et sournoise qui pas à pas a inversé les normes jusqu’à renverser le fondement même de notre société, voire de notre civilisation. On a commencé par s’en prendre au racisme et à l’antisémitisme, et l’immense majorité, touchée par les horreurs du nazisme, a été convaincue de la nécessité d’interdire toute promotion de la discrimination en fonction de l’origine ou de la couleur, distinction qu’aucune théorie scientifique sérieuse ne vient étayer. Le sexe a suivi, et même si dans ce cas la biologie établit des différences notoires, on a estimé qu’elles ne devaient pas se traduire par des inégalités juridiques. Lorsqu’on en est arrivé à l’orientation sexuelle, l’intelligence a failli : peut-on considérer un comportement dont le déterminisme n’est pas fixé par une théorie reconnue au même titre qu’un état subi par un individu du fait de sa naissance ? D’autant plus que la quasi totalité des sociétés rejetaient avec plus ou moins de rigueur l’orientation homosexuelle au moins pour la simple raison qu’elle était infertile et donc contraire à la continuité même du groupe. Néanmoins dans notre pays, la discrimination ou tout propos encourageant celle-ci ou appelant à la haine envers cette orientation sont susceptibles de poursuites pénales.

    Ce faisant, on n’a pas seulement inversé la norme qui faisait de l’homosexualité une pratique, soit interdite, soit tolérée sans égalité de droits, donc discriminée, pour lui offrir une égalité protégée et sans cesse étendue de l’union au mariage, du mariage à la “procréation”, en dépit même des limites de la nature, mais on a aussi porté une atteinte extrêmement grave à l’un des fondements essentiels de notre société : la liberté d’expression ! Là encore le processus est fourbe. Son enveloppe idéologique est en phase avec l’air du temps : le dominé, la victime a raison contre le dominant, et en levant une discrimination, on fait du bien au discriminé sans nuire au discriminant. Donc le discriminant qui résiste est un méchant ! Celui qui aurait le malheur de dire que ce comportement n’est guère favorable au renouvellement des générations et nuit à l’avenir du pays serait foudroyé sur place… Quant à l’intérêt de l’enfant ? Baliverne ! Désormais, c’est l’opposant qui est coupable au point de se voir interdire d’exprimer ses arguments sous prétexte d’appel à la haine ou à la discrimination, au point d’être poursuivi et condamné s’il persévère.

    Ce monde à l’envers qui est devenu le nôtre s’enferme dans ses contradictions. D’abord, sous prétexte de libérer les comportements des uns, on réprime les pensées des autres. La liberté de faire ne devrait pas empêcher la liberté de critique à l’encontre de ce “faire”, dès lors qu’elle ne s’y oppose pas par la violence physique ou verbale. Or les plaignants ont la litote facile : qui n’aime pas est supposé haïr. Ensuite, notre démocratie “libérale”, parlementaire, en est arrivée à un totalitarisme hypocrite qui utilise le cliquet législatif comme si l’opinion publique, le parlement, ne pouvaient abroger une loi. Il est évident que l’opposition à une loi existante doit pouvoir s’exprimer et même aboutir éventuellement à sa révision, sinon nous aurions changé de régime sans nous en apercevoir. J’ai moi-même, en tant que parlementaire, affronté cette incohérence face à des magistrats bizarrement obtus, et n’ai obtenu justice qu’en Cassation. Enfin, si le groupe de pression LGBT et ses associations subventionnées grâce à nos impôts peuvent largement diffuser leur idéologie, il serait interdit à une association catholique de publier les textes de l’Eglise ? Même sans tenir compte de la place du catholicisme dans l’histoire de notre pays et en ramenant le conflit au choc entre deux “communautés” dont on éliminerait les proportions, on se rend bien compte qu’il y a dans cette affaire comme le disait Orwell des groupes “plus égaux que les autres” : ils ont le droit de communiquer jusqu’au prosélytisme que les autres ont perdu. Ils peuvent utiliser les moyens que leur donne l’argent public pour agir en justice contre des individus qui ne les possèdent pas, et pratiquer une véritable intimidation qui conduit à l’autocensure pour éviter la ruine. Liberté, égalité, légalité sont remises en cause et certains s’obstinent à appeler ça la République ?

    Concrètement, ces procédures mobilisent des magistrats alors que la France en manque pour répondre à d’autres priorités. A l’époque du service militaire obligatoire, il y avait l’objection de conscience. N’est-elle pas de droit pour le médecin qui refuse l’avortement ou l’euthanasie, pour l’élu qui refuse, à titre personnel,  de marier deux personnes de même sexe ? Elles sont cependant contestées. Alors que le passeur d’immigrés clandestins est relaxé et célébré, le ministre dissout une association qui milite contre l’immigration illégale. Le premier a enfreint la loi, les militants de la seconde ont simplement exprimé une opinion. Certes la loi civile l’emporte sur la loi morale, mais pas au point de gommer l’autonomie de la conscience, d’une manière toujours univoque. Lorsque tel est le cas, la société devient un système totalitaire et nous y sommes !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Réseaux sociaux, sections locales... pendant ce temps, l’Action française (re)tisse sa toile, par Clémence Bauduin.

    A Compiègne (Oise), la section de l’Action française compte une poignée d'adhérents, mais de nombreux sympathisants.LP/Alexis Bisson

    Jouissant d’un regain de popularité auprès d’un public rajeuni,l’association royaliste et nationaliste, revigorée en dépit d’une base idéologique inchangée, enchaîne les ouvertures de sections locales. Elle étend son maillage aux nouvelles plateformes de communication, dans un curieux mélange avec ses convictions traditionalistes.

    11.jpg« Attendez, je vais chercher mes notes. Qu’est-ce que j’ai fait de ce carnet...Ah ça y est, le voilà. L’immigration au vu de l’intérêt national. » Il aura fallu quelques instants à Adrien*, 26 ans, pour remettre la main sur un cahier qu’il semble avoir rempli avec beaucoup d’application. « J’avais pris pas mal de notes ce soir-là, il y avait tout un cheminement qui découlait de la pensée maurrassienne, j’ai trouvé ça très intéressant. » « Ce soir-là », en novembre dernier, l’Action française animait une conférence à Compiègne, dans l’Oise.Deux ans d’existence à peine et l’antenne compiégnoise de l’association royaliste fondée en 1898, héritière de la pensée de l’idéologue nationaliste et antisémite Charles Maurras, a su capter une partie de la population locale.Elle vient de créer son propre compte Instagram, lequel recense un peu plusde 200 abonnés en quelques jours seulement. 200 abonnés pour une section locale, mais plus de 12 000 followers sur le compte national - coloré de fleurs de lys et de drapeaux tricolores - de celle que ses fidèles appellent « l’AF ».

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    Militants pour le retour d’un roi, ces fervents soutiens de la Manif pour tous,proches de l’extrême-droite bien qu’ils s’en défendent, se refont une santé,boostés par les confinements successifs qui ont accru leur présence sur les réseaux sociaux. Ce succès grandissant sur les réseaux sociaux trouve un écho dans le réel : chaque mois, l’Action française revendique a minima une nouvelle antenne en France.

    Caen, Nîmes, Alès... Début mars, au moins trois ont vu le jour. Toutes n’ont pas de locaux à proprement parler, mais des réunions s’organisent dans la limite de ce que permet la crise sanitaire.

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    Pas de quoi surprendre Jean-Yves Camus, directeur de l’observatoire des radicalités politiques. « Depuis ses origines, l’Action française a un maillage assez fin du territoire, rappelle-t-il. Avant-guerre, elle avait des sections dans absolument toutes les grandes villes, des fédérations dans tous les départements. » Une implantation qui incombait en grande partie à la vision décentralisatrice de Charles Maurras, mais qui trouve aujourd’hui un nouvel élan insufflé par les réseaux sociaux... Et le confinement.

    «Tout le monde est le bienvenu à l’AF »

    Adrien en est le parfait exemple. Animé par une défiance à l’égard du gouvernement et des médias, soucieux de porter haut le patrimoine et l’histoire française, promoteur de la bonne chère hexagonale, mais surtout ouvertement nationaliste : le jeune homme avait de quoi intéresser le mouvement antirépublicain.

    Son compte Instagram a attiré l’attention de Virgile Dévot qui, à 22 ans,préside la section compiégnoise de l’Action française. « J’avais réagi à des posts sur l’Instagram de l’AF national et il est venu me parler en message privé », explique Adrien. Si le recrutement dans la vie réelle s’effectue dans une apparente décontraction, les recruteurs de l’Action française restent néanmoins prudents. « J’ai rencontré Virgile en juin, il voulait faire connaissance,explique Adrien. J’ai parlé de mon parcours, de mes pensées. Tout le monde est le bienvenu à l’AF, mais Virgile prend soin de rencontrer des gens du secteur pour voir si ça tient un peu la route, si l’on ne va pas décrédibiliser le mouvement. »

    Adrien, qui n’a jamais adhéré formellement à l’Action française mais prend à cœur son statut de sympathisant, rencontre alors des gens qui, comme lui,partagent quelques idées communes. « Ce qui est intéressant avec l’AF c’est le côté formation ouverte à tous, pour les membres ou même les simples curieux, estime Adrien. Là par exemple, j’avais assisté à une conférence sur Discord intitulée Qu’est-ce qu’un Coup d’Etat. »

    Instagram, Twitter, TikTok, Discord...

    C’est justement sur Discord, un réseau social initialement dédié aux joueurs de jeux vidéo, que l’Action française a développé ses conférences en ligne. «C’est notre grande réussite depuis un an et demi, on a monté un Discord qui est à 2000 abonnés, se targue Francis Vicenton, secrétaire général adjoint de l’AF. Sur ce média, l’association royaliste tient une conférence par semaine. «Inscription sur les réseaux en message privé », précise une affiche annonçant une conférence ce samedi.Régulées par les membres de l’AF, ces conférences, qui ont toujours participé de l’identité du mouvement, trouvent un nouveau public. Chacune des réunions en ligne recense au moins 150 personnes. « Régulièrement on dit qu’on est mort et finalement, il y a toujours des jeunes qui arrivent avec des profils très différents, s’enthousiasme Francis Vicenton. Notre visibilité s’est améliorée grâce à ces outils. Aujourd’hui quelques-uns de nos militants se mettent à TikTok, très bien ! Ce qui nous intéresse c’est le pays réel, alors s’il faut passer par certains canaux, pas de problème. »Cette nouvelle formule, qui consiste à utiliser les outils de communication les plus modernes pour véhiculer une idéologie plus que centenaire et éminemment conservatrice, amuse Jean-Yves Camus. « Si la génération des années 1970-1980 voyait aujourd’hui son mouvement communiquer sur Telegram ou Instagram,ils en seraient sûrement absolument navrés», sourit le directeur de l’Observatoire des radicalités politiques.Relayer les actions coups-de-poing. Pour le secrétaire général de l’Action française, François Bel-Ker, concilier traditionalisme et réseaux sociaux n’a rien d’antagoniste. « La communication qu’on emploie aujourd’hui est simplement une caisse de résonance. L’Action française regroupe 2000 jeunes de moins de 20 ans,alors les moyens de communication modernes nous permettent de former,informer, relayer nos actions. » Des actions dont le côté spectaculaire permet là encore d’attiser la curiosité sur les réseaux sociaux.Le 25 mars, des militants AF font intrusion au sein du Conseil régional d’Occitanie pour dénoncer « l’islamo-gauchisme de la présidente de région »,Carole Delga. Les images sont relayées par le mouvement, et parfois par leurs opposants, qui s’en indignent. « Ils sont souvent notre meilleur relais »,ironise Francis Venciton. La communication prend et profite au mouvement royaliste. « Si vous voulez nous soutenir dans nos actions, n’hésitez pas à

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Mercredi 19 Mai, à 18h00, l’Action française Vendée vous convie pour une audio-conférence dont le thème sera le rexisme animée par Clément Lesur sur Discord.

    Plus d'infos en MP.

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    Nous avons une superbe nou­velle pour vous !!!!!!

    Nous vous invi­tons « enfin » à un after­work (apé­ro après le tra­vail) le Jeu­di 20 Mai dès 18H30.
    L’occasion pour nous d’inaugurer et de faire vivre notre nou­veau local.
    L’occasion de nous revoir enfin en « vrai » et en « véri­té » comme disait un ami abbé !
    Bref un bon moment de par­tage qui sera accom­pa­gné par une sur­prise, puisque Mar­ga­ri­ta nous fera des piz­zas maison.
    Mar­ga­ri­ta est la femme de « Ber­trand R » et se lance dans la créa­tion d’une pizzeria.
    Ce moment de retrou­vaille est réser­vé aux actifs (sala­riés, déci­deurs, retraités).
    Les bois­sons et piz­zas seront ven­dus pour l’occasion à un prix défiant toute concur­rence, mais cela nous per­met­tra de finan­cer nos actions (dont le local).
    Mer­ci de bien vou­loir vous ins­crire le plus rapi­de­ment pos­sible : https://yurplan.com/…/Reunion-Reseau-Colbert…/68144
    Nous vous ren­ver­rons suite à cela l’adresse exacte.

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    Jeudi 20 Mai, à 20h00, l’Action française Brest vous convie pour une conférence dont le thème sera la démocratie animée par Nicolas Kermazu.

    Place limitées, les inscriptions se feront en MP ou par mail.

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    Samedi 22 Mai, l’Action française Bordeaux vous convie en son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera la génération Maurras animée par François Martin.

    Plus d'infos et inscriptions en mp.

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    Samedi 22 Mai, à 15h00, l’Action française Chalon sur Saône vous convie pour une conférence dont le thème sera pourquoi être royaliste en 2021 ? animée par Luc Compain.

    Plus d'infos en mp.

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    Dimanche 30 Mai, à 11h, l'Action française Lyon organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc à la  Place Puvis Chavannes .

    Hommage Lyonnais pour Jeanne d’Arc !
    « La jeunesse d’un grand pays, dans les temps heureux, reçoit des exemples. Dans les temps critiques, elle en donne. »
    Abel Bonnard
     
    HOMMAGE À JEANNE POUR LA FRANCE !

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    Dimanche 30 Mai, à 15h, l'Action française Vannes organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc au Monument du Comte de Chambord à quelques mètres du Sanctuaire de Sainte Anne d'Auray (56) : venez nombreux, invitez votre entourage, partagez et diffusez l'invitation! Pour que vive la France, vive le Roi !

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    Dimanche 30 Mai, à 15h, l'Action française Nantes organise un Hommage à Sainte de la Patrie.

    Pour que vive la France, vive le Roi !

    Nous contacter sur "nantes@actionfrancaise.net" pour plus d'informations et connaitre le lieux de rendez-vous.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    Jeudi 20 Mai, à 20h00, l’Action française Brest vous convie pour une conférence dont le thème sera la démocratie animée par Nicolas Kermazu.

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    Samedi 22 Mai, l’Action française Bordeaux vous convie en son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera la génération Maurras animée par François Martin.

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    Samedi 22 Mai, à 15h00, l’Action française Chalon sur Saône vous convie pour une conférence dont le thème sera pourquoi être royaliste en 2021 ? animée par Luc Compain.

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    Samedi 22 Mai, à 17h00, l’Action française Arras vous convie en son Cercle Robert d'Artois pour une conférence dont le thème sera Fénelon, un évêque contre le Roi ? animée par Virgile Baude.

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    Dimanche 30 Mai, à 11h, l'Action française Lyon organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc à la  Place Puvis Chavannes .

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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  • Dans notre Ephéméride de ce jour... : Balzac !

    1799 : Naissance de Balzac      

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     • Site de la Maison de Balzac : http://maisondebalzac.paris.fr/

     

     • Site du Château de Saché, dans l'Indre, haut-lieu Balzacien s'il en est (ci dessous) : http://www.lysdanslavallee.fr/fr/contenu/musee-balzac#.VxXTiUeVdk8

    "J'écris à la lueur de deux vérités éternelles : la Religion, la Monarchie, deux nécessités que les évènements contemporains proclament." Voilà ce que l'on peut lire dans l'Avant-propos de La Comédie Humaine (La Pléiade). "La Royauté est plus qu'un principe : elle est une nécessité !" écrit aussi Balzac dans son peu connu Catéchisme social, essai inachevé, qui ne sera publié qu'en 1933...

     

     

    Jacques de Guillebon, qui lui consacre dans Le Livre noir de la Révolution française une excellente étude, intitulée Balzac, critique organique de la Révolution française, commence néanmoins son essai par cet avertissement :

    "Balzac est fondamentalement non politique, dans le sens de l'imagination moderne de ce terme, et ce serait une grande erreur que de vouloir lire dans sa gigantesque comédie le reflet ou l'élaboration d'une cité des hommes proprement rationnelle." 

    Après le titre de son essai, et ce premier avertissement, Guillebon donne une troisième clé pour connaître et comprendre Balzac: avant d'écrire sa Comédie, il s'est exercé à philosopher. Mais, s'il s'intéressera toute sa vie à la spéculation pure, "il ne saura jamais très bien à quoi s'en tenir pour sa vision de la métaphysique".

    Et, poursuit Guillebon, "c'est pourquoi, en réalité, son rapport à la France, à ses institutions et à ses successifs régimes politiques est entièrement charnel".

    On a pu parler, à propos de Balzac, d'un "tournant de 1830", époque à laquelle se nouent réellement et définitivement ses convictions politiques : François Taillandier écrit que cette année-là "devant les témoignages d'intérêt et d'estime que ses amis lui prodiguent, il se sent devenir à toute allure monarchiste et catholique". 

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    "Mais - reprend Guillebon - ce sont surtout les périls induits par le triomphe des idées nouvelles issues du XVIIIème siècle qu'il s'essaie à mettre en évidence : Balzac a beaucoup réfléchi à ce phénomène qui, au XVIIIème et au XIXème siècle se présentait tantôt sous le vocable d'humanitarisme, tantôt sous celui d'une philanthropie issue de la philosophie des Lumières, et ce qu'il en dit, en maints endroits de La Comédie Humaine est souvent surprenant par sa modernité : du masque de la fausse compassion individuelle à celui d'une pseudo-générosité collective d'idéologies couvrant des visées totalitaires, à moins qu'elles en dissimulent les tares d'un développement débridé de l'individualisme...".

    Il est intéressant, à ce stade, de se souvenir que Karl Marx disait de Balzac qu'il avait "l'intelligence du mouvement historique"...

    Et Guillebon termine son essai en citant ce passage de Balzac, dans Le Départ, où il raconte comment il a salué Charles X partant pour l'exil:

    "Dans quelques mois, vous saurez que, même méprisant les rois, nous devons mourir sur le seuil de leurs palais, en les protégeant, parce qu'un roi, c'est nous-mêmes; un roi, c'est la patrie incarnée; un roi héréditaire est le sceau de la propriété, le contrat vivant qui lie entre eux tous ceux qui possèdent contre ceux qui ne possèdent pas.

    Un roi est la clé de voûte sociale; un roi, vraiment roi, est la force, le principe, la pensée de l'Etat, et les rois sont des conditions essentielles à la vie de cette vieille Europe, qui ne peut maintenir sa suprématie sur le monde, que par le luxe, les arts et la pensée. Tout cela ne vit, ne naît et ne prospère que sous un immense pouvoir..."

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     Ci dessus, sa cafetière, et des manuscrits corrigés...

     

     

    En 1837, une des plus glorieuses années de Balzac - où il publie Histoire de la grandeur et décadence de César Birotteau - Balzac publiera un court ouvrage, Rois de France, consacré aux six Louis qui se succèderont, de Louis XIII à Louis XVIII. Devenu introuvable, ce petit ouvrage, fort intéressant, sera réédité en 2017 par notre ami Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, qui le fera suivre de pages fort intéressantes également sur Napoléon 1er, tirées d'un ouvrage précédent (1833) : Le médecin de campagne.

    Péroncel-Hugoz dédiera cette "édition marocaine de Rois de France" à :

    "Son Altesse royale l'émir Moulay-Hassan, prince héritier du Maroc (né en 2003).

    Et à son Altesse royale le prince Gaston de France (né en 2009), espoir des royalistes français."

    lafautearousseau a donné quatre extraits de ce petit ouvrage, sous forme de "bonnes feuilles" :

     

    1AAAAA.jpg1er extrait : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle (pages 75 à 79)

     

    2ème extrait : Les erreurs de Louis XVI face à la Révolution (chapitre complet)

     

    3ème extrait : l'infanticide perpétré contre le petit roi Louis XVII (pages 96 à 99)

     

    4ème extrait : Louis XVIII (pages 102 à 105)

     

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     Le 45ème de nos Grands Textes est, justement, de Balzac.

    Le 16 août 1830, Balzac est à Cherbourg pour apercevoir et saluer le Roi, Charles X, qui quitte la France, pour toujours. Un peu plus d'un an après, il écrit un très court texte, Le départ, dans lequel il définit son royalisme.

    Dans un autre de ses textes peu connus, paru dans les Contes bruns, il écrit : "Le plus beau pouvoir connu… Tout arbitraire et tout justice; le vrai roi !…"

    Sa doctrine est loin d’être celle des grands théoriciens traditionalistes de l’époque comme Maistre, Bonald, Ballanche ou le premier Lamennais; loin aussi de ce que sera le royalisme que Maurras voudra logiquement démontrer, prouver...

    Balzac n’invoque pas comme les premiers les justifications morales, juridiques ou métaphysiques du principe de légitimité; ni, comme le second, le fameux "la raison le veut".

    Il met en quelque sorte tout cela au second plan, puisqu’il va jusqu’à identifier légitimisme et absolutisme. Mais, bien sûr, au sens vrai de ce mot, que reprend François Bluche dans son magistral Louis XIV, et qui forme d'ailleurs, lui, notre 36ème Grand Texte : 

    La "Monarchie absolue", c'est la monarchie parfaite, par François Bluche

    Le "système" de Balzac, son royalisme, la Royauté qu'il défend et le Roi qu'il respecte, c'est un système de défense de la société. 1830 rappelait brutalement 1789, et, qui sait, pouvait rapidement se transformer en 1793...

    GRANDS TEXTES (45) : Le départ, par Honoré de Balzac