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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Ce soir, sur France 3, ne manquez pas le Secret d'Histoire consacré à Anne de Beaujeu, Régente de France

    "...On n’avait jamais traité des Bourbons du Bourbonnais, notamment d’Anne de France que je considère comme un personnage clé de la Renaissance. J’ai toujours eu une passion pour Louis XI. Ce personnage d’Anne de France méritait qu’on s’y intéresse. Les femmes ont fait l'Histoire..." dit Stéphane Bern

    Anne de Beaujeu est en effet l’une des rares femmes à avoir dirigé la France au Moyen-Age. Fille aînée du roi Louis XI et de Charlotte de Savoie, elle a exercé la régence du royaume pendant la minorité de son frère Charles, futur Charles VIII.

    Sa régence fut un exceptionnel bienfait pour le Royaume. 

    C'est l'occasion de rappeler que six fois dans son histoire, notre Royauté a donné la totalité du pouvoir à des femmes, au moyen des Régences; et que quatre fois, ces femme étaient étrangères : Blanche de Castille (régente deux fois), Anne de Beaujeu, Louise de Savoie, Catherine de Médicis, Marie de Médicis, Anne d'Autriche.

    Si "les femmes ont fait l'Histoire", Stéphane Bern aurait pu rappeler que c'est la Royauté qui leur a permis de la faire...

    lafautearousseau

  • Aux Mercredis de la NAR : #50 - Jacques de Saint Victor pour le livre qu'il a coécrit “ Histoire de la République en Fra

    Mercredi 29 mai, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions Jacques de Saint Victor pour le livre qu'il a coécrit “ Histoire de la République en France”. Pour de nombreux Français, la République prend naissance avec la Révolution française. Or la pensée républicaine est formulée par Aristote puis par Cicéron et la République s’institue dans les cités médiévales avant de trouver sa première conception moderne chez Jean Bodin. La proclamation de la Première République en 1792 n’est pas un aboutissement : l’idée républicaine se déploie ensuite dans divers types de régimes et au sein de traditions politiques qui ne concordent pas ou s’opposent nettement : dans le républicanisme, on distingue des libéraux, des jacobins, des conservateurs, des plébéiens. Puis la Vème République tente une synthèse intellectuelle et institutionnelle sous la forme de la monarchie républicaine incarnée par le général de Gaulle. Pour comprendre cette longue histoire et pour en débattre, nous avons invité Jacques de SAINT VICTOR, professeur d’histoire du droit et auteur avec Thomas Branthôme d’une monumentale “Histoire de la République en France” que “Royaliste” a déjà présentée à ses lecteurs.

  • Lundi, un ”François premier” dans ”Secrets d'Histoire” : n'en déplaise à Ferrand, Zemmour, Menant et Compagnie...

    Nos lecteurs le savent bien : c'est peu de dire que, à lafautearousseau, nous apprécions beaucoup Eric Zemmour et Franck Ferrand. Marc Menant, par contre, dans l'émission du soir de C News, où il apparaît aux côtés de Zemmour, ne nous inspire pas plus que cela...

    Cependant, apprécier ne veut pas dire accepter inconditionnellement; et le terme de "godillots", employé à l'époque gaullienne pour désigner une majorité de députés qui acceptaient sans broncher les décisions présidentielles, n'est certainement pas celui qui convient pour décrire notre admiration fréquente pour ce que disent et font Eric Zemmour et Franck Ferrand. Nous avons bien sûr parfaitement le droit, tel jour, de ne pas être accord avec telle opinion exprimée par l'un ou l'autre de ces deux amis sur tel ou tel sujet...

    François premier fait partie de ces (très rares) pommes de discordes entre Zemmour/Ferrand et nous. On ne saurait trop dire pourquoi, mais à longueur d'émission, chaque fois que le roi revient sur le devant de la scène, l'un et l'autre tirent à boulets rouges sur lui...

    La dernière fois, tout récemment, ce fut dans l'émission du soir de C News : Marc Menant lança un péremptoire - et ridicule - "avoir fait venir Léonard de Vinci en France c'est la seule chose de bien qu'il ait faite" ("il", c'est François premier !). Même Zemmour, qui ne l'aime guère, s'est cru obligé de rectifier un peu le tir (mais trop peu) en disant "et Chambord". Mais, même ce "et Chambord" c'est beaucoup trop peu pour ré-équilibrer une telle énormité...

    C'est une mode, chez certaines personnes, que nous apprécions par ailleurs (comme Franck Ferrand et, ici, Zemmour), de tirer à boulets rouges sur ce grand Roi que fut François 1er, même s'il eut quelques défauts et commis quelques erreurs. On a envie de reprendre la tirade de Cyrano et de dire à Zemmour : "C'est un peu court, jeune homme"...

    - François 1er a achevé le processus de réunion de la Bretagne à la France, et n'en déplaise à Ferrand/Zemmour, réunir la Bretagne, ce n'était pas rien !...

    - François 1er a aussi achevé le processus de destruction de la Féodalité en "réunissant" les terres du connétable de Bourbon, dernier féodal et dernier danger pour la Couronne; même si cela se passa d'une façon assez critiquable (comme sera trop dur, plus tard, la sanction de Louis XIV contre Fouquet).

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    - François 1er a aussi construit Chambord; il a favorisé les Lettres et les Arts, fait venir Léonard de Vinci, créé le Collège de France comme le demandait Guillaume Budé, fait venir d'Italie un grand nombre d'artistes, créé l'Imprimerie nationale et le Dépôt légal : cela non plus ce n'est pas rien !

    - Et même malgré le désastre de Pavie, et d'incontestables erreurs de jugements, il a malgré tout réussi (et son fils Henri II poursuivra son oeuvre) à éviter l'étouffement de la France par l'Espagne, l'Angleterre et le Saint-Empire coalisés contre elle : cela non plus ce n'est pas rien...

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    On le comprend : notre estime pour Eric Zemmour et la reconnaissance du "bon travail" qu'il effectue courageusement sur un très grand nombre de sujets ne signifient pas pour nous approbation inconditionnelle de n'importe lequel de ses propos..."

    lafautearousseau

  • Histoire & Actualité • Un siècle après la fin de la Grande Guerre Zemmour décrypte les non-dits du 11 novembre 2018

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgÉric Zemmour dénonce ici les non-dits du 11 novembre 2018. Qui ne sont, en vérité, ni à l'honneur d'Emmanuel Macron et des semble-élites de notre pays, ni utiles à la nécessaire réconciliation franco-allemande qui ne peut se fonder sur la soumission et l'abaissement de la France. Encore moins sur le déni du sacrifice des Français et sur le mépris de nos gloires militaires. Les Allemands ont d'ailleurs les leurs et il ne serait pas plus convenable de les leur dénier. C'est ce qu'explique ici Éric Zemmour avec qui nous sommes d'accord. [Figaro magazine du vendredi 9 novembre]  LFAR 

      

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    « C'était une demande de Berlin » L'aveu vient de l'Elysée. Surtout pas de parade ni de défilé en ce 11 novembre. On se souviendra de la boucherie, mais surtout pas de la victoire.

    Les poilus français n'étaient que des « civils qu'on avait armés » et non des soldats, héritiers des vertus militaires séculaires de leur peuple, défendant leur patrie et leur sol contre l'envahisseur. Ils se battaient pour « plus jamais ça » et pas du tout contre les Boches. Pourtant, en 2005, les Anglais n'ont pas demandé l'autorisation à Paris de célébrer Trafalgar. Et, en 2015, toute l'Europe a fêté avec faste Waterloo sans se soucier des susceptibilités françaises.

    Ce sont les dirigeants français qui, de Chirac à Macron, ont des pudeurs de jeune vierge dès qu'il faut évoquer les triomphes militaires français, d'Austerlitz à la Grande Guerre. Le prétexte est de ne pas gâcher la réconciliation franco-allemande. Fragile réconciliation qui ne supporte pas la vérité ! Vérité d'autant plus cruelle qu'elle fut longtemps niée par les Allemands, qui s'accrochèrent à la thèse du « coup de couteau dans le dos » qu'auraient donné les révolutionnaires communistes à une armée allemande invaincue. Thèse qui fit le lit de la propagande nazie.

    IMG.jpgIl est vrai que les populations allemandes n'avaient pas vu un soldat français sur leur territoire. Cette décision de ne pas « entrer dans Berlin » fut prise par Clemenceau et Foch, sous pression des alliés anglais et américains, qui souhaitaient avant tout éviter le retour de l'hégémonie française sur le continent. Et voilà comment la France de Clemenceau - le héros de Macron ! - perdit la paix après avoir gagne guerre ! Mais cette version de l'histoire est aujourd'hui occultée par l'historiographie française. Celle-ci, mettant ses pas dans ceux de l'économiste anglais (et francophobe) Keynes, ne veut voir dans le traité de Versailles que le « diktat » qui, humiliant les Allemands, aurait alimenté leur volonté de revanche.

    A l'époque, pourtant, le président de la République Poincaré et d'autres généraux comme Pétain et Mangin, s'étaient opposés au choix de Clemenceau et Foch.

    Mais Poincaré, l'homme de la « revanche », et surtout Pétain, l'homme de Vichy, sont aujourd'hui persona non grata de notre histoire officielle. Macron n'assistera même pas à l'hommage militaire des Invalides, de peur de devoir prononcer le nom maudit de Pétain !

    Le général de Gaulle, lui, n'hésitait à célébrer le vainqueur de Verdun, tout en rappelant son hostilité à Vichy. Il fut l'artisan de la réconciliation avec l'Allemagne sans cesser de rappeler aux nouvelles générations la gloire militaire de leurs ancêtres Pour de Gaulle, la France devait être le « jockey » du « cheval » allemand, tandis que nos élites d'aujourd'hui, dont Macron est la quintessence, veulent noyer l'identité et la souveraineté françaises dans un ensemble européen. D'où les projets de partager avec l'Allemagne notre siège à l'ONU, voire notre arme nucléaire. C'est toute la perversité du projet macronien : tout en prétendant « revivifier le roman national », il le dévitalise et achève sa destruction de l'intérieur.  

  • Livres • L'opinion de Péroncel-Hugoz sur l'ouvrage d'Annie Laurent, où se côtoient la grande histoire et notre actualité

     

    Par Péroncel-Hugoz*

     

    2222227622.jpgAvec son récent opus sur les chrétiens orientaux, notre consoeur de la presse catholique, Annie Laurent, nous donne une clé à la fois historique et contemporaine pour embrasser l'ensemble de la question  de la Chrétienté orientale, à un moment où, sauf en Egypte, avec le bloc de 10 millions de Coptes, se pose tragiquement la question de l'avenir sur place, surtout en Syrie et en Irak.

    Déjà en Turquie, la Chrétienté, naguère diverse et consistante, ne comporte plus qu'une poignée de fidèles, après tueries, expulsions, prévarications et autres exactions. Au mépris de tous ses engagements, Ankara, à ce jour, interdit toujours la ré-ouverture du séminaire grec-orthodoxe de l'archipel stambouliote des Princes.

    COMPASSION SANS PASSION

    Forte de son expérience de terrain au Levant, auteur déjà de plusieurs ouvrages sur le lancinant face-à-face Islam/Occident, Annie Laurent nous conduit avec compassion mais sans passion à la découverte du drame politico-humain qui se joue à nos portes. Les Français férus d'Histoire constateront avec nostalgie que les promesses de protection délivrée au cours des siècles aux Catholiques d'Orient par Saint-Louis, Anne d'Autriche, Napoléon III et de Gaulle ne sont plus tenues, sauf au niveau « individuel » par des associations comme SOS Chrétiens d'Orient.

    Impossible, en refermant le fort volume d'Annie Laurent, de ne pas regretter que n'ait pas été appliqué le vieux projet français du XIXème siècle de transporter vers nous (à l'époque on pensait surtout à l'Algérie française) quelques millions de chrétiens orientaux, notamment des catholiques comme les Maronites du Liban. Au lieu de cet appel à nos co-religionnaires, nous avons préféré laisser entrer à tout-va, chez nous, des millions de musulmans, notamment des Algériens qui venaient de refuser de rester français...

    Il y a aujourd'hui dix ou douze millions de mahométans dans l'Hexagone, soit autant que de chrétiens, toutes variétés confondues, dans tout l'Orient arabe...  

    Annie Laurent, Les chrétiens d'Orient vont-ils disparaître ? Une vocation pour toujours, Salvator, 2017, 22 €  

    * Péroncel-Hugoz est notamment l'auteur d'Une croix sur le Liban, 1984, Gallimard Folio-Actuel.

  • Histoire • En marge de l'affaire Maurras : Où Georges Pompidou voulait en finir avec le temps où les Français ne s'aimai

     

    2293089609.14.jpgAu spectacle des manifestations de sectarisme paroxystique et de faiblesse de l'Etat qui ont abouti à l'exclusion de Charles Maurras des commémorations nationales 2018 - cent-cinquantième anniversaire de sa naissance - il nous était revenu à la mémoire les propos nobles, profonds et d'une particulière conviction, du président Pompidou, exprimant avec force sa volonté que l'on en finisse - après trente ans d'épreuves et de divisions -  avec le temps où les Français ne s'aimaient pas. On sait qu'utilisant cette expression, Georges Pompidou reprenait simplement le titre d'un ouvrage célèbre de Charles Maurras...   

    Mais le ton du président de la République d'alors, solennel et ferme, d'où se dégagent une réelle hauteur de vue et, en la circonstance, un patriotisme évident, s'apprécie d'autant plus qu'on l'écoute et qu'on le voit. Raison pour laquelle nous invitons nos lecteurs à regarder la vidéo qui suit. 

    Nous y ajoutons, au-dessous, ce que nous en avons dit.    

     

     

    « Le président Pompidou fit une sage et bonne action lorsque, répondant aux critiques de ceux qui lui reprochaient la grâce qu'il avait accordée à l'ex-milicien Paul Touvier, il déclara ceci qui devrait servir de charte aux Français d’aujourd’hui : « Notre pays depuis un peu plus de 30 ans a été de drame national en drame national. Ce fut la guerre, la défaite et ses humiliations, l'Occupation et ses horreurs, la Libération, par contre-coup l'épuration, et ses excès, reconnaissons-le. Et puis la guerre d'Indochine. Et puis l'affreux conflit d'Algérie et ses horreurs, des deux côtés, et l'exode de millions de Français chassés de leurs foyers, et du coup l'OAS, et ses attentats et ses violences et par contre-coup la répression …  Alors je me sens en droit de dire : allons-nous éternellement maintenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n'est-t-il pas venu de jeter le voile, d'oublier ces temps où les Français ne s’aimaient pas, s'entre-déchiraient et même s'entre-tuaient ? » 

    Conférence de presse du 21 septembre 1972.

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Nouvelle « affaire Maurras » : Pour en finir avec le temps où les Français ne s'aimaient pas ...

  • Éric Zemmour : « Puigdemont rappellera aux amoureux de l'histoire de France le destin tragi-comique du général Boulanger

    Oriol Junqueras (à gauche) et Carles Puigdemont sur les bancs du Parlement régional catalan à Barcelone, le 26 octobre

    BILLETPour Éric Zemmour la crise en Catalogne présente plusieurs intérêts, à l'échelle espagnole comme à l'échelle européenne  [RTL 2.11].  Sur ce même sujet, on lira avec profit le Lundi de Louis-Joseph Delanglade : Comédie ou tragédie ?  LFAR 

     

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge

    L’indépendance de la Catalogne semble fort compromise par la fermeté du gouvernement espagnol et la maladresse des indépendantistes. Le voyage du leader catalan, Puidgemont, suscite beaucoup d’interrogations.

    Il paraît que le ridicule ne tue pas. Mais il peut blesser mortellement. Les indépendantistes pourront encore se refaire lors des prochaines élections. Les autorités espagnoles seraient bien embêtées si une majorité d’électeurs leur confirmait son soutien. Mais en attendant, comme au football, Madrid a battu Barcelone à plate couture. La déroute des indépendantistes catalans a réussi le prodige de donner une aura à Rajoy, le premier ministre espagnol, qui avait jusque-là montré le charisme d’un expert-comptable. 

    L’affaire catalane a eu aussi un autre intérêt : contraindre les institutions européennes à sortir de l’ambiguïté. Et comme l’avait annoncé le cardinal de Retz, on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment.  

    Éric Zemmour

    Lecture recommandée ...

    Comédie ou tragédie ?

  • Histoire & Société • J. C. Buisson dénonce le déshonneur de la gauche à propos de d'Estienne d'Orves et il a rudement ra

    Sépulture d'Honoré d'Estienne d'Orves, au cimetière de Verrières-le-Buisson (91)

    Par Jean-Christophe Buisson

    Un journaliste qui a du style, une logique, une cohérence, de la culture et des idées. Comme disait Thibon : ça manque ! 

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    CULTURELLEMENT CORRECT : HONORÉ OU LE DÉSHONNEUR DE LA GAUCHE

    0-20111-181009165158054-0-552849.jpgHonoré d'Estienne d'Orves est un des plus grands résistants français. Rallié à de Gaulle dès juillet 1940, quand la majorité parlementaire issue du Front populaire votait les pleins pouvoirs à Pétain et que le Parti communiste se refusait à lutter contre l'occupant en vertu du pacte de non-agression signé par Hitler et Staline, ce brillant officier de marine organisa un réseau de renseignement (Nemrod) avant d'être trahi, arrêté et fusillé par les nazis au Mont-Valérien en août 1941. Un pedigree qui a incité de nombreuses municipalités à donner son nom à des rues, des squares, des places.

    Il y a quelques semaines, le conseil régional des Pays de la Loire a décidé de baptiser à son tour de son patronyme glorieux un nouveau lycée à Carquefou, près de Nantes. Las, le conseil d'administation dudit lycée s'insurge. Motif : ce d'Estienne d'Orves était de droite ! Pire : monarchiste ! Certes résistant, mais monarchiste. L'horreur.

    Appel_Honore_d_Estienne_d_Orves.jpgEt ces idéologues biberonnés à 75 ans d'« historiquement correct » de dénoncer « une faute grave » de la majorité régionale.

    La France : ce pays fou où honorer un résistant devient « une faute grave ». Parce qu'il n'était pas de gauche. Parce qu'il n'était pas du camp des Belin (ex-CGT), Doriot (ex-PCF), Déat (ex-SFIO) et Laval (ex-Parti radical-socialiste).   

    Source : Figaro magazine, dernière livraison. 

    Jean Christophe Buisson est écrivain et directeur adjoint du Figaro Magazine. Il présente l'émission hebdomadaire Historiquement show4 et l'émission bimestrielle L'Histoire immédiate où il reçoit pendant plus d'une heure une grande figure intellectuelle française (Régis Debray, Pierre Manent, Jean-Pierre Le Goff, Marcel Gauchet, etc.). Il est également chroniqueur dans l'émission AcTualiTy sur France 2. Son dernier livre, 1917, l'année qui a changé le monde, vient de paraître aux éditions Perrin.

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    1917, l'année qui a changé le monde de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 320 p. et une centaine d'illustrations, 24,90 €.
  • Sur sa page Facebook, le prince Jean de France a signalé l'émission Secrets d'Histoire ce soir sur France 2 et souhaité

     

    C'est ce soir, sur France 2, à 20 h 55 et, bien-sûr, nous y retrouverons le Prince.

    Lu sur la page Facebook du Prince ...  

    Publications 

    Le prince Jean de France a partagé une publication —  en train de regarder Secrets d'Histoire, à Chapelle Royale de Dreux. 

    12 h · Dreux. 

    Retrouvez-moi demain soir dans Secrets d'Histoire sur France 2, depuis la Chapelle Royale Dreux et accompagné de Stéphane Bern pour évoquer le roi Louis-Philippe et la Reine Marie-Amélie. Bonne semaine à tous !

    #viveDreux#vivelhistoire

     
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    Dreux Officiel  

    Ne loupez pas le prochain Secrets d'Histoire présenté par Stéphane Bern sur Louis-Philippe et Marie-Amélie. L'émission tournée en partie à Dreux sera diffusée le mardi 30 octobre à 20h55 sur France 2. Vous pourrez notamment y voir Le prince Jean de France en interview dans la chapelle royale !

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : Les princes d'Orléans et la ville d'Eu, près de 4 siècles d'histoire commune.

    Des liens unissent la ville d’Eu avec la famille d’Orléans. Ils remontent à 1660. C’est cette année-là que la princesse Anne Marie Louise d’Orléans, duchesse de Montpensier dite “la Grande Demoiselle” achète le comté pairie d’Eu et entreprend rapidement de grands travaux de confort et d’embellissement au château d’Eu. 

    Cette étonnante princesse, petite-fille d’Henri IV et cousine germaine de Louis XIV, vit en exil dans son château d’Eu après avoir activement participé à la Fronde. Sans descendance de son union cachée avec Monsieur de Lauzun, la “Grande Mademoiselle” fait donation du comté d’Eu au duc du Maine, aîné des enfants illégitimes de Louis XIV et de Madame de Montespan.

    En 1775, Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre hérite du domaine d’Eu et le transmet à sa fille unique Marie Adélaïde, duchesse d’Orléans. De 1793 à 1814, la duchesse d’Orléans, veuve de Philippe-Egalité, est dépouillée de son domaine. A son retour en France, lors de la Restauration des Bourbons, elle rentre en possession de ses biens et conserve le château d’Eu jusqu’à sa mort en 1821. Son fils Louis-Philippe en hérite et commence dès 1828 à reconstruire le château d’Eu. L’architecte Fontaine régularise la façade et double la largeur du château. A partir de 1830, Eu devient résidence royale au même titre que Saint-Cloud ou les Tuileries. Le roi “citoyen” séjourne souvent au château d’Eu pour les vacances en famille et y tient même quelquefois le conseil des ministres. Louis-Philippe y reçut deux fois la reine Victoria en 1843 et en 1845 sous le signe de l’Entente cordiale.

    5.jpgAprès la chute de la Monarchie de Juillet, le château s’enfonce dans un profond sommeil. Le domaine est confisqué en 1853. Le domaine est rendu en 1872 au comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe et Chef de la Maison d’Orléans. Celui-ci charge Viollet-le-Duc d’aménager le domaine et le château entre 1874 et 1879.

    En 1886, le comte de Paris est contraint de quitter Eu pour l’exil en raison d’une nouvelle loi d’exil. A son décès en 1894, son fils Philippe, duc d’Orléans (1869-1926) devient Chef de la famille et hérite du château sans pouvoir y résider puisque exilé. Un important incendie ravage toute la partie sud du château en 1902.

    En 1905, le duc d’Orléans vend le château au prince Gaston d’Orléans, comte d’Eu, petit-fils de Louis-Philippe et époux de la princesse héritière du Brésil. Le comte d’Eu fait restaurer le château et l’habite avec son épouse et leurs trois fils princes d’Orléans-Bragance. En 1922, le prince Pedro d’Alcantara d’Orléans-Bragance, fils aîné du comte d’Eu, hérite du château et s’y installe avec la comtesse Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz et leurs 5 enfants. Au décès de la princesse en 1951, le château devient la propriété de ses 5 enfants : la Comtesse de Paris, la duchesse de Bragance, la princesse Thérèse, le prince Pedro Gastao et le prince Joao.

    1.jpgEn 1954, les 5 princes d’Orléans-Bragance cèdent le château à la Société d’Etudes Historiques Dom Pedro II qui la cède à son tour en 1962 au département de la Seine-Maritime. En 1964, la ville d’Eu achète le château. En 1973, la municipalité y aménage sa mairie et crée le musée Louis-Philippe destiné à recueillir les souvenirs des princes d’Orléans et de la Monarchie de Juillet.

    De nos jours, si la famille d’Orléans n’est plus propriétaire du château d’Eu, seul le Pavillon Montpensier appartient encore encore à la famille d’Orléans. Ce pavillon est l’œuvre de La Grande Mademoiselle. Ayant fait appel au célèbre Le Nôtre pour dessiner les plans du « petit parc » du château d’Eu où elle résidait, elle s’était fait construire au bout d’une des allées du parc, le Pavillon de la Lanterne, renommé depuis pavillon Montpensier en l’honneur de sa commanditaire.

    (Cliquez sur les images pour les visualiser)

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    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : histoire de l'arc de triomphe de la porte Saint-Denis à Paris.

    La porte Saint-Denis est un arc de triomphe situé dans l’actuel 10e arrondissement de Paris et construit en 1672,  par l’architecte François Blondel, à la gloire de Louis XIV. Elle est située à l’emplacement d’une porte de Paris de l’ancienne enceinte de Charles V. C’est un des monuments les plus représentatifs de l’art officiel de son époque, véritable instrument de propagande à la gloire du Roi Soleil.

    L’histoire de la porte Saint-Denis

    L’actuelle porte Saint-Denis est la quatrième construction à porté le nom de “porte Saint-Denis” au cours de l’histoire de Paris, toutes sur l’axe de la rue Saint-Denis, c’est-à-dire la route de Paris à Saint-Denis, le chemin traditionnel des rois se rendant à la basilique Saint-Denis.

    • La première porte Saint-Denis remonte du Xe siècle et se trouvait juste avant le croisement avec les actuelles rues de la Ferronnerie et de la Reynie, à hauteur du numéro 39 de la rue Saint-Denis.
    • La deuxième porte Saint-Denis, également appelée porte aux Peintres du début du XIIIe siècle, se trouvait juste au nord du croisement entre la rue Saint-Denis et la rue Étienne-Marcel ; l’impasse des Peintres marque l’emplacement du chemin de ronde.
    • La troisième porte Saint-Denis, ou « bastide Saint-Denis », du XIVe siècle, se trouvait 60 mètres au sud de l’actuel arc de triomphe, à hauteur des actuels numéros 285 à 248 de la rue Saint-Denis, au-delà du croisement avec la rue Blondel .

    L’actuelle porte Saint-Denis : En 1670, comme Paris s’agrandissait, Louis XIV décide la destruction de l’enceinte fortifiée du XIVe siècle pour faire place à une promenade plantée d’arbres baptisée « boulevard », terme d’origine militaire. Les portes fortifiées qui remontent au Moyen Âge sont donc remplacées par des portes triomphales. La quatrième porte Saint-Denis, fut érigée en 1672 par l’architecte François Blondel, directeur de l’Académie royale d’architecture, et le sculpteur Michel Anguier sur ordre de Louis XIV, en l’honneur de ses victoires sur le Rhin et en Franche-Comté, et aux frais de la ville. Elle s’inspire directement de l’arc de triomphe de Titus à Rome . Durant “les Trois Glorieuses”, les alentours furent le théâtre d’affrontement entre les insurgés et la troupe.

    Aujourd’hui, La porte Saint-Denis fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. Les derniers travaux de restauration de la porte ont été entrepris en 1988.

    Description

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     vue de la Rue Saint-Denis

     

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     le bas-relief face Sud : le passage du Rhin

     

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    le bas-relief face Nord : prise de Maastricht

     

    Le décor sculpté, commencé par Girardon, est terminé par Michel Anguier. Du côté de la ville, le bas-relief au-dessus de l’arc central montre le passage du Rhin par l’armée française. De part et d’autres, deux obélisques sont chargés des trophées militaires pris aux vaincus.

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    Ils sont soutenus d’un côté, par une femme accablée de douleur, allégorie de la Hollande vaincue. Elle est flanquée d’un lion blessé et rugissant, écrasant de sa patte une épée et sept flèches brisées, symboles des sept Provinces-Unies terrassées.

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    A droite, le Rhin, conquis par Louis XIV pour en faire une frontière naturelle de la France, est représenté tel un dieu frappé de terreur, tenant un gouvernail et une corne d’abondance dans ses mains. Une inscription latine indique que Louis le Grand a, en 60 jours, passé le Rhin, le Waal, la Meuse et l’Elbe, conquis 3 provinces et enlevé 4 places fortes.

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    Du côté du faubourg, l’arc central est, là aussi, encadré d’obélisques chargés de trophées mais sans figures allégoriques à leurs pieds.

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    Ils sont surmontés de globes portant bien haut les fleurs de lys et la couronne royale dorées à l’or fin. L’arc est surmonté d’une gueule de lion, symbole de la force, allusion au lion de Némée tué par Hercule dont Louis serait le digne héritier. De part et d’autre, les allégories de la Victoire et de la Renommée annoncent la grande nouvelle de la victoire.

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    La voûte de l’arc est ornée à la manière antique: à caisson, avec des rosaces. Mais l’élément central est une forme de dédicace: un soleil rayonnant, symbole du roi auquel le monument est dédié.

    Source : wikipedia , Noblesse & Royautés et histoires-de-paris.fr

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Aux Mercredis de la NAR : #3 - Emmanuel TODD pour son livre ”Où en sommes-nous ? - Une esquisse de l'histoire humaine”..


    Mercredi 11 octobre, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions Emmanuel Todd pour son livre “Où en sommes-nous ? - Une esquisse de l'histoire humaine ”.

    Historien et anthropologue, Emmanuel TODD avait publié « Le Rendez-vous des civilisations » en 2007, avec Youssef Courbage, « Après la démocratie », en 2008 et « L’Origine des systèmes familiaux » en 2011, trois ouvrages qu’il nous avait présentés. Il revient avec une “brève histoire de l’humanité” qui est une récapitulation de son œuvre et une tentative magistrale de compréhension du désordre du monde.

    Emmanuel Todd s’efforce de saisir la dynamique de longue durée des systèmes familiaux, l’articulation de ces systèmes avec la religion et l’idéologie, d’explorer les ruptures induites par le progrès éducatif pour comprendre l’effet de divergence qui affecte les nations avancées : le paradoxe d’un “homo americanus” simultanément innovateur et archaïque, le phénomène Trump, le manque de réalisme des volontés de puissance allemande et chinoise, l’efficacité russe, la renonciation japonaise, les récentes métamorphoses de l’Europe et le Brexit…

  • Sur Valeurs Actuelles, Baptiste Marchais : ”L'histoire de France, c'est Game of Thrones fois 1000 !” @BENCH&CIGARS.

    Grosse interview avec Baptiste Marchais, de la chaine  @BENCH&CIGARS  et champion de Bench (développé couché), qui vient nous parler de son parcours, de son image de la France et de l'histoire du pays. À table !


  • Sur TV Libertés, histoire de la basilique Notre-Dame des Enfants de Châteauneuf-sur-Cher - Perles de Culture n°297.

    Anne Brassié reçoit le père Benoît pour évoquer l’histoire de la basilique Notre-Dame des Enfants à Châteauneuf-sur-Cher près de Bourges, dont il est devenu le recteur. Cette basilique a été voulue par des enfants et elle vient de retrouver sa crèche qui avait été vendue.

  • “Dans la tête de…” Jean Messiha : « L’assimilation, c’est un peu comme une histoire d’amour ».

    Avec sa “Dans la tête de…”, Boulevard Voltaire vous fait découvrir de nombreuses personnalités sous un angle inattendu…

    Découvrez un que vous ne connaissez pas à travers l’évocation de ses souvenirs d’enfance, de sa famille, de sa rencontre avec le président égyptien Moubarak, lorsque, adolescent, il était commis au room service à l’hôtel de Crillon.

    La personne avec qui il rêverait de débattre, son personnage historique préféré, son livre de chevet, Jean Messiha nous dit tout…

    De cet entretien, on retient que son parcours et son combat sont indissociables : « Je suis venu d’ailleurs et je suis devenu d’ici. Et je me bats pour que ici ne devienne pas ailleurs. »

    Racontez-nous un souvenir avec votre père ?

    La première fois que mon père m’a parlé de sa famille, il m’a parlé de mon grand-père qui était à l’âge de 49 ans et de son jeune frère de 15 ans que mon père a perdu lorsqu’il avait 17 ans.

    Mon père était un homme de la terre et venait d’une famille de propriétaires terriens. À 17 ans, mon père a fait volte-face contre ce contexte extrêmement difficile à vivre sur le plan personnel et matériel. Il a réussi à sauver l’héritage familial. C’était une leçon de combativité extrêmement forte pour moi, puisque mon père à 17 ans a sauvé l’héritage d’une famille.

     

    Quel était votre meilleur souvenir d’école ?

    Mon meilleur souvenir d’école a été mon arrivée au lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris pour mon année de terminale. Je n’avais pas été un très bon élève pendant toute ma scolarité et en cette année de terminale, j’avais commencé en étant 25e de classe sur une classe de 34 et j’avais fini à la fin de l’année dans les 10 premier. C’était la première fois que j’avais un tel classement.

    C’était le couronnement de toute une ascension qui avait probablement démarré dans le primaire.

     

    Quelle impression avez-vous eue la première fois que vous êtes arrivée en  ? 

    C’était un matin d’octobre 1978, j’avais alors 8 ans révolus et la rentrée venait d’avoir lieu. Lorsque je suis arrivé, je me souviens d’un climat très gris et frais. Je viens de en Alsace et ce qui m’avait frappé en Alsace c’était l’extrême propreté de cette ville et l’homogénéité à l’époque de sa population et une certaine fermeture. Les gens ne sont pas spontanément accueillants, mais j’ai appris par la suite qu’ils mettaient du temps à vous adopter et une fois qu’ils l’avaient fait, c’était un peu pour la vie. C’est un peu l’inverse d’une certaine culture méditerranéenne où on vous adopte spontanément, mais après c’est beaucoup plus difficile lorsqu’il s’agit d’avoir recours aux soi-disant amis. C’est un peu moins authentique. Le premier jour d’école a été quelque chose de formidable, puisque lorsque je suis arrivé en France, je ne savais pas parler un mot de français. Je me suis retrouvé dans une classe où je ne comprenais pas un traître mot de ce que disait la maîtresse. Je me dis qu’avec la volonté tout est possible et que la foi déplace des montagnes.

     

    Vous avez obtenu une grâce du président Moubarak à 18 ans…

    Je n’avais pas encore 19 ans et depuis mes 17 ans tous les étés je travaillais en tant que commis au room service dans un hôtel. En 1989, la France mitterrandienne fêtait le bicentenaire de la Révolution française et accueillait 185 chefs d’État et de gouvernement. L’hôtel s’est retrouvé avec une trentaine de délégations étrangères commandées aux frais de la France. Je suis tombé sur un chariot que je devais déposer dans la suite 101. J’étais très précautionneux et j’avançais à pas d’ombre pour ne rien faire tomber.

    Lorsque je me suis approché de la table, j’ai arrêté le chariot, levé la tête et j’ai vu le président Moubarak assis avec l’ambassadeur d’Égypte à Paris et un peu plus loin les deux épouses. Je lui ai fait la salutation en arabe. Le président m’a répondu et m’a dit « êtes-vous Algérien, Marocain ou Tunisien ? ». Je lui ai répondu que j’étais égyptien. Il m’a répondu que c’est formidable et m’a demandé ce que je faisais ici.

    Je lui ai expliqué que mon père avait été diplomate à Paris entre 82 et 85 et qu’il était obligé de retourner dans l’administration centrale au Caire et que ma mère, mon frère et moi étions restés à Paris pour continuer nos études.

    À la fin de la conversation, il m’a dit «  puis-je faire quelque chose pour toi ? ». C’est une formule de politesse à laquelle traditionnellement on répond « non, merci j’ai besoin de rien ». Sauf que moi j’ai décidé de répondre un peu à la française et je lui ai dit « cela tombe bien, j’ai un truc à vous demander ». À ce moment-là l’ambassadeur est devenu violet, « comment ce jeune insolent ose parler comme cela au président de la République ? ».

    Je lui ai expliqué que mon père servait l’administration égyptienne depuis 33 ans et que j’aimerais que pour son dernier poste il revienne à Paris. Il a demandé à l’ambassadeur de noter.

    Je lui ai demandé si c’était bien sûr. Sa femme m’a dit « mon garçon, le président de la République vient-il de parler ? ». Elle rétorque « qui peut parler après lui ? » Et sur ce, je suis parti. Évidemment, cela a fait un esclandre dans l’hôtel. Le secrétaire général de la présidence égyptienne s’est plaint au directeur du personnel de l’hôtel en disant que ce petit serveur de rien du tout, ce jeune insolent osait s’adresser  au président. Ma mère était terrorisée et m’a dit que j’étais complètement malade.

    Trois mois plus tard, mon père était affecté à l’ambassade d’Égypte au Danemark. Mon père m’a dit que c’était fini. Je n’en avais pas fini. Je me suis donc précipité au bureau de poste et j’ai envoyé un télégramme à Suzanne Moubarak et lui ai demandé si elle se rappelait de ce jeune serveur qui était entré dans la chambre du président et de sa promesse. Manifestement quelqu’un avait parlé après lui. 48 heures plus tard, mon père était réaffecté de l’ambassade d’Égypte au Danemark au consulat d’Égypte à Paris par décret présidentiel.

     

    Une phrase pour décrire votre  ?

    L’assimilation est un peu comme une histoire d’amour. Lorsqu’un couple vit ensemble depuis plusieurs dizaines d’années, ils finissent presque par se ressembler physiquement tellement ils sont dans la fusion. J’ai tellement aimé la France et la France m’a tellement aimé que j’ai fini par lui ressembler physiquement. Aujourd’hui, bien que si vous vous concentrez sur mon visage, vous verrez des traits qui ne sont sans doute pas gaulois, mais le fait est que l’assimilation à l’intérieur se voit aussi à l’extérieur. Lorsque je parle comme un Français et je me comporte comme un Français, cette différence extérieure ne se voit finalement plus. On se fond dans la race. C’est ce que je résume toujours par cette phrase « je suis venu d’ailleurs, je suis devenu d’ici et je me bats pour qu’ici ne devienne pas ailleurs ».

     

    Quel est votre meilleur ennemi des plateaux télé ?

    Tout gaucho progressiste qui se respecte. Le nec plus ultra c’est tout ce qui est indigéniste, décolonial et islamo-gauchiste.

     

    Avez qui rêveriez-vous de débattre ?

    Avec Emmanuel Macron.

     

    Si vous étiez président, quelle serait la première phrase que vous diriez aux Français ?

    La France reviendra, je vous le promets !

     

    Quelle est votre région de France préférée ?

    J’adore l’Alsace puisque c’est là que j’ai fait mon baptême du feu pour devenir français. Je garde un souvenir ému de l’Alsace. D’ailleurs, j’ai parlé français avec un accent alsacien pendant très longtemps. C’est une maîtresse d’école alsacienne qui m’a appris à parler le français.

     

    Quel est votre personnage historique français préféré ?

    J’aime bien l’Empereur Napoléon I parce que ce fut quelqu’un qui a synthétisé le double génie français. À la fois le génie monarchique et le génie républicain.

     

    Quel est votre livre de chevet ?

    Mon livre de chevet est la Bible.

     

    Quelle est votre espérance pour demain ?

    L’espérance est un risque qui vaut la peine d’être couru. Mon espérance pour la France de demain c’est que les combats que nous sommes sûrs de perdre sont ceux que l’on ne mène pas comme disait le .  Ce n’est pas la première fois que la France sera menacée de disparition. Elle l’a été sous le coup de boutoirs des maladies, des pandémies et des invasions.

    Aujourd’hui, c’est une menace des temps modernes avec les moyens contemporains. C’est une menace identitaire grave. Il y aura toujours une coquille qui s’appellera la France et il y aura toujours une République qui risque de ne plus être française.

    Ce que ne comprennent pas les gauchos progressistes qui parlent toujours de République et jamais de la France, c’est que la République et toutes les valeurs et qui lui sont accolées ont été accouchées par un peuple français et une civilisation française. Dès lors qu’un peuple existe sur un territoire n’est plus celui qui a accouché de ces institutions et de ces valeurs. Ces institutions vont rester, mais ces valeurs ne sont plus celles du peuple qui les a enfantés. On ne peut pas disloquer la République de la France, sauf à dire que nous voulons une République qui ne sera plus française. Cela existe. Il y a une République islamique, une République populaire de Chine, une République islamique en Iran, une République Arabe syrienne. Il y a des Républiques avec d’autres contenus. La République n’est qu’un contenant. Jusqu’à présent, le contenu était la France. Si vous enlevez la France et que vous y réinjectez autre chose, ce sera toujours la République, mais elle ne sera plus française. Je me bats pour que la République reste française. Je me bats pour que la France reste la France. La République en découlant après.

     

    Jean Messiha

    Directeur et fondateur de l'institut Appolon