Sur le blog ami du Courrier Royal : histoire de l'arc de triomphe de la porte Saint-Denis à Paris.
La porte Saint-Denis est un arc de triomphe situé dans l’actuel 10e arrondissement de Paris et construit en 1672, par l’architecte François Blondel, à la gloire de Louis XIV. Elle est située à l’emplacement d’une porte de Paris de l’ancienne enceinte de Charles V. C’est un des monuments les plus représentatifs de l’art officiel de son époque, véritable instrument de propagande à la gloire du Roi Soleil.
L’histoire de la porte Saint-Denis
L’actuelle porte Saint-Denis est la quatrième construction à porté le nom de “porte Saint-Denis” au cours de l’histoire de Paris, toutes sur l’axe de la rue Saint-Denis, c’est-à-dire la route de Paris à Saint-Denis, le chemin traditionnel des rois se rendant à la basilique Saint-Denis.
- La première porte Saint-Denis remonte du Xe siècle et se trouvait juste avant le croisement avec les actuelles rues de la Ferronnerie et de la Reynie, à hauteur du numéro 39 de la rue Saint-Denis.
- La deuxième porte Saint-Denis, également appelée porte aux Peintres du début du XIIIe siècle, se trouvait juste au nord du croisement entre la rue Saint-Denis et la rue Étienne-Marcel ; l’impasse des Peintres marque l’emplacement du chemin de ronde.
- La troisième porte Saint-Denis, ou « bastide Saint-Denis », du XIVe siècle, se trouvait 60 mètres au sud de l’actuel arc de triomphe, à hauteur des actuels numéros 285 à 248 de la rue Saint-Denis, au-delà du croisement avec la rue Blondel .
L’actuelle porte Saint-Denis : En 1670, comme Paris s’agrandissait, Louis XIV décide la destruction de l’enceinte fortifiée du XIVe siècle pour faire place à une promenade plantée d’arbres baptisée « boulevard », terme d’origine militaire. Les portes fortifiées qui remontent au Moyen Âge sont donc remplacées par des portes triomphales. La quatrième porte Saint-Denis, fut érigée en 1672 par l’architecte François Blondel, directeur de l’Académie royale d’architecture, et le sculpteur Michel Anguier sur ordre de Louis XIV, en l’honneur de ses victoires sur le Rhin et en Franche-Comté, et aux frais de la ville. Elle s’inspire directement de l’arc de triomphe de Titus à Rome . Durant “les Trois Glorieuses”, les alentours furent le théâtre d’affrontement entre les insurgés et la troupe.
Aujourd’hui, La porte Saint-Denis fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. Les derniers travaux de restauration de la porte ont été entrepris en 1988.
Description
vue de la Rue Saint-Denis
le bas-relief face Sud : le passage du Rhin
le bas-relief face Nord : prise de Maastricht
Le décor sculpté, commencé par Girardon, est terminé par Michel Anguier. Du côté de la ville, le bas-relief au-dessus de l’arc central montre le passage du Rhin par l’armée française. De part et d’autres, deux obélisques sont chargés des trophées militaires pris aux vaincus.
Ils sont soutenus d’un côté, par une femme accablée de douleur, allégorie de la Hollande vaincue. Elle est flanquée d’un lion blessé et rugissant, écrasant de sa patte une épée et sept flèches brisées, symboles des sept Provinces-Unies terrassées.
A droite, le Rhin, conquis par Louis XIV pour en faire une frontière naturelle de la France, est représenté tel un dieu frappé de terreur, tenant un gouvernail et une corne d’abondance dans ses mains. Une inscription latine indique que Louis le Grand a, en 60 jours, passé le Rhin, le Waal, la Meuse et l’Elbe, conquis 3 provinces et enlevé 4 places fortes.
Du côté du faubourg, l’arc central est, là aussi, encadré d’obélisques chargés de trophées mais sans figures allégoriques à leurs pieds.
Ils sont surmontés de globes portant bien haut les fleurs de lys et la couronne royale dorées à l’or fin. L’arc est surmonté d’une gueule de lion, symbole de la force, allusion au lion de Némée tué par Hercule dont Louis serait le digne héritier. De part et d’autre, les allégories de la Victoire et de la Renommée annoncent la grande nouvelle de la victoire.
La voûte de l’arc est ornée à la manière antique: à caisson, avec des rosaces. Mais l’élément central est une forme de dédicace: un soleil rayonnant, symbole du roi auquel le monument est dédié.
Source : wikipedia , Noblesse & Royautés et histoires-de-paris.fr
Sources : https://le-courrier-royal.com/