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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Vincent Trémolet de Villers a raison : Macron "fonctionne" à coups de... "coups politiques", de gadgets, de poudre aux yeux, mais le résultat est désastreux pour le Pays...

    C'est le sujet de l'édito politique sur Europe 1, consacré à "Emmanuel Macron, super ministre de l’Éducation", tâchant de faire oublier le plus que calamiteux Pap Ndiaye :

    "Comme, sur le nucléaire, il a mis la moitié de son quinquennat à remettre à l'endroit ce que Nicolas Hulot avait mis à l'envers, Emmanuel Macron s'évertue à faire oublier Pap Ndiaye. Dans les deux cas, on voit le prix mirobolant pour la France de ces coups politiques."

    Gageons seulement que l'optimisme de Vincent Trémolet de Villers sur l'action de Macron dans le domaine du nucléaire ne soit pas démenti par le proche avenir : car c'est bien Macron qui a pris la calamiteuse décision d'arrêter le projet Astrid, et c'est lui encore qui n'a pas empêché la calamiteuse fermeture de Fessenheim...

    (extrait vidéo 3'40)

    https://twitter.com/vtremolet/status/1699308428097646709?s=20

     

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    1. De Jean Messiha aux islamo-gauchistes en général, et à La France soi-disant Insoumise d'autre part :

    "Y a un truc que je pige pas : Hôtesses sur le podium du Tour de France, maquillage, chaussures à talons, épilation, concours de Miss France… : l’extrême-gauche mène un combat acharné contre toutes ces injonctions du patriarcat blanc, considérant que les femmes les ont introjectées dans une forme de conditionnement sociétale engendrant des stéréotypes de genre.

    Fort bien.

    Alors pourquoi diable, dans le même mouvement, cette même extrême-gauche ne lutte pas de manière tout aussi acharnée contre l’abaya, le voile, le hidjab, le niqab, le burkini, l’obsession libidinale nauséeuse de la pudeur… qui sont aussi des injonctions d’un patriarcat archaïque que les femmes musulmanes ont introjectées dans une forme de conditionnement islamisé ?"

    Smiley pouce levé : 3 814 images, photos et images vectorielles de stock |  Shutterstock

     

    2. Comme d'habitude, la toujours excellente Charlotte d'Ornellas a raison (dommage que ce soit si court !) :

    "On s'écharpe sur le voile et l'abaya mais on continue d'importer des gens qui ont des moeurs étrangères sans jamais imposer les nôtres. L'histoire se fait par la démographie..."

    (extrait vidéo 0'23)

    https://twitter.com/ChdOrnellas/status/1699047491814011370?s=20

    Pourquoi la France doit s'ouvrir aux migrants | Les Echos

     

    2 BIS. Et, puisque nous trouvons l'extrait précédent trop court, on va se rattraper avec celui-ci :

     

    4. D'accord avec William Thay :

    "Une partie de la gauche et de l'extrême gauche se retrouve à chaque fois du mauvais côté de l'Histoire. Pendant que des personnes fuient le totalitarisme islamique et enlèvent le voile, ils soutiennent le port des tenues islamiques. Pendant que des personnes fuyaient les régimes communistes, ils plaidaient pour davantage de communisme..."

    (extrait vidéo 0'33)

    https://twitter.com/ThayWilliam/status/1699010157160616373?s=20

    Et, pendant que chez nous de petites bourges nunuches s'amusent pour faire parler d'elles, en Iran des filles et des femmes courageuses risquent leur vie pour se libérer, tout simplement de l'oppression, dont le voile est l'un des symboles...

    "Pauvre petite fille riche" chantait Claude François (puisqu'on parle de "nunucherie")... Aujourd'hui, ce serait "pauvre petite fille bourge/nunuche"... et islamo-gauchiste" !

    Exilée pour avoir ôté son voile en Iran

    Manifestations en Iran : 5 façons dont la vie a changé après 50 jours de  manifestations - BBC News Afrique

     

    5. Dans la Ville de Stains - qui n'est temporairement plus une ville "de France" - le lycée s'est mis en grève pour protester contre la légitime interdiction de l'abaya-qui-nous-emmerde. Avec un grand merci à Chirac et à ses scélérats décrets sur le regroupement familial de 75/76, voici la municipalité de la Ville :

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    À BAS LE SYSTÈME QUI A FAIT "ÇA" !

     

    6. De Tugdual Derville (sur tweeter) :

    "Le tapis rouge est déroulé par @franceinter pour l'#euthanasie sans contradiction ! Personne pour montrer que, partout où une loi a été votée, la prétendue liberté se retourne en devoir qui s'impose aux plus fragiles au détriment des #SoinsPalliatifs."

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mardi-05-septembre-2023-7673778

    Marina Carrère d'Encausse

     

    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui par un grand BRAVO ! et un grand coup de chapeau à l'excellentissime Puy du Fou et à tous ceux qui le font vivre, et font honneur à la France et à l'Esprit français, mais aussi à l'Histoire et à la Culture : n'est-ce pas, tout simplement, magnifique ?

    "Le Puy du Fou explose tous ses records !​  Avec 2,5 millions de visiteurs en France, l'année 2023 marque une fréquentation record et bat l'année 2022 qui était déjà la meilleure saison de l'histoire du Puy du Fou !​ Merci à tous nos visiteurs !"

     

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    À DEMAIN !

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  • Tsargrad ? Le Puy du Fou s'exporte au pays des tsars, Hélène Carrère d'Encausse répond aux questions du Figaro

    puydufou.jpgLe parc d'attractions vendéen vient de signer un accord avec un investisseur russe pour décliner son modèle. Stargrad doit ouvrir en 2017, près de Moscou.  

     

    Les Russes sont en train de redécouvrir leur histoire et leur passé

    Historienne spécialiste de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse*, élue à l'Académie française en 1990, a publié de très nombreux ouvrages, dont Les Romanov, crimes et châtiments, aux Éditions Fayard {20x3). 

    Que pourrait-on présenter et représenter dans ce futur Tsargrad ?

    Ce parc d'attractions historiques est une idée géniale. L’histoire russe possède tous les ingrédients pour faire des grands spectacles destinés à un large public. Il y a Ivan le Terrible, bien entendu, ses excès, sa folie, l’épopée des Romanov, avec leur part de grandeur, mais aussi de cruauté, On peut montrer l'Église orthodoxe fastueuse, puissante et proche du pouvoir. Le passé russe recèle des récits d'imposteurs qui sont formidables à raconter. Nulle part ailleurs, on trouve une histoire aussi éclatante, qui a des répercussions bien au-delà du pays. Elle ne s'arrête d’ailleurs jamais. En récupérant la Crimée, les Russes viennent d'en ouvrir une nouvelle page. 

    Comment, dans un pare destiné à un public familial, aborder le XXe siècle et l'ère soviétique ?

    C'est aux organisateurs de trouver une manière de le faire, par un biais ou un autre, Ils y semblent prêts. Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Sotchi, la Fédération de Russie n'avait pas effacé cette page d'histoire et l'avait évoquée. Comme biens d'autres épisodes. 

    Ce parc pourrait-il connaître un véritable engouement ?

    Les Russes sont en train d’opérer un immense retour vers le passé, lls redécouvrent l'histoire, leur histoire. Et ils en éprouvent désormais une certaine fierté. Je dirais même qu’ils sont devenus fous d'histoire. Ils ont opéré, il y a dix ans, une réflexion sur le contenu des manuels scolaires et la manière d'enseigner cette discipline, En France, on ne sait plus la transmettre, Là-bas, ils le font désormais vraiment, avec passion. Leurs manuels ressemblent à ceux de Malet et Isaac qu’on étudiait autrefois. Donc, si ce parc est bien conçu et bien pensé, et s'ils réussissent à écrire une fresque à la Tolstoï, je suis sûre que cela aura un écho formidable auprès du public. Au passage, cela ne m’étonne pas que les Russes se soient tournés vers le Puy du Fou, situé sur une terre particulière, pour les aider à monter ce projet. Alexandre Soljenitsyne avait déjà glorifié les guerres de Vendée.

     

    * Secrétaire perpétuelle de l'Académie française

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    TOUS EN ÉCHEC, ET SURTOUT, SUR TOUT, LE SYSTÈME...

     

    • Oui, échec d'abord et avant tout pour le Système, pour la République idéologique, qui s'effondre lentement, s'affaisse inexorablement sur elle-même : aux quasi 53% d'abstentions, il convient d'ajouter les 6% de non inscrits, soit en gros trois millions (94% des Français en âge de voter sont inscrits, soit, en mai 2021, 47,9 millions d’électeurs inscrits sur les listes, selon l’Insee)... Il y a donc eu plus de Français "non votants" que "votants" hier, et ceux qui seront élus dimanche le seront par une minorité dans la minorité : ils seront "légaux", certes, mais illégitimes, encore plus "certes"...

    De ce désastre-là, nous ne nous lamenterons pas : le Système s'est déjà effondré deux fois : en 39, dans la pire catastrophe de notre Histoire, et en 58, lorsque la 4ème République a disparu dans le mépris universel. On ne peut que voir poindre, lentement mais sûrement, un troisième effondrement, d'une nature certes très différente mais dont le résultat ouvre des perspectives auxquelles il convient de réfléchir dès maintenant... nous les royalistes révolutionnaires de ce "chaos figé des conservateurs du désordre", héritier du "chaos explosif des révolutionnaires"...

    • Échec pour le Gouvernement, qui n'aura pas du tout - et de très loin !... - la même majorité écrasante du premier quinquennat... et qui voit battu certains de ses actuels ou ex têtes de liste (Blanquer...), d'autres devant batailler ferme pour gagner ou garder leur poste; et, au bout du compte, aucune certitude de majorité absolue : plutôt une majorité relative, d'où un exécutif prisonnier de ses "amis" (?) du Modem et de Horizons...

    • Échec pour la Nupes, bien loin d'avoir la majorité absolue dont a rêvé à voix haute, un jour, Mélenchon, dans un délire des plus fous, se voyant même s'imposer comme... Premier ministre ! Un Mélenchon qui, bizarrement, est apparu hier soir parlant avec un ton tragique et lugubre, comme dépressif...

    • Échec pour "les gauches" unies : Jacques Duclos seul, pour le Parti communiste, obtenait 21,3% des voix à la Présidentielle de 69 - à l'époque où l'abstention était extrêmement faible - là où tout ce qui constitue les ex-gauches plastronnent aujourd'hui parce qu'elles sont à 25, avec l'abstention que l'on sait...

    • Échec pour ceux qui font profession d'être "patriotes" (mais il y a des patriotes partout, y compris dans ce que l'on appelait naguère "la gauche") qui n'ont pas su ou voulu s'unir et qui souffrent de la comparaison avec la Nupes, qui "fait" quand même largement mieux qu'eux : même si - on vient de le dire - Mélenchon a échoué dans son va-tout et sa fuite en avant, avec son invraisemblable bric à  brac hétéroclite allant des socialistes aux Verts en passant par les communistes et LFI...

    Nous l'avons dit souvent, et le redisons après la péripétie d'hier : changer "la tête" d'un Système intrinsèquement malfaisant ne changera rien, c'est de Système qu'il faut changer. C'est une révolution royale qui posera de nouveau les bases saines et solides sur lesquelles la France pourra reprendre sa marche en avant, vers un nouveau matin français. Il faut aller bien au-delà des jeux stériles, et qui s'étiolent, d'un Pays légal à bout de souffle, dont on ne peut que constater qu'il fonce lentement vers un mur de béton sur lequel il finira par s'évaporer, délaissé qu'il est de plus en plus par le départ des citoyens et la non-représentativité qui en résulte... Et continuer à mener la seule action qui vaille :

    "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime"

    (Léon Daudet)

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    Réquisitoire au procès des attentats du 13 novembre 2015 : et après ? 

    Ce qui convient, face au terrorisme islamiste, c'est de nommer l'ennemi; c'est de dire que nous sommes attaqués par l'Islam, pour la troisième fois dans l'histoire européenne : après 711 (invasion de l'Espagne) et 1453 (prise de Constantinople et d'une large part sud-est de l'Europe), et cela même si l'attaque actuelle est, formellement, de nature très différente des deux premières...

    Ce qui convient, c'est de dénoncer l'islamisme, qui n'est que l'Islam en marche, et de ne rien céder à l'Islam, qui n'est que l'islamisme au repos.

    Tout le reste n'est que (mauvaise) littérature, paroles verbales...

    https://www.bvoltaire.fr/requisitoire-au-proces-des-attentats-du-13-novembre-2015-et-apres/

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    1. (dans Causeur) Reportage à Nangis : Ma première burqa. Mon village à l'heure halal, par Yannis Ezziadi. Édifiant...

    "Je ne reconnais plus ma ville. Je n’aurais jamais pu imaginer que ça changerait comme ça, aussi vite. On ne fait plus un pas sans croiser une femme voilée ou un homme en djellaba. Il y a même un café d’hommes sur la place de la Poste. Allez voir !"

    https://t.co/uWTgTUWyiO

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    2. Même les journaleux de la bien-pensance, migrantistes/sans-papiéristes/immigrationnistes etc... n'arrivent plus à cacher la sordide réalité ! Aujourd'hui, c'est La Provence qui dénonce le juteux trfaic d'un négrier d'aujourd'hui... Certes, tous les migrantistes etc... ne sont pas des négriers/exploitants/traficants de chair humaine; la grande majorité, même, n'est composée que d' "idiots utiles" de l'immigration/invasion et de l'islamo-gauchisme. Il n'en demeure pas moins que nombreux sont ceux qui utilisent les migrants pour passser d'association à but non lucratif à association à but très, très lucratif...

    https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6797229/traite-detres-humains-un-homme-condamne-a-deux-ans-de-prison-dont-un-avec-sursis-a-paris.html

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    3. Pierre Gentillet a raison : le chaos du Stade de France laissera des traces, en France comme à l'étranger et entachera durablement l’image de la France à l’étranger. Les touristes ont témoigné de l’état de sauvagerie qui règne dans beaucoup de banlieues "françaises" (?), qui n’ont pas, ou plus, grand chose de français... Il faut donc procéder comme on le fait pour la restauration des Monuments historiques : défaire ce qui a été mal fait, refaire ce qui a été défait. La République idéologique a changé le Peuple ? Il faut inverser le processus et renvoyer chez eux les immigrés inassimilables et ne voulant pas être assimilés. Comme l'ont fait les Espagnols sous Philippe III, en 1609...

    https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1535714332503580672?s=20&t=wB5sAcCgQeEUjGKsabp_kw

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    3 BIS. À l'inverse de ce chaos invraisemblable, replongeons-nous à peine quelques décennies en arrière... Regardez cette minute six seconde : eh, non ! vous ne rêvez pas : c'est bien le Métro de Paris. Hier, à peine. Avant qu'une population de sauvages importés ne vienne casser la société que nous avons tous connue, hier à peine... Redisons-le : il faut suivre l'exemple de l'Espagne de Philippe III, en 1610 !

    https://twitter.com/Vincent75820409/status/1535264909952434178?s=20&t=wB5sAcCgQeEUjGKsabp_kw

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    5. Il faut écouter ces deux minutes et vingt secondes de Gérard Carreyrou, et son virage à 180° : "l'union européenne - dit-il - est une démocratie totalitaire". Parfait européiste hier, il dit que, "aujourd'hui, (il) ne voterait plus Maastricht" et dénonce le caractère totalitaire de l'UE, devenue elle aussi une sorte de "machin", comme disait de Gaulle de l'ONU...

    https://twitter.com/GillesWell/status/1535363835170803713?s=20&t=wB5sAcCgQeEUjGKsabp_kw

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    Pour qui se prend-elle ? Qui lui a donné mandat pour dire et faire ce qu'elle s'autorise ?

    DEHORS ! DU BALAI !

     

    6. Charlotte d'Ornellas a raison de revenir sur cet évènement dont n'a quasiment pas parlé : une jeune femme de 23 ans est morte, tuée par une voiture et un chauffeur/chauffard/délinquant qui a "refusé d'obtempérer; récemment, c'était Antoine, le fils du cuisinier étoilé Alléno 

    "Le 29 mai à Paris, une voiture refuse d'obtempérer, le conducteur fonce sur les policiers qui ne tirent pas, le chauffard poursuit sa route et percute une jeune femme. Elle est morte sur le coup. Qui connaît cette histoire ? Personne"

    (extrait vidéo 1'32)

    https://twitter.com/F_Desouche/status/1534453192016158720?s=20&t=wB5sAcCgQeEUjGKsabp_kw

    Pour nous, notre position est simple, claire et bien connue :

    MESSIEURS LES POLICIERS, TIREZ LES PREMIERS !

    ET TIREZ POUR METTRE RÉELLEMENT HORS D'ÉTAT DE NUIRE !

     

    7. Allez, terminons cette série d'aujourd'hui et les impressions déprimantes qu'elle traîne avec elle, pour commencer la semaine d'un meilleur pied, avec deux petits sourires...

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    - Et toi, t'es là pourquoi ?

    - J'ai posé une question à Macron !

    - Oh, pétard, t'es pas prête de sortir !

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    À DEMAIN !

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  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : PORTRAIT DE ZIVOJIN RAKOCEVIC...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    FAIRE VIVRE LA CULTURE POUR CONSERVER LA LIBERTÉ, PORTRAIT DE ZIVOJIN RAKOCEVIC

    Zivojin Rakocevic est un écrivain, journaliste et poète serbe, vivant à Gracanica au Kosovo. Il est aussi l’actuel directeur du centre culturel de Gracanica, dans lequel Solidarité Kosovo finance des travaux de rénovation importants. À cette occasion, nous lui avons demandé de nous raconter quelques épisodes importants de sa carrière et de sa vie, qui se mèle intimement à l’histoire récente du Kosovo-Métochie.

     

    Pour Zivojin Rakocevic, ce poste de directeur du centre culturel de Gracanica est la suite logique de son engagement en faveur de son peuple, martyrisé au Kosovo. Il explique : « Nous avons été chassés de nos villes et vivons dans des enclaves. Nous avons presque tout perdu. La dernière chose que nous ne devons surtout pas perdre, c’est notre culture : c’est elle qui nous permet de conserver notre liberté dans cette situation terrible. Tous les artistes serbes au Kosovo ont eux aussi tout perdu : leurs galeries, leurs ateliers et la possibilité de travailler au milieu des leurs, en allant à la rencontre des gens. Cette nouvelle galerie permettra à de nombreux artistes, notamment des jeunes, de présenter leur travail. Les spectateurs, eux, pourront venir chercher ici des connaissances et découvrir le travail de ces artistes, pour conserver leur culture ».

    « Chaque année, nous organisons environ 1500 événements, dans le centre culturel ou en-dehors. Ce sont des événements liés à a littérature, au cinéma, à la peinture, à la danse, au théâtre… peu importe. Ça peut être d’envoyer une troupe de théâtre jouer dans plusieurs enclaves pour aller à la rencontre des gens qui ne peuvent pas venir jusqu’à nous, comme nous l’avons fait il y a quelques années avec Solidarité Kosovo. Ces dernières années, nous avons organisés de nombreux événements sur le thème « peur et culture dans les enclaves ». Un psychologue était là à chaque fois pour permettre aux gens de parler de leur expérience… »

    Fêter l’amitié franco-serbe

    Zivojin Rakocevic se réjouit de ces travaux et annonce une inauguration prochaine : « Toutes les nouvelles activités du centre culturel seront dévoilées le 1er juin, avec l’inauguration de l’exposition du peintre franco-serbe Milos Sobajic. Ce sera un événement majeur dans la région. Nous sommes heureux que cette inauguration soit aussi une occasion de renforcer les liens d’amitié avec la France ».

    La plaque dédiée à l’amitié franco-serbe incrustée dans une des fresque du monastère de Gracanica.

     

    Sur cette amitié franco-serbe, Zivojin Rakocevic n’hésite pas à reconnaître qu’elle l’a beaucoup blessé pendant la guerre : « Je dois avouer qu’à cause des bombardements (auxquels l’aviation française a pris part, ndlr), j’ai ressenti beaucoup de colère à chaque fois que je voyais la plaque commémorative de l’amitié franco-serbe qui a été posée sur une fresque du monastère de Gracanica. Pourtant, je connais bien l’histoire d’Hélène d’Anjou, qui en épousant le roi Milos il y a 700 ans a construit les bases de cette longue amitié. Mais j’étais en colère, je ne comprenait pas, et je voulais enlever cette plaque ».

    Cette colère s’est transformée instantanément à la fin de l’année 2004, quand Zivojin Rakocevic a rencontré un groupe de jeunes Français : « Peu de temps après les pogroms, l’église m’a contacté pour m’informer que des Français étaient venus nous apporter de l’aide. Il faisait nuit, il n’y avait plus d’électricité. À la lueur des bougies, j’ai aperçu ces Français et je me suis dit : « Mon Dieu, ce sont des enfants, que font-ils ici ? » J’ai eu peur pour eux et j’ai tout de suite voulu les protéger, pour qu’ils puissent rentrer chez eux en sécurité. Et quand ils sont partis, je pensais qu’ils ne reviendraient jamais ». Ces « enfants », parmi lesquels se trouvait Arnaud Gouillon, venaient de créer Solidarité Kosovo…

    Dans une cour, un cochon, pendu par les Albanais

    Cette rencontre est intervenue quelques mois à peine après les pogroms antiserbes de mars 2004. Alors journaliste, Zivojin Rakocevic a parcouru tout le Kosovo dans les jours qui ont suivi les attaques. Il en garde des souvenirs terribles : « Je me souviens de la ville de Prizren incendiée, avec de nombreuses églises détruites entièrement, et les mots « morts aux Serbes » sur les ruines de la cathédrale Saint-Georges. Je me souviens des cimetières profanés, des écoles et des bibliothèques détruites. Je me souviens de l’enseignante Dobrila Dolasevic qui a été passée à tabac et brûlée vive, et dont le corps a été amené devant le camps de la Kfor. Je me souviens des maisons détruites, des champs brûlés et des animaux tués ; à Obilic, dans la cour de la famille Todorovic, un cochon était pendu. Ces images restent comme si c’était hier, je ne les oublierai jamais. Certains ont dit que c’était comme la nuit de la Saint-Bathélémy, que ça a été le pire crime en Europe depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale, et je crois que c’est vrai. Nous avons tout perdu en deux jours, tout ce qui comptait pour nous a été détruit, ou au moins attaqué et abîmé… »

    Devant le centre culturel de Gracanica, le monument « Missing » recense les personnes disparues sans laisser de traces depuis la fin des années 1990.

     

    Ce travail de mémoire continue, et le centre culturel est un des acteurs principaux d’un large travail de recherche des personnes disparues avant, pendant et après la guerre. « Devant le centre culturel, il y a ce monument, « MISSING », qui représente toutes les personnes disparues sans laisser la moindre trace. Il est hélas probable que ces victimes n’obtiennent jamais justice, mais nous essayons au moins de savoir ce qu’elles sont devenues. Mais même ça, nous savons que nous ne le pourrons pas dans tous les cas : beaucoup de ces personnes ont été victimes de trafic d’organes et ne pourront sans doute jamais être retrouvées. Jusqu’au bout, nous essaierons quand même… »

  • Défense & Société • Décorations : plutôt victime que soldat

     

    par Jean-Michel Thouvenin

     

    La médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme est une décoration civile et militaire française créée par un décret du 12 juillet 2016.

    Peuvent y prétendre les Français tués, blessés ou séquestrés lors d’actes terroristes commis sur le territoire national ou à l’étranger, ainsi que les étrangers tués, blessés ou séquestrés lors d’actes terroristes commis sur le territoire national ou à l’étranger contre les intérêts de la République française.

    Si nous ne pouvons que saluer une démarche visant à rendre hommage aux victimes du terrorisme, nous sommes en droit de nous interroger en revanche sur le positionnement de cette médaille dans l’ordre protocolaire des décorations françaises. De fait, étant décernée par décret présidentiel, la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme se porte directement après l’Ordre National du Mérite (elle-même placée derrière l’Ordre de la Légion d’Honneur, l’Ordre de la Libération et la Médaille militaire), ce qui en fait la cinquième décoration dans l’ordre protocolaire.

    Ce positionnement la place donc également, et légalement, avant les croix de guerre et celle de la valeur militaire, qui récompensent, quant à elles, l’octroi d’une citation pour conduite exceptionnelle ou action d’éclat au feu. Elle est naturellement aussi placée bien avant la médaille des blessés militaires…

    C’est là que le bât blesse. Car si les victimes du terrorisme ont droit à toute notre sollicitude, elles ne peuvent en revanche se réclamer d’aucun volontariat dans la lutte contre l’ennemi, et moins encore d’acte de bravoure dans un contexte de guerre. On peut reconnaître une victime, l’assurer de la compassion de la nation, on peut l’indemniser le cas échéant, mais on ne saurait la récompenser.

    Une récompense est faite pour saluer et sanctionner une action volontaire qui a nécessité du courage, de la détermination, de la bravoure. Une victime passive, n’ayant pas été en mesure d’entreprendre quoi ce soit pour lutter contre l’adversaire, ne saurait répondre à ces critères. Il n’y a donc pas lieu de confondre hommage et récompense, respect et mise à l’honneur, compassion et déférence. Il convient de hiérarchiser le mérite, la circonstance des blessures, l’engagement volontaire, avec justice et discernement.

    Mais les dessinateurs trotskistes et obscènes de Charlie Hebdo, qui n’avaient cessé de vomir sur des institutions telles la police, l’armée ou l’Eglise, se sont vu octroyer la Légion d’Honneur à titre posthume, alors que des milliers de combattants, héros ignorés des derniers conflits, n’ont eu droit à aucune reconnaissance de leur vivant, et n’ont été cités que dans l’anonymat des cérémonies du souvenir.

    Partant de ce triste constat, le choix du positionnement de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme, décision fleurant un léger parfum de démagogie, n’étonnera plus personne. 

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  • Politique & Société • Patrick Buisson : « Pour la première fois depuis très longtemps se pose, en France, la question d

    Patrick Buisson au colloque de l'Action française du 11 mai à Paris

    Le 11 mai, à Paris, devant la jeunesse royaliste militante et de nombreux cadres et anciens du Mouvement d'Action Française, qui organisait un colloque de la plus grande actualité, Patrick Buisson a prononcé un discours de haute volée qui a captivé et enthousiasmé les participants.

    De son côté, Boulevard Voltaire a eu l'heureuse initiative  de tendre son micro à Patrick Buisson. Celui-ci s’exprime à brûle-pourpoint sur la notion d’autorité et de légitimité du pouvoir, en particulier dans le contexte de la crise des gilets jaunes, donnant de précieuses clés d’analyse de la situation française actuelle. Pour lui, « le service du bien commun doit être conçu comme un sacrifice »… Ci-après, vidéo et texte. Évidemment, de la plus haute importance.  LFAR 

     

     

    Pour la première fois depuis très longtemps se pose, en France, la question de la légitimité du pouvoir. Le pouvoir n’est pas simplement la potestas, l’exercice du pouvoir, c’est aussi l’auctoritas, quelque chose qui transcende et légitime ce pouvoir.

    Or, la dissociation entre les deux n’est jamais apparue aussi évidente. Je parle en termes de politologie. Les Français ont ressenti un problème de légitimité. Macron l’a aussi ressenti, il a essayé de resacraliser le corps physique du roi, du chef de l’État en essayant de lui donner une dignité qu’il semblait avoir perdue avec ses prédécesseurs.

    Cela ne suffit pas dans la mesure où l’auctoritas n’est pas simplement ce qui grandit, mais ce qui civilise l’usage du pouvoir. L’idée fondamentale est que l’exercice du pouvoir doit passer par une ascèse. Le service du bien commun doit être conçu comme un sacrifice.

    Les Français n’ont pas le sentiment de percevoir ce service à travers les trois ou quatre derniers présidents de la République qui se sont succédé. On ne peut pas rétablir l’autorité comme fonctionnalité si on ne la rétablit pas comme transcendance et si on ne donne pas au peuple les raisons d’estimer leurs dirigeants.

    C’est le point central de la légitimité, à savoir l’estime qu’on peut avoir du service rendu au bien commun. Cette estime-là est dissoute. Elle a disparu, n’existe plus et pose la question fondamentale de la légitimité du pouvoir. Il n’est pas étonnant que ceux qui ne sont pas prisonniers de nos vieux débats et de nos vieilles querelles se tournent, aujourd’hui, vers une réflexion où les a priori et les postulats qui avaient prévalu jusqu’ici n’ont plus la même force.

    Pensez-vous que le mouvement des gilets jaunes est un symptôme de ce que vous venez de décrire ?

    Oui, parfaitement. Il est rare de voir un mouvement social s’accompagner d’une demande de refondation du politique. Le référendum d’initiative populaire ou citoyenne est la volonté de se réinstituer en tant que sujet politique. C’est être maître et acteur de son propre destin. C’est la volonté du peuple d’être gouverné selon ses intérêts propres et non pas selon les intérêts privés. Cela fait partie de la singularité du mouvement et de son originalité. Aucun mouvement social ne s’était risqué jusqu’à présent sur ce terrain. 

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  • ACTIVITÉ : Le syndrome du Second Empire plane sur nos armées, par Patrice HUIBAN.

    Ancien offi­cier 
    Bre­ve­té de l’Ecole de guerre
    Source :
     l’Opinion

    Une tri­bune d’un ancien offi­cier de l’armée de terre, 150 ans après la défaite de 1871 (Reprise dans la lettre de l’ASAF)

    Depuis de nom­breuses années, nos forces armées inter­viennent plus qu’efficacement aux quatre coins du globe, fai­sant l’admiration de nos alliés, la France étant l’un des rares pays à pou­voir pro­je­ter un sys­tème de forces com­plet à des mil­liers de kilo­mètres de ses bases.

    9.jpgAvec moins de 5 000 hommes, notre pays contient les pous­sées isla­mistes au Sahel, fixe une par­tie de ses enne­mis et ceux de l’Occident loin de nos terres sur une super­fi­cie équi­va­lente à celle de l’Europe, soit un rap­port coût-effi­ca­ci­té exceptionnel.

    Mais ces actions admi­rables cachent une situa­tion cri­tique pour nos armées et laissent entre­voir le spectre inquié­tant du Second Empire où des forces expé­di­tion­naires aguer­ries n’ont pu faire face à la résur­gence d’une menace majeure néces­si­tant de mobi­li­ser des moyens en masse.

    A l’heure du retour des Etats-puis­sance, la France n’est en effet pas prête à un conflit d’ampleur face à une armée conven­tion­nelle clas­sique bien équi­pée, ce que les spé­cia­listes appellent un conflit « symétrique ».

    Aujourd’hui, si notre force opé­ra­tion­nelle ter­restre (FOT) de 77 000 hommes, ren­for­cée suite aux atten­tats de 2015, est sur le papier capable de tenir la dra­gée haute aux 100 000 hommes véri­ta­ble­ment opé­ra­tion­nels de l’armée de terre russe, Mos­cou dépen­sant autant que Paris pour sa défense avec des effec­tifs au moins trois fois supé­rieurs, il n’en est rien dans les faits.

    Tout d’abord par la fai­blesse du niveau de pré­pa­ra­tion opé­ra­tion­nelle de nos armées qui sont mar­quées par un sur­em­ploi et un sous entraî­ne­ment, embo­li­sées, notam­ment, par les déploie­ments de Sen­ti­nelle au rap­port coût-effi­ca­ci­té dis­cu­table. Depuis le lan­ce­ment de cette opé­ra­tion dite « inté­rieure », mobi­li­sant jusqu’à 10 000 mili­taires quo­ti­dien­ne­ment, la cible de 90 jours de pré­pa­ra­tion opé­ra­tion­nelle par sol­dat de l’armée de Terre n’a plus été atteinte, stag­nant à 80 jours. De même, les nou­velles normes d’entraînement pré­vues, des­ti­nées à éva­luer la capa­ci­té des équi­pages sur cinq maté­riels majeurs en ser­vice dans les forces ter­restres – Leclerc, AMX 10RCR, VBCI, VAB et CAESAR – n’ont été réa­li­sées qu’à 57 % en 2019. Or, l’efficacité d’une armée en opé­ra­tions, qui plus est dans un conflit majeur, est d’abord le fruit de la rési­lience de ses petites uni­tés, des groupes pri­maires au sens socio­lo­gique, là où tout le monde se connaît et par­tage le même quo­ti­dien. Or, cette rési­lience ne se décrète pas le jour du péril venu, quels que soient le sou­tien de la popu­la­tion et la moti­va­tion ini­tiale des troupes. Elle se forge à tra­vers des entraî­ne­ments exi­geants qui per­mettent aux indi­vi­dus de se connaître indi­vi­duel­le­ment et col­lec­ti­ve­ment comme de déve­lop­per leur confiance en eux, en leur uni­té, à tra­vers la maî­trise par­faite de sys­tèmes d’armes de plus en plus com­plexes néces­si­tant un haut niveau de coor­di­na­tion. N’oublions jamais cette cita­tion de Napo­léon rap­pe­lant qu’ « À la guerre les trois quarts sont des affaires morales ; la balance des forces réelles n’est que pour un autre quart. », la sueur lors des entraî­ne­ments épar­gnant le sang et le défai­tisme lors des combats.

    Ce sous entraî­ne­ment chro­nique est aggra­vé par le manque de dis­po­ni­bi­li­té des maté­riels, notam­ment les héli­co­ptères de manœuvre et les avions de trans­port dont à peine plus d’un sur deux est en état de voler ou les véhi­cules blin­dés de trans­port de troupes et de com­bat d’infanterie dont un sur trois ne peut sor­tir des hangars.

    Cette situa­tion est le fruit d’un sous-inves­tis­se­ment récur­rent du pays dans sa défense, pour­tant assu­rance-vie de la Nation. Cette situa­tion est d’autant plus incom­pré­hen­sible que tous les éco­no­mistes s’accordent sur le fait qu’un euro inves­ti dans les forces armées rap­porte à l’économie natio­nale entre un et deux euro(s), à court comme à long termes, grâce à une base indus­trielle et tech­no­lo­gique de défense (BITD) per­for­mante, aux emplois très peu délo­ca­li­sés et à forte inten­si­té tech­no­lo­gique, ce qui irri­gué en aval beau­coup de sec­teurs d’activité dans une logique key­né­sienne tou­jours ici opé­rante. Nous sommes ain­si pas­sés d’un effort de 5 % du pro­duit inté­rieur brut (PIB) au début des années 60 à 1,8 % aujourd’hui.

    Si des décla­ra­tions ambi­tieuses sont régu­liè­re­ment effec­tuées par les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs, notam­ment lors de la défi­ni­tion des lois de pro­gram­ma­tion mili­taire (LPM) quin­quen­nales, lais­sant à pen­ser aux citoyens que les efforts sont consen­tis et qu’ils sont bien défen­dus, le compte n’y est pas. Les lois de finances annuelles rabotent sys­té­ma­ti­que­ment les tra­jec­toires pré­vues à tel point qu’aucune loi de pro­gram­ma­tion n’a été res­pec­tée depuis 1985 ! Et celle en cours 2019 – 2025 n’échappera vrai­sem­bla­ble­ment pas à la règle, l’essentiel des res­sources addi­tion­nelles étant pré­vues à comp­ter de… 2023. Tous les 5 ans, c’est ain­si une année d’investissement en équi­pe­ments qui est per­due, soit une dizaine de mil­liards d’euros. Non seule­ment nos armées dis­posent de maté­riels vieillis­sants dont le coût d’entretien explose, mais les déca­lages suc­ces­sifs dans les livrai­sons de maté­riels neufs aug­mentent le coût uni­taire de cha­cun, les coûts fixes des chaînes de mon­tage des indus­triels per­du­rant, ces deux phé­no­mènes ne fai­sant qu’accentuer la pres­sion bud­gé­taire. Ain­si, le coût uni­taire des fré­gates mul­ti­mis­sions (FREMM) de la Marine natio­nale a‑t-il aug­men­té de 67 % entre la com­mande ini­tiale et aujourd’hui, le volume étant pas­sé de 17 exem­plaires à 8 à coups d’étalements suc­ces­sifs des livraisons.

    Si la ten­dance actuelle se pour­suit, nous pas­se­rons d’une baisse conjonc­tu­relle de l’effort de défense, récur­rente dans l’Histoire au gré des ten­sions géo­po­li­tiques, à un déclin struc­tu­rel qui met en péril notre sou­ve­rai­ne­té dans son essence même, soit notre liber­té en tant que peuple. La dif­fé­rence entre ces deux notions ? Dans un pre­mier cas, on limite le volume et/ou l’engagement de nos forces sans com­pro­mettre nos capa­ci­tés à les régé­né­rer sur court pré­avis, soit le main­tien de capa­ci­tés indus­trielles et de com­pé­tences tech­ni­co-tac­tiques, dans l’autre, on renonce à des pans entiers de notre assu­rance-vie qui ne peut être que tous risques, nos adver­saires pro­fi­tant de toutes les failles d’une police d’assurance au tiers. Pour­quoi ? Parce que, n’ayant plus la maî­trise tech­no­lo­gique pour conce­voir et pro­duire toute la palette des sys­tèmes d’armes néces­saires pour faire face à l’éventail des menaces, nous deve­nons dépen­dants d’éventuels alliés de circonstance.

    Aujourd’hui, alors que la branche éner­gie d’Alstom, qui fabrique les tur­bines de nos sous-marins nucléaires et du porte-avions Charles de Gaulle, est pas­sée sous pavillon amé­ri­cain, pour­rions-nous encore nous oppo­ser à Washing­ton comme en 2003 alors que notre effort de défense était indé­pen­dant de la bonne volon­té des Etats-Unis ? Si quelques années de négli­gence suf­fisent à remettre en cause une défense auto­nome et cré­dible, il faut au moins une géné­ra­tion pour retrou­ver les com­pé­tences et les capa­ci­tés pour conce­voir puis pro­duire des sys­tèmes d’armes de pointe. Ain­si, 30 ans après la chute de l’Union sovié­tique, la Rus­sie de Pou­tine ne par­vient tou­jours pas à recou­vrer son auto­no­mie stra­té­gique en dépit des dis­cours natio­na­listes et d’efforts finan­ciers colos­saux, le bud­get de la défense russe ayant aug­men­té de plus de 200 % depuis 2000. Pour preuve, la mort dans l’âme, Mos­cou a dû consen­tir à l’achat de deux bâti­ments de pro­jec­tion et de com­man­de­ment (BPC) à la France, membre de l’OTAN, en 2010, avant que cette vente ne soit annu­lée en 2015 par Paris suite à l’invasion de la Cri­mée par les forces russes. La Rus­sie paie encore les consé­quences de dix ans de relâ­che­ment de son effort de défense.

    La France entame ain­si aujourd’hui de funestes choix qui remettent en cause notre capa­ci­té de défense « tous azi­muts » pen­dant que les périls montent et qu’il n’y a plus de fron­tières aux menaces. Alors qu’un effort salu­taire a été consen­ti pour doter les armées fran­çaises de capa­ci­tés offen­sives dans ce nou­veau champ de bataille qu’est le cybe­res­pace, effort qui reste à décli­ner sur le ter­rain tant les sys­tèmes d’armes sont aujourd’hui digi­ta­li­sés au plus bas niveau tac­tique, nos forces conven­tion­nelles pâtissent tou­jours de trous capa­ci­taires en cas d’engagement majeur. Si nos mili­taires sont enfin équi­pés en drones armés et de sur­veillance, ils dépendent tou­jours du bon vou­loir de Washing­ton au Sahel, notam­ment en matière de trans­port aérien tant stra­té­gique que tac­tique, tout cela pour un déploie­ment, rap­pe­lons-le, de moins de 5 000 hommes. Si la livrai­son des der­nières FREMM est pré­vue à l’horizon 2025, à sup­po­ser qu’aucun coup de rabot n’intervienne dans l’intervalle, notre Marine manque cruel­le­ment de moyens pour contrô­ler notre zone éco­no­mique exclu­sive (ZEE) de 11 mil­lions de km2, la deuxième au monde, soit de patrouilleurs hau­tu­riers, le pro­gramme qui figu­rait dans la LPM 2014 – 2019 ayant été repor­té faute de moyens. Or, les enjeux sont colos­saux, tant géo­po­li­tiques qu’économiques, nos fonds marins abri­tant des res­sources consi­dé­rables et stra­té­giques au XXIe siècle, aigui­sant les convoi­tises, comme les fameuses « terres rares » néces­saires à notre monde de plus en plus digi­ta­li­sé, mais aus­si envi­ron­ne­men­taux, la France abri­tant, en grande par­tie grâce à cette ZEE, 10 % de la bio­di­ver­si­té mondiale.

    Face au tra­gique du monde et aux ensei­gne­ments de notre pas­sé, gar­dons en mémoire qu’un relâ­che­ment de notre effort de défense se paie tôt ou tard très cher, par un asser­vis­se­ment et tant de sueur, de sang et de larmes pour ten­ter de recou­vrer notre indé­pen­dance. La res­pon­sa­bi­li­té d’hommes et de femmes d’Etat qui pensent à la pro­chaine géné­ra­tion avant la pro­chaine élec­tion est de pré­pa­rer en per­ma­nence l’imprévu comme l’impensable, soit de pré­pa­rer un « conflit de sur­vie » enga­geant toutes les forces vives du pays à com­men­cer par nos forces mili­taires. Notre liber­té n’a pas de prix. « La défense ! C’est la pre­mière rai­son d’être de l’État. Il n’y peut man­quer sans se détruire lui-même. » affir­mait Charles De Gaulle.

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Dix ans d’expertises devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda, par Bernard Lugan.

    26 années après le drame, l’histoire du génocide du Rwanda n’est connue que par sa version officielle. Ecrite par les vainqueurs, elle est répétée en boucle par des médias alignés sur la doxa imposée par le régime du général Kagamé.

    Cette histoire officielle tient en trois points :

    1) Le 6 avril 1994, les « extrémistes » hutu abattirent l’avion du président hutu Habyarimana.

    2) Dans la nuit du 6 au 7 avril, ces mêmes « extrémistes » hutu firent un coup d’Etat afin de mettre en place le GIR (Gouvernement intérimaire rwandais), qui entreprit de déclencher le génocide des Tutsi, un génocide programmé de longue date.

    3) Les forces tutsi du FPR furent alors contraintes de violer le cessez-le-feu en vigueur afin de sauver les populations du massacre.

    Bernard Lugan.jpgOr, cette histoire est  fausse[1] car :

    1) Les « extrémistes » hutu n’ont pas assassiné leur propre président.

    2) Il n’y a pas eu de coup d’Etat dans la nuit du 6 au 7 avril, mais tout au contraire, tentative de respecter la légalité constitutionnelle par la formation d’un pouvoir civil.

    3) Le FPR a déclenché son offensive dès l’annonce de la mort du président Habyarimana, donc plusieurs heures avant les premiers massacres. Sachant qu’il allait ethno-mathématiquement  (90% de Hutu et 10% de Tutsi) perdre les élections au terme de la période de transition, sa seule possibilité de parvenir au pouvoir était en effet une victoire militaire.

    Face au montage historique visant à légitimer la prise de pouvoir du FPR par la force, la véritable histoire du génocide du Rwanda a été écrite, jour après jour, et cela durant près de 15 années devant les quatre Chambres du TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda), créé le 8 novembre 1994 par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

    Ce tribunal siégeant à Arusha, en Tanzanie, et qui a clôturé ses travaux  le 31 décembre 2015, a jugé 69 personnalités hutu. Lors de ces procès, des milliers de témoignages, des dizaines de milliers de documents écrits, sonores, photographiques ou filmés ont été produits et des dizaines de rapports d’expertise ont été présentés et défendus. Or, ceux qui prétendent parler du Rwanda n’ont jamais consulté ces archives, et quand ils les évoquent, ce n’est le plus souvent que par ouï-dire…

    Et pourtant, au fil des audiences, une nouvelle version de l’histoire du génocide du Rwanda fut écrite qui est venue bouleverser sur trois points fondamentaux, à la fois l’état des connaissances que l’on avait en 1994, et l’entreprise de désinformation des officines alimentées par Kigali:

    1) Aucune des quatre Chambres composant le TPIR n’a retenu la validité du cœur de l’histoire officielle, à savoir la préméditation du génocide. Selon les juges, l’Accusation ne fut en effet pas en mesure de démontrer que le génocide avait été programmé, le Procureur n’ayant pas apporté la preuve de l’existence d’une entente antérieure au 6 avril 1994 en vue de le planifier et de l’exécuter.

    2) Le postulat de la planification envolé, quel fut donc le déclencheur de ce génocide ? Là encore, la réponse est très claire : devant les quatre Chambres du TPIR, il a été acté que ce fut la mort du président hutu Habyarimana, tué dans l’explosion de son avion abattu par deux missiles dont nous connaissons l’origine, les numéros d’identification ainsi que l’identité de ceux qui les tirèrent... Qui a donc ordonné cet attentat ? Sous la pression des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, le TPIR n’eut pas l’autorisation d’enquêter sur ce crime. La seule certitude est que cet attentat ne fut pas commis par des « extrémistes » hutu…

    3) Le 6 avril 1994, dès la nouvelle de la mort du président Habyarimana connue, les forces du général Kagamé ont lancé une offensive préparée depuis plusieurs semaines contre l’armée nationale rwandaise désemparée par la mort de son chef d’état-major tué lors de l’attentat, et dont l’armement avait été consigné par l’ONU dans le cadre du cessez-le-feu et des accords de paix. 

    Expert assermenté devant le TPIR dans huit des principaux procès qui s’y sont tenus, j’ai préparé et rédigé huit rapports d’expertise que j’ai ensuite présentés et défendus devant les différentes Chambres entre 2002 et 2012.

    Conservés dans les archives du TPIR, ces rapports n’étaient jusque-là accessibles qu’à un public plus que restreint. Aucun journaliste ou « expert » prétendant parler du Rwanda ne les a consultés. Et pourtant, ces huit rapports constituent des éléments essentiels à la compréhension en profondeur des tragiques évènements qui embrasèrent le Rwanda entre 1990 et 1994. Ils marquent également  autant d’étapes dans l’évolution de l’historiographie du génocide et ils permettent de comprendre le fonctionnement interne de cette énorme machine que fut le TPIR.

    Regroupés dans un volume de 585 pages, ces huit rapports constituent un socle de connaissances en dehors duquel il est illusoire de prétendre parler du génocide du Rwanda d’une manière scientifique.

    Table des matières

    Chapitre I : L’affaire Bagosora (TPIR-98-41-T)

     

    1. Les relations Hutu-Tutsi dans l’ancien Rwanda et jusqu’en 1990
    2. La vie politique rwandaise de 1990 à 1994
    3. Les 6, 7, 8 et 9 avril 1994
    4. Les postulats d’A. Des Forges, les initiatives du général Dallaire et les hypothèses de F. Reyntjens.

    Chapitre II : L’affaire Tharcisse Renzaho (TPIR-97-31-I)

     

    1. Les mécanismes de l’écriture de l’histoire officielle du génocide du Rwanda
    2. Le nouvel état des connaissances
    3. L’enchaînement qui a conduit au génocide
    4. La situation à Kigali. Que pouvait faire le préfet Renzaho ?

    Chapitre III : L’affaire Jérôme-Clément Bicamumpaka (TPIR-99-50-T)

     

    1. La vie politique rwandaise de 1962 à 1992
    2. Les problèmes internes du MDR et du PL
    3. Le GIR était-il légitime ?
    4. Analyse du discours prononcé par JC Bicamumpaka devant le Conseil de sécurité de l’ONU le 17 mai 1994

    Chapitre IV : L’affaire Protais Zigiranyirazo (TPIR-2001-73-T)

     

    1. La thèse de la planification du génocide peut-elle être encore soutenue ?
    2. Comment la diabolisation du régime Habyarimana fut-elle organisée ?
    3. La stratégie du FPR pour la conquête du pouvoir peut-elle expliquer l’exacerbation des tensions et la perte des points de repère de toute une population ?

    Chapitre V : L’affaire Edouard Karemera (TPIR-98-44-T

     

    1. Le Rwanda entre démocratisation et guerre
    2. Le génocide a-t-il été planifié ?
    3. La planification de la tension par le FPR
    4. De la nuit du 6 au 7 avril à la mi-Juillet 1994

    Chapitre VI : L’affaire Innocent Sagahutu (TPIR-2000-56-T)

    Préambule : Le passé militaire du capitaine Sagahutu

    1. L’Acte d’Accusation contre le capitaine Innocent Sagahutu
    2. L’état des connaissances dans la question des responsabilités de l’assassinat des Casques bleus belges et d’Agathe Uwilingiyimana

    Chapitre VII : L’affaire Augustin Bizimungu (TPIR-2000-56-T)

    Préambule : Un Acte d’Accusation en décalage par rapport à l’évolution de l’historiographie

    1. Les fausses raisons de la guerre d’octobre 1990, de l’attaque du 5 juin 1992 et de celle du 8 février 1993
    2. La Défense civile et la « définition de l’Ennemi » (ENI), les deux piliers de l’Acte d’Accusation
    3. L’action du général Dallaire
    4. Le général Augustin Bizimungu

    Chapitre VIII : L’affaire Ildephonse Nizeyimana (TPIR-2000-55-PT)

     

    1. Existait-il une identité « nordiste » ?
    2. Quel était le poids et l’influence des « Nordistes » à Butare ?
    3. Un capitaine, pouvait-il exercer « un contrôle, une autorité et une influence de facto et de jure sur l’ensemble des forces armées de la région » de Butare ?

    Conclusion générale

    Table des annexes

    Annexe n°1 : Attestation par le Greffe du TPIR de la qualité d’expert de Bernard Lugan.

    Annexe n°2 : Les jugements dans les affaires Bagosora, Zigiranyirazo, Bizimungu, Ngirumpatse et Karemera réduisent à néant le postulat du génocide programmé.

    Annexe n°3 : Le TPIR refuse d’enquêter sur l’attentat déclencheur du génocide.

    Annexe n°4 : L’emblématique affaire Emmanuel Ndindabahizi (TPIR-01-71).

    Annexe n°5 : Quand Jean-Pierre Chrétien et Jean-François Dupâquier se comportent en spadassins du Procureur contre Ferdinand Nahimana (TPIR-99-52). Le mea culpa de l’association Reporters sans frontières.

    Annexe n°6 : Quand Jean-Pierre Chrétien présente un rapport qu’il a si peu écrit…

    Annexe n°7 : Un emblématique faux témoin de l’Accusation.

    Annexe n°8 : Pour tenter de montrer que les FAR possédaient des missiles, l’Accusation viole le principe de neutralité, cependant que le porte-parole du TPIR commet ce qui pourrait s’apparenter à une forfaiture…

  • La Banque centrale européenne et la bulle du crédit

     

    Par François Reloujac  

    Il est des esprits perspicaces qui prévoient un éclatement dramatique des bulles du crédit. Pas seulement avec le bitcoin ! Il ne suffit pas de prédire ; il faut encore comprendre pourquoi et comment. Des politiques insensées sont poursuivies de manière mécanique pour n'avoir pas à renoncer à des chimères de pouvoirs supranationaux ! Alors, tout est fait pour sans cesse les renforcer. 

    La Banque centrale européenne (BCE) est-elle responsable de la création d’une bulle du crédit ? comme l’écrit Jacques de Larosière, ancien Gouverneur de la Banque de France et ancien Directeur général du Fonds monétaire international, dans son ouvrage au titre évocateur Les lames de fond se rapprochent ? Et pourquoi ?

    Selon lui, la Banque centrale européenne fonde ses décisions sur un instrument de mesure insuffisant et utilise comme moyen d’action un outil inadapté. De ce fait le résultat de ses actions ne peut être que la création d’une bulle du crédit qui menace à tout moment d’exploser. Cependant, il omet (volontairement ?) dans son analyse de se poser les questions politiques fondamentales, comme celle de l’indépendance des banques centrales et celle de l’imposition d’une monnaie unique pour des pays qui n’ont aucune volonté politique commune ni en matière sociale ni en matière fiscale.

    Le taux d’inflation est un instrument de mesure insuffisant

    Officiellement, la Banque centrale européenne a comme but premier d’assurer la stabilité des prix. N’ayant jamais véritablement donné une interprétation valable des observations issues de la « courbe de Phillips », – cette étude statistique de l’évolution du taux de chômage par rapport à celle des prix dans l’Angleterre de l’immédiat après-guerre –, elle considère malgré tout que le taux de l’emploi est optimal si le taux d’inflation est autour de 2 %. Pour cela elle garde l’œil rivé sur l’indice des prix à la consommation. Tant que celui-ci ne dépasse pas 2 %, elle peut pratiquer une politique de baisse des taux d’intérêt pour inciter les entreprises à investir et donc à embaucher. Tel est le raisonnement ! Il convient, pourtant, de préciser qu’à toutes les époques, depuis 1958, on a cherché à justifier et non à expliquer cette relation observée pendant une dizaine d’années entre l’inflation et le chômage : la dernière en date fut établie en 2016 et fut signée d’Olivier Blanchard, l’économiste français du FMI.

    Ce taux d’inflation est un outil de mesure insuffisant et les résultats de la « courbe de Phillips » ne permettent notamment pas d’expliquer l’évolution de l’économie française : c’est pendant les Trente Glorieuses, où le taux d’inflation était très largement supérieur à 2 %, que le taux de chômage a été le plus faible. Que cette période de croissance fut exceptionnelle, certes, mais cette constatation ne signifie pas qu’il faille l’ignorer complètement lorsque l’on veut utiliser le taux d’inflation comme indicateur unique de la santé économique du pays !

    L’instrument que constitue le taux d’inflation des prix à la consommation est aussi insuffisant parce qu’il ne prend pas en compte de nouvelles et violentes réalités : ni l’évolution démographique car la « courbe de Phillips » a été observée au début du baby boom et non dans une période de vieillissement de la population et de déclin démographique ; ni la suppression du système monétaire issu des accords de Bretton Woods ; ni l’abolition des barrières douanières dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce – permettant aux pays à faible coût de main-d’œuvre comme la Chine de concurrencer les productions des pays plus anciennement industrialisés – ; ni l’instauration des quatre prétendues libertés fondamentales des traités européens que sont la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux, lesquelles favorisent les délocalisations et donc le chômage national. Sans compter que cet instrument ne tient pas compte non plus du développement des transports, des facilités d’accès aux matières premières et aux nouvelles sources d’énergie, ni de la pollution qui peut en résulter.

    La manipulation des taux est un outil inadapté

    Les gouvernements se sont défaussés sur la banque centrale du pilotage de l’économie, pensant que la baisse des taux permet de rendre rentable de nouveaux projets économiques et donc de pousser les entreprises à embaucher. Macron, comme Hollande avant lui, ne peut évidemment que s’en féliciter. Pour atteindre le but qui lui est fixé, la banque centrale n’utilise qu’un seul instrument : « le taux directeur ». Tant que le niveau d’inflation ne dépasse pas les 2 % fatidiques, la banque centrale peut laisser les taux baisser sur les marchés financiers afin de faciliter le recours au crédit. Mais la banque centrale n’a aucune responsabilité dans l’usage des crédits accordés ! La seule limite à sa politique de pilotage par les taux est le fait contraignant que lorsque les taux tombent à zéro, elle n’a plus aucune marge de manœuvre. Elle constate alors sa totale impuissance, ce qui est le cas aujourd’hui.

    N’ayant pas à surveiller l’usage qui est fait des crédits nouveaux résultant de cet effet d’aubaine que constituent des taux anormalement bas, la banque centrale n’a pas pris la mesure des effets pervers de cette politique de laxisme monétaire. Les crédits, au lieu de financer des projets industriels nouveaux a conduit à une explosion de la valeur des actifs économiques : valeurs mobilières, ce qui incitent les sociétés anonymes à racheter leurs propres actions pour accroître leurs bénéfices financiers, matières premières, biens immobiliers, ce qui conduit à un coût insupportable des logements pour l’ensemble de la population jeune qui cherche à s’installer et à un « effet richesse » pour les propriétaires anciens…. Au lieu d’aider les consommateurs à stimuler la production nationale par leurs achats, les crédits nouveaux leur ont permis d’acquérir des produits importés, satisfaisant plus souvent un désir impulsif plutôt qu’un besoin réel et concourant au déséquilibre de la balance des paiements. Le « Toujours plus », cher à François de Closets, a conduit à nourrir une véritable bulle du crédit. La banque centrale a laissé faire.

    Comme la politique de la Banque centrale européenne suit pratiquement la même logique que celle de la Réserve fédérale américaine, la Banque nationale d’Angleterre ou celle du Japon, la dette globale a fini par atteindre en 2015 plus de 225 % du PIB mondial, selon les chiffres publiés par le FMI en octobre 2016. Depuis, elle a continué à croître du fait de la politique dite d’assouplissement quantitatif pratiquée par les banques centrales tant américaine qu’européenne.

    Une Europe fédérale comme réponse à la bulle du crédit ?

    Partant de ces constatations, Jacques de Larosière relève cinq principaux défis qu’il propose de relever pour permettre à la Banque centrale européenne d’avoir une action efficace tout en restant indépendante et sans toucher à l’euro. Ce sont la faiblesse de la croissance, les divergences entre les économies européennes, la financiarisation à outrance, l’absence de discipline monétaire collective et un taux de chômage insupportable. Et, pour y arriver, il propose naturellement des « réformes structurelles », selon le maître-mot des élites d’aujourd’hui.

    Comme, il ne conçoit la solution que dans le cadre de l’Union européenne actuelle, ces « mesures structurelles » ont pour but de « réduire les dépenses publiques lorsqu’elles pèsent exagérément sur le pays », comme c’est le cas en France, en Belgique ou en Italie, de « favoriser l’emploi par une plus grande flexibilité du marché du travail », d’« augmenter la concurrence », de « permettre une titrisation » qualifiée de « prudente et transparente » pour que personne ne se souvienne du rôle majeur joué par cette technique dans la propagation et l’aggravation de la crise des subprimes, de « favoriser la convergence des politiques économiques dans l’Union », etc.

    En fait, ces « solutions » ne sont que la poursuite de la fuite en avant dans laquelle les élites européennes précipitent les peuples qui n’en veulent pas, faute de remettre en cause les dogmes sur lesquels elles ont construit leur pouvoir. Pourtant l’ancien Gouverneur de la Banque de France est bien conscient du fait qu’il est nécessaire de « donner une réponse à quelques questions clés », comme le vieillissement de la population, la sécurité et l’immigration…, ce qui, d’après lui, suppose que l’on envisage « de faire élire le Parlement européen sur une base européenne et non nationale et de faire voter directement pour le président de l’Europe ».

    Bref, toujours la même chose : moins ça marche et plus il faut que ça marche ! Jusqu’à l’explosion ! On se demande, à la lecture de ces propositions si la Banque centrale européenne, en laissant se développer une inimaginable bulle du crédit qui détruit l’économie, n’a pas simplement pour unique but politique que d’imposer une Europe fédérale. Et le président Macron n’est que l’élève de cette « géniale » pensée politique et s’en pense et s’en veut le réalisateur.   

    Les Lames de fond se rapprochent
    Jacques de Larosière – Odile Jacob 256 p, 19,90€.

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    La Grèce, modèle de l’Europe de demain ?

     François Reloujac

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. TOTALEMENT D'ACCORD AVEC LA LDNA (LIGUE DE DÉFENSE NOIRE AFRICAINE), organisation française active depuis 2018, avec pour objectif de lutter contre le racisme anti-noir et promouvoir le panafricanisme.

    Elle a osé tweeter ceci, après la mort de nos deux courageux soldats :

    Ligue de défense Noire Africaine
     
    @LDNAOFFICIEL
     
    Plutôt morts pour préserver les intérêts de la bourgeoisie impérialiste française , pillant les richesses des pays africains en soutenants (sic, le "s", ndlr) des dictateurs africains et des terroristes. Il est surtout temps que la France rapatrie ses militaires !
     
     
    ENTIÈREMENT D'ACCORD ! NOUS ACCEPTONS LE "MARCHÉ" : NOS SOLDATS, RETOUR EN FRANCE, ET LA LDNA ET TOUS LES MALIENS PRÉSENTS EN FRANCE, RETOUR EN AFRIQUE IMMÉDIAT !

     

    2. C'est à savoir : L’association "Techno Plus", qui a participé au "rassemblement festif" de Lieuron, en Bretagne, perçoit d’importantes subventions de la Ville de Paris (200.000 € en 6 ans) au titre de l’aide et de la prévention. En 2017, elle a ouvert un magasin éphémère de vente de drogues, à Paris...

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    Une partie de nos impôts (donc, notre argent) sert à "ça" : Merci, Dame Hidalgo !

    "Malgré les gesticulations du ministre⁩, la fête a été arrêtée par les fêtards, les violences ont été commises contre les gendarmes, un camion de matériel s’est envolé... ça fait beaucoup pour les Français, subissant déjà un recul des libertés et une gravité économique" (Andrea Kotarac)

     

    3. Nuit du Nouvel An : 1457 voitures brûlées en France, triste nouveau record :

    https://www.ladepeche.fr/2020/01/08/nuit-du-nouvel-an-1457-voitures-brulees-en-france-triste-nouveau-record,8647821.php

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    4. Le coup de gueule de Maryse Joissains, Maire d'Aix-en-Provence (et elle a raison) : "Ferme-la, Véran ! Ça va trop loin !" La maire d’Aix-en-Provence réagit aux dernières annonces du gouvernement...

    https://covidinfos.net/covid19/ferme-la-veran-ca-va-trop-loin-la-maire-daix-en-provence-reagit-aux-dernieres-annonces-de-castex/2324/

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    5. Douce France ! : Brest : un "migrant" clandestin libyen, alcoolisé, fauche un père et sa fille sans s’arrêter... Ou : comment le Système, avec son immigration aussi massive qu'ininterrompue qu'il nous impose, transforme notre beau pays en une gigantesque poubelle ! :

    https://www.valeursactuelles.com/societe/brest-un-migrant-clandestin-libyen-fauche-un-pere-et-sa-fille-sans-sarreter-127113

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    6. Et on va finir cette série, pour aujourd'hui, sur une bonne nouvelle : On se retrouve lundi à 19h sur @CNEWS pour le premier numéro de #FaceÀLinfo de 2021 !

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  • Découvrez le numéro de janvier de Politique magazine !...

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    Le numéro 114 de Politique magazine  (janvier) vient de paraître. A la Une, Menaces sur la langue française

    Au sommaire :

    * Edito :"Six mois... et après ?" par Jean-Baptiste d'Albaret

    "Que la démocratie d’opinion est cruelle ! Chaque jour, elle rappelle à notre président de la République que jamais un locataire de l’Élysée n’a été aussi bas, aussi tôt. La popularité de François Hollande – et de Jean-Marc Ayrault : on ne sait plus très bien qui entraîne l’autre dans cette chute vertigineuse – n’en finit pas de plonger. On l’a déjà oublié mais l’élection présidentielle de mai dernier se joua à peu de choses : rejet épidermique du candidat sortant, campagne de presse orientée en faveur du candidat socialiste, abstention et bulletins blancs ou nuls en nombre record. Porteur d’une candidature sans âme, élu par défaut, le chef de l’État est condamné à porter son déficit de légitimité comme un fardeau...."

     

    * Analyse politique : "In tenebris, lux" par Hilaire de Crémiers

    "Une sorte d'euphorie a régné en fin d'année dans le gouvernement et les milieux politiques dirigeants. Malgré tous les couacs intergouvernementaux, malgré le chômage galopant, la baisse et l'arrêt d'activités en tous domaines, la vie politique continue, elle prospère, à gauche et à droite, et François Hollande poursuit son programme imperturbablement. Il croit dans son étoile. En fait, les ténèbres s'épaississent. Où donc est la lumière ?..."

     

    * Le ver(t) est dans le fruit, par Jean de La Faverie

    Depuis plus d’un semestre, les écologistes font ouvertement part de leurs critiques à l’égard d’un gouvernement auquel ils participent et à l’encontre d’un président qu’ils avaient pourtant soutenu. Ils sont à la fois pour et contre, dedans et en dehors, amis et ennemis, solidaires mais pas trop. A quoi jouent vraiment les Verts ? Et quelle est leur stratégie ?

     

    * Interview de Nora Berra : "Les déserts médicaux ne sont pas une fatalité" par Grégoire Arnould 

    Député européen et ancienne secrétaire d’État à la Santé sous le gouvernement Fillon, Nora Berra est également conseillère municipale de Lyon. Elle revient notamment sur le pacte Territoire-Santé lancé mi décembre par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, censé, entre autres choses, lutter contre les déserts médicaux.

     

    * Un procès exemplaire, par Jacques Trémolet de Villers 

    La Cour d'assises du Palais de Justice de Paris a rendu son verdict le vendredi 7 décembre 2012 pour les quatre militaires qui avaient été inculpés pour la mort, en mai 2005, du coupeur de route ivoirien Firmin Mahé. L'affaire avait pour cadre la guerre civile de Côte-d'Ivoire et l'intervention de la France aux côtés de l'ONU, l'opération Licorne, sous le commandement du général Poncet.

     

    * Menaces sur la langue française 

    - La guerre des langues, par Ludovic Greiling : Chaque langue possède ses propres caractéristiques pour penser le monde. Support essentiel des représentations, elle peut devenir sujette à des luttes d’influence. Des tentatives d’acculturation par les empires à la créativité scientifique, les enjeux sont énormes. Lire l'article complet !

    - Entretien avec Claude Hagège : " Imposer une langue unique peut stériliser les imaginations créatrices ". Diplômé dans une dizaine de langues, grand voyageur, récompensé par le CNRS et l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Claude Hagège est professeur au Collège de France. Dans son dernier livre, le linguiste relève un risque d’anémie de la pensée, induite par le tout-anglais.

    - La francophonie, grande cause nationale, par Christian Tarente : Grande cause nationale par nature – l’histoire d’un peuple est inséparable de sa langue –, la francophonie constitue pour nous un enjeu vital : la France ne peut être la France sans la placer au coeur de sa politique. Dans l’enseignement comme dans la communication, dans l’administration comme dans les entreprises, la langue irrigue la dynamique sociale. Levain dans la pâte, c’est elle qui donne aux Français le « goût » de la France. Pour le transmettre au monde extérieur.

     

    * Monde - Paradoxes chinois, par Christian Wagner : A l’issue de son XVIIIème congrès national, évènement rituel le plus important de son pouvoir, le Parti communiste chinois a renouvelé sa direction, en place depuis dix ans. Xi Jinping, nouveau secrétaire
    général du Parti – et membre éminent de la nomenklatura des « princes rouges » – succèdera à Hu Jintao à la présidence de la République en mars 2013. L’opacité de l’état-parti et de son fonctionnement n’en demeure pas moins une constante du régime, et la Chine de Pékin reste plus que jamais l’empire du secret.

     

    * Economie - La désindustrialisation, une fatalité ? par François Reloujac : En un peu plus de trente ans, la France a perdu 40 % de ses emplois industriels, soit plus de 65 600 emplois par an pendant cette période. Ces « destructions » d’emplois n’ont pas donné lieu à autant de médiatisation que les affaires qui ont secoué PSA ou Arcelor-Mittal ces derniers temps, mais elles ont toutes donné lieu à des drames personnels que les médias se sont empressés d’oublier.

     

    * Marchés - Dilemme pour l’épargne, par L.G. : L’épargne bancaire ne rapporte pas beaucoup plus que l’inflation officielle. Mais la situation financière est potentiellement explosive.

     

    * Voyageur sans bagages, par Olivier d'Escombeau : Récemment, face à une promotion d’élèves de l’Institut National du Patrimoine, les futurs conservateurs ont été alertés sur quelques-uns des périls (baisse des crédits publics, marchandisation de la culture...) pesant sur le patrimoine dont ils auront la garde.

     

    * La vie Littéraire - Cocteau, à coeur ouvert, par Henry Bonnier : Lire le Passé défini, de Cocteau, c’est arpenter, les yeux fermés, l’indéfini du présent. Est-ce un hasard si le 13 février de cette année-là éclate, à 6 heures du matin, la bombe atomique française ?

     

    * Exposition - Lens laisse le Louvre sur le carreau  par Raphaël de Gislain : Implanté sur un ancien carreau de mine, le Louvre-Lens se déploie désormais sur plus de 28 000 m2 au coeur de l’ancien bassin minier. Un projet censé servir de levier économique et qui, après Abou Dabi, continue de vider un peu plus le Louvre de sa substantifique moelle.

     

    * Cinéma - Un lifting pour l'Homme qui rit, par RdG : Adapté du roman de Victor Hugo, l’Homme qui rit sort sur les écrans dans une version intelligemment revisitée. Au moment où Gérard Depardieu, à l’affiche du film, vient de rendre son passeport à la France. Hasard ou coïncidence…

     

    * Théâtre, par Madeleine Gautier, Bruno-Stéphane Chambon

    - Occupe toi d'Amélie, mise en scène de Pierre Laville, Théâtre de la Michodière

    - Regardez mais ne touchez pas, mise en scène de Jean-Claude Penchenat, Théâtre Le Lucernaire

     

    * Art de Vivre, par Philippe de Morgny 

    - La bonne table du mois : Les Grandes Marches", place de la Bastille à Paris.

    - Au plaisir du vin : "Breuvages pour l'épiphanie", sélection.

  • Éphéméride du 5 février

    1679 : La Franche-Comté devient française (ici, la Citadelle de Besançon)

     

     

     

     

    1404 : Naissance de Gilles de Montmorency-Laval, dit Gilles de Rais 

     

    Il fut Maréchal de France, glorieux et vaillant compagnon d'arme de Jeanne d'Arc, avant de déchoir, et de devenir... Barbe-bleue ! 

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    http://www.philophil.com/philosophie/mal/figures/rais/Gilles_de_Rais.htm 

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    Le château de Gilles de Rais

     

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    1626 : Naissance de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné

     

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    http://www.alalettre.com/sevigne-oeuvres-lettres.php

     

              Un exemple de ses Lettres à sa fille : celle où elle raconte son séjour à Marseille :

    Lettre sur Marseille.pdf

     

     

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    1676 : Louis XIV amnistie les "Bonnets rouges" de Bretagne...

     

    De François Bluche, Louis XIV (pages 302/303) :

     

    "...Une quatrième révolte commence dans les villes bretonnes en avril 1675 : c'est d'abord une protestation contre l'Édit de 1674  imposant le papier timbré pour tous actes notariés. mais la violence se répand vite dans les campagnes, en basse Bretagne, dans le comté de Cornouaille. Près de deux mille ruraux en colère, conduits par des "capitaines de paroisse", souvent coiffés d'un bonnet rouge (d'où le nom donné à leur mouvement), terrorisent le plat pays. Ici ils attaquent un château dont le propriétaire passe pour un agent des gabelles, là ils brûlent gaiement des greffes de juridiction ou les nouveaux bureaux de la ferme des impôts. Dans la tradition, déjà acquise, des nu-pieds et croquants, ils se sont mobilisés, à leur tour, contre le poids de l'État. Il est vrai que le mouvement dévie aussi contre les droits domaniaux (corvées, champarts) : plusieurs châtelains sont contraints de signer des renonciations à pareils droits.

    Mais, dès que le gouverneur de la province (il n'y a pas d'Intendant), le duc de Chaulnes, a sous la main les renforts demandés, il fait avancer, de Hennebont vers Quimperlé, plus de six mille soldats. La seule arrivée des troupes royales rétablit le calme. Les pauvres bretons "se jettent à genoux et disent mea culpa : c'est le seul mot de français qu'ils connaissent". Près de Quimper, quatorze irréductibles sont pendus. plusieurs révoltés pris les armes à la main sont exécutés. "Des condamnations aux galères furent prononcées. La plupart des inculpés avaient fui". L'abolition traditionnelle fut signée par Louis XIV le 5 février 1676 : à l'exception d'une centaine de grands coupables, tout le pays breton était pardonné. Le roi a trouvé le bon mode de  riposte, net, sans  trop de bavures, et sans répression prolongée. La pax gallicana est imposée au moindre prix..."   

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    1679 : La Franche-Comté devient française 

     

    Cette année 1679 voit la signature définitive des traités confirmant la Paix de Nimègue, qui marque la fin de la Guerre de Hollande, opposant la France aux Provinces-Unies et à l'Espagne depuis 1672.

    Le Congrès de Nimègue avait été réuni dès 1676. Un premier traité fut signé avec les Provinces-Unies le 11 août 1678. Le traité entre la France et l'Espagne permit à Louis XIV de réunir 

    - la Franche-Comté,

    - et la Flandre méridionale : Valenciennes (dans le Hainaut), Cambrai, Maubeuge, Cassel, Bailleul, Aire, Saint-Omer, Bouchain, Condé-sur-l'Escaut, Bavay...

     

    Enfin la France et l'Empire s'accordèrent, le 5 février 1879 sur la base des Traités de Westphalie

     

    http://mjp.univ-perp.fr/traites/1678nimegue.htm

     

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                Ci-dessus, la Citadelle de Besançon et, ci-dessous, l'allégorie en bronze de Martin Van den Bogaert (Louvre, Cour Puget) célébrant la victoire française :

    Ce relief commémore la paix en Europe, concrétisée par trois traités signés à Nimègue avec la Hollande, le 10 août 1678, l'Espagne, le 17 septembre 1678 et l'Empire, le 5 février 1679. Le Brandebourg signera le traité de paix le 30 juin 1679, à Saint-Germain.

    L'allégorie figure le roi Louis XIV amenant par la main la Paix tenant en laisse un lion et un agneau à l'Europe. Cette dernière figure assise accompagnée d'un cheval. L'allégorie de l'Histoire écrit la gloire du roi tandis que la Renommée sonne de la trompette.

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    Voltaire - dans son Supplément au règne de Louis XIV - a célébré ainsi la paix de Nimègue :

    "...Le Roi fut en ce temps au comble de la grandeur. Victorieux depuis qu'il régnait, n'ayant assiégé aucune place qu'il n'eût prise, supérieur en tout genre à ses ennemis réunis, la terreur de l'Europe pendant six années de suite, enfin son arbitre et son pacificateur; ajoutant à ses États la Franche-Comté, Dunkerque et la moitié de la Flandre; et, ce qu'il devait compter pour le plus grand de ses avantages, ROI D'UNE NATION ALORS HEUREUSE, ET ALORS LE MODELE DES AUTRES NATIONS..."

     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Agrandissements de Henri II à Louis XV"

     

     

     

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    1807 : Mort de Pascal Paoli, patriote corse

     

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    Son intégrité personnelle ne fit jamais aucun doute : il souhaitait sincèrement l'indépendance de sa patrie, mais il ne vit pas que l'Angleterre, ennemie jurée de la France, était prête à tout pour agrandir son Empire, y compris à y incorporer la Corse, comme elle y avait déjà incorporé Gibraltar, et comme elle devait y incorporer Malte - puis Chypre...- quelques décennies plus tard..
    Et que, dans cet objectif, elle manipulait Paoli, à son insu...
    Ce fut justement lorsque la menace d'une Corse anglaise devint plus que probable que Louis XV organisa, avec Choiseul, le rattachement de l'île à la France (voir l'Éphéméride du 15 mai).
    Paoli était né trop tard...
     
     
     
     

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    AVEC L'ACTION FRANÇAISE MULHOUSE :

    ROUVREZ FESSENHEIM !

    On enjoint les Français de réaliser des économies d'énergie drastiques. Paradoxalement l’État par pur électoralisme abandonne une source d'énergie verte, abondante et compétitive qu'est le nucléaire. La République combine, les Français triment !
    Voilà pourquoi avec nos camarades de l'Action française Strasbourg nous nous sommes rendus sur le site de la centrale nucléaire la plus emblématique du lynchage politique afin de réclamer cette mesure d'urgence et de bon sens : Rouvrez Fessenheim !

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    1. Nous parlions ici-même, hier de la crise dans la Police judiciaire et du patron de la PJ de Marseille - Eric Arella - démis de ses fonctions (une décison plus que "très mal vécue" par la très grande majorité des membres de la PJ : le lendemain, un accueil glacial (doux euphémsime !) fut réservé au DGPN, Frédéric Veaux, dans les locaux de la police judiciaire de Marseille. D'accord avec Gilbert Collard :

    "Comme Le monde est petit en Macronie : Frédéric Veaux, DG de la police, qui a viré le patron de la PJ de Marseille, est marié à Véronique Malbec, directrice de cabinet du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti et nommée par Ferrand au Conseil Constitutionnel en février 2022 !"

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    1 BIS. Dans Le Midi libre, la PJ de Montpellier dévoile une vidéo pour protester conte cette "reforme" (?) de la Police, qui, selon les premiers intéréssés, remet en cause l'essence même de leur métier...

    VIDEO

    Selon eux, cette réforme remet en cause l'essence même de leur métier.

     

    3. L'Hôtel de Ville de Paris envahi par des... envahisseurs (car c'est ce qu'ils sont, même si les bobos/gauchos/trotskos, et le pape François, veulent nous imposer le terme, faux, de "migrants" : Alexandre Devecchio dit très bien ce qu'il faut dire et répéter sans cesse (dans Ça se Dispute) :

    "On a l’impression d’avoir affaire non pas à des migrants qui veulent s’en sortir, mais à des envahisseurs. C’est peut-être exagéré, mais je crois que pour beaucoup de nos concitoyens, c’est ce qu’ils ressentent"

    (extrait vidéo 1'34)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1578805318108094464?s=20&t=sDRSMRa8hHQgghbOTzvhjA

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    4. Une provocation pure et simple, au moment où notre "semble-gouvernement" de bons à rien et d'incapables nous demande des efforts et nous annonce - mais, pour nous, pas pour lui ! - "la fin de l'abondance" : les députés et sénateurs vont être augmentés de 254 euros ! D'accord avec Franbçois Pupponi :

    "Je suis atterré. Revaloriser l’indemnité de fonction des députés, ça me paraît surréaliste. Dans le contexte actuel… Bien entendu que ça va hurler."

    (extrait vidéo 1'03)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1578759858894999553?s=20&t=JtLRKOFcfXHwG3QE-NWowA

    SYSTÈME POURRI,

    QUI SE FOUT DE NOUS

    ET NOUS PROVOQUE !

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    5. La réaction de Jean-Philippe Chauvin et du GAR (Groupe d'Action Royaliste) au propos d'Édouard Philippe, qui "veut" la retraite à 67 ans :

    "Dans un entretien paru dans Le Parisien, l’ancien premier ministre Edouard Philippe, l’un des principaux responsables du déclin économique de la France, prône à nouveau la possibilité du report de l’âge légal de la retraite à 67 ans !! Jusqu’où vont-ils aller dans l’indécence sociale ?
    Depuis 2011, la petite bande royaliste-sociale du GAR alerte sur cette mesure antisociale voulue par Bruxelles.
    Un détail, sans doute, dans l’entretien de l’ancien ministre : pas un seul mot sur la pénibilité du travail et sur les différentes conditions de travail... Juste le mépris social porté au plus haut niveau !!"

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    6. Voilà qui est dit, et bien dit !... :

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    7. C'est dans Ouest France : record battu ! Record battu ! Le plus grand drapeau breton du monde a été déployé à Rennes, samedi, pour demander le rattachement de la Loire Atlantique à la Bretagne... 

    https://twitter.com/ouestfrance35/status/1578739204665638912?s=20&t=Rpf1LQtdx_xyQdWndr9-iQ

    Rennes, place du Parlement. Déploiement du plus grand drapeau Berton du monde (1 400 m2) (« gwenn ha du » en breton). Une action pour demander le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.Rennes, place du Parlement. Déploiement du plus grand drapeau Breton du monde (1.400 m2) (« gwenn ha du » en breton)...

     

     

    À DEMAIN !

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  • Les USA et l’UE s’en prennent maladroitement aux monopoles des GAFAM, par Gwendal Gauthier, directeur du Courrier des Am

    Les USA et l'UE s'en prennent maladroitement aux monopoles des GAFAM. Cette photo : affiches de La Quadrature du Net dans le cadre du recours collectif contre les GAFAM ou certains de leurs services. Crédit : Photo par Jules Xénard — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=68839777 

    Le 9 décembre dernier, la FTC (Federal Trade Commission), et 46 états américains (sur 50) ont porté plainte contre Facebook pour « abus de position dominante et de monopole illégal ». Aux Etats-Unis, la loi antitrust interdit en effet qu’une ou plusieurs sociétés s’organise(nt) pour interdire la concurrence. 

    Or Facebook est ici accusé de « maintenir illégalement son monopole sur le réseautage social personnel grâce à une conduite anticoncurrentielle de plusieurs années« . Pour Ian Conner, responsable de la FTC : « Les actions de Facebook pour consolider et maintenir son monopole privent les consommateurs des avantages de la concurrence. Notre objectif est de faire reculer le comportement anticoncurrentiel de Facebook et de restaurer la concurrence afin que l’innovation et la libre concurrence puissent prospérer« .

    En l’espèce, Facebook est accusé d’avoir racheté ses concurrents Instagram et WhatsApp afin de préserver sa position de monopole.

    Si le (grave) monopole des GAFAM (1) n’est pas discutable, la bonne foi de Facebook l’est peut-être sur le dossier de ces deux applications : elles se sont essentiellement développées APRES le rachat par Facebook. C’est tellement vrai que la même FTC (qui attaque aujourd’hui cette situation de monopole) avait à l’époque elle même autorisé les deux achats par Facebook !

    Ainsi, le législateur fait les gros yeux… mais ce n’est pas forcément comme ça qu’il va concrètement régler les problèmes de monopoles. D’ailleurs, si Instagram et WhatsApp devaient être vendus, ce serait sûrement une belle « punition » contre Facebook, très certainement un avertissement concret pour les GAFAM…. mais on ne voit pas bien en quoi ça changerait leur situation de monopole.

    L’EUROPE SE DONNE DES FRISSONS

    En matière de « gros yeux », c’est chacun son tour en ce moment. L’Union Européenne a présenté le 15 décembre ses nouvelles « réglementations de l’espace numérique », mais avec là aussi les GAFAM en ligne de mire. L’objectif est de s’en prendre aux monopoles, mais comme l’UE ne sait pas plus comment faire, elle aussi continue de tourner autour du problème comme elle le fait depuis la naissance d’internet : elle fait semblant de faire des choses. Pour le commissaire européen Thierry Breton, il y a donc aujourd’hui cette déclaration de bonnes intentions : « Tout ce qui est interdit dans l’espace physique doit être interdit dans l’espace online. » (2) Dans le détail, par exemple sur le volet (important en Europe) de la « lutte contre la haine en ligne », le nouveau texte propose une obligation de moyens : grosso modo, il va falloir que les réseaux sociaux investissent de plus en plus pour faire la police… Et si les moyens ne sont pas à la hauteur de l’enjeu, c’est là que Thierry Breton revient sur le problème du monopole : « Si, de façon répétée, on ne suit pas toutes les règles, on pourra aller jusqu’au démantèlement sur le marché européen. » On peut traduire ça de cette manière : les monopoles sont interdits en Europe, mais on les autorise quand même, tout en les embêtant un petit peu, le temps de se laisser 20 ou 30 ans pour trouver la solution. L’Union Européenne vient de travailler un an pour accoucher de ça !!!!!! L’Allemagne n’avait pas attendu l’UE pour voter ce même genre de bidules qui ne servent à rien : depuis le 1er janvier 2018 la loi NetzDG (3) y condamne (en théorie) à des années de prisons et des millions de dollars d’amendes les réseaux sociaux déversant des fausses nouvelles et des propos haineux. Résultat, à peine Twitter et Facebook décidaient d’appliquer cette loi et d’enlever les propos d’une députée allemande… que tout le pays criait à la « censure » !

    – 1 – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft.

    – 2 – Wow, Mark Zuckerberg n’a pas dû en dormir de la nuit !!!!

    – 3 – Le nom de cette loi est inoubliable : La loi Netzwerkdurchsetzungsgesetz.

     

    NOTRE ANALYSE : ET SI LES GAFAM AVAIENT CONNUS LEURS PLUS BELLES ANNEES ?

    9.jpgMais ce n’est pas forcément pour demain. En tout cas, chacun peut le constater, ce monopole des GAFAM sur le monde numérique est cette fois encore au centre d’un grand nombre d’attentions. Ce n’est pas nouveau, mais à chaque fois la planète frémit, car l’économie numérique est une bulle fragile et centrale dans la vie économique américaine. D’autre part, l’environnement juridique de cette bulle est bel et bien en train d’évoluer, même si le législateur ne sait pas trop par où commencer. Un jour où l’autre, on le sent bien, les monopoles vont être cassés. Ses opposants, les « cyberlibertariens » et autres « libreurs » (partisans d’un internet à la liberté sans limite), semblent de moins en moins résistants face aux Etats. Petit à petit, internet a commencé à être soumis à certaines lois… et ça risque de s’enchaîner très vite : le législateur danse doucement, parfois maladroitement, mais il avance vers le cœur du problème….

    Avant d’en arriver là, il aura fallu que les pionniers du net tombent de leur (très élevé) piédestal. Désormais, par exemple, Zuckerberg n’est plus le nom d’un ange branché, mais celui d’un ennemi très concret des libertés planétaires.

    UN MONOPOLE NON-DESIRE

    Le « problème » de Facebook, comme des autres GAFAM, c’est qu’ils sont de facto en position de monopoles, sans même chercher à l’être. C’est d’ailleurs ce qu’ils répondent : « nous n’avons pas cherché à être géniaux ». Dans la réalité, le génie n’y est pas pour grand chose. En effet, les internautes veulent simplement échanger leurs idées, marchandises, conceptions, photos ou vidéos sous le même entrepôt, et pas dans un autre. Et si au départ certains hésitaient entre Dailymotion et Youtube…. il semblerait que ce genre de débats soit tranché depuis bien longtemps. Les consommateurs conservent bel et bien aujourd’hui leur « liberté d’aller ailleurs »… mais tout le monde utilise pourtant les mêmes entrepôts : un pour discuter, un pour mettre ses vidéos, un pour acheter des choses etc…

    Si au contraire les GAFAM avaient chacun un « bon petit concurrent » qui leur permettait de perdurer sans être ainsi accusé de « position de monopole », ils en seraient peut-être satisfaits. Mais ça ne changerait pas la nature du problème : monopole il y a. Il y a un monopole « de fait », qui ne devrait pas exister, et les GAFAM ne font rien pour le renforcer illégalement. Ils n’en ont pas besoin. Pour utiliser une métaphore, c’est un peu comme si les GAFAM avaient inventé les routes et qu’ils étaient propriétaires de tout le réseau. Quel chef d’entreprise serait assez idiot pour venir tenter de « casser les monopoles » en créant de nouvelles routes à côté de celles qui existent déjà ?

    UN AVENIR ECONOMIQUE SOMBRE POUR LES GAFAM ?

    Rappelons au passage qu’on parle ici d’un « monopole du gratuit » pour Facebook, Amazon, Google ou Youtube : leurs « entrepôts en ligne » ne font que prélever des taxes marginales sur nos (considérables) échanges, mais ils sont en accès gratuits pour les consommateurs. Ils ne peuvent pas dire qu’on abuse de leur argent.

    Et à l’heure de s’en prendre aux monopoles des GAFAM, il faut aussi savoir que les modèles économiques de ces entreprises sont dorénavant clairement menacés. Les seuls investissements réalisés dans le développement de leurs logiciels l’ont été au profit de l’intelligence artificielle (IA), et dans le seul domaine de la publicité. Or d’autres lois se développent actuellement pour interdire la collecte et la manipulation des données personnelles, qui sont finalement le seul enjeu pour ces entreprises. La dernière loi votée par l’Etat de Californie le 3 novembre donne le ton : il n’est pas évident que les réseaux sociaux puissent avoir un avenir très performant du côté de l’Intelligence Artificielle.

    Alors, entre avantages qui s’estompent et inconvénients qui s’accumulent… alors même que leur taille continue d’enfler, c’est tout l’avenir économique des GAFAM et des réseaux sociaux qui s’assombrit. En parallèle, comme chacun le sait, ils sont (très justement) accusés d’accentuer mille problèmes concernant la liberté d’expression, la censure, les interférences politiques, la rémunération des journalistes, la diffusion de fausses nouvelles etc… Leur monopole ne va bientôt plus être très désirable, et il ne serait pas même étonnant que certains propriétaires commencent à être tentés de vendre…. avant que leur nom ne devienne synonyme d’un trop grand nombre de problèmes.

    En conclusion de cette analyse, sur tout un tas d’aspects problématiques liés aux GAFAM, Il nous apparaît assez curieux que des Etats reprochent à des sociétés privées de ne pas assurer le service public (police, censure, liberté d’expression…). Et aujourd’hui, ils viennent en plus leur reprocher d’être en situation de monopole !?! Qu’attendent les Etats pour monter des « entrepôts publics » qui obéiraient à leurs propres lois et réglementations ? Ca règlerait d’un seul coup les deux problèmes (service public et monopole), et ça permettrait aux Etats d’être confrontés à l’applicabilité de leurs propres lois.

    En attendant, il y a urgence, et les Etats en ont pris conscience. Donc ils se dépêchent… de faire de la fumée.

    Gwendal Gauthier

    (directeur du Courrier des Amériques)

    Source : https://courrierdesameriques.com/

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  • La crise va repartir: aux inconscients, la douche froide !....

                Les appeler optimistes, ceux qui croient que tout est fini, que le plus dur est derrière nous, et que maintenant tout baigne et tout va baigner ?

                Inconscients, pratiquants insensés de la politique de l'autruche, dangers publics etc: voilà qui leur conviendrait mieux. Libération publie un très bon dossier sur ce sujet: le mieux est de le lire, et de le faire lire:

                http://www.liberation.fr/economie/0101614286-les-marches-repris-de-frenesie

               Les marchés repris de frénésie: Bonus, actions ou matières premières… Le système financier renoue avec la spéculation sans tirer de leçon de la crise.

               Un an et demi après la plus grave crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale, ces messieurs de la finance mondiale se portent… comme un charme. A quelques jours de la publication des résultats annuels des grandes institutions financières, tous les indicateurs convergent pour dire que les bonus versés au titre de l’année 2009 seront probablement au niveau du pic historique de 2007. Comme si rien ne s’était passé entre temps. Il faut dire que depuis mars 2009, tous les marchés (actions, obligations et matières premières…) sont repartis à la hausse. Effet de rattrapage après six mois de cataclysme, vous disent les banquiers. La faute aussi à la croissance chinoise toujours aussi vive.

                Certes, mais c’est surtout grâce à un argent abondant et très bon marché (emprunter n’a jamais coûté aussi peu cher) que les banques ont pu aussi vite retrouver les chemins de la spéculation. Comme au bon vieux temps. Pendant ce temps, l’économie réelle, plombée par un taux de chômage quasi record, se traine lamentablement. Ce nouveau décalage entre finance et réalité sociale fait craindre à certains (lire entretien ci-contre) l’éclatement d’une nouvelle bulle.

    A lire, dans le dossier: