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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    VOLKOFF.jpgEntre autres choses, elle parle du grand martégal Gérard Tenque, fondateur de l'Ordre de Malte, à qui Charles Maurras, empêché par la mairie communiste d'honorer son compatriote sur une place ou rue de sa ville, résolut de le faire... dans son propre jardin, celui de sa "vieille maison que nul âge ne ride..."

    Elle évoque aussi notre cher ami Vladimir Volkoff, que nous avons eu la chance d'écouter si souvent aux Baux de Provence, lors de nos Rassemblements royalistes, partageant avec lui non seulement la journée et les discours, mais aussi les chants de nos veillées du samedi soir, dans les grottes, autour des feux, auxquelles il participait avec un plaisir évident...

    lafautearousseau

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpgEn plus de tout le reste, elle vous parlera de deux faits d'une importance toute particulière :

    • d'abord elle rappelle le sacrifice du prince François d'Orléans, mort pour la France en Algérie, dans des circonstances héroïques et glorieuses. La tradition du service de la France - entre autres dans le domaine militaire - est solidement enracinée dans notre Famille de France, depuis les hauts faits d'armes du premier prince de cette lignée, Philippe, duc  d'Orléans, frère de Louis XIV...

    ensuite, elle traite de la sortie de l'excellent ouvrage de Paugham, L'Âge d'or du maurrassisme, et donne accès à un excellent article de Jean Sévillia sur Maurras, "À lire avant de juger"...

    lafautearousseau

  • Première sélection du prix des Impertinents...

                Le jury du Prix des Impertinents, réuni le 20 septembre au Montparnasse 1900, partenaire du prix, a procédé à sa première sélection 2010 :

    - Olivier Bardolle, Petit traité des vertus réactionnaires, L’Editeur

    - Michel Bernard, Le corps de la France, La Table Ronde

    - Robert Redeker, Egobody, Fayard

    - Pierre Rigoulot, La véritable histoire d’Ernesto Guevara, Larousse

    - Zoé Shepard, Absolument dé-bor-dée, Albin Michel

    - Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés, Denoël

             Le Prix des Impertinents distingue un essai s’inscrivant à contre-courant de la pensée unique.

            Son jury est composé par Christian Authier, Jean Clair, Louis Daufresne, Chantal Delsol, Bruno de Cessole, Paul-François Paoli, Jean Sévillia (président du jury), Rémi Soulié (secrétaire général), François Taillandier et Eric Zemmour.

            Voici deux ou trois choses qui pourront peut-être vous intéresser, sur chacun des cinq ouvrages pré-sélectionnés....

    1 : Olivier Bardolle, Petit traité des vertus réactionnaires, L’Editeur, 180 pages, 12 euros :

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                 A travers les aléas de l'histoire et une relecture de grands auteurs, O. Bardolle analyse les deux courants politiques que sont le progressisme et son corollaire, la réaction.

    Quatrième de couverture

                En Occident, depuis près d'un demi-siècle, les idées progressistes tiennent le haut du pavé. Il semblerait pourtant que l'on redécouvre aujourd'hui certaines vertus à la pensée réactionnaire. Ne serait-ce qu'une capacité de résistance certaine aux ravages de l'hypermodernité et aux bienfaits immodérés de la pensée unique. Sans tomber dans le manichéisme propre à l'époque, ce petit traité, particulièrement tonique, dénonce les fausses valeurs avec jubilation et poussera chacun, qu'il se prétende de droite ou de gauche, à réviser son catéchisme idéologique. C'est ainsi qu'Éric Naulleau, réputé de gauche, n'a pas hésité à préfacer ce texte en toute indépendance d'esprit. À lire sans modération.

     

    2 : Michel Bernard, Le corps de la France, La Table Ronde, 224 pages, 17 euros :

     

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     JUIN 1940 : Genevoix, Trenet, De Gaulle, Werth, Honegger, Calet...

                Le Corps de la France parle de gens qui ont réellement existé. Ils ne se connaissaient pas, mais la plupart ont vécu à la même époque, pendant et entre les deux guerres mondiales, en France et hors de France, au Québec. Ce sont des écrivains : LéonWerth, Henri Calet, Maurice Genevoix, Antoine de Saint-Exupéry, Louis Hémon, des musiciens : Jehan Alain, Arthur Honegger, Charles Munch, unchanteur, Charles Trenet, un sculpteur, Paul Landowski, et Charles de Gaulle.

                Le livre commence au mois de juin 1940, à Paris que quittent dans une vieille Bugatti un écrivain et sa femme. Le flot de l’exode les entraîne vers la Loire où ils assistent aux derniers combats. Plus rien ne sera pareil pour Léon Werth. Pas plus que pour le mitrailleur Henri Calet capturé au même moment, à la tombée de la nuit, dans un village de l’Yonne. Ils voient, de ce jour, ce qui était près d’eux et en eux, et qu’ils n’avaient jamais vu. 

               L’un dialogue avec l’Histoire, l’autre avec son chagrin. Les deux écrivains sont entrés dans un étrange pays : le leur. Ils y croisent d’autres artistes, des soldats et des marins, des illustres et des humbles, les siècles et l’avenir, la campagne sous le soleil, les quais de la Saône à Tournus, la neige, des coureurs du Tour de France, « La route enchantée ». Le Corps de la France est un chant d’amour.

     

    3 : Robert Redeker, Egobody, Fayard, 200 pages, 15 euros :

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      Sur France info :

    http://www.france-info.com/chroniques-culture-et-medias-2010-04-29-robert-redeker-publie-egobody-la-fabrique-de-l-homme-nouveau-435660-81-336.html

    

    

    4 : Pierre Rigoulot, La véritable  histoire d’Ernesto Guevara, Larousse, 174 pages, I5 euros :

         Dans Le livre du Jour  (Bernard Vallet, France info) :

         "Ernesto Guevara est une icône. Mais derrière ce visage rêveur et romantique imprimé sur les tee-shirts et les posters, il y a un homme souvent violent, tourmenté et malade. Dans son nouveau livre, le célèbre historien Pierre Rigoulot revient aux sources et raconte une autre histoire, celle d’un Guevara qui a échoué dans tout ce qu’il a entrepris...."

    http://www.france-info.com/chroniques-le-livre-du-jour-2010-07-30-la-veritable-histoire-d-ernesto-guevara-de-pierre-rigoulot-471403-81-176.html

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    5 : Zoé Shepard, Absolument dé-bor-dée, Albin Michel, 304 pages, 19 euros :

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                Embauchée après huit ans d’études supérieures dans une mairie de province, Zoé Shepard a vite déchanté. Plongée dans un univers où incompétence rime avec flagornerie, ses journées sont rythmées par des réunions où aucune décision n’est jamais prise, de rapports qu’elle doit rédiger en dix jours (quand deux heures suffisent), de pots de bienvenue, de départ, d’anniversaire.

                Sans oublier les séminaires « de formation », les heures à potiner à la cantine et à la machine à café, les chefs « débordés » par les jeux en ligne et les préoccupantes interrogations de tous sur les destinations de vacances et autres RTT…
     
                Chargée de mission dans un service fourre-tout, truqueuse patentée de notes administratives, G.O. pour délégations étrangères et hocheuse de tête en réunions, Zoé Shepard raconte avec un humour mordant ses tribulations de fonctionnaire désespérée dans un univers bien pire que tout ce que vous pouviez imaginer.

     

     

    6 : Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés, Denoël, 222 pages, 19 euros :

          - I : Entretien dans L'Express :  Michèle Tribalat.docx

         - II : Michèle Tribalat sur France 24 (vidéo) :

         http://www.dailymotion.com/video/xcwz8z_michele-tribalat-les-yeux-grands-fe_news

        -  III : Document annexe : Le coût de la politique migratoire, par Jean-Paul Gourévitch :

         http://www.le-cout-de-la-politique-migratoire.fr/

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  • Humeur: Méritée, une bonne baffe n'a jamais fait de mal à un ado ou à un enfant, bien au contraire...(2/2)

              Il est malgré tout amusant et réconfortant de voir que les choses ont évolué, et rapidement. Au tout début les journalistes avaient fixé le cadre: le méchant professeur (incarnation du mal absolu) et le gentil petit (l'ange exempt de toute tâche).

                 C'est cette "version" qui a prévalu, sur les antennes, disons pendant une demi-journée. Très vite -et c'est là que se mêlent l'amusant et le réconfortant- on a entendu des premières voix discordantes, devenant de plus en plus plus nombreuses, et mettant en pièce l'angélisme du tableau de base. Des parents d'élèves entre autres ont déclaré, avec un bon sens qui les honore, que s'il y avait bien eu baffe il y avait eu malgré tout et d'abord insolence caractérisée et inadmissible. Du coup est venue une réaction des autorités du Ministère qui, s'étant laissé déborder au début, on continué leur "suivisme" mais dans l'autre sens, et ont demandé que le gamin écope malgré tout d'un renvoi (de trois jours...). Histoire de ré-équilibrer un peu, mais trop peu et trop tard, une situation que l'on avait laissé se créer et se dégrader en se laissant surprendre et, comme d'habitude, en "n'osant pas".....

                 Quelle peut être la morale de cette lamentable histoire? On peut en tirer de nombreux enseignements, entre autre celui-ci: les Français doivent savoir que, dans les écoles, on a entassé des élèves qui n'ont ni les moyens ni l'envie de s'y trouver, qui n'y sont pas heureux parce qu'ils ne peuvent pas s'y épanouir, et qui seraient mieux à leur place en apprentissage. Et que l'on maintient ces élèves "en classe" à grands frais, en stérilisant une quantité d'argent considérable, soustraite par exemple à la Recherche, qui en manque tant. Et, plutôt que de leur transmettre une Culture et de les préparer à la vraie vie, on les maintient dans un assistanat dé-responsabilisant pendant plusieurs années. Bref, on fabrique non seulement des "crétins" comme le dit Brighelli -dont on peut contester au moins le titre, mais il s'agit d'un pamphlet....- mais aussi et surtout des mutants. Et l'École, ainsi dénaturée par la double action de ces élèves qui ne devraient pas y être et de ces théories malfaisantes, aboutit à son exact contraire: au lieu de former, elle dé-forme; au lieu d'éduquer elle des-éduque, et tout cela à coups de milliards allègrement gaspillés!....

                  Sortons maintenant du fait divers, prenons du recul et allons respirer sur les sommets, un peu plus haut que là où se situent ces enfants mal-élevés (au sens non seulement très pratique mais aussi au sens presque philosophique du terme...); ces enfants et leurs parents coupables, et leurs éducateurs dés-éducants, leurs formateurs dé-formants....Et puisque Georges Steiner publie cette semaine un excellent entretien dans "Le Point" (3) nous lui emprunterons notre conclusion, et profiterons une fois de plus de sa sagesse pour élever le débat. Il a tout dit des rapports du maître et de l'élève lorsqu'il évoque ce souvenir: "Je dois au lycée français tout ce que je suis devenu. Je me souviens d'une rentrée des classes à Janson-de-Sailly. Le professeur est entré dans la classe et il nous a dit : « Messieurs, c'est vous ou moi. » Voilà toute ma pédagogie".....   (fin).

    (3): "Le Point" du 24/01/2008 (n°1845), Propos recueillis par Elisabeth Lévy (Il connaît Homère et Shakespeare par coeur, il écrit et enseigne en quatre langues. A 78 ans, George Steiner, l'un des derniers grands humanistes européens, ébauche, sous la forme de courts essais, quelques-uns des livres qu'il n'a pas écrits. Lumineux.)

  • Éphéméride du 11 janvier

    La Hire et Jeanne (une représentation de l'Alouette de Jean Anouilh)

     

     

     

    1443 : Mort d'Étienne de Vignolles 

     

    Bon compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, il est plus connu son son surnom de La Hire, qui lui a été donné par les Anglais, en raison de ses fréquentes et violentes colères.

    L'enluminure ci dessous le représente en compagnie de son ami, Jean Poton de Xaintrailles, autre capitaine de Jeanne d'Arc (sur la mort de Poton, voir l'Éphéméride du 7 octobre).

    Dans les registres du parlement de Bordeaux on trouve un document où il est écrit, pour parler de lui :

    "Un des plus vaillants capitaines du royaume de France, qui fut cause avec La Hire de chasser les Anglais". 

     

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    On lui attribue cette prière, avant l'assaut :  
     
    "Dieu, je te prie que tu fasses aujourd'hui pour La Hire autant que tu voudrais que La Hire fît pour toi, s'il était Dieu et que tu fusses La Hire" 
     

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    1816 : Aux origines de la Chapelle expiatoire...

     

    En 1816, Louis XVIII achète à Olivier Desclozeaux, ancien cuisinier devenu avocat, et royaliste fervent, le terrain de l'ancien cimetière de la Madeleine, dans lequel avaient été apportés un très grand nombre de corps de victimes de la Révolution, dont ceux de Louis XVI et Marie-Antoinette.

    L'endroit avait ensuite été fermé et transformé, mais Desclozeaux, qui demeurait alors à proximité immédiate, avait noté méticuleusement les lieux où le Roi, puis la Reine, avaient été ensevelis. Il s'était, par la suite, rendu acquéreur du lieu...

    Louis XVIII y fera édifier, sur sa cassette personnelle, l'actuelle Chapelle expiatoire, située dans le square Louis XVI, seul endroit de la capitale portant le nom du premier des deux rois martyrs... 

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    http://www.unjourdeplusaparis.com/paris-culture/chapelle-expiatoire

     

     

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    1887 : La Troisième République vend les Joyaux de la Couronne

             

    Jusqu'à quels abîmes de stupidité peut mener l'idéologie, lorsqu'elle se mue en haine féroce du passé national et des Racines de la France ! Jules Ferry venait d'obtenir la démolition des Tuileries (1883), par haine de la monarchie (voir l'Éphéméride du 4 décembre). La République étant encore très fragile, le fils de Raspail, le député Benjamin Raspail, déposa à la Chambre en 1878 une motion demandant la vente des Joyaux de la Couronne, qui fut approuvée, en juin 1882 seulement, par 342 voix contre 85...

               

    De Daniel Alcoufffe :

    ".... La même année 1882, fut nommée une commission d’experts chargés de préparer la vente; elle proposa et obtint heureusement d’épargner quelques pierres et perles qui furent attribuées au Louvre (le Régent, la Côte-de-Bretagne), au Muséum d’histoire naturelle et à l’École des Mines.

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    La "Côte de Bretagne", Spinelle rouge taillée en forme de dragon par Jacques Guay en 1750, Musée du Louvre

     

    Après des discussions au Sénat, la loi d’aliénation, adoptée en décembre 1886, fut publiée au Journal officiel le 11 janvier 1887, signée par Jules Grévy, président de la République, et par Sadi Carnot, ministre des Finances :

    "Les diamants, pierreries et joyaux faisant partie de la collection dite des Diamants de la Couronne… seront vendus aux enchères publiques. Le produit de cette vente sera converti en rentes sur l’État".

    À ce moment, la collection était riche de 77.486 pierres et perles...

    La vente se déroula au Louvre, dans la salle des États, en neuf vacations, du 12 au 23 mai 1887. Ce fut un échec financier. L’apparition sur le marché d’une telle quantité de pierres ne pouvait que les déprécier. La collection vendue était estimée à 8.000.000 de francs or, environ. Elle fut mise à prix à 6.000.000 de francs. L’État ayant déboursé 293.851 francs pour organiser la vente, la recette effective ne monta qu’à 6.927.509 francs...

    Décevante pécuniairement, la vente fut désastreuse sur le plan historique, sur le plan minéralogique, étant donné la qualité de certaines pierres qu’on ne trouve plus maintenant, et sur le plan artistique, tant de chefs-d’œuvre de la joaillerie française disparaissant en même temps..."

     

    Voir nos deux documents qui résument ce sujet :

      Tres breve histoire des Joyaux de la Couronne.pdf

    et/ou notre Éphéméride du 12 février :

      Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire...

     

     

    En 2019, les diamants de la Couronne reçurent "un nouvel écrin", retrouvant ainsi une part de leur splendeur d'antan :

    https://www.pointdevue.fr/joaillerie/nouvel-ecrin-pour-les-diamants-de-la-couronne-de_13427.html?fbclid=IwAR1Vt_ZkQHHLzYBf9XqYv5Cs9CbAePas1kZkXCuZXEsV9gEmb2wZlC0v3BE

     

     

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    1891 : Mort du Baron Haussman

     

    Préfet de la Seine, il est celui qui, pour le meilleur et pour le pire, a transformé et modifié Paris "à soixante pour cent"...

    En 16 ans, Haussmann aura fait percer 64 kilomètres de voies nouvelles, suscité la construction de plus de 40.000 immeubles, multiplié par 3 le nombre de réverbères à gaz, planté 80.000 arbres d'alignement (et 5 fois plus aux Bois de Boulogne et de Vincennes), creusé 585 kilomètres d'égouts ou de collecteurs souterrains (voir l'Éphéméride du 23 avril, jour de la naissance d'Eugène Belgrand, concepteur/réalisateur de l'assainissement de Paris)...

    Ci dessous, l’avenue de l’Opéra, vue par Pissaro, depuis l’actuel Hôtel du Louvre :

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    La "gauche" en général, et les plus enragés des révolutionnaires plus particulièrement (comme les futurs Communards...) reprocheront - en substance - à Haussman d'avoir délogé les pauvres de Paris pour en faire une ville de riches, d'où les travailleurs et les humbles étaient exclus; de là, leur haine de ses travaux et le fait qu'ils n'hésitèrent pas, dès qu'ils en eurent la possibilité, à faire disparaître autant qu'ils le purent ce Paris dont ils estimaient avoir été chassé : voir l'Éphéméride du 17 mai et la terrible menace de Louise Michel "Paris sera à nous ou n'existera plus..."
     
     
     

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    1908 : Naissance de l'industrie aéronautique et spatiale française

     

    C'est cette année-là, en effet, qu'un groupe de pionniers de l'aviation décide de créer une Chambre Syndicale chargée de donner "un caractère industriel à ce qui n'avait été, jusque-là, qu'un sport".

    Aujourd'hui - et depuis 1975 sous sa dénomination actuelle : GIFAS -, le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales est une fédération professionnelle qui regroupe 250 sociétés - depuis les grands maîtres d'oeuvre et systémiers jusqu'aux PME - spécialisées dans l'étude, le développement, la réalisation, la commercialisation et la maintenance de tous programmes et matériels aéronautiques et spatiaux...

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    Premier salon, 1908...

    https://www.gifas.asso.fr/

     

     

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    1924 : Naissance de Roger Guillemin

     

    Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1977.

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  • Tous nos voeux au Prince Jean !.....

             En ce jour de fête de la Saint Jean, nos pensées les plus sincères et les plus affectueuses vont vers le Prince. Et plus spécialement encore cette année, où il vient d'annoncer ses fiançailles avec Dona Philomena.

             On le sait, Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit.  Sans bruit, sans tapage, mais patiemment et méthodiquement, le Prince se construit lui-même, il construit son foyer, il mène son action et construit le recours dont la France aura besoin.

             Bonne fête, Monseigneur !

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  • Avec Les Editions Reynald Sécher, penser aux Jeunes, aux enfants, ados et pré-ados, leur offrir des horizons qu'ils n'ou

    C'est bien sûr toute l'année qu'il faut offrir aux jeunes des occasions de se distraire sainement, de s'instruire et se former. Mais cette période de Fêtes est, évidemment,  encore plus propice à cette "bonne" action...

    Nous avons présenté hier les dernières nouveautés des Editions du Triomphe; voici, aujourd'hui, ce que proposent les Editions Reynald Sécher...

     

    http://www.reynald-secher-editions.com/

     

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    Reynald Secher

    Reynald Secher, né le 27 octobre 1955 à Nantes , est un historien, écrivain et scénariste français diplômé de Paris IV. Il est créateur et directeur de la société Reynald Secher Éditions, professeur de relations internationales dans l'enseignement supérieur et président de l'association Mémoire du Futur de l’Europe
  • REUNION DES CADRES DE LA RESTAURATION NATIONALE

    (Lu sur le Blog de La Restauration nationale)

     

            La Restauration Nationale est le Mouvement national de l'Action Française : c'est samedi que se tenait la réunion annuelle des cadres du Mouvement.

            En réalité, c'est dès le vendredi après-midi que des échanges et des travaux ont eu lieu, avec les premiers arrivés, notamment sur des aspects pratiques, et en vue d'une synergie toujours plus grande entre les organes nationaux (Politique magazine, La Nouvelle revue universelle, La Lettre de la Restauration nationale, le Blog de la Restauration nationale...) et les Fédérations qui constituent le mouvement national....  

            Le samedi matin, les représentants de toutes les Fédérations régionales ont d'abord réglé les aspects formels de tout Congrès, en approuvant les divers rapports qui leur étaient soumis.

           Puis Bernard Pascaud et Hilaire de Crémiers ont récapitulé les actions menées durant les derniers mois, et surtout présenté les perspectives pour les semaines et les mois à venir. Un tour d'horizon général, évoquant aussi bien le soutien de La Restauration nationale aux diverses activités du Prince (notamment à travers l'Association Gens de France et les activités du Cercle Vauban, brillamment présentées pour l'occasion...), que le futur Camp Maxime Réal del Sarte : c'est dire si les sujets évoqués ont été nombreux, et variés.....

            Antoine de Crémiers a également laissé entrevoir des perspectives intéressantes pour La Nouvelle Revue universelle...

            La matinée a permis, en outre, de fructueux contacts entre les représentants des diverses Fédérations, et, comme à chaque fois, des liens ont été noués, ou ressérés, en vue d'un synergie toujours plus grande entre nous, notamment au moyen des Blogs de chaque Fédération, et de lafautearousseau, dont la diffusion est, bien-entendu, nationale et qui peut et doit être une caisse de résonnance mise au service de tout ce qui se fait dans tout le pays....

            Il convient de remercier et de féliciter tout particulièrement nos amies qui ont organisé un buffet de qualité, abondant et particulièrement soigné, qui a offert aux participants, après une matinée de travail, un moment de détente appréciée; et qui, de plus, a, lui aussi, permis aux participants de mieux se connaître et d'échanger encore plus, dans une excellente ambiance et une athmosphère véritablement chaleureuse.....

            Les travaux reprirent l'après-midi, pour s'achever comme ils avaient commencé : d'une façon positive, un point d'ensemble ayant été fait sur tous les sujets importants qui nous occupent actuellement....

            Ainsi se retrouve et s'organise, au  plan local comme au plan national, une Action française pour notre temps. 

  • Éphéméride du 21 octobre

    1680 : Fondation de la Comédie Française
     
     
     
     
     
     
     
     
    1520 : Découverte de Saint Pierre et Miquelon 
     
    L'archipel était en réalité déjà connu des pêcheurs basques et bretons dès la fin du XVème siècle, mais ceux-ci gardaient jalousement le secret sur ces eaux où abonde le poisson.
     
    C'est le portugais Joao Alvarez Fagundes qui dévoile l'existence de cet archipel de huit îles et îlots, qu'il baptise "îles des onze mille vierges".
     
    Jacques Cartier en prendra possession en 1536, au nom du Roi de France (ci-dessous, vue satellite). 
    saint pierre et miquelon.JPG 
     

    1650 : Naissance de Jean Bart 
     
     
    "25 ans au service de Sa Majesté", comme on peut le lire sur l'épitaphe de sa tombe (ci-dessous).
     
    Plus de 27 navires de la Marine Française portèrent son nom ! Et Louis XIV l'invita à Versailles, afin de l'honorer personnellement...
     
    250px-Tombe_de_Jean_Bart.jpg 
       
     
    En 1694, le blocus de la Ligue d'Augsbourg fait monter le prix du grain, les négociants spéculent, la France est affamée. Louis XIV achète alors plus de cent navires de blé norvégien. Cette flotte ayant été capturée par les Anglo-hollandais, Jean Bart est chargé par le roi de la récupérer. Au large de l'île hollandaise de Texel, le 29 juin 1694, le Dunkerquois réussit à s'emparer des navires : apercevant à l’horizon le convoi français d’une centaine de voiles qui venait d’être capturé par les Provinces-Unies, et bien qu’inférieurs en nombre, Jean Bart et sa flotte hissent successivement le pavillon rouge (à l’attaque !) et le pavillon bleu (à l’abordage !). Le résultat est sans équivoque : 16 morts chez les Français contre plus de 300 chez les Hollandais.
    La nouvelle de cette capture fait chuter les prix et met fin à toute spéculation...
     
    Ainsi Jean Bart  "…sauva la France en lui donnant du pain" (Cantate à Jean Bart).
     
    Pour cet exploit, il reçoit des mains de Louis XIV la Croix de Chevalier de l'Ordre de Saint Louis, puis il est anobli par le même Louis XIV, qui l'autorise à porter une fleur de lys d'or dans ses armes, déclarant que  "De tous les officiers qui ont mérité l'honneur d'être anoblis, il n'en trouve pas qui s'en soit rendu plus digne que son cher et bien-aimé Jean Bart". 
     

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    D'argent à la fasce d'azur chargée d'une fleur de lys d'or, accompagnée en chef de deux ancres de sable en sautoir et en pointe d'un lion passant de gueules...

     
     
    Deux ans plus tard, la 17 juin 1696, il s'empare - à l'abordage... - sur le Dogger Bank de 5 vaisseaux de grains hollandais, et capture 45 vaisseaux de commerce !...
     
    Le 7 septembre 1847, sa ville de Dunkerque inaugura sa statue, œuvre de David d'Angers et, depuis, chaque année, au moment du Carnaval, les Dunkerquois y chantent à genou la Cantate à Jean Bart :
     
     
    "... Et la cité qui te donna la vie, érigera ta statue en autel..."
     

      http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/portraits-de-l-ete-jean-bart-roi-des-corsaires

     

     

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    1680 : Fondation de la Comédie Française

     

    Par décret, Louis XIV décide de regrouper la troupe de l'Hôtel de Bourgogne (la plus ancienne de Paris) avec la Troupe du Théâtre du Guénégaud (née de la fusion de l'Illustre théâtre, de Molière, avec la Troupe du Marais (sur L'Illustre Théâtre, voir l'Éphéméride du 13 juin).

    Comedie-francaise.jpg

     https://www.herodote.net/21_octobre_1680-evenement-16801021.php

     

     

     

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    1805 : Désastre de Trafalgar

     

    Le simple rapprochement de deux faits historiques, couvrant à peine une vingtaine d'années, donne la mesure de la catastrophe incommensurable que fut la Révolution pour la France, sa puissance et sa grandeur...

    21 octobre,chateaubriand,grotte cosquer,jean bart,trafalgar,comedie francaise,saint pierre et miquelon,lamartine,charles vi,theophile gautier,dunkerque,david d'angers,aboukirÀ la veille de la Révolution, la flotte de Louis XVI est la reine des mers (ci contre, à la bataille de la Chesapeake): face à des Anglais aussi impuissants que leur Navy à l'arrêter, la flotte française transporte, au nez et à la barbe des "habits rouges" (surnom des soldats anglais) tout un corps expéditionnaire français, qui écrasera les troupes britanniques aux Amériques, puis s'en reviendra en France, aussi tranquillement qu'elle était partie aider les Insurgents. Le voyage aller-retour représentant, évidemment, plusieurs milliers de kilomètres (voir l'Éphéméride du 19 octobre)...

    À peine plus de vingt ans après, Napoléon sera incapable de faire traverser à son armée, réunie à Boulogne, les malheureux trente petits kilomètres séparant Calais de Douvres !

    Que s'était-il donc passé, qui expliquât ce prodigieux - et catastrophique, pour nous... - retournement complet de situation ? La réponse est très simple : la Révolution !...

    Dans l'anarchie totale et l'incompétence à tous les niveaux qui suivirent cette funeste Révolution, la flotte française - répétons-le, la première du monde... - avait déjà été amputée à Aboukir de ses meilleurs vaisseaux (certains étant tout simplement recyclés dans la Royal Navy !... voir l'Éphéméride du 1er août). Trafalgar lui portera le coup de grâce. Nelson y trouvera la mort, et Villeneuve se suicidera en 1806...

    A partir de là, il faudra renoncer à l'invasion de l'Angleterre, seul moyen de l'abattre. Et s'épuiser sur le continent, dans des succès sans fin, contre des coalitions sans cesse renaissantes dont, précisément, l'Angleterre était l'âme permanente...

     

    NELSON.jpg
    Horatio Nelson, le vainqueur, mourra dans la bataille...
      
     
    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVII, Le Consulat et l'Empire :
     

    "...Notre marine avait été ruinée par la Révolution. À peine avait-elle commencé de se relever lorsqu'elle avait été blessée à Aboukir. Napoléon, aidé de Decrès, avait entrepris de la restaurer. Mais la marine est une œuvre qui ne s'improvise pas. Malgré les délais que laissa la coalition, lente à se former tant les craintes que la France inspirait étaient vives, il fallut agir contre elle avant que nos escadres fussent prêtes, se retourner vers l'Allemagne sans avoir même ébranlé l'Angleterre. L'échec du plan de Boulogne allait changer toute la fortune de l'Empire.

    Ce plan était simple et hardi. La France avait deux flottes peu importait que l'une fût détruite si l'autre, libre de ses mouvements, pouvait entrer dans la Manche et protéger, pendant vingt-quatre heures seulement, le transport de l'armée de Boulogne.

    C'est sur ce coup de dés que se jouait cette immense partie, et elle fut perdue. Pas plus qu'à Waterloo Napoléon ne verra venir Grouchy, il ne vit, à Boulogne, venir Villeneuve.

    Mais cet amiral doutait de l'instrument qu'il avait entre les mains, de son matériel imparfait, de ses officiers et de ses équipages inexpérimentés. La flotte de l'Espagne, notre alliée, avait été très éprouvée et ne valait guère mieux que la nôtre. Villeneuve redoutait un désastre, et la suite des événements ne lui donna pas tort. Le ministre de la marine Decrès partageait ses craintes. "Il est malheureux pour moi de connaître le métier de la mer, osait-il dire à l'empereur, puisque cette connaissance ne produit aucun résultat dans les combinaisons de Votre Majesté."

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  • Une croix réapparaît mystérieusement au sommet du Pic Carlit, point culminant des Pyrénées-Orientales, par François Davi

    La nouvelle croix du Pic Carlit - @mariie.chn

    Source : https://www.francebleu.fr/

    Victime de profanation, la croix du Pic Carlit avait disparu depuis 2018. Mais ces derniers jours, une nouvelle croix a été installée dans la plus grande discrétion à plus de 2.900 mètres d'altitude.

    Mais qui a donc réinstallé une croix au sommet du Pic Carlit ? Ces derniers jours, les randonneurs qui se hissent jusqu'au point culminant des Pyrénées-Orientales découvrent une croix flambant neuve surplombant un paysage à couper le souffle. Lourde de plusieurs dizaines de kilos, elle a été montée à dos d'homme, visiblement de nuit, à 2.921 mètres d'altitude. 

    Depuis 2018, le pic Carlit ne possédait plus de croix, suite à un acte de vandalisme. La précédente croix avait été découpée à la meuleuse et jetée dans le vide par des inconnus, après plusieurs mois de polémique : des randonneurs se plaignaient de la multiplication de symboles religieux sur les sommets pyrénéens

    La croix victime de profanation, mesurant 1,40 mètres, avait été installée en 2015 par des soldats du centre national d'entrainement commando (CNEC) de Mont-Louis, à l'aide d'un hélicoptère. Il s'agissait à l'époque de remplacer une ancienne croix devenue vieillissante.  Après cet acte de vandalisme, l'Armée avait décidé, en accord avec l’évêché et la Préfecture, de ne pas réinstaller de nouvelle croix, dans un esprit d'apaisement. 

    Selon plusieurs randonneurs habitués des lieux, la nouvelle croix installée ces derniers jours ressemble étrangement à l'ancienne. Même taille, même forme, même conception. À un détail près : le logo de l'Armée a été remplacé par un blason arborant la griffe catalane. Contacté par France Bleu, un haut gradé du CNEC confirme : "nous n'avons rien à voir avec l'installation de cette nouvelle croix". 

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    Le Pic Carlit a beau être situé sur la commune d'Angoustrine, le nouveau maire Christian Pallares affirme lui aussi n'être "au courant de rien" et n'avoir reçu aucune demande d'autorisation. L'évêque de Perpignan Monseigneur Norbert Turini indique n'avoir "aucune information sur qui a souhaité réinstaller ce symbole, mais il s'agit  certainement de personnes meurtries par cette absence ancestrale profanée.  Personnellement je  trouve ce geste très courageux."

    "Qui a installé cette croix ? Le mystère est entier", s'amuse Eric Charre, le directeur de la station de ski voisine de Porte-Puymorens, et conseiller municipal d'Angoustrine. "Les personnes qui ont réussi à monter une croix à cette altitude m'inspirent un grand respect. Il y a toujours eu une croix au sommet. Mon arrière-grand-père, guide de haute-montagne, s'était lui-même photographié devant la croix. Depuis deux ans, il manquait quelque chose. Le Pic Carlit renoue avec l'histoire et la tradition".

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    La nouvelle croix du Carlit photographiée par une randonneuse - @mariie.chn

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (14)

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFARNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

     

    2235704335.jpg2ème partie : Une révolution copernicienne 

    LA MACHINE CONTRE L'HOMME-MACHINE

    Les Japonais, trop nombreux pour un territoire exigu, ne pouvaient faire appel à l'immigration, en dehors de quelques centaines de milliers de Coréens, indispensables pour les métiers jugés dégradants. Ils automatisèrent, robotisèrent, formèrent une main d'œuvre hautement qualifiée, qu'ils soumirent à une sélection sévère. N'ayant pas d'autre choix, ils se lancèrent dans la troisième révolution industrielle. Comprenant qu'ils devaient susciter des concurrents dont ils feraient les clients de leur industrie de pointe, ils investirent à Taïwan, en Corée du Sud, à Hong-Kong, à Singapour, où des usines de textile, des chantiers navals, des complexes sidérurgiques employèrent la main d'œuvre locale. Cette concurrence, non pas subie mais provoquée, les contraindra à « améliorer dans ces domaines, leur productivité, afin de compenser les surcroîts de personnel. Pendant ce temps nous installions à Fos et à Dunkerque des hauts fourneaux qu'il aurait fallu construire à Dakar, ou à Abidjan …

    Au cours de la seconde révolution industrielle les besoins de main d'œuvre n'ont cessé d'augmenter. Il fallait attirer les paysans à la ville, persuader les domestiques que leur dignité serait mieux protégée par l'atelier, décourager l'artisanat. Comme cela ne suffisait pas on a fait venir des maghrébins et des africains. Maintenant les usines et les bureaux doivent se débarrasser de ces millions de travailleurs en trop. On ne sait plus qu'en faire. On a même trouvé pour qualifier cette opération un mot atroce, le dégraissage. Qui a rendu obèse l'économie ? La résignation des chômeurs a quelque chose d'effrayant. Jamais révolte ne serait plus justifiée que la leur mais il y a tant de coupables, à commencer par les syndicats, qui ont retardé tant qu'ils ont pu les ajustements indispensables, qu'une coalition où se retrouve le parti communiste, au coude à coude avec le C.N.P.F., les persuade qu'ils sont victimes d'une obscure fatalité. La mauvaise graisse doit être mise au rebut.

    Autrefois, sauf dans les banlieues des grandes villes le chômeur ne dépendait pas des aumônes de la nation. Il possédait un jardin, des cousins agriculteurs auxquels il donnait de temps à autre un coup de main, la femme faisait des ménages ou travaillait à façon comme couturière. Les romanciers populistes ont brossé de ce proche passé d'atroces tableaux. Par contre, il ne semble pas que les « nouveaux pauvres » les intéressent. Tout se passe comme si les allocations chômage, l'aide sociale, l'Etat Providence avaient anesthésié les indignations collectives. D'autant que nos statistiques sont trompeuses. Elles recensent le nombre de chômeurs, non la durée du chômage qui seule importe. Il ne serait pas grave que cinq millions de français soient six mois sans travail. Quand un million d'entre eux perdent l'espoir d'en retrouver cela devrait devenir un drame national.

    Le véritable problème n'est donc pas d'assurer le plein emploi mais de réduire la durée de chômage, pour le rendre humainement et socialement tolérable. Même en U.R.S.S., il existe 1 % de « demandeurs d’emploi ». Dans ce cas, il ne s'agit pas d'un chômage véritable mais du temps de transit entre deux entreprises. On trouve aussi en Union Soviétique un pourcentage indéterminé de « parasites ». Au moins 3 %. Certains de ces « parasites », juifs, chrétiens et autres dissidents, voudraient bien travailler, mais on refuse de les embaucher afin de les placer dans une situation juridique qui permettra de les envoyer au goulag. N'empêche qu'en U.R.S.S., comme ailleurs, des gens vivent du vol, du proxénétisme ou de la spéculation. S'ils se font repérer, ils sont promis au travail forcé. Beaucoup passent au travers.

    Dans les pays libres, cette catégorie sociale tend à proliférer. Elle s'inscrit volontiers au chômage puisqu'elle ne risque pas d'être contrainte d'accepter un emploi. Ces marginaux ne sauraient être éliminés, qu'à condition d'instaurer, comme en Union Soviétique, le travail forcé. Il y a donc, même en période de « plein emploi » 4 à 5 % de gens, en âge de travailler, qui pour des raisons, honorables ou pas, sont inactifs.

    Seul importe le chômage involontaire. Il tourne à la tragédie sociale quand plusieurs millions d'hommes, jeunes ou non se sentent exclus du marché du travail. Parfois, leur entourage les tient pour des incapables ou des fainéants. Des familles se défont. Ce qui précipite la déchéance. Mais même soutenu par les siens, le chômeur fait figure de déchet, que la société rejette parce qu'il n'est plus utilisable. Les mois passent et le moment vient, inexorablement, où il arrive « en fin de droits ». Il a fallu un hiver terrible pour que les Français découvrent les « nouveaux pauvres », des hommes et des femmes qui vivaient comme tout le monde, payaient leur loyer et leurs impôts et soudain basculent dans la clochardisation. Ces nouveaux pauvres, ce pourrait être vous ou moi. Le phénomène n'a rien de commun avec ce que l'on nomme le « quart monde », ce ramas de malheureux qui accumulent les handicaps, les illettrés, débiles mentaux, infirmes, fruits des tristes amours d'alcooliques. Les travailleurs sociaux s'en chargeaient. Ils sont payés pour ça ! La société voulait bien leur donner un peu d'argent, à condition qu'ils se fassent oublier.

    Tout homme a droit au travail, le droit de faire vivre sa famille de son travail. La France se préoccupe beaucoup des « droits de l’homme » qui seraient paraît-il violés presque partout mais pas chez nous. Quand un pays a trois millions de chômeurs, dont deux au moins promis à la « nouvelle pauvreté », il devrait commencer par balayer devant sa porte. Un père de famille condamné à ne plus retrouver d'emploi, même si on lui fait l'aumône d'une aide sociale est atteint dans sa dignité. Les Français considèrent qu'il n'existe pas de problème plus grave et ils entendent juger leurs gouvernants sur leur capacité à le résoudre. Ils ont raison.

    Et encore n'ont-ils rien vu, encore. Des centaines de milliers de manœuvres aux écritures seront chassés des bureaux, pendant la prochaine décennie. Les hommes politiques le savent et le cachent. Mais les travailleurs sont assez lucides pour comprendre que la modernisation d'une entreprise signifie, pour la plupart d'entre eux, le licenciement. Pour la première fois, une révolution technologique supprime plus d'emplois qu'elle n'en engendre. Certes, il faudra des hommes pour concevoir les machines, les fabriquer, les surveiller, les réparer. Il s'agira de techniciens peu nombreux, bien payés, assurés d'une certaine stabilité de l'emploi, une aristocratie qui aura été sûrement sélectionnée. Les autres ? Des O.S. subsisteront, qui seront affectés à des tâches de manutention ou de nettoyage. Le processus d'élimination du personnel commencé dans le grand commerce par la disparition des vendeuses se poursuivra dans tous les domaines, de façon impitoyable. Certes les métiers de la communication, publicité, audio-visuel, se développent. Cela ne représentera pas grand monde.

    Les socialistes, désormais d'accord avec les libéraux, considèrent que la seule manière de créer des emplois consiste à assainir les entreprises en réduisant les effectifs et le niveau de vie afin de moderniser notre équipement. Selon eux, les chômeurs d'aujourd'hui feraient les travailleurs de demain. Il suffirait de profiter de l'occasion pour leur fournir une formation, adaptée aux emplois de l'avenir. De qui se moque-t-on ? Qu'il faille moderniser, c'est vrai, mais s'imaginer que cela suffira relève de la mauvaise plaisanterie.

    Bien sûr, nous exporterions davantage si nos coûts de production diminuaient. Cela ne signifierait pas que nous vendrions assez pour engendrer des emplois. Le marché international reste étroit. Chaque pays pratique un protectionnisme sournois. De nouveaux concurrents surgissent, hier le Brésil, demain l'Indonésie, bientôt la Malaisie. Alors que les pays solvables sont de moins en moins nombreux. Tout au mieux, parviendrons-nous à préserver nos parts de marché et même à récupérer celles que nous avons laissées échapper. Formés ou pas, les chômeurs d'aujourd'hui s'ajouteront à ceux de demain.

    Rendez à l'emploi sa flexibilité et nous embaucheront soutiennent les patrons. Discrètement le gouvernement leur a donné raison, en portant à deux ans les contrats à durée limitée. Un patron hésite à recruter quand les commandes affluent de peur de ne pouvoir licencier quand les affaires vont moins bien. Que le code du travail soit trop rigide, c'est certain. Cependant, à terme, les suppressions d'emplois n'en seront pas moins plus nombreuses que les embauches. Aucune loi, aucune négociation ne renversent une évolution irréversible.

    D'où l'apparition d'une chimère connue qu'enfourchent tout à la fois les enfants du bon Dieu et les suppôts de Satan. A la suite de la C.F.D.T., les évêques proposent le partage du travail, d'autres le renvoi des immigrés. L'erreur est la même. Elle consiste à prendre le travail pour un saucisson que l'on couperait en tranches plus fines pour que chacun ait la sienne ou dont on donnerait la part des immigrés à des Français. Les emplois malheureusement ne sont pas interchangeables. La France manque d'électroniciens. Quand le gouvernement offre aux sidérurgistes lorrains une formation qui devrait leur permettre de faire ce métier, ils savent qu'on se moque d'eux. De même la plupart des tâches actuellement confiées à des immigrés sont appelées à disparaître ou si disqualifiées qu'elles ne sauraient tenter de jeunes Français. Le maire de Paris a recruté des ramasseurs de crottes de chiens sans trop de mal. Il les a munis d'une moto. Le plaisir de chevaucher cet engin l'a emporté sur le peu d'attrait d'une tâche malodorante. De même, si l'on mécanisait le balayage du métro, ce qui est techniquement concevable, on trouverait deux Français pour remplacer dix Maliens. L'investissement serait-il rentable ?

    Il existe un problème de l'immigration. C'est un problème d'ordre politique, d'ordre culturel. Pouvons-nous conserver des Maghrébins, inassimilables qui sont ou vont être définiti­vement exclus du marché du travail ? Même nécessaire, leur départ ne libérerait que peu d'emplois et pas davantage la réduction de la durée du travail. Celle-ci est inévitable. Deux raisons permettent de l'affirmer sans trop de risque d'être démenti par les faits. Il faudra éviter le « chômage des machines » car la nécessité de les amortir de plus en plus vite conduira à les faire tourner en continu. Les patrons consentiront des aménagements d'horaires pourvu qu'ils acceptent de travailler même le dimanche. De plus, l'automation réduit la fatigue physique mais augmente la fatigue nerveuse, qui exige un temps de récupération plus long. Les réductions de la durée du travail devront correspondre à des gains de productivité sinon elle augmenterait les coûts de production, diminuerait la compétitivité de l'entreprise, ce qui lui ferait perdre des marchés et la contraindrait à licencier. Au bout du compte, le partage du travail supprimerait plus d'emplois qu'il n'en « créerait ».   

    A suivre  (A venir : Le travail ne manque pas mais l'argent pour le payer).

     

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    (1)     (2)     (3)     (4)     (5)     (6)     (7)     (8)    (9)     (10)    (11)     (12)     (13)

    lafautearousseau

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (14)

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFARNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

     

    2235704335.jpg2ème partie : Une révolution copernicienne 

    LA MACHINE CONTRE L'HOMME-MACHINE

    Les Japonais, trop nombreux pour un territoire exigu, ne pouvaient faire appel à l'immigration, en dehors de quelques centaines de milliers de Coréens, indispensables pour les métiers jugés dégradants. Ils automatisèrent, robotisèrent, formèrent une main d'œuvre hautement qualifiée, qu'ils soumirent à une sélection sévère. N'ayant pas d'autre choix, ils se lancèrent dans la troisième révolution industrielle. Comprenant qu'ils devaient susciter des concurrents dont ils feraient les clients de leur industrie de pointe, ils investirent à Taïwan, en Corée du Sud, à Hong-Kong, à Singapour, où des usines de textile, des chantiers navals, des complexes sidérurgiques employèrent la main d'œuvre locale. Cette concurrence, non pas subie mais provoquée, les contraindra à « améliorer dans ces domaines, leur productivité, afin de compenser les surcroîts de personnel. Pendant ce temps nous installions à Fos et à Dunkerque des hauts fourneaux qu'il aurait fallu construire à Dakar, ou à Abidjan …

    Au cours de la seconde révolution industrielle les besoins de main d'œuvre n'ont cessé d'augmenter. Il fallait attirer les paysans à la ville, persuader les domestiques que leur dignité serait mieux protégée par l'atelier, décourager l'artisanat. Comme cela ne suffisait pas on a fait venir des maghrébins et des africains. Maintenant les usines et les bureaux doivent se débarrasser de ces millions de travailleurs en trop. On ne sait plus qu'en faire. On a même trouvé pour qualifier cette opération un mot atroce, le dégraissage. Qui a rendu obèse l'économie ? La résignation des chômeurs a quelque chose d'effrayant. Jamais révolte ne serait plus justifiée que la leur mais il y a tant de coupables, à commencer par les syndicats, qui ont retardé tant qu'ils ont pu les ajustements indispensables, qu'une coalition où se retrouve le parti communiste, au coude à coude avec le C.N.P.F., les persuade qu'ils sont victimes d'une obscure fatalité. La mauvaise graisse doit être mise au rebut.

    Autrefois, sauf dans les banlieues des grandes villes le chômeur ne dépendait pas des aumônes de la nation. Il possédait un jardin, des cousins agriculteurs auxquels il donnait de temps à autre un coup de main, la femme faisait des ménages ou travaillait à façon comme couturière. Les romanciers populistes ont brossé de ce proche passé d'atroces tableaux. Par contre, il ne semble pas que les « nouveaux pauvres » les intéressent. Tout se passe comme si les allocations chômage, l'aide sociale, l'Etat Providence avaient anesthésié les indignations collectives. D'autant que nos statistiques sont trompeuses. Elles recensent le nombre de chômeurs, non la durée du chômage qui seule importe. Il ne serait pas grave que cinq millions de français soient six mois sans travail. Quand un million d'entre eux perdent l'espoir d'en retrouver cela devrait devenir un drame national.

    Le véritable problème n'est donc pas d'assurer le plein emploi mais de réduire la durée de chômage, pour le rendre humainement et socialement tolérable. Même en U.R.S.S., il existe 1 % de « demandeurs d’emploi ». Dans ce cas, il ne s'agit pas d'un chômage véritable mais du temps de transit entre deux entreprises. On trouve aussi en Union Soviétique un pourcentage indéterminé de « parasites ». Au moins 3 %. Certains de ces « parasites », juifs, chrétiens et autres dissidents, voudraient bien travailler, mais on refuse de les embaucher afin de les placer dans une situation juridique qui permettra de les envoyer au goulag. N'empêche qu'en U.R.S.S., comme ailleurs, des gens vivent du vol, du proxénétisme ou de la spéculation. S'ils se font repérer, ils sont promis au travail forcé. Beaucoup passent au travers.

    Dans les pays libres, cette catégorie sociale tend à proliférer. Elle s'inscrit volontiers au chômage puisqu'elle ne risque pas d'être contrainte d'accepter un emploi. Ces marginaux ne sauraient être éliminés, qu'à condition d'instaurer, comme en Union Soviétique, le travail forcé. Il y a donc, même en période de « plein emploi » 4 à 5 % de gens, en âge de travailler, qui pour des raisons, honorables ou pas, sont inactifs.

    Seul importe le chômage involontaire. Il tourne à la tragédie sociale quand plusieurs millions d'hommes, jeunes ou non se sentent exclus du marché du travail. Parfois, leur entourage les tient pour des incapables ou des fainéants. Des familles se défont. Ce qui précipite la déchéance. Mais même soutenu par les siens, le chômeur fait figure de déchet, que la société rejette parce qu'il n'est plus utilisable. Les mois passent et le moment vient, inexorablement, où il arrive « en fin de droits ». Il a fallu un hiver terrible pour que les Français découvrent les « nouveaux pauvres », des hommes et des femmes qui vivaient comme tout le monde, payaient leur loyer et leurs impôts et soudain basculent dans la clochardisation. Ces nouveaux pauvres, ce pourrait être vous ou moi. Le phénomène n'a rien de commun avec ce que l'on nomme le « quart monde », ce ramas de malheureux qui accumulent les handicaps, les illettrés, débiles mentaux, infirmes, fruits des tristes amours d'alcooliques. Les travailleurs sociaux s'en chargeaient. Ils sont payés pour ça ! La société voulait bien leur donner un peu d'argent, à condition qu'ils se fassent oublier.

    Tout homme a droit au travail, le droit de faire vivre sa famille de son travail. La France se préoccupe beaucoup des « droits de l’homme » qui seraient paraît-il violés presque partout mais pas chez nous. Quand un pays a trois millions de chômeurs, dont deux au moins promis à la « nouvelle pauvreté », il devrait commencer par balayer devant sa porte. Un père de famille condamné à ne plus retrouver d'emploi, même si on lui fait l'aumône d'une aide sociale est atteint dans sa dignité. Les Français considèrent qu'il n'existe pas de problème plus grave et ils entendent juger leurs gouvernants sur leur capacité à le résoudre. Ils ont raison.

    Et encore n'ont-ils rien vu, encore. Des centaines de milliers de manœuvres aux écritures seront chassés des bureaux, pendant la prochaine décennie. Les hommes politiques le savent et le cachent. Mais les travailleurs sont assez lucides pour comprendre que la modernisation d'une entreprise signifie, pour la plupart d'entre eux, le licenciement. Pour la première fois, une révolution technologique supprime plus d'emplois qu'elle n'en engendre. Certes, il faudra des hommes pour concevoir les machines, les fabriquer, les surveiller, les réparer. Il s'agira de techniciens peu nombreux, bien payés, assurés d'une certaine stabilité de l'emploi, une aristocratie qui aura été sûrement sélectionnée. Les autres ? Des O.S. subsisteront, qui seront affectés à des tâches de manutention ou de nettoyage. Le processus d'élimination du personnel commencé dans le grand commerce par la disparition des vendeuses se poursuivra dans tous les domaines, de façon impitoyable. Certes les métiers de la communication, publicité, audio-visuel, se développent. Cela ne représentera pas grand monde.

    Les socialistes, désormais d'accord avec les libéraux, considèrent que la seule manière de créer des emplois consiste à assainir les entreprises en réduisant les effectifs et le niveau de vie afin de moderniser notre équipement. Selon eux, les chômeurs d'aujourd'hui feraient les travailleurs de demain. Il suffirait de profiter de l'occasion pour leur fournir une formation, adaptée aux emplois de l'avenir. De qui se moque-t-on ? Qu'il faille moderniser, c'est vrai, mais s'imaginer que cela suffira relève de la mauvaise plaisanterie.

    Bien sûr, nous exporterions davantage si nos coûts de production diminuaient. Cela ne signifierait pas que nous vendrions assez pour engendrer des emplois. Le marché international reste étroit. Chaque pays pratique un protectionnisme sournois. De nouveaux concurrents surgissent, hier le Brésil, demain l'Indonésie, bientôt la Malaisie. Alors que les pays solvables sont de moins en moins nombreux. Tout au mieux, parviendrons-nous à préserver nos parts de marché et même à récupérer celles que nous avons laissées échapper. Formés ou pas, les chômeurs d'aujourd'hui s'ajouteront à ceux de demain.

    Rendez à l'emploi sa flexibilité et nous embaucheront soutiennent les patrons. Discrètement le gouvernement leur a donné raison, en portant à deux ans les contrats à durée limitée. Un patron hésite à recruter quand les commandes affluent de peur de ne pouvoir licencier quand les affaires vont moins bien. Que le code du travail soit trop rigide, c'est certain. Cependant, à terme, les suppressions d'emplois n'en seront pas moins plus nombreuses que les embauches. Aucune loi, aucune négociation ne renversent une évolution irréversible.

    D'où l'apparition d'une chimère connue qu'enfourchent tout à la fois les enfants du bon Dieu et les suppôts de Satan. A la suite de la C.F.D.T., les évêques proposent le partage du travail, d'autres le renvoi des immigrés. L'erreur est la même. Elle consiste à prendre le travail pour un saucisson que l'on couperait en tranches plus fines pour que chacun ait la sienne ou dont on donnerait la part des immigrés à des Français. Les emplois malheureusement ne sont pas interchangeables. La France manque d'électroniciens. Quand le gouvernement offre aux sidérurgistes lorrains une formation qui devrait leur permettre de faire ce métier, ils savent qu'on se moque d'eux. De même la plupart des tâches actuellement confiées à des immigrés sont appelées à disparaître ou si disqualifiées qu'elles ne sauraient tenter de jeunes Français. Le maire de Paris a recruté des ramasseurs de crottes de chiens sans trop de mal. Il les a munis d'une moto. Le plaisir de chevaucher cet engin l'a emporté sur le peu d'attrait d'une tâche malodorante. De même, si l'on mécanisait le balayage du métro, ce qui est techniquement concevable, on trouverait deux Français pour remplacer dix Maliens. L'investissement serait-il rentable ?

    Il existe un problème de l'immigration. C'est un problème d'ordre politique, d'ordre culturel. Pouvons-nous conserver des Maghrébins, inassimilables qui sont ou vont être définiti­vement exclus du marché du travail ? Même nécessaire, leur départ ne libérerait que peu d'emplois et pas davantage la réduction de la durée du travail. Celle-ci est inévitable. Deux raisons permettent de l'affirmer sans trop de risque d'être démenti par les faits. Il faudra éviter le « chômage des machines » car la nécessité de les amortir de plus en plus vite conduira à les faire tourner en continu. Les patrons consentiront des aménagements d'horaires pourvu qu'ils acceptent de travailler même le dimanche. De plus, l'automation réduit la fatigue physique mais augmente la fatigue nerveuse, qui exige un temps de récupération plus long. Les réductions de la durée du travail devront correspondre à des gains de productivité sinon elle augmenterait les coûts de production, diminuerait la compétitivité de l'entreprise, ce qui lui ferait perdre des marchés et la contraindrait à licencier. Au bout du compte, le partage du travail supprimerait plus d'emplois qu'il n'en « créerait ».   

    A suivre  (A venir : Le travail ne manque pas mais l'argent pour le payer).

     

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    (1)     (2)     (3)     (4)     (5)     (6)     (7)     (8)    (9)     (10)    (11)     (12)     (13)

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (100), ...et de son fils, Henri II.

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    Vues sur une carte, les acquisitions d’Henri II semblent peu de choses : et pourtant…

    1. Calais reprise, c’est la France définitivement fermée aux Anglais, et la Guerre de Cent Ans totalement achevée.

    2. Quant aux "Trois Evêchés" réunis, c’est le point de départ, la condition indispensable de la marche vers l’Est, vers le Rhin, qui sera poursuivie par l’acquisition de la Franche-Comté, puis de l’Alsace (par Louis XIV), puis de la Lorraine (par Louis XV)…

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre VIII : François Ier et Henri II : la France échappe à l’hégémonie de l’empire germanique :

    "...Ce qui s’est élaboré, construit, à cette date de 1547 où Henri II devient roi, c’est une politique. Décidément, les affaires d’Allemagne sont les plus importantes. Nos frontières de l’est aussi. L’Italie n’est qu’un théâtre secondaire. Contre qui porte l’effort de la France ? Contre l’Empire germanique. C’est donc là qu’il faut agir, c’est cet Empire qu’il faut dissocier, s’il se peut. Quant aux résultats de l’inévitable guerre, où seront-ils cueillis ? Sur la ligne qui sépare l’Empire de la France, dans cette Lotharingie d’où le partage des Carolingiens nous a écartés depuis cinq cents ans. La lutte contre la maison d’Autriche, c’est-à-dire la lutte contre l’Allemagne, conduit la France à reprendre ses frontières du côté du Rhin. L’achèvement de notre unité sur les points où elle était encore le plus imparfaite devient un dessein tout à fait net sous Henri II.

    Au début du nouveau règne, les nouvelles d’Allemagne étaient mauvaises pour nous. Charles Quint tentait ce que les rois de Prusse n’obtiendront que quatre siècles plus tard : devenir le maître dans une Allemagne unifiée, transformer l’Empire électif en monarchie héréditaire.

    L’Allemagne était alors une mosaïque de principautés et de villes libres. Sa constitution, définie par la Bulle d’Or, était à la fois aristocratique et républicaine. Charles Quint commença par priver les villes de leur indépendance, puis il passa aux princes. L’année même de l’avènement de Henri II, l’électeur de Saxe fut battu à Mühlberg. Sans un secours du dehors, les princes allemands succombaient, la maison d’Autriche centralisait et gouvernait l’Allemagne. Alors Charles Quint eût été bien près de réaliser son rêve, de dominer l’Europe.

    Il fallait se hâter pour prévenir ce péril. Auprès des Turcs, auprès du pape, auprès de la République de Venise, auprès des princes italiens et des princes allemands, partout où elle put trouver des adversaires de l’Empereur, la diplomatie française fut à l’œuvre.
    Une circonstance favorable pour nous, c’était que la Réforme n’avait pas encore sérieusement troublé la France, tandis que l’Allemagne et l’Angleterre étaient déchirées par le conflit des religions. Par là, l’Angleterre fut empêchée d’intervenir dans les affaires continentales. Tandis que la politique française liait partie avec les protestants d’Allemagne, elle soutenait les catholiques anglais. Une sœur des Guise, de la maison de Lorraine, cette famille déjà influente et qui va jouer un si grand rôle chez nous, avait épousé le roi d'Écosse. Sa fille, Marie Stuart, était demandée par Édouard VI. Conduite en France, elle épousait le dauphin. De même Philippe II épousait Marie Tudor : la France et l’Espagne cherchent également à agir par le catholicisme sur l’Angleterre divisée à son tour par la religion.

    Pour nous, l’avantage de ces luttes religieuses et politiques, c’est que les Anglais ne seront plus à craindre. Boulogne, perdue à la fin du dernier règne, fut reprise en attendant que Calais le fût.


    Henri II avait eu raison d’ajourner la reprise des hostilités avec l’Empereur. Le grand dessein politique de Charles Quint rencontrait des obstacles. La branche allemande de sa famille ne voulait pas que l’Empire passât à son fils Philippe II, roi d’Espagne. Les protestants d’Allemagne et leurs princes, malgré leur défaite, résistaient. Bien travaillés par nos agents, ils conclurent le traité secret de Chambord qui les rendait nos alliés. Henri II prit le titre de défenseur des libertés germaniques et Marillac avait donné la formule de cette politique : "Tenir sous main les affaires d’Allemagne en aussi grande difficulté qu’il se pourra", ce qu’Henri II traduisait d’un mot plus énergique : "le grabuge".

    De leur côté, les princes protestants avaient reconnu les droits du roi sur Cambrai, Metz, Toul et Verdun. Tout était prêt pour la guerre que chacun sentait inévitable (1552).


    Le roi de France y préluda par un manifeste en français et en allemand que décorait un bonnet phrygien entre deux poignards avec cette devise : "Liberté." La monarchie française faisait en Allemagne de la propagande républicaine. Toul ouvrit ses portes, Metz et Verdun furent pris, et l’armée française parut jusqu’au Rhin où burent ses chevaux.

    Cependant, Charles Quint, battu par l’électeur de Saxe, avait failli tomber entre ses mains. L’Allemagne était sur le point de lui échapper. Il se hâta de signer avec les protestants la transaction de Passau par laquelle il reconnaissait les libertés germaniques. Puis, croyant l’Allemagne pacifiée, il voulut reprendre Metz. Le duc de Guise courut s’y enfermer, mit la ville en état de défense et, après deux mois de siège, contraignit Charles Quint à se retirer (1553). Ce fut un triomphe personnel pour François de Guise, un triomphe qu’il achèvera bientôt, quand il enlèvera Calais par un coup de main audacieux.

    La popularité de Guise sera immense. Un soldat de génie était apparu et ce grand capitaine deviendra le chef d’un parti, une puissance politique. Il sera un moment plus puissant que le roi lui-même. Et c’est la gloire militaire qui lui donnera, ainsi qu’à son fils, une sorte de dictature lorsque viendront l’affaiblissement du pouvoir et la démagogie.
    La guerre s’était prolongée cinq ans en Italie et dans le nord de la France sans que l’Empereur pût obtenir un résultat. Rien ne lui réussissait plus. En Allemagne, les protestants s’enhardissaient et lui imposaient des conditions nouvelles. La souveraineté de chaque État allemand en matière religieuse étant reconnue, l’unité devenait chimérique. C’est alors que Charles Quint, découragé, obligé de renoncer à son rêve, n’ayant même pu transmettre à son fils la couronne impériale, résolut d’abdiquer (1556).

    Par cette retraite volontaire, dont le roi de France se réjouit silencieusement, il avouait son échec. Sans doute son fils Philippe II possède les Pays-Bas et l’Espagne. En guise de consolation pour la perte de l’Empire, il a épousé Marie Tudor. Il reprendra les plans de son père, il tentera comme lui de dominer l’Europe, mais dans des conditions encore moins bonnes.

    La première partie de la lutte contre la maison d’Autriche tournait à l’avantage de la France..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (201), Aux marges du Palais... (IV) : Jurassiens français

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    Dès le XVIème siècle, dans tout le Sud jurassien, le français remplaça systématiquement le patois dans l'enseignement des préceptes de la religion réformée.

    Le patois perdit tout prestige pour se confiner aux communications informelles.

    Dans le Nord, le patois se perpétua, de même que la religion catholique romaine.
    Après 1648 et les Traités de Westphalie, le Jura, séparé du reste du Saint Empire, accrut ses liens avec la Confédération helvétique.
    La situation se perpétua jusqu'en 1792, alors que le dernier prince-évêque de Bâle fut chassé de sa résidence de Porrentruy au moment de la Révolution française.
    Le 17 décembre 1792, fut proclamée à Porrentruy la République libre et indépendante de la Rauracie, qui ne dura que quelques mois. Elle comprenait les régions de Porrentruy, Saint-Ursanne, Delémont, Laufon et les Franches-Montagnes.
    Cette brève période d'indépendance fut à l'origine de la dénomination "République" qui sera adjointe à la création du Canton du Jura en 1978.
    Le 23 mars 1793, la Convention française annexa la nouvelle république autoproclamée et en fit le 87ème département français sous le nom de Mont-Terrible, avec les districts de Porrentruy, chef-lieu, et de Delémont, siège du commandement militaire.
    Pour la première fois de son histoire, le français devint la langue officielle du Jura.
    Durant toutes ces années, seul le français fut utilisé par les autorités révolutionnaires.
    Les patois périclitèrent davantage, mais réussirent néanmoins à survivre.
    Après la défaite napoléonienne, le Congrès de Vienne de 1815 annexa le Jura à la Suisse en l'attribuant au canton de Berne : c'était une vexation supplémentaire pour ces "français" à qui l'on refusait le rattachement à la France qu'ils demandaient, puisque le Canton de Berne est de langue germanique...
    Très tôt, des tensions se manifestèrent entre les francophones et les germanophones du canton de Berne.
    En 1830, des Jurassiens s'organisèrent pour résister à l'érosion progressive de leur autonomie.
    L'agitation populaire se répandit, pendant qu'un bataillon bernois était envoyé en Ajoie.
    Certains Jurassiens militaient pour faire avancer un projet visant à séparer l'ancien Jura du canton de Berne : les autorités bernoises ordonnèrent aux préfets de dénoncer les instigateurs de cette proposition, puis dépêchèrent en 1836 une douzaine de bataillons d'infanterie dans le Jura, en faisant arrêter les préfets et les notables.
    Deux ans plus tard, les députés jurassiens demandèrent le maintien de la législation française dans le Jura.
    En 1839, les députés jurassiens réunis à Glovelier réclamèrent l'autonomie du Jura.
    L'arrivée de l'horlogerie entraîna d'importants mouvements migratoires, avec un mélange des populations du Jura du Nord, du Jura du Sud et d'une partie du canton de Neuchâtel, tandis que la population augmenta considérablement.
    De nombreux paysans vinrent de l'Oberland bernois ainsi que des cantons de Neuchâtel et de Vaud.
    Ces grands brassages de population ont largement contribué à l'extinction du patois jurassien au profit du français.
    De plus, à partir de 1815, l'industrialisation avait provoqué une immigration massive dans le Jura du Sud, dont la population doubla entre 1818 et 1900...
    Dès la seconde moitié du XIXème siècle, les rivalités entre les francophones du Jura du Nord et les germanophones du Sud s'aggravèrent. Les autorités bernoises tentèrent de germaniser le nom de certaines agglomérations : par exemple, La Scheulte et Elay devinrent Schelten et Seehof.
    En 1917, un mouvement sécessionniste vit le jour, mais la population ne manifesta pas immédiatement son adhésion. Néanmoins, le Jura francophone résista aux velléités centralisatrices de Berne et réussit à préserver la langue française et sa culture, alors que l'Ours bernois continuait d'administrer les Jurassiens par la force.
    Un mouvement sécessionniste jurassien se constitua en 1949 lors de la création du Rassemblement jurassien (RJ) en 1951, dont le but était est la formation d'un Canton du Jura.
    Un hebdomadaire vit le jour, Le Jura libre, suivi d'une fête annuelle : la Fête du peuple jurassien.
    En 1962 naissait un mouvement sécessionniste : le Groupe Bélier. Les militants autonomistes menèrent une lutte pacifiste qui aboutit en 1978 à un vote populaire historique : en effet, tous les citoyens suisses furent appelés à se prononcer sur la création d'un nouveau Canton, le 26ème de la Confédération suisse. Le nouveau Canton devait regrouper toutes les communes francophones jurassiennes alors administrées par le canton de Berne.
    La population helvétique approuva majoritairement la création du nouveau canton. Cependant, certaines communes du Jura bernois, pourtant francophones, refusèrent de demeurer dans le nouveau canton et préférèrent rester dans le riche Canton de Berne.
    À la suite d'une procédure unique (consultation du 23 juin 1974), le Jura fut en 1975 divisé en deux: la moitié nord (districts de Delémont, Porrentruy et des Franches-Montagnes) obtint le statut de «canton autonome», alors que la moitié sud demeura rattachée au canton de Berne (districts de Courtelary, Moutier et La Neuveville).
    Le 20 mars 1977, le peuple jurassien approuva la Constitution par plus de 80 % des votants. La Constituante l'avait elle-même approuvée à l'unanimité, le 3 février 1977 dans la collégiale de Saint-Ursanne.
    Le 24 septembre 1978, la population suisse et tous les cantons acceptèrent la création officielle de la «République et canton du Jura» au sein de la Confédération suisse. Le nouveau canton était créé le 1er janvier 1979 et était constitué de trois districts : Delémont, Porrentruy et Franches-Montagnes.
    Mais ce n'était pas tout à fait terminé ! Après une longue procédure, le district alémanique de Laufon rejoignit le canton de Bâle-Campagne en 1994 et la commune de Vellerat quitta le canton de Berne en 1996 pour devenir la 83ème commune jurassienne...

     

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    lafautearousseau

  • En vente à la Librairie de Flore.

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    https://www.librairie-de-flore.fr/…/la-france-a-besoin-dun…/

    La monarchie républicaine du général de Gaulle es en crise et l’auteur, après une lumineuse rétrospective des mille cinq cents ans de régime royal en France, réfléchit avec le professeur Guillaume Drago et Odon Lafontaine à une alternative aux blocages d’une Cinquième République de plus en plus coupée du peuple et de toute transcendance.
    C’est d’abord parce que le roi de France est catholique et héritier du pacte de Reims qu’il constitue un recours naturel qui garantit la neutralité à ceux qui croient au Ciel ou ceux qui n’y croient pas, et c’est en vertu de son autorité tout à la fois politique et religieuse qu’il impose le respect à tous les Français, notamment musulmans, autorité infiniment plus crédible que celle du pouvoir actuel, laïc et athée, qui désenchante et déracine toujours plus nos concitoyens.