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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (80)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 33, rue Saint-André-des-Arts...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    1. De "Vers le Roi", page 248 :

    "...Depuis le 16 octobre 1912, l'Action française était installée 17 rue Caumartin, dans un petit hôtel déjà bien trop étroit pour tous nos services.
    Tellement que l'Institut et les Etudiants logeaient rue Saint-André-des-Arts, où ils sont encore, et nos collections je ne sais où..."

     

    Lors de la terrible inondation de janvier/février 1910, c'est dans ce local de la rue Saint-André des Arts, numéro 33, que se retrouvaient - en plus du "3 Chaussée d'Antin" - "les Camelots du roi sauveteurs", pour partir "au secours des sinistrés" (les deux expressions sont de Maurice Pujo)...

    Retrouvez les vingt "Grandes "Une" de L'Action française" qui évoquent cette page glorieuse de notre mouvement... 

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  • Migrations, par Louis-Joseph Delanglade

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    M. Hollande vient d’inaugurer le Musée de l’histoire de l’immigration. En reprenant, on s’y attendait, tous les poncifs du politiquement correct. Peu importe que ce musée, ouvert depuis sept ans, ne soit sans doute qu’un « machin informe qui n’a jamais trouvé ni sa destination ni son public, sauf celui des élèves de banlieue qu’on y traîne de force et en rangs par deux » (Mme Delarue, Boulevard Voltaire). Ce qui est plus grave, c’est qu’au lieu de donner à l’immigration-intégration toute sa place dans une Maison de l’Histoire de France digne de ce nom, on ait privilégié un lieu de repentance et de mauvaise conscience : ce n’est pas ainsi qu’on favorisera le fameux « vivre ensemble », bien au contraire.   

    Et pourtant, oui, une certaine forme d’immigration peut être une chance pour la France. Notre Histoire, malgré problèmes et vicissitudes, en est la preuve, depuis ces brillantes individualités que l’Ancien Régime avait su attirer jusqu’aux vagues européennes de la première moitié du vingtième siècle. Mais l’immigration idéologique de masse, concernant des populations culturellement très, voire trop, différentes, voulue et/ou encouragée depuis les années soixante-dix par un patronat apatride, une Eglise universaliste et une classe politico-médiatique soucieuse de bien-pensance, cette immigration-là constitue dans son principe un danger gravissime pour notre pays, dès lors menacé d’un changement de nature.   

    C’est ce que rappelle opportunément la mauvaise querelle faite, à l’initiative de M. Mélenchon, et sur des propos qu’il n’a pas tenus, à M. Zemmour, une nouvelle fois victime d’un déchaînement de haine et d’intolérance. M. Zemmour propose un constat et un rappel historique. Constat : deux peuples coexistent désormais en France, une population d’origine immigrée et essentiellement musulmane et une autre dite « de souche ». Rappel historique : des populations entières (Pieds-Noirs, Allemands) ont été dans un passé récent obligées de (re)passer d’un territoire à un autre. De son constat, M. Zemmour tient pour plus que plausible le scénario d’un affrontement violent - qu’en aucun cas il ne dit souhaiter. De l’Histoire, M. Zemmour laisse entendre que ce qui est arrivé hier peut arriver demain, même si cela lui paraît aujourd’hui irréaliste.   

    Reste heureusement vrai que, dans « beaucoup de villes ou de quartiers […] un mélange harmonieux d’immigrés et de Français de souche, permet une intégration silencieuse mais réelle » (M. Legrand, France Inter) et, paradoxe (?), qu’existent même de nombreux « Français de confession musulmane qui, si l’on prend la peine d’éviter les clichés […] sont monsieur et madame « Tout-Le-Monde » […], heureux de rencontrer une France qui s’aime, une France fière de son histoire, de sa langue, de ses valeurs […] » (M. Bechikh, président de « Fils de France »). S’il est vrai que le désespoir ne saurait tenir lieu de politique, rien n’interdit de penser que, sur ces valeurs-là, non négociables, la vieille nation française trouvera la force de perdurer. 

     

  • Monsieur le président Macron, la langue religieuse des immigrés nord-africains est certes l’arabe, mais leur langue mate

    Dans son entretien au média Brut donné le 5 décembre dernier, en plus de considérations démagogiques relevant du « café du commerce », le président Macron a enfilé les truismes, aligné les lieux communs et procédé à des généralisations à la fois abusives et erronées. Ainsi quand il déclara :

    bernard lugan.jpg« Quand votre enfant parle arabe, c’est une chance pour la France, ça a quelque chose à apporter à notre pays », le président français était en réalité sur la même ligne nationaliste arabe que Jack Lang, président de  l’Institut du Monde Arabe pour lequel « la langue arabe est une langue et un trésor de France ».

    Or, même si l’arabe est la langue religieuse des musulmans, ce n’est pas elle qui est majoritairement parlée en France par la constellation de l’immigration maghrébine, mais la langue berbère (amazighe) sous ses diverses variantes. En faisant ce contre-sens généralisateur, le président Macron livre en réalité les jeunes issus de l’immigration aux radicalistes arabo-islamistes. Donc aux descendants des conquérants arabes qui, au VIIIe siècle, rebaptisèrent Maghreb (le Couchant), la Berbèrie originelle.

    Politiquement, la confusion est grave car elle prend le contre-pied de la lutte que les autorités françaises prétendent vouloir mener contre le « séparatisme » islamiste. 

    Pour le courant arabo-islamiste nord-africain, l’islamisation du VIIIe siècle a en effet marqué la fin de l’histoire des Berbères, leur conversion à l’Islam les ayant inscrits de façon irréversible dans l’aire culturelle de l’arabité. Dans les années 1950, en pleine crise berbériste, la revue Al Maghrib écrivit même que les Berbères ne pouvaient accéder au Paradis que s’ils se rattachaient à des lignées arabes, leur salut passant par leur intégration au peuple ayant donné naissance à l’ultime messager de Dieu. En un mot, le salut par le suicide ethno-national… 

    En Algérie, mis en accusation, les cadres berbéristes, essentiellement des Kabyles, furent écartés de la direction du mouvement nationaliste, puis exclus. Certains furent même assassinés. Le berbérisme fut ensuite évacué de la revendication nationaliste au profit de l'arabo-islamisme qui devint la doctrine officielle du FLN. En 1962, le gouvernement algérien supprima la chaire de kabyle de l’université d’Alger. Cette mesure symbolique annonçait l’orientation qu’il comptait donner au pays, la légitimité du régime s’ancrant sur la négation de son histoire et de sa composition ethnique. La génétique montre pourtant que le peuplement berbère nord-africain n’a été que très peu pénétré par la colonisation humaine arabe et que le fond ancien de peuplement de toute l’Afrique du Nord, de l’Egypte au Maroc, est Berbère (voir à ce sujet mes livres cités en note infrapaginale). 

    Paniqués à l’idée d’un réveil de la belle endormie berbère qui risquait d’entraîner à la fois le rejet de l’arabité et celui de l’islam politique, les dirigeants algériens définirent une ligne nationalitariste arabo-islamique. Ayant échoué, les salafistes, les wahhabites et les diverses obédiences islamistes prirent ensuite le relais, cherchant à dissoudre l’identité berbère dans l’universalisme islamique et la Umma. Actuellement, une course contre la montre est engagée entre l’identité berbère enracinée et le broyeur arabo-islamiste universaliste. Or, le président Macron vient de donner un sérieux appui au second en encourageant la langue arabe… 

    Portés par le réveil identitaire planétaire, les Berbères vont-ils prendre véritablement conscience de leur situation de colonisés ? S’ils y parvenaient, au terme de leur réappropriation historique, culturelle et politique, la géopolitique de la Méditerranée serait alors totalement bouleversée. Redevenu la Berbérie, le Maghreb cesserait en effet de regarder vers l’Orient pour revenir dans sa matrice occidentale. Comme avant la conquête arabo-musulmane du VIIIe siècle[1].

    Mais cela, le président Macron et ses conseillers sont incapables de le voir… et encore moins de le comprendre. Par manque de culture ethno-historique, voilà en effet qu’ils font le lit du nationalisme arabo-islamique qu’ils prétendent pourtant combattre...

    [1] Pour en savoir plus, voir mes  livres : Histoire des Berbères, Histoire de l’Afrique du Nord et Algérie l’histoire à l’endroit.

     

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    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

  • Éric Zemmour : « François Bayrou, ou l'oxymore permanent »

     

    Par Eric Zemmour           

    CHRONIQUE [Figaro, 8.02] - « Un livre pour annoncer une candidature à la présidentielle : un classique de la vie politique française dont use à son tour François Bayrou.»  De la lecture de ce livre qui est aussi celui d'un homme de culture, d'enracinement, y compris paysan, et de perspectives historiques toujours présentes, mais, concomitamment, d'un homme voué aux nuées et aux compromissions du Système, Eric Zemmour dégage les contradictions qui stérilisent et tuent. Lui aussi pétri d'expérience, d'Histoire et de lectures, Zemmour raisonne avec la lucidité et le réalisme de Bainville. « Le grand Bainville », dit-il souvent. Et avec le temps, point dans ses raisonnements, ses jugements, cette forme de pitié qui s'était fait jour avec l'âge chez Bainville pour ses contemporains victimes ou acteurs d'un Système dévastateur. En un sens, toutes proportions gardées, Zemmour est dans cette filiation bainvillienne. Et c'est une chance pour l'Intelligence française d'aujourd'hui. Les royalistes français ont sans-doute quelques titres à ressentir et apprécier cette chance plus que d'autres ...  Lafautearousseau  

     

    picture-1649413-612mqxqb.jpgJean-Jacques Rousseau nous avait conseillé d’ « écarter tous les faits ». Quand on ouvre un ouvrage de François Bayrou, surtout à la veille d'une campagne présidentielle, et qu'on lit dans l'introduction « contrairement à ce que disent les benêts, quand la crise s'avance, l'expérience ne nuit pas », on doit faire un effort pour « écarter tous les faits », en l'occurrence les entêtants parfums tactiques, le cynisme usé des ambitions élyséennes qui ressortent comme crocus au printemps, et la banalité commerciale de ces livres de politiques, mélange de confession personnelle et de programme électoral, qui ne sont que des moyens d'autopromotion médiatique. Avec le dernier livre de Bayrou, il y a d'évidence tout cela ; mais il y a autre chose : la réflexion d'un des derniers « agrégés qui sache écrire ». La culture du lettré est à double tranchant pour le politique : elle marque sa supériorité sur ses pairs, mais aussi révèle plus crûment ses contradictions qui sont celles de toute sa classe, et de notre époque. François Bayrou ou l'oxymore permanent.

    Bayrou est un fils de paysan qui aimait les livres ; un barrésien qui ne renie rien de la « terre et les morts » ; un catholique qui retrouve des accents péguystes lorsqu'il fulmine contre la domination de l'argent ; un lecteur avisé de Simone Weil qui considère que « l’enracinement » est un des besoins essentiels de l'homme. Il croit au peuple français, à son identité, et ne pense pas que l'Histoire de France ait commencé en 1789 : « C’est avec un peuple que l'on gouverne et non pas contre lui », nous dit-il avec conviction. Mais dans le cadre de son projet européen, il est allié (on pourrait dire même qu'il s'est acoquiné) avec des gens qui nient l'idée même de peuple (Cohn-Bendit), qui pensent qu'il faut gouverner contre les peuples (le cercle de la raison cher à Alain Minc) et en tout cas sans le peuple (les technocrates bruxellois et les juges européens). Il admire à la fois de Gaulle et Monnet, alors que celui-ci a toujours combattu celui-là, et que celui-là a toujours méprisé celui-ci. Il compare les frontières à des lignes Maginot, alors que c'est depuis que nous les avons abolies que nous ne maîtrisons plus rien : capitaux, marchandises, hommes, autant de « libertés » imposées par l'Europe pour mieux désarmer la souveraineté des États.

    Il veut une démocratie ouverte en Europe alors qu'une démocratie nécessite l'existence préalable d'un peuple européen qui n'existe pas. Une démocratie ouverte en Europe signifierait la fin de la construction européenne car elle mettrait au grand jour les terribles rapports de forces entre nations, entre l'Allemagne et la France, entre le Nord et le Sud, entre l'Ouest et l'Est, que les technocrates bruxellois tentent d'occulter par leur jargon et leurs pratiques oligarchiques.

    Il défend avec une farouche sincérité la langue française mais il se retrouve toujours dans le camp de ceux qui l'ont abandonnée à Bruxelles.

    Il n'est pas de ces aveugles volontaires qui se refusent à admettre la montée inexorable de ce qu'il appelle une « double répudiation entre Français et Arabes ». Il défend l'idée d'un « habeas corpus des nations », un droit de la nation française à rester ce qu'elle est, dans son histoire, ses paysages, son mode de vie. Mais il était prêt à soutenir à la présidentielle un Alain Juppé, adepte honteux du multiculturalisme et des « accommodements raisonnables » qu'il avait observés au Canada. Il exalte comme notre atout majeur notre démographie dynamique qui nous permettra dans moins de vingt ans de rattraper la population allemande, comme si nous devions préparer la prochaine guerre contre celle qu'il nous présente pourtant comme notre sœur européenne ; mais il tait pudiquement les rapports de forces démographiques qui penchent depuis une dizaine d'années, selon le très politiquement correct Insee lui-même, en faveur du dynamisme démographique des familles immigrées.

    Il n'ignore pas que l'islam impose la domination absolue de la religion sur toutes les activités humaines, mais il veut croire que cette opposition philosophique peut se dissoudre dans les compromis du réel. Il pense que la laïcité est « la volonté la plus achevée du respect de l’autre », alors qu'elle est l'arme la plus efficace pour empêcher la religion de conquérir l'espace public, ce que l'islam réussit pourtant avec une rare efficacité dans toutes les cités où les musulmans sont devenus majoritaires. Il s'obstine depuis des décennies à ne pas comprendre que son modèle Henri IV est venu après et non avant les guerres de religion, et que l'Édit de Nantes ne fut qu'une trêve et ne régla rien du tout.

    L'ancien ministre de l'Éducation nationale ne dissimule rien de la lutte inexpiable qui oppose depuis des décennies pédagogistes et traditionalistes, ceux qui défendent l'enseignement comme une animation contre les partisans de la transmission ; mais il fait semblant de ne pas voir que les premiers ont écrasé les seconds. Il est fier d'avoir gagné une bataille (provisoire) en remettant le latin en 5e alors qu'on sait désormais que l'effondrement du niveau en maths a été opéré à partir du remplacement des sections C et D par une grande section S, décidé alors qu'il était rue de Grenelle.

    Lire du Bayrou, c'est y voir plus que les traditionnelles et souvent pittoresques circonvolutions d'un centriste qui veut ménager la chèvre et le chou, la droite et la gauche, le diable et le bon Dieu ; c'est lire et déceler toutes les contradictions d'un homme politique français depuis les années 1980. C'est le contraire des idées claires dont il se revendique, mais cette confusion des esprits et ces contradictions d'un homme et d'une ambition avortée éclairent les linéaments d'un choc frontal entre le peuple et les élites, et l'incapacité de la première génération qui n'a pas connu la guerre à éviter les conflits qui s'annoncent. C'est plus que l'échec d'un homme politique à s'extraire du marigot politicien pour oser affronter réellement le conformisme des élites parisiennes. C'est dévoiler quelques ressorts profonds du désespoir français.  

    « Il défend avec une farouche sincérité la langue française mais il se retrouve toujours dans le camp de ceux qui l'ont abandonnée à Bruxelles » 

    Eric Zemmour 

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    Résolution française, François Bayrou. L'Observatoire, 324 p., 16,90 €.           

  • Papy, Mamie à la cuisine : et puis, surtout, joyeux Noël !, par Gabrielle Cluzel.

    A-t-on jamais vu homme si bien prénommé ? En attendant que « Dieu avec nous » nous livre, ce soir, ses tables de la loi pour le prochain mois – aura-t-on le droit de fêter, comme il se doit, l’arrivée de l’autre Emmanuel ? -, le professeur Rémi Salomon, à ne pas confondre avec Jérôme, représentant des médecins de l’AP-HP, fait déjà le service après-vente sur France Info.

    On pourra éventuellement, si on est sage jusque-là, « aller voir Papy et Mamie à  » mais « avec des précautions » : « Il ne faut pas aller manger avec Papy et Mamie », « On coupe la bûche en deux, Papy et Mamie mangent dans la cuisine, et nous dans la salle à manger ».

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    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/video-confinement-a-noel-on-coupe-la-buche-en-deux-et-papy-et-mamie-mangent-dans-la-cuisine-preconise-le-professeur-salomon_4193521.html

    France info est devenue Gulli, les Français sont repartis à l’école maternelle et le professeur Salomon parle comme l’autocollant dans le métro : « Attention, ne mets pas tes mains sur les portes, tu risques de te faire pincer très fort. » Mais il n’est quand même pas venu déguisé en lapin.

    Une chance, cette fois : il ne propose pas de couper en deux les enfants, mais simplement le dessert. Et les vieux vont faire la plonge, peut-être aussi, tant qu’à faire, quitte à les avoir collés si près de l’évier, autant que ça serve ? D’autant que la station assise, ce n’est pas bon pour la circulation. Gare au coronavirus… et à la phlébite ! Sauf que, chez nous, ce n’est pas ainsi qu’on traite les anciens. Il n’y a que le chien et le chat qui mangent dans la cuisine. Les grands-parents déjeunent. Et pas dans une écuelle à l’office, mais dans la salle à manger. Et si, d’aventure, il n’y avait pas assez de place, ce serait les jeunes enfants qu’on enverrait sur la petite table à côté du frigo.

    Parmi, justement, les sempiternelles histoires que l’on raconte à la fin des déjeuners de famille, il y a celle de mon grand-père, sur ses derniers jours, quand il était hospitalisé : un aide-soignant jovial s’était avisé, en entrant dans sa chambre, de lui dire « Bonjour Papy ». Ledit « Papy » pas bien vaillant, pourtant, avait retrouvé de la vigueur pour le menacer, du fond de son lit, de sa canne qui n’était jamais très loin de lui, le priant à l’avenir, vertement, de l’appeler « Monsieur » : il était peut-être âgé, mais pas encore gâteux ; il savait encore reconnaître sa parentèle, et ce malotru, de toute évidence, n’en faisait pas partie.

    Non, les Français, ne s’appellent ni T’choupi, ni Oui-Oui, ni Tom-Tom et Nana. Ils ne sont pas des débiles légers sous tutelle qu’un gouvernement bienveillant surveillerait pour éviter qu’ils ne prennent des risques inconsidérés. Lavage des mains, pas de bisou à papy et mamie et au dodo ! Faites de beaux rêves.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Risque italien de krach bancaire et de faillite de l'Etat

     

    Par Marc Rousset

     

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    La situation économique du pays est malheureusement le point faible de l’Alliance populiste porteuse d’espoirs pour l’Europe.

    Emmanuel Macron et Angela Merkel viennent de se mettre d’accord, à Meseberg en Allemagne, pour limiter les « prêts non performants » (« NPL », en anglo-américain) des banques de l’Union européenne à 5 % du maximum du total des encours de crédits bancaires. La moyenne, en Europe, est de 4 % aujourd’hui, suite à des programmes de cession, par les banques, de créances douteuses, avec une forte décote, à des fonds américains tels que Pimco ou Fortress. Mais il n’empêche que le ratio est toujours de 44,9 % en Grèce, 38,9 % à Chypre, au-dessus de 15 % au Portugal et d’au minimum 11 % en Italie, l’Irlande se situant à 10 %. Les banques italiennes détiennent à elles seules 28 % des « NPL » en Europe. L’essentiel de ces créances douteuses correspond à des prêts à des entreprises et, en moindre partie, aux ménages.

    Le programme populiste italien de relance par la consommation consisterait à faire la même erreur que la France depuis quarante ans, d’autant plus que l’endettement public italien est de 130 % du PIB et devrait atteindre, si l’on extrapole, 200 % en 2050. La population italienne, la deuxième plus âgée du monde, décroît. La productivité italienne est médiocre dans plusieurs secteurs et le Mezzogiorno constitue une lourde charge pour le pays, même si l’Italie est aujourd’hui plus industrialisée que la France. La réduction des impôts et la mise en place d’un trop généreux traitement du chômage, identique à celui de la France, ne peuvent être que contre-productifs dans le contexte actuel. Une relance de l’offre productive, de l’innovation, des infrastructures et des investissements des entreprises serait pourtant le seul moyen de diminuer, à terme, le risque de faillite de l’État italien. La situation économique du pays est malheureusement le point faible de l’Alliance populiste porteuse d’espoirs pour l’Europe en matière migratoire et pour de bonnes relations avec la Russie.

    Nombre de banques locales et coopératives italiennes sont en grande difficulté et pourraient être liquidées tout comme les banques vénitiennes, il y a un an. L’an dernier, la banque Monte dei Paschi di Siena avait dû aussi être sauvée par l’État italien, aujourd’hui actionnaire majoritaire à 68 % ; le prix de l’action vient de baisser de 20 %. Le cours des deux plus grandes banques italiennes, UniCredit et Intesa, vient de perdre 10 % et 18 %. Le deuxième point de fragilité des banques italiennes, au-delà des créances douteuses, est leur exposition aux obligations de l’État, qui représentent 20 % de leurs actifs, soit l’un des ratios les plus exposés du monde.

    L’exposition à la dette italienne représente 145 % des capitaux propres de Tier 1 (ratio de la BRI) d’Intesa Sanpaolo et d’UniCredit, 327 % de Banco BPM, 206 % de Monte dei Paschi, 176 % de BPER Banca, 151 % de Banca Carige. Ces banques, sauvées jusqu’à présent par les taux d’intérêt zéro et la politique laxiste monétaire du QE (quantitative easing) de la BCE, sont menacées par le « cercle de la mort » si le prix des obligations baisse ou s’écroule en raison de la remontée des taux d’intérêt. De plus, les banques françaises détiennent 44 milliards d’obligations italiennes (BNP, 16 milliards) ; les banques espagnoles, déjà très fragiles, 29 milliards (Banco Sabadell, 10,5 milliards). La banque franco-belge Dexia, qui a déjà fait faillite deux fois en 2008 et 2011, possède 15 milliards d’obligations italiennes. Toutes ces banques survivent avec l’épée de Damoclès « taux d’intérêt » au-dessus de la tête.

    Enfin, l’Italie et l’Espagne plongent de plus en plus avec des déficits de mouvements de capitaux en zone euro (balances Target 2) de l’ordre de 400 milliards d’euros pour chacune, tandis que l’Allemagne accumule les excédents (900 milliards d’euros).

    Mario Draghi vient d’annoncer la fin du QE de la BCE pour fin 2018, après avoir acheté, d’une façon exceptionnelle et non conventionnelle, 2.650 milliards d’euros d’obligations en zone euro depuis mars 2015, ce qui est très préoccupant pour l’Europe du Sud et l’Italie. En annonçant que les taux d’intérêt resteraient à leur niveau actuel « au moins jusqu’à la fin de l’été 2019 », Mario Draghi n’a fait qu’apporter un contrepoison d’une durée d’un an à la fin du QE, l’explosion à venir en Italie et dans la zone euro étant malheureusement inéluctable. La crise de la dette italienne continue de couver sur les marchés.  • 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Alain Juppé vient de déclarer :

    "Est-ce qu’il y a une forme d’islam qui est compatible avec la République ? Je veux encore le croire. Parce que si la réponse est non à cette question, cela veut dire qu’il y a 4 à 5 millions de Français musulmans qui n’ont pas la place chez nous. ET on ne peut pas l’accepter..."

    Ivan Rioufol tacle cette "incroyable légèreté de Juppé : il s'interroge aujourd'hui sur l'Islam, après avoir défendu les "accommodements raisonnables", rejeté l'assimilation, dénoncé l'islamophobie, soutenu le port du foulard, vanté "l'identité heureuse", salué les Frères Musulmans et leur "vision d'un islam libéral et respectueux de la démocratie", décoré de la légion d'honneur l'imam Oubrou, proche de l'UOIF...

    En attendant, deux constatations, tirées de "la rue française" (pour détourner et ré-employer une expression stupide : "la rue arabe", nouveau "tic" de certains journaleux...) :

    1.  Oui, nous avons bien 4 à 5 millions de "Français" musulmans qui n’ont pas la place chez nous : c'est le Système, dont Juppé est l'un des représentants éminents, qui les a fait entre de force chez nous, malgré nous, sans nous, contre nous...

    2. ET on ne peut pas l’accepter...

    Alors ?

     

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    1. C'est à lire, évidemment, même si, pour nous, héritiers de nos Traditions fondatrices gréco-romaines et judéo-chrétienne deux ou trois choses ne sont pas recevables... C'est dans Causeur, et c'est signé Anne Mansouret : A chaque nouvelle attaque islamiste, je me rappelle ce que mon père m’a dit le lendemain du 11 Septembre... 

    https://www.causeur.fr/a-chaque-nouvelle-attaque-islamiste-je-me-rappelle-ce-que-mon-pere-ma-dit-le-lendemain-du-11-septembre-268186

    A chaque nouvelle attaque islamiste, je me rappelle ce que mon père m’a dit le lendemain du 11 Septembre

     

    2. Et, toujours dans Causeur, la Lettre ouverte de Jean-Paul Brighelli au Ministre de la des-Éducation nationale :

    https://www.causeur.fr/gabriel-attal-vous-ne-pouvez-pas-laisser-la-deformation-des-enseignants-aux-ideologues-des-inspe-268104

     

    3. Signalé par Christine Kelly, sur tweeter (source : La Dépêche) :

    "Fraude à la CAF et au RSA : la famille perçoit 80 000 euros d'aides sociales de la France alors qu'elle vit en Algérie..."

    https://www.ladepeche.fr/2022/02/16/fraude-a-la-caf-et-au-rsa-la-famille-percoit-80-000-euros-daides-sociales-de-la-france-alors-quelle-vit-en-algerie-10114284.php

     

    4. De Guillaume Bigot :

    "L'islamisme et la mondialisation sont les deux mamelles de l'instabilitée internationale..."

    (extrait vidéo 1'05)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1716117371134357610?s=20

     

    5. Entièrement d'accord avec Alexandre del Valle :

    "L’attaque du #Hamas n’explique pas tout ! Ce n’est pas le conflit israélo-palestinien qui a provoqué les récents #attentats en #Belgique et en #France ou contre des Suédois mais la haine fondamentale anti-occidentale, la fanatisation islamiste tolérée et le laxisme judiciaire et politique en matière d’immigration, qui permet aux terroristes de recruter et d’attaquer sur notre sol…"
     
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    6. L'inquiétante révélation lue sur OpexNews (reprise de L'Express) :

     

    7. À Belabre, dans l'Indre, ce samedi 28 octobre : lafautearousseau appelle tous ses lecteurs, amis, sympathisants présents et libres, sur place ou dans les environs, à répondre à l'appel de Pierre Gentillet :

     
    "Je serai dans l'Indre à Bélâbre ce samedi à 9h pour participer à la manifestation organisée par les habitants contre l'installation d'un centre de migrants au cœur du village ! Décision arbitraire du maire contre ses habitants et sans concertation. Nous nous y opposerons !"
     
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    À DEMAIN !

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  • Haro sur Hamon

    Benoît Hamon meeting de campagne a l'Institut national du judo, Paris, le 18 janvier  Libération 

    Par François Marcilhac

     

    4115840658.jpgLa large victoire de Benoît Hamon aux primaires citoyennes du Parti socialiste ne doit évidemment pas occulter le malentendu que celle-ci recouvre. Certes, alors que Valls demandait à Hamon, en mai 2016, de quitter le PS s’il déposait une motion de censure contre le gouvernement sur la loi travail – ce qu’Hamon s’est bien gardé de faire –, il est piquant de constater que c’est Valls que les électeurs socialistes ont décidé de chasser, sinon du Parti socialiste, du moins de la course à l’Élysée. Une belle revanche, en effet, pour ce frondeur… en peau de lapin, qui n’a eu de cesse de ménager l’exécutif durant tout le quinquennat, au bilan catastrophique duquel il a participé comme ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire puis comme ministre de l’Éducation nationale, avant de démissionner fort opportunément avec Montebourg à la fin du mois d’août 2014 – quelques jours avant la rentrée scolaire ! Quel sens des responsabilités pour un ministre de l’Éducation ! Son objectif ? Quitter un navire en voie de perdition suffisamment tôt pour se refaire une virginité avant les primaires citoyennes . Ce qui, semble-t-il, lui a mieux réussi qu’à Montebourg, réduit à jouer les utilités. Benoît Hamon a donc pu faire oublier ses cinq années de compromission avec Hollande, auprès d’électeurs qui ont surtout, selon le bon vieux réflexe poujadiste qui traverse tous les courants politiques, sorti, ou cru sortir les sortants !

    Petits calculs politiques

    Le Parti socialiste explosera-t-il ? Valls attend désormais son heure, espérant comme jadis Mitterrand ramasser à plus ou moins brève échéance un parti à reconstruire tout en recueillant les fruits des échecs de la droite. Car la victoire de l’ex-jeune rocardien Hamon, qui, selon Jacques Sapir, commentant l’élection sur son blogue, est avant tout celle de ses réseaux, ne serait peut-être qu’en trompe-l’œil si, en effet, la sincérité sociale de son programme venait à être ébranlée. Alors, tandis que la droite du PS irait voir du côté de Macron, candidat attrape-tout, la gauche irait renforcer les troupes d’un Mélenchon jugé plus authentique – même si les premiers sondages démentent pour l’instant ce cas de figure. Il n’en reste pas moins que c’est bien l’homme (réputé) le plus à gauche que les électeurs socialistes ont décidé d’investir pour la présidentielle, prouvant que le réflexe identitaire, lui aussi, traverse tous les courants. Le quinquennat de Hollande a brouillé tous les repères d’un électorat pensant en 2012 qu’avec la victoire de leur candidat la finance internationale, enfin, ne dicterait plus ses ordres au gouvernement français, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de Bruxelles ou de Berlin. Or, à peine élu, Hollande a trahi tous ses engagements sans que le pays en tire aucun profit, le chômage ayant même grimpé comme jamais en cinq ans ! À tort ou à raison, c’est donc bien en obéissant à un réflexe identitaire de gauche que les socialistes ont porté Hamon à la candidature – une gauche revenue à ses sources, en dépit de ses évolutions. Car le programme social de Hamon vise à renouer avec un progressisme censé apporter le paradis terrestre. Le travail, malédiction biblique ? Qu’à cela ne tienne ! Nous nous dirigeons nécessairement – tel est le sens de l’histoire – vers la société du non-travail, et le revenu universel et les 35 heures, voire les 32, ne feraient qu’accompagner cette utopie en cours de réalisation. De fait, Hamon tente la synthèse d’un discours social archaïque avec le discours libéral-libertaire – il est notamment favorable à l’euthanasie et à la légalisation du cannabis –, en vue de faire passer la pilule d’un mondialisme toujours plus agressif, la méthode Hollande-Valls d’un ralliement direct au social-libéralisme ayant échoué auprès des Français. Mais, pas plus qu’Hollande ayant menti en 2012 sur sa volonté de renégocier le traité budgétaire européen, Hamon n’envisage vraiment, une fois au pouvoir, de négocier – avec quels partenaires ? – la création d’une alliance interétatique, politique et sociétale (sic) visant à imposer un moratoire de la règle arbitraire des 3 % de déficit imposée par Berlin via Bruxelles. En revanche, on peut lui faire confiance sur sa volonté de fusionner, au détriment des classes moyennes, l’impôt sur le revenu et la CSG ou, comme le souhaite France Stratégie, de s’attaquer au patrimoine des Français, en vue de financer notamment sa politique immigrationniste généreuse. Il veut en effet priver les Français des fruits, péniblement gagnés, de leur travail, transmis à leurs enfants sous forme d’héritage, en utilisant une partie, toujours plus grande, gageons-le, de droits de succession toujours plus onéreux – gageons-le également –, pour financer la « solidarité sociale » qui deviendra sous son quinquennat un véritable tonneau des Danaïdes. Puisque, outre le financement du non-travail, Hamon ouvrira grandes les portes à tous les « migrants » du monde entier : il se veut en effet beaucoup plus généreux en matière de droit d’asile, et, à cette fin, instaurera des visas humanitaires. Il voudrait aussi multiplier par deux le nombre de places en centres d’accueil de demandeurs d’asile et instaurer un droit au travail sous certaines conditions pour les migrants – un droit dont, en revanche, seraient privés les Français !

    Justin Trudeau de gauche

    Car le programme de ce Justin Trudeau de gauche – Macron n’étant, au fond, que son clone du centre-droit – est cohérent. Valls n’a pas eu tort, durant la campagne des primaires, de dénoncer en lui son manque de clarté sur la laïcité – nous préférons dire : sur l’identité nationale, ce qui n’est pas exactement la même chose. Hamon, qui est favorable au voile islamique, imposerait à marche forcée une communautarisation de la France, déjà bien entamée, au profit de l’islamisme le plus radical, à l’exemple de son fief, la ville de Trappes dans les Yvelines, dont il veut faire le modèle de la France de demain. Plaidant pour des « accommodements qui, dans le respect de la laïcité et des principes de la République (sic), permettront à l’islam en France de trouver une place semblable à celle des autres religions », il mettrait en place deux mesures phares : imposer partout, et même à l’enseignement privé, une prétendue « mixité sociale » visant à dissoudre l’Éducation « nationale » dans une dynamique communautariste ; créer une « brigade de lutte contre les discriminations », qu’il ose présenter comme un « nouveau service public », alors que cette milice, sur le modèle de la Muttawa séoudienne traquant les récalcitrants à l’islamiquement correct, traquerait tous les récalcitrants à ce religieusement correct que serait devenu le communautarisme. Immigrationniste et mondialiste – un pléonasme, c’est vrai –, Hamon est bien le candidat des « territoires perdus de la république » abandonnés à l’islamisme : il en est même le porte-parole. Son élection, dont les premières victimes figureraient parmi la frange la plus populaire, au sens vrai du terme, de son électorat, porterait un coup supplémentaire à l’identité nationale et ferait courir un risque sérieux à la paix civile.

    Jamais une élection n’aura été aussi ouverte, d’autant qu’à l’heure où nous écrivons nous ne connaissons pas les développements de l’affaire – ou des affaires – Fillon, désormais au coude à coude, dans les sondages, avec Macron, tandis que Marine Le Pen stagne. La présentation, ces 4 et 5 février, à Lyon, de ses 144 engagements permettra-t-elle d’enrayer la lente érosion de son électorat ? Tout dépendra évidemment de la teneur d’un programme qui sera, de toute façon, diabolisé par le système. Nul besoin, donc, de chercher à lui plaire ! 

    François Marcilhac

    Action française 2000

  • Le sort des chrétiens en Turquie, par Annie Laurent

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    LE SORT DES CHRÉTIENS EN TURQUIE

     

    Il y a une volonté politique d’éradiquer les chrétiens de Turquie présents pourtant bien avant les Turcs, cette région étant l’un des berceaux du christianisme. Encore aujourd’hui, ils subissent dans ce pays persécutions et humiliations dans une large indifférence internationale.

    Annie_Laurent.jpgLorsqu’on sillonne la Turquie avec le Nouveau Testament en mains, une réalité s’impose : cet immense territoire, autrefois appelé Asie Mineure,conquis progressivement par les Turkmènes venus d’Asie centrale à partir du XIème siècle, est l’un des principaux berceaux du christianisme. En témoignent la multitude de sites archéologiques et d’édifices religieux : Antioche-sur-l’Oronte, premier siège apostolique établi par saint Pierre ; Tarse, ville natale de saint Paul ; Éphèse, où séjourna la Vierge Marie après la Pentecôte et où se déroula en 431 letroisième concile œcuménique, au cours duquel elle fut proclamée Theotokos (« Mère de Dieu » en grec). Le territoire actuel de la Turquie en accueillit d’ailleurs six en tout, les premiersde l’histoire de l’Église : Nicée (325 et 787), Constantinople (381 et 680) et Chalcédoine (451). Là furent fixées les premières définitions dogmatiques, en particulier celles qui concernent la Trinité et la christologie. D’Asie Mineure sont aussi originaires des Pères et docteurs de l’Église (les saints Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse et Irénée) ; saint Basile de Césarée y organisa un monachisme florissant, notamment en Cappadoce ; des martyrs, tel saint Polycarpe, évêque de Smyrne, y offrirent leur vie par fidélité à Jésus-Christ. Enfin, les sept Églises du livre de l’Apocalypse sont situées en Anatolie.

    Il est donc indéniable que l’Asie Mineure joua un rôle décisif dans la consolidation du christianisme oriental et dans son rayonnement universel. Mais que reste-t-il aujourd’hui de ce passé florissant ? Les chiffres sont éloquents. Selon le chercheur Joseph Yacoub, la présence des chrétiens en Turquie, estimée à environ 20 % au début du XXème siècle, ne constitue plus aujourd’hui que moins de 0, 2 %, soit 100 000 sur 84 millions d’habitants (1).

    Le statut des communautés chrétiennes est généralement présenté comme fixé par le traité de Lausanne (24 juillet 1923), acte international de reconnaissance de la Turquie post-ottomane. Ce document comporte des dispositions relatives aux droits des minorités « non-musulmanes » qualifiées de « protégées ». Il leur garantit « l’égalité devant la loi et le même traitement que celui qui s’applique aux ressortissants musulmans en matières de droits civils, politiques, culturels et religieux » ; recommande « laprotection aux églises, synagogues, cimetières et autres établissements religieux des minorités non-musulmanes » ; et assure que « toutes facilités et autorisations seront données aux fondations pieuses et aux établissements religieux et charitables des minorités » (art. 37 à 44).

    Mais ces minorités n’étant pas nommément désignées dans le texte, l’État turc a décidé unilatéralement de n’en conférer le bénéfice qu’aux Arméniens apostoliques (non catholiques)et aux Grecs du patriarcat œcuménique (2). Les premiers sont sous l’autorité du patriarche Sahak II Machalian, les seconds sous celle de Bartholomée 1er, tous deux résidant à Istamboul. En 1923, les populations arméniennes et grecques, bien que décimées par le génocide et les massacres commis par les troupes kémalistes durant la guerre d’indépendance, étaient encore assez conséquentes, mais aujourd’hui les Arméniens comptent 60 000 fidèles ; quant aux Grecs, il n’en reste que 2 000 !

    A leur égard, les autorités turques adoptent une interprétation restrictive des dispositions du traité de Lausanne. Leurs institutions sont soumises à une loi de 1935 qui demandait aux Églises concernées de dresser l’inventaire de leurs biens et de le déclarer, ce qu’elles ont fait. Mais, en l’absence de décrets d’application, l’État applique à leur égard de sérieuses discriminations ou spoliations, recourant pour cela à des ordonnances de police. Ainsi, en 1970, le séminairesarménien Sainte-Croix (Istamboul)a été fermé arbitrairement ; l’année suivante, une mesure semblable visaitl’institut de théologie du Patriarcat orthodoxe situé sur l’île de Halki, en mer de Marmara. Aucun des deux n’a été rendu à leurs propriétaires. Ces fermetures empêchent d’assurer la relève du clergé local et pourraient entraîner à terme la disparition des deux patriarcats. En effet, selon une règle fixée par l’État, leurs titulaires doivent être turcs et élus par des métropolites (évêques) de nationalité turque.

    Malgré la primauté – d’honneur et/ou de juridiction – du patriarche orthodoxe sur quelque 250 millions de fidèles dans le monde, Ankara ne lui reconnaît pas son titre œcuménique ; pour lui, il n’est que le gérant d’un culte local. En 1994, l’établissement d’une représentation officielle du Patriarcat auprès des institutions européennes de Bruxellesa suscité une protestation du gouvernement au motif que « le patriarcat n’a pas d’existence légale » (3). En fait, aucune des Constitutions dont s’est dotée la République turque (de 1928 à 2016) ne mentionne la reconnaissance de ces Églises.

    Même leurs œuvres caritatives sont entravées dans leur action puisqu’elles sont assujetties à l’impôt sur les sociétés. En 1974, une décision de la Cour de cassation a interdit la vente de propriétés immobilières aux minorités chrétiennes, sous prétexte que cela nuirait à l’intérêt national. Elle exigea aussi la saisie de certains de leurs orphelinats, hôpitaux et écoles au motif qu’elles en étaient devenues propriétaires après 1936. Maigre consolation : le 16 décembre 2019, le président Erdogan a signé un décret autorisant le patriarche arménien à porter son habit religieux hors de ses lieux de culte (4). Au nom de la laïcité, Atatürk avait en effet supprimé les tenues religieuses de tous les rites. 

    Parmi les autres confessions chrétiennesprésentes sur le territoire turc, il faut distinguer deux groupes. Il y a d’abord les Églises de culture syriaque qui se répartissent entre catholiques (chaldéen, syriaque et maronite)ou non (assyrien) – environ 15 000 fidèles en tout. L’État turc a toujours refusé d’appliquer à ces « Orientaux » les clauses du traité de Lausanne relatives aux minorités dont ils remplissent pourtant les critères puisqu’ils disposent dans le pays de structures ecclésiales, notamment des diocèses et des paroisses. Mais seuls les individus sont pris en compte et à ce titre leur est concédée une certaine tolérance pour la pratique du culte. Leurs Églises ne bénéficient d’aucune personnalité juridique et ne peuvent donc ni posséder et gérer des institutions scolaires et sociales propres ou des séminaires, ni construire des églises. Cette interdiction s’applique aussi à la transmission de leur langue et de leur culture. L’Église grecque-catholique, de rite byzantin, est soumise au même traitement.

    Quant aux « Occidentaux » (latins et protestants, 25 000 en tout), ils ne peuvent justifier la légitimité de leur présence dans le pays que sur les lettres que le gouvernement turc adressa aux autorités françaises, italiennes et britanniques en marge du traité de Lausanne, garantissant le maintien sur place de leurs œuvres éducatives et hospitalières fondées plusieurs siècles auparavant par des missionnaires européens. Mais, privés de toute personnalité juridique,ils n’en sont plus que les gérantset ne peuvent acquérir des biens immobiliers, par achat ou héritage, employer du personnel, ester en justice, etc. Pour ces actes, il leur faut recourir à des fidèles laïcs qui agissent en leur nom propre.

    C’est en 1906, sous le règne du sultan-calife Abdulhamid II, qu’a eu lieu la dernière construction d’une église, Saint-Antoine à Istamboul. Il n’y en a d’ailleurs aucune à Ankara, capitale du pays. Dans certains sanctuaires (Saint-Paul à Tarse, la Maison de Marie à Éphèse)transformés en musées payants sous Atatürk, la célébration de messes est soumise à autorisation de l’administration (5). En 2011 et 2013, deux anciennes églises grecques-orthodoxes dédiées à sainte Sophie, l’une à Trébizonde, l’autre à Nicée, qui avaient été converties en mosquées sous les Ottomans puis en musées sous Atatürk, ont été rouvertes au culte musulman.

    « Nous existons et en même temps nous n’existons pas », constatait Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d’Alexandrette, en 2010 peu avant son assassinat (6). Aucune des démarches entreprises par les papes depuis l’établissement de relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Turquie (1960) n’ont permis de réparer ces injustices.Dans un contexte où l’islamisme se conjugue avec le nationalisme exacerbé, comment s’étonner du développement d’un climat anti-chrétien qui s’est exprimé par une série d’humiliations, de pillages, d’agressions et d’assassinats, y compris contre des prêtres et des pasteurs, durant la première décennie du XXIème siècle ? (7).

     

     

                                                               Annie Laurent

     

     

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    • FigaroVox/Tribune, 20 novembre 2020.
    • Les Juifs font aussi partie des « minorités protégées ».
    • Eglises du monde, n° 92, 1996, p. 91.
    • AgenceFides, 10 février 2020.
    • Ce fut le cas en 1998 lors de la visite de Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay, pour jumeler son diocèse avec celui de Smyrne dont dépend Ephèse.
    • Cité par A. Laurent, Les chrétiens d’Orient vont-ilsdisparaître ?, Salvator, 2017, p. 116.
    • Ibid., p. 117-121.
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    Article paru dans La Nef n° 348 – Juin 2022

  • Qu'est-ce que « le Système » ? Retour sur quelques définitions

     

    Contestation de l'establishment aux Etats-Unis - qui fait, selon Jean-Michel Quatrepoint le succès de Donald Trump - et contestation du Système en France et en différents autres pays d'Europe, ce sont, nous semble-t-il des formes de réaction sinon partout identiques, du moins de même parenté. Raison suffisante pour revenir sur la nécessité de définir ce que nous appelons de ce côté-ci de l'Atlantique, le Système.

     

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    Visuel : réalisation Action française Provence        

     

    La question – évidemment importante et légitime - nous a été posée dans les commentaires : « Le "Système"  et sa contestation sont à l'ordre du jour. S'agit-il là d'une tendance lourde ? (…) Il est temps d'éclairer les uns et les autres sur ce que nous nommons " le système ". (…) Pour lutter contre le Système, (…) encore faut-il le définir avec plus de précisions et en dessiner finement le contour.» Mais la réponse ne va pas de soi. Même si, « aujourd'hui, la contestation du Système se généralise massivement et si on ne peut donc pas nier que le terme soit "ressenti".» 

    Par définition, un « système », bien qu’il constitue une unité active, est chose complexe, composite. Il n’est donc pas si simple de le définir. Hasardons néanmoins quelques réflexions qui, si elles n’épuisent pas le sujet, contribueront à y mettre un début d’ordre et de clarté.  

    Qu’est-ce qu’un système ? Classiquement, les dictionnaires en donnent une définition de ce type : « Un système est un ensemble d'éléments interagissant entre eux et se définit par : ses éléments constitutifs ; les interactions entre ces derniers ; sa limite ». Voilà qui correspond bien à notre sujet. 

    Notons que (sans-doute dans les années 1920) Léon Daudet dit son opposition au Régime, celle de l’Action française, alors qu’aujourd’hui nous avons plutôt tendance - par delà Droite et Gauche - à pointer le Système, le second incluant et subordonnant de plus en plus le premier. Tendance lourde ? Sans doute. 

    Lorsque Daudet dit son opposition au Régime, il s’agit évidemment de la République, en l’occurrence de la IIIe. Aujourd’hui comme hier, la Constitution définit les Institutions de la République : la Présidence de la République ; le Gouvernement ; le Parlement, Assemblée Nationale et Sénat ; les Partis politiques qui, de fait, les composent et dont la Constitution consacre le rôle ; le Conseil Constitutionnel … Etc. Tel est notre Régime politique. Mais l’on « ressent » bien que le Système avec lequel, selon la définition des dictionnaires, le Régime interagit - dont il est l’un des éléments, théoriquement le premier - est un ensemble qui s’étend bien au-delà des Institutions politiques proprement dites et se compose d’autres éléments, devenus, somme toute, souvent tout aussi déterminants. Dans l’écart entre ces deux termes (Régime et Système) se trouve sans doute la réponse à la question que nous nous posons. En son temps, l'Action française avait déjà élargi sa critique du régime proprement dit à ce qu'elle nommait le Pays légal. Réalité assez voisine sans-doute du ce qu'aujourd'hui l'on appelle - en un sens communément péjoratif - le Système.          

    Par delà les Institutions de la République proprement dites et leurs différents moyens d’action, les autres éléments constitutifs du Système – en interaction permanente avec les Institutions aussi bien qu’entre eux - sont assez aisément discernables. Pour être brefs, nous nous bornerons, sans les analyser en détails, à les désigner :  

    Une pensée dominante (le Politiquement correct, la Bien-pensance, les sempiternelles et indéfinies valeurs de la République ...) qui, malgré un nombre croissant d’oppositions et de réactions, est très généralement partagée par l’ensemble des composantes du Système ; elle a valeur politique, sociétale, morale, voire religieuse. Rien à voir avec l’une de ces grandes pensées politiques, dont Edgar Morin déplore la disparition. Il s’agit d’un ensemble d’opinions. 

    Les moyens de communication et d’information, notamment audiovisuels, et la grande presse, largement peuplés de journalistes et de managers en grande majorité pénétrés de la doxa que nous avons évoquée précédemment et spontanément appliqués à la diffuser, l’imposer à tous, la ressasser incessamment comme croyances et morale obligées. A noter que cette profession n’est pas loin de constituer, ne serait-ce que du simple point de vue des rémunérations, une communauté de privilégiés. A noter, aussi, les nombreux couplages existant entre le monde politique et celui des médias.  

    Le monde clos des financiers, propriétaires, soutiens et utilisateurs des moyens de communication en question (chaînes de télévision, grands titres de la presse écrite, etc.). Ils les achètent ou ils les vendent. Ils payent leurs factures et assurent leurs fins de mois.         

    Ce que l’on nomme de plus en plus, comme s’agissant d’un tout homogène et mono-orienté, les Associations, à peu près comme l’on dit les Institutions (!). N’ont d’influence et d’interaction avec les autres éléments du Système que les associations conformes à la doxa commune, quelle que soit leur importance réelle. (Aucune chance pour la Manif pour tous d’exercer une influence sur le Régime ou sur le Système).   

    L’Etat, en France, s’en étant attribué la responsabilité et le contrôle, l’Education Nationale  est, à l’évidence, une autre composante essentielle du Système. Monopolisée par une caste de faiseurs de programmes et de pédagogistes - qui se renouvellent, d’ailleurs par cooptation - elle a de moins en moins pour mission la transmission des savoirs, comme l’atteste la dégringolade des niveaux scolaires. Il s’agit bien davantage de former la jeunesse de notre pays aux dogmes et comportements qu’implique la doxa commune, cette Religion républicaine qui, selon Vincent Peillon, doit remplacer les anciennes religions et façonner le citoyen nouveau. L’introduction de la théorie du Genre à l’école, qui implique la négation des sexes, montre que cette Religion nouvelle admet les lubies les plus extrêmes. Terra nova, le nom que s'est donné le principal think tank socialiste, dit tout de l'ambition que poursuit le Système.      

    Si l’on ajoute aux composantes du système, les appareils syndicaux et, malgré leur faible représentativité, leurs cohortes d’apparatchiks, largement intégrés à la classe des bureaucrates de l’Administration ou, même, des grandes entreprises, un certain monde de la culture et des arts ou prétendus tels, l’on comprend que cette imposante conjonction de moyens, d’hommes, de structures et d’argent, puisse exercer sur l’ensemble du peuple français une sorte de totalitarisme mou et qu'il soit, bel et bien, largement ressenti comme tel. 

    Chacune des composantes du Système énumérées ci-dessus mériterait une étude spécifique qui, ici, nous mènerait trop loin. Toutes nous semblent concourir à un même résultat : celui de la destruction ou  - d'un terme suggérant méthode et volonté systématique - déconstruction.   

    Il n’est pas forcément mauvais qu’un peuple, une nation, un Etat soient régis par un Système quasi unanimement reconnu et respecté, sous réserve qu’il n’étouffe ni les libertés, ni les différences légitimes. L’erreur du nôtre, sa spécificité, est qu’il vise la déconstruction : déconstruction nationale, déconstruction sociétale, déconstruction culturelle, déconstruction anthropologique. 

    Nous n’avons pas épuisé ce (trop) vaste sujet. Les réalités multiformes du quotidien nous y ramèneront immanquablement.  

    Lafautearousseau 

    Repris de nos archives et réactualisé.

  • La France et l’Italie en faillite, en avril-mai 2022, par Marc Rousset.

    La Bourse de Paris a fini la semaine dans le rouge, préoccupée par la crise sanitaire. Les marchés préfèrent voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, mais commencent à se poser des questions. Dans un contexte de valorisation élevée des actions, les Bourses semblent mûres pour une correction si les vaccins déçoivent, car il n’y a pas de plan B, ou si les variants anglais et brésiliens de la pandémie s’avèrent plus contagieux et mortels.

    marc rousset.jpgLe véritable danger, c’est cependant la des États qui augmente d’une façon exponentielle avec la politique du « quoi qu’il en coûte ».

    Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt reconnaît que « le niveau des dépenses actuelles n’est pas soutenable dans le temps ». Le FMI exhorte le gouvernement français à préparer un plan pour réduire les dépenses, une fois que la reprise économique sera installée, afin de diminuer la dette. Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, estime que la dette publique française sera supérieure à 100 % du PIB pendant « dix ans au moins » alors qu’elle s’élèvera à 122,4 % minimum du PIB, fin 2022. La dette des entreprises françaises est au plus haut, à 155,3 % du PIB, contre 60,5 % en Allemagne.

    Aux États-Unis, la dette américaine approche les 28.000 milliards de dollars. Durant les quatre années de présidence Trump, la dette américaine s’est creusée de plus de 7.000 milliards de dollars. semble parti pour faire beaucoup mieux. Le ratio d’endettement du monde a atteint un record de 365 % du PIB mondial, contre 320 % à mi-2019, rendant le système hypersensible à toute modification des coûts d’emprunts. Jean-Claude Trichet vient de préfacer un livre La Dette. Potion magique ou poison mortel ? : parier sur des taux d’intérêt faibles à long terme lui paraît dangereux et d’une grande naïveté. La dette française se vend comme des petits pains, mais jusqu’à quand ? s’interroge l’AFP. La charge de 39 milliards d’euros d’intérêts a représenté 1,6 % du PIB, en 2020, mais la croissance négative de -10 % du PIB était dans l’impossibilité de la payer !

    Jusqu’à quand pourrons-nous dépenser des milliards sans compter ? s’interroge aussi Agnès Verdier-Molinié dans son dernier ouvrage La France peut-elle encore tenir longtemps ? : elle estime le coût de la suradministration française à 84 milliards d’euros. Macron avait promis de réduire le nombre de fonctionnaires de 120.000, mais il a embauché, jusqu’à ce jour, 129.000 agents supplémentaires. Il faut travailler plus, réduire notre modèle social, réduire le train de vie de l’État, repousser l’âge de la retraite, réduire les effectifs du secteur public, nonobstant le coût de l’invasion migratoire de 80 milliards d’euros et celui de la fraude des prestations sociales de 50 milliards d’euros.

    Le gouvernement français sera, un jour, obligé de sous-indexer les retraites, selon le très officiel Comité des retraites, voire de les diminuer, ou d’augmenter les impôts ou de prélever sur les dépôts bancaires, comme Giuliano Amato en Italie, en 1992, ou bien, comme l’ont déjà proposé les députés PS, de prélever sur les 1.800 milliards d’euros de l’assurance-vie pour les encours supérieurs à 30.000 euros. La dette française s’élève à environ 2.800 milliards d’euros, mais en fait à 7.000 milliards d’euros si l’on ajoute les engagements hors bilan, soit trois fois le PIB de la France.

    La BCE, qui détient déjà la moitié des obligations souveraines européennes, va continuer à financer les dettes publiques jusqu’en mars 2022, mais suite à la pression des pays sérieux tels que l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, elle mettra alors fin à la politique des taux négatifs et de rachat des dettes publiques. Le programme d’achat pour la pandémie (PEPP) s’élève à 1.850 milliards d’euros jusqu’à mars 2022, et le « QE » est de 20 milliards d’euros par mois sans limite de temps, pour l’instant. La BCE contrôlera donc les taux d’émission de la France et de l’Italie jusqu’à mars 2022, mais ensuite, ce sera sans doute « sauve qui peut et chacun pour soi ! »

    Quant à l’Italie, c’est la France en pire, déjà au bord de l’effondrement, avec 650.000 décès et moins de 400.000 naissances, une dette publique, fin 2021, proche de 160 % du PIB, une qui explose, des hôpitaux débordés, une paupérisation en cours des populations, 390.000 entreprises qui ont déjà déposé le bilan en 2020, et une coalition gouvernementale sur le point d’imploser.

  • Militantisme • Où les jeunes-gens d'A.F. Provence se font les porte-voix du Marseille populaire

     

    Les jeunes militants d'Action française Provence sont-ils les indignés de la Tradition, les défenseurs des racines, les tenants d'une réaction populaire contre les fausses élites ? Après avoir chahuté à Aix les élus PS universellement soupçonnés de corruption par la population de la région, voici qu'ils viennent de marquer leur désaccord de fond avec la politique menée à Marseille par la municipalité où dominent les Républicains. Pourquoi et comment l'ont-ils fait ? Ils s'en sont expliqués dans un communiqué que nous reprenons ici. Le lecteur se fera son idée. Il n'est pas sûr que, sur le fond, il s'en trouve beaucoup pour ne pas leur donner raison.  LFAR

     

    Ce mercredi 24 février 2016, les Jeunes Républicains des Bouches-du-Rhône organisaient une conférence sur le thème « Bâtir le Marseille de demain ». Entre autres têtes d’affiche confortablement installées, étaient présents pour présenter leurs réalisations et leurs objectifs, Laure-Agnès CARADEC, Présidente d’Euroméditerranée et adjointe au Maire déléguée à l’urbanisme, Philippe DEVEAU, Président du BTP 13, Roland CARTA, architecte du MUCEM et Caroline POZMENTIER vice-présidente de la Région PACA.

    Nous, militants d’Action française, avons décidé de nous rendre sur place afin de dénoncer cette réunion de l’entre-soi, mais aussi afin de pointer du doigt le manque de cohérence des réalisations architecturales et le mépris affiché des acteurs de l’urbanisme vis-à-vis des doléances adressées par la population marseillaise. Nous avons, pour l’occasion, conféré aux « Républicains » le diplôme de la mascarade politique et nous nous sommes rassemblés au pied de leur permanence afin d’attirer leur attention sur l’ensemble de nos désaccords. Cette action bon enfant a rencontré le malaise et la violence de l’ensemble de l’auditoire à coup de gestes agressifs et d’insultes. Il n’est pas de bon ton de critiquer le marasme de la politique de Gaudin.

    Il faut dire que leur ville de demain n’est pas Marseille, c’est le grand cimetière en béton des mégalopoles modernes. La cité populaire et ses habitants décrits par Pagnol sont les premières victimes des arrangements hideux de ces faux experts attirés par le relativisme tout azimut pis, par la laideur elle-même. S’ils le pouvaient, nos Républicains marseillais vendraient la Bonne-Mère aux Qataris fanfaronnant que l’âme de leur ville soit convoitée par ceux qu’ils pensent être les acteurs économiques les plus tendance du futur. Ce rassemblement du pays légal sur le dos du peuple a rencontré l’opposition du pays réel, celui de jeunes gens déterminés à ne pas laisser Marseille être vendue au Diable.

    A coup de Progrès, de Modernité, nos adversaires voudraient nous faire croire que nous ne sommes plus dans le coup. Or, ce sont eux qui s’apprêtent à recevoir le retour de bâton des Marseillais qui souffrent d’une ville sale, où l’insécurité ne baisse pas, de constructions de logements sans aucune logique, de dégradations et de tags en tout genre. Ce soir, l’Action française s’est faite le porte voix du Marseille populaire, celui que veulent les Marseillais et qui fait tant rêver les touristes.   

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. "Après 40 ans d'immigration massive, de lobbying islamique et de politiquement correct, la France est sur le point de passer de la fille aînée de l'Eglise à la petite nièce de l'Islam. Et le terrorisme n'est que la partie émergée de l'iceberg" (Marion Maréchal). Oui, mais raison de plus pour poursuivre notre combat contre le Système, qui est la cause de ce terrible constat. Remettre en cause pour remettre en ordre : c'est la légitimité et la raison d'être de notre Action française que de mener une action "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

    Oui, mais raison de plus pour poursuivre notre combat contre le Système, qui est la cause de ce terrible constat. Remettre en cause pour remettre en ordre : c'est la légitimité et la raison d'être de notre Action française que de mener une action "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)1A.jpg

     

    2. D'accord avec La Manif Pour Tous : L'Assemblée Nationale débat de la réforme de l'adoption : mais le texte "proposé" fait passer les droits des adultes avant ceux des enfants. Pour preuve : la suppression pure et simple de "l'intérêt supérieur de l'enfant" du texte. Celui-ci vise à augmenter le droit des adultes à adopter, à indifférencier davantage les statuts de couple parental, voire même à satisfaire une revendication de non discrimination entre couples mariés, partenaires ou concubins : mais, et l'enfant dans tout ça ?

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    3. Élisabeth Lévy a raison : "Les adversaires des crèches ne sont pas des défenseurs sourcilleux de la laïcité mais des adversaires résolus de l’identité française"...

    https://www.sudradio.fr/societe/elisabeth-levy-les-adversaires-des-creches-ne-sont-pas-des-defenseurs-sourcilleux-de-la-laicite-mais-des-adversaires-resolus-de-lidentite-francaise/

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    4. Excellent, l'humour de Guillaume Bigot, à propos des grotesques incohérences de Jean Castex : en rire, la seule arme qui nous reste face à tant de cinglerie(s) !

    Guillaume Bigot
    Quand te reverrais-je Schengen merveilleux. Où les skieurs sont confinés mais où les migrants sont libres comme l'air ? #Absurdistan #Macron
     

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    Frontières fermées pour les Français qui vont skier en Suisse... Mais pas de frontières pour les terroristes et trafiquants d’armes. Au moins les choses sont claires : seuls les skieurs islamistes pourront passer (Philippe de Villiers)

     

    5. Officiel : le gang des Traoré porte plainte contre Naulleau, qui a osé dire la vérité sur Adama Traoré ! Vous vous souvenez, l'homo refoulé à la fourchette, qui forçait son co-détenu à lui faire des fellations ! Illustration type de l'inversion des valeurs. On va attendre avec impatience de voir si la plainte est enregistrée, ou déclarée irrecevable...

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    6. Québec : le Français et l'Anglais en déclin à cause de l'immigration ! :

     

    https://www.valeursactuelles.com/monde/quebec-le-francais-et-langlais-en-declin-cause-de-limmigration-126197

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    7. Connaissez-vous l'Association Aquaponie Antilles ? L'impact social, l'innovation et le vivre-ensemble sont des valeurs que nous partageons avec @lafrancesengage ! Ensemble, nous sommes prêts à développer des projets ambitieux au service d'une autonomie alimentaire de la Guadeloupe; découvrez-nous !

    Association Aquaponie Antilles

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  • Éphéméride du 28 décembre

    Drakkar "proue d'ours" (reconstitution...)

     

     

    856 : Raid des vikings sur Paris. La ville est incendiée...

     

    En fait, c'est dès la mort de Charlemagne, et après l'effondrement de son Empire que, passée cette parenthèse de force et de puissance, la Francia occidentalis de Charles le Chauve, faible et désorganisée, se retrouve la proie de ces hommes du nord ("north men", d'où dérive "normands") venus sur leurs drakkars. 

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    Si l'on songe à la puissance de Charlemagne, couronné en 800, on est frappé de voir que les premières incursions vikings datent de 843 ! :
     
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    • en 843, une centaine de drakkars attaquent et pillent Nantes : l'évêque de Nantes sera tué dans sa cathédrale avec de nombreux fidèles,
    • en 845 : plus d’une centaine de drakkars remontent la Seine et pillent Paris en brûlant les monastères et les églises. L’armée royale de Charles-le-Chauve, désemparée, s’enfuie. Les vikings quittent la ville contre un tribu de 7.000 livres d’argent,
    • en 852 : une centaine de drakkars s’installe en bord de Seine à Jeufosse, à mi chemin entre Rouen et Paris.

    Les vikings pillent la vallée et incendient à Tours le sanctuaire de Saint Martin, le plus populaire de Gaule. Charles-le-Chauve, aidé pourtant de son frère Lothaire, n’ose pas intervenir...

    • en 856 : Paris est à nouveau attaquée : les vikings menacent de tout brûler si on ne leur verse pas une forte somme d’argent : Charles le Chauve s’exécute,
    • les vikings récidivent en 858 et en 861.

    L'incurie des rois carolingiens, et leur incapacité à défendre le peuple contre ces hommes du nord, seront la cause directe de la montée en puissance des Robertiens, ancêtres des Capétiens, qui remplaceront - en 987 - la dynastie carolingienne.

    C'est en effet pour avoir vaillamment participé à la défense de Tours contre les normands, en 853, que le roi concéda l'Anjou en 864 à Robert-le-Fort, ancêtre des Robertiens, dont les descendants continueront à défendre la population : ce sont ces services rendus qui fonderont la légitimité de la troisième dynastie : les Capétiens...

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     Ainsi, les pressentiments qu'il avait eus, à propos de ces guerriers terribles venus du Nord - les "North men", qui deviendront "normands"... -  n'avaient pas trompé le vieil empereur, sur le point de terminer sa carrière terrestre : voir l'Éphéméride du 28 janvier
     
     
     
     

    26 décembre,moliere,stendhal,la chartreuse de parme,de seze,convention,louis xvi,tempete 1999

             

     

    1537 : Ordonnance de François Premier instituant le Dépôt légal

     

    La même ordonnance crée le Corps des Imprimeurs du Roi, qui sera transformé en 1640, par Louis XIII et Richelieu, en Manufacture royale d'Imprimerie, ancêtre de notre Imprimerie nationale, dans le but de "multiplier les belles publications utiles à la gloire du roi".

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    Signatures de François premier

     

    Imprimerie Royale :

    http://www.imprimerienationale.fr/fr/medias/actualites/13/11/2013/communiques-et-evenements.html

     

    • Dépot Légal :

     http://expositions.bnf.fr/francoisIer/arret/06-4.htm

     

     

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    1880 : Création de l'Institut français d'archéologie orientale

     

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    http://www.ifao.egnet.net/

     

    L'IFAO est aujourd'hui installé dans le palais Mounira, au Caire (un ancien palais princier du XIXème siècle, dont la première propriétaire se nommait Mounira). Appelé d'abord "Mission permanente au Caire", homologue en Égypte des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, il reçut tout naturellement le nom d' "École du Caire", qui consacrait sa parenté avec ses devancières. Ce n'est qu'en 1898 – à l'occasion d'une nouvelle définition de ses statuts – qu'il reçut son titre définitif d' "Institut français d'archéologie orientale", plus à même de traduire une vocation proche-orientale dépassant le seul cadre de l'Égypte. Ci dessous, le logo officiel, aux deux lions, de l'IFAO...

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    École française d'Athènes, École française de Rome, Institut français d'archéologie orientale du Caire, École française d'Extrême-Orient et Casa de Velásquez à Madrid : dans les aires géographiques et les domaines scientifiques de leurs compétences, les cinq écoles françaises à l'étranger ont pour mission de développer la recherche fondamentale sur le terrain et la formation à la recherche.

    Fondées entre 1846 et 1928, ces cinq Écoles relèvent du ministère chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche et sont placées sous l'autorité scientifique de plusieurs Académies de l'Institut. Établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, ce sont des lieux d'échanges entre les chercheurs français et étrangers, contribuant au rayonnement de la science française

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    Le temple dédié au culte de Montou, à Médamoud (autrefois appelée Madu) se trouve au nord est de Karnak, à 8 kilomètres de Louxor. Il fut fouillé par Fernand Bisson de la Roque à partir de 1925. Pour les Égyptiens, Montou était l'ancien dieu de la guerre, à la tête de taureau; son temple date de Sésostris III, mais un sanctuaire primitif remonte à l'Ancien Empire... 

     


    Quelques mots de présentation, par Bernard Mathieu, (ancien directeur de l’Institut français d’archéologie orientale) :
     

    L'histoire de l'Institut

    La pluridisciplinarité est un des traits constitutifs de l'IFAO : dès sa création, trois sections avaient été distinguées en son sein. La première avait pour objectif l'archéologie et la philologie égyptienne, depuis l'époque des pyramides "jusqu'à l'extinction de la langue copte au XVIIIème siècle de notre ère" ; la seconde devait étudier l'Orient ancien "non égyptien" (Phénicie, Judée, Arabie, Mésopotamie, Perse) sous tous ses aspects, et la troisième, moins bien définie, s'intéressait à l'histoire de l'art de façon plus générale. Ces lignes de recherche sont encore perceptibles dans les orientations actuelles de l'Institut, bien que ces dernières se soient recentrées sur l'étude des civilisations qui se sont succédé sur le sol égyptien depuis la préhistoire jusqu'à la période arabo-islamique...

    Au cours de son histoire, l'Institut fut à l'origine de véritables "grands travaux" de l'égyptologie. Le premier d'entre eux fut une série de campagnes de relevés de textes hiéroglyphiques sur les monuments égyptiens les plus connus, à Tell al-Amarna, dans les nécropoles de Thèbes, à Edfou, Philae, Esna, Kôm Ombo, Saqqâra… Dans la même optique de préservation d'un patrimoine jugé menacé, une politique très vaste d'édition des textes de manuscrits arabes fut lancée à partir de 1894... Dès 1898... l'Institut s'engagea dans des travaux archéologiques sur des sites très variés. Les nécropoles du Moyen Empire de Meir, Assiout et Al-Qatta, furent en partie dégagées, de même que les abords de la pyramide de Rêdjedef à Abou Roach, le temple d'Isis à Dendara, certains sites grecs du Fayoum, et les monastères de Baouît. Les années 1920 marquent un tournant : l'Institut s'investit alors dans des fouilles plus suivies, qui ont permis de mieux connaître certains sites importants. On peut mentionner Tell Edfou, Medamoud, Tôd, Karnak-Nord, sans oublier le village des artisans de Deir al-Medîna...

    Quelques chantiers archéologiques…

    ...L'IFAO intervient au sein du plus grand ensemble monumental de Thèbes : le temple de Karnak, avec les chantiers de Karnak-Nord – "Trésor" de Thoutmosis Ier" et "temples de Montou" (ci dessus) – et des programmes associés avec le Centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak (CNRS), dont la fouille du "tombeau d'Osiris". Le dégagement et le relevé systématique des inscriptions qui couvrent les murs des temples d'époque gréco-romaine sont depuis l'origine l'une des priorités de l'Institut. La majeure partie des textes des temples de Dendara, Edfou, Esna, Kôm Ombo, Médamoud, Tôd, Ermant, Deir Chelouit, Al-Qal‘a et Qasr al-Agoûz ont ainsi été publiés, ou sont en cours de relevés, avec dessins et photographies... Une étude architecturale exhaustive du grand temple de Dendara (ci dessous) a été réalisée. Depuis janvier 1999, le Centre d'études alexandrines constitue une unité co-financée par le CNRS et l'IFAO... Le CEA est engagé dans plusieurs types d'opérations : documentation auprès du Musée gréco-romain, fouilles de sauvetage urbain à l'occasion d'opérations immobilières lancées sur l'emplacement de grands sites de l'Alexandrie impériale, fouilles et cartographie sous-marines à l'emplacement du Phare et dans la baie d'Alexandrie.

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    Le temple de la déesse Hathor, à Dendérah, fut construit sous Pépi 1er, et restauré plusieurs fois par la suite jusqu'aux derniers Ptolémées. 

     
     

    La France entretient donc, dans le monde, un réseau de cinq Établissements culturels de très haut niveau, tous présentés dans ces Éphémérides (avec leurs ramifications éventuelles...). Pour le premier d'entre eux, chronologiquement, l'École française d

  • Communiqué de presse - référé-suspension au sujet du bac 2021.

    Le Minis­tère de l’Éducation natio­nale a fait savoir qu’il n’ac­cor­de­rait pas le béné­fice du contrôle conti­nu aux lycéens hors contrat, en rem­pla­ce­ment des épreuves de spé­cia­li­té du bac pré­vues pour mars 2021 (qui viennent d’être annu­lées pour rai­sons sani­taires).

    Les lycéens des éta­blis­se­ments publics et sous contrat pas­se­ront, quant à eux, ces matières en contrôle conti­nu, sans stress, sans révi­sion, et sans expo­si­tion au risque de la Covid.

    Au contraire, pour les élèves des éta­blis­se­ments hors contrat et les can­di­dats libres, le mois de juin sera celui de tous les dan­gers puis­qu’ils devront pas­ser dans des centres d’exa­men de grandes tailles non seule­ment ces épreuves de spé­cia­li­té mais aus­si les épreuves de tronc com­mun (les­quelles por­te­ront sur deux ans au lieu d’une seule année comme c’est les cas pour les autres candidats).

    Il est dif­fi­cile de com­prendre ce qui pour­rait jus­ti­fier ce « deux poids-deux mesures », et conduire, dans les condi­tions sani­taires actuelles, à dis­cri­mi­ner ces élèves ain­si et à les expo­ser à des risques sani­taires plus impor­tants que leurs cama­rades, au terme de deux années sco­laires chao­tiques et éprouvantes.

    Dès que le décret sera publié (ce qui est immi­nent, selon le Minis­tère), l’as­so­cia­tion Créer son école dépo­se­ra un réfé­ré suspension.

    Anne Cof­fi­nier, pré­si­dente de Créer son école : « En 2021, deux bacs de valeurs inégales risquent donc se côtoyer. Le bac hors contrat cor­res­pon­drait alors au bac à l’an­cienne, avec 100% des points obte­nus en épreuves de fin d’an­née. Il serait plus dif­fi­cile à obte­nir que le nou­veau bac, en vigueur dans les lycées publics et sous contrat, qui repose majo­ri­tai­re­ment sur le contrôle conti­nu. Un double stan­dard qui risque de pous­ser les élèves les plus faibles à trou­ver refuge dans les lycées publics, et qui pour­rait bien faire du bac hors contrat un label recher­ché demain pour l’en­trée dans les études supé­rieures ou le monde du travail. »

    L’as­so­cia­tion Créer son école, au ser­vice des écoles libres hors contrat depuis 15 ans, informe, conseille, finance, forme, sou­tient, défend les créa­teurs et diri­geants d’é­coles libres hors contrat, et pro­meut la liber­té d’en­sei­gne­ment au ser­vice de tous les enfants (www.creer-son-ecole.com et www.educfrance.org).

    Elle a pour par­te­naire la Fon­da­tion Kai­ros pour l’in­no­va­tion édu­ca­tive- Ins­ti­tut de France.

    Contact presse pour le bac hors contrat :

    • Anne Cof­fi­nier, pré­si­dente – 06 34 38 90 30
    • Axelle Girard, direc­trice d’E­duc’­France – 07 63 62 73 92
    • Pierre-Hugues Bar­ré, juriste de Créer son école – 06 16 71 07 99

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    Créer son école, 29 allée des Bocages, Le Vési­net, 78110, France, https://www.creer-son-ecole.com/

    Source : https://www.actionfrancaise.net/