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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Patrimoine cinématographique • La bataille d'Alger

     

    Par Pierre Builly

    La bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo  (1971) 

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgChirurgical

    Je me demande bien pourquoi une bande d'excités (dont j'étais, il est vrai...) a prétendu faire interdire, en 1970, la diffusion en France de La bataille d'Alger, parce qu'elle estimait que c'était une œuvre partiale, agressivement antifrançaise et démesurément favorable aux tueurs fellaghas. Pour toute ma génération, l'Algérie est une blessure qui se cicatrise bien mal. 

    Qui pouvait penser, en 56, 57, 58 que l'Algérie n'était pas un des plus beaux fleurons de la capacité française à assimiler des peuples très divers, comme elle l'avait fait des Bretons, des Alsaciens, des Basques, des Corses ? Quelques altermondialistes exaltés, des agents de Moscou et le visionnaire Général de Gaulle. Pour l'opinion publique, les trois départements, français depuis 1830, c'est-à-dire trente ans avant Nice et la Savoie, étaient irréversiblement attachés à la métropole.

    41tkYb8JpML.jpgCinquante-cinq ans après l'indépendance, acquise en 1962, je ne me suis toujours pas remis de la tragédie, mais je ne puis que constater et me rendre compte que la coupure était irrémédiable et impossible à empêcher. C'est bien de cela que rend compte le film de Pontecorvo. Nullement œuvre de propagande, mais constat froid et désolant de l'inéluctabilité des choses. 

    Pour sensibiliser le monde au sort de mon pays, il faut qu'il y ait du sang, partout du sang et beaucoup de sang. Et je place une bombe dans un bistrot, et je sais que des tas de gens qui ne sont pour rien, ou pas grand chose dans ma querelle, qui n'y sont peut-être même pas hostiles vont exploser. Comment faire autrement ? 

    Et je sais que celui-là que je détiens, que j'ai entre les mains, a placé une bombe quelque part. Et peut me dire où est la bombe. Et je veux le faire parler pour sauver des vies qu'il veut perdre. Qu'est-ce qu'on fait, lorsqu'on sait que quelqu'un sait ? Et jusqu'où va-t-on pour savoir ? 

    3.jpgLe film de Pontecorvo est admirable en ceci qu'il pose ces vraies questions, sans angélisme et sans niaiserie. Le parti pris est clair, mais le constat est froid. 

    Ensuite, l'Histoire décide. Sur le point de l'Algérie, elle a tranché : tant pis pour ceux qui sont morts du mauvais côté, Pieds-Noirs, Harkis, soldats de carrière ou du contingent. C'est bien dommage, mais c'est ainsi. Je suis sûr que le colonel Mathieu du film (en fait le colonel Gardes), admirablement interprété par Jean Martin, réagirait ainsi aujourd'hui, avec cinquante ans de recul... 

    L’Algérie, fallait peut-être pas y aller. Mais quand on voit ce que c'est maintenant, on peut se demander si en partir a arrangé les choses...

    Une coïncidence me fascine : vient de paraître, chez Flammarion, une Lettre à Zohra D. de Danielle Michel-Chich ; Zohra Drif est une de ces trois jeunes filles qui, vêtues à l'européenne, déposent leurs bombes, le 30 septembre 1956, dans deux cafés de la ville européenne et à l'agence d'Air-France, comme le film le relate fort bien. Danielle Michel-Chich est une des victimes ; elle avait cinq ans et elle mangeait une glace avec sa grand-mère ; elle a perdu une jambe dans l'attentat, et sa grand-mère est morte. 

    Tout n'est pas simple.  

    La-Bataille-d-Alger-Edition-collector.jpg

    DVD disponible autour de 9 €

  • Discours de roi et paroles de président ...

     

    En deux mots.jpgL'interview d'Emmanuel Macron a fait couler beaucoup d'encre, beaucoup de salive et de longues heures d'antenne sur toutes les chaînes, les jours d'avant, d'après, et le dimanche soir fatidique où elle fut donnée, quoique, de l'aveu général, Macron n'y ait pas dit grand-chose, en tout cas rien de substantiel, et que cette interview n'ait été rien d'autre qu'un « exercice de style ».

    C'est ce que Roger Karoutchi en a dit et qui semble assez juste. Macron s'est défendu d'avoir seulement cherché à rattraper un peu de sa popularité perdue. C'est pourtant bien, nous semble-t-il, à une heure quinze de pédagogie sans substance sur l'essentiel, à quoi nous avons été conviés dimanche soir. Une heure de reprise en mains du peuple français, en mode purement gestionnaire du quotidien. Et l'on a commenté cette insignifiance à perte de vue dans les médias, essentiellement, d'ailleurs, pour savoir si le Chef de l'Etat avait ou non réussi sa « prestation ». Car la parole présidentielle est devenue une « prestation » aux yeux médiatiques et les Français ne la jugent pas autrement. Nous vivons en régime d’opinion et ce sont là ses médiocres vertus. Il est en charge de l'accessoire, non plus de l'essentiel. Grandeur et décadence de la Vème république ...

    Quoique démocratique, l'Espagne nous a donné il y a à peine quelques jours un exemple inverse, au cœur d'une crise qui menaçait de la briser et l'en menace encore. En quelques cinq minutes d'un discours d'une grande fermeté, le roi, qui s'exprime peu, ne s'occupe, à l'inverse du président de la République française, ni des APL, ni des modalités de licenciement, ni de la durée d'indemnisation du chômage, souverain d'une monarchie qui a peu à voir avec ce que fut la monarchie française, ce roi est soudain sorti de son silence, de sa réserve, avec une autorité et une force tranquille qui ont surpris, pour se prononcer sur l'essentiel, sur l'unité, la cohésion entre Espagnols, l'intégrité, la pérennité de son pays. Et pour condamner avec la dernière sévérité, presque avec violence, les indépendantistes catalans. Ces cinq minutes d'un discours royal ont suffi à donner un coup d'arrêt au processus de désintégration de l'Espagne entamé à Barcelone. Et l'on nous dit d'Outre-Pyrénées qu'il s'en est suivi, dans toute l'Espagne, y compris en Catalogne, un formidable sursaut du sentiment national qui s'exprime par des manifestations españolistas quotidiennes dans tout le pays. C'est qu'il y a en Espagne un pouvoir qui, malgré sa faiblesse apparente, est soustrait au régime d'opinion, soustrait à l'élection, un pouvoir en charge du pérenne et de l'essentiel. Et ce pouvoir est le sommet de l'Etat.

    Même faible, même imparfait, on ne dira jamais assez le bienfait du système dynastique.   

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    A lire dans Lafautearousseau ...

    Catalogne : Points d'Histoire et réalités d'aujourd'hui

    Au bord du précipice

    L'armée espagnole fait mouvement vers la Catalogne

    Espagne : Le roi Felipe VI s'est exprimé dans un discours d'une fermeté sans précédent

    Barcelone : « No tinc por »

  • Bernard Lugan : « Le retour de la Russie en Afrique »

    Crédit photo : Institut Iliade 

    Par Bernard Lugan,

    Historien et spécialiste de l’Afrique.

    Découvrez ci-dessous l’éditorial du numéro 106 de L’Afrique Réelle (octobre 2018), lettre d’information proposée par Bernard Lugan. 

     

    De la Libye à la Centrafrique et du Burkina Faso au Mozambique, après plus de deux décennies d’absence, la Russie fait aujourd’hui son grand retour en Afrique. Avec méthode, mais également fracas. Evgeny Korendyasov, le directeur des études russo-africaines, a en effet déclaré à l’Académie des Sciences de Russie : « Il y aura une bataille pour l’Afrique ». 

    Pourquoi ce soudain intérêt russe pour le continent africain ? 

    La question est au cœur des interrogations des dirigeants des pays de l’OTAN. 

    Quant aux responsables français, littéralement sidérés et enfermés dans leurs présupposés idéologiques, ils ne peuvent que constater  l’ « intrusion » de Moscou dans le « pré carré » africain.  

    Leur vision économique des rapports humains les rendant incapables de se mettre « dans la tête des Russes », ils font donc fausse route quand ils analysent la politique de ces derniers comme une volonté de contrôle des matières premières africaines. A la différence de la Chine, l'immense Russie en regorge. 

    La politique africaine de Moscou est clairement géostratégique mais, pour le comprendre, il est nécessaire de raisonner comme les Russes. Or, ces derniers se sentent agressés après avoir été repoussés par des Européens obéissant quasi servilement aux sanctions imposées par  Washington. L’immixtion de l’OTAN en Ukraine, puis la dénonciation du rattachement de la Crimée et la volonté de faire tomber l’allié syrien, le tout accompagné d’incessantes campagnes de dénigrement dans le monde occidental, sont autant d’arguments venant conforter l’impression d’un complot ourdi contre la Russie. 

    Prise dans le cercle hostile que l’OTAN referme chaque jour un peu plus sur elle - le président Trump a même parlé d’installer une base militaire permanente en Pologne -, la Russie a donc décidé de briser son isolement en traçant son propre cercle dans lequel elle va chercher à enfermer ceux qui l’encerclent.  

    Voilà pourquoi elle s’installe en Afrique, continent disposant de plus de 50 voix à l'ONU. Mais alors que la Chine s’y implante en endettant ses partenaires-créanciers, la Russie investit le secteur militaire et sécuritaire avec ses livraisons d’armement (voir  pages 14 et 15) accompagnées d’« instructeurs ». 

    Cette stratégie de désencerclement englobe déjà la Turquie, l’Iran, la Chine et l’Inde. A terme, plus de six des sept milliards d’habitants de la planète pourraient  graviter autour d’elle.  

    Que pèsera alors le petit milliard restant (essentiellement Etats-Unis, UE et peut-être Japon), qui aura perdu à la fois l’initiative stratégique et le pouvoir économique ? 

    Prisonnière de la politique étrangère américaine, l’UE qui sera la grande perdante de cette recomposition planétaire risquera alors de sortir de l’histoire.  Avant de devenir le déversoir d’une Afrique surpeuplée.   ■ 

    Au sommaire du numéro

    Actualité :

      Nord Mali : Une guerre qui n’est pas d'abord religieuse

      Afrique du Sud : La récession

    Dossier : Quelle stratégie poursuivent les Russes en Afrique ?

     L’URSS et l’Afrique (1960-1991)

     La nouvelle politique africaine de la Russie

     La méthode russe : les ventes d'armes

     Comment le quai d’Orsay a offert la Centrafrique à la Russie 

    Source :  L’Afrique Réelle

  • Patrimoine • Refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues ! Suite ...

     

    « Nous ce qu'on dit, c'est que cette maison elle n'est rien. Ce n'est pas un musée. C'est quatre murs où a vécu Charles Maurras. Rien d'autre. Eh oui ! C'est tout. »

     

    soleil.jpgLe vendredi 9 février 2018, Franz-Olivier Giesbert est à Martigues, pour la chaîne C8. Il doit y réaliser un court reportage sur Charles Maurras destiné à l'émission de Thierry Ardisson Salut les terriens programmée le surlendemain dimanche en soirée.

    Franz-Olivier Giesbert souhaite visiter, sinon la maison, en travaux, du moins le jardin de Maurras, chemin de Paradis. Il se rend à la mairie de Martigues pour en obtenir l'accès - dont il sait par avance qu'il lui sera refusé. A lui, à son cameraman et aux personnes qui l'accompagnent, dont un jeune cadre de l'Action française qu'il interviewera.   

    sam_12.jpgLa mairie lui refusera effectivement l'accès au jardin dans les termes étonnants qu'on peut lire en exergue de cet article. Et ce via un agent municipal chargé de cette réponse évidemment marquée par le sectarisme, l'ignorance et le simple déni de réalité. Franz-Olivier Giesbert filmera la maison et le jardin de Maurras de l'extérieur...

    Le déni de réalité porte sur bien des éléments littéraires, poétiques, historiques, dont la mairie de Martigues semble ignorante. Mais le déni de réalité porte aussi sur l'histoire municipale elle-même. Notamment sur les circonstances même du transfert de propriété de la maison de Maurras, de sa famille à la municipalité de Martigues. 

    Dessin de Jean Chièze.jpgCe transfert eut lieu le 27 septembre 1997, au cours d'une cérémonie tenue dans les jardins de la maison du Chemin de Paradis, en présence de Paul Lombard, maire (communiste) de Martigues (de 1968 à 2009), de Jacques Maurras, neveu de Charles Maurras et de Michel Déon, de l'Académie française. Michel Déon avait été secrétaire de Charles Maurras à Lyon pendant l'Occupation. Il était de l'Académie française, institution à laquelle Maurras avait appartenu. De nombreuses personnes,  assistaient à la cérémonie dans le jardin dont l'actuelle équipe de Lafautearousseau

    Des allocutions furent échangées entre Jacques Maurras et Paul Lombard qui fit part de la qualité de ses relations avec Jacques Maurras. Paul Lombard était sans-doute un homme intelligent, cultivé et dénué du sectarisme dont font preuve ses successeurs, ou une partie d'entre eux. Michel deon_2003.jpgDéon prononça enfin un superbe discours, de pleine fidélité au maître de sa jeunesse. Ce discours, Paul Lombard l'entendit. Nous comptons bien le publier un jour prochain. Il y a de nombreux témoins de cet après-midi de septembre 1997 qui ne laissait pas présager l'ostracisme de tout ou partie de l'actuelle équipe municipale.Une plaque apposée sur la maison (ci-dessous) commémore cette journée.

    Pourquoi avons-nous rappelé, raconté cela ? Parce qu'il faut « refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues ! » et s'employer activement à ce qu'il soit levé. On lira les articles que nous avons déjà publiés sur ce sujet*. Et bien-sûr nous y reviendrons.   ■  

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     Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues !

    Refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues ! Suite et précisions ...

  • Ce que nous apprennent les élections de dimanche en Bavière

    Le siège du parlement de Bavière, à Munich, au Maximilianeum

     

    580234331.2.jpg

    Que nous apprennent les élections de dimanche en Bavière que nous ne sachions déjà ?

    Elles confirment surtout une tendance qui semble faite pour durer et sans-doute aussi s'amplifier tant en Allemagne qu'en Europe en général et même aux États-Unis où, selon ce que nous apprennent les agences d'opinion, la popularité de Donald Trump est au plus haut à la veille des élections dites de midterm. Le cas du Brésil où l’l'idole Lula est en prison, le socialisme rejeté et un candidat ultra-conservateur en passe de remporter l'élection présidentielle, est, mutatis mutandis, de la même veine. Comme si une forme de contagion transatlantique dite « populiste » était en train de gagner l'ensemble de ce que fut l'Occident.  

    292px-Bayern_Wappen.jpgLes médias ont justement rappelé que la Bavière est le plus riche des länder allemands, le second pour la population (13 millions d'habitants) et le premier en superficie. Il est aussi le plus particulariste. Il célèbre ses anciens rois, notamment Louis II, le roi fou, francophile et sans-doute plus proche de l'Autriche des Habsbourg que du reste de l'Allemagne. De cette époque la Bavière conserve non pas la nostalgie de sa liberté passée mais la claire conscience d'être aujourd'hui comme hier cet « État libre de Bavière » qui fait certes partie de la République fédérale d'Allemagne mais sans rien céder de ses droits et de sa personnalité. Elle est dirigée par un « ministre-président » qui parle au chancelier allemand comme un principal à un autre principal.

    2089978290-franz-josef-strauss-RU7aglQkFNG.jpgOn se souvient de Franz-Josep Strauss qui fut le plus marquant de ces ministres-présidents d'après-guerre. Il fut aussi ministre de la défense de la République fédérale d'Allemagne au temps de la guerre froide, farouche patriote allemand qui exerça une forte influence sur la politique de son pays, mais aussi incarnation du conservatisme bavarois le plus pur et le plus déterminé.  Il fut surtout le patron de cette CSU qui vient de subir en Bavière le revers que l'on sait. Privée par le dernier scrutin de la majorité absolue qu'elle détenait depuis toujours - ou presque -  au landtag de Munich, elle devra composer. Avec qui ? Les socialistes ont péniblement recueilli 9% des voix, les verts autour de 18%, l'AfD 10,4% et les conservateurs bavarois eux aussi eurosceptiques et anti-immigrationnistes, 12%. Avec un peu plus de 37% des voix la vieille CSU - qui ne s'est maintenue à ce niveau que grâce à son opposition plus ou moins larvée à la politique d'Angela Merkel et au durcissement de son conservatisme - ne sera plus seule à gouverner la Bavière ; la CDU, dont la CSU est l’allié traditionnel, s'en trouve déstabilisée et plus encore la grande coalition d'Angela Merkel. Car la chute nationale du SPD se confirme en Bavière. Comme elle frappe d’obsolescence le socialisme européen à peu près partout. 

    John_of_Austria_portrait.jpgComme il tourne sur toute l'Europe, le vent tourne donc en Allemagne. Il ne comporte â cette heure aucune forme d'agressivité envers qui que ce soit en Europe. Mais un euroscepticisme grandissant, une conscience aigüe des intérêts économiques et financiers du peuple allemand, et un large rejet de l'immigration. Un vouloir-vivre proprement allemand qui rejoint le courant qui monte dans ses voisins européens. 

    Ce n'est pas la première fois dans son histoire que l'Europe trouve ou retrouve une forme d'unité face à la poussée de l'Islam. Après tout, l'homme qui commandait la flotte chrétienne qui vainquit les Turcs à Lépante était un jeune prince autrichien (photo), qui était infant d'Espagne.   

     

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    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • La christianophobie tue ... Par Jean-Baptiste d'Albaret

     

    Le 25 janvier, un incendie criminel est signalé dans l’église Saint-Christophe-du-Bois de Cholet, dans le Maine-et-Loire. La crèche est détruite et l’église, endommagée, doit fermer ses portes. Dans la nuit du 18 au 19 février, une statue de la Vierge est profanée à Châtel, en Haute-Savoie. Les vandales l’ont renversée et lui ont arraché les bras. Le 18 février, des ouvriers découvrent des croix brisées et des plaques renversées sur douze tombes du cimetière de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans l’Aude. Le lendemain, 19 février, c’est au tour des gendarmes de Wignehies, dans le Nord, de constater que des croix de l’ancien cimetière municipal ont été arrachées de leur socle et jetées à terre avant d’être piétinées.

    Cela se passe ici, en France. Sur son site internet, l’Observatoire de la christianophobie rapporte des faits similaires presque quotidiennement. Ainsi, pendant que nos médias et nos hommes politiques s’interrogent sur l’identité des profanateurs du cimetière juif de Sarre-Union dans le Bas-Rhin – « des Français de souche » a dit le président de la République au diner du Crif –, les violations de tombes chrétiennes et le saccage du mobilier d’église prennent, d’année en année, la tournure d’une effroyable banalité. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, sur 667 lieux de culte vandalisés en 2012, 543 étaient des sites chrétiens dont 352 édifices religieux et 191 sépultures. A ces profanations s’ajoutent une agressivité devenue courante à l’égard des Chrétiens – pour ne pas dire des Catholiques. En 2013, une dizaine de prêtres ont été agressés.

    Première remarque : en France, comme partout dans le monde, les Chrétiens sont ceux qui subissent le plus d’agressions en raison de leur confession. Il est d’autant plus permis de le dire que les actes manifestement christianophobes ne sont pas toujours qualifiés comme tels par le ministère et que les chiffres fournis par les autorités sont sans doute en dessous de la réalité.

    Deuxième remarque : si les hommes politiques gardent le silence sur ces actes d’hostilité au christianisme, quand ils ne cherchent pas purement et simplement à les escamoter sous couvert d’une « laïcité » à géométrie variable, c’est qu’ils sont partie prenante de ce climat ambiant.

    Un coup d’œil à la loi Macron et à l’amendement socialiste visant à supprimer du calendrier des fêtes chrétiennes au profit de fêtes musulmanes et hindoues, suffirait à s’en convaincre. Le zèle de nos dirigeants à bannir les crèches des lieux publics, leur complaisance à l’égard des Femen, ces activistes anti-chrétiennes, leurs sympathies affichées pour des organisations manifestant une franche hostilité envers l’Église catholique, vont en effet dans le sens de ce que Karim Ouchikh a appelé une « christianophobie d’État ».

    Or, il faut le rappeler sans relâche : dans le monde, et notamment dans les pays musulmans, la christianophobie tue. L’évêque de Blois, Mgr Batut, s’est ainsi récemment indigné du communiqué de l’Élysée condamnant « l’assassinat de 21 ressortissants égyptiens ». Comme si le chef de l’État ne pouvait se résoudre à admettre qu’il y a des pays où les chrétiens sont persécutés, où même assassinés, à cause de leur fidélité au Christ ! Alors, pourquoi quand des Juifs danois ou français sont agressés – ce qui devient une tragique habitude –, le sont-ils d’abord parce qu’ils sont juifs ? Pourquoi, quand il s’agit de Musulmans, l’État se sent-il obligé de lutter contre l’islamophobie au point d’en faire une consigne politique ?

    Chrétien, cette qualité n’existe donc pas ?

    Oui, n’en déplaise à François Hollande, la christianophobie tue. Et si la France était dirigée par des hommes à la hauteur de sa vocation, elle ne permettrait pas que des Chrétiens soient persécutés impunément. Face aux barbares, elle affirmerait la force de sa civilisation chrétienne, comme elle l’a fait au cours des siècles, y compris sous l’anticléricale IIIe République.

    Hélas, le drame vécu par les chrétiens d’Orient est symptomatique de la « christianophobie d’État » de nos dirigeants, pourtant tous de culture chrétienne. Lourde responsabilité qu’ils auront à assumer devant l’histoire. 

     

    Politique magazine - Editorial, mars 2015

  • De Gérard Leclerc (2/3) : Peut-on se libérer du racisme ?.

    Foule rassemblée à proximitié du « George

    Floyd Memorial »

    © Lorie Shaull / CC by-sa

    Depuis la mort de George Floyd, tué à Minneapolis pendant son interpellation par la police municipale, un vaste mouvement de protestation contre le racisme s’est développé aux États-Unis pour se répandre ensuite dans le monde, et dans notre propre pays. L’émotion provoquée par ce meurtre commis sur la personne d’un Afro-Américain par un policier blanc, se décline désormais sur le mode d’un procès universel à l’égard du racisme, et plus précisément du racisme des Blancs à l’égard des Noirs. Cela peut se comprendre en raison de l’histoire américaine et des origines d’une nation marquée par une vaste entreprise esclavagiste.

    gerard leclerc.jpgQu’il en subsiste des séquelles, ce n’est pas douteux, même si l’on peut discuter de leur ampleur. Qu’il soit nécessaire de poursuivre un travail de purification personnelle et collective pour corriger des réflexes pervers n’est pas douteux, même si un tel travail conduit souvent à des déviations d’une autre nature, telles celles d’universités soumises à l’emprise d’un politiquement correct absurde. Mais il y a lieu aussi d’entreprendre un examen général de la question, sous ses divers aspects (historiques, sociaux, psychologiques) afin de trouver les voies de sortie d’un mal sans doute récurent, mais que l’on aurait tort de considérer comme non amendable.

    Théories pernicieuses

    Diverses théories se répondent en effet pour conférer au racisme une sorte de statut ontologique, qui figerait par exemple les Blancs dans leurs préjugés suprémacistes. Ainsi, on a pu lire récemment une proposition radicale de ce style : «  Être Blanc est un privilège statistique, observable, mesurable, inconscient, culturel, politique et économique !  » Il ne s’agit pas là d’une opinion isolée. Elle peut se réclamer d’un courant idéologique qui s’est répandu dans notre propre université aux couleurs des «  études post-coloniales  ». Récemment, un manifeste signé notamment par Pierre-André Taguieff et Dominique Schnapper est venu souligner le caractère pernicieux de ces études qui postulent que «  dans les sociétés post-coloniales, l’héritage du colonialisme expression de la domination blanche est à la fois vivant et structurant, sans cesse présent dans les représentations sociales, les croyances et les stéréotypes constitutifs de cet héritage  ».

    Aux États-Unis eux-mêmes, une forte réaction s’est dessinée contre un tel discours, de la part d’intellectuels afro-américains qui refusent de se laisser enfermer dans un climat délétère, défavorable à leur propre émancipation sociale. Historiquement, il est absurde de solidariser toute la population blanche américaine à l’esclavagisme parce qu’une bonne partie l’a combattu, mais surtout parce que «  90 % des Blancs qui vivent aux États-Unis ont des ancêtres qui n’étaient même pas dans le pays quand l’esclavage était en cours, et ce chiffre s’élève à 50 % pour les Noirs  » [1].

    Philosophiquement, les mêmes intellectuels s’insurgent contre la notion de privilège blanc dont les intéressés seraient dans l’incapacité de se débarrasser.

    On pourrait d’ailleurs poursuivre la réflexion en termes théologiques et spirituels. Le péché et même les structures de péché pèsent-elles forcément à jamais, telle une malédiction acceptée par la providence sur l’humanité ? Sans doute, cette humanité sera-t-elle toujours aux prises avec les conséquences du péché d’origine, mais la rédemption et la miséricorde divines sont aussi intervenues pour l’en libérer. Ainsi que chante le psalmiste : «  Rends-moi le son de la joie et de la fête, et qu’ils dansent les os que tu broyas ! Détourne ta face de mes fautes. Efface de moi toute malice  » (Ps 51, 10-11). Oui, on peut être délivré de la malice du racisme !

    [1Wilfred Reilly, Intellectuel Afro-Américain dans Le Figaro du 5 juin 2020.

  • Dénoncer « la réécriture haineuse et fausse du passé » après avoir qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité

    « Son problème, c’est qu’il adore les déguisements : en militaire, en aviateur, etc. Il ne faudrait pas que les Français finissent par croire qu’il s’est déguisé en Président », raillait un proche du Président – désireux de rester anonyme, on le comprend un peu – dans les colonnes du Parisien, le 5 avril dernier.

    23.jpgC’est donc le blazer de Nicolas Sarkozy qu’ a sorti, dimanche soir, de sa penderie… déterminé, un poil conservateur, propre à rasséréner son électorat vieillissant et épris d’ordre qui, bien qu’habitué à avaler beaucoup de couleuvres, le soir aux infos, avec un petit whisky, peine à digérer ce qui ressemble cette fois à un boa constrictor : mieux que la chloroquine, l’indigénisme incarné par la très vertueuse et pacifique famille Traoré (en fais-je assez comme ça ?) a fait disparaître miraculeusement le Covid-19, en tout cas des écrans télé, et on peut le remercier bien bas car c’est sans doute grâce à lui, le deux poids deux mesures commençant à devenir géant, que nous pourrons nous rassembler tranquillement cet été sans devoir rendre compte du moindre château de sable ou pique-nique entre amis.

    Passons sur ces assouplissements et sur la réouverture de l’école – une rentrée le 22 juin pour une fin d’année le 4 juillet, ça laisse tout juste le temps de fermer sa trousse, vider son casier et dire au revoir à la maîtresse -, passons aussi sur son « autosatisfecit » même s’il nous irrite, pour nous intéresser au sujet brûlant. Car là, il l’a dit tout de go : « La République ne déboulonnera pas de statue. » Sur les réseaux sociaux, certains s’extasient de tant de fermeté. Mais c’est un peu la moindre des choses, non ? Encore heureux, la République ne déboulonnera pas de statue, ne taguera pas les murs, ne cassera pas les vitrines et ne criera pas (enfin, pas de cette façon) « tout le monde déteste la police » ! Mais la vraie question est surtout de savoir si elle continuera à laisser d’autres qu’elle, en capuche noire, le soir, faire tranquillement le sale boulot ? Et si, mieux que « tolérer » ces statues, elle saura enfin les faire aimer et vénérer pour rendre les petits Français fiers. Quel homme politique contemporain peut se targuer d’arriver à la cheville de Colbert ?

    Il a dénoncé, par ailleurs, « la réécriture haineuse et fausse du passé ». De la part de celui qui a qualifié, durant sa campagne électorale, le colonialisme de « crime contre l’humanité » – le premier qui voit un crime contre l’humanité faire exploser la démographie de ladite humanité prévient l’autre -, convenons que c’est un tantinet culotté.

    … À moins qu’il n’ait, finalement, endossé la cape de Batman : « Je suis oiseau : voyez mes ailes ; je suis souris : vivent les rats », plaide la chauve-souris de la fable. Et le pire est que le chiroptère est, l’espace d’une minute, sans doute sincère : villiériste en Vendée, indigéniste à Alger.

    Quoi qu’il en soit, dès le lendemain, l’impérieuse Sibeth N’Diaye a fait rentrer Sarkozy et Batman à la niche. Comme le résume France Inter« La république ne déboulonnera pas de statue… mais [elle] n’exclut pas quelques exceptions. »

    Certains conseillers du Président suggéreraient plutôt des « contre-monuments », avec « d’autres figures » de l’Histoire. Le casque de Hollande voisinera-t-il avec la perruque de Colbert ? Fera-t-on, pour Mitterrand, l’option bêtement figurative – un peu trop ringarde et « », dirait France Culture – ou missionnera-t-on un grand artiste contemporain qui, entre plug anal et vagin de la reine, pourrait bien mettre l’intéressé (c’est le problème) en une audacieuse posture où il ne sera guère reconnaissable par ses thuriféraires… et risque surtout, dans l’au-delà, de ne pas du tout lui plaire ? Les paris sont ouverts !

    Gabrielle Cluzel

     
    Ecrivain, journaliste
     
     
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'Action française Ile de France vous invite à son Cercle Charles Maurras pour une conférence  dont le thème sera "Introduction au système financier" animée par Emmanuel Crenne, le Mercredi 17 Juin à 20h00.

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    RÉUNION DE LANCEMENT !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l’occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à Chalon-Sur-Saône, le Samedi 27 Juin à 18H30 (ouverture des portes à 18h).

    Cette réunion sera l'occasion de faire connaissance, d’adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par mail : chalonsursaone@actionfrancaise.net

    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.

    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons ! Samedi 27 Juin - 18H30 - Chalon-Sur-Saône.

    En espérant vous voir nombreux !

    #ActionFrancaise #Bourgogne #SaôneEtLoire #ChalonSurSaone #VilleDeChalon #ViveLeRoi #Royaliste

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    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'Action française Ile de France vous invite à son Cercle Charles Maurras pour une conférence  dont le thème sera "Introduction au système financier" animée par Emmanuel Crenne, le Mercredi 17 Juin à 20h00.

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    L'Action française - Restauration Nationale vous invite à une audio conférence  dont le thème sera "Quelle écologie pour demain ?", sur la plateforme Discord, animée par Enzo Sandré et Françis Venciton le Vendredi 19 Juin à 15h00.

    Lien : https://discord.gg/MQXqvvk

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    RÉUNION DE LANCEMENT !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l’occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à Chalon-Sur-Saône, le Samedi 27 Juin à 18H30 (ouverture des portes à 18h).

    Cette réunion sera l'occasion de faire connaissance, d’adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par mail : chalonsursaone@actionfrancaise.net

    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.

    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons ! Samedi 27 Juin - 18H30 - Chalon-Sur-Saône.

    En espérant vous voir nombreux !

    #ActionFrancaise #Bourgogne #SaôneEtLoire #ChalonSurSaone #VilleDeChalon #ViveLeRoi #Royaliste

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    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

  • Le comte de Paris aux obsèques de Jean Raspail, par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    3.jpgLe prince Jean d’Orléans, comte de Paris s’est rendu aujourd’hui aux obsèques de l’écrivain Jean Raspail. Organisées à l’église Saint- Roch, le prétendant au trône de France a tenu à participer lui-même à la cérémonie afin de «rendre hommage à un ami».

    « A la suite de ses sept cavaliers, Jean Raspail "a quitté la Ville au crépuscule, face au soleil couchant, par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée". Puissent ses livres continuer de nourrir notre imaginaire». Dès les premières de l’annonce de son décès, le prince Jean avait rendu un hommage à l’écrivain sur les réseaux sociaux.

    frédéric de natal.jpgUn écrivain amoureux de la France que le prétendant au trône appréciait particulièrement. En 2009, dans son livre-entretien, le prince Jean d’Orléans avait fait part de son émotion à la lecture du roman éponyme consacré à Antoine-Orélie de Tounens, éphémère roi de Patagonie et qui se situait dans la ligne de «cet esprit d’aventures qu’il fallait continuer à cultiver pour les jeunes (….)» avait précisé le comte de Paris.

    «(…) Je suis royaliste hors sol. (…) Je crois que le roi n’émergera un jour, avec des personnes autour de lui, que s’il fait, sans violence – parce que l’histoire des putschs, c’est fini – une France parallèle. Pas secrète, mais avec des actions nettes. Il y a des formes de protestation et d’action à trouver. Comme celles des veilleurs. Je verrais très bien le prince Jean venir se planter avec quarante personnes devant l’Élysée, le plus dignement possible... Le président de la République tient une conférence de presse régulière. Imaginez que le roi de droit – ce n’est pas mal comme expression ! – en tienne une lui aussi, un mois après, à peu près sur les mêmes sujets.... il faut grimper sur son cheval !» avait déclaré Jean Raspail.

    2.jpgCes dernière années, l’auteur de «Sire» s‘était singulièrement rapproché du descendant du roi Louis-Philippe Ier, ce «Roi au-delà de la mer» qu'il recherchait, regrettant la dérive ultra-catholique de la mouvance Légitimiste à laquelle il avait appartenu un temps. Il entretenait depuis peu avec le comte de Paris une correspondance téléphonique et entrevoyait dans «cet héritier des 40 rois de France», une alternative possible à cette république qui «n’a jamais daigné s’excuser pour les forfaits qu’elle a commis sous la révolution française ».

    3.jpgEnviron un millier de personnes ont assisté aux obsèques de Jean Raspail (et 2000 autres sur le Live du Figaro), toutes générations confondues, Parmi lesquels on peut citer  des officiers de la marine (dont le vice-amiral Finaz), les écrivains Bernard Lugan Jean Sevillia et Sylvain Tesson, l'ancienne députée du Vaucluse Marion Maréchal,  l'ancien député de Vendée Philippe de Villiers, Hilaire de Crémiers (ancien dirigeant de la Restauration nationale), les scouts de France, le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme (assis à côté du prince Jean) ou encore le colonel Jacques Hogard, représentant du duc d’Anjou, Louis de Bourbon. Bien qu'absent , ce dernier a d’ailleurs adressé une lettre de condoléances à la famille de l’écrivain. Le tout sous l’office religieux de la Fraternité Saint-Pierre. 

    Monarchiste décomplexé comme l'a résumé dans son discours, Etienne de Montéty, directeur du Figaro Littéraire, Jean Raspail ( dont le cercueil a été recouvert d’un drapeau patagon)  laisse derrière lui une œuvre considérable qui aura marqué des générations de français tout au long du XXème siècle.

    A la sortie de la messe, de nombreux badaux sont venus saluer les princes Jean d'Orléans et Charles-Emanmanuel de Bourbon-Parme.

    Copyright@Frederic de Natal

  • Le comte de Paris, les Orléans et la couronne grecque, par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    "C’est notamment l'appui du roi Louis XVIII qui permit en 1821 l’indépendance de la Grèce vis-à-vis de la Turquie. La France doit rester fidèle à sa mission de protection de la souveraineté grecque.Tout mon soutien à nos militaires engagés sur ce théâtre très sensible" a déclaré hier le comte de Paris. Dans un tweet, le prince Jean d'Orléans, prétendant au trône de France a apporté son soutien à l'action du gouvernement qui a "mobilisé temporairement deux chasseurs Rafale et deux bâtiments de la marine nationale en Méditerranée orientale sur fond de tensions entre la Grèce et la Turquie". La Grèce, un pays  dont l'histoire est étroitement liée à la maison d'Orléans et à celle de la  France contemporaine.

    frédéric de natal.jpgLorsque débute la guerre d'indépendance (1821), le duc Louis-Philippe d'Orléans propose immédiatement son plus jeune fils, le duc de Nemours, comme souverain constitutionnel de ce royaume en devenir. Des tractations sérieuses sont alors entamées avec les leaders rebelles qui luttent contre les ottomans. Lesquels occupent le pays depuis la chute des derniers confettis de Byzance, au XVème siècle. Le jeune homme de 10 ans devra se convertir à la religion orthodoxe, apprendre la langue grecque et un conseil de régence sera constitué. Pourtant, en dépit d'un soutien britannique qui espère ainsi contrer les visées russes, la demande du futur roi des Français, va diviser aussi bien les rebelles grecs, dont certains répugnent à avoir pour souverain le petit-fils d'un régicide, que le gouvernement de l'ultra-royaliste comte de Villèle qui s'agace des ambitions des Orléans.

    2.jpgEn 1826, la France décide finalement de ne pas soutenir la candidature du prince Louis d'Orléans, duc de Nemours , Paris ayant peur d'une réaction en chaîne des puissances européennes de l'époque. Elle avait même brièvement envisager la candidature du prince Demetrio Stefanopoli de Comnène, véritable descendant corse des empereurs de Trébizonde et maréchal de camp de Louis XVIII, avant que celui-ci ne rende l'âme trop vite en août 1821. Le royaume de France va toutefois continuer à imposer son influence (un parti profrançais est même constitué en Grèce sous le nom de Parti national [ Γαλλικό Κόμμα] dirigé par l'épirien Ioánnis Koléttis) dans les affaires grecques. C'est le prince Jules de Polignac qui va se révéler comme la carte maîtresse des négociations qui vont mener à terme la Grèce vers son indépendance et progressivement à la fin de la tutelle de la "Sublime Porte", le surnom de la Turquie ottomane, sur la Méditerranée.

    3.jpgDésormais puissance protectrice de la Grèce, la France brillera  également sur le terrain militaire notamment lors de la bataille de Navarin (1827) et lors de l'expédition militaire de Morée (1829-1833), là même où fut fondée l'ancienne principauté franque d'Achaïe (1204-1434). Le monde artistique ne fut pas en reste puisque une vague philhellène traversa tout le royaume de France. Parmi les grands noms qui apportèrent leur soutien à la guerre d'indépendance, on peut citer le vicomte François-René de Chateaubriand, le poète Victor Hugo ou encore le peintre Eugène Delacroix. Durant la monarchie de Juillet (1830-1848), le parti profrançais resta dans l'opposition du roi Othon de Bavière (candidat au trône qui fit l'objet d'un consensus)  et accéda aux rênes du gouvernement entre 1841 et 1843. Le roi Louis-Philippe Ier chercha alors à augmenter l'influence de la France en Grèce en contribuant à l'établissement d'une monarchie constitutionnelle et  en participant à la fondation de la banque nationale grecque. Avant de se faire damer le pion par le parti prorusse qui soutint un coup d'état, un événement mit fin aux espoirs de la maison d'Orléans. 

    En twittant son message de soutien aux forces françaises, le prétendant au trône de france entend toujours replacer sa maison royale dans l'espace politque de l'Hexagone. Un prince Jean d'Orléans qui continue de suivre les pas du dernier roi des Français dont il est l'héritier direct.

    Copyright@Frederic de Natal

  • Faut-il affirmer ses convictions par des mots en « isme » ?, par Michel Michel*.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    On me demande si je suis « traditionaliste ».

    Je ne sais plus où Maurras regrettait qu’il soit nécessaire d’avoir à être « nationaliste ». Il y voyait une nécessité due à la situation devenue fragile du bien commun national et particulièrement à la disparition de son fédérateur historique, l’Etat capétien. De même on peut regretter le « isme » qu’il faut rajouter à Tradition. Il y a dans toute mise en forme théorique quelque chose de systématique qui risque de vous transformer en doctrinaire ou si vous préférez en « schtroumpf à lunettes ».

    La Tradition devrait être reçue, vécue et transmise plutôt que d’être l’objet d’une doctrine, et pire, une doctrine polémique, conçue pour batailler contre d’autres idées… De la théorie à l’idéologie, il n’y a qu’un pas. Et c’est une tendance moderne très généralisée que de disserter sur la Grâce et sur les sacrements en se dispensant de toute pratique religieuse régulière… La Tradition peut donc — au même titre que tout autre corps d’idées — devenir support des passions les plus vulgaires : envie de briller, goût pour les querelles idéologiques ou protection névrotique (ce dernier travers est le risque des doctrines bien cohérentes, thomisme, marxisme voire maurrassisme ou guénonisme).

    Malgré tous ces travers, je crois nécessaire et juste de mettre en théorie la pratique de la Tradition lorsque celle-ci est attaquée par les idéologies anti-traditionnelles. En ce sens, il est vrai que la mise en forme des idées traditionnelles et probablement la généralisation du mot de Tradition lui-même sont largement dues aux assauts progressistes et surtout modernistes qui ont accompagné et suivi le concile Vatican II. Toute l’histoire de l’Eglise montre que la définition de chaque dogme est une réaction à la mise en question de l’orthodoxie par quelque déviation hérétique. Plus largement la sociologie de la connaissance montre que dans tous les domaines, la progression de la réflexion théorique peut être assimilée à une tentative pour faire face à une situation de crise.

    J’accepte donc d’être qualifié de « traditionaliste », même si le terme est discutable et même si je connais bien tous les petits côtés et les limites de certains « traditionalistes ». Mais je trouve bien vaine la coquetterie, fort répandue également, qui consiste à vouloir se reconstituer une sorte de virginité théorique pour se faire bien voir de tous, en ferraillant sur des points de détails contre ceux qui, pour l’essentiel, sont des alliés. Ce n’est pas en hurlant avec les loups qu’on échappe au processus de « diabolisation » d’un courant de pensée ; c’est en changeant les rapports des forces qui s’exercent sur l’opinion publique. Bref, quels que soient les défauts de ses alliés, il vaut mieux concentrer ses attaques sur ses adversaires. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas en milieu traditionaliste où l’on préfère souvent dénoncer la position voisine (qui est quelquefois concurrente) que la position adverse.

    J’accepte même le qualificatif « infâmant » de réactionnaire, ne serait-ce que pour désamorcer la rhétorique du soupçon (quand on ne peut répondre aux arguments on disqualifie son interlocuteur en le soupçonnant d’être « dans le camp du mal »). Après tout dans leur guerre contre les Espagnols, les Hollandais relevaient-ils le défi en se nommant « les gueux ».

    En revanche je refuse le qualificatif de « conservateur ». Je sais que certains camarades ou « alliés » veulent relancer ce concept sur le modèle anglo-saxon, qui ne dévaloriserait pas trop leurs convictions auprès des médias dominants. Mais si le réactionnaire réagit face aux pratiques subversives, si le traditionaliste les critique au nom des Principes originels, le « conservateur » va critiquer la subversion d’aujourd’hui au nom de la subversion d’hier. C’est ce qui provoque « l’effet cliquetis » du prétendu Progrès. C’est ainsi que l’on combat le Pacs puis qu’on le défend contre le mariage des invertis. Ou que l’on est réticent face à la PMA, pour quelques années après s’y appuyer contre la GPA.

    *Michel Michel : Psycho-Sociologue, écrivain

  • Purger les traditions religieuses au sein des Armées : voilà l’idée de quelques députés, par Michel Janva.

    Source : http://www.acbiviers-unc-dauphine.com/

    https://www.lesalonbeige.fr/

    La Mission d’information sur l’évaluation des dispositifs de lutte contre les discriminations au sein des forces armées, menée par quelques députés gauchistes de la France Insoumise, LREM, PS et Modem, vient de publier son rapport. Les militaires resteront-ils muets ? Les députés se désolent des traditions religieuses, nombreuses, au sein des armées et demandent le respect de la laïcité…

    8.pngCertaines traditions, comme les fêtes patronales (Éloi, Geneviève, Barbe, Michel, etc.), sont censées souder les soldats autour de codes, de valeurs et de symboles communs. À propos de l’opportunité de supprimer ou de laïciser ces fêtes, « il y a une réponse ministérielle, qui fait droit à ces fêtes d’armes compte tenu notamment de la réalité de l’histoire et de leur dimension culturelle. En pratique, personne n’est jamais obligé à poser un acte religieux en tant que tel », a assuré l’aumônier en chef du culte catholique. La valeur historique de ces symboles justifierait leur présence dans l’apprentissage des soldats, « à condition qu’ils soient remis dans leur contexte », ont précisé les membres du CSFM. Les rapporteurs observent que beaucoup de ces saints-patrons n’ont été « confirmés » qu’à partir des années 1980. À l’époque, il aurait peut-être été judicieux de choisir de se référer à des grandes batailles militaires ou à des anciens glorieux, plutôt qu’à des saints catholiques pour instaurer des fêtes dans les Transmissions, le Commissariat ou l’aviation légère de l’armée de terre.

    Quoi qu’il en soit, les rapporteurs estiment qu’une meilleure séparation entre les activités religieuses et les activités de cohésion doit être avant tout assurée. Par choix, l’aumônerie du culte musulman ne célèbre pas d’offices, à une exception près : en opérations extérieures, lorsque les militaires n’ont pas accès à un lieu de culte. Il s’agit d’éviter de regrouper les militaires musulmans en fonction de leur confession : « ce sont eux qui font la démarche de venir. Le but c’est d’éviter de créer une sous-communauté au sein de la communauté des forces armées, qui se réunirait autour de croyances pour les promouvoir ». Certains aumôniers du culte catholique, et surtout leurs coreligionnaires, ne prennent pas les mêmes précautions.

    Vous avez compris : les musulmans montrent le bon exemple ! Alors qu’il n’y a pas de culte en islam. Mais ce n’est pas l’ignorance qui étouffe ses députés, c’est leur christianophobie.

    Les moyens généraux sont en effet trop souvent utilisés pour envoyer des invitations à des cérémonies catholiques. Il n’est pas rare que le courriel d’invitation à la messe en l’honneur du saint-patron soit envoyé depuis la boîte courriel de l’unité ou depuis celle du commandant. Certaines activités sont organisées de telle sorte que le moment religieux revêt un caractère quasiment incontournable. S’en exonérer reviendrait à rompre l’unité du groupe. Par exemple, la journée de cohésion organisée au Mont Saint-Michel par les saint‑cyriens donne lieu à un baptême du sabre ou du casoar. Après une telle journée dont l’acmé est manifestement cette cérémonie, les rapporteurs s’interrogent sur l’envie que peut avoir un élève de s’éclipser à ce moment précis en manifestant ainsi sa différence.

    Ce mélange des genres s’est aussi manifesté à l’occasion d’un évènement tragique à l’École spéciale militaire en 2012. À la suite du décès d’un de leurs camarades, les élèves de la promotion ont été réunis pour une messe suivie d’une veillée funèbre catholique, qui a tenu lieu d’unique moment de recueillement et de cohésion. Ce choix n’était pas, en l’occurrence, guidé par la religion de leur camarade décédé, celui-ci n’étant pas catholique. Les hommages militaires sont ainsi fréquemment rendus de manière concomitante à des cérémonies religieuses.

    Comme l’a bien dit un aumônier, « l’auteur du mail au service de la communication de l’état-major n’a sans doute pas eu le sentiment de faire du prosélytisme ». Ces pratiques relèvent d’un manque de rigueur qu’il convient de corriger.

    Proposition n° 28 : publier des directives de façon à ce que les activités à caractère religieux soient plus rigoureusement séparées des activités collectives

    Proposition n° 29 : veiller à ce que les pèlerinages militaires cessent d’être financés par le ministère des Armées

    Via Présent

  • Activisme féministe ou retour des tricoteuses ?, par Marie Delarue.

    De l’année 1793, l’Histoire a gardé une image terrible : celle de femmes assoiffées de sang et de vengeance, accros à la guillotine tranchant la tête des « ennemis de la Révolution » ; on les appelait « les Tricoteuses ». Loin de la tendresse, la fragilité et la soumission dont on prétend toujours affubler l’éternel féminin, elles ont aujourd’hui des héritières. Des féministes tendance virago qui pensent que la justice – leur justice – se fait dans la rue.

    11.jpgC’est Le Parisien qui rapporte la chose. Lundi soir, alors que se tenait le premier conseil de rentrée dans la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris, une trentaine de féministes issues de diverses associations sont venues vociférer, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Pas de violeurs d’enfants payés par nos impôts », « La honte ! », « Pédo en commun », « Déni à la mairie de Paris », « Pas d’adjoint à la culture du viol ».

    Leur cible : , ex-adjoint à la Culture d’Anne Hidalgo, « démissionné » avec fracas, le 23 juillet dernier, en raison de ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff et, depuis – opportunément ? –, accusé de « viol par personne ayant autorité » pour des faits qui remonteraient à 1990, donc prescrits. La révélation vient, cette fois, des États-Unis, le violé ayant entretenu avec son violeur une relation d’une dizaine d’années, commencée lorsqu’il avait quinze ans.

    Si Christophe Girard a démissionné de son poste d’adjoint à la Culture, il a conservé ses mandats de conseiller à la mairie de Paris et la mairie du XVIIIe. D’où la fureur des féministes qui réclament que les élus accusés de viol ne perçoivent pas d’indemnités. « Nous ne faisons pas justice, nous réclamons justice. Nous respectons la présomption d’innocence. Nous demandons simplement que les élus accusés de viol soient suspendus de leurs fonctions le temps d’une enquête, qu’ils ne perçoivent pas d’indemnités. Ça s’appelle de la déontologie, de l’éthique, de la logique », déclare, au Parisien, Amélie Hennes.

    Cette dame est la fondatrice du collectif Les Attentives, « visant à défendre les droits des femmes à travers le théâtre ». Pas « au théâtre », comme je l’avais lu trop vite, mais « à travers » le théâtre. J’imagine que Les Monologues du vagin est sa pièce fétiche…

    Je n’ai aucune affection particulière pour Christophe Girard que la justice, jusqu’ici, n’a reconnu coupable de rien. Je n’en avais pas plus que pour l’ex-candidat LREM aux municipales Benjamin Griveaux. Si je cite ce zozo qui n’a rien trouvé de mieux que d’envoyer la photo de son anatomie à une jeune femme diplômée en droit, c’est parce que son cas est exemplaire. Non pas d’inconscience et de bêtise, hélas, ces deux maladies étant fort répandues, mais parce que la plaignante, Alexandra de Taddeo, demande aujourd’hui l’annulation de l’enquête. En vertu de quoi « l’activiste » Piotr Pavlenski (petit ami officiel de Mlle de Taddeo qui a balancé les photos sur Facebook) pourrait échapper à toute poursuite.

    L’ex-porte-parole du gouvernement, ex-candidat à la mairie de Paris, a disparu de la scène. Si j’osais une vilaine blague, je dirais bien qu’il est rentré dans son pantalon. Entre nous, je n’ose imaginer l’atmosphère familiale durant le confinement qui a suivi le scandale… Benjamin Griveaux a retrouvé son siège à l’Assemblée nationale, début juin, assorti d’un poste à la BITD (Base industrielle et technologique de défense). Interrogée par Libération, Mlle de Taddeo déclarait alors : « J’ai eu une minute de célébrité, même pas un quart d’heure… Ma vie n’est pas détruite du tout, je suis hyper contente de cette affaire. »

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne