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Purger les traditions religieuses au sein des Armées : voilà l’idée de quelques députés, par Michel Janva.

Source : http://www.acbiviers-unc-dauphine.com/

https://www.lesalonbeige.fr/

La Mission d’information sur l’évaluation des dispositifs de lutte contre les discriminations au sein des forces armées, menée par quelques députés gauchistes de la France Insoumise, LREM, PS et Modem, vient de publier son rapport. Les militaires resteront-ils muets ? Les députés se désolent des traditions religieuses, nombreuses, au sein des armées et demandent le respect de la laïcité…

8.pngCertaines traditions, comme les fêtes patronales (Éloi, Geneviève, Barbe, Michel, etc.), sont censées souder les soldats autour de codes, de valeurs et de symboles communs. À propos de l’opportunité de supprimer ou de laïciser ces fêtes, « il y a une réponse ministérielle, qui fait droit à ces fêtes d’armes compte tenu notamment de la réalité de l’histoire et de leur dimension culturelle. En pratique, personne n’est jamais obligé à poser un acte religieux en tant que tel », a assuré l’aumônier en chef du culte catholique. La valeur historique de ces symboles justifierait leur présence dans l’apprentissage des soldats, « à condition qu’ils soient remis dans leur contexte », ont précisé les membres du CSFM. Les rapporteurs observent que beaucoup de ces saints-patrons n’ont été « confirmés » qu’à partir des années 1980. À l’époque, il aurait peut-être été judicieux de choisir de se référer à des grandes batailles militaires ou à des anciens glorieux, plutôt qu’à des saints catholiques pour instaurer des fêtes dans les Transmissions, le Commissariat ou l’aviation légère de l’armée de terre.

Quoi qu’il en soit, les rapporteurs estiment qu’une meilleure séparation entre les activités religieuses et les activités de cohésion doit être avant tout assurée. Par choix, l’aumônerie du culte musulman ne célèbre pas d’offices, à une exception près : en opérations extérieures, lorsque les militaires n’ont pas accès à un lieu de culte. Il s’agit d’éviter de regrouper les militaires musulmans en fonction de leur confession : « ce sont eux qui font la démarche de venir. Le but c’est d’éviter de créer une sous-communauté au sein de la communauté des forces armées, qui se réunirait autour de croyances pour les promouvoir ». Certains aumôniers du culte catholique, et surtout leurs coreligionnaires, ne prennent pas les mêmes précautions.

Vous avez compris : les musulmans montrent le bon exemple ! Alors qu’il n’y a pas de culte en islam. Mais ce n’est pas l’ignorance qui étouffe ses députés, c’est leur christianophobie.

Les moyens généraux sont en effet trop souvent utilisés pour envoyer des invitations à des cérémonies catholiques. Il n’est pas rare que le courriel d’invitation à la messe en l’honneur du saint-patron soit envoyé depuis la boîte courriel de l’unité ou depuis celle du commandant. Certaines activités sont organisées de telle sorte que le moment religieux revêt un caractère quasiment incontournable. S’en exonérer reviendrait à rompre l’unité du groupe. Par exemple, la journée de cohésion organisée au Mont Saint-Michel par les saint‑cyriens donne lieu à un baptême du sabre ou du casoar. Après une telle journée dont l’acmé est manifestement cette cérémonie, les rapporteurs s’interrogent sur l’envie que peut avoir un élève de s’éclipser à ce moment précis en manifestant ainsi sa différence.

Ce mélange des genres s’est aussi manifesté à l’occasion d’un évènement tragique à l’École spéciale militaire en 2012. À la suite du décès d’un de leurs camarades, les élèves de la promotion ont été réunis pour une messe suivie d’une veillée funèbre catholique, qui a tenu lieu d’unique moment de recueillement et de cohésion. Ce choix n’était pas, en l’occurrence, guidé par la religion de leur camarade décédé, celui-ci n’étant pas catholique. Les hommages militaires sont ainsi fréquemment rendus de manière concomitante à des cérémonies religieuses.

Comme l’a bien dit un aumônier, « l’auteur du mail au service de la communication de l’état-major n’a sans doute pas eu le sentiment de faire du prosélytisme ». Ces pratiques relèvent d’un manque de rigueur qu’il convient de corriger.

Proposition n° 28 : publier des directives de façon à ce que les activités à caractère religieux soient plus rigoureusement séparées des activités collectives

Proposition n° 29 : veiller à ce que les pèlerinages militaires cessent d’être financés par le ministère des Armées

Via Présent

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